« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 De l'art de vivre sans rien assumer III. (OS)

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Alexander Nagel
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Âge du personnage : 26 ans, né un 2 février
Métier / Études : Tortionnaire, Dresseur a ses heures, Débute une carrière d'acteur, Se tient actif mais ne sait pas quoi faire de sa vie.
Pseudonyme(s) : ›› Dio Silvery, Officier Subalterne du Régime (principalement tortionnaire et combattant, ponctuellement homme de main).

Niveau : 75
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MessageSujet: De l'art de vivre sans rien assumer III. (OS)   De l'art de vivre sans rien assumer III. (OS) EmptyLun 20 Juin 2016 - 14:10

De l'art de vivre sans rien assumer.
Ludwig ne tient pas en place, ce soir, je ne sais pas ce qui se passe. Cela fait la cinquième fois que je lui demande si il ne doit pas aller aux toilettes, mais ce n’est pas le cas, il est simplement surexcité. Impossible de l’inciter à se concentrer sur les devoirs, il bâille aux corneilles (bon, ça change pas franchement de d’habitude, ça, quand on y pense). J’ai beau hausser parfois le ton et recadrer son attention sur sa poésie, il continue de me demander si il peut « faire les devoir devant la télé, car en plus, tous les copains ils le font ». Devant la télé, mais… Y’a quoi à la télé, ce soir, pour qu’il soit fou furieux à ce point? Alors qu’il s’est encore levé de sa chaise en prétextant devoir tailler son crayon, je frappe contre la table et le somme de s’asseoir tout de suite, d’une voix forte et bien plus sévère. Le blondin se rassoit immédiatement alors que l’écho de ma voix résonne dans le hall. Comme d’habitude, il se renfrogne, et me regarde en coin, tel un bébé animal effrayé. Bordel, qu’il arrête de faire cette tête là… Je ne l’élève pas pour qu’il continue de jouer ainsi à la victime. Je ne peux pas encore lui faire bien comprendre ça, et ce qui lui est arrivé par le passé ne sera pas oublié aussi facilement.. Moi-même je ne sais pas tout, je devine les grandes lignes sans difficulté, dans les moments les plus pénibles, ma gencive, et feu ma molaire maintenant dorée, s’en souviennent. Avec ce que ce gamin a dû subir, se placer en victime et se défendre par son innocence apparente, c'est probablement la meilleure solution. Ainsi, il peut, enfin, il veut, croire de manière obsessionnelle en la générosité et la gentillesse des gens. Il veut qu’on lui tende la main pour le rassurer sur sa considération naïve de l’humanité, qui n'aurait pas du être aussi affecté pour son âge. Du moins, il se force à persévérer dans cette vision des humains. Si son oncle Hanz ou son cousin Ellias ont certainement pu lui donner gentillesse et affection de temps à autre, il a vécu avec l’éducation difficile et les exigeantes de nos deux vieux cons. Aigris par le temps et les revers qu’ils se sont pris, ils n’auront à mon avis pas esquivé de lâcher leur frustration sur le petit dernier. Bref, virons tout ça, un peu. Ce que je veux dire, c’est que maintenant, Ludwig n’est plus une victime. Il a le choix de sa vie, de ce qu’il aime, des personnes qui pourront l’entourer. Mais, il s’avère que je suis son grand frère, et qu’il me faut le guider, pour qu’il fasse les choix qui lui sembleront justes. Car mes choix à moi, hein, on va lui éviter, je sais que ce n'est pas ce qu'il veut, même si à moi, ça ne me semble pas des erreurs.

