That dear little girl

Sujet: Re: That dear little girl Lun 3 Mar 2014 - 6:25

• That dear little girl •feat. Mercedes Blanchette

Je dois avouer que je suis assez content de la voir accepter ma proposition avec ce qui se rapproche du contentement. Le chinois a souvent cet effet sur les gens. Évoquer du chow mein, ça efface bien des conflits, si vous voulez mon avis. Alors rajoutez à ça du général tao, du riz frit et de la soupe wonton, et vous ramenez les sourires! Enfin, non, je ne crois pas, mais ce sera déjà un début. La jeune femme se propose pour passer la commande, alors que moi, toujours sur le sofa, je tente de lui mimer les plats qu’elle devra commander. L’expérience semble assez concluante, car Victoria nomme toues mes spécialités de prédilection, à l’exception des dumpling, à mon grand désespoir. Mais bon, avec tout ce qui va se retrouver sur cette commande, je pense qu’on pourra s’en passer. Penser à tout ce qui va bientôt se retrouver dans mon estomac m’apaise un peu. Je laisse même échapper un sourire en direction de la jeune femme alors qu’elle se rapproche de moi pour finir collé à mon corps. Dans cette position, je pourrais bien oublier tout ce qui vient de se passer. Mais en y repensant, je ne veux pas oublier. Non, pas question d’oublier. C’est en oubliant qu’on refait les mêmes erreurs, après tout. Alors j’aime mieux garder tout ceci précieusement en mémoire. Bien sûr que j’aimerais ne plus y penser, mais alors, je pourrais bien reproduire des trucs semblables, et ça, il n’y en est pas question.

Contre Victoria, je me laisse un peu tomber pour reposer ma tête contre la sienne. Je suis bien ainsi, et je pourrais facilement m’endormir là, mais comme elle se met à poser des questions, ce n’est pas possible. D’ailleurs, ce qu’elle me dit me fait bien rigoler intérieurement. Est-ce qu’elle est sérieuse? Elle me demande vraiment ça? Je laisse échapper un petit rire léger avant de relever la tête et de passer un bras autour d’elle.

-C’est compliqué depuis le début, ma belle. Tu te souviens pas t’être prise la tête avec moi, dans ce petit café de l’autre bord de la rue?

Je secoue la tête, amusé. Bah oui, quoi, c’est compliqué depuis le premier jour! Si ça n’avait pas été compliqué, les choses se seraient probablement déroulées ainsi : je lui aurais payé un verre, elle m’aurait suivi dans ma chambre sans chichis, on aurait baisé, puis je l’aurais foutu dehors sans lui laisser aucune chance de me revoir. Mais comme ce n’est pas ce qui est arrivé, alors évidemment, c’est devenu compliqué! Juste ce petit jeu de vérité ou conséquence, c’était compliqué! Ben oui, mon dieu, qui est obligé de jouer à un jeu pour finir au lit! Si c’est pas compliqué, ça, alors je sais pas ce que c’est. Ohlala, tout ça me fait bien rire. Mais bon, difficile de continuer à rigoler quand la miss vous sort ce genre de phrase. Pas capable de ne pas se morfondre, hein? Je pousse un petit soupir en réfléchissant à sa prochaine intervention. Elle reparle de chicane, à mon grand désespoir, avant de finalement terminer son monologue sur quelque chose qui ne m’inspire pas confiance. Oh, là, non. Weston ne s’aventure pas sur ce terrain bosselé.

-Bon, euh, moi je tiens à mon intégrité, ce soir, alors si ça te dérange pas, j’aimerais mieux ne pas trop parler de cette soirée.

Certaines choses valent mieux rester un mystère, parfois. Je n’ai pas envie de me retrouver à dire des choses que je pourrais regretter. Ce soir, j’ai l’impression que l’air est encore sensible entre nous, alors j’aimerais bien éviter de tomber dans un sujet où il est impossible de fuir. En plus, avec les menaces qui flottent autour de ma tête, je refuse de m’aventurer là. Je m’imagine déjà m’enfarger dans mes mots, et regretter. Oh non, je suis déterminé à ne pas me laisser faire! Avant que Victoria ne rajoute quoi que ce soit, je me lève pour me diriger vers la porte.

