« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Sky Vassily - Fight is Life !

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MessageSujet: Sky Vassily - Fight is Life !    Sky Vassily - Fight is Life !  EmptyJeu 29 Aoû 2013 - 22:41


Sky VASSILY

INFORMATIONS
NOM: Vassily
PRÉNOM: Sky
SURNOM: Aucun. Essayez de lui en donner un, vous verrez ...
PSEUDONYME(S): Ninja.
ÂGE: 25 ans
DATE DE NAISSANCE: 5 octobre
SEXE: Masculin
GROUPE: Elite - Résistance
RÔLE: Champion - Pierre de la Résistance
MÉTIER/ÉTUDES: Il est champion, mais donne également des cours d'arts martiaux.
ORIGINE: Kantô - Mont Sélénite


PHYSIQUE
COULEUR DE PEAU: Pâle, couleur d'ivoire.
CARACTÉRISTIQUES DES CHEVEUX: Ils sont plutôt longs, coupés en frange sur le devant, et quelques mèches sont plus courtes sur le devant ; ils sont souvent attachés, laissant des mèches dépasser. Leur couleur est aussi noire que le jais, avec des reflets bleus et violets selon la lumière.
CARACTÉRISTIQUES DES YEUX: De grands yeux sombres, aussi indifférents et durs que des pierres.
DESCRIPTION DE LA SILHOUETTE: Il est grand et fin ; sa stature est imposante malgré son côté élancé, et il est plus musclé qu'il n'y paraît : pas une once de graisse sous sa peau. Mesurant un mètre quatre-vingt neuf, il pèse dans les soixante quinze kilos.
PARTICULARITÉ: Sa silhouette élancée, son visage assez fin aux traits plutôt féminins et sa longue chevelure fine et raide. Il ressort de cette étrange physique une sensation de faiblesse, de féminité chez cet homme qui peut conduire à se tromper : sous cette apparence pour le moins bizarre se cache des réflexes de serpent et des muscles bien proportionnés. Il a également des cicatrices pâle sur son corps, souvenirs de ses entraînements. Il a également un souvenir du tremblement de terre : l'une de ces cicatrices est une espèce d'énorme étoile qui part du bout de son épaule gauche et descend un peu devant, semblant zigzaguer dans son dos jusque le milieu de son dos. Plus foncée que sa peau d'ivoire, couleur rouge sombre, elle est très visible, et il n'aime pas la montrer.

CARACTÈRE
PERSONNALITÉ: Il est loyal avec ceux qui ont son estime, et sait se montrer doux et patient avec ceux qui le méritent. Il dévoile son côté bien plus agréable à ses pokémons, auxquels il dispense son attention et sa gentillesse. Marrant, parfois même drôle - même si c'est plus du comique de situation que du comique de mots -, il est d'une intelligence moyenne par rapport aux autres gens. Sky est un homme froid et sans scrupule qui n'hésitera pas à pousser les gens hors de son chemin. Buté, renfrogné et bougon, c'est quelqu'un dont il est difficile de se faire un ami. Très perfectionniste mais aussi menteur invétéré et indifférent aux autres, que ce soit leurs émotions ou leurs pensées, il ne s'intéresse qu'à lui et à ce qui peut lui arriver. Vulgaire, bagarreur, malpoli, il aime jurer et dire ce qui lui passe par la tête sans enrober ses paroles du sucre nécessaire à la société ; trop franc, trop direct, il est brusque et brutal. Fier, il vaut mieux ne pas essayer de l'influencer, de dire de mauvaises choses sur lui ou de le poignarder dans le dos : il mettra votre nom dans son carnet noir et saura vous faire passer un mauvais quart d'heure quand il le souhaitera. Il déteste l'autorité, et n'accepte d'ordres de personne. Farouchement indépendant, il tient à sa solitude et à ses moments de liberté.
GOÛTS & DÉGOÛTS: Il aime la solitude, les arts martiaux, les pokémons, la liberté, la pluie, la neige, le froid, les pokémons combats. Il déteste les gens qui jugent, la méchanceté gratuite, ceux qui le prennent pour une fille. Il déteste les choses trop salées, il n'aime pas non plus certains légumes - poireau et épinards notamment.
ASPIRATIONS & PEURS: Il veut devenir aussi bon que son maître ; il a une grande peur des autres, de leur influence sur lui. Il a peur de s'attacher et de se voir trahi.
ALLÉGEANCES: Résistance.


HISTOIRE

Je suis né près du Mont Sélénite, à Kantô au Japon, dans une famille plutôt bizarre. Mes parents ne faisaient pas attention à moi : enfant du milieu, il y avait les plus âgés et les plus jeunes qui demandaient leur attention. Moi, plutôt indépendant, je devais m'occuper de moi-même, et des autres quand j'en avais l'occasion. C'est ce qui me donna, si tôt, l'envie d'être seul dès que je le pouvais. Les cris, les bruits, tout cela m'insupportais bien que je fis mes tâches avec rigueur. Néanmoins, dès que j'avais un moment de libre, j'allais me promener dans le mont. Pierreuse, pleines de grottes et d'endroits sympathiques à fouiller, à escalader, c'est là-bas que je me réfugiais quand la compagnie des autres me pesais trop. Enfant pas spécialement intelligent, plutôt turbulent même, je ne me faisais pas d'amis, et je n'en voulais de toute façon pas. Les autres ne m'intéressaient pas autant que les pokémons ou la nature. J'adorais la pluie, courir dans la neige, grimper aux arbres, imiter les bruits des pokémons. Ma mère m'appelait souvent son petit Capumain, car j'étais agile, autant pour voler de la nourriture pendant qu'elle préparait le repas que pour esquiver les tentatives désespérées de mon père pour m''attraper et me mener à l'école.

Je n'aimais pas les cours. N'était-ce pas ennuyeux de rester assis toute une journée sur une chaise ? J'avais autre chose à faire, moi ! Le savoir m'intéressais, mais pas de cette façon aussi monotone, aussi rigoureuse. Je séchais aussi souvent que possible, faisant l'école buissonnière pour aller voler du miel aux Apireines du coin ou courir avec les Rattatas. La montagne était devenue mon chez-moi. Je crois que c'est pour cela qu'à l'âge de huit ans, ne supportant plus mon village, ma famille, je décidais sur un coup de tête de partir. Je remplis mon sac à dos de vêtements propres, de nourriture - je me rappelle avoir pris une boîte de pèches au sirop, j'adorais ça, or je n'aurais pas su l'ouvrir car je n'avais pas d'ouvre-boîte. Toute ma fortune était entassée dans mon porte-monnaie en forme de pikachu. C'est un matin, à l'aube, alors que le soleil se levait à peine, que je me traînais sur une route du mont que je n'avais pas encore prise. Elle menait plus haut que je n'était jamais allé, et je voulais découvrir ce que cela cachait.

J'avais déjà chaud, la sueur dégoulinait déjà de mes habits - un simple tee-shirt et un pantalon de toile. Je m'arrêtais un instant, et observais autour de moi. Le sentier se divisait en deux, la route continuait tout droit, mais une espèce de petit chemin tournait à droite ; mû par la curiosité, je tournais par là. Plusieurs minutes plus tard, je me raidis, immobile. J'avais devant moi une homme inconnu. Sale, avec une barbe hirsute, il me semblait neutre, d'une neutralité que je prenais pour moi, personnellement, en tant qu'enfant qui ne voit que le bon et le méchant. Je pensais pouvoir courir assez vite pour le distancer, mais quelque chose me souffla de ne pas le faire ; l'instinct, peut-être.


    Qu'est-ce que tu fais ici, petit ?
    Ca vous regarde pas.
    Tu es chez moi. Ca me regarde.


Chez lui ? Il entendait quoi par là ? Une espèce de tension était montée entre nous, comme si nous étions en train de nous défier. Pour moi, il avait l'air d'un grand SDF, voilà tout. Je tournais le regard le premier, vaincu par la lueur qu'il avait dans son regard pâle. Il dût prendre cela pour une victoire, car il m'indiqua de le suivre. Nous allâmes jusque chez lui : une cabane en bordure d'un lac, bien caché parmi un bois touffu bordé de falaises. Un coin paisible au coeur de la montagne. Un rêve paradisiaque ... Si ce n'avait été sous sa garde ! Quel rabat-joie cet homme !

