Quand il pleuvra en enfer

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Clive n'est venu que très rarement dans sa vie au volcan. Très, très rarement Déjà parce qu'il déteste la chaleur (et on va finir par se dire que c'est une maladie dans cette famille, ou alors un trait de la joueuse qui refuse de le quitter), et aussi parce qu'il n'avait pas que ça à faire. Avec le temps qu'il passait dans ses bouquins à voir la lumière du jour comme une ennemie à combattre et éviter, ce qui lui avait valu de se faire appeler 'vampire de Franprix' par Faust, il n'avait pas particulièrement donné d'importance à coin de la région où il vivait. Le volcan, malgré le fait qu'il était tout près de Vanawi, ne l'avait jamais intéressé. Il l'avait toujours plutôt vu comme une forme dans l'horizon, rien de plus, bien que depuis le dix juillet et la légère crise de nerfs de Sulfura causée par la folie furieuse d'un mec qui était peut-être mort maintenant, bien que Clive s'en foutait aussi et n'avait pas l'intention de trop chercher. Que faisait-il donc ici, me direz-vous ? Eh bien, c'était tout simple : il avait besoin d'entraînement. Et quoi de mieux pour cela que de venir dans des coins rarement explorés ? En plus de ça, il avait trois pokémon de type eau à entraîner, alors autant venir dans un coin où leur type les avantagerait naturellement : c'était un peu vicieux, mais Clive mentirait si il disait qu'il n'était pas du genre à voir son intérêt avant beaucoup de choses. Et puis, lors d'un combat, les deux participants étaient volontaires ; il n'allait pas agresser des pokémon innocents, nom d'un chien, il avait tout de même ses principes ! Il disait juste que si il tombait sur des têtes brûlées ou des arrogants de service... Eh bien il ne se priverait sûrement pas.

Bref. Clive jeta un regard sur ses six compagnons de la journée, c'est-à-dire Ezekiel, Castiel, Nathaniel, Atropos, Elijah et Hannael. Depuis sa discussion avec le Gardevoir, celui-ci avait perdu ce côté un peu condescendant qu'il montrait devant les autres membres de l'équipe, et ré-apprenait lentement à se comporter correctement avec eux, c'est-à-dire en ne les traitant pas d'un air hautain. Nathaniel, quant à lui, se faisait de plus en plus remarquer, malgré le fait qu'il était l'un des moins combatifs. Zeke était, comme d'habitude, le premier à se foutre complètement de ce qu'il se passait autour de lui. Et les trois autres, eh bien... Disons que ces trois-là avaient actuellement plus envie de jouer, de s'amuser et d'explorer les environs que de bosser. Clive le comprenait et l'acceptait ; il avait tous besoin de se détendre, surtout à cause des tensions amenées par l'obtention du premier badge. Et puis de toute façon, ils avaient toute l'après-midi, et probablement la journée d'après.
En plus de ça, après la crise de nerfs d'Hannael, le hérisson préférait qu'elle se détende plutôt qu'elle ne ressasse les souvenirs de sa défaite qui lui étaient assez humiliants. Atropos et Elijah n'avaient peut-être pas la joie de certains autres, mais ils avaient en tous cas le don de redonner sa bonne humeur à la Mustéflott. Avec un sourire amusé sur ses lèvres, Clive leur fit signe de le suivre alors qu'ils s'engageaient lentement dans la fournaise. Sur le coup, en se rappelant avoir dit à Faust que le jour où il explorerait le volcan, il pleuvrait en enfer... Il espérait juste qu'ils avaient des flotteurs et des bouées, en bas. Ouais enfin, pour la blague.
... Venait-il tout juste de faire une blague dans sa tête ? Alléluia, en fait ce sont les Grenousses qui vont pleuvoir.