-Je vais attendre le livreur ici, si ça te dérange pas!

D’un pas pressé, je passe devant la table où repose l’argent de la jeune femme sans y toucher, pour aller me positionner devant la porte de l’appartement, ma carte de crédit en main. Bah oui, le Weston, il surveille ses arrières! C’est pas les billets qu’elle m’a jeté au visage quelques instants plus tôt, ça? Ouais? Alors j’ai pas tellement envie de m’en servir, vous me comprendrez…

(c)Golden

Sujet: Re: That dear little girl Mar 4 Mar 2014 - 16:00

♦ THAT DEAR LITTLE GIRL ♦feat. Weston Elric

C’est plutôt idiot de me faire du mal ainsi, puis de le mettre mal à l’aise dans un même temps. Cruel même pour nous deux qui sommes encore à fleur de peau après ce conflit qui nous a secoué. Pourtant une part de moi continue de chercher la réponse et après un moment, j’en viens à réfléchir à voix haute. J’ignore comment j’ai pu me rendre jusqu’ici, jusqu’à cette situation. J’ignore comment j’ai pu me lier à lui et à Faust ainsi, deux hommes qui m’effraient tout autant qu’ils me font du bien. Mais avec Weston c’est pire encore. J’ai envie d’être avec lui. Je pense à lui, souvent, tout le temps même. Il n’y a qu’à voir la façon dont j’espérais ses appels lorsque j’ai quitté Anula pour me diriger vers Baguin il y a quelque temps. Encore et encore, je me demande pourquoi. Qu’a-t-il de si spécial, mis à part le fait que nous soyons si semblables? J’ai connu des tas et des tas de garçons comme lui, même que mon cousin et lui partagent plusieurs similitudes, dont celle qu’ils me virent totalement à l’envers. Et ça, j’en ai peur parce que de m’abandonner à un homme pour me faire déchirer à nouveau est absolument inconcevable à mes yeux. Je ne veux plus souffrir à cause d’eux. Ce qu’on m’a fait dans mon enfance, ce que Jonas a fait, la violence que j’ai subit en prison, je n’en veux plus, je ne peux plus…

«En fait toi et moi on est qu’une grosse prise de tête. Vaut mieux ne pas en parler, en effet.»

Et pourtant je rage de ne pas savoir ce qui se passe, d’avoir perdu le contrôle. Suis-je la seule à me soucier de ce qui se passe sous nos yeux et que nous ne pouvons pourtant pas voir nous-mêmes? Même en sachant que la réponse se pose juste sous mon nez, j’ignore toujours de quoi il en retourne. Je sais simplement que c’est grisant et effrayant tout à la fois, que sa seule présence me donne le tournis et que chacun de mes pas en sa direction est accompagné d’une sensation de vertige. Je marche sur des œufs, je manque de tomber à chaque fois. Ne vais-je pas apprendre? Pourquoi n’ai-je pas pris le chemin de la maison? Je n’aurais pas du écouter ses suppliques de rester. Pourquoi tient-il à ce que je reste d’ailleurs? Je l’ignore. Il a dit avoir besoin de moi et rien de tout cela ne fait de sens à mes yeux. Pourtant nous sommes là comme deux imbéciles. Je me lève avec un soupir pour le rejoindre alors qu’il attend devant la porte un livreur qui ne paraîtra pas avant au moins une bonne vingtaine de minutes. Je pose une main contre son épaule et secoue la tête avec un sourire amusé.

«Tu n’acceptes pas qu’une fille paie pour toi hein, espèce de macho?»

Je m’approche de lui, posant mon corps contre le sien pour entourer son cou de mes bras. Mes lèvres viennent chercher les siennes, les unissant d’un tendre baiser. Je passe une main dans ses cheveux blonds en laissant mon épiderme s’hérisser à son contact qui m’électrise toujours autant malgré l’habitude. Peut-on vraiment s’habituer à cela, de toute façon? Peu importe ce que c’est. Je prolonge le baiser avec un peu plus de sensualité, faisant jouer mes mains sur son torse dans un geste qui lui donnera certainement envie puisque je le devine en grand manque de chaleur depuis tout ce temps… Je profite de sa faiblesse pour lui retirer sa carte des mains et me reculer telle une gamine, un grand sourire satisfait sur le visage.

