Des histoires de boue et d'insectes III

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Cela fait quelques jours maintenant qu'il a effectué sa première sortie aux marécages. Il a décidé d'y revenir pour une raison particulière ; l'entraînement. C'est une notion assez étrangère à Natsume qui est un pacifiste par excellence et qui déteste faire usage de la violence. Il n'a jamais apprécié le fait de devoir faire du mal à quelqu'un, et il exècre les combats, qui ne sont pour lui qu'une vaste perte de temps dans le but de, et il s'agit ici d'une citation, 'faire un 'qui-a-la-plus-grosse' vaguement glorifié'. Donc ouais, même si il sait apprécier une stratégie bien montée et des combats spectaculaires, il est plus du genre à prendre en pitié les pokémon qui sont ainsi jetés en pâture dans le simple but de satisfaire les égos de leurs dresseurs. Le lapin surprend même sa joueuse à être aussi incisif sur ce point, mais il semble qu'il commence lentement à accepter qu'il a peut-être un peu tort en voyant Vanitas et Nagi s'affronter. Les deux sont tout aussi essoufflés, mais leurs rictus presque identiques lui font hausser les sourcils. Malgré le Poinglace que la Grahyèna a évité de justesse et qui lui aurait sûrement coûté le match, la louve continue de grogner.

Les marécages sont boueux, et nombreux sont les obstacles, ce qui en fait un terrain d'entraînement tout à fait original mais sympathique. Même Vanitas avait su être créatif, en sautant en l'air pour s'accrocher à une liane afin d'éviter un assaut décisif de Nagi puis de retomber au sol avec Pied Sauté, ce qui avait été un petit coup de génie des plus surprenants venant d'un pokémon aussi impulsif que le Lockpin. Toutefois, Natsume a eu de nombreuses fois l'occasion de constater que son compagnon savait être réfléchi et rusé lorsqu'il gardait un minimum de son sang-froid avec lui. Et encore aujourd'hui, il l'étonne de par son habilité ; malgré sa maladresse, Vanitas fait preuve d'un sérieux et d'un calme qui l'impressionnent et le laissent un peu pantois. Nagi est amusée, de son côté. Pour elle qui est naturellement un peu violente, elle est loin de ne pas apprécier un pareil combat, et poussa un grondement joueur en voyant le Lockpin l'observer sans rien faire, comme si il la jaugeait avant de se préparer à passer à l'offensive.
Natsume soupira. Quelque chose lui disait qu'il était bien parti pour ne pas trop avoir le choix quant à l’existence de ces entraînements réguliers...

Des histoires de boue et d'insectes III

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On l'a déjà dit, mais Natsume est soigné. Alors certes, il se passionne pour les pokémon insectes et plantes, jardine, tripote pas mal de produits chimiques, mais disons qu'il a ses limites. Des limites qui sont très sérieusement franchies par cet étrange Pachirisu. Quel est le détail, dans tout ça ? Oh, rien, juste le fait que cette souris était actuellement en train de se rouler dans une belle dose de caca. On ne va pas adoucir les mots et prétendre que cet amas de matière fécale était très propre, hein, d'ailleurs il l'était tout autant que le Pachirisu qui s'y trémoussait avec un acharnement presque respectable. Devant cette scène, Natsume grimaça fortement et fit quelques pas en arrière, dorénavant complètement dégoûté. Même Nagi et Vanitas, intrigués, s'étaient retournés et avancèrent un peu en direction de l'endroit que leur dresseur paraissait désirer éviter plus que tout. Une fois qu'ils comprirent et virent ce qu'il y avait, ils firent la même chose que Natsume, l'air passablement mal à l'aise et répugnés. L'adolescent proposa de s'éloigner un peu, et ses pokémon hochèrent vivement de la tête, tout à fait d'accord avec l'idée de leur dresseur.  Beurk. Beurk beurk beurk, et ouais c'est répétitif mais fuck la logique.

En soupirant, il décida qu'il valait mieux s'approcher d'un coin qui était dépourvu de tas de caca pour ne plus risquer de recroiser un Pachirisu aux tendances très discutables et franchement dégoûtantes. Vraiment. Il fallait croire qu'il était maudit, puisque au lieu de croiser des pokémon insecte ou des pokémon plantes, il croisait des adorateurs de bouse. Chacun son truc, hein, et Natsume commençait sérieusement à croire qu'il avait dû faire une connerie dans une vie antérieure pour avoir une malchance pareille, ou alors c'était lié à sa joueuse et la haine que les dés ont pour elle. Mais qui sait, après tout. Bon, d'accord, il aurait sérieusement ri si il trouvait  un pokémon rare d'une quelconque espèce qui ne l'intéressait pas avant d'avoir la grandiose chance de tomber sur ne serait-ce qu'un Cheniti ou un Vortente. Bah oui hein, c'était bien connu que ces pokémon-là étaient tout simplement in-trou-vables. Même Pompdepik, tiens... Mais non, troll, encore et encore. Fallait croire que c'était le destin, au bout du compte, bien que Natsume aurait giflé quiconque prononçant même ce mot.
En tous cas, maintenant qu'ils étaient éloignés de ce... Enfin, de cet immonde truc, ils allaient pouvoir faire autre chose. Tout ce qui pourrait lui enlever l'image mentale (et l'odeur) d'un Pachirisu se roulant dans la fiente de la tête. Nagi grommela un peu, visiblement agacée par ce contre-temps, mais son dresseur leva les yeux au ciel ; leur combat pouvait attendre, hein, ils n'étaient pas à ça près tout de même.