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Aussi soudée que soit cette petite bande de pokémon, il faut avouer que la discrétion reste à désirer et qu'ils font un sacré boucan, à se promener ainsi et sans aucune retenue. Clive ne prête pas trop attention à leurs actions, plus concentré sur le fait d'avancer en toute sécurité dans cette fournaise qu'il ne connaît aucunement. Ezekiel lui paraît étrangement contemplatif, n'ayant jamais fait le moindre tour par ici ; lui qui était né chez un éleveur n'avait jamais connu le lieu de vie de la majorité des Malosses de l'île, et par conséquent, il est tout particulièrement curieux. Nombreux sont les pokémon de cette espèces qu'ils risquent de croiser en se baladant ainsi, d'autant plus qu'ils avaient l'intention de rester un certain laps de temps et pas juste de glandouiller dans un coin comme des idiots. Ou du moins, ils glandouilleraient en explorant le coin, ce qui était déjà pas mal j'ai envie de dire. L'officier retient un rictus amusé en voyant le Démolosse devenir la cible d'une poussée d'affection subite de Nathaniel ; le Mélodelfe se jeta au coup du chien des enfers pour lui offrir un câlin, et Zeke étant tellement fier et un peu stupide, il n'osa rien faire d'autre que grogner légèrement, et ce malgré le fait que le pokémon fée gardait ses bras autour de lui. Il manque même de glousser lorsqu'il vit que la queue du chien battait l'air à un rythme frénétique, signe que, malgré sa tête renfrognée, il n'était pas contre. Même Castiel se permit un rire discret, ce qui lui valut un regard assassin du Démolosse, mais le Gardevoir n'en eut cure.

Alors que ses pieds foulaient la terre brûlée et qu'il jetait des coups d’œil emplis de curiosité dans les environs, il remarqua que le groupe de pokémon aquatiques avait lui un peu ralenti. En effet, Hannael avait cru bon de commencer à discuter avec une Malosse qui se prélassait sur une roche, et le Crocrodil ainsi que la Maraiste se contentaient d'attendre en les écoutant. Ce qui fit se dire à Clive qu'ils feraient mieux de ralentir un peu, ce fut le fait qu'une lueur brillante de défi dansait dans les yeux d'Hannael et que la Mustéflott commençait lentement à montrer les crocs comme pour se rendre plus impressionnante, et que ses queues, comme Ezekiel tout à l'heure, fouettaient l'air trop rapidement pour que cela ne soit pas naturel. Et comme Clive l'avait supposé, la Malosse finit par descendre de sa roche, s'étira et se mit à racler le sol avec ses pieds, tandis que des étincelles d’électricité commençaient à apparaître près de sa gueule, plus particulièrement au niveau de ses dents.
Clive soupira, quoique il était impressionné par le fait que la Mustéflott ait réussi à se trouver une adversaire aussi rapidement que ça. Et en plus, d'après ce qu'il voyait, Elijah et Atropos accordaient toute leur attention à ce combat, ce qui était une bonne chose ; peut-être qu'en observant, ils trouveraient eux aussi l'envie d'essayer … ?

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Même si ce combat est très largement en faveur d'Hannael de par le fait qu'elle est bien évidemment avantagée avec son type et sa forme évoluée, Clive n'arrive pas à s'empêcher de l'observer avec une admiration presque enfantine peinte sur son visage. La loutre est si rapide, vive et puissante par rapport à la Mustébouée jeune et inconsciente qu'il avait capturé il y avait maintenant quelque semaines que c'en était tout particulièrement impressionnant. L'officier ne va pas mentir, il est vraiment fier d'elle et le simili de sourire sur son visage en est la preuve ; la trombe d'eau qui s'écroule brutalement sur la Malosse la fait tomber immédiatement à terre. Elle tente bien de se relever par fierté, mais la Mustéflott se dépêche alors de venir à ses côtés pour lui intimer de ne pas pousser ses limites. Clive s'étonne de constater qu'Hanna soit si chaleureuse avec une adversaire, mais ça lui fait plaisir ; au moins, la force ne lui monte pas à la tête et elle a perdu cette froideur qui l'avait habité suite à sa défaite dans l'arène de Zazambes. Il avait été assez inquiet durant cette période de latence lourde, à la voir s'entraîner jusqu'à l'épuisement par honte de ne pas avoir pu gagner, mais il semblait que ce n'était plus qu'un mauvais souvenir. Tant mieux. Clive avait déjà ressenti une honte immense envers ses compagnons pour leur avoir infligé tout cela, alors que cette histoire ne soit plus tant discutée lui faisait vraiment plaisir.

