Comment (ne pas) réagir raisonnablement
Éclosion d'Ushiwaka
: Mais Kae, ce n'est pas possible, tu te moques de moi !
: Non, Toshiro. Calme-toi et respire un grand coup, ce n'est rien d'important.
: Rien d'important ? RIEN D'IMPORTANT ?! Le petit, il, il...
: Il grandit. Ne va pas me dire que tu ne l'avais pas vu venir, allons... Je veux bien que tu sois un peu lent d'esprit, mais tout de même, ce genre de chose se devine facilement.
: Et qu'est-ce que tu en sais, toi, d'abord, la gamine ?
: … J'ai une fille, je te rappelle.
: Ah, oui. Enfin, ça ne change rien ! Il n'a que treize ans !
: … Toshiro, il a seize ans.
: …
: Oui, le temps passe. Et tu ne pourras rien faire pour changer ça. Maintenant que tu as fini de faire ta crise, voudrais-tu bien revenir avec nous pour en parler plus calmement ?
: Mais-
: C'était une question rhétorique.
: Je persiste à dire qu'il est trop jeune pour ce genre de choses.
: Et tu es trop vieux pour te comporter comme un enfant. Tout le monde est au courant donc, vu le brouhaha ?
: Donc c'est vraiment sérieux, cette histoire ?
: Vu la façon dont il en parlait, j'aurais tendance à dire que ce n'est pas très surprenant, hein...
: … Et tu n'as rien dit ?
: Ce sont ses affaires, pas les nôtres. Tant que tout se passe bien, je ne vois pas le problème.
: M-mais vous avez pensé à mener l'enquête au moins ? Ce qu'elle mange le matin, si elle est agressive ou non...
: …
: …
: …
: Quelqu'un lui dit ?
: Ce n'est pas une femelle, Nagi.
: … Ah. Peu importe ; ce que je veux dire, c'est qu'il faut chercher un peu !
: Et quoi ? L'exécuter si il ne mange pas ses légumes ? C'est ridicule. Laissez-le donc mener sa vie ; que ce soit une bonne chose ou une mauvaise chose, ce n'est pas notre choix.
: Vérifier serait au moins une bonne idée.
: Tu as perdu tout droit de contestation quand tu as mordu Faust la dernière fois, Hayato.
: Mais il l'embêtait ! C'est mon rôle aussi, de le défendre !
: Tu l'ennuies la plupart du temps avec tes caprices, le chaton.
: Je ne suis PAS un chaton !
: Quand vous aurez fini, vous nous préviendrez, surtout ! Et Takashi, Yamato, voulez-vous bien vous concentrer sur la situation un instant ?
: Bah quoi ? C'est cool, pourquoi vous vous inquiétez comme ça ? Et puis il est sûrement cool, l'autre humain ! J'aimerais bien le voir, moi !
: Ça se trouve, il est aussi bête que toi.
: RÉPÈTE CA POUR VOIR ?!
: Ne criez pas devant la petite, bon sang !
: Ah, euhm, pardon, Azami... Va jouer avec Alice, petite !
: Pourquoi vous criez ?
: Rien, ma puce. Ce sont juste des bêtises de grand. Vous êtes tous particulièrement puérils.
: Hey, j'ai rien dit moi ! J'lai déjà vu le.... Enfin, euh, lui.
: … Tu as oublié son nom, c'est ça ?
: … Noooon....
: Vas-y, donc. Nous t'écoutons.
: … Samandriel ? Samantha ? … VANITAS, arrête de rire !
: Je suis la dernière arrivée, et pourtant je sais. Bravo, Kaede.
: Mêle-toi de tes oignons, la larve !
: Allons, Kae, calme-toi...
: Elle me provoque, Freya ! Elle le fait exprès !
: Pourquoi est-ce que tout le monde ne pourrait pas s'entendre, hein ?
: Ça, c'est ce que je me demande depuis longtemps...
: Isha, pourquoi ils parlent fort ?
: Ils parlent du fait que Natsume et Samaël sont en couple.
: Ah. C'est ennuyeux ; on va jouer ?
: Je te suis !
: 'Tendez-moi ! Je comprends rien à ce qu'ils racontent ! Azaza, viens !
