Âge du personnage : 23 ans Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée Pseudonyme(s) : Adélia Frey, sa fausse identité, le nom sous lequel elle se présente Mascarade, surnom de Compétitrice
Niveau : 65 Team active :
MAJESTA Ectoplasma ♀, Lévitation, naïve
PUMPKIN Emolga ♀, Statik, fofolle
AMADEUS Haydaim ♂, Herbivore, malin
GOTHAM Bruyverne ♂, Infiltration, hardi
BENTLEY Tengalice* ♂, Chlorophylle, pressé
MOZART Noctunoir ♂, Pression, calme
Sujet: Re: Oh my Derp |Faust| Sam 9 Aoû 2014 - 21:02
Oh my derp
feat. Faust M. Donovan
Disons qu'avec Faust, je préfère me montrer prudente. Malgré moi, je souhaite qu'il m'apprécie, et pour ce faire je refuse de me montrer empressée à son sujet. Il n'y a rien de plus ennuyant qu'une personne qui se montre trop insistante, surtout quand cette dite personne vous a déjà sauté au cou pour vous embrasser. Et si Faust pensait que je lui cours après à nouveau, que je cherche toujours à m'immiscer dans sa vie et faire en sorte qu'il me regarde différemment? Quelque part, il y a une part de vérité dans cette pensée, un petit fond de vérité, mais rien d'assez concluant pour que je m'y mette sérieusement. Puis j'ai compris depuis longtemps que Faust Donovan is out of my league. Vraie ou non, je préfère que cette affirmation ne frôle jamais son esprit, de près ou de loin. J'ai trop besoin de lui, d'un allié solide et sincère, pour risquer de tout gâcher de cette façon. Alors de m'imposer à lui, malgré la promesse qu'il vient de me faire, je ne le pourrais pas. Je regrette déjà mon excitation qui m'a fait paraître pour une triple idiote, et sans la présence de Majesta qui, toujours aussi sensible à mon malaise s'est glissée dans mon cou pour m'offrir câlins et support, je crois bien que j'aurais refusé d'aller chez lui tout simplement. Qu'est-ce qui me dit que Faust ne fait pas s'offrir car je fais bien pitié?
Cette façon quelque peu enfantine qu'il a de me répondre me tire bien malgré moi un sourire. Que son envie de m'inviter soit sincère ou non, je n'ai plus tellement le choix maintenant, alors aussi bien profiter de sa compagnie un peu plus longtemps. Le garçon m'a toujours fait rire, même si on pourrait remettre en doute son degré de maturité quelque fois. Je suis même ravie de retrouver cet aspect de lui dans sa version adulte. Ce qui me prouve que malgré les épreuves, il a su garder son coeur d'enfant, quelque chose qui doit s'être perdu en chemin de mon côté. Je cligne des yeux tout à coup en réalisant l'air frais contre mon visage. Un vent agréable et doucereux se plaît à caresser ma peau. Voilà que nous avons quitté le confort de mon salon pour nous trouver juste devant une maison de bonne taille, quelque part à Enola. Je ne reconnais pas du tout l'endroit. Je suis absolument positive quant au fait que je ne suis jamais venue ici. L'air frais me laisse à croire que nous nous sommes éloignés de la capitale et de sa pollution. Quel joli quartier! Je reste un moment bouche bée, un peu étourdie par ce déplacement soudain. Je suis Faust à l'intérieur et sourit devant ce que je découvre.
Une joyeuse petite pagaille. Du genre que je n'en ai jamais connu. Avec ma mère, impossible de se laisser traîner. La maison, surtout lorsque nous avons déménagé dans la Grande Maison, était toujours propre, bien rangée. Rien à voir avec ces traîneries ponctuelles. Faust admet que ce désordre fait partie de son quotidien, et je l'en envie presque. Tout ce bazar signifie qu'il y a ici de la vie, de l'animation. Alors que lui doit jongler avec plusieurs colocataires de son existence, je suis terriblement seule dans mon petit appartement bien rangé. L'endroit semble désert après qu'une tempête soit passée, et je m'inquiète presque que la fille de mon ami ne s'y trouve pas. Où peut bien être passé tout le monde? Je sursaute soudainement quand je vois un Zorua et un Solochi se poursuivre. Majesta les considère d'un oeil prudent, elle qui n'apprécie pas vraiment la présence des types ténèbres. Dahlia doit faire exception, car elle n'a pas eu de réaction semblable en la voyant. Un peu dépassée par tout ce que je vois, je me contente d'avancer en suivant mon hôte, me retrouvant à nouveau dehors, dans le jardin cette fois. La petite laine que j'ai pensé à emporter ne suffit pas à me réchauffer et je frissonne en empoignant mes bras.
