Sortie matinale II

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Passer des matinées entières dans la forêt d'érode était en train de devenir une habitude que Natsume ne pouvait pas nier apprécier. Amoureux acharné de la nature qu'il était, prendre du temps dans cet endroit ne le dérangeait pas pour le moins du monde, au contraire ; il pouvait même se dire être heureux, quand il venait ici. Bon, cette fois-ci, Kae ne l'accompagnait pas, étant donné qu'elle était restée à Nuva Eja en compagnie de Faust pour un entraînement quelconque. Enfin bref. Autant penser à autre chose, comme à Nagi qui continuait de renifler les buissons avec une ardeur sans cesse renouvelée. La petite Medhyèna, depuis qu'il l'avait capturé, avait appris à se montrer plus douce et patiente, même si c'était quasi-imperceptible.

D'abord, elle ne le mordait pas comme un os à mâchouiller à tout bout de champ, et acceptait même, à de très rares occasions, qu'il lui touche la tête dans l'optique de la caresser, bien qu'elle finissait toujours par grogner quand elle jugeait qu'il prenait trop de temps. Difficile de comprendre la louve lorsque celle-ci refusait obstinément tout contact, malgré les efforts de l'éleveur qui aurait bien aimé réussir à passer au dessus de ces difficultés, chose bien plus facile à dire qu'à faire, par Arceus. Néanmoins, comme Kae n'était pas là aujourd'hui, c'était Nagi qui l'accompagnait. Chose inhabituelle certes, même si Tosh restait à l'arrière au cas où. Le Chamallot était toutefois encore en train de faire la sieste, fainéant de service qu'il était.
Natsume poussa un long soupir fatigué. Il avait décidément besoin de sommeil, mais malheureusement, son esprit n'était pas décidé à le suivre et préférait le garder éveillé jusqu'à des heures extrêmement tardives alors qu'il se réveillait le lendemain. Pestant contre son manque de repos, il buta dans un caillou et expira légèrement, presque de plaisir lorsque le souffle du vent vint lui caresser les cheveux.

En tous cas, un bon feu de camp avec des marshmallows serait peut-être une bonne idée. Oui, il allait faire ça.

Sortie matinale II

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Natsume n'est pas un goinfre, chose qui peut paraître pour un adolescent de son âge, et surtout au  vu des habitudes alimentaires de son cousin ou bien même d'Isaac. En fait, il a même des habitudes de vie très saines ; il se lève assez tôt, mange des repas équilibrés et ne rechigne absolument pas sur les légumes, fait du sport, a une bonne hygiène et se lave les dents trois fois par jour, tiens. De bonnes habitudes prises dès sa plus tendre enfance qui ne l'avait jamais vraiment quitté, et il n'était donc pas anormal pour lui de se retrouver de sortie en forêt à huit heures du matin, heure à laquelle Alice venait sûrement tout juste de se lever avant qu'elle n'aille sortir son père du sommeil qu'il avait probablement eu du mal à trouver, comme toujours, ou qu'il avait repoussé pour pouvoir regarder un épisode d'une série quelconque ou jouer à la console comme l'infâme geek qu'il était par moments. Alors aujourd'hui, qu'il ait ramené un paquet de marshmallows pour les faire griller autour d'un feu tient du miracle, tant que même Toshiro haussa les sourcils après avoir allumé un feu, en constatant ce à quoi il allait servir.
L'éleveur n'aime pas le feu, que ce soit à cause de la cicatrice au niveau de son bras gauche ou parce que ses préférences vont vers deux types faibles face à celui-ci. Néanmoins, il outrepasse son dégoût et fait avec, car ce n'est pas avec le pouvoir de la lune ou du vent que ses sucreries vont cuire, à son grand regret. Il saisit deux ou trois piques et fait son affaire, grimace un peu en sentant son bras gauche le chauffer désagréablement, pestant encore et toujours contre ce foutu Caninos et ce connard de Yoshimura qu'il aurait décidément dû frapper malgré son pacifisme (dont il ne parviendrait jamais à se débarrasser malgré toute la colère qui pouvait l'habiter et ses paroles les plus agressives), au moins une fois avant de partir du Japon. Ça lui aurait fait un bien fou, d'autant plus que ce pauvre idiot était toujours fier de son coup.

Alors qu'il ressassait des mauvais souvenirs, il ne se rendit pas compte que ses marshmallows ressemblaient dorénavant plus à des morceaux de charbon qu'à des sucreries sympathiques à déguster. Il poussa un nouveau juron particulièrement coloré, qui aurait même rendue Nagisa fière de par son originalité et se débarrasser des morceaux cramés plus loin. Toutefois, un bruit sourd attira son attention, suivi de plusieurs grognements aigus de douleur. Il se retourna et crut presque être en train d'halluciner.
Une Parecool venait de s'approcher de tenter de lui dérober son paquet de marshmallows, mais Tosh s'était visiblement interposé et la femelle s'était donc enfuie... Dans la direction du feu, se cramant donc au passage les fesses et, Arceus merci, ne renversa pas son installation. Bref, voilà une Parecool avec le feu aux fesses, littéralement, qui s'enfuyait loin de l'éleveur et de son Chamallot, qui tous deux avaient une expression qui était un mélange de stupéfaction, de confusion et d'admiration quasi ingénue pour cette capacité à gaffer presque impressionnante et remarquable.