: Je ne vois vraiment pas ce qui vous embête ; si cela le met de bonne humeur et le fait sourire, quel est le problème ?
: Mais, mais...
: Et puis de toute façon... Si il lui fait mal, je pourrais me charger de découper. Hein, Ren ?
: …
: Vous voyez, il est d'accord avec moi !
: Il ne peut pas parler, Zakuro.
: Mais on pense la même chose !
: Et après, c'est moi qui suis immature ?
: Je suis en train de considérer des vacances... Peut-être que si je demandais à Natsume de me laisser chez Mina, à la limite...
: Quelqu'un a parlé de vacances ?
: Rendors-toi, Shoichi. Ce n'est rien.
: Si tu le dis...
: Je suis d'accord avec la bestiole, pour une fois. Si il le blesse, on s'en occupe.
: Bien sûr. Avec vos niveaux, évidemment. C'est bien de rêver éveillé, petit.
: … Ou alors on pourrait tenter de faire connaissance amicalement en restant chaleureux.
: …
: …
: …
: Bande d'enfants capricieux et jaloux.
: Quoi, tu avais encore de l'espoir pour leur maturité ? Je ne te croyais pas si naïve, Misato...
: Laisse mes rêves en paix, s'il te plaît.
: Mais plus sérieusement, vous ne pourriez pas vous contenter d'être heureux pour lui ? Bon sang, pour une fois qu'il est de bonne humeur sans rechute ou cauchemars affreux ! Arrêtez de faire une crise parce que vous êtes trop possessifs, pour l'amour d'Arceus !
: Le lapin a un point, vous savez.
: Et puis de toute façon, il est libre de ses choix.
: … Sur ça néanmoins je vais objecter, vu qu'il reste immensément stupide. Ne me regardez pas comme ça, vous SAVEZ que c'est vrai ! N'est-ce pas, Ren ?
: …
: Kaede, voyons...
: Hehehe.
: Laisse, Sayu. Nous devrions les laisser, et puis... Je ne serais pas contre une petite vengeance, par contre.
: … Je croyais que tu avais oublié cette affaire ?
: Jamais de la vie ! Maintenant que je peux lui rendre la pareille...
: Qu'est-ce que vous voulez lui faire subir, encore ?
: Oh, rien de bien important, pas de soucis à se faire !
: … Ne dépassez pas la limite, c'est tout.
: Je n'ai pas énormément envie qu'il soit de mauvaise humeur toute la journée d'après...
: Il est en colère contre toi parce que généralement, tu as volé quelque chose.
: Mais je n'y peux rien, j'vous dis ! Ça s'accroche juste à moi !
: Bien sûr, Hideki, bien sûr.
: Alors, c'est bon ? Calmés ?
: Grmblr...
: Tu peux répéter, Hayato ? J'ai dû mal entendre.
: Moui...
: Bien. Heureuse de voir que c'est bien passé, au final.
: Et puis... Dites vous que ça se trouve, ce sera comme pour Shoichi et moi ! Ca ne va pas forcément mal se passer ! Hein, Shoichi ?
: Ngiungiu... Eucalyptussss...
: Sa capacité à dormir à longueur de journée m'étonnera toujours autant qu'elle m'agacera, je dois le dire.
: Ah, euhm, d'ailleurs, Freya...
: Oui ?
: Je crois que ton œuf est en train d'éclore, derrière toi...
: AH ! SHOICHI, RÉVEILLE-TOI !
: Pas maintenant maman, encore cinq minutes...
: CE N'EST PAS LE MOMENT DE DORMIR !
: Oh bon sang, mes tympans...
: Ne te plains pas, ça sera pire lorsque Natsume verra le petit. Fais comme moi, grimpe en haut des arbres et prie juste pour que sa voix devienne moins perçante quand il crie en grandissant.
: C'est beau de rêver.
: Je sais. Bon, on va dire bonjour à ce gamin ou on le laisse découvrir comme première image du monde son père en train de dormir comme une enclume au sol avec sa mère qui lui hurle dessus ?
: Je propose qu'on parte et qu'on se mêle pas de ça, surtout.
: … Hmm, et si on le laissait décider, lui ?
: …
: C'est clair, donc. Ce silence nous indique qu'on peut repartir. Tout de suite.