Deux jeunes gens s'amusent dans un bac à sable auprès d'une Tyranocif à l'air doux. Si cette vision aurait suffit à surprendre n'importe qui, c'est d'avantage la chevelure en pique qui émerge de tout ce fouillis qui attire mon attention. Natsume. Je me souviens encore de lui, évidemment, comment oublier? Un frisson me parcoure en repensant aux événements qui ont mené à notre rencontre. Malgré tout je suis heureuse de le revoir. Un sourire se peint sur mon visage alors que je le salue d'un regard... Sourire qui se transforme en expression béate lorsque je vois enfin la petite fille qui l'accompagne. Alice, donc, à n'en pas douter. Du haut de ses ans elle est absolument magnifique, un véritable cadeau du ciel. Un peu timide, comme l'a annoncé son père, elle n'hésite cependant pas un seul instant à se jeter dans les bras de celui-ci. Touchée, je retiens à peine un petit couinement, échappé sans le vouloir. Trop. Mignon. Je dois avouer que de savoir Faust père le rend encore plus... Non, je ne dirai rien. Franchement Adélia Turnac, franchement. Heureusement qu'aucun mur ne se trouve dans les parages, sinon j'en utiliserais bien un ou deux pour me remettre les idées en place. La scène familiale qui se déroule sous mes yeux me suffit cependant, et voilà que je souris avec un air attendri devant les chamailleries de Natsume et d'Alice. Puis il faut bien avouer que la gamine a fait une comparaison tout à fait intéressante à son grand-cousin.
«Croisés en effet. Natsume a été d'une aide précieuse à l'effort pour soigner les blessés le 10 juillet lors de l'attaque de Sulfura. Je n'ai jamais eu l'occasion de te remercier, Natsume, mais c'est grâce à toi si je m'en suis sortie cette journée là.»
Je lui offre mon plus beau sourire. Je pense chaque mot adressé à l'adolescent. Je reporte mon attention vers la fillette désormais, qui me dévisage presque. Une curiosité toute naturelle chez une enfant, qui ne m'indispose nullement. Après tout je m'adonne à un exercice semblable avec elle. Ce qu'elle est mignonne avec ses grands yeux!
«Enchantée, Alice!»
Je me suis penchée pour pouvoir me placer à sa hauteur. Soudain les mots jaillissent de sa bouche avec énergie et j'éclate de rire, d'un rire doux et sincère. Moi, jolie? Si seulement papa pouvait penser ainsi, hein! Ce compliment me touche et me tire une rougeur due à ma timidité naturelle.
«Oh... tu es gentille! Tu es très jolie toi aussi, vraiment! Je suis une vieille amie à ton père, oui, on peut dire ça.»
Je me redresse un instant pour adresser un regard énigmatique au Conseiller. Perdue dans des pensées qui m'appartiennent. Puis je sursaute à nouveau lorsqu'une idée me vient. Je me retourne vers Alice:
«Tu veux faire une course?»
Majesta n'a pas manqué d'entendre mon idée et me tourne déjà autour comme une puce excitée.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Oh my Derp |Faust| Mar 12 Aoû 2014 - 21:13
Oh my Derp
Feat Adélia G. Turnac
Il enregistre dans un coin de son cerveau les informations liées au dix juillet et l'attaque de Sulfura, non sans se fustiger mentalement d'avoir tellement laissé sa colère envers Sam et sa folie l'aveugler qu'il avait très probablement fait peu attention au reste et du coup, avait manqué Adélia. Il est vrai qu'en un sens, se revoir ce jour-là n'aurait pas été une très bonne idée, d'autant plus qu'il avait lui-même était mis dans un état mental discutable à cause de ses 'retrouvailles' quelque peu brutales avec deux de ses frères. Mais en tous cas, que Natsume ait été avec elle le rassure considérablement, et il peut mettre au placard les craintes sur le fait qu'il aurait été un peu malmené ou traité rudement ; nul doute que malgré l'urgence et la panique générale, elle avait dû bien le traiter, il en était persuadé. Le léger sourire gêné sur les lèvres de l'adolescent, son regard un poil fuyant et son air maladroit confirment bien ce que Faust a supposé, et il peut respirer tranquillement en se disant que les cauchemars qu'il fait régulièrement ne sont pas liés à ça. Il a encore du mal à lui tirer les vers du nez sur ce qui l'a tant marqué, mais il sait maintenant qu'il faudra qu'il cherche autre part. Où ça, tiens, très bonne question. En fait, on divague beaucoup, là. Un peu trop, même. Devant les remerciements de la jeune femme, Natsume balbutia un 'de rien' puant la maladresse qui fit glousser légèrement Faust, toujours amusé par la réaction presque comique du japonais lorsqu'un quelconque mot gentil et sincère lui était adressé.