« … Tosh, tu veux que je te fasse griller une baie ? »

Quoi, comment ça, 'parler de ce qui vient de se passer' ?
Nan mais sérieusement, vous en auriez envie, vous ?

Sortie matinale II

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Un sur dix est la probabilité de trouver un champignon beige à pois verts vivants. Pour dix-septs apparitions qu'on nommera 'y', calculez 'x' étant le foutage de gueule de la part des dés sur la personne de la joueuse derrière l'écran et 'z' le taux d'énervement atteint après quelques heures passées à taper sur un clavier de la marque 'pavilion'. Vous avez une demie heure. Moins les minutes que vous passerez à essayer de comprendre si je me fous de vous aussi par la même occasion, mais soyons honnêtes, oui !
Ainsi, un individu nommé Natsume se trouvant dans le cas de figure où il passe quasiment toutes ses matinées depuis quinze jours dans le lieu de notre équation à trois inconnues pourra peut-être arriver au bout de sa patience si il constate qu'il ne trouve pas le pokémon tant désiré après avoir passé plus que beaucoup de temps ici. Néanmoins, la patience amenait beaucoup, mais dans le lot on compte aussi la drogue, la vente d'organes, les meurtres, la torture et la vente de queues de Ramoloss à des enfants handicapés pour faire passer des armes d'une frontière à l'autre. Comprenez que même en grillant ses marshmallows, ben monsieur lapinou commençait sérieusement à se faire chier, d'autant que même se péter l'estomac à coup de sucreries et de faire monter en flèche son taux de cholestérol n'était pas terrible pour sa santé. Toutefois, avec une inconnue 'x' pareille (étant le foutage de gueule rappelez-vous, mine de rien ça fait du bien de l'écrire pour des raisons particulièrement confuses), il y avait de quoi s'agacer.

Troisième lapin rencontré ; à croire que qui ceux se ressemblent s'assemblent, mais pour l'instant, Natsume aurait bien aimé devenir un champignon tiens. Un adorable petit champignon à pois tout gentil et mignon, avec de magnifiques spores insupportables pour quiconque oserait venir le déranger. Un véritable trésor pour quiconque s'intéressant au type plante et pour un fanboy tel que Natsume, cela aurait été un rêve.
Sauf que si ses rêves avaient eu une forme matérielle, alors ils auraient déjà été écrasés par un trente-six tonnes, seraient couverts de vomi de Grotadmorv et seraient usés comme papier toilette par un Miasmax. Bon appétit, surtout.

Sortie matinale II

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Rien à faire. Pas même pester contre la malchance ne parvient à attirer le champignon tant recherché, au grand malheur de Natsume qui ne se rend pas vraiment compte à quel point il a dû être maudit à sa naissance, ou du moins il ne l'aurait jamais pensé pour ça exactement. Pourtant, ce n'était pas comme si les Balignons étaient des pokémon extrêmement rares, hein ? Mais bizarrement, le destin a un sens de l'humour assez particulier puisque, et ce malgré toutes les heures qu'il avait passé ici, Natsume ne trouvait toujours pas ce foutu pokémon. Il n'allait pas non plus se lamenter, obstiné comme il était, surtout quand il désirait quelque chose, mais il ne pouvait pas réprimer un soupir fatigué et las en constatant, encore une fois, qu'il ne croisait que les mêmes pokémon ici et là. Un Moufouette, un Parecool, un Laporeille... Vraiment, la malchance s'acharnait sur lui comme la pluie de grenouilles lancée sur les égyptiens par Moïse, tiens, aussi ridicule et hyperbolique que soit cette comparaison. Alors qu'il tentait de noyer son malheur dans une surdose de sucre et une débauche alimentaire des plus totales, il fut obligé de se rendre compte que non, la vie n'allait pas le laisser profiter de son quart d'heure de paix, sans qu'elle y ait eu quelque chose à dire, car surgit alors une Moufouette.

Saleté de pokémon poison puant, tiens. La voilà qui se mettait à dégager un gaz absolument infect qui fit reculer les deux, jusqu'à ce que Natsume libère Yoshiki de sa ball et que, en battant fortement des ailes, elle parvienne à faire se disséminer les flux de puanteur dans les environs. La Moufouette, se retrouvant face à un Chamallot, une Tropius et u n lapin-épic plus qu'énervé, elle fit usage de son intelligence et s'enfuit sans demander son reste, ayant conscience du risque certain qu'elle prenait à rester ainsi. En tous cas, c'était fini pour manger ; il avait éteint le feu en y renversant une bouteille d'eau avant d'ordonner à Yoshiki de faire usage du vent, et il ne se sentait pas d'humeur à retourner chercher du bois sec. Il poussa un long soupir las et décida de se coucher dans l'herbe, déterminé à faire une sieste. Si le destin le trollait, et bien à son tour de jouer les entêtés !