    Tu es ici tout seul, c'est dangereux, tu pourrais faire de mauvaises rencontres.
    C'est déjà fait grommelais-je avec toute l'insolence d'un enfant de huit ans.


Je crus un instant qu'il allait sévir : me frapper, m'ordonner d'arrêter, faire quelque chose. Mais non, il se contenta de me lancer un regard curieux, puis d'éclater d'un gros rire - si surprenant, si bestial que je sursautais. On aurait dit un gros pokémon, comme un Ursaring. Ce mec riait comme un Ursaring ! Pourtant, loin de me faire du mal, il me fit du thé. Il me laissa là, sans s'occuper de moi, pendant un long moment. Je savais qu'il attendait que je lui demande d'appeler mes parents ; j'étais bien décidé à ne pas me laisser faire. Je dû m'assoupir, car quand je me réveillais, il venait de raccrocher le téléphone archaïque posé sur sa table. Il tenait dans ses mains mon sac à dos ... Avec mon nom et le numéro de téléphone de maman dessus. Mince ! J'eus soudain envie de pleurer. Je ne voulais pas que mon aventure s'arrête là ! Je me sentais bien dans la forêt ! Paniqué, ne voulant pas me faire réprimander, je lui expliquais tout. Je crois que j'avais besoin de me confier, voilà tout. Ma solitude, mon besoin d'être dans la montagne, mais aussi cette impression de ne pas être à ma place dans la civilisation, dans ma famille. Il ne dit rien, pas même quand je parlais de mes sentiments. Un adulte normal m'aurait dit d'arrêter de me faire des idées, que ma famille m'aimait, ce genre de conneries.

Je savais que c'était faux.


    Vous ne me dites pas que ma famille m'aime, qu'elle tient à moi plus que tout, ce genre de trucs ? fis-je à voix basse.
    Je sais que parfois, la vie n'est pas aussi rose que ça.


Qu'un adulte me sorte ça, à moi, un enfant, cela m'estomaqua. Il avait dit ça d'un ton neutre, comme si cela ne le touchait pas. J'eus envie d'en savoir plus, mais n'osais rien demander. Mes parents arrivèrent plusieurs heures plus tard, sans se presser. Ils ne me sermonnèrent pas, par contre Maman se fit un plaisir de reconnaître en l'ermite un maître du combat. Mince, c'était donc lui Maître Soren ? L'homme qui avait fait des bouquins, des conférences, été plusieurs fois reconnus comme un bon combattant, et qui avait fini par disparaître des médias soudainement ? Il était venu loger dans ce trou de Mont Sélénite ? Je voyais soudainement différemment sa tenue, son être entier. Et je suppliais mes parents de me laisser avec lui. Ils refusèrent catégoriquement, au début. Mais quand Soren, avec un sourire, expliqua que j'appartenais déjà à la montagne, ils en discutèrent. Maman demanda si c'était comme me placer sous la tutelle de quelqu'un, et Soren répondit que cela pouvait s'y apparenter. Finalement, maman demanda à ce que je lui téléphone tous les jours, et que je passe les week end, et sans autre forme de procès, ils m'abandonnèrent.

Je ne le ressentis cependant pas comme cela. J'étais libre ! Enfin ! J'avais, certes, Soren comme maître à présent, mais j'étais loin de me douter de ce que j'avais pu demander. Je m'en fis une très bonne idée le lendemain : réveil aux aurores, aux sons d'un singe affreux qui me tira les cheveux. Je lui enfonçais mon poing dans le ventre, et nous nous mîmes à nous battre, à tel point que Soren dût intervenir. Il nous présenta : Férosinge était son pokémon depuis des années, et moi j'allais être son élève. La première journée fut dure, les suivantes également : si je voulais apprendre les arts martiaux, j'allais devoir m'endurcir. Cela voulait dire : course, pompes, abdominaux, mais également maniement du sabre, apprentissage du corps à corps et de l'anatomie, autant humaine que pokémon ... Tout cela, je l'apprenais, l'oubliais le soir venu, le corps courbaturé de partout. J'eus envie de partir, chaque soir, quand mon corps semblait me dire que mes limites étaient dépassées. Et pourtant, quand je voyais le regard de ce satané singe, le matin, comme si il se moquait de moi, je me levais pour lui montrer que je n'avais pas peur de continuer.