Après avoir aidé la Malosse à se relever, lui avoir donné deux baies Citrus (emmenées pour l'occasion dans un gros tuperware) et lui avoir trouvé un coin sympathique pour qu'elle continue a sieste brusquement interrompue, Clive fit signe à la joyeuse petite bande de le suivre pour qu'ils continuent à s'enfoncer dans la fournaise. Du coin de l’œil, il remarqua qu'Atropos et Elijah gardaient un regard admiratif envers Hannael, et si il avait été un peu plus moqueur que ça, Clive aurait pensé que les étoiles dans leurs yeux faisaient penser à celles d'héroïnes de shojo débiles devant leur 'senpaaaaaaaaï'. Non, vraiment, c'était peut-être exagéré, mais le hérisson ne pouvait pas s'empêcher de s'amuser de ce détail ; visiblement, ses suppositions se révélaient justes, et les résultats risquaient d'être sympathiques. Atropos n'était sûrement pas la plus combative, et Elijah était encore trop immature, mais une petite envie était toutefois né en eux et Clive savait qu'il était difficile de résister à quelque chose quand l'idée était en train de faire son petit bout de chemin dans l'esprit. Maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre, et il aurait sûrement le droit à une très bonne surprise. On faisait naître des vocations par l'exemple, après tout.

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Un hennissement vint les stopper dans leur marche, et les regards des pokémon ainsi que du hérisson se posèrent dans la direction de la provenance de ce cri. Clive cligna des yeux, avant de faire quelques pas vers la source du bruit, en ordonnant à ses compagnons de rester en arrière d'un signe bref de la main. Il fit à peine attention aux quelques roches qui s'effritaient sous ses pieds, et son regard fut alors attiré par une douce lumière provenant de l'arrière d'un rocher. Sa curiosité attisée, il décida de s'approcher avec prudence, et lorsqu'il découvrit qu'il s'agissait en réalité d'un Ponyta un peu frêle qui se cachait, il se surprit à esquisser une moue attendrie. Le poulain avait sûrement été inquiété par tout le bruit causé par l'équipe, et vu qu'il le fixait d'un regard paniqué, Clive était persuadé qu'il craignait une attaque. Il ne s'approcha pas davantage pour le moment, se doutant bien qu'il risquerait de l'effrayer sil diminuait l'espace qui le séparait du Ponyta, alors il choisit de se mettre assis en tailleur.
Derrière lui, ses pokémon haussèrent les sourcils, curieux et un peu confus par l'attitude soudaine de leur dresseur.. Seuls Castiel et Ezekiel se lancèrent des regards équivoques, ayant tous deux compris que Clive avait sans nul doute été attendri par ce Ponyta, et que vu le sourire à moitié doux qui dansait sur ses lèvres, il y avait fort à parier qu'ils reviendraient avec au moins un pokémon de plus, ce soir. Non pas qu'ils allaient s'en plaindre ; ce Ponyta pourrait devenir un magnifique Galopa, et une pareille créature ne se refuserait très certainement pas dans l'équipe. D'autant plus que lorsque leur dresseur était ainsi, c'est-à-dire tel un enfant dans un zoo, il était impossible de lui retirer l'idée qu'il avait en tête. Et le connaissant, l'idée avait très certainement germé dans son esprit, comme le prouvait la lueur dans ses yeux faussement dorés.

Et Clive attend, comme un idiot, que le Ponyta comprenne qu'il ne lui veut aucun mal. C'est très certainement une de ses idées les plus stupides, mais en tous cas, cela semble fonctionner puisque le poulain a cessé de trembler et l'observe dorénavant d'un air curieux, se demandant ce que cet humain aux cheveux très particuliers peut bien avoir en tête. Il finit par lever la tête à côté du rocher, et fit quelques pas hésitants vers l'officier. Clive se contente de sourire légèrement, en gardant un air amical qu'il n'aurait jamais affiché en début d'année, mais les événements ont fait qu'il a peut-être recouvré une partie de lui-même, au fond, ou alors c'est tout simplement son côté affectueux qui ne se montre que devant les pokémon. Qui sait.
Le hérisson tend lentement sa main, et avec beaucoup d'hésitation, le Ponyta finit par pousser sa tête contre la paume de Clive, qui sourit doucement en remarquant que les flