« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 It's okay to be gay ! {PV Sam

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Natsume Shimomura
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MessageSujet: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptyVen 5 Sep 2014 - 20:32



It's okay to be gay !

Feat Samaël Enodril

Si cette sortie a été pour Natsume l'occasion de s'amuser, ce fut également un peu comme de la torture. Toute cette gêne liée au franchissement régulier de son espace personnel n'a fait que rendre ses pensées encore plus confuses, et lorsque Sam saisit sa main en expliquant que c'est uniquement pour la téléportation, il hoche faiblement de la tête en gardant les yeux baissés, n'osant pas parler de peur que sa voix ne trahisse quoi que ce soit. Un frisson le parcoure lorsqu'il le sent resserrer sa prise sur sa main, et il prie juste pour que la téléportation soit rapide. Vraiment rapide, parce que là, avec ses joues chauffées et la nervosité qui le prend soudainement, il n'a pas l'air fin et il meure juste envie de partir en courant avant que quelque chose ne soit remarqué.
D'ailleurs, dès qu'ils arrivent au refuge, l'éleveur remercie brièvement Sam et son pokémon pour l'avoir transporté. Il détache alors sa main et fait quelques pas rapides vers l'entrée, déverrouille la porte puis rentrer avant de retirer ses chaussures. Depuis qu'il a déverrouillé la porte, il s'est rendu compte de quelque chose ; les autres ne sont toujours pas rentrés. Ce qui veut dire qu'il est encore seul avec Sam et en se rappelant de toute la confusion et la gêne que cela lui a causé durant cette journée, un nœud d'angoisse naît en lui.
Et si... Et sil il comprenait ? Et si j'étais si transparent qu'il finirait par deviner ? Putain, non...

« Ah, ils ne sont to-toujours pas là... »

Il a dit ça dans l'air, sans trop faire attention. Et rien que prononcer ces mots ont intensifié la peur qui le parcoure ; si devant Alice il avait été ridicule et pathétique, il osait à peine imaginer le niveau de stupidité qu'il pourrait attendre dans ce cas où ils étaient seuls. Et bien évidemment, tel l'idiot qu'il est... Il fuit, encore.

Il n'y a rien à dire : Natsume est indéniablement lâche avec ses propres sentiments et lui-même en général. Très lâche. Si il est à peu près courageux dans le situations importantes, ce n'est toutefois absolument pas le cas lorsque cela concerne ses relations avec les autres, et surtout ce type d'émotion-là en particulier. Sa peur est causée et intensifiée au fil du temps par deux choses : son inexpérience absolue, donc l'exacerbation de sa maladresse et de sa nervosité en présence de Samaël, et st le fait qu'il est littéralement terrorisé par la possibilité de provoquer la fin de son amitié avec la personne dont il est malheureusement tombé amoureux sans avoir jamais rien demandé. Autant dire que rien que cette idée lui fait l'effet d'un coup de couteau en pleine poitrine, et qu'il n'a jamais eu autant de nœuds dans son estomac que depuis que Katya l'a aidé à comprendre ce qui se passait. La frayeur était si grande et constante que dès que l'Enodril rentrait dans son champ de vision, dès qu'il sentait son cœur rater un battement et qu'une sensation ma foi particulière lui agitait le ventre (et il refusait de dire 'papillons' ne serait-ce que par respect pour l'honneur des insectes), il fuyait. Épouvanté par l'idée qu'un échange de regards aurait pu trahir ses pensées, déjà qu'il n'était pas particulièrement discret avec ses rougissements intempestifs et presque violents ainsi que de sa nervosité quasi-permanente, il avait décidé d'attendre que son 'moment de folie' finisse par passer. Il était tout à fait conscient que son comportement était en quelque sorte un peu vache envers son ami, vu que celui-ci n'était pas responsable de la situation, mais il s'était juré que c'était avant tout pour le mieux. Non, il serait inutile de lui envoyer des briques au visage vu son idiotie des plus légendaires ; pas sûr que ça fonctionne.

« J'vais... J'vais dans ma chambre ! J'ai un... Un truc à faire. »

A-t-il été un jour doué en matière de mensonge ? La nervosité, le malaise et l'embarras émanent de lui comme une sorte d'odeur nauséabonde et répugnante, de sorte que même lui le remarque et grimace intérieurement. Il n'accorde qu'un signe de main bref et un sourire nerveux avant de fuir vers l'étage supérieur ; il n'attend pas la réponse de son ami et se hâte de monter les escaliers, sans pour une fois se ramasser comme une merde sur le chemin. Il a vite fait de gravir les marches rapidement, sans savoir pourtant ce qu'il va faire une fois arrivé en haut. Une fois entré dans sa chambre, il ne prend même pas la peine de fermer la porte derrière lui. Son premier réflexe fut de tirer assez brusquement la chaise de son bureau, de s’asseoir dessus avant d'écraser lourdement sa tête entre ses bras.
Un très long soupir las et fatigué lui échappa après quelques très longues secondes de silence religieux et pesant. Il tentait tant bien que mal de remettre de l'ordre dans ses pensées, sans le moindre succès bien évidemment. Par réflexe et en se mordant les lèvres à cause de sa nervosité, soudainement très hésitant, sa main vint chercher une des balls à sa ceinture et il la contempla durant quelques secondes, tenté par l'idée d'en libérer celle qui s'y trouvait pour trouver un peu d'aide. Il en aurait bien eu besoin à l'instant, mais il ne se sentait pas d’humeur à lui expliquer tous les détails alors qu'il était lui-même complètement perdu. Il avait conscience qu'il agissait en idiot, et sa présence n'aurait rien arrangé à cette sensation, bien qu'elle aurait pu apaiser le poids dans sa poitrine. En plus de ça, il avait comme l'impression qu'il aurait le droit à des reproches. Et des reproches, il s'en faisait bien assez à lui-même, merci bien ; il n'avait pas besoin du courroux de son amie dirigé contre lui. Il n'aurait, de toute façon, pas eu le courage de s'opposer à elle ou bien de faire valoir son point de vue, d'autant plus qu'il le savait puéril.

« Qu'est-ce que je suis censé faire, Kae... ? »

À cette question lancée dans le vide et qui se perd dans les méandres du silence, il ne reçut bien évidemment aucune réponse. En soupirant, il posa la ball sur le bureau et saisit un livre laissé à sa gauche pour le feuilleter et tenter de le lire. Rester concentré, toutefois, était impossible. Lire rien que quelques lignes semblait lui prendre six fois plus de temps que d'habitude. Il avait comme l'impression  d’aller dans un mur avec ses pensées stupides et son incapacité à être courageux alors qu'il aurait dû l'être.
Mais bien évidemment à chaque fois qu'il tentait de ne plus penser à tout ça, il ne recevait qu'un 'NOPE' gigantesque de son esprit en réponse.
Bordel de merde, QUI est l'idiot de service qui a dit que c'est sympa, de tomber amoureux ?




It's okay to be gay ! {PV Sam 3233898229_1_6_fnoclk5t
À envoyer à Cobaltium en même temps que les 6 autres.

...Let me time with the boys! Ouaip, les fantômes étaient très joyeux, tantôt. C'est d'une voix malicieuse que le 4ème te lance cette devinette...
"Ma famille est la plus grande parmi celles des personnages joués sur Enola! Je suis la petite cousine éloignée de la cousine éloignée des sœurs de mon oncle. Qui suis-je?"


Dernière édition par Natsume Shimomura le Jeu 4 Déc 2014 - 22:05, édité 1 fois
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptyVen 5 Sep 2014 - 23:49



It's okay to be gay !


Feat Natsume Shimomura

Samaël Enodril



Le voyage est court. Très court. Trop court. Après la téléportation, et lorsque leurs mains se détachent, l'Enodril sait que ce sera la dernière fois qu'il pourra passer une journée comme ça auprès de Natsume, et lui prendre la main ainsi. Il est conscient qu'il ne sera que plus ridicule s'il continue à faire comme s'il n'y avait rien alors qu'il laisse involontairement des indices tellement évidents que le lapinou ne les voit pas. Il a profité de cette journée comme si c'était la dernière qu'ils passaient ensembles ; car il croit véritablement que ce sera le cas. S'il hésite toujours aussi fortement à lui dire, il sait maintenant qu'il n'a plus le choix. Son Gardevoir ayant décidé de s'immiscer dans sa vie plus qu'il ne le devrait et d'avouer à Nat la vérité à sa place, le dresseur se rend compte qu'il est piégé, et qu'il n'a plus le choix. S'il doit perdre un ami, il préfère cent fois aller lui parler lui-même plutôt que de laisser faire un de ses Pokémons. Ça l'énerve un peu beaucoup que Synkro se mêle de ses affaires, mais d'un côté, il sait qu'il a raison. Sa vie ne sera que plus dure, s'il ne déclare pas sa flamme aujourd'hui ; car là il tient une occasion en or, et il est sur le point de la laisser filer. La présence de Faust et des autres l'empêchera de prendre véritablement à part le Shimomura, mais au moins, l'aidera à ne plus y penser et à ravaler sa peine.

Quand ils entrent, cependant, ils sont seuls. Les autres ne sont pas encore arrivés. L'aîné se retient de déglutir, se demandant si c'est un hasard complet ou si Arceus tente de lui donner un signe. Pourtant, rien n'aurait sans doute pu être plus gênant qu'un moment comme celui-là. Même tout ce qui s'est passé au parc ne semble rien comparé au silence et à l'ambiance embarrassante de la pièce. Je t'en prie, dis quelque chose !...
A de nombreuses reprises, tout à l'heure, Nat a su trouver les mots pour briser le silence religieux qui s'est installé à de nombreuses reprises entre eux. Sam espérait secrètement qu'il recommencerait. Il pourrait dire n'importe quoi que cela soulagerait le nounours ; tant qu'il rompt le blanc qu'il n'ose pas lui-même palier. Mais au lieu de ça, le hérisson recommence à fuir, et l'autre se fige. « Dans ma chambre », qu'il dit. « Un truc à faire », qu'il dit. « Je veux t'éviter », que lui entend. Il aimerait l'arrêter, lui prendre le bras, lui dire tout ce qu'il a sur le cœur, recevoir une gifle ou une engueulade, repartir en laissant un mot de remerciement à Faust pour les billets, et ne plus jamais reparler de cette histoire à qui que ce soit. Mais ça, il ne peut pas. Son bras s'apprête à se lever, et sa voix est sur le point de l'appeler, mais il se ravise au dernier moment. Trop tard, il s'en va. Sans même l'entendre, sans même le regarder plus que ça, il monte dans sa chambre. Sam le regarde s'éloigner de lui, et il a l'impression que ses chances de lui faire son aveu s'envolent avec. Le nounours ouvre la bouche, et tente de l'appeler. En vain. Si ses lèvres remuent, aucun son n'en sort. C'est bon, il est monté, laissant l'aîné seul avec un Gardevoir qui ne montre aucun sentiment mais ne va pas tarder à bouillonner de l'intérieur si aucun des deux idiots ne fait quelque chose pour arranger cette situation bien trop lourde à supporter pour le dresseur.

Silence.
Samaël bloque sa respiration, avant de tout lâcher dans un profond soupir de tristesse. Pour la première fois, il est à la limite du découragement. Il remporte des badges, accède à la Compétition, survit à plusieurs bêtes féroces qui veulent sa peau et même à un oiseau légendaire ; mais il est incapable d'avouer ses sentiments au garçon qu'il aime. Pathétique, hein ? C'est ce qu'il est, et il ne va pas le nier.
Pourtant il persiste. Une partie de lui résiste, et est bien décidé à parler au porc-épic. Mais la façon dont il est parti a laissé comme un vide, en lui. Son mensonge et sa fuite lui sont restés en travers de sa gorge. Car oui, Sam est idiot, mais il a bien compris que Natsume a utilisé une pitoyable excuse pour s'échapper de lui ; et il aimerait savoir pourquoi. Mais il ne peut pas faire de déductions lui-même, et il se doute que Synkro, s'il sait quelque chose, ne lui dira rien. Dans la façon d'agir du lapinou, le compétiteur ne peut nier qu'il l'a blessé. En l'évitant, en écourtant les conversations, et toutes les autres fois où il a senti que son ami était mal à l'aise en sa présence, cela l'attristait plus qu'il ne le voulait. La possibilité que Nat ait lu en lui et ait découvert ce qu'il ressent lui revient. Mais il refuse alors immédiatement de croire que ça pourrait être vrai, alors qu'il est sûr que l'éleveur ne se serait pas comporté pareillement si ça avait été vraiment le cas.
Il pose sa main sur sa poitrine et peste secrètement contre son muscle cardiaque qui ne cesse de tambouriner follement dans sa poitrine.

- Quelque chose le tracasse, pas vrai ?...

Il a finalement décidé de briser le silence pour s'adresser à Synkro, sans toutefois détacher son regard des escaliers par lesquels il a vu disparaître le japonais. Le Pokémon psy ne répond pas, mais affiche désormais une expression sereine. Au bout de quelques secondes, il hoche la tête, confirmant les pensées de l'adolescent, avant de rentrer dans sa Poké Ball, comme s'il avait senti que son dresseur allait enfin se réveiller. Ce dernier tremble un peu, avant de faire quelques pas, hésitant, puis monte franchement aux étages supérieurs, sans faire le moindre bruit pour ne pas qu'il remarque sa présence. C'est pas compliqué : la chambre de Natsume est la plus haute -et accessoirement la mieux rangée-, Sam n'a donc aucun mal à la trouver ; d'autant plus qu'il l'a déjà vu. Mais il se demande comment va réagir l'éleveur en le voyant débarquer. Va-t-il s'enfuir de nouveau ? Ou va-t-il hurler ? Si l'Enodril a appris à connaître le cadet, son esprit bien trop brouillé par ses émotions l'empêche de prévoir la réaction du plus jeune.
La porte est ouverte. A-t-il pour autant le droit d'y pénétrer ? Tant pis. Il entre, toujours d'un pas silencieux. Il est dos à lui, sur une chaise, en train de lire un livre. Va-t-il oser le déranger ?... Oui. Il n'a pas rêvé : quelque chose préoccupe Natsume, et en tant... qu'ami, il se doit de l'aider. Avec douceur, il pose une main sur son épaule pour attirer son attention et lui signaler sa présence.

- Natsume ? Ça ne va pas ?

Son ton trahit sa crainte et son inquiétude. Il n'aime pas le voir si agité et nerveux. Il aimerait posséder les pouvoirs de Synkro pour savoir ce qui se passe. Celui-ci doit le savoir, d'ailleurs, mais l'ourson comprend qu'il doit apprendre par lui-même ce qui arrive à Nat en demandant directement au concerné.

- Je suis peut-être idiot, mais je sais que quelque chose te préoccupe, ces temps-ci. Ça a un rapport avec moi, n'est-ce pas ?... Tu me fuis, écourtes les conversations et évites même mon regard. Natsume, je t'en prie... Si j'ai fait quoi que ce soit de mal, tu dois me le dire. Je n'aime pas te sentir éloigné de moi.

Un bruit sourd résonne dans sa tête. La dernière phrase est comme le début de ce qu'il n'ose pas lui avouer depuis qu'il sait ce qu'il éprouve. Il aimerait que Natsume lui parle comme avant, qu'il lui dise ce qui semble tant l'angoisser, et que lui l'aide comme il le peut. Le bonheur de l'enolian et ses problèmes de coeur peuvent bien aller se faire foutre ; si Nat n'est pas heureux, alors il ne l'est pas non plus.

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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptySam 6 Sep 2014 - 0:56



It's okay to be gay !

Feat Samaël Enodril

Il a beau essayer de se concentrer sur son livre et de penser à autre chose, mais rien n'y fait. Il ne peut qu'avaler sa salive difficilement et essayer de faire disparaître l'amertume qui lui empoisonne l'existence ; chose bien plus facile à dire qu'à faire. Depuis qu'il a laissé la ball de Kae sur les côtés, c'était comme si il se rendait lentement compte du vide creux et froid qui ne cessait de croître dans sa poitrine. Il lève de temps à autre le regard, non sans ressentir l'envie d'aller se cacher sous ses draps pour dormir et oublier tout ça, mais bien évidemment, il ne peut pas. Ça serait trop facile, hein, de pouvoir effacer tout ce qui le tracassait et passer à autre chose. Trop aisé que d'avoir pour une fois dans sa vie du contrôle sur ce qui lui arrivait, ou même d'arriver à gérer ses propres émotions. L'amertume est quelque chose qu'il connaît très bien, et Arceus seul sait à quel point il garde encore des vieux regrets et des rancunes qui lui pourrissent l'esprit ; mais aujourd'hui, il n'a que lui-même à blâmer. Pas d'échappatoire possible sur ça, en fait, et c'est peut-être la plus ironique des punitions pour lui. Une partie de son esprit ne cesse de lui rabâcher qu'il ne peut pas courir éternellement et qu'il devrait cesser ce pathétisme tout à fait méprisable, mais une autre geint et panique, hurle même. Tambourine et crie, s’époumone et sanglote. Au bout du compte, il n'arrive même plus à lire. Il voit les lignes, reconnaît quelques mots et différentes lettres, mais il ne parvient pas à leur donner du sens. Par frustration, sa prise se raffermit autour de son bouquin et il froisse accidentellement une page ; un grommellement de frustration lui échappe et il peste, agacé.
Quand même un putain de bouquin sur l'isomérie n’intéresse pas, ce que que je suis tombé bien bas...

Et il n'a même pas idée d'à quel point ses pensées vont se révéler véridiques. Une main se pose alors sur son épaule et il sursaute, manquant ainsi de faire tomber son livre qu'il rattrape de justesse. L'inquiète qu'il remarque dans la voix de Samaël lui donne un pincement au cœur, car aussi idiot qu'il soit, il comprend bien vite que la raison de cette sorte de peine qu'il peut discerner vient sûrement de son comportement à son égard, et il n'a pas tort. Il l'écoute en silence, en continuant de garder ses yeux sur son bouquin avec un acharnement à la limite du ridicule. Et tandis que le compétiteur confirme ce que l'éleveur supposait, le nœud dans sa gorge semble s'intensifier ; une vague de culpabilité et de honte vient l'assaillir, et il ne peut s'empêcher de se sentir stupide. Tout particulièrement stupide. Tandis que les mots de son ami lui arrivent aux oreilles, il serre les dents, frustré. Il lui fait remarquer chacune de ses fautes, et Natsume se demande brièvement depuis quand il a remarqué son comportement. Au fond, il savait qu'il n'avait pas été discret, mais il était fatigué. Fatigué, las et incroyablement amer.
Mais je peux pas te le dire. Je ne peux pas. Je ne veux pas.

En gardant toujours son regard sur son bureau comme si il s'agissait du seul rempart qu'il y avait encore entre lui et le monde beaucoup moins tolérant avec ses conneries et sa stupidité, il cherche les mots nécessaires pour s'exprimer. Il bafouille, bredouille, hésite. Tout en lui pue le malaise et la gêne, la peur et l'angoisse. Ses yeux semblent se couvrir d'un voile opaque et sa mine s'assombrit. Il aimerait bien prétendre qu'il n'y a rien, que tout va bien, mais bien évidemment, ce n'est pas possible. Il n'est pas assez naïf pour ne pas avoir remarqué que son ami a été suffisamment perceptif pour comprendre que quelque chose le troublait, ou du moins Natsume préférait se dire ça plutôt que d'avouer qu'il était aussi bon menteur qu'une planche en carton.

« Je... Je... N-nan, t'inquiètes pas, j'te j-jure que c'est r-rien. Rien d'important.  »

Ouais, c'est rien. J'suis juste tombé amoureux de toi et ça me terrorise. J'ai juste peur que tu me haïsses et que tu me regardes différemment. J'ai juste peur de me rendre compte que j'ai cassé notre lien parce que j'étais trop stupide pour contenir ça. J'ai juste peur de te voir me détester alors que c'est bien la dernière chose que je voudrais.
Il se mordit les lèvres, faisant tout pour ne pas craquer. Partir en courant est tentant, mais irait-il vraiment bien loin ? En serait-il même capable, au fond ? En aurait-il seulement la force ou la volonté ?

« C'est pas de t-ta faute, surtout. Ne crois pas ça. C'est de la... C'est de la mienne. »

Oui, la mienne. Parce que je suis un putain d'idiot pas capable de réfléchir correctement. Parce que je te fais de la peine alors que j'aimerais plutôt te voir heureux. Parce que je suis con. Pardon, Sam.
Il hésita brièvement. Après avoir expiré nerveusement, et en se giflant mentalement de bien nombreuses fois pour que ses yeux ne s'humidifient pas alors que son cœur se comprimait si douloureusement dans sa poitrine qu'il avait l'impression de s'étouffer, il finit par conclure ce qu'il voulait dire.

« Juste... Laisse tomber. T'occupes pas de ça. J'vais trouver un m-moyen de régler ça mais... Je peux pas. Je peux pas te le dire. S'il te plaît, ne cherche pas. »

Je ne veux pas, parce que qu'est-ce que tu penserais, si tu savais ?
Et même si il ne veut pas penser à cette option, il ne peut s'empêcher de le faire et toutes les réactions négatives, des plus violentes aux plus méprisantes, défilent dans sa tête. Encore. Combien de fois les a-t-il envisagé, au fond ? Trop, sûrement.
Pas assez pour être proche de la réalité. Mais au fond, c'est tout ce que je mérite, hein ? Quel idiot et égoïste je fais... Nagisa avait peut-être raison de me dire que je ressemble trop à mon père, tiens...
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptySam 6 Sep 2014 - 2:25



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Feat Natsume Shimomura

Samaël Enodril



La joueuse ne finira sans doute jamais de dire que son perso est un crétin. C'est indéniable. Si Sam est un ourson adorable, il n'en est pas moins un peu con et illogique. Pourtant, s'il y a bien une chose qu'il remarque, c'est quand quelqu'un a un problème. D'autant plus que ses sentiments pour Nat lui ont permis de voir clairement que Natsume en avait un et que c'était en rapport avec lui. Alors qu'il passe beaucoup de temps avec son meilleur ami, son changement soudain de comportement n'est pas passé inaperçu auprès de lui. Est-ce que Faust aussi l'a remarqué ? L'idée du parc était-il là pour le détendre, justement ?... Est-ce que si Sam avait été plus attentif, il aurait remarqué d'où venait le problème de Natsume ? Sûrement ; mais seulement s'il avait été plus intelligent. Si ça avait été le cas, d'ailleurs, tout serait amplement plus simple, y'a pas à douter. Néanmoins, Sam ne peut pas vraiment lui reprocher grand chose, alors qu'il est lui-même en face d'un dilemme qui implique justement le lapin juste parce que Môsieur ne peut pas aller lui parler simplement et lui dire trois petits mots qui pourraient tout changer. Même si son ami a toujours le regard fixé sur son bureau, cela n'empêche pas l'Enodril de ressentir jusqu'en lui le malaise qui parcourt le jeune hérisson et fait serrer les dents de l'aîné. Samaël ne s'appelle pas Einstein, mais il devine aisément que le lapinou ne va pas bien. Lorsqu'il se tourne un peu pour voir sa mine et qu'il découvre qu'elle s'est assombrie, il a soudain une irrésistible envie de le prendre dans ses bras ; pas seulement pour profiter de sa chaleur, cette fois-ci, mais bien pour consoler cet ami qu'il n'a jamais vu autant abattu.

Mais pour l'instant, il a surtout bien envie de lever les yeux au ciel, en l'entendant. N'importe qui n'arriverait pas à le croire, à ce niveau. « Rien d'important »... Nat, je suis débile, mais quand même... A qui voudrait-il faire croire ça ? Chaque fois que quelqu'un sort cette phrase, de toute façon, c'est forcément quelque chose d'important. L'expression triste du cadet, sa voix morne et son angoisse plus que visible n'aident guère pas son mensonge à se rendre plus crédible. Il fronce les sourcils. Il sait qu'il est foutrement mal placé, mais il ne supporte plus l'entêtement de l'éleveur. Assez des secrets et des autruches qui se cachent. Assez de voir celui qu'il aime se recroqueviller ainsi en pensant qu'il va réussir à éloigner le nounours de lui. Assez d'être inutile alors que Natsume a des problèmes.
Surtout que Sam ne sait pas du tout ce que son ami a, ce qui le frustre davantage. Sa faute ?... Nat a fait une bourde ?... Il ne sait pas s'il devrait être soulagé de ne pas être la source des tourments du porc-épic, ou au contraire s'inquiéter encore plus. Au moins, il était sûr qu'il pouvait l'aider, si le souci venait de lui. Peu importe ce qui se passe. Je l'aiderai, quoiqu'il m'en coûte.
Mouais... Encore faudrait-il que l'autre lui révèle quoi que ce soit ; et apparemment, c'est pas près d'arriver, pour l'instant. Samaël serre les poings, déterminé à lui faire cracher le morceau par n'importe quel moyen. Quand Nat a un problème, ça devient aussi le sien. Malgré tout, même s'il affirme tout ça et semble même dire la vérité, le petit ours continue à se demander pourquoi il cherche à le fuir, dans ce cas-là. Ce simple élément lui confirme qu'il n'est pas innocent dans le tracas de l'éleveur. Peu importe ce qui lui arrive, au final ; Sam fera tout son possible pour lui prêter main forte. Mais il doit d'abord lui faire comprendre que Samaël Enodril n'abandonne pas comme ça.
Alors, même si ça l'agace que son ami insiste pour ne rien lui avouer, le nounours tente de se détendre, malgré les émotions limite déprimantes qui s'échappent du cadet. Le plus grand se dirige vers la porte, et la ferme.

- Trop tard..., dit-il, la main encore sur la poignée.

Vous aimez les contrastes ? Ça tombe bien, parce que sans contraste, les deux affreux seraient peut-être pas tombés amoureux. Mais puisque vous aaadorez ça, en voici un, justement. Car si Sam était peiné et paniqué de voir son meilleur ami dans un état pareil, c'est maintenant de la colère qui manque de s'emparer de lui. Il se maîtrise comme il le peut, mais savoir que Natsume n'a toujours pas retenu la leçon de leur première rencontre le déçoit un peu. S'il ne s'est pas fichu de lui ce jour-là alors qu'il le connaissait à peine, comment peut-il penser qu'il renoncerait alors que la seule personne dont il est tombé amoureux semble comme brisé par une difficulté que Sam aimerait bien découvrir ? Il est probable qu'il soit un peu sec, mais il n'a pas le choix. Il ne peut pas quitter l'éleveur maintenant qu'il sait que le problème qu'il dit « pas important » est en fait très important. Surtout que voir cet air las et fatigué sur son visage pour la première fois ne peut que renforcer son désir d'en apprendre plus.
L'adolescent aux cheveux lisses se dirige ensuite de nouveau vers Natsume avant de faire brusquement pivoter la chaise de ce dernier et de poser ses mains sur les accoudoirs, plantant son regard doré dans le sien et le forçant à le scruter.

- Ecoute-moi, Nat. Tu comptes énormément pour moi ; bien plus que tout ce que tu peux imaginer. Alors il est hors de question que je t'abandonne. Je ne te lâcherai pas tant que tu ne m'auras pas dit clairement ce qui t'arrive.

Sa voix est ferme, décidée, mais il se rend compte juste après que ce n'est peut-être pas la meilleure méthode pour lui faire avouer. Tout à coup, comme s'il venait d'être conscient de la dureté de son ton, il affiche une mine blessé avant de s'éloigner. Il fixe le sol quelques secondes avant de porter de nouveau son regard vers Natsume. Il est tellement maladroit, mais il a vraiment envie de l'aider.

- Si tu n'es pas heureux, alors je ne le suis pas non plus. S'il te plaît, Nat, dis-moi ce qui se passe...

Il inspire un grand coup pour enlever l'humidité de ses prunelles, et tente de garder son calme. C'est avec une profonde peur qu'il se rend compte qu'il ne va pas tarder à craquer, si ça continue.

- Je ferais n'importe quoi, pour toi.

Est-ce un aveu ? La suite de sa déclaration ? Il ignore même s'il l'autre comprendra. Mais il n'a jamais menti de sa vie. Et ce n'est sûrement pas maintenant qu'il commencera à le faire.

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Dernière édition par Samaël Enodril le Lun 27 Oct 2014 - 4:00, édité 1 fois
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptySam 6 Sep 2014 - 3:47



It's okay to be gay !

Feat Samaël Enodril

La naïveté de Natsume n'est plus à prouver ; c'est presque une évidence qu'il est franchement bête parfois, et le fait qu'il ait été complètement incapable de comprendre le sens des nombreuses tentatives de Sam de se rapprocher durant cette journée en est la preuve. Alors lorsqu'il le voit s'éloigner, il a le très sot espoir qu'il va lâcher l'affaire. Non, le souvenir de leur première rencontre ne lui est pas venu en tête, sur le coup : il était tellement désespéré pour qu'il cesse de fouiner qu'il en aurait été prêt à croire n'importe quoi. Tout, tant qu'il partait et le laissait seul avec ces pensées définitivement traîtresses. Lorsqu'il entend le son du loquet toutefois, un hoquet lui échappe et il s'immobilise par réflexe, apeuré. Son espoir de fuite, bien qu'il est peu probable qu'il aurait véritablement tenté ça, venait définitivement d'être envoyé en morceaux. Sur le coup, il n'ose pas se retourner, et les paroles de l'Enodril ne font que renforcer son impression. Son manque de réaction laisse le temps à l'aîné de faire assez brusquement pivoter sa chaise, rendant donc impossible le fait de regarder autre part, surtout que l'autre adolescent venait juste de poser ses mains sur les accoudoirs pour le forcer à le regarder dans les yeux.

Il est difficile pour lui de ne pas fondre en larmes rien qu'à cet instant. De craquer et de laisser toute la tristesse qu'il ressent depuis des jours se déverser dans des sanglots désarticulés mais ô combien réfrénés. Il aimerait bien lui hurler que peu importe, que de toute façon il ne voudra plus jamais le voir lorsqu'il apprendra la vérité, qu'il ne devrait pas perdre son temps ainsi alors qu'il y avait des trucs bien plus intéressants à faire que s'occuper d'un gosse inutile et stupide comme lui. Tout ça, il aimerait lui hurler au visage, mais il n'arrive pas. C'est tout juste si il parvient à ne pas pleurer en se mordant les lèvres et en faisant juste tout ce qui est en son possible pour que ses yeux ne s'humidifient pas davantage. Et Arceus, que c'est dur. Sam n'en a pas conscience, mais son interrogation est semblable à de la torture pour l'éleveur qui a l'impression qu'on lui enfonce une dague imbibée de sel dans une plaie déjà infectée. Et ça fait mal. Tellement mal qu'il y a comme des lacérations et des compressions innombrables sur son cœur, qu'il aimerait s'écrouler pour la première fois depuis qu'il a compris qu'il était tombé amoureux de lui. Parce que ce jour-là, il avait ravalé sa peine, sa colère contre le monde et son incompréhension. Tout ça, il l'avait enfermé dans un coin de son esprit, déjà conscient que d'affronter ça le mettrait à terre.

Puis, enfin, lorsqu'il a fini de parler et que Natsume ne retient plus ses pleurs qu'en se mordant et en inspirant et expirant régulièrement, Samaël finit par s'éloigner en prenant ensuite une expression moins dure. Mais peu importe, aux yeux de l'éleveur, qui prend de plus en plus conscience du pétrin exact dans lequel il se trouve. La peur et la panique remontent en houles torrentielles et empoisonnées, continuant sur la route tracée par l'angoisse. Il n'a jamais eu autant envie de crier et de pleurer en même temps.
Et Arceus, a-t-il même la moindre idée de ce que ses mots lui font ? De ce que ça lui fait, de l'entendre dire cela ? Qu'il s'agit presque d'une provocation en connaissant la raison des tourments qui l'agitent maintenant ?
Mais non, il ne sait pas. Si il savait, il ne serait déjà plus là, de toute façon.

Sur sa chaise, il veut hurler. Il veut partir. Il veut tout, sauf rester ici, parce qu'il n'en peut plus de cette douleur qui le meurtrit et le tue à petit feu, de cette torture qu'il subit indirectement de par sa propre faute et il le sait, de cette folie qui ne le lâche plus malgré tous ses souhaits, de ces émotions traîtresses et insidieuses qui refusaient de partir et s'étaient logées au plus profond de son être.
Mais il ne peut pas comprendre, hein ? C'est facile de gueuler qu'on veut la vérité quand on n'a aucune putain d'idée de ce qu'elle représente...
Néanmoins, dès que cette pensée lui vint, il se rabroue. Sam n'est en rien responsable de ça, et il ne peut pas lui en vouloir malgré le fait qu'il est frustré et monstrueusement énervé. Peiné, aussi. Mais il ne sait plus vraiment quoi est quoi, ni pourquoi il devrait encore chercher alors que tout était pourtant si simple. Tellement simple que c'en était ridicule. Il ne pouvait plus fuir, de toute façon, parce que l'autre adolescent était persuadé qu'il avait le besoin immédiat de connaître la vérité. Vérité dont il ne soupçonne probablement pas du tout l'existence, et qui empoisonne la vie de Natsume depuis maintenant environ une semaine. Ou du moins, depuis qu'il sait reconnaître ces sentiments. Au fond, n'ont-ils pas toujours été là ? Quand il avait entrelacé leurs doigts sur le dos de son Roucarnage ou quand il avait retenu des larmes en le voyant être soigné ? Mais peu importe 'quand' au final ; le fait est que ces foutues émotions lui causent bien trop de trouble et de peine.

Il ne sait plus ce qu'il est censé faire. Et alors qu'il repasse une énième fois sur ses pensées, un premier sanglot lui échappe. Il le contient du mieux qu'il peut en s'essuyant les yeux rageusement en s’injuriant tant de fois que c'en aurait été presque inquiétant. Ses yeux sont humides, piquants et rougis, mais maintenant, il s'en fout. Toutes ces conneries, ça l'épuise. Il voudrait juste s'écrouler dans un coin et pouvoir enfin hurler et profiter de la paix. Mais il ne peut pas, évidemment. Un regard vers la porte verrouillée lui indique qu'il est pris au piège, et un rictus sec lui étire les lèvres ; c'est plus une moquerie envers lui-même en cet instant. De tout le ridicule de la situation, de toute cette idiotie, de tous ces imprévus, de ce monde qui paraissait se moquer de lui et y prendre plaisir, de ces innombrables heures passées à se demander ce qu'il était supposé faire. De ces larmes et cette peine retenues par simple désir de ne se pas se laisser être vaincu par ce qu'il ressentait, parce qu'une telle blessure à sa fierté ne lui aurait pas été supportable. Ô grand jamais.

Puis, brusquement, il se relève. Il a retenu la leçon pour une fois ; rester assis sur cette chaise vu ce que vient de faire Samaël est une mauvaise idée. Autant reculer un peu, pour au moins ne pas être coincé.
Parce que la frustration s'accumule. Lentement. Depuis tout ce temps, elle monte, monte, et Natsume la sent bouillir. Peine et colère se mêlent en une tornade de douleur qui l'agite autant qu'elle lui donne envie de s'écrouler en sanglotant et en pleurant toutes les larmes de son âme.

« Tu veux tellement savoir, alors … ? »

Sa voix est sèche et acide, amère et presque froide. Ses mains se perdent dans ses cheveux, s'y agrippant pour saisir des mèches afin de se défouler. Il ne fait même pas attention au fait qu'il se fait mal. Il s'en fout, maintenant. C'est un sanglot qui le fait alors trembler. Il a bien tenté de le taire, celui-là, mais rien n'y fait. Il se montre sous sa forme la plus hideuse et c'est avec difficulté qu'il retient des larmes, à deux doigt de les laisser s'échapper, mais il ne peut pas. Il ne doit pas.
Il voulait savoir... ? Bah c'est son problème.

« Ne viens pas te plaindre après que je te dégoûte, que tu me détestes ou quoi que ce soit, ce sera trop tard... »

Un rire jaune lui échappe, et il se surprend à serrer les dents. Il ne sait pas ce qui lui prend. Ce n'est pas du courage, mais de la colère. Oui, aussi stupide que ce soit, cette rage qu'il sent brûler au fond de lui-même, enfant de sa peine et de sa frustration, règne dorénavant en maître. La douleur est toujours là, accompagnatrice bien trop fidèle et décidément cruelle, mais Natsume, même si elle le fait trembler comme une feuille et lui donne envie de s'étendre pour ne plus jamais se relever, ne la laisse pas s'échapper. Il aimerait ne pas la laisser s'échapper, plutôt, parce qu'il ne retient pas quelques larmes. Il les efface, encore, et serre les dents. Il ne sait pas trop ce qui lui prend. Il ne comprend plus rien, pour être parfaitement honnête. Il ne sait pas par quelle magie l'autre parvient à lui faire passer par tant d'états en si peu de temps, ni pourquoi la colère qu'il ressent est si vivace et amère, mais il sait qu'il n'en peut plus, de toute cette retenue.
C'est lorsqu'il termine d'effacer les larmes sur son visage qu'il finit par porter un regard courroucé vers l'Enodril.

« C'EST PARCE QUE JE T'AIME, BORDEL DE MERDE ! »

Ce hurlement rageur, il s'est bien échappé de lui. Ce cri débordant tout autant de colère que de peine, il est sorti de sa gorge et de sa bouche. Bouche qu'il a vite fait de fermer après ça, avant qu'il ne se mette lentement à pâlir jusqu'à devenir livide en réalisant ce qu'il vient de faire. Non, il ne rougit pas. Parce que à l'instant, ce qu'il ressent, ce n'est pas de la gêne ou d'un simple embarras, mais de la terreur.
Un hoquet d'horreur lui échappa et il sentit sa gorge se nouer si fortement qu'il aurait cru s'étouffer. Ses yeux recommencent à s'humidifier et c'est seulement en se mordant les lèvres ainsi qu'en concentrant son regard sur le sol qu'il parvient à ne pas éclater en sanglots. Cette porte verrouillée, sur le coup, il la maudit. Arceus que c'est douloureux de savoir qu'il va devoir rester...

« T'es content, ça y est ? M-maintenant, s'il te plaît, ouvre cette porte. Et laisse-moi partir. T'as eu ta réponse, alors je t'en prie... »

Il se tait. Ce n'est qu'un sanglot qui lui échappe, alors qu'il se répète lentement qu'il vient de prendre la pire décision de sa vie.
Fais chier... Juste... Faites juste qu'il me rejette rapidement et que ça se finisse vite. Pitié, Arceus...


Dernière édition par Natsume Shimomura le Lun 8 Sep 2014 - 11:05, édité 1 fois
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptySam 6 Sep 2014 - 5:37



It's okay to be gay !


Feat Natsume Shimomura

Samaël Enodril



Il a été trop dur, avec lui. Mais ça, il ne s'en rend compte que trop tard, malheureusement. Lorsqu'il voit qu'il retient difficilement de pleurer en se mordant les lèvres et lorsqu'il voit que ses yeux ne cessent de s'humidifier. Quand il finit par prendre du recul, il a l'impression de séquestrer Natsume pour lui faire avouer quelque chose dont il aurait honte. Gardant la clé dans la paume de sa main droite, il se doutait que son ami voudrait fuir une nouvelle fois. Mais il n'y aura plus de fuite, désormais. C'est terminé. Sam veut savoir, agir, aider. Il veut son bonheur parce qu'il compte pour lui, et que personne d'autre au monde ne pourrait occuper cette place si spéciale dans son cœur. Parce que le voir heureux est tout ce qu'il demande ; parce que le protéger est ce qui le pousse aussi à combattre ; parce qu'il est tombé amoureux d'un type qui était bien parti pour devenir son ennemi. Ils sont bien loin, les deux adolescents qui s'insultaient dans divers langues et qui ne pouvaient se supporter. Une nouvelle fois, Sam s'oppose au lapinou pour son bien. Au moindre souci, Sam ne peut se dire qu'il est impuissant. Il est devenu celui qui reste fort et droit, celui qui porte volontiers le poids de d'autres sur ses épaules ; car ce n'est rien, comparé à la force que lui procure l'affection que lui donnent ses proches. Natsume est devenu une personne bien trop chère à ses yeux pour ignorer le moindre de ses problèmes ; car il sait que le Shimomura ne serait jamais dans un tel état pour quelque chose qui ne serait pas grave. Alors même si cela implique qu'il doit être un peu sec avec lui, il a l'intention de lui faire cracher le morceau un moment donné ou un autre.

Il avouerait sans gêne que les sanglots qui finissent par s'échapper de Nat font l'effet d'un pieu dans la poitrine. Il se retient de se jeter sur lui pour le prendre dans ses bras et de sécher ses larmes qu'il a affreusement honte de faire couler. Lui-même en le voyant dans cet état se retient de craquer lui aussi. Lui qui pensait que lui déclarer sa flamme ce soir serait une bonne idée, peu importe au final, alors que son meilleur ami souffre bien plus que lui à l'heure actuelle. Au diable sa fierté et ses sentiments ; Natsume passera toujours avant lui. Mais à le voir comme ça, Sam est de plus en plus nerveux et inquiet. Il se demande vraiment ce qui a bien pu se passer pour qu'il soit dans un état pareil. Si quelqu'un a osé lui faire du tort... … eh bien nul doute que ce quelqu'un a déjà signé son arrêt de mort. Le nounours veut bien être adorable, mais si ses limites sont poussées à bout, son côté plus sombre peut rapidement prendre le dessus. Néanmoins, face à la tristesse du Shimomura, tant que celui-ci ne lui aura pas dit ce qui cloche, il ne peut techniquement rien faire pour lui. S'il n'avait pas ces foutus sentiments amoureux, voilà bien longtemps qu'il l'aurait ramené contre lui pour l'enlacer et lui dire qu'il était là, et que tout allait bien se passer. Il se souvient brusquement que la dernière fois qu'il l'a vu comme ça, c'est quand il lui a raconté l'histoire de sa mère, juste après sa crise d'asthme. Est-ce que c'est pour ça, qu'il pleure ? A cause de sa mère ?
Ça ne serait pas impossible, après tout. Mais ça, il lui a déjà dit. Pourquoi n'aurait-il pas pu une nouvelle fois, alors ?... Dans ce cas, c'est autre chose. Pitié, Nat, dis-moi !...

Et son vœu est exaucé. Subitement, le cadet se lève de sa chaise et semble enfin décidé à lui répondre. Oui, j'veux savoir ! Puisque je te le dis !
Il retient son souffle, se préparant à connaître la raison de toute cette agitation. Enfin il allait savoir pourquoi il s'était tant éloigné de lui ; pourquoi il coupait court à toutes leurs conversations ; pourquoi il s'enfuyait à sa simple vue ; et pourquoi il est tant peiné aujourd'hui de devoir enfin abandonner et de révéler à Sam ce qu'il ne pouvait pas lui dire. Pour un peu, l'aîné serait presque fébrile. Il l'a attendu, ce moment. Enfin de compte, il aurait peut-être dû se montrer plus ferme avec lui bien avant. Mais il déteste aussi s'emporter contre lui comme ça, même si c'est loin de son état de colère où il pourrait vraiment faire peur et glacer d'un seul regard. Il n'ose pas prêter attention au ton acide et amer qu'il commence à employer. Il se dit que ça doit être sous le coup du craquage. Il n'a pas tort, mais en même temps, il est encore inconsciemment loin de la vérité ; et même s'il ne fait rien pour empêcher l'autre de s'agripper les cheveux à la manière d'un certain autre hérisson, et manque de déglutir sous l'effet du rire jaune. Tenant difficilement en place, il est alors anxieux à l'idée de savoir ce qui était si important pour causer une telle distance entre eux.
Mais pour la première fois de la soirée, il affiche une mine perplexe. Qu'il me dégoûte ? Que je le dét-... Mais par Arceus, qu'est-ce qui s'est passé ?! Bizarrement, c'est une sorte de peur qui lui tenaille l'estomac, et c'est comme si une petite alarme s'était brutalement allumé dans son esprit. Pourquoi a-t-il la nette impression que ce qu'il s'apprête à lui confier va le bouleverser plus qu'il n'aurait pu l'imaginer ?...
Sa tension s'accélère alors que l'autre sèche de nouveau ses larmes et le regarde, de la colère ancrée dans ses prunelles. L'angoisse grimpe en flèche quand il sent qu'une vague de courroux ne va pas tarder à s'abattre sur lui. Il s'apprête déjà lui faire des excuses, car il croit qu'il a fair une connerie si énorme que cela a mis en colère le japonais. NAAAAT JE SAIS PAS CE QUE JE T'AI FAIT MAIS SÂCHE QUE JE SUIS VRAIMENT VRAIMENT DESOL-...

Le cri arrive. Mais elle est suivie d'une chute interne vertigineuse dans la tête de Samaël. «Je t'aime ». A partir du moment où il a entendu ces trois mots, c'est comme si le cerveau de l'ourson cessait brutalement de fonctionner. On ne vous refera pas la comparaison avec l'erreur 404, mais vous avez compris le principe, depuis le temps. Tout bêtement, il bug. Ce n'est pas souvent que ça lui arrive, mais quand c'est le cas, alors ça signifie qu'on vient de lui annoncer une nouvelle choquante et inattendue. Jusque là, néanmoins, il n'a eu cette sensation qu'avec de mauvais souvenirs. Il n'a jamais imaginé pouvoir être court-circuité à cause de ça. « Je t'aime ». « Je t'aime ». Son hurlement tourne en boucle, et il se met à trembler. Sa main s'ouvre d'elle-même et la clé de la chambre tombe. Mais même le bruit qui retentit alors que le silence s'installe ne parvient pas à le sortir de cet état de transe dans lequel il est plongé depuis que Nat a lâché ses sentiments dans une plainte mêlant colère et peine. Même la demande de l'éleveur concernant la porte verrouillée n'a pas l'air de faire grand chose. Inlassablement, il se demande si Arceus n'est pas en train de lui faire une putain de farce. Il n'arrive pas à y croire, tout simplement. Il m'aime... il m'aime... Moi, le nounours qui n'a rien de particulier... Le garçon que j'aime m'aime... J'y crois pas. J'y crois pas !

Il écarquille les yeux. Abasourdi, trop sonné pour parler, il scrute Natsume, à la recherche d'une quelconque trace de mensonge. Mais il n'en discerne aucune. Natsume a dit la vérité.
Il essaye de contrôler ses mouvements, mais en vain. Tout son corps est secoué de tremblement, et son nez commence à le picoter. Les larmes sont déjà en route pour assaillir ses joues à lui, après que l'autre ait chassé les siennes pour lui annoncer ce qui est censé être la meilleure nouvelle de sa vie. Presque inconsciemment, il recule de quelques pas, avant de porter à son tour ses mains sur son visage, puis sur sa tête, qu'il griffe également. Si d'habitude il retient Faust de le faire, il est apeuré en remarquant que même ses doigts ont du mal à lui obéir. Sa respiration devient plus saccadée, et ses yeux rougissent, portés désormais vers le sol. Il veut serrer les dents, mais le rire jaune s'échappe tout seul. Ne pas craquer. Ne pas craquer. Ne pas craquer.
Mais trop tard. Il craque.
Du moins, à sa manière. D'un coup sec, il arrête les tremblements de le secouer, comme s'il redevenait maître de lui-même. Il ferme les yeux, puis les rouvre après avoir remis ses bras le long de son corps. Il fixe Natsume d'un regard froid. C'est pour ça. C'est pour ça qu'il l'évitait tout ce temps et qu'il ne voulait pratiquement plus échanger un mot avec lui. C'est pour ça qu'il avait tous ces comportements étranges. C'est pour ça qu'il s'est dirigé vers sa chambre tout à l'heure en trombe, laissant l'Enodril dans le salon. C'est pour ça. C'est parce que Natsume est amoureux de lui. Parce qu'il avait peur de ses sentiments à son égard, tout comme le petit ours avait peur des siens.
Ses poings se serrent très fort, ses jointures blanchissent, et des traces d'ongles se forment déjà dans la paume de ses mains. Il passe deux secondes à le dévisager d'un œil mauvais, porteur de la même fureur et tristesse que l'autre.
Enfin, brutalement, il empoigne le col du japonais avec ses mains et le rapproche de lui pour poser ses lèvres sur les siennes afin de l'embrasser.
En ce seul geste, c'est comme si toutes ses émotions négatives avaient fondus comme neige au soleil. Il ne sait pas du tout ce qui lui a pris, ni comment il a trouvé le courage d'oser, mais il l'a fait. A défaut de parler, il se contente de laisser son corps faire. C'est doux, tendre, et il se surprend à y trouver un petit goût sucré, comme de la fraise. A ce moment-là, s'il y avait fait attention, il aurait pu entendre son cœur battre plus fort, mais si une chaleur intense le parcourt, aucune ne vient perturber la couleur naturelle de son visage, pour une fois. Il se sent terriblement bien.
Cependant, il est obligé de rompre le contact. Il se décolle lentement de lui, avant qu'une de ses mains ne vienne lui caresser la joue. Il ne s'en est pas rendu compte, mais il n'a pas pu retenir ses larmes de couler. Elles se détachent de ses orbes rouges pour tomber sur ses pommettes, alors qu'un mince sourire apparaît finalement.

- Je t'aime.

Idiot.
Il ne tente même pas d'essuyer ses larmes, et vient directement se jeter au cou du Shimomura pour lui donner le câlin qu'il a mérité et qu'il se tardait de lui offrir. Ses bras entourent sa nuque, tandis que ses doigts glissent d'eux-même dans sa chevelure. Il le sert fort, très fort, prenant quand même soin de ne pas l'étouffer.

- Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime !

Il le répète, encore et encore, pour que l'autre l'entende distinctement et le retienne. Un hoquet part sans son avis, mais il s'en fout. Il n'en a plus rien à faire, du reste. C'est sans aucun doute l'adolescent le plus heureux de l'île, si ce n'est de la Terre. Cet amour inespéré qu'il a toujours cru à sens unique, mais auquel une partie de lui se raccrochait parfois en s'obstinant, se disant qu'il pourrait peut-être y avoir un fol espoir que ses sentiments soient réciproques. C'est tellement beau que cela semble irréel.
Si c'est un rêve, faites que je ne me réveille jamais.

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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptySam 6 Sep 2014 - 15:29



It's okay to be gay !

Feat Samaël Enodril

Ça y est. C'est sorti. Ce secret qu'il tente désespérément de garder en lui depuis qu'il en a appris l'existence, il a fini par s'échapper. Alors qu'il réalise lentement les répercussions que sa faiblesse vont causer, tout ce qu'il va perdre à cause de ses paroles, un silence s'installe, et il n'en a jamais vécu un d'aussi lourd que celui-là. Il ne sait pas comment il fait pour ne pas s'être encore écroulé ou pour craquer, mais il reste immobile. Ses jambes tremblent, et il serait tombé à terre si sa curiosité ne le forçait pas à garder les yeux posés sur l'autre adolescent, cherchant dans son expression la réponse qu'il attend alors qu'il sait pertinemment qu'il n'aimera sûrement pas. Il ne devrait pas regarder, en fait. Il devrait attendre, l'écouter l'insulter et le laisser ouvrir la porte avant de sortir en courant de la maison. Il devrait. Mais là encore, il ne faisait jamais rien comme il le fallait, hein ? C'était bien la raison qui faisait qu'il était là en ce moment, et celle qui faisait qu'il avait ruiné l'amitié qu'il partageait avec Samaël parce qu'il ne savait pas contrôler ce qui lui passait par l'esprit.
Lorsqu'il le voit se mettre à trembler et à pleurer, on pourrait presque entendre un bruit de déchirure. Ça, c'est Natsume qui est lentement en train de s'écrouler intérieurement, interprétant ces larmes et ces tremblements comme des réactions plus négatives, synonymes de dégoût et de rejet immédiat. En plus de ça, être une source de peine pour lui lui est insupportable. C'est presque un supplice. Un long et douloureux supplice. Le nœud dans sa gorge ne faiblit pas en intensité, et ce n'est qu'en se mordant presque les lèvres jusqu'au sang qu'il parvient à ne pas se mettre lui aussi à déverser toutes ces larmes qui ne demandent pourtant qu'à tomber. Il ne réagit même pas lorsqu'il voit l'Enodril se griffer le crâne, mais sent une vague de nausée le prendre et sa haine de lui-même prend de la puissance en réalisant qu'il est le responsable de tout ça. C'est de sa faute, ça. C'est toujours de la sienne, après tout
Bravo, Natsume. Putain, BRA-VO. T'as réussi à foutre en l'air votre amitié et maintenant tu lui fais de la peine à ce point. Vraiment, c'est quoi la suite ? C'est un concours ? Tu comptes remporter le prix du plus gros connard égoïste de toute l'île ? Ce sont qui les prochains, Alice et Faust ? T'en as pas assez de faire du mal à tout le monde ?

Puis, seconde atteinte à son moral. Le regard froid de son ami ('ancien', se répète-t-il intérieurement) le fait à peine réagir extérieurement. Natsume ne sait même plus si il peut avoir plus mal, à l'instant. Au fond, la colère de Sam, il s'y est tellement attendu que maintenant, elle ne le choque plus. Oh, bien sûr, elle lui fait l'effet d'un coup de poignard et continue de le détruire lentement, mais il n'y a aucune surprise chez le japonais. C'est pour ça que même si il a l'impression de se déchirer lentement de l'intérieur, il ne bouge pas. Il ne pleure pas. Il attend. Les insultes, la rage, la haine, il les attend sans trembler un seul instant. Il ne sait pas quand ses larmes ont cessé de couler, mais il lui semble que c'était lorsqu'il l'avait vu reculer. Depuis ça, il est comme en suspens. Un rictus amer s'étire sur son visage.
Tu voulais savoir, hein … ? Tu vois à quoi ça t'amène, de t’entêter ?

Lorsqu'il le voit se rapprocher en gardant toujours cette expression de colère, il s'attend au pire. En fait, lorsque Sam le saisit assez brusquement par le col, il ferme les yeux hermétiquement, apeuré. Il s'attend à un coup. C'est tout ce qu'il comprend et qu'il croit voir arriver, intimement persuadé que c'est de toute façon tout ce qu'il mérite. La douleur, il s'en fout. Ça ne peut pas être pire que le déchirement progressif de son cœur, de toute façon.
Mais ce n'est pas un coup. Du tout. Des lèvres happent les siennes en une sorte de caresse douce et tendre, et il s'immobilise complètement, comme électrisé. Il entrouvre légèrement les yeux, rien que pour confirmer le doute qu'il a sur ce qui est actuellement en train de se passer, et manquerait presque de pleurer. Alors qu'il comprend peu à peu ce qui est en train d'arriver, d'innombrables frissons lui dévalent l'échine et la chaleur envahit son corps.
Il est en train de...
Il n'arrive même pas à enregistrer l'information dans son cerveau ; quelque part, il a l'impression qu'il va se réveiller d'ici quelques secondes, ce n'est pas possible autrement. Mais même sa stupidité ne peut nier que la sensation de bien-être qu'il ressent ne peut pas être le résultat d'un rêve quelconque. Que les lèvres qu'il sent contre les siennes ne sont pas une création sadique de son imagination. Ses joues se mettent alors à devenir tellement rouges qu'il est presque sûr que de la fumée va finir par sortir de ses oreilles, mais peu importe au fond. Il ne va pas très certainement pas se plaindre, oh que non.

Ce n'est que lorsque l'aîné se détache lentement qu'il finit enfin par comprendre. Mais pourtant, il est confus. Complètement perdu, même. Il tente tant bien que mal d'assembler les morceaux du puzzle dans son esprit, mais le geste de Sam l'a tellement déboussolé qu'il n'arrive pas à réfléchir correctement. La main qui vient lui caresser la joue le fait doucement frissonner, et il n'arrive plus à détacher son regard de son visage pour trouver une réponse. Même si il ne comprend pas la raison de ces larmes, il essaie de trouver un indice dans ses yeux.
Un hoquet. C'est sa première réaction aux paroles qu'il entend, et il a l'impression qu'il a mal entendu.
Ce n'est pas possible, il n'est pas... Il n'est pas sérieux ? Je suis en train d'halluciner, ce n'est pas possible autrement...
Mais pourtant, vu qu'il vient tout juste de l'embrasser, il y a peu de place pour le doute. Pas du tout, même. Choqué et sonné, il n'arrive pas à amorcer le moindre geste ; il n'a toutefois pas le temps de le faire, puisque Sam passe ses bras autour de lui afin de l'attirer dans un câlin. Et il répète, encore et encore, les mots que Natsume a tant de mal à enregistrer dans son esprit. Ces mots qu'il n'aurait jamais cru entendre venant de lui, ou même venant de quiconque, il les laisse s'inscrire au fer rouge dans sa mémoire, parce qu'il ne veut plus jamais les oublier. Parce qu'il en aura besoin, et parce que la libération de ce poids dans sa poitrine achève d'emmêler ses émotions.
Et il y a comme un creux, soudainement. Un vide là où se trouvait cette affreuse peine qui lui lacérait le cœur, et il ne sais pas exactement ce qu'il ressent. Tristesse, confusion, euphorie ? Tout se mêle, mais ce qu'il sait, mais que la chaleur qu'il sent contre lui et les mains perdues dans ses cheveux sont bien là.

Alors il craque. Toute la douleur qu'il retenait se déverse en un flots de larmes et de gros sanglots, de tremblements et de sursauts, et il n'a plus qu'une vision brouillée. Il se blottit contre lui en se laissant enfin aller pour la première fois depuis qu'il sait, à la fois immensément soulagé et heureux. Puis, enfin, il enserre la taille de l'autre avec ses bras tremblotants en tentant de se calmer pour au moins arriver à dire quoi que ce soit. Parce qu'il doit le faire.

« P-p-pardon... »

Un autre sanglot le fait sursauter. Il aimerait bien arrêter de pleurer comme un enfant, calmer ce rouge qui refuse de quitter son visage et pouvoir s'exprimer clairement, mais la myriade d'émotions qui l'assaillent ne lui en laisse pas l'occasion.

« P-pardon de ne t'-t'avoir rien d-dit et de t'av-t'avoir fait m-mal... »

Et c'est reparti pour les larmes. Il ne sait plus si il pleure parce qu'il est heureux ou parce qu'il se décharge enfin de toute cette peine qu'il avait gardé en lui pour ne priant qu'elle ne s'échappe jamais, mais il sait au moins qu'il peut arrêter de les cacher, maintenant. Il n'en a plus l'intention, en tous cas.
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptySam 6 Sep 2014 - 17:23



It's okay to be gay !


Feat Natsume Shimomura

Samaël Enodril



Trop occupé à s'entraîner, à s'intéresser aux Pokémons et a démêler le joyeux bordel qu'était son esprit après janvier, Sam n'a jamais, dans toute sa vie entière, penser un seul instant à trouver l'amour ou même s'imaginer tomber amoureux. Il laissait ça pour les romantiques finis, mais ce n'était décidément pas son truc. Alors bien sûr, il n'a jamais imaginé non plus comment serait son premier baiser, ni avec qui il l'échangerait. Lui, tout ce qu'il l'intéressait, c'était de combattre pour prouver sa valeur et accessoirement de se faire des amis. Même si sa mère avait tenu à lui donner quelques conseils, c'était toujours d'une oreille trèèès distraite qu'il l'avait écouté. Depuis qu'il s'était rendu compte de ses sentiments envers Nat, il s'était dit qu'il aurait peut-être mieux fait d'entendre ce que sa génitrice lui racontait, aussi chiant que ça pouvait être. Cependant il était un peu trop fier de ce côté pour lui faire répéter, bien que ça n'aurait pas du tout dérangé sa mère de lui réexpliquer, trop heureuse que son fils ait enfin trouvé quelqu'un à aimer, même si elle savait que ça allait prendre du temps. Si elle savait ce qui était actuellement en train de se passer entre les deux adolescents, pas de doute qu'elle hurlerait d'euphorie comme une fangirl excitée devant sa série. Mais ce n'est pas la seule qui aurait envie de crier son bonheur. L'Enodril, à l'instant même, aimerait dire au monde entier qu'il aime Natsume. Trop longtemps il l'a caché au concerné simplement pas peur, mais il pourrait lui répéter le mot magique autant de fois qu'il voudrait. Si ses larmes coulent, ce n'est nullement dû à de la tristesse ; bien au contraire. Il peine à se souvenir de la dernière fois où il a été aussi content comme ça. Natsume l'aime. Il n'a jamais vraiment désiré autre chose depuis qu'il a appris qu'il était également amoureux du hérisson. Maintenant qu'il sait que ce qu'il ressent est partagé par l'autre, il sait que rien ne pourrait le rendre plus radieux.

C'est au tour du lapin de craquer et de sangloter à son tour. Le cœur de Sam, bien qu'ayant bondi de joie lorsque le Shimomura lui a fait son aveu, il ne peut que se serrer en ressentant toute la peine de l'éleveur dans ses larmes. Il prend alors conscience de toute la douleur et du doute qui l'a assailli, lui aussi, et le fait de se savoir responsable de tant de souffrance le chagrine, s'en voulant à lui-même de ne lui avoir rien dit plus tôt alors qu'il sait maintenant que ça aurait réglé bon nombre de leurs problèmes. Il soupire intérieurement, mine de rien, en comprenant que ce sont ses Pokémons qui avaient raison. Mais s'il regrette d'un côté, de l'autre il se dit que son angoisse était compréhensible, et que de toute façon, le porc-épic a réagi pareil que lui.
Il se contente de serrer un peu plus le cadet alors que ce dernier se blottit contre lui et s'empare maladroitement de sa taille. Il aurait ronronné, s'il avait pu. Malgré les pleurs de soulagement, malgré tout ce qu'ils ont endurés, l'aîné ne peut pas être plus comblé en cet instant même. Il a bien fait de continuer d'espérer un petit peu, tout au fond de lui ; car même si c'était dur de calmer ses rougissements et sa maladresse en présence de celui qu'il aime, il constate le résultat de tout ça et ne peut que remercier Arceus pour être tombé amoureux de Nat, même s'il pensait que le dieu des Pokémons se foutait de lui pour la même raison. Tandis qu'il s'excuse, un de ses mains quittent ses cheveux hérissés pour descendre dans son dos et le frotter doucement. Il lui répond enfin, faisant tout son possible pour calmer ses tremblements et ses hoquets.

- T-t'as pas t'excuser, t-tu sais. Moi aussi j-je dois te demander p-pardon. Ça devait p-pas être évident p-pour toi. Mais j'avais t-trop peur de te p-perdre après ça. J-j'osais rien t-te dire.

Chaque nouveau sanglot est dur à supporter, mais le soulagement qu'il éprouve en ce moment ne peut être brisé. Malgré les pleurs de l'autre, il sait qu'il est tout aussi rassuré que lui. Son sourire un peu triste ne le quitte pas, et il embrasse doucement le cou de Natsume avant de le regarder à nouveau et d'essuyer ses propres larmes. Puis, il prend une grande inspiration, se surprenant à parler plus normalement, sans trop bégayer.

- Mais sache que jamais, tu aurais pu me dégoûter à cause de ça, d'accord, Nat ? Allez, sèche-moi ces grosses larmes. Je n'aime pas te voir pleurer, et encore moins quand c'est ma faute. Je m'en veux de t'avoir donné tant de problèmes.

Jamais il n'a voulu être la source des ennuis du lapinou. Mais après cette journée, rien n'aurait été sans doute plus parfait comme bouquet final. Enfin, le fait qu'ils soient tombés chacun dans les bras de l'autre (dans les deux sens du terme). A contrecœur, il se détache lentement de celui qu'il peut désormais considérer comme son « amoureux » (même si la niaiserie du mot fait presque honte à la joueuse), et ramasse la clé tombée au sol avant de se diriger vers la porte pour la déverrouiller. Il ne l'ouvre pas, mais au moins, ils ne sont plus enfermés. Avec toujours son petit sourire empli de tendresse, il se tourne ensuite vers Natsume.

- Tu ne vas plus t'enfuir, hein ?...

Car c'est bien pour ça qu'à la base il l'avait emprisonner dans sa propre chambre. Connaissant ce sentiment de ne plus pouvoir sortir d'une pièce, il avait intérieurement grimacé de faire endurer ça au plus jeune. Mais il avait été hors de question pour lui de prendre le risque que l'autre s'enfuit lâchement au lieu de lui répondre. Néanmoins, maintenant, il n'a plus à avoir peur que le porc-épic l'évite.

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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptySam 6 Sep 2014 - 18:46



It's okay to be gay !