Et les années passèrent ainsi. Je m'endurcis, devins plus rapide, plus agile, plus vif. Un vrai garçon de la forêt. Férosinge et moi, contre toute attente, devinrent non plus des ennemis mais des rivaux, des frères d'armes. Des amis, en fin de compte. Soren parfaisait mon apprentissage avec des cours globaux sur la géographie, les mathématiques, il m'apprit à lire, à écrire aussi - car avec les cours que j'avais séché, j'étais un peu retardé sur certains points. J'appris le respect, la justice, la loyauté. Tous ses enseignements restaient gravés en moi, comme au fer rouge ; j'étais fier de lui, et de cette admiration qu'il arrivait à me faire ressentir, pour lui mais pour moi aussi. Le lac et la cascade glacée étaient pour moi bien plus revivifiants qu'un bain chaud ; les arbres étaient aussi sûrs que le plancher des vaches. Ma musculature se développa, mon esprit également ; je me sentais enfin vivre, pour de vrai. J'avais l'impression d'avoir trouvé ma place.

Néanmoins, vint un moment où ma solitude avec Soren me donna le sentiment d'être fort. Bien trop fort. Je pouvais battre tout un chacun, je le savais. Je le pouvais. Un jour, je croisais un homme, un dresseur. Je le vis accompagné de ses pokémons, et une colère s'empara de moi. Je faillis le rosser, mais Soren m'en empêcha. Il m'ordonna de me calmer, me dit que j'étais idiot, jeune, fou. Que je devais me reprendre. Alors, je pleurais, pour la première fois depuis des années. Mon maître avait ses pokémons, les autres aussi. Pourquoi n'en avais-je pas, moi ? Pourquoi ne pouvais-je pas avoir d'amis ? Je n'avais jamais compris que ma solitude me pesait autant. Je l'avais voulue, et au final, elle m'avait rongé. J'adorais mon maître, mais il restait et resterait mon maître. Un confident, un proche, mais pas un ami. Alors, nous rentrâmes, et n'en reparlâmes plus pendant plusieurs jours. Je crus que Soren avait décidé de me délaisser, car nous parlions de moins en moins. Puis, un jour, il ne me réveilla pas aux aurores. Je dormis tout mon saoul, et me levais en milieu de matinée. Il était assis par terre, sur le tapis, et m'incita à venir faire de même. Une angoisse me tordit le ventre. Qu'allait-il me dire ?


    J'aurais dû deviner que la solitude ne pouvait offrir à un jeune homme autant que ce qu'elle donne aux hommes matures. Sky, tu mérites autre chose. Tu es jeune, tu as l'avenir devant toi. Alors viens, et prends cela.


Devant lui, une poké ball. Mon coeur tambourina, alors qu'elle s'ouvrait, pour révéler ... Férosinge ? Je penchais la tête, curieux. Mon maître m'offrait son pokémon ? Il est vrai que ce singe et moi étions devenus très amis.


    Je pense que toi et Férosinge êtes devenus plus que des amis. Vous avez forgés un lien de confiance mutuelle qui fait de vous de parfaits alliés. Il est à toi, et ce depuis des années.


Je serrais Férosinge contre moi et écoutais mon maître : je devais entrer dans une école, celle que je voulais, et faire mes classes. Je devais m'intégrer dans la société, au lieu de devenir un paria. J'eus peur, et l'excitation me parcourut à l'idée de me faire des amis, d'enfin rejoindre ce que j'avais fui depuis ms huit ans. Nous cherchâmes, et je trouvais enfin une école qui me plaisait. Une école prestigieuse, si reconnue que j'avais peur de ne pouvoir y entrer. J'eus du mal sur les test, mais fut finalement accepté. Je dû faire mes paquets et un second cadeau m'attendait alors que, revenant de ma douche sous la cascade, mes paquets reposaient sur la table. Une pokéball ornait le dessus de mon sac à dos.


    Un cadeau de tes parents.


Ainsi, ils étaient au courant. J'ouvris la pokéball, et découvris un joli riolu, qui se mit à courir partout puis à se cacher derrière mes jambes. Il était jeune, très jeune, mais cela ne me gênait pas. Je me présentais ; nous aurions l'occasion de faire connaissance plus tard.