«Tu es plutôt mal tombé le macho, avec une féministe aguerrie comme moi!»

Sur ce, j’éclate d’un rire enfantin avant de courir vers le salon telle une gamine. Très mature, je sais.

(c)Golden

Sujet: Re: That dear little girl Mer 5 Mar 2014 - 4:30

• That dear little girl •feat. Mercedes Blanchette

Je risque de rester là un bout de temps. Le livreur n’est pas prêt d’arriver, et pourtant, je ne cesse de regarder dans l’œillet de la porte. C’est lui? Non, c’est le voisin… Oh, et lui? Non, c’est le concierge… En même temps, on vient à peine d’appeler. Je pousse un petit soupire en regardant une dernière fois dans le trou de la porte. Faudrait peut-être que je me trouve une autre occupation pour passer le temps. D’ailleurs, en parlant d’occupation, je sens une présence qui pourrait bien m’aider à patienter. Sa main se glisse jusqu’à mon épaule, me retirant un petit frisson. Je me retourne vers elle pour apercevoir un sourire amusé sur son visage. Tiens, voilà qui pourrait devenir intéressant. Je lui souris à mon tour, totalement conscient de laisser entrevoir mes intentions. Oh oui, appelles-moi ton macho. Appelles-moi comme tu veux, en fait. À la fois amusé et, je dois l’avouer, totalement excité par ses caresses, je me laisse tomber dans son piège. Je la laisse faire alors qu’elle pose ses lèvres sur les miennes. Je n’ai qu’une chose à dire à ça : enfin! Oh oui, enfin! Je ne me suis pas senti aussi animé depuis… Oh et merde hein, j’ai pas le temps de réfléchir à ça! Totalement électrisé par ce contact, je referme mon emprise sur la jeune femme, de manière à l’empêcher de fuir. Je suis à présent incapable de penser à quoi que ce soit. Le livreur? Quel livreur? Oh non, la seule chose dans mon esprit, en ce moment, ce sont ces lèvres douces et pulpeuses contre les miennes. Ce sont ces courbes que je redécouvre après tant d’attente. Ce sont… ces caresses sensuelles dont je ne saurais me passer encore bien longtemps. Elle a réveillé l’homme en moi. L’homme, la bête. À présent, il n’y a plus qu’une manière de le faire taire, et non, ce n’est pas le chinois.

Je serais prêt à la déshabiller sur place. Cet appartement regorge d’endroits pour que deux adultes puissent s’amuser. La table, le canapé, le comptoir de la cuisine… J’ai aussi de très bons souvenirs avec le four… N’importe où, par Arceus! Oh oui! N’importe où! Tant que c’est maintenant… Je m’apprête à retirer mon haut, n’en pouvant plus, quand une chose que je ne comprends pas tout de suite se produit. D’un coup, je sens ma carte de crédit me glisser des mains avant d’apercevoir le visage amusé de Victoria. Elle s’éloigne dans un bond de gazelle, se met à agir en petite fille, ce qui pourrait faire débander n’importe quel étalon, ma foi… Oh, mais pas moi, hein! Moi, je n’abandonne pas aussi rapidement, vous saurez. Sans perdre ne serait-ce qu’un centimètre de ma fierté de mâle, j’affiche un sourire sournois au visage avant de la prendre en chasse à travers l’appartement. Je finis par la coincer dans un coin du salon avant de la plaquer contre mon corps.

-Dis-moi, c’est toi qui a commandé un dessert?

Je lui glisse un clin d’œil avant de lui rendre le baisé qu’elle m’a fait gouter un peu plus tôt. Quoi? C’est elle qui a commencé! Si elle n’avait pas envie, il ne fallait pas jouer avec le feu, hein. Maintenant que je suis dans le mood, je ne crois pas qu’il soit possible de m’éteindre. Pas même un livreur de chinois. Pas même ça!