Feat Samaël Enodril

Au fond, pleurer lui fait un bien fou. C'est bien l'une des premières fois qu'il se laisse aller ainsi en étant plus heureux et soulagé que triste. Il ne dit plus rien, se contentant de profiter de la chaleur contre lui et de la douceur que lui offre son... Son copain ? Il ne sait pas trop, en fait, et peut-être qu'il a encore un peu peur de se l'avouer à lui-même. Ce qu'il sait toutefois, c'est qu'il pourrait bien rester là des heures, et qu'il n'a jamais été autant à l'aise que maintenant. Il poussa un soupir d'aise et fit de son mieux pour reprendre une respiration normale, d'autant plus que les mains qui lui caressaient le dos avec tendresse avaient le don de l'apaiser petit à petit. Si on lui avait dit que toute cette histoire se finirait comme ça lorsqu'il l'avait rencontré, ou même lorsqu'il s'était rendu compte de ses propres sentiments, il aurait ri au nez de la personne concernée. Mais pourtant, il ne va pas dire qu'il n'apprécie pas le résultat, ni qu'il remercie toutes les divinités auxquelles il ne croit pourtant pas à cause de son athéisme, et il expire légèrement, immensément rassuré. Lui qui n'avait jamais trop pensé à l'amour, principalement parce que le sujet l'intéressait autant que le taux de croissance d'un chien de sa naissance à l'âge adulte, voilà qu'il était maintenant en train d'avoir à gérer tout ça. Surprenant changement, il faut l'avouer, mais il n'est pas si négatif qu'il aurait pu le croire il y a quelques mois.
Puis, alors qu'il écoute Sam, il se rend peu à peu compte qu'ils ont partagé la même peur, au fond. Que c'est la même frayeur qui les a tous deux habité, bien que Natsume fut le plus lâche et égoïste des deux dans cette affaire. Il aimerait bien pouvoir lui parler lui aussi, mais il tremble encore et il parvient tout juste à retenir ses sanglots pour ne pas perturber les paroles du plus âgé.
Il ne devrait plus s'étonner de l'effet presque magique du toucher de Sam sur lui, mais il ne peut s'empêcher d'être surpris par le léger sursaut qui relève ses épaules et le frisson qui le parcoure lorsqu'il lui embrasse doucement le cou. Il semblerait qu'il ne peut plus devenir plus rouge, mais la chaleur dans ses joues n'a pas disparu du tout. Au contraire même, elles ne cessent de chauffer depuis qu'il a pris conscience de ce qui se passait.

Lorsqu'il lui demande se calmer, il hoche nerveusement de la tête en ravalant ses derniers sanglots et en prenant de longues et grandes inspirations qui lui permettent de reprendre peu à peu le contrôle de lui-même. C'est difficile, mais au moins, il ne ressemble plus à un truc pathétique et tremblant. Malgré le fait qu'il s'éloigne ne lui plaît que moyennement, et il se fustige mentalement de cette pensée un peu trop niaise à son goût, il expire de soulagement en le voyant déverrouiller la porte. Si il a certes un peu pensé à autre chose que sa claustrophobie durant ces dernières minutes, d'autant plus que la fenêtre était ouverte, il est tout à fois bien plus à l'aise maintenant que cette maudite porte est ouverte.
Le sourire tendre que Sam lui offre ensuite le fait davantage rougir et il se surprend à ne pas ressentir de poids dans sa poitrine cette fois, mais une sensation de légèreté des plus agréables. Embarrassé, il eut un sourire nerveux et gêné. Sourire nerveux et gêné qui n'en est pas moins lumineux, toutefois.

« N-non... »

Sa réponse est balbutiée et bredouillée tandis qu'il prie pour que la chaleur dans ses joues finisse par disparaître. Après quelques secondes passées à l'observer, il fait finalement un pas vers lui. Puis, timidement, il s'approche lentement de l'Enodril jusqu'à être juste à côté du compétiteur, avant de le scruter durant quelques instants, soudainement très hésitant. Il n'ose pas, mais depuis tout à l'heure, l'envie de reproduire le geste de Sam est restée en tête ; ayant été plus choqué qu'autre chose au moment-là, il n'avait pas trop pensé à réciproquer, et se demandait quelle serait la différence maintenant qu'il était plus 'conscient' de la situation, disons. Avec beaucoup de maladresse, il passe sa main droite sur la joue de l'autre pour la lui caresser avec douceur, ne sachant toutefois pas ce qu'il était en train de faire, ni si il en avait le droit. Oui oui, il est stupide, on sait. Faudra le retenir un jour.
Étant donné la légère différence de taille entre eux, il doit tirer un peu sur son col pour le faire descendre doucement et le rapprocher, bien que même à ce moment, il hésite.

« Je... Je p-peux ? »

Toutefois, même si une réponse était sur le point de venir... Eh bien disons que ce qui se passe casse un peu complètement l'ambiance. Un bruit sourd de chute arriva à leurs oreilles et Natsume, complètement déconcentré, lâcha Sam avant de poser son regard sur la source du bruit... Et il manque alors de mourir de mortification. Entassés l'un sur l'autre et écoutant visiblement à la porte depuis au moins une ou deux minutes se trouvent Alice, Isaac et Faust. Ou du moins, plutôt dans l'ordre-ci en partant du sol ; Faust, Isaac et Alice. L'aîné des hérissons poussa un geignement pathétique tandis que la fillette se releva avant de s’épousseter sans avoir l'air gênée ou dérangée pour le moins du monde. Isaac, quant à lui, eut la décence se racler la gorge. Toutefois, le conseiller ne le laissa pas s'en tirer à si bon compte.

« T'as perdu, Zazac.
- Meilleurs cinquante opals que j'ai jamais perdu, si tu veux mon avis... »
marmonna le psychologue alors que Faust se relevait.

Puis, avec toute l'innocence qui était la sienne, Alice fit un grand sourire avant de prendre la parole.

« Vous voyez ? J'vous avais dit que ça arriverait ! »

Et alors que Natsume commençait à lentement à mourir de honte et de gêne en fixant d'un air éberlué et mortifié les deux adultes et la gamine, le spécialiste du type ténèbres crut bon de parler et d'en profiter pour prendre la fuite avant que l'un des deux adolescents n'ait pu songer à une quelconque vengeance. Enfin, d'un côté, vu la teinte cramoisie du lapin et sa paralysie totale... Ouais. Il n'aurait pas fait grand chose, il faut dire. Mais néanmoins, autant ne pas jouer avec le feu, alors Faust leur fit un grand sourire gêné et bancal.

« Booooon... Ben on va vous laisser ! Si vous voulez, y'a des restes au frigo, servez-vous, et oui Sam tu as le droit de rester dormir ce soir, ne pose même pas la question. Breeeeeef, on vous laiiiiiiisse ! »

Et c'est sur ces paroles tout à fait mortifiantes que les trois zigotos partirent, laissant de nouveau les deux garçons seuls. Tandis que Natsume tentait de comprendre ce qu'il se passait, une seule conclusion lui vint à l'esprit et il poussa un juron en cachant son visage écarlate dans ses mains.

« Oh putain, ne me dis pas qu'ils savaient depuis le début... »

Et là soudainement, cette soirée avec Alice et ce départ assez brutal pour une 'réunion chez les Petersons' de ce début d'après-midi avaient l'air très, très louches, pour ne pas dire qu'il comprenait subitement bien mieux tous les malencontreux hasards qui les avaient suivi ces derniers temps.
Il n'allait pas s'en plaindre non plus, au final, puisque cela leur avait permis d'en arriver là. Et ça, il ne le regrettait aucunement.


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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptySam 6 Sep 2014 - 20:40



It's okay to be gay !


Feat Natsume Shimomura

Samaël Enodril



Ce n'est pas comme s'il avait eu vraiment peur que Natsume s'enfuit après ce qu'il venait de se passer, mais disons qu'il a seulement posé la question pour confirmer en quelque sorte une autre question, cachée derrière celle-ci. Si on traduisait l'interrogation du nounours, il demandait tout simplement s'ils étaient bel et bien ensembles. Sam n'a jamais eu besoin de désigner quelqu'un comme ça, mais peut-être qu'il est temps pour lui de se dire qu'il a véritablement un... un petit ami, maintenant. Et pas seulement littéralement, hein. C'est son... copain. C'est idiot mais cette pensée suffit à le faire rougir légèrement. Heureusement qu'il se maîtrise, car sinon il sautillerait peut-être actuellement sur place, tant il est excité et heureux à l'idée de ce qui lui arrive. Il s'était peut-être bien imaginé qu'un jour il aurait une femme et des gosses, parce que c'est tout simplement la base et qu'il voulait que sa mère le lâche avec ça, mais il se rend compte à quel point il aime Natsume et ne peut plus mentir sur son avenir pour cesser d'inquiéter sa génitrice ; son avenir, il considère désormais que c'est l'éleveur. Et si ce dernier le veut également, alors Sam sera comblé.
Lorsqu'il lui sourit un peu nerveusement, l'Enodril se sent fondre. Il est décidément bien trop adorable pour son bien, et il se peut l'aîné finisse lui aussi par mourir de cuteness à force de craquer à chacun de ses sourires. Quand Natsume est comme ça, il en faut vraiment peu au nounours pour être heureux (oui je sais très bien à quelle chanson vous pensez mais sachez que c'est foutrement ironique du fait que Baloo est aussi un ours).

Si on ne l'arrêtait pas, il pourrait passer des heures à le contempler avec cette expression atrocement niaise sur le visage. Maintenant que la vérité a éclaté pour le plus grand bonheur des deux zouaves, il ne ressent aucune honte ni gêne à le regarder, comme transi d'amour. Ce n'est que lorsque le lapinou est seulement à quelques centimètres de lui qu'il semble se réveiller et se rend compte qu'il a fini par se rapprocher lui. Ayant été obligé de s'éloigner du hérisson pour se diriger vers la porte, il n'osait plus trop s'avancer vers lui, un peu embarrassé. Débile, vous dites ? Mais totalement ! Aheum. Bien que le petit ours apprécie grandement cette proximité, il cligne des yeux, soudainement conscient que l'autre hésite à faire ou dire quelque chose. Ne se lassant jamais des câlins, l'envie de l'enlacer lui prend de nouveau ; mais il se retient, ne voulant pas brusquer son pe... petit ami (ouais, décidément, c'est dur).
Il est limite sur le point de lui demander si quelque chose ne va pas, lorsque le Shimomura pose sa main sur sa joue pour la caresser doucement. Il savoure le contact décidément plus qu'agréable que lui procure cette caresse avant de se faire tirer en avant. Rougissant un peu en pensant alors à ce qu'ils sont tout près de faire, il hésite à fermer les yeux tout de suite ou attendre. Mais alors qu'il croyait que le cadet allait directement l'embrasser, comme lui l'a fait tout à l'heure presque inconsciemment, l'éleveur préfère demander avant de passer à l'acte. Sa timidité achève d'attendrir le plus âgé, et ce dernier s'apprête d'ailleurs à lui donner son autorisation, quand brusquement, la porte s'ouvre et trois intrus tombent les uns sur les autres dans un bruit qui fait sursauter le compétiteur.

Il écarquille les yeux et, comme son compagnon, le rouge lui monte instantanément aux joues. Faust, Isaac et Alice écoutaient apparemment depuis quelques minutes leur conversation, et nul doute qu'ils ont pu apercevoir par la serrure le moment où Sam s'est emparé du col de l'autre adolescent. Affreusement embarrassé, l'Enodril n'ose ni parler, ni bouger, ne voulant pas risquer de se ridiculiser davantage. Ce n'est toutefois pas seulement la présence des trois énergumènes mais également les paroles qu'ils échangent qui finit de mortifier les deux jeunes amoureux. S'il se sentait plus qu'à l'aise y'a même pas quelques secondes, c'est maintenant comme si le compétiteur entendait dans son cerveau le résonnement d'un verre qu'on aurait cassé. Ils ont pariés... J'y crois pas...
Aurait-il pu être plus gêné que ça ? Sûrement pas. Enfin, du moins, c'est ce qu'il se dit. Mais en écoutant parler sa nièce, il se remet de suite en question. Apparemment, elle savait depuis le début les sentiments réciproques que partageaient son oncle et son grand frère adoptifs.
Avantageusement pour ceux qui ont été pris en flagrant délit, les voyeurs ont vite fait de partir, non sans que le Conseiller ordonne en quelque sorte à Sam de rester dormir. Une fois qu'ils sont redescendus en bas, l'ourson pousse un grand soupir avant de répondre à la crainte de son copain.

- Apparemment, si.

Mais depuis quand le savaient-ils ?...
Dans tous les cas, Samaël est sûr maintenant que le départ soudain de Faust et des autres au parc d'attractions n'était pas un hasard, et que peut-être qu'Alice n'était pas si innocente non plus, compte tenu des manipulations qu'elle leur a fait subir le soir où ils l'ont gardé. De plus, la photo d'eux endormis l'un contre l'autre que le Donovan lui a envoyé termine sa conclusion. Ils le savaient avant même qu'ils ne s'en rendent compte eux-mêmes. Eh bien. J'espère au moins qu'ils sont contents, maintenant, se dit l'ourson avec un petit sourire mi-blasé, mi-amusé.
Après dix secondes de silence, l'aîné lance un sourire malicieux vers Natsume.

- Où en étions-nous, déjà ?... Ah, oui. Tu me demandais si tu pouvais m'embrasser. Eh bien pour répondre à ta question...

Là-dessus, sans même demander l'avis de l'autre, qu'il imagine comme consentant, l'enolian prend le lapin par la taille et le ramène contre lui avant de se pencher vers son visage. Mais alors qu'il se prépare à l'embrasser de nouveau, il hésite à la dernière seconde, effleurant juste ses lèvres. Tout à l'heure, c'était un peu sous le coup du choc dû à sa révélation qu'il a osé lui donner un baiser. En sentant sa main glisser sur la taille du Shimomura dans une caresse, cependant, il se ressaisit et laisse son désir prendre le dessus pour sceller une nouvelle fois leurs lèvres ensembles. Ce contact lui procure bien plus de bien-être et de chaleur qu'il n'aurait pu espérer.

- ... Oui, tu peux, dit-il en décollant sa bouche de la sienne.

Il émet un petit rire cristallin avant de faire son plus beau sourire lumineux.

- Mais puisque je dors ici ce soir, je peux te garantir que demain matin, on aura notre revanche !

Puis il s'éclaircit la gorge, soudain plus sérieux.

- Je... j'aurai qu'à pioncer dans la chambre d'amis, et... euh...

Il n'ose bien évidemment pas l'avouer, mais il aurait pour sûr aimé rester avec Nat ce soir. Dormir avec lui, quoi. Même le canapé ça lui aurait allé. Mais il commence de plus en plus à se faire tard, et il va sans doute devoir quitter cette chambre pour la nuit. Enfin, du moins, c'est ce qu'il se dit.

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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptyDim 7 Sep 2014 - 1:44



It's okay to be gay !

Feat Samaël Enodril

Ils avaient parié. Ces imbéciles avaient parié sur leur vie sentimentale, et n'avaient visiblement  pas eu l'air de regretter quoi que ce soit à ce sujet. Natsume ne savait pas si il devait être reconnaissant envers ces trois-là pour avoir en quelque sorte joué les entremetteurs et fait quelques efforts pour les rapprocher ou si il devait être profondément indigné. En un sens, les deux étaient sûrement tout aussi vrais ; il était juste assez gêné et mal à l'aise, d'un coup. L'interruption quelque peu brutale de la tentative du lapin pour faire une fois preuve d'un peu d'assurance et quelque chose d'autre que de rester planté inutilement sans bouger avait en quelque sorte brisé son moment de confiance, et maintenant, ce silence le gêne beaucoup. Il hésite sur ce qu'il est supposé faire, et baisse les yeux vers le sol en cherchant un moyen de se tirer loin de cet embarras qui le paralyse.

Puis, lorsqu'il l'entend énoncer à voix haute ce qui s'est passé tout à l'heure, les joues de l'éleveur se mettent alors à chauffer brusquement et le sourire malicieux qu'il voit dessiné sur le visage de Samaël achève de le transformer en tomate humaine. Il est vrai que, dit comme ça... Eh bien disons qu'il est un peu plus gêné. Mais néanmoins, il n'a pas vraiment le temps de faire quoi que ce soit ou même de parler, puisque l'Enodril le saisit alors par la taille pour l'amener contre lui. Ce simple contact, en plus de se rapprochement assez rapide qui fait qu'il est presque collé à son-son copain (oui, ça bloque encore dans la tête du lapin qui peine encore à admettre l'utilisation du terme, mais qui finira bien par s'y faire), le fait rougir. En attendant, alors que ces réflexions stupides parcourent son esprit, il ne réalise qu'au dernier momentt que le visage de l'aîné s'est dangereusement rapproché et qu'il est à deux centimètres de l'embrasser de nouveau. Il déglutit nerveusement en sentant son souffle chaud contre ses lèvres alors qu'un frisson parcoure son corps ; qu'attend-t-il, donc ? Peut-être voulait-il qu'il s'avance et fasse ce pas ? Pourtant, à peine a-t-il le temps de sentir une main lui caresser la taille que Sam semble s'être décidé et fasse disparaître ces quelques malheureux centimètres qui séparent leurs lèvres. Mais cette fois, malgré une légère hésitation et une timidité certaine, il ne se contente pas de se laisser faire dans un silence choqué ; il participe aussi, en priant pour ne pas faire n'importe quoi. Mais vu l'expression de l'enolian lorsqu'il rouvre les yeux pour l'observer, il n'a pas immensément merdé non plus. C'est très satisfaisant pour son ego, au moins.

Puis, finalement, après s'être détaché, il finit par terminer sa réponse, ce qui fait naître sur le visage du lapin un petit sourire timide un peu trop guimauvesque sur les bords. Son rire et son sourire lui font un bien fou, de sorte qu'il ne peut plus faire disparaître cette expression bêtement niaise de son visage. C'est bête, hein, alors qu'il y a moins de deux mois environ, il le détestait de tout son être ? Tellement ironique et contraire à la situation actuelle que si il y accordait plus d'importance, il en rirait. Mais au fond, il s'en fout de ça ; ce qui comptait, c'était que là, il était très bien. Natsume ne recule pas, et pose sa tête contre le torse de Sam en poussant un soupir d'aise.
Si l'éleveur avait envie de prendre sa revanche ? Au fond, même si le fait qu'Isaac et Faust aient parié sur leur mise en couple le gêne beaucoup, il est aussi reconnaissant. Il ne peut pas nier que si ces deux idiots-là n'avaient pas eu l'idée de les laisser seuls au parc, peut-être que lui et le compétiteur n'en seraient pas là. Alors même si il glousse légèrement, il ne peut s'empêcher de sourire un peu à cette pensée. Néanmoins, il mentirait si il disait qu'il ne trouverait pas drôle de jouer un tour au psychologue et au conseiller.

Mais lorsqu'il le voit dire qu'il dormira dans la chambre d'amis, Natsume cligna des yeux. Il le considéra en silence, les sourcils froncés alors qu'il cherchait dans son visage une explication à cet illogisme qu'il perçoit dans sa phrase. Il releva légèrement la tête pour le regarder dans les yeux et chercher à comprendre.

« Bah... Tu sais, y'a de place dans mon lit aussi, hein. Y'a un oreiller en plus, et si t'es cap' de me supporter durant la nuit, bah tu peux venir. »

Il a dit ça d'un ton si neutre que c'en serait presque impressionnant. Étonnement, rien de gênant pour lui qui est un timide et maladroit de service ; il se contente de le regarder avec une expression simple mais amicale. Pour lui qui a été habitué à dormir avec sa sœur après la mort de sa mère jusqu'à son départ pour apaiser leurs cauchemars respectifs, ou encore même quelques fois durant leur enfance, eh bien cela n'a rien d’embarrassant. Toutefois, il se massa la nuque en réalisant qu'il allait devoir fouiller dans son armoire pour se trouver un gros t-shirt, n'ayant pas de pyjama. Et qu'il fallait qu'il prenne sa douche, aussi, mais ça c'était un point de détail. Réalisant soudainement qu'il avait peut-être l'air un peu trop 'exigeant' pour tout dire, il se mit alors à bafouiller.

« E-enfin, si ça te va hein, j'voudrais pas te gêner ou q-que tu te sentes forcé. »

Et vioom, c'est reparti pour les rougissements. Il lui sourit alors timidement, tentant de chasser sa maladresse comme il le peut. Bon, il faudrait juste qu'il explique à Toshiro et Hayato au lendemain la raison qui l'avait poussé à ne pas dormir avec eux, mais très sincèrement... Il ne préférait pas penser au fait qu'il faudrait qu'il leur en parle. Il avait comme l'impression que ce serait très humiliant et très gênant, et il était loiiiiinn, très loin d'avoir même la moindre idée d'à quel point il avait raison sur ce point, mais là n'est pas le sujet.
Puis, croyant qu'une vanne, aussi bête soit-elle, pourrait détendre l'atmosphère, un sourire taquin et moqueur étira son visage.

« Promis, j'te tuerais pas dans ton sommeil ! … T'aurais pas peur, quand même ? »

Son ton est, pour la première fois de la journée, plus joueur et gai (oui, faites le jeu de mots dans votre tête, la narratrice sait TRÈS bien qu'il est facile à faire). La frayeur et l'angoisse qui l'envahissaient ces derniers temps, elles sont parties en fumée. Cela faisait un certain temps qu'il ne s'était pas montré d'aussi bonne humeur devant lui, et quelque chose lui disait que cette joie allait devenir habituelle (même si cet aveu fait grimacer sa joueuse à cause de la niaiserie évidente). Et puis bon, au bout du compte, il mentirait si il disait que la possibilité de dormir avec lui ne l'intéressait pas un tant soit peu. Peut-être qu'il arriverait à se débarrasser de ses cauchemars ainsi, qui sait ?


Dernière édition par Natsume Shimomura le Lun 8 Sep 2014 - 12:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptyDim 7 Sep 2014 - 18:29



It's okay to be gay !


Feat Natsume Shimomura

Samaël Enodril



Ça peut paraître étrange que le nounours soit plus à l'aise dans ce genre de chose alors qu'il n'est jamais tombé amoureux auparavant et qu'il n'a encore jamais embrassé qui que ce soit (car logiquement, l'un ne va pas sans l'autre). Il s'étonne lui-même de ne même pas être si gêné que ça lorsqu'il échange un baiser avec Natsume. Il s'est toujours dit de toute façon que la première fois qu'il le ferait, ce serait très maladroit et il rougirait atrocement, se connaissant. Mais étant donné qu'il était tout à l'heure dans un état limite second, il se rend compte maintenant qu'il n'a pas à être si embarrassé que ça. Et par ailleurs, maintenant qu'ils... sortent ensembles, l'un comme l'autre auront très certainement envie de s'embrasser, et heureusement donc qu'ils ne rougissent pas comme des tomates à chaque fois. Sinon ils étaient pas sortis du château (ouais parce que vous vous rendez bien compte qu'une auberge est beaucoup trop petite).

Jusqu'à il y a récemment, Sam n'a vraiment jamais dormi avec quelqu'un ; il dormait surtout seul ou avec ses Pokémons. Mais depuis la mort de son père, il a commencé à dormir avec sa mère, ne serait-ce pour la consoler et lui signifier qu'il était toujours là si elle avait besoin de lui, même s'il voyage sans cesse. Avec la téléportation, c'est bien plus simple de revenir chez lui, mais avant janvier, il se rendait moins compte de la quasi solitude dans laquelle il laissait sa mère lorsqu'il partait en vadrouille. Avec la présence des Pokémons que Sam laissait chez lui, ce n'était plus devenu un problème ; mais Lyra connaissant le côté Résistant de son fils, il est bien normal qu'elle s'inquiète pour lui et qu'elle prie Arceus pour qu'il reste en vie, ne voulant pas perdre un autre membre de sa famille.

Il mentirait s'il disait qu'il n'a jamais rêvé, même s'il en avait honte, de dormir avec Nat lorsqu'il a su ce qu'il ressentait exactement pour lui. Se disant qu'il n'y avait aucun espoir entre eux, de toute manière, il s'était permis de rêvasser innocemment en se sentant tout de même coupable à chaque fois. Pour noyer sa peine, malheureusement, il n'avait pas réussi à trouver autre chose ; même pendant l'entraînement il lui est arrivé de penser à lui et c'était devenu impossible de se concentrer et de se servir des techniques de combat pour oublier le lapin. Alors quand il lui propose de dormir dans son lit avec lui, ses rougeurs reprennent mais son regard semble briller comme s'il y avait des étoiles dans ses yeux, comme les ridicules héroïnes de shojo dont la niaiserie totale ne peut alors permettre aucune différence entre elles et le nounours qui est déjà condamné à fondre et à se transformer en guimauve depuis qu'il a appris les sentiments de Nat à son égard.

De plus, ça n'a pas du tout l'air de déranger l'autre, qui lui répond d'un ton indifférent et sans incommodité. Il aurait pu lui proposer de faire une partie de Monopoly que ça aurait été la même chose. Sa voix neutre le rassure, prouvant que cela ne le gêne absolument pas de dormir avec lui ; Sam croit juste en se disant qu'il ne lui aurait jamais demandé une chose pareille si cela le mettait mal à l'aise, et cela finit de le rasséréné.
Puis, comme s'il vient d'être conscient de ses paroles, il sourit timidement et bafouille. A sa vue, le dresseur a de nouveau l'impression qu'il va se transformer en flaque tant il le trouve adorable. Et même si cette comparaison a déjà été faite de nombreuses fois, ça reste toujours drôle de se dire qu'il y a deux mois, l'Enodril trouvait le hérisson chiant et exaspérant, à tel point qu'il se demandait comment Faust pouvait vivre avec un gamin dans son genre et admirait sa patience face au comportement de son cousin. Mais aujourd'hui, il pourrait dire au monde entier qu'il sort avec le plus mignon lapinou sur Terre et qu'il en est fier. Si au début il ne voyait que ses défauts, ils sont devenus tout à coup invisibles depuis quelques jours. Comprenant son intention quant à sa vanne, il glousse, plus décontracté. Mais il a tort. A être aussi cute comme ça, il finira par le tuer. A moins que quelqu'un n'ait un foie de rechange, et la joueuse refuse de lui donner le sien qu'elle vient de remplacer pour la cinquième fois.

- ... T'es sûr, hein ? demande-t-il quand même.

Il sourit à son tour, un peu embarrassé, avant de se masser la nuque (foutu tique du Conseiller qui veut plus partir) et de l'observer avec tendresse, les joues teintées légèrement de rouge.

- Dans ce cas... ce serait avec plaisir.

Son sourire s'élargit et il rit un peu bêtement, avant de se diriger vers son sac d'où il sort un simple t-shirt gris qui lui sert de pyjama. Même si la chaleur de l'île fait qu'il dort parfois torse nu, il ne veut pas prendre le risque de gêner Nat et se change pour ne laisser sur lui que son t-shirt et son caleçon noir. En regardant ses Poké Balls, il soupire intérieurement, imaginant la réaction de ses Pokémons quand ils apprendront la nouvelle. Il n'est pas pressé de le leur annoncer, mais il ne veut pas avoir à se cacher en leur présence et autant qu'il le leur dise plutôt qu'ils le découvrent sur le tas.
Il se glisse ensuite dans le lit du côté droit, donc pas celui qui est contre le mur, et attend sagement que l'éleveur le rejoigne. Une fois qu'il s'installe à côté de lui, une expression niaise s'installe sur son visage et il s'allonge enfin, en poussant soupir d'aise. Décidément, il ne peut vraiment pas dire qu'il a passé une mauvaise journée ; peut-être même qu'il n'aurait pu rêver mieux, vu comment elle s'est terminé.

- Bonne nuit, Nat'.

Il finit par fermer les yeux, n'osant toutefois pas se rapprocher davantage du Shimomura mais s'il en a envie, et plonge bientôt dans un sommeil qui se promet d'être serein, étant donné qu'il ne peut pas être plus heureux à cet instant même.
Et pourtant, alors qu'il est profondément endormi, une de ses Poké Balls s'agite, et Gastby, son Spectrum, en sort bientôt. Si ce dernier obéit au doigt et à l'oeil de son dresseur parce qu'il a su le maîtriser, le Pokémon s'est intérieurement promis d'accorder au jeune humain un ultime mauvais tour, censé marquer le réel début de sa soumission. S'il doit se dévouer corps et âme -surtout âme, en fait- à l'ourson, il ne peut pas rester sur sa faim et rater la dernière occasion de lui faire une tromperie. Cette nuit est le moment idéal pour agir, étant donné que Sam est non seulement endormi, mais qu'en plus il s'est ramolli à cause de ses sentiments. Un sourire glacé sur le visage, Gastby se rapproche de son maître. Il a, pendant un instant, peur de ne pas pouvoir mener à bien son plan à cause des émotions bien trop positives qui émanent de l'Enodril. Mais il a gagné un peu de puissance depuis son évolution et arrive à rassembler ses forces pour pénétrer ensuite dans l'esprit de l'adolescent.
Le rêve du petit ours brun pue autant l'agrément que lui en ce moment. Il se retrouve dans une prairie envahie de fleurs aux multiples couleurs. Il est seul, mais un sourire doux se dessine sur ses lèvres et il finit par s'allonger dans le champ fleuri aux odeurs agréables. Derrière lui, planant dans les airs, Gatsby se retient de vomir (tout comme la joueuse, d'ailleurs) tant cette chimère respire le bonheur et semble être une représentation du paradis. Mais il est temps pour le Spectrum de transformer ce rêve en cauchemar, et ce paradis en enfer. C'est donc avec un rictus vilain qu'il se sert de ses pouvoirs pour déformer l'ambiance et le paysage.
Bientôt, l'humain sursaute brusquement en sentant quelque chose lui agripper son poignet droit. En se redressant, il pousse un hoquet d'horreur lorsqu'il remarque que le squelette d'une main lui tient fermement la manchette et qu'il peine à s'en débarrasser. Au bout de plusieurs secondes interminables où la panique le gagne peu à peu, il réussit à délivrer son bras et se relève pour commencer à courir et sortir de cette illusion dans une tentative veine. Il court à en perdre haleine, mais à chaque pas qu'il pose à terre, d'autres mains squelettiques sortent du sol et tente de s'emparer de ses pieds dans le but de le faire trébucher. Autour de lui, tout se métamorphose. Les fleurs se fanent tandis que le ciel s'assombrit pour laisser apparaître une lune rouge et les éclairs qui déchirent l'atmosphère dans un fracas assourdissant semblent fondre sur lui, comme s'ils attendaient le moment propice pour le foudroyer. Cherchant à sa ceinture des Poké Balls absentes, il se rend compte qu'il est seul. Seul et perdu. Une énième main profite d'une seconde d'inattention de sa part pour saisir sa cheville et il pousse un cri juste avant de se faire engloutir dans les ténèbres. Il se dit qu'il va se réveiller. Il doit se réveiller. Mais non ; au lieu de ça, il tombe dans le vide, sans aucune lumière pour l'éclairer, et finit par atterrir lourdement sur une chaise. Enfin, une lampe s'allume. D'abord rivé sur lui, elle s'éloigne ensuite rendre compte de la pièce au jeune garçon. Il se trouve dans une cellule de prison qui lui est étrangement familière. En apercevant soudainement Ikaël en face de lui, il écarquille les yeux. Il tente de bouger, mais remarque qu'il est attaché à la chaise, et qu'il ne peut rien faire. Alors qu'il essaye de s'adresser à son père, aucun son ne daigne sortir de sa gorge, alors qu'il remue pourtant les lèvres. Muet, Samaël sait pourtant très bien ce qui va se passer. Ses doutes se confirment quand il voit arriver deux hommes dans la cellule. L'un deux enroule d'une seule boucle un long fil très fin mais tranchant autour de son cou. Frappé d'épouvante, pendant que son père l'appelle à l'aide et le regarde avec supplice, son fils hurle toujours et commence à pleurer ; mais même si sa voix est revenue, c'est sans succès qu'il arrive à arrêter la suite. Les deux nouveaux arrivants tire chacun sur un bout du fil, et Ikaël se fait décapiter juste devant lui. La tête saute, et le sang gicle tellement qu'il inonde bientôt le sol. Progressivement, la pièce se rempli du liquide poisseux et écarlate avant d'engloutir Sam qui finit par se noyer et sombre dans le noir en entendant un rire sinistre qui n'est autre que celui de son propre Pokémon.

Gatsby s'échappe enfin de l'esprit de son dresseur pour revenir dans sa Poké Ball, satisfait. L'Enodril, quant à lui, se réveille en sursaut, haletant et transpirant comme s'il avait parcouru des kilomètres. Comme dans son affreux cauchemar, il sanglote. Il n'a pas pu s'empêcher de pleurer dans la réalité. Il renifle, soulagé de revenir à la réalité et de constater qu'il est bel et bien dans la chambre du lapinou, et s'essuie rageusement les larmes qui coulent d'elles-mêmes sur ses joues. Mais il se fige en se rendant compte qu'il a également réveillé Natsume, et se tourne vers lui pour s'excuser.

- J-je t'ai réveillé ?... E-excuse-moi, Nat. T-tu peux te recouche-er. C'est r-rien.

Il fait de son mieux pour contrôler les battements de son cœur et la vision horrible qui repasse en boucle dans sa tête, mais l'image de son père se faisant arracher la tête lui revient en pleine face. Honteux et gêné d'avoir sorti du sommeil son petit ami, il baisse la tête.

- P-peut-être que... qu'il vaut mieux que je dorme sur le canapé. Au moins, je ne risquerai plus de t'embêter...