J'entrais donc à l'école, et là, ce fut la baffe. Ce n'était pas du tout ce que j'avais cru. Les gosses étaient tous arrogants. J'appris à mes dépends à ne pas en dire trop sur moi ; j'étais traité de fille, à cause de mes cheveux ; j'étais traité de PD, d'idiot car je n'avais jamais été à l'école. Je me renfermais sur moi - et bizarrement, cela me rendit plus populaire. Mais je m'étais fait une idée de ce que recelais l'école ; des hypocrites, des gens dont je ne voulais pas me rapprocher. Je continuais à m'entraîner, je refusais de laisser ma fainéantise reprendre le dessus. Je passais les examens, les années se succédèrent. L'internat me plaisait ; j'avais mes libertés. J'étais indépendant. J'avais très peu d'amis - pour ne pas dire du tout.

J'entrais en études supérieurs de dressage, et là, ma vie prit une autre tournure. J'étais vaguement plus âgé que les autres, à cause de mon entrée tardive dans l'école. La soirée d'intégration était d'un ennui à crever. Plusieurs mecs étaient venu me chercher des noises, et j'avais eu du mal à ne pas les tabasser. J'avais préféré sortir dehors pour prendre l'air frais. Je soupirais, m'adossais à un mur, la tête palpitante d'odeur écoeurantes d'alcool, de sueur, de fumée. Je m'étirais, faisant crisser mon blouson de cuir. J'écoutais d'une oreille les piapiapias des gens autour de moi ; bavardages inutiles, hypocrites. Aucun intérêt. Je remarquais un gamin, blond comme les blés, qui m'observait, mais n'y pris pas garde. Il n'était pas rare que certaines personnes m'observent, à cause de mes cheveux longs ou de mon visage assez féminin. Par contre, si il venait m'emmerder, je ne tiendrais pas. Je lui lançais un regard équivoque, glacial et scrutateur : si il s'approchait, je lui en foutrais une. J'avais pas besoin qu'on m'emmerde, là.

Je continuais les cours, doucement, sûrement. Je me mis en tête de participer à des clubs. Tir à l'arc ? Trop de monde. Escrime ? Je ne supportais pas le prof. Je me tournais finalement vers les arts martiaux. On me dit d'aller voir directement au club, ce que je fis, d'un air aussi emmerdé que si on m'avait demandé de déplacer le monde. Je m'immobilisais devant la salle du club, observant ce qu'ils faisaient. C'était juste de la curiosité, après tout. Je me penchais et attrapais la feuille sur laquelle quelques infos avaient été griffonnés ; rien de bien folichon, tout ça. J'étais certain de pouvoir tous les défoncer avec ma main droite attachée au dos. Présomptueux ? Peut-être. Peut-être pas. J'avais vécu depuis mes huit ans dans un environnement martial ; j'étais sûrement la personne la plus dangereuse du coin. Je me tournais, ayant entendu du bruit, et remarquait une tête blonde et un regard avide. Je hausse les sourcils ; sa tête me disait quelque chose, à celui-là. Je n'eus pas le temps de m'appesantir ; les membres s'approchèrent de nous pour nous parler. Je remarquais qu'on le laissait dans son coin - pas la carrure, peut-être ? Ce simple jugement à vue d'oeil m'énerva. Quand quelqu'un veut apprendre, la moindre des choses est de lui offrir ce qu'on a à donner. J'écoutais les paroles du chef qui me lançait un regarda appréciateur ; soudain, le blondinet s'écria qu'il voulait en être, lui aussi. Je penchais entre admiration devant le courage qu'il avait eu devant tous ces monstres, et sa bêtise de s'être fait remarquer. Bien entendu, certains se moquèrent de lui. Insultes horribles, sournoises. Je me hérissais. D'un air nonchalant, je plantais le chef là, et, tenant ma veste d'une main sur mon épaule, m'approchais du blondinet pour aller vers la porte et m'écriais d'une voix forte, cinglante :


     Vous pouvez toujours courir pour qu'on s’inscrive dans votre club de merde, les mecs !