(c)Golden

Sujet: Re: That dear little girl Jeu 6 Mar 2014 - 2:08

♦ THAT DEAR LITTLE GIRL ♦feat. Weston Elric

Dans un sens, je savais en me lançant dans l’expérience que c’est bien risqué de tenter Weston Elric. Il est un homme de chair, et c’est ce qui le rend si sujet aux dépendances à toutes ces substances psychotropes. Par-dessous tout, il aime le sexe. Je le sais bien après tout, je l’ai vécu moi-même. Mes quelques caresses pas tout à fait innocentes ont réveillé quelque chose en lui, quelque chose de primitif, animal et profondément masculin. Le regard qu’il me lance m’embrase toute entière et je me laisse emprisonner dans un coin dans trop me plaindre. La vérité c’est qu’il me manque de cette façon à moi aussi. Je veux le toucher, je veux le sentir tout près. Je veux sentir ses lèvres avides contre les miennes et bientôt il répond à se souhait en m’embrassant avec une fougue qui ne laisse aucun doute sur ses intentions. Des intentions auxquelles j’adhère complètement, si ce n’est que d’un petit problème. Je suis totalement épuisée. Déjà que je manque grandement d’énergie depuis mon retour, mon expédition dans la jungle, ces longues heures de marche, puis ce conflit m’ont laissé complètement vidée. Exténuée même. J’ai tout simplement envie de manger, puis de dormir, même s’il est loin d’être l’heure. Le désir se pointe malgré tout en moi, augmenté par ce manque toujours plus pressant à mesure que nos corps se rapprochent inexorablement l’un de l’autre. Deux parts de moi se combattent alors, sans que puisse choisir.

Pourrai-je suivre son rythme? J’ai peur de le décevoir après nos nuits torrides, après nos caresses tendres aussi. Je sens que je pourrais lui offrir ni l’un ni l’autre pourtant je mêle mon souffle au sien en entourant son cou de mes bras qui le retiennent contre moi. Moi, ma drogue c’est lui. Je ne peux décrire la chaleur qui s’empare de moi alors que je le sens si près. Je n’ai qu’une envie : qu’il m’embrasse encore et encore. Je veux qu’on se réconcilie, je veux oublier la peine qu’il vient de me faire subir, ou encore ma peur constante de me retrouver à ses côtés. Simplement être ensemble. Sans prise de tête. Voilà un sujet sur lequel nous sommes toujours d’accord, sur l’aspect charnel. Alors aussi bien en profiter non? Je retire son chandail pour parsemer son torse de baisers, remontant doucement jusqu’à son cou. C’est bon. Il sent bon. Il goûte bon. L’embrasser c’est bon. Même si je suis lasse et que chaque centimètre de mon corps réclame un peu de tranquillité. Je ne m’écoute plus je… Je viens d’entendre quelque chose. Je redresse les yeux et découvre une ombre immense qui nous surplombe tous les deux. Je laisse échapper un cri et mes jambes m’abandonnent. Je tombe sur les fesses, une main sur mon cœur, et gratifie l’ombre d’un regard noir :

«Kinu merde tu m’as fait peur!»

Mais mon allié ne m’écoute pas une seule seconde. Il a le regard rivé sur Weston comme deux tisons ardents. Dans ses mains, il tient toutes les capotes de la maisonnée –ou c’est ce que je peux croire puisqu’il y a des tas- et il les détruit de ses griffes avec un air menaçant. Elles vont choir au sol, inutilisables. Il grogne alors, ou plutôt hurle à la tête du blond, avant de lui pointer le sofa. J’ignore comment il est sorti de sa balle, mais il ne semble pas d’accord avec le fait que nous partagions quelconque forme d’intimité ce soir. Je me relève, furieuse. Non mais! Il ne va pas décider de ma vie sexuelle à ma place! Je rêve…

«Kinu, putain, mêle toi de tes affaires! Tu n’as pas à…»

Il attrape soudain mon bras et pose la Rapide Ball de Golden dans ma main. Puis il pointe mes jambes. Il tente de me dire de… me reposer? Mes épaules s’affaissent. En vérité, je tiens à peine debout. Il a raison de dire que je ne suis pas en état.

«T’es un grand frère de merde, mais je t’aime Kinu.»

Je lui offre un gros câlin qui va probablement surprendre Weston qui doit être en train de pleurer ses capotes perdues en ce moment. Vu que je n’ai pas pris la pilule pendant toute mon incarcération, il est absolument inconcevable d’avoir des rapports non protégés dans le moment.

