« Tu fais vraiment chier Alex! »
« Arrête Riku, sérieux! T’as rien de mieux à foutre de mieux que passer tes crises d’hystérie sur moi ?! Chuis sur qu’y y’a bien un ou deux masos sur la plage ravis de… »
« Cause toujours, t’es vraiment chié parfois! Je demande juste de rendre service, même pas tu fais un geste! »
« Tu me gonfles, putain… J’me casse je reviendrais quand tu seras un peu moins conne.  Surveille les affaires, hein!»
« Ouais c’est ça! Va te brosser j’veux plus te voir! »

Ça arrive tout le temps, suffit de s’habituer. Enfin, que Riku me harcèle pour aller à la plage juste pour que je lui arrange le coup avec le surveillant de la baignade, merci, mais j’ai l’air d’un entremetteur? Qu’elle se débrouille. Enfin, forcément, j’ai pas voulu alors elle s’est mise à me hurler dessus. Elle sait très bien que ce genre de méthode marche pas avec moi. Dommage, la plage ça peut être sympa. Enfin, surtout quand on me laisse roupiller tranquillement au soleil comme un lézard et qu’une idiote ne me casse pas les oreilles. Je place mes lunettes de soleil sur mon nez et parcoure la plage en marchant sur le sable mouillé, autre part, ça brûle, alors zut. Je m’étire un peu et rajuste ma chemise sur mes épaules nues. Un peu de calme ça fait pas de mal, même si la plage est bondée du fait que tous les Zazambiens se sont passé le mot pour se retrouver là aujourd’hui. Ils sont bruyants, ça m’agace un peu. Je guète un instant la mer ou Charly et Kassie sont allées nager un moment, je n'ai pas de mouron a me faire pour elle, je crois, j'espère juste qu'elles n'embêteront pas trop les nageurs, se prendre le pied dans un claquoir c'est assez peu agréable. Le soleil tape sur ma peau sensible mais je n’y prête pas grande attention. Les parasols sont moins nombreux dans les environs, et je tombe sur des rochers incrustés de coquillages divers, même pied nus, je prends le risque d’y grimper, tant pis si je me retrouve avec des coupures, ça partira vite avec l’eau de mer. Comme quand j’étais gamin. Je pouvais passer des heures dans ces rochers, à explorer comme si j’allais trouver le trésor.

« Eh, Irina, viens voir! »

Je tombe sur une mare pleine de petit poissons multicolores et des quelques Krabby tout aussi minuscules. Règne animal? Tu parles, la honte. Je me retourne pour voir ma sœur arriver, mais il n’y a personne derrière moi. Alors je me remets sur mes pieds comme si il ne s’était rien passé et continue mes chemins sur les rochers. Il y a d’autres mares pleines d’huitres ou d’autre fruits de mer, des trucs que j’ai jamais pu manger car ça me révulse tout simplement de bouffer un truc qui ressemble a un mollard perdu dans une coquille. Me dites pas que vous y avez jamais pensé! Bref, les huitres, c’est bientôt plus autour de ça que gravitent mes pensées quand j’aperçois une chevelure blonde un peu plus loin. Eh bé… Enola est tellement minuscule.

« Eh, ça faisait un bail. »

Je sais, la dernière fois, c’est aussi moi qui était venu à Iléa, donc, logiquement, non, elle me suit pas. Ou alors, je suis assez fou pour l’inventer. Mais tout bien réfléchi, je pense pas avoir imaginé la jolie blonde au Zorua. Vu ce que je lui ait dit à mon sujet la dernière fois, je pensais pas la revoir. Mais voila, foutu hasard… Quoique, je suis pas en rogne contre lui, pour une fois.

« Et, salut, au passage. Qu’est-ce que tu fais là, je croyais que t’aimais la plage seulement la nuit! »