Je refusais de les laisser le malmener. Et je refusais aussi de rentrer dans un club aussi merdique, avec des gens de merdes. Je m'éloignais, désintéressé par tout ça. Putains de contacts sociaux, quand même. Quel besoin j'avais eu de prendre sa défense, à cet idiot de blondinet, hm ? Allez savoir. J'aimais pas l'injustice, voilà tout. Je m'éloignais déjà, quand une voix retentit derrière moi. Je fis volte-face, mes cheveux voltigeant autour de moi tandis que mon regard acéré se posait sur lui, incapable de cacher ma surprise devant son action.


    Euh... Monsieur Sky! Attends! Dis, euh... En fait, je voulais vraiment rejoindre un club d'art martiaux pour apprendre à me battre, mais j'ai pas envie de rejoindre celui-là, tu sais aussi bien que moi pourquoi alors... Il paraît que tu es doué pour tous ces trucs, tu voudrais pas m'apprendre un peu?

 
Je arquais les sourcils : lui, il voulait appendre à se battre ? Pourquoi moi ? Je soupirais ; ça me faisait déjà chier. Hélas, je répondis oui. Un petit oui, bougonnant, entre deux insultes, entre deux " chié " ou " putain ". Ca m'emmerdait déjà. Mais comme je l'avais dit, si quelque veut apprendre ... Je me devais de lui apprendre ce que je savais. Qui sait, il pouvait se révéler bon élève ?

Et qui aurait cru ce qui serait arrivé ? Loin d'être agacé par lui, je découvris quelqu'un d'innocent, de rigolo bien qu'extravaguant. Au début, je ne dis pas, sa façon de faire était franchement maladroite. Mais cette maladresse m'humanisa un peu. Et j'osais enfin montrer ma parcelle plus douce, plus gentille. Est-ce cela qui m'incita à devenir ami avec lui ? Et même plus qu'amis. Nos contacts lors de nos entraînements, les jeux qui venaient souvent, nos roulades dans l'herbe ... Emilio me troublait. C'était simple. Je pensais à lui, à sa façon de rire. Je ne pouvais m'empêcher de cingler chaque personne qui le menaçait, qui l'embêtait - à tel point que tout le monde cessa. Peu m'importait que des rumeurs courent à notre sujet. A vrai dire ... Peut-être avaient-elles quelque chose de vrai. Car, il me fallait me l'avouer, je tombais doucement amoureux de lui. Comment ne pas le faire, quand quelqu'un d'aussi sincère se montrait aussi gentil ? On avait toujours eu très peu d'intérêt sincère envers moi. Et lui, il m'offrait tout. Comme ça, sans rien demander en échange.

Ce jour-là, à la foire, je m'ouvris à lui. Je lui expliquais mon enfance, mes rejets, ma vie auprès de mon maître. C'était la première fois que je racontais ça à quelqu'un ; loin de me juger, il m'accepta. Et c'était bon. C'est ce qui me poussa à m'ouvrir plus encore. Je l'aimais ; pourquoi m'en cacher ? Nous échangeâmes un baiser. Ce fût le début de notre histoire. Pour la première fois de ma vie, j'éprouvais quelque chose de doux, d'innocent. Emilio me rendait bon. Nous avions chacun notre liberté, et je me fis même des amis. Mais nous nous retrouvions toujours, à un moment ou à un autre. Parce que nous ne pouvions rester loin l'un de l'autre trop longtemps.

Hélas, ce n'était pas ce que le destin avait prévu pour nous. J'avais offert un Axoloto à Emilio pour nos un ans. Ils s'adoraient, ces deux-là. J'étais content pour eux. Et j'avoue que l'excitation de rencontrer la famille de mon amoureux nous contaminait tous. Nous nous étions donné rendez-vous. Je ne me souviens plus où. Je me souviens seulement qu'au moment où cela démarra, j'étais dehors. Peut-être étais-je en train de partir rejoindre Emilio. Tout est flou.

La terre se mit à trembler. Et toute mon agilité, toute ma force ne servait à rien. La terre se rebellait. Des fissures apparurent. Je me mis à courir, cherchant un abri. Je me souviens d'avoir entendu un craquement - moi, ou le morceau d'immeuble qui me tombait dessus ? Je ne me souviens plus. C'est assez flou, dans ma tête. La foule qui hurlait, les sirènes. Je me souviens aussi qu'une digue avait éclaté quelque part ; l'eau s'engouffra, me cueilli comme un fruit. Je manquais de me noyer ; Férosinge et Riolu m'aidèrent à garder la tête hors de l'eau, à moitié assommé, l'épaule déboîté, cassée peut-être.