Enfin, maintenant que j’ai été plus incisif, Ludwig retourne plus sagement à ses devoirs, après que je me sois levé, et qu’il ait compris que je ne rentrerais pas dans son jeu du regard de bébé loutre tout mouillé. Le climat est pesant, depuis que j’ai oublié son anniversaire. Je me suis racheté en lui faisant un putain d’Opera grand luxe pour midi, mais monsieur boude, et a décidé de faire l’imbécile pour se venger, il ne m’adresse pas non plus beaucoup la parole. Tu parles, ça ne suffit pas. Et pour couronner le tout, je me suis fait engueuler par un Soltan qui ne sait, une fois de plus, pas où est sa place par rapport à tout ça. J’ai envie de me racheter, mais un anniversaire a tellement peu de valeur, à mes yeux, et ce n’est pas une raison pour être laxiste et le dispenser de devoirs. Mon anniversaire – enfin, en l’occurrence, notre anniversaire –, je ne sais plus trop quelle importance j’y attachais petit, mais je n’ai pas le souvenir que c’était festif. J’ai tellement été un gamin pourri gâte qu’anniversaire ou non, je m’en tapais pas mal, j’avais ce que je voulais quand je le demandais. Papa grognait simplement et sortait un billet de sa poche à la façon d’un mafieux obèse, il n’en avait pas grand-chose à foutre, de ce que j’en faisais, et laissait  faire. Mais il m’aurait probablement bien démonté la tronche si il m’avait choppé en train de sniffer de la poudre. Faut pas chercher. Enfin, passons. Hier, c’est vrai que j’ai un peu passé ma journée au téléphone, je n’arrive pas à penser à grand-chose d’autre que ces histoires de boulot, surtout que je risque d’avoir une bonne nouvelle. Enfin, peut-être, rien n’est moins sur, à force, je n’essaie plus d’attendre, ce n’est pas dans ma nature de faire des plans sur l’incertitude, surtout avec la confiance légendaire en les gens.  

Bref, je m’égare, tout ça pour dire que ce n’est pas le top de la bonne humeur. Histoire de me calmer, je regarde le calendrier sur le frigo, à l’effigie de la compétition, comme Ludwig en voulait un comme ça, c’est chose faite. Mais bon, on ne l’achète pas avec un calendrier. C’est vrai que l’Élite de Nuva Eja a récemment accueilli ses premiers matchs de la 102ème. A mon grand dam, je ne me suis pas mis très au courant des concurrents de cette année.. C’est une erreur. Je crois d’ailleurs que Ludwig ne veut justement pas faire ses devoirs à cause de ça. Car apparemment, il va avoir la honte à l’école si il le regarde pas, et tous les copains ils seront en train d’en parler, et lui il en saura rien, sera mis à part, et gnagnagna… Au moins, il a des préoccupation normales d’enfant de 6 ans.. 7 ans. Bordel, c’est vrai qu’il a pris un an. Cela fait bien 2 heures qu’on est sur ses devoirs, et que je lui fait réciter poésie et tables de multiplication (enfin, ça, pas de soucis, il est assez traumatisé pour les connaître jusqu’à la racine), donc, oui, je devrais certainement lui lâcher la grappe. Et j’ai bien envie de voir ce match, aussi, il est temps que je me détende, même si je continue de ruminer sur le temps perdu cette année, ce n'est pas la faute du blondinet.

« Bon, la loutre, tu peux arrêter les devoirs pour ce soir et aller voir ton match. Tu as déjà bien travaillé. »


Peut-être que je pourrais me faire pardonner ainsi. Il ne faut pas que j’essaie de l’acheter, juste de lui prêter des attentions qui puissent lui donner la sensation d’être bien chez lui. Dans tous les cas, ça marche, et Ludwig est ravi, il prend quand même le temps de ranger ses affaires, sachant que j’apprécierais. Effectivement, je le regarde partir avec un début de sourire, et pendant que je l’entends déjà allumer la télé. Avant de passer la porte, il s’arrête, et se retourne vers moi, un peu timidement.

« Merci Alex! Tu viendras voir avec moi? »
« Ouais, ouais, dans deux minutes. »
« Dépêches toi, tu vas rater le début! »


Maintenant que je suis seul en cuisine, je commence a découper des cubes de fromage, des tranches de saucisson, et des crudités, tout en complétant avec des sauces histoire de se faire un plateau télé léger. Je rapporte le plat et Ludwig semble faire la technoparade dans sa tête à la vue des mini knackies. Je souris en coin en voyant l'écran montrer Méphisto en train de parader avec sa glorieuse cape, ce qui me rappelle avec nostalgie notre affrontement.  Pour sa part, Ludwig le hue de toutes ses forces. Je crois que c’est son look dark, ça doit lui foutre un peu la trouille..? C’est un peu paradoxal, pour un gamin qui fait des câlins à une Steelix et à un Corboss tous les jours. Tout cela devient vraiment intéressant quand j’aperçois enfin le challenger. Je m’arrête en plein geste alors que je portais une tomate cerise à ma bouche.