Pensant être débarrassé de ses cauchemars qui ne cessaient de le hanter, il croyait pouvoir dormir avec le japonais sans problème. Mais voilà que même en voulant bien faire, il finit quand même par le déranger et l'empêcher de dormir alors que cette journée riche en émotions a dû l'épuiser lui aussi. Quel piètre copain je fais. Elle commence bien, notre relation...

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Dernière édition par Samaël Enodril le Mer 29 Oct 2014 - 16:31, édité 1 fois
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Natsume Shimomura
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptyDim 7 Sep 2014 - 20:03



It's okay to be gay !

Feat Samaël Enodril

Natsume et la gêne, ça ne fait vraiment pas deux. C'est en partie pour ça qu'on le surnomme 'lapinou' ; sa nervosité et sa capacité à paniquer le font en quelque sorte beaucoup ressembler à ce genre de rongeurs, et il finit par arrêter de chercher à comprendre. Alors si il rougit beaucoup, c'est normal, c'est même immensément prévisible ; le temps finirait par calmer ce réflexe, mais disons que pour l'instant, eh bien... Il faudrait tout de même qu'il se passe un certain temps pour qu'il s'habitue à tout ça, mais encore une fois, pour un adolescent pas spécialement doué qui vit sa première relation amoureuse, c'est à peu près normal. Toutefois, proposer à Sam de dormir avec lui ne le dérange ni ne le gêne nullement, et c'est un peu comme si il lui proposait un verre d'eau. Rien de plus. L'embarras de l'aîné l'intrigue un peu, mais en se disant qu'il était lui-même une machine à rougir en moins de deux secondes, il se contenta de sourire un peu bêtement et niaisement. Bon, maintenant que l'idée était acceptée, il n'avait plus qu'à aller chercher un gros t-shirt dans son armoire.
Après avoir fouiné pendant moins d'une minute, il sortit un t-shirt noir deux fois trop gros pour lui (il ne savait même plus comment il l'avait obtenu en fait) et un caleçon bleu propre pour aller se doucher. Enfin, il se dépêche de sortir de la chambre après avoir marmonné un 'douche' en remarquant que l'autre adolescent était en train de se changer sans pudeur pour se diriger vers la salle de bains du deuxième étage. Sur le chemin, il entrevoit Alice dans sa chambre qui lui sourit presque narquoisement et il lève les yeux au ciel en faisant tout ce qu'il peut pour ne pas avoir l'air très embarrassé. Il a vite fait de se laver appréciant de pouvoir laisser ses muscles se relaxer après cette journée éprouvante et de remplacer l'odeur de sueur par celle plus agréable aux narines de son gel douche parfumé à la menthe. En plus de ça, en ajoutant le temps pris pour se changer et se sécher les cheveux, il ne doit pas prendre plus de vingt minutes avant de sortir, bien que durant tout le long, ses pensées sont ailleurs. Il est encore un peu sous le choc de tout ce qui s'est passé aujourd'hui, et peine encore à croire qu'il n'est pas en train de faire un gigantesque et cruel rêve, mais il comprend vite en se ramassant au sol en montant les escaliers que non, il n'est pas en train de faire un songe.

En fermant la porte derrière lui, il rougit toutefois légèrement en jetant un coup d’œil hésitant vers l'Enodril. Si on lui avait ce matin qu'il ne dormirait pas seul ce soir... Il aurait probablement ri fort avant de frapper le responsable de cette annonce. Enfin, dans sa tête uniquement. Il s'étira presque félinement avant de jeter un regard vers ses affaires, constata que tout était en ordre et poussa un soupir d'aise. Si il regarda brièvement son portable car il avait reçu un message, il eut vite fait de lever les yeux au ciel et de le reposer sur son bureau en constatant qu'il s'agissait d'un SMS de Faust avec pour seul contenu un 'congrats' accompagné d'un smiley des plus stupides. Il penserait au reste demain ; là, il était épuisé et sentait qu'il ne tarderait pas à s'endormir. D'autant plus que ses paupières commençaient déjà à se faire lourdes et qu'il baillait allégrement.
Il se place alors à gauche, sur le côté du mur donc, et passe sous les draps. Après lui avoir rendu son 'bonne nuit' en rougissant un peu, il posa sa tête sur l'oreiller en fermant les yeux puisqu'il savait très bien que si il les gardait ouverts, il risquait de ne pas dormir immédiatement ; il savait plus que bien, même si il l'aurait nié et que cela faisait grimacer sa joueuse de niaiserie, qu'il n'aurait pas arrêté de le fixer avant de tomber de fatigue.
Il n'a pas de soucis à s'endormir, ou du moins plus maintenant puisque ses pensées ne sont plus aussi éparses et angoissantes qu'avant, mais il s'étonne tout de même de la rapidité avec laquelle il tombe dans les bras de Morphée. Pour une fois, il n'est pas la victime des cauchemars affreux qui perturbent souvent son sommeil, et peut donc profiter d'un repos bien mérité et amplement bénéfique. Aucun rêve ne vient le déranger, mais toutefois, c'est le bruit de pleurs et de sanglots qui l'éveille.

Il entrouvre légèrement les yeux, confus, encore embrumé par la lourdeur du sommeil qu'il quitte, mais son attention est automatiquement captée par le visage couvert de larmes de Sam. Dès lors, il lui est facile de chasser sa fatigue et de se mettre en position assise pour l'observer et tenter de comprendre ce qui s'est passé. De ce qu'il voit et comprend, il a dû faire des rêves suffisamment affreux pour le mettre dans un tel état. Sa gêne est évidente, d'autant plus que sa tête baissée en dit bien assez ; Natsume est peut-être naïf et idiot, mais il sait être observateur et perspicace de temps à autre, de sorte qu'il reste silencieux en l'observant, quoique il est peiné de le voir aussi triste.
Lorsqu'il dit qu'il serait mieux qu'il aille dormir sur le canapé toutefois, le japonais poussa un très long soupir. Il passa doucement ses mains sur les joues de l'autre pour effacer les dernières traces de larmes qui s'y trouvaient et lui offrit un sourire tendre et compatissant.

« Ne bouge pas, surtout. Attends ici, je reviens tout de suite. S'il te plaît. »

Cette phrase, il lui a donné une teinte chaleureuse et douce qu'il n'aurait jamais cru utiliser pour quelqu'un d'autre qu'un de ses pokémon. En silence, il se relève et sort de la chambre, descend les escaliers le plus discrètement possible pour ne réveiller personne, et fait le chemin jusqu'à la cuisine. Il ouvre alors le frigo, en sort une boîte de lait en carton et en vide une partie de son contenu dans une casserole pour le faire chauffer. Cela fait, il vide le lait dans une tasse et y met deux cuillères à café de chocolat en poudre avant de remuer légèrement. Avec un léger sourire satisfait, il rangea les ingrédients et remonta jusqu'à sa chambre, non sans faire très attention à ne pas chuter car les conséquences auraient été franchement peu sympathiques.
Une fois rentré, il ferme la porte derrière lui et vint poser la tasse sur la table de nuit, puis se replaça dans le lit. Ensuite, après avoir observé son petit-ami pendant quelques secondes en position assise, il passa ses bras autour de sa nuque pour le rapprocher avant de l'enlacer et de lui caresser le dos avec douceur. Il n'est pas très doué pour réconforter les gens, mais pour lui, il veut bien essayer.

« Des cauchemars, hein... ? »

Sa question est rhétorique ; il n'attend évidemment pas de réponse. Tandis que ses mains massent le dos du plus âgé avec tendresse, il continue de lui sourire doucement.

« Ne t'inquiètes pas, va. Je préfère être réveillé quand tu te sens mal, que je puisse au moins t'aider.  Et tu ne m'embêtes jamais, d'accord ? Si tu as un problème, c'est aussi le mien. Je t'aime, alors retiens-le bien. »

Il lui embrassa tendrement une de ses joues, ne cessant pas de sourire car il savait plus que bien que c'était ce genre d'expression qu'il fallait afficher et non une mine morne et sombre, même si l'inquiétude le rongeait actuellement.

« Prends ton temps pour te rendormir, d'accord ? Après un cauchemar, il vaut mieux attendre quinze à vingt minutes pour se replonger dans le sommeil, alors entre temps si tu veux, je t'ai préparé un chocolat chaud. Détends-toi. »

Il se retient de lui dire que c'était ce que Nagisa faisait lorsqu'il passait des nuits agitées. Toutefois, à l'instant, il a réagi comme elle l'aurait fait, peut-être parce qu''il avait cru que ce serait la meilleure solution. Il improvisait un peu, et n'était pas tellement sûr de ce qu'il faisait, mais il pouvait bien tenter. Et puis de toute façon, si Sam était triste, alors il ne pouvait pas se sentir bien, et c'était des mathématiques élémentaires ; cette équation-là, il l'avait bien retenu. Il espérait juste qu'il réussirait au moins à alléger un peu le poids de la souffrance de l'Enodril comme ça. C'était peut-être tout ce qui comptait à ses yeux durant cette nuit, au fond.
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptyDim 7 Sep 2014 - 22:47



It's okay to be gay !


Feat Natsume Shimomura

Samaël Enodril



Il ne voulait pas le réveiller. C'était bien la dernière chose qu'il voulait pendant la nuit. Il s'est forcé à se convaincre qu'il n'y aurait pas de soucis, qu'il n'allait pas bouger pendant la nuit, et qu'ils allaient tous les deux dormir dans un sommeil réparateur et trèèès serein. Mais bien sûr, ça ne se passe pas toujours comme Sam le prévoit, pour le grand malheur de ce dernier. Il est gêné de l'avoir dérangé alors qu'il a autant besoin que lui de reprendre des forces après tout ce qui s'est passé et les événements contrastants qui se sont déroulés les uns après les autres. Il s'impatientait de découvrir le lendemain matin, en voyant l'élu de son cœur allongé près de lui, que cette si belle soirée n'avait pas été le fruit de son imagination et qu'il lui arrivait enfin un événement qui allait bouleverser sa vie dans le bon sens du terme. S'il a longtemps cru que l'amour lui serait futile, il se rend compte qu'il a bien été sot de croire ça alors que celui qu'il éprouve pour Nat est si fort et intense que cela le surprend maintenant d'avoir pu croire qu'il aurait le courage de tout garder pour lui et de ne jamais rien lui dire. Il serait passé à côté d'une chose merveilleuse, mais alors qu'il pensait vraiment que ses cauchemars n'allaient plus refaire surface maintenant qu'il sort avec l'éleveur, il se demande vraiment jusqu'à quand et qu'est-ce qu'il faudra qu'il fasse pour qu'ils disparaissent définitivement.

Mais Sam apprend des choses tous les jours. Et là il va apprendre que c'est un putain de chanceux en matière de petit ami.
Lorsque l'autre pousse un profond soupire, le nounours, dans sa débilité légendaire, croit que c'est ce qui va se passer : qu'il va lui demander d'aller dormir ailleurs car il l'empêche de dormir correctement. C'est pour ça qu'il manque de sursauter quand il sent ses mains se poser doucement sur ses joues pour effacer les dernières larmes traîtresses qu'il n'a pas réussi à faire disparaître lui-même. Puis, il lui demande de l'attendre, en lui affirmant qu'il compte revenir vite. Surpris, Samaël cligne des yeux et le voit partir, puis l'entend descendre les escaliers. Tout de suite, il imagine que Natsume va aller chercher une couette pour l'installer sur le sofa, ou même un matelas pour qu'il dorme juste à côté du lit. Je savais que j'allais le déranger, pense l'Enodril qui regrette d'avoir eu un mauvais songe juste quand il ne le fallait pas. Cependant, il se rappelle de la douceur infinie avec laquelle il lui a parlé, et il essaye de se détendre, curieux de savoir ce que son copain est allé faire en bas. Nerveux, il trépigne sur place et joue distraitement avec le drap, tentant de ne pas être inquiet quant à ce qu'est allé faire le Shimomura.

Enfin, le cœur battant, il perçoit le bruit des pas de Natsume et ce dernier rentre enfin dans le chambre en fermant la porte derrière lui. Samaël se demande toujours ce qu'il est allé fabriquer, jusqu'à ce qu'il remarque la tasse entre ses mains. Ah, il avait juste soif, en fait.
Le japonais pose sa tasse et se remet dans le lit, avant de le scruter quelques secondes. Puis, l'ourson laisse les bras du cadet entourer son cou pour le rapprocher de lui et lui offrir un câlin, surpris mais certainement pas contre cette proximité qu'il aime tant. Il ronronnerait s'il le pouvait, tant il apprécie cette tendresse, au même titre que les caresses qu'il sent dans son dos et qui l'apaisent immédiatement. A sa question, il se fige. C'était si évident, que ça, hein... se dit le plus âgé qui s'en veut un peu de se montrer dans un tel état de faiblesse devant son petit ami. L'Enodril se blottit contre Nat, et se laisse rassurer par ses paroles, l'écoutant en silence. Ses mots le calment, le consolent, et les vestiges de son cauchemar disparaissent peu à peu pour laisser place à des pensées agréables et à la chaleur que lui procure le lapinou. Il rougit légèrement, mais il se sent si bien qu'il n'a même pas envie de l'interrompre pour lui dire que c'est réciproque, même s'il le sait, désormais. Il veut graver tout ce qu'il dit dans sa mémoire, pour pouvoir se les remémorer encore et encore.

Il se retient même de frissonner de plaisir quand il lui donne un bisou sur sa joue, et ne peut que sourire devant celui de Nat. Il hoche la tête au moment il continue de parler, puis s'immobilise d'un coup après qu'il ait fini. Il a fait du chocolat chaud... pour moi ?...
Le dresseur comprend alors qu'il a remonté la tasse à son attention et qu'il a préparé tout spécialement sa boisson chaude préférée juste pour lui remonter le moral. Sam reste silencieux, et scrute le chocolat en question quelques secondes, avant de poser de nouveau ses yeux dorés sur Natsume. Le petit ours brun est obligé de se mordre la lèvre pour ne pas pleurer une nouvelle fois. Il est ému. Emu et attendri du geste que son copain vient de faire pour lui. C'est simple de faire du chocolat chaud, pourtant ; mais pour lui, cela signifie tellement... Il renifle, avant de sourire au japonais, touché de sa gentillesse.

- T'es adorable. Merci, Nat.

A son tour, il entoure la taille de l'autre adolescent avec ses bras avant de caler sa tête sous son menton, un sourire comblé sur le visage.
Il y croyait à moitié lorsqu'on lui disait que c'était un nounours incroyablement chanceux. Aujourd'hui, il ne peut plus nier que c'est vrai, et qu'il a vraiment de la veine d'avoir Nat à ses côtés. Celui-ci sait exactement comment l'adoucir et le rasséréner. D'un coup, l'Enodril se sent tout de suite beaucoup mieux ; même s'il en vient à se demander si un cauchemar aussi réaliste peut sembler être de sa propre invention, ou si un certain spectre de sa connaissance n'aurait pas profité du fait qu'il était dans un état de bonheur total pour lui gâcher sa joie.
Si le compétiteur avait fermé les yeux pour profiter de cet instant, il les rouvre en sentant une odeur qu'il ne distinguait pas auparavant mais qui est un régal pour ses narines. Il sent la menthe... C'est agréable. A cette pensée, il se cale un peu plus contre lui et pousse un soupir d'aise.

- Je regrette pas de t'avoir soigné, ce jour-là. J'suis vraiment content que tu sois tombé amoureux de moi.

Enfin, après quelques minutes, il finit par s'éloigner de lui pour prendre la tasse sur la table de nuit et boire le chocolat chaud avec délice. C'était vraiment la touche finale pour qu'il se sente mieux ; l'effet est immédiat, à tel point qu'il met quelques secondes tout finir. Il repose la tasse vide sur la petite table et se tourne une énième fois vers Nat, de nouveau souriant et revigoré. Il pose une main sur le torse du Shimomura et le pousse lentement sur le lit pour qu'il se rallonge. L'ourson se met ensuite juste au-dessus de lui, avant de plonger dans ses prunelles, toujours avec cette même expression attendrie. Pour la troisième fois, il se penche ensuite vers son petit-ami pour l'embrasser encore, espérant avoir cette fois tous les éléments réunis pour passer une bonne nuit.

- Moi aussi je t'aime.