«Kinu a raison quand même. Je dois écouter mon corps. Je ne suis pas encore rétablie, puis cette journée a été difficile. Pardon Weston… Mais crois-moi, je me rattraperai en double, voire en triple quand je serai mieux.»

(c)Golden

Sujet: Re: That dear little girl Lun 10 Mar 2014 - 15:25

• That dear little girl •feat. Mercedes Blanchette

Des frissons me parcourent le corps. Oh mon dieu, cette soirée ne sera pas si mauvaise, après tout… Mes mains parcourent le corps de la jeune femme, explorant son épiderme du bout de mes doigts. Je pose d’abord mon contact sur sa taille, mais décide finalement de le descendre jusqu’à la frontière de son pantalon. Je peux sentir la petite dentelle de son sous-vêtement entre mes doigts. Je ne peux m’empêcher de le caresser, les yeux fermés, tentant de l’imaginer sur son corps. Oh oui, son corps pratiquement nu. Seulement recouvert de cette petite dentelle. Même pas de soutien-gorge. Non, ce n’est absolument pas nécessaire. Juste cette petite culotte pour recouvrir le minimum requis. Je frissonne de nouveau à ces pensées. J’ai passé trop de temps éloigné de son corps. Trop de temps éloigné de se plaisir coquin. Oh oui, beaucoup trop. Ce soir, il faut rattraper. Ce soir, je veux oublier tout de ce monde. Je ne veux qu’une chose. Je veux que nos corps s’unissent de nouveau. Comme à Noël, ou comme toutes les autres fois à ses côtés.

Je laisse Victoria retirer mon haut sans me plaindre. Le plus vite je serai nu, le plus vite elle le sera, elle aussi. Mais avant de la déshabiller, je la laisse jouer sur mon torse avec ses lèvres. Ce contact est si bon. Seigneur, je ne tiendrai pas longtemps… Nous ne sommes même pas encore nu que déjà je menace de de me laisser aller. Oh non! Tiens bon, mon homme! J’ai attendu ce moment depuis déjà trop longtemps, je ne peux pas me permettre de tout gâcher. Je dois tenir. Je dois savourer ce moment! Je n’en peux plus. De nouveau, mes lèvres s’emparent de celles de Victoria pour lui offrir un baiser charnel. Un baiser enflammé qui ne fait qu’augmenter mon désir pour elle. Rien pour m’aider, quoi. Ne tenant tout simplement plus en place, je m’apprête à retirer mon jeans quand un petit cri soudain me fait sursauter. Mes yeux s’ouvrent sur le champ, pour réaliser que Victoria se trouve à terre, et qu’un ombre menaçante flotte au-dessus de moi. Je n’ose pas tout de suite me retourner, craignant le pire. Et quand je dis le pire… Un nouveau frisson me parcourt le corps, mais cette fois, pas pour les mêmes raisons. Un puissant hurlement derrière ma tête suffit à confirmer mes craintes. Cette chaleur et cette odeur ne peut appartenir qu’à une seule gueule…

Tout doucement, je me retourne pour contempler l’énorme Aligatueur présent dans mon salon, tenant entre ses griffes ma fierté de mâle. Je ne crois pas qu’il existe un meilleur moyen de faire débander un homme que ça… Ne me quittant pas du regard, le Pokémon déchiquette entre ses lames de rasoir mes capotes qui auraient pu connaitre un bien meilleur sort… Elles n’avaient rien demandés… Tout ce qu’elles voulaient, elles, c’était découvrir des paradis terrestres… Mais au lieu de ça, leur vie vient de se terminer de la manière la plus brutale possible… En tout cas, le message est clair. Je ne veux même pas contester ses ordres. Sur le terrain, je pouvais bien lui tenir tête, mais là… Là, je fais moins le malin. J’aime tout de même mieux me faire humilier par son Pokémon que de risquer de me faire trancher la zigounette. Et oui, je suis certain qu’il en serait capable. Avec un sourire excessivement incertain, je me dirige vers le sofa que me pointe la bête, n’osant pas dire un mot. Toujours silencieux, je prends place avant de baisser les yeux.

-C’est bon, je ferai ça tout seul comme un grand, ce soir.