Je me réveillais sous un coup de poing dans l'estomac. Je recrachais alors toute l'eau, toussais, le nez et la gorge brûlante. J'avais froid, j'avais mal, c'était une horreur. Je ne m'étais jamais senti aussi mal. Et pourtant, la première chose qui me vint à l'esprit, ce fut Emilio. Allait-il bien ? Mon amour, mon aimé. Je me redressais, m'affalais aussitôt. Un homme était là, et il venait de me sauver la vie. Je m'évanouis, sans savoir ce que j'allais devenir. Je ne vis qu'un visage, celui d'Emilio. Merde !

L'homme qui m'avait recueilli se surnommait Boulon. Je ne connus jamais son nom. Durant ma convalescence, il refusa de me donner des informations sur lui, sur ce qui s'était passé, sur où nous étions. Il me soigna, refusa de me donner accès à un téléphone. Mon épaule était en miette, réduite à néant par le morceau d'immeuble. J'avais failli mourir, et j'étais mort d'inquiétude pour mon Emilio. Hélas, je ne pouvais rien faire qu'attendre d'aller mieux. Je me pris d'affection pour Boulon ; il me faisait penser à Soren. Nous nous liâmes d'amitié, et quand il eut pleinement confiance en moi, me confia ses secrets. Il venait d'une île, Enola, d'où il s'était échappé pour porter à la face du monde la vérité. Là-bas les dirigeants avaient été renversés et un nouveau régime était apparu, une véritable dictature, violente, meurtrière. Il y avait si peu de rebelles, comme lui ... Et bien malgré moi, alors qu'il me contait ce qui s'y passait, je me surpris à comprendre pourquoi il refusait cette dictature. Je me hérissais quand il m'expliquait ce qu'ils faisaient. Comment des gens pouvaient-ils se laisser faire ? Il me posa alors une question qui devait être la plus difficile : voulais-je rejoindre la justice, et laisser mon passé loin derrière moi, abandonner Emilio, me faire passer pour mort, l'oublier, ou bien voulais-je retourner à ma vie d'avant ? J'étais horrifié par cette idée d'abandonner l'homme que j'aimais et pourtant ... Mon sens de la justice fut le plus fort. Des gens mourraient, là-bas. Je me devais de les aider. Boulon me laissa me reposer, et avant de m'envoyer là-bas, m'offrit un objet pour me faire reconnaître des autres rebelles : un simple ... Boulon. Je me le fis mettre en boucle d'oreille. Pour ceux qui ne savaient pas ce que cela signifiait, ce n'était qu'une excentricité. Pour ceux qui connaissaient boulon, j'étais son envoyé. Il me remit également ses pokémons ; il me confia la tâche de prendre une place importante de l'île, et d'éradiquer comme je pouvais cette dictature. Lui devait encore essayer de rassembler des gens. Mais si il annonçait cela à la presse, on le ferait taire, le ferait passer pour un fou. Il devait prendre son temps ; hélas, nous en manquions.

Je partis donc pour l'île, accompagné de trois nouveaux pokémons, et de mon férosinge ainsi que de riolu. Homme neuf, je me devais d'oublier mon passé. Abandonner Emilio aux gouffres de mes souvenirs fut une étape difficile, mais Boulon me l'avait dit : si jamais on savait que j'étais résistant, on chercherait à me tuer, à me faire du mal. Et cela passerait par ceux que j'aimais, où qu'ils soient. Pour son bien je décidais de le laisser. Il avait le droit au bonheur - sans moi. Je m'avouais vaincu.

J'atterris sur l'île, et tout d'abord, ne fit aucune esclandre. Puis, je me fis connaître peu à peu pour mes pokémons combat. Je savais les manier comme personne, à tel point que je reçus bientôt une convocation. On m'offrait le poste de champion ! J'acceptais, bien entendu. Je pris un appartement sur l'île, avec mes nouveaux revenus, me fit une vie. Mais je pris également contact avec la rébellion. J'étais le successeur de Boulon, ici. Un soldat, qui ferait tout pour libérer l'île de ce régime dictatorial. Si j'avais su que, en venant ici afin de protéger l'homme que j'avais aimé, je risquais de le mettre plus en danger, j'y aurais peut-être réfléchi à deux fois ...