« Alex, regarde, c’est Samaël!! Allez Samaël! »
« Tu euh… tu le connais? »
« Bah, chez Jean-Baptiste, on a regardé un de ses match d’arène, et y'a des magasines de la compétition aussi dans lesquels ils disaient que Sam, il est fort et tout! Il est cool! »


Je souris nerveusement. Oh, difficile de passer à côté du fait qu’il participait à la compétition cette année encore. Il est vite devenu un des favoris. J’étais plus concentré sur Cassey, et le petit ours qui a bien changé et grandi depuis notre dernières « entrevue », n’est pas du genre à se faire remarquer par rapport à d’autres. J’ai eu vent de quelques unes de ses victoires, mais le voici donc, de nouveau, face à la ligue. J’espérais voir en action Gaësia ou Méphisto, mes chouchous, mais regarder ce match prend une toute autre ampleur, maintenant. J’ai du mal à savoir ce que je ressens à voir mon ancien jouet fugueur grandi, remis sur pieds, totalement prêt à combattre de nouveau. L’Azumarill qui se prépare à être envoyé au combat semble tout aussi redoutable. Le visage appuyé sur mon poing, je tombe dans le silence et me concentre. Mephisto semble lui aussi lui plus… solennel que d’habitude? Je ne suis pas sans savoir que Weber a nommé Samaël son élève, peut-être bien connaît-il Mephisto personnellement aussi? Je ne sais pas. Le gamin terrifié qui me regardait dans ma forme la plus impulsive et la moins confiante, n’a plus rien dans son regard de la peur que je lui avais vu. Il est totalement passé à autre chose, il s’est relevé. Certainement comme Ikeda l’a fait lui aussi. Je déglutis, amer. S'ils se relèvent tous, suis-je donc inutile à ce point? Bon, en soi, bien entendu que je le suis, hein, personne n'est indispensable. Je ne devrais pas m’étonner à ce point. Je sais pas pourquoi ce constat d’avoir « échoué » dans mon monde me met si bas. Cette époque était faite d’échecs, faite de frustrations et de confusions, pour moi, et j’ai grandi, malgré ma cruauté et mon insensibilité qui demeure avec des blessures.  Et je me rends bien compte. Je me rends bien compte que dans leur vie, je ne demeure qu’un grain de sable un peu gênant, qui n’est juste bon qu’à leur chatouiller le pied, jusqu’à ce qu’il prennent la peine de m’enlever de leur botte. Encore une fois, je ne regarde qu’un monde défiler, ou je n’ai pas ma place, ou je suis bien vite oublié, à quelques exceptions. Mais bon, qu’importe, on apprend à vivre avec, à faire la part des choses, à se foutre du regard des autres. Je continue de mener cette existence futile de nuisible, qui finira par m’esseuler de nouveau. Le bonheur.

Au lieu de ruminer, je reporte mon attention sur l’écran, encouragé par Ludwig qui me crie de regarder. Je ne prends jamais parti sur un match, je veux simplement voir de beaux combats, et des stratégies intelligentes. Bon empereur que je suis mentalement, je veux voir les gladiateurs m'amuser, et si je peux, foutre moi aussi la merde sur le terrain. Un bel affrontement, c'est ce que promet le premier face-à-face aquatique du match. Je n’ai pas eu affaire à cette Amphinobi lors de ma venue, et Azumarill est une bestiole dont il faut se méfier, que j’ai connu en combattant Gaësia. J’analyse la situation en fermant mes oreilles aux propos racoleurs des commentateurs du match. Par la puissance offensive que dégage le coloforce de Tsume et l’application des types, ce premier round semble tout tracé pour Samaël. Je fronce les sourcils, je ne serais pas satisfait si Mephisto le laisse ainsi faire. Et dans ce contexte, Izumi rugit, avant que tout ne commence.

« Hein? Pourquoi il n’attaque pas, c’est bête! »
« Bah, quoi, c’est Mephisto. Il prépare quelque chose. Et l’attaque n’est pas tout tu sa- »
« Gnagnagna! Je trouve ça nul, moi, quand ça attaque pas. Mephisto est une poule mouillée! »