Des histoires de boue et d'insectes III

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Fallait croire que les Trompignons aimaient bien Nat', ou alors été attirés par l'odeur du lapin. Y avait pas beaucoup d'explications faut l'avouer, hormis la cruauté des dés qui devaient trouver très fun d'envoyer à répétition un pokémon que la joueuse exècre presque autant que Brutalibré mais faut pas abuser non plus. Alors lorsque qu'un énième putain de Trompignon se mit à lui tomber devant la tronche, il eut la plus belle tronche blasée qu'on eut jamais vu, parce que sa vie devenait foutrement ridicule. Nan mais au bout d'un moment, le troll ça va cinq minutes ; faut croire que c'est juste hilarant et la joueuse est sûre et certaine qu'en écrivant ça, elle se condamne à se faire troller à nouveau. C'est comme ça. Alors évidemment, tant de pessimisme attire la poisse mais au bout d'un moment, c'est juste le cycle de la vie. Oui ça commence à devenir n'importe quoi mais en même temps faut pas pousser l'asticot par le cul, autant de troll ça mérite un petit rire. Ou alors un pétage de câble, mais eh, on est plus à ça près.
Bref. Tout ce joyeux bordel sans le moindre sens pour dire que Natsume commençait à se dire que les Trompignons le suivaient à la trace, et pour tout dire, il se contenta de regarder ce spécimen là s'enfuir comme un dindon sans bouger, tandis que Nagi et Vanitas se jetaient des regards un peu inquiets en constatant la tronche de gros blasé de service de leur dresseur. Néanmoins, un soupir bref, un lever de regard au ciel et c'était bon  pour repartir. Il fallait juste trouver un terrain d'entraînement sympa, qui ne serait pas envahi par des Pachirisus cacatomanes et des Trompignons complexés. Bordel de merde.

« Van', essaie voir de dégager le passage, s'il te plait. »

Le Lockpin s'exécuta sans plus d'attente, parce que foutre des Poinglace dans laggle des plantes ça devenait presque une habitude. Promis, le prochain Trompignon qui se ramène se fait bazooker la face à coup de glace dans sa tronche. Peu importe le cas, faut bien se défouler au bout d'un moment. En attendant, avec tout ça, il n'avait pas avancé d'un poil et était bien parti pour revenir une énième fois, mais ça, il y était habitué et ça ne faisait plus que le blaser.

Des histoires de boue et d'insectes III

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Bordel de merde. Des Pachirisus cacatomanes, des Trompignons qui devraient bien faire un peu de sport pour éviter une crise cardiaque à un âge assez faible et maintenant un AUTRE PUTAIN DE PACHIRISU. Nan mais au bout d'un moment, c'était juste du foutage de gueule et la narratrice n'a plus la patience de supporter tous ces putains de rongeurs à deux balles qui sont même pas capables d'être des clones de Pikachus à peu près supportables, parce que chez Games Freaks ils ont besoin de foutre une mascotte débile pseudo-mignonne à chaque génération parce que l'inventivité, bah ça fait pas du fric. Du coup ils s'essuient le popotin avec tous les rongeurs insupportables qu'ils inventent à chaque génération ; faut bien trouver une utilité à ces machins, puisque même les gamines de cinq ans facilement impressionnables finissent par ne pas regarder les peluches hors de prix de ces saletés dans les magasins. Ouais, la narratrice perd sérieusement patience mais comprenez-la, en fait non on s'en fout, c'est juste qu'au bout d'un moment bah dire 'fuck you' aux dés ça fait du bien aux nerfs et se défouler permet d'éviter de nombreux problèmes liés au stress. Faut bien compenser un peu pour la frustration occasionnée, quand même. Et tant pis si c'est gratuit, pas franchement fin et très discutable en valeur littéraire (si il y en a même jamais eu d'ailleurs, mais le sujet est tout autre) ; on finit par se dire que ça fait beaucoup de bien, et en fait quelque part peut-être que ouais.

Natsume, tout comme la folle qui le contrôle, commençait lui aussi à se dire qu'il était tombé un mauvais jour. En fait, toute cette matinée paraissait être juste une vaste hallucination, un bordel sans nom insupportable qui existait uniquement pour que quelqu'un se foute de sa gueule. En fronçant les sourcils devant cet autre énergumène à la santé mentale tout à fait discutable, il hésita deux secondes, pesa le pour et le contre, pesta une bonne vingtaine de fois sur sa vie merdique et fit demi-tour. Non mais, pas simplement hein, un 180° total, sans la moindre délicatesse, et le voilà qui s'éloignait de ce rongeur suicidaire sans aucune compassion pour celui-ci. C'était pas à dix centimètres qu'il allait se faire une égratignure, et disons qu'il en fallait beaucoup à la joueuse pour ne pas se laisser aller à ses pulsions violentes et laisser Vanitas lui écraser la tête dans la boue et la terre pour une raison quelconque et débile inventée sur le moment rien que pour la forme. Voilà, il allait rentrer. C'était bien, de rentrer. Rentrer, ça ne fait de mal à personne, et il reviendrait quand il aurait les idées un peu plus claires ; tant pis pour l'entraînement de ses pokémon. Fuck this, comme on l'a dit si souvent.