En parlant de mots gentils, voilà qu'Alice avait décidé d'en faire, non sans dire un gros 'fuck you' aux conventions sociales qui ont tendance à préconiser le tact. C'est bien gentil tout ça, mais la gamine était un peu bourrue parfois et était un peu plus comme Isaac en matière de discussion que comme son père ; 'la délicatesse, c'est pour les tapettes', pour faire une citation facile. Et visiblement, vu la teinte un peu rouge des joues d'Adélia, ce compliment avait fait mouche. Ce moment lui rappela presque le jour où la petite avait dit à Katya qu'elle avait l'air 'super jolie avec ses yeux de deux couleurs' en la surprenant sans son bandeau, chose qui avait transformé la suédoise en tomate vivante, ce que Alice était sûrement la seule à être capable de faire. La possibilité d'une course fit s'illuminer les iris de la fillette qui se mit alors à gigoter dans les bras de son père, en une demande claire mais pourtant informulée. Faust eut une moue amusée avant de hocher de la tête afin de lui donner l'autorisation et de la faire descendre. Immédiatement, elle se mit presque à sautiller, rendue soudainement hyperactive. Même Natsume grimaça un peu, reconnaissant plus que bien cette étincelle dans ses yeux qui voulait dire qu'elle était partie pour ne plus tenir en place du touuuuut.
« J'veux bien, mais fais attention, même Natnat' il perd contre moi ! »
Le concerné leva d'ailleurs les yeux au ciel en se retenant de dire à haute voix qu'il la laissait gagner, surtout. Faust gloussa à nouveau, toutefois plus attendri par la scène. Si on lui avait dit qu'il aurait le droit de vivre quelque chose d'aussi simple et pourtant aussi plaisant il y a huit mois, il ne l'aurait pas cru. Mais pourtant, rangement, depuis quelques mois, il a l'impression de se reconstruire peu à peu, et pour une fois, il ne va pas dire qu'il se méfie de la suite. Il observe la petite course en souriant un peu, et lorsqu'il voit revoir les deux autres, il ne peut s'empêcher de sourire devant ce qu'il entend sortir de la bouche de sa fille.
« Hé, hé, tu reviendras hein ? »
La demande d'Alice alors qu'elle fixe Adélia en utilisant un ton presque suppliant l'aurait presque fait rire. En tous cas, lui, il était d'accord ; il sourit même doucement envers les deux jeunes femmes, signe clair qu'il était du même avis que sa fille.
Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
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Sujet: Re: Oh my Derp |Faust| Mer 13 Aoû 2014 - 2:11
Oh my derp
feat. Faust M. Donovan
Les enfants me donnent l'impression de vivre à nouveau. Près d'Alice j'ai abandonné toutes les peines que j'ai déversé contre le torse de Faust. Près d'elle j'ai oublié qui je suis, les responsabilités qui pèsent sur mes épaules, le poids de cet héritage maudit. Comme si j'avais trouvé un équilibre sur ce fil très mince où progresse tous les jours. Un seul sourire, un compliment, et ce regard tendre et innocent. Que tout se remet en place dans ma tête, dans mon coeur, dans tout mon être. Tout fait du sens près d'eux. Mes doutes, mes peurs s'effacent dans le néant. Il suffit d'un éclat d'enfance, d'un rire candide, d'un moment pour simplement vivre. Ce secret que seuls eux détiennent, ces secrets qu'ils portent entre eux, les secrets de la vie. Et cette façon qu'elle a de me regarder, cette enfant magnifique que je n'avais jamais vu encore avant aujourd'hui, remet tout en perspective. Efface ma gêne d'un grand geste, fait voler en éclats le poignard enfoncé dans mon coeur. Il reviendra bien assez vite. Je le sais, au détour, lorsque cette porte se refermera sur ma solitude, je m'effondrerai à nouveau. Pour le moment j'oublie, délicieux répit. Répit où je retombe à cette époque où je riais comme elle, où j'avais toujours une famille avec qui partager mes rires. Le sourire que j'offre à la petite en est un teinté d'une sincérité rarement atteinte depuis six ans. Juste pour elle.