Et il se remet à le huer. Je ne le savais pas comme ça tiens! Quelle petite teigne, quand il s’y met, ce gosse. L’air bougon de Ludwig me fait ricaner, je ne l’imaginais pas du genre à préférer la témérité aux plans sournois. Je ne lui réponds pas, sachant bien que si la tactique de Méphisto lui coûtera certainement sa première alliée, elle préparera la suite du combat. De cette façon, l’Amphinobi résiste aux premiers coups et parvient à placer une attaque dans le combat. Insuffisant pour affaiblir son adversaire, la grenouille ninja y passe à l’attaque suivant. Qu’est-ce que je dis toujours? D’adorables saloperies, ces fées! Coïncidence ou non, c’est à ce moment que Lorelei se ramène d’un pas mou pour poser sa gueule sur mes genoux et enserrer ma taille, en réclamant de rares grattouilles sur la tête. Ludwig n’aime pas trop la présence de l’étrange type acier, probablement car il sait pertinemment que Lolo est le chouchou. Enfin, nous voila trois pour profiter du match, si on excepte Rinzler planqué dans l’horloge du salon comme à son habitude. Ludwig continue d’être autant à fond et crie de joie de la première victoire de Samaël, comme si celui-ci avait déjà gagné. Hm.. Il avait pensé que je perdrais également, après la démise de Kassy, comme je me souviens. Passons, je ne suis pas là pour me lancer des fleurs comme cela m’arrive souvent.

Nouveau sourire narquois quand le suspense se fait pour le prochain Pokémon que le liguien enverra. Doutent-ils vraiment, avec la petite scène que se jouent le Conseiller et sa chienne infernale? La favorite s’avance sur le terrain et Sophie se met à aboyer sur la télé. A force de la voir jouer à la carpette dans son panier, je l’avais presque oubliée, cette chieuse. Par contre… le salon a beau être spacieux, mais on ne va pas tenir à 30, là, si ils se ramènent tous les uns après les autres.

« Sophie, ta gueule! »
« Ouais va-t-en, on regarde le match! »


La fée canine nous regarde tous les deux, qui avons bougé comme un seul homme pour l’engueuler. Sophie se recouche sur le tapis, à mes pieds; en grognant. Nous pouvons reporter notre attention sur ce qui nous intéresse, et je profite de l’occasion pour prendre une dose de fromage et de saucisson sur le plateau et les grignoter.

« Un Pokémon feu contre Azumarill… Mais il fait vraiment n’importe quoi ce soir, Méphisto! »
« Hm, tu crois? »
« Oui! »
« Je parie quatre saucissons et deux concombres que Démolosse va gagner. »
« Pfff! C’est Azumarill qui va gagner! »


Je lui lance un sourire victorieux d’avance. J’ai confiance en l’intuition de Méphisto. Et puis, il faut être en pleine forme pour affronter Dahlia et espérer l’emporter, sinon, on se fait bouffer direct.

« Haha! Hydrocanon! On va gagner! »


Fait Ludwig en serrant les poings devant son visage, en ricanant d’un rire qui se veut certainement machiavélique. On se demande de qui il imite ce genre d’attitude volontairement irritante. Quoi qu’il y a l’embarras du choix. Je vois mal Dalhia et Méphisto se coucher juste avec ça, c’est un peu trop simple. Si la chienne était vue de loin à ce moment, et que les commentateurs se touchaient la nouille pour changer de d’habitude, j’ai cru l’apercevoir en train de décupler sa puissance à la sortie de sa Méga-Evolution, dans une aura sombre, hérissant son poil et dopant certainement ses connections nerveuses. Tsume a placé sont attaque, mais est relayé immédiatement par une véritable comète empoisonnée qui s’écrase sur lui, ne lui laissant aucune porte de sortie. Ludwig est bouche-bée devant la scène, et je lui prends le plateau sous le nez, histoire de récolter mon dû. Pendant qu’il boude, un Tartard est envoyé au combat, et Ludwig vibre à nouveau. Il aime décidément bien le type eau, je crois. Ou alors les trucs à l’air bagarreur et costaud. Un peu ce qu’il n’est pas, quoi.

Je sais bien que la bataille va recommencer de plus belle, mais je ne peux m’empêcher de continuer de remarquer une fois de plus l’attitude solennelle du Conseiller à l’égard du challenger. Probablement ne fait-il que s’adapter. Enfin, peut-être n’est-ce que moi qui ait la sensation qu’il y a quelque chose de « plus », dans ce match. Dahlia est mise au tapis, non sans dégâts supplémentaires dans l'équipe de Sam, j'ai la sensation que les Pitrouilles commencent à être cuites pour le Conseiller (mais il ne faut jamais vendre la peau du grizzli, enfin, vous savez, quoi). Enfin, j'ai surtout, véritablement, le sentiment que le petit ours a fait d'énormes progrès. Peut-être plus que ça. Après l'entrée de Fae sur le terrain, voici venir le dernier face à face. Ludwig a céssé de huer, et se concentre, plus scotché encore par le match qu'il ne l'était déjà. Il faut dire que ce duo d'Absol, l'une bleue nuit et l'autre couleur de feu, dégage quelque chose d'inédit. La complicité qui semble lier les deux Pokémon ténèbres du combat final, souligné en plus de cela par les commentateurs en train de se faire plaisir en extrapolant, tente ma pensée de départ de de confirmer. Bah, qu’importe, peut-être bien que Samaël connait en effet Mephisto comme il connaît Weber, et alors? Le Conseiller n’est en aucun cas du genre à laisser gagner son adversaire, quelle idée. Enfin, c’est donc le dernier assaut, dont la Mega-Evolution de Yami laisse déjà deviner le dénouement. Bien sur, il reste toujours des zones d’ombres et des incertitudes, mais là, le résultat était prévisible.