Je laisse échapper un petit rire nerveux avant de m’écraser encore un peu plus dans le canapé. Je ne sais pas s’il est vraiment approprié de faire ce genre de blague en sa compagnie… Avec l’humeur massacrante de celui-là, on sait jamais! Enfin, je n’ose rien dire, encore une fois. Même si bon dieu que j’avais envie de finir cette conversation au lit, à présent, je crois que même une crevette pourrait accomplir plus que moi. Bon, alors, il arrive, ce livreur?

(c)Golden

Sujet: Re: That dear little girl Lun 10 Mar 2014 - 17:37

♦ THAT DEAR LITTLE GIRL ♦feat. Weston Elric

Je suis plutôt déçue de voir son manque de réaction au fait que je me rattraperai en double ou en triple une fois que j’irai mieux, mais en même temps je comprends sa crainte devant Kinu. Une crainte que je ne partage absolument pas mais que j’ai déjà ressentie, alors qu’il n’était qu’un simple Kaïminus. Depuis, il a beaucoup changé et il a encore pire caractère si c’est possible. En fait, il est surtout plus imposant et cette forme donnerait des frissons à n’importe qui. Je ne ressens plus de peur pour lui depuis longtemps. Disons qu’avec le temps, j’ai appris à reconnaître ses véritables colères de celles qu’il utilise pour intimider les autres. Celle-ci, par exemple. Avec moi, il n’ose jamais la vraie colère. Nous avons fait ce pacte il y a longtemps et il le respecte à condition que je sois pour lui une dresseuse qu’il juge digne de lui. Au vu des derniers événements et la façon dont il me protège depuis, je crois réussir assez bien, mais je ne suis pas dans sa tête après tout. Avec un soupir, je me dirige vers le sofa où s’est assis un Weston tétatnisé, et je glisse ma main dans la sienne tandis que Kinu prend place non loin de mes jambes, en une sorte de boule d’écailles qui prend la moitié du salon. Bientôt, il dort doucement, probablement épuisé par nos aventures aujourd’hui.

D’ailleurs, je raconte bientôt ma journée au jeune homme. Notre périple dans la jungle s’est avéré pleins de rebondissements et d’aventures. Je lui raconte comment ses amis les insectes m’ont visité toute la journée, rendant ma progression difficile, ou encore ce Spiritomb qui m’a foutu la peur de ma vie. Je lui décris longuement ce petit Natu adorable qui m’a guidé jusqu’à Abra, qui ne nous a jamais abandonné. Je m’attarde longtemps sur lui, car il me manque déjà et je regrette son absence, mais je sais aussi qu’il est mieux dans son chez soi. Rien ne nous empêche de le revoir un jour après tout. Mais je mettrai un moment avant de reposer un pied dans les forêts du sud, car toute cette expérience m’a laissé complètement épuisée. Je termine en lui racontant ma rencontre avec Golden, l’Abra qu’il a vu tout à l’heure, et lui mentionne ses étranges pouvoirs de transmettre des images directement dans ma tête pour communiquer. Je doute même qu’elle ne puisse produire un son, mais en tout cas elle parle à sa manière. À son contact, je comprends mieux le lien qui unit Galia à Solène, ou Tarek à Maxwell. Les Pokémon psychiques sont particulièrement prenants parce qu’ils peuvent ressentir nos émotions et partager les leur avec nous.

Finalement, le livreur arrive avec la commande et nous nous ruons dessus comme deux affamés. J’ai bien trop commandé et nous en avons pour toute la semaine, mais tant mieux, comme ça on n’aura pas à cuisiner. Nous mangeons en papotant comme à notre habitude et il me parle de son match qu’il a gagné. La soirée se poursuit même après que nos estomacs craquent tellement ils sont pleins, et nous rions beaucoup. Il me fait du bien de le retrouver, lui qui malgré tout, est une lumière dans ma vie. Bien sûr, il ne le saura jamais, et bien sûr, il n’en sera pas toujours ainsi, mais pour le moment, je ne fais que profiter des moments en sa compagnie, à oublier que la guerre rage toujours dehors et que la violence règne en maître sur cette île. Au bout de quelques heures, nous rejoignons le salon et je m’installe contre lui pour regarder un peu de télévision. Contre toute attente, je m’endors contre lui, dans la chaleur de ses bras, laissant la fatigue me happer.

(c)Golden

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That dear little girl

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