HORS-JEU
PSEUDO: Freya
ÂGE: 22 ans
DISPONIBILITÉ: 7/7
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?: Parce que je vous aime 8D
QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM ET DU CONTEXTE? Sympatique, cette idée de régime, de résistance, sur fond pokémon, y'a de quoi faire, c'est sympa, j'accroche !
PERSONNAGE SUR L'AVATAR: Yu Kanda de D-Gray Man.
CODE:  Codes validés par Zekrom o/
AUTRE: /

INFORMATIONS GÉNÉRALES
RAPPEL GROUPE: Elite - résistance
RAPPEL RÔLE: Champion - Pierre de la résistance
VILLE DE RÉSIDENCE/D'ARÈNE: Zazambes

TEAM CLASSIQUE
Sky Vassily - Fight is Life !  Miniat_4_d_447 - Riolu ♀ - Lulu - Attention - Brave
Don des parents de Sky pour son départ à l'académie.

Sky Vassily - Fight is Life !  Miniat_3_r_056- Férosinge ♂ - Monkey - Esprit Vital - Rigide
Don de Soren à Sky ; ils ont été rivaux, puis amis, puis compagnons d'armes. C'est le premier et plus vieil ami de Sky.

TEAM ÉLITE

Sky Vassily - Fight is Life !  Miniat_5_n_619 - Kungfouine ♀ - Lyn - Régé Force - Timide
Don de Boulon à Sky pour qu'il puisse se faire une place sur l'île.

Sky Vassily - Fight is Life !  Miniat_4_d_391 - Chimpenfeu ♀ - Bille - Brasier - Pressée
Don de Boulon à Sky pour qu'il puisse se faire une place sur l'île.

Sky Vassily - Fight is Life !  Miniat_4_d_454 - Coatox ♂ - Frog - Peau Sèche - Assuré
Don de Boulon à Sky pour qu'il puisse se faire une place sur l'île.


Dernière édition par Sky Vassily le Ven 30 Aoû 2013 - 11:06, édité 6 fois
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Zekrom
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MessageSujet: Re: Sky Vassily - Fight is Life !    Sky Vassily - Fight is Life !  EmptyVen 30 Aoû 2013 - 3:37

Bah sérieusement, 4000 mots ne m'ont jamais semblé aussi courts!
Bienvenue chez nous, Sky, c'est un plaisir absolu de te revoir et d'avoir potentiellement enfin la chance de RP avec toi! ** Je perds mon statut de doyenne du forum pour le donner à miss ici présente, maintenant ^^
Bon, parlons sérieusement, cette fiche est ma foi de haut calibre, sans fautes (si y'en a sérieusement, je ne l'ai pas vu...), originale et profondément sincère. J'ai enfin trouvé le mot pour décrire ton style! Tu ne fais qu'un avec ton personnage, tu comprends ses besoins et ses caractéristiques qui en font un être unique et cela se fait sentir dans ton histoire. Cette dernière est totalement absorbante, surtout l'enfance. Comme je te disais sur la CB, malgré quelques passages peu probables, c'est si bien expliqué en toute connaissance de cause que c'est très probable en connaissant Sky. Voilà, je ne ferai pas une critique poussée de la fiche quand même, je ne suis pas là pour cela!
Tout y est avec les élément que je t'avais demandé d'ajouter :) Il ne reste plus que l'avis d'Emilio Rainbow sur les moments de l'histoire qui le concernent, ainsi que le feu vert de Shaymin sur l'équipe pour la validation. Nous te reviendrons donc là-dessus avec notre décision dans les plus brefs délais!
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Zekrom
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MessageSujet: Re: Sky Vassily - Fight is Life !    Sky Vassily - Fight is Life !  EmptyVen 30 Aoû 2013 - 15:01

Double-post, mais bon, faut bien te valider ^^
Tu es donc validée! Tu commence l'aventure avec 3 Poké Balls et 2 Potions, ainsi que 50 Opals! Ton Sac sera créé sous peu, tu peux en attendant ouvrir ton Pokédex (obligatoire), ainsi que ta fiche de liens si tu en as envie :)
Bon jeu parmi nous ^^
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