Il vient de le redire encore, et est au courant que l'asiatique le sait. Mais maintenant qu'il peut enfin le dire librement, sans avoir à se cacher, il compte bien le répéter encore et encore à chaque fois que l'envie lui prendra. Il veut être là pour Natsume, le chérir, et faire de son mieux pour être le petit ami qu'il mérite.
Finalement, l'Enodril repose sa tête sur la poitrine de l'éleveur et ferme les paupières une nouvelle fois pour se replonger dans le sommeil. Collé contre le hérisson et bercé par les battements de son cœur, Sam retombe dans les bras de Morphée pour de bon. Mais aucun cauchemar ne vient le troubler cette fois.

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Dernière édition par Samaël Enodril le Mer 29 Oct 2014 - 16:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptyLun 8 Sep 2014 - 0:31



It's okay to be gay !

Feat Samaël Enodril

Natsume n'est pas un romantique. Du tout. Il sait être affectueux et attentionné, mais il n'ira pas penser ou dire que l'amour est plus important que tout, ou même qu'il est plus fort que les liens d'amitié les plus puissants. Toutefois, et même si il lui est difficile de se l'avouer à lui-même parce qu'il a encore du mal avec tout ça, le voir sourire de nouveau allège un peu le poids dans sa poitrine qui s'était formé lorsqu'il l'avait vu pleurer. Il n'y peut rien, mais le voir triste ou mal à l'aise faisait naître en lui un nœud des plus désagréables, et savoir qu'il pouvait au moins diminuer sa peine par quelques gestes simples lui faisait du bien. Il n'était pas très sûr de ce qu'il faisait, mais il savait au moins que maintenant, il n'allait pas se gêner à faire de son mieux pour l'aider quand il le faudrait. Et tant pis si il galérait ; au moins, il arriverait peut-être à lui rendre la vie un peu plus facile. Son remerciement amène un petit sourire timide et un peu niais sur ses lèvres.
Il se surprend à ne pas sursauter lorsque Sam passe ses bras autour de sa taille pour le rapprocher et se caler en dessous de son menton, bien que ses joues rougissent très légèrement et qu'il sent son cœur rater un battement, encore une fois. Maladroitement et avec encore un peu d'hésitation, il lui caresse doucement le dos en gardant sur son visage une expression douce et tendre, rassuré de le voir dans un état plus calme et moins synonyme de douleur ou de peine. C'est tout ce qu'il souhaite, après tout, de le voir heureux. C'est peut-être un peu bête, mais il en est persuadé, de ça. Et puis merde au bout du compte, il a bien le droit de penser ce qu'il pense, même si sa joueuse grimace et voit cette phrase comme une provocation faite par la magie du discours indirect libre à son encontre.

Lorsqu'il évoque le jour de leur rencontre et l’événement qui les a amené à se connaître, un sourire gêné se forme sur son visage. C'est que les choses ont bien changé en deux mois à peine, et qu'il n'y aurait jamais cru. Mais au bout du compte, il n'allait pas se plaindre ; il se retient toutefois de ronchonner un peu en grommelant qu'il ne préférait pas trop se rappeler de ce jour-là puisqu'il n'avait pas énormément apprécié le traitement que lui avait réservé l'Enodril à ce moment-là. Pas du tout même, mais c'était un autre sujet. Inutile de mettre de la mauvaise humeur maintenant, surtout qu'il n'en avait aucunement l'envie. Ses paroles sont toutefois flatteuses et il ne peut s'empêcher d'être attendri, de sorte qu'un sourire doux bien trop niais pour le taux de diabète de la joueuse ne disparaît plus de son visage. Pendant qu'il boit son chocolat chaud, Natsume s'étire, baille, et se perd dans des pensées diverses et variées, en se demandant déjà de quoi demain serait fait et comment il allait l'annoncer à son équipe, par exemple. Mais si il commençait à réfléchir à ça, il attraperait vite une migraine d'enfer, alors bon... Autant se demander quel parfum de glace il irait acheter en fin de journée. Ouais, ça c'était moins compliqué.
Il cligne des yeux lorsqu'il sent la main de son petit-ami se poser sur son torse et qu'il est poussé avec lenteur contre le matelas. Il ne bouge pas, ne comprenant pas trop mais se disant qu'il souhaitait peut-être qu'il retourne dormir, et il s'apprête à protester qu'il ne dormira pas tant que Sam ne sera pas perdu au pays des songes. Toutefois, en le voyant se mettre au dessus de lui avec cette expression attendrie sur son visage qui le fait rougir et fait chauffer ses joues, il se tait. Il a vite fait de comprendre lorsqu'il le voit se pencher vers son visage pour l'embrasser de nouveau, et il se surprend à frissonner encore une fois. Il s'étonne de la facilité avec laquelle il lui fond dans les bras, mais s'en fout au final. C'est peut-être la troisième de fois de la soirée qu'ils scellent leurs lèvres ainsi, mais le lapin mentirait s'il disait que cela devenait moins agréable ou que l'effet diminuait avec le temps. La chaleur qu'il ressent est toujours la même, et celle-ci va sûrement rester avec lui toute la nuit puisque l'enolian lui confirme de nouveau les sentiments qu'il éprouve à son égard avant de poser sa tête sur sa poitrine. L'entendre de nouveau, même si il le sait, lui fait toujours autant de bien. C'est comme une caresse mentale en quelque sorte, et il est plus compliqué de s'empêcher de sourire que de faire une division par zéro.

Bien qu'il est fatigué et presque épuisé, autant émotionnellement que physiquement d'ailleurs, il se force à rester debout jusqu'à ce que l'autre s'endorme, même si c'est difficile et qu'il manque à de nombreuses reprises de chavirer dans les bras de Morphée. Ses paupières sont lourdes, mais tant pis. Il veut au moins s'assurer que l'autre puisse profiter d'un sommeil paisible ; c'est devenu sa priorité de cette nuit. Puis finalement, lorsqu'il le voit endormi, il ne peut s'empêcher d'être attendri et lui caresse doucement la joue d'un doigt. Malgré toute sa volonté, il ne peut pas néanmoins pas résister plus longtemps au repos qui est décidément bien trop attirant et il finit par s'endormir en sentant le rythme de la respiration de l'aîné contre lui.
Et pour la première fois depuis bien longtemps, il passe une nuit sans cauchemars ; pas de sursauts, pas d'images affreuses et horriblement glauques, pas de pleurs, pas de terreur. Juste une paix calme, rassurante, et la chaleur qu'il sent contre lui.
Au réveil, la scène est presque familière. En ouvrant lentement ses yeux, la première chose qu'il voit est le visage de Sam, et cela fait naître un léger sourire sur ses lèvres. Ce qu'il remarque, c'est qu'il a passé ses bras autour de lui comme câliner une peluche, et il glousserait presque de l'ironie de la chose étant donné qu'il venait de reproduire le même geste que la nuit où il s'était endormi contre lui sur le canapé du rez-de-chaussée. Si en temps normal c'est un lève-tôt, et qu'il serait d'ordinaire en train de réfléchir à ce qu'il allait faire de sa journée, il envoie ces pensées au diable et resserre légèrement sa prise sur son petit-ami et ainsi continuer de l'enlacer. Il ne va pas mentir ; au matin, ce contact est diablement agréable. Là, il est bien. Pour être parfaitement honnête, c'est quelque chose auquel il pourrait sans soucis s'habituer, bien que cette pensée le fait rougir légèrement ; l'autre avait sûrement autre chose à faire, et il ne souhaitait pas exiger trop de sa part.
Mais pour le moment, il se dit qu'il peut bien jouer les égoïstes et profiter de cet instant en se gardant de le réveiller tout de suite. Il se blottit davantage contre lui en inscrivant au fer rouge dans son esprit son odeur et la sensation de bien-être qui l'envahit quand il est aussi proche. Ce genre de souvenirs, il en a et en aura sûrement besoin.
Néanmoins, il doit bien arriver un moment où Sam se réveille, et Natsume l'accueille par un sourire un peu timide.

« B... Bonjour. »

Il a bredouillé, mais c'est surtout parce qu'il est encore peu habitué à ce que son visage soit la première chose qu'il voit dès le matin. Non pas qu'il allait se plaindre, soyons clairs, quoique n'importe qui s'en serait douté.

« Ç-ça a été, t'as bien dormi ? »

Par cette question, il veut surtout lui demander s'il a refait d'autres cauchemars que l'éleveur n'aurait pas remarqué, trop enfoncé dans les méandres du sommeil. Un peu d'inquiétude transparaît dans sa voix, et il oublie peut-être un peu qu'il n'a pas desserré son emprise. En fait, il le remarque quelques secondes après et retire alors ses bras, un peu gêné, les joues rougies. Peut-être l'a-t-il tiré de son sommeil ainsi, tiens... Il s'en voudrait un peu, pour le coup.

« P-pardon, euh, si je t'ai réveillé, j-j'veux dire. »

Il lui offre un sourire embarrassé. Mais en fait, pour être parfaitement honnête, il ne s'en veut absolument pas. Il risquait très probablement de recommencer dès qu'il en aurait l’occasion, en fait. Mais chut, faut pas le dire ; le lapin va faire un procès à la narratrice pour diffamation si ça continue, ce gros hypocrite.
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MessageSujet: Re: It's okay to be gay ! {PV Sam   It's okay to be gay ! {PV Sam EmptyMar 9 Sep 2014 - 0:59



It's okay to be gay !


Feat Natsume Shimomura

Samaël Enodril



A partir du moment où il ferme les yeux et commence à s'endormir avec cette chaleur, cette odeur de menthe, et cette douceur contre lui, c'est comme s'il était immunisé de tous les mauvais rêves qui tenteraient de pénétrer dans son esprit. Même Gatsby n'aurait pas pu lui rejouer un sale coup s'il l'avait voulu. C'est comme s'il avait une aura bienfaitrice, procurée par sa proximité avec Natsume, qui l'entourait et le protégeait des pensées négatives que son passé avait marqué au fer rouge dans son esprit. La dernière fois qu'il avait passé une aussi bonne nuit, c'était quand il s'était endormi contre Nat, il y a à peine quelques jours. Le Shimomura est un peu comme un doudou, mais en dix fois mieux. Même s'il avait peur de l'écraser en se calant contre lui, il trouvait quand même qu'il était plus confortable que le matelas, tant et si bien qu'il n'avait pas mis longtemps à plonger de nouveau dans le sommeil. Ce n'est que la deuxième nuit qu'ils passent côte à côte, mais l'ambiance est quand même bien différente du jour où ils se sont vus confier la garde d'Alice. A ce moment-là, c'était un ami. Aujourd'hui, c'est son petit ami. Et si le lapin lui a proposé de dormir avec lui ce soir, cela signifie sans doute que ce sera tous les soirs comme ça. Pour le plus grand bonheur de l'ourson, cette nuit n'est que la première de nombreuses autres.

Au matin, Sam ouvre doucement les yeux pour s'habituer à la lumière du jour qui filtre par la fenêtre. Même si l'Enodril est conscient qu'il devrait se lever et ne pas rester au lit jusqu'à midi, il est tellement bien installé qu'il n'a vraiment pas envie de bouger. Lui qui d'habitude n'aime et n'arrive de toute façon pas à dormir quand il fait jour, cela ne le dérangerait pas de rester couché, pour une fois. Pourtant ce n'est qu'après qu'il se rend compte que les bras de son petit ami l'entourent avec affection, comme la dernière fois. Il a dû m'enlacer durant la nuit, se dit l'aîné, qui est définitivement aux anges. Cela doit être aussi pour ça qu'il a aussi bien dormi. La position dans laquelle ils sont ne lui donne vraiment pas envie de s'arracher tout de suite à lui. Mais il finit par se dire que l'autre va sans doute vouloir se lever d'ici peu de temps et il ne veut surtout pas le gêner en restant sur lui.
Alors, il relève la tête et son regard croise celui de Nat, déjà réveillé, et il lui sourit tendrement. Décidément, si sa vue le faisait rougir comme une tomate au début, voilà maintenant qu'elle le fait fondre comme de la guimauve. Son sourire timide manque de le faire ronronner. Il risque de souvent se transformer en flaque, avec lui... Mais il est tellement adorable ! J'vous jure, il va vraiment finir par me tuer...

- Salut, toi, lui répond-il d'une voix douce.

Lorsqu'il lui demande s'il a bien dormi, Sam ne réplique pas tout de suite. Il le scrute, toujours avec ce petit sourire un peu énigmatique. L'inquiétude de son copain le ferait presque rire. N'a-t-il pas vu à quel point il était bien ? Ce n'est pas tout le monde qui arrive à faire en sorte que Sam ait envie de rester au lit. Il n'aurait pas pu être mieux, pour dire. Cependant, au moment où il est sur le point de le rassurer, il sent les bras du japonais desserrer leur emprise sur lui. Il n'affiche pas extérieurement sa surprise ni sa contrariété. Il était bien, là ; il aurait voulu que Nat continue de le câliner. Même sil est un peu déçu, l'hypothèse que le cadet veuille descendre pour prendre son petit déjeuner lui vient et il a soudainement un peu honte de vouloir le retenir ici à cause de son simple caprice alors qu'il a peut-être faim. Ce n'est que lorsqu'il voit ses joues prendre une teinte rouge et qu'il lui fait des excuses avec un sourire reflétant son embarras qu'il comprend. Il rit doucement, amusé mais en même temps touché par les craintes du lapinou à son égard. Le nounours s'approche ensuite du visage du hérisson pour lui donner un bisou sur la joue avant de l'observer avec un regard amoureux.

- J'étais parfait, là. Tu sais quoi ? Je crois que j'ai jamais aussi bien dormi.

Par la suite, l'Enodril se redresse et ne quitte pas le porc-épic de ses prunelles dorées, le scrutant avec toujours cette même face horriblement niaise et transi. Ses mains parcourent le torse du Shimomura dans de longues caresses qui se transforment bientôt en massages. Il n'ose pas vérifier l'heure, ne voulant pas même avoir envie de sortir de la pièce. Pas tout de suite, du moins. Cela fait bien trop longtemps qu'il ne s'est pas senti aussi heureux et épanoui. Le fait que ses sentiments soient réciproques a tellement été gravé dans sa tête comme s'agissant simplement d'une illusion qu'il a encore parfois du mal à se dire qu'ils sont vraiment... en couple. Pourtant, même si cette pensée paraît toujours étrange quand il la formule pour lui-même, il ressent automatiquement une agréable chaleur l'envahir, lui rappelant à chaque fois que non, il ne rêve pas, et que même si le chemin que leur relation a parcouru pour en arriver jusqu'à là est assez particulier, Sam peut affirmer sans mal (et cela lui paraît aussi très bizarre) que même s'il gagnait la Compétition, il est sûr qu'il ne pourrait pas être plus heureux en cet instant même ; car trouver ce qui semble être (attention à ce que la joueuse ne vous vomisse pas dessus à cause de la niaiserie) « l'amour de sa vie » est de très loin la plus satisfaisante de toutes les victoires.

- Alors, donc... on-on sort ensembles... Ç-ça me paraît toujours un peu insolite. J'suis jamais tombé amoureux de quelqu'un auparavant. Tu... t'es le premier. Mais je... je ferai tout pour être ton dernier !

Sa phrase se termine par un nouveau rire, de gêne, cette fois-ci, et au tour de ses propres joues de prendre quelques couleurs.
Il ne sait toujours pas ce qui a attiré Natsume chez lui, mais il est assez fier d'avoir été celui qui a capté son attention plutôt qu'un autre. Même si imaginer une seule seconde que Nat aurait pu avoir quelqu'un d'autre dans son passé qu'il a aimé comme il aime Sam actuellement fait intérieurement grincer des dents ce dernier, il se promet de tout faire pour être le dernier copain de Natsume. Je sais que je ne devrais pas penser à ça maintenant, mais... j'espère vraiment que je resterai intéressant pour lui.
Il quitte le visage de l'éleveur quelques instants pour parcourir la pièce du regard, ainsi que sur le deuxième oreiller se trouvant sur le lit. Il baisse ensuite les yeux et sourit en rougissant de plus belle, avant que sa main ne vienne passer sur sa nuque.

- J'imagine que je n'aurai plus besoin de dormir dans la chambre d'ami quand je viendrai ici, maintenant...

Mais n'allez surtout pas croire que je vais m'en plaindre, hein.
Au cas où son copain voudrait sortir du lit, Samaël se déplace sur le côté, sans toutefois arrêter ses massages. Sa main s'enlève pourtant de son ventre pour prendre celle de Nat avec tendresse. Il va sans doute devoir s'habituer à quelques changements, mais il mentirait s'il disait que cela le dérangeait ; car il se rend compte que pour lui, il serait vraiment prêt à faire n'importe quoi.

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Dernière édition par Samaël Enodril le Mer 29 Oct 2014 - 16:50, édité 1 fois
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