La façon dont elle sautille sur place me donne envie de faire de même et seule la fatigue de ma longue journée m'en empêche. Ces quinze ans qui nous séparent me limitent côté énergie aussi, vaut mieux que j'économise pour ce qui va suivre. Car bien sûr elle accepte ma proposition, me disant au passage que je devrais être prévenue que même Natsume perd contre elle. À cette mention je jette un regard mi-attendri, mi-malicieux vers l'adolescent. Il doit beaucoup s'occuper d'elle, et dans le processus la laisser gagner. Faust rit aussi et je me retourne vers lui en lui jetant un regard indéchiffrable et étincelant. Il devinera peut-être mon émotion de me trouver près de sa fille, ma joie de ce moment si simple et pourtant si parlant pour moi, un moment qui est possible grâce à lui. Lit-il tous les mercis présents dans cet échange silencieux, dans cette communication oculaire? Je me détourne de façon soudaine, prête à affronter la petite dans cette course. Majesta se prépare déjà, visiblement plus réveillée que tout à l'heure, et toujours prête au jeu.
«On verra bien, je suis rapide moi aussi!»
Le défi est lancé. Nous nous élançons dans la cour comme deux folles, deux gamines. Probablement que je le suis totalement dans un moment comme tel. J'en oublie presque que j'ai vingt et un ans, que demain m'attend une autre journée de travail épuisante. Je laisse croire à la petite pendant presque toute la course qu'il s'agit d'une épreuve très serrée, même si ce n'est pas loin d'être la vérité. Avec mes jambes engourdies et mon énergie insuffisante, elle pourrait presque m'avoir. Ce qui finit par arriver car à la dernière seconde je la laisse s'élancer seule vers la ligne d'arrivée. Je me laisse tomber dans l'herbe près d'elle, et Majesta nous rejoint comme une bombe en roulant dans l'herbe. Lorsque les humains s'excitent ainsi, elle perd carrément la tête, et je dois la retenir pour qu'elle ne couvre pas Alice de coups de langue.
«Tu es trop douée Alice, je crois que je ne pourrais jamais te battre!»
Nous revenons vers les deux garçons en souriant, complices, jusqu'à ce qu'une autre série de mots-massues s'échappent de la bouche de la fillette. Si je vais revenir? Elle me regarde avec tellement d'espoir qu'il serait difficile de dire non, et puis cela ne me serait jamais passé dans l'idée. Tant que l'enfant me voudra, je voudrai bien passer du temps avec elle. Lorsque je lève les yeux vers son père, je me mets à rougir un peu en surprenant son sourire, qui semble souligner la demande de la petite. Je ne peux réprimer un soubre-saut au creux de mon estomac qui provoque une légère rougeur contre mes joues. Je me mords la lèvre avant de reporter tout mon attention sur la petite. Vaut mieux éviter de le regarder pour le moment.
«Bien sûr Alice, quand toi ou papa le voulez!»
Je ne le regarde pas en déclarant cela, mais je pose en quelque sorte une part de responsabilité entre ses mains. N'étant pas bien du genre à m'inviter, j'attendrai qu'il le fasse pour m'aventurer encore une fois dans son monde. Je me redresse cependant pour retirer un petit morceau de papier dans mon sac, sur lequel j'inscris mes coordonnées, adresse et numéro de téléphone. Je l'offre à Faust avec un sourire.
«Puis tu as une promesse à respecter hum?»
Je semble oublier qu'il est celui qui m'a fait promettre en premier mais bon. On ne dira rien. Je n'ai pas l'intention de pleurer dans ses bras à chacune de nos rencontres non plus!
«Ce fut un plaisir de te rencontrer en tout cas Alice. Je vais devoir retourner chez moi maintenant, j'ai du boulot demain, mais nous nous reverrons bientôt j'en suis sûre. J'ai été ravie de te revoir aussi, Natsume.»
Sur ce je me retourne vers Faust, en espérant que son mignon petit Natu pourra me ramener à la maison. Sinon... Eh bien disons que je suis loin de chez moi! Et surtout que je tombe de fatigue, cette fatigue qui me rattrape peu à peu. Après le boulot, et toutes les émotions vécues ce soir, je vais tomber telle une enclume tout à l'heure.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Oh my Derp |Faust| Mer 13 Aoû 2014 - 20:25
Oh my Derp
Feat Adélia G. Turnac
La chance est un élément sujet à débats de tous côtés, et Faust s'était toujours dit qu'il devait avoir été maudit dans une vie antérieure pour en être autant dépourvu. Il n'allait pas partir dans le mélodrame et dire que sa vie était un enchevêtrements de coups de malchance, ce serait d'un pathétisme tout à fait nauséabond et insupportable, mais disons qu'il considérait comme une vérité générale et incontestable le fait qu'il n'enchaînait pas vraiment les bons moments, et qu'il avait plutôt tendance à accumuler les mauvais souvenirs qu'autre chose. C'était juste un fait. Il a peut-être de la chance au poker et survit à des trucs tout bonnement ridicules (comme à un accident de moto qui l'aurait tué si un foutu buisson présent ici comme par hasard n'avait pas arrêté de sa chute), mais il doit avouer que son pessimisme lui fait se dire qu'il avait dû briser une petite vingtaine de miroirs sans le faire exprès ou un truc comme ça. Ses proches ont tendance à ne pas apprécier ce côté amer et pessimiste de sa personnalité, mais c'est devenu une part de lui-même dès qu'il a vu le cadavre de son père il y a de cela bientôt sept ans. Sauf que, depuis mai, il commence à se dire qu'il en a peut-être un peu, au fond. Bon, évidemment, avoir soudainement une fille l'avait quelque peu chamboulé et n'importe qui avec un peu de logique dirait qu'il s'agissait tout de même d'un nouvel handicap à ajouter à la liste, mais il pouvait dire 'fuck you' à tout ça lorsqu'il la voyait sourire et l'entendait rire. L'arrivée de Natsume l'avait un peu secoué aussi, n'étant plus habitué à supporter des adolescents à l'humeur changeante et un poil insupportables sur les bords, mais il avait trouvé dans le lapin une sorte d'énième frère de cœur qu'il était toujours heureux de voir de bonne humeur.
Il a, en quelque sorte, pris son temps pour se reconstruire. Il a préféré ne pas penser à sa plaie encore saignante pour concentrer son attention sur la protection des autres, mais maintenant qu'il goûte enfin à une paix et un calme relatif, il est... C'est étrange de le dire, et la notion lui laisse un goût étrange en bouche, mais il est à peu près heureux. C'est bizarre. Il se surprend dans cette pensée et soupire un peu avant de reprendre très rapidement une expression plus gaie, définitivement attendri par ce qu'il voit. Alice hoche de la tête vivement, et Natsume offre un léger sourire à Adélia alors que Faust range dans sa poche le bout de papier où la jeune femme a inscrit ses coordonnées. Il sourit doucement devant le rappel de sa promesse et glousse légèrement avant de hocher de la tête. Sans plus d'attente et dès qu'il sent que le moment est bon, il fait signe à Daryl (qui est resté sur sa tête depuis tout à l'heure) de les téléporter de nouveau devant le bâtiment de la jeune femme. N'étant pas très doué avec les mots ni les 'au revoir', il ébouriffa rapidement les cheveux d'Adélia avec un grand sourire de débile aux lèvres.
« Bon, ben... Bonne soirée, prends soin de toi et tout le tralala ! Et si t'as envie de m'appeler, ne te gêne surtout pas ! »
Une fois les salutations faites, il fit signe à Daryl qu'ils pouvaient repartir, et la première chose qu'il allait faire une fois rentré, c'était réfléchir à comment il allait annoncer la chose à Isaac. Ouais, il allait probablement bien rire de la tronche ébahie du suédois, au moins. Il allait rire de tout ça tout court en fait, parce qu'au fond, c'était un peu saugrenu. Non pas qu'il allait se plaindre, hein, sûrement pas même. Et alors que sa main vient saisir le petit bout de papier et qu'un sourire amusé étire ses lèvres, il se dit que pour une fois, se goinfrer comme un porc dans un restaurant avait eu de bons résultats.
Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
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Sujet: Re: Oh my Derp |Faust| Jeu 14 Aoû 2014 - 15:28
Oh my derp
feat. Faust M. Donovan
Je n'ai pas vraiment envie de partir à vrai dire. J'aurais voulu m'asseoir dans ce fauteuil, me reposer un peu en regardant les deux jeunes jouer à leur jeu vidéo, les entendre rire et s'obstiner comme je le faisais parfois avec Lucas dans le temps. J'aurais voulu voir d'autres scènes touchantes, d'autres moments où Faust agit en tant que père. Il me paraît alors tellement beau, tellement serein et heureux. Tel une étoile qui me fait à la fois brûler de jalousie et qui m'inspire. Parce que le petit bonheur qu'il s'est construit malgré toutes les douleurs qu'il a pu ressentir, il est bien réel. Ce qui veut dire que moi aussi, je peux y aspirer, je peux combler ce vide immense dans ma cage thoracique là où j'avais un coeur bien palpitant auparavant. Et aussi douloureux soit le souvenir du moment où il m'a repoussé dans le passé, cette scène me revient maintenant comme un épisode anecdotique, un épisode oui d'un temps où j'étais heureuse, et que je trouvais un grand désarroi dans toutes petites choses insignifiantes. Je n'ai pas envie de partir, mais je me sens presque intruse entourée de ces sourires. Dans ce nid qui est le sien, parmi sa famille à lui. Une famille, entité qui se soutient les uns des autres et qui en soit permet l'avancement de chacun de ses membres. L'envie est si grande d'en prendre une part moi aussi, mais là n'est pas ma place. Je dois trouver mon propre chemin vers le bonheur.
Même si je n'en ai pas envie, ma vie m'attend. Et cette vie, je promets de l'entretenir, de ne pas me laisser aller à la douleur, peu importe ce qui se produira. Faust m'a prouvé aujourd'hui qu'il est possible de s'en sortir. La douleur restera toujours, peu importe ce que nous faisons, mais de se reconstruire est une alternative que j'ai bien envie d'emprunter. Fatiguée et confuse, je n'attends que ce moment où je réintégrerai mon lit, là où j'aurai beaucoup à penser ce soir. Avec surprise, je me rends compte que nous sommes déjà devant mon immeuble, dans l'air plus frais de la nuit. Je sursaute à nouveau quand une main pour le moins très peu délicate vient m'ébouriffer les cheveux. Il faudra que je pense à lui dire qu'à quatorze ans c'était bien mignon, mais qu'à vingt et un, j'ai quelque peu passé l'âge. Peut-être se rendra-t-il compte un jour que je suis une femme maintenant, et non une enfant? Je chasse cette amertume en lui adressant un sourire sincère, quoique une petite étincelle d'animosité se glisse dans mon regard suite à son geste. Une sorte d'avertissement à ne pas recommencer. Je replace mes cheveux rapidement, souriant devant la maladresse presque de cet au revoir. Un peu expédié, ce qui me laisse à croire que ce n'est pas ce qui le rend le plus à l'aise.
«Je n'y manquerai pas. Et merci, Faust.»
Merci pour tout, il ne saura jamais à quel point cette rencontre a été importante à mes yeux. Faust fait signe à son oiseau, et ensemble ils disparaissent, me laissant à nouveau seule dans cette nuit. Je respire un bon coup, sentant l'émotion que je retiens depuis le tout début de la soirée grimper dans ma poitrine, et je dois me réfugier à l'intérieur pour laisser finalement ces larmes couler. Mais plutôt qu'un flot incessant comme je m'attendais, il ne s'agit que de quelques larmes silencieuses et empreintes de douleur. Je passe à la douche en silence, laissant couler ma peine devant laquelle j'ai été confrontée maintes fois aujourd'hui, avant de m'habiller en vitesse et de rejoindre mon lit. Malgré ma tête pleine de pensées, je m'endors aussitôt.