C’est ainsi que le match se termine, et j’ai un moment d’arrêt en voyant le visage souriant, fou de joie de Samaël en gros plan sur le téléviseur, alors que Ludwig crie de joie. C’est très les embrassades larmoyantes sur le terrain, ce qui vient confirmer mes théories. Tout le monde est content, tout ça, magnifique. Meh. Je ne sais pas pourquoi je suis si amer. C’était un très beau match. Mais donc, ce gamin est heureux, et se hisse au même niveau que moi l’an dernier. Je sais déjà que je regarderais son affrontement contre Solène Weber, probablement sans trop me risquer à Nuva-Eja, car cela signifierait emmener Ludwig. Mon attrait pour le risque me pousserait bien à aller voir ce match en live, mais je ne suis probablement pas très chaud pour supporter une nouvelle crise de mon frangin. Je soupire. Est-ce donc ça qu’est devenu mon quotidien? M’affaler dans un canapé, fixer un écran sur lequel les ennemis du passé et du présent (car nombreux sont encore de ce monde) se dandinent? Ne plus bouger mon cul et simplement les observer au lieu d’accomplir ma « tâche » favorite qui serait d’empoisonner bêtement et méchamment leur vie? Ah, ce que je m’ennuie! Je n’ai plus qu’à regarder des gens trop heureux qui fêtent leur victoire sur l’écran, et mon petit frère sautiller, toujours aussi fou de joie. Si lui est content, c’est déjà ça de gagné..

« Euh, par contre… »

Maintenant que j’arrête de penser, je me sens quelque peu trop entouré. En effet, il y avait déjà Sophie à mes pieds, Lolo avec sa gueule posée sur mes genoux, mais nous ont également rejoints Elijah, également à mes pieds, Justin, en train d’aiguiser ses lames dans mon dos, Harald qui mate par la fenêtre et serait bien aise de pouvoir rentrer lui aussi. Oh, et ai-je mentionné Scylla, Thorfinn, ou encore Wawa qui sont de grosses armoires, et qui ont jugé bon de venir également pour ce visionnage en famille? Probablement ont-il senti une altération singulière dans mon humeur, ou que sais-je. Peut-être qu’ils m’imitent dans mes tentatives peu fructueuses de jouer à la famille avec Ludwig. Mais y’a qu’à voir la joie du gamin, de voir un peu cette sorte de grande famille de monstres tous rassemblés ici. Oh, oui, hein, quel tableau idyllique, très cher. Je ne sais plus quoi penser. A part que l’horloge bugue tout d’un coup sévèrement à sonner midi. Puis une heure. Puis deux, puis. Oh. C’est juste que le petit engrenage qui s’y cachait jusqu’à maintenant, bah, tout d’abord, il s’est un peu énervé à tourner à toute vitesse, puis il s’est amélioré tout seul, en se rattachant des pièces et engrenages histoires d’améliorer ses performances. Il a évolué, quoi.

« Euh, bon, euh, félicitations Rinzler mais, on peut savoir ce que vous foutez tous dans le salon?! Du balais, je peux plus respirer! »

Fis-je, en me levant avec fracas, en remuant les bars en tous sens pour les faire partir (comme s’ils avaient peur de moi). Soit grognant ou rigolards, mes alliés prennent congé et quittent la pièce. Un ange passe, et après avoir éteint la télé, c’est à Ludwig de venir me coller. Quelques soupirs plus tard, le gamin a fini par s’endormir en me serrant. Je ne résiste même plus. Non, je regrette seulement amèrement ma liberté perdue, et j'agis en gros débile blasé. Et toutes ces âmes, là-dehors, qui devraient être à ma merci, mais que je laisse vivre, allant à l’inverse de mes désirs. Je crois qu’il va me falloir être patient.
Avec Ludwig
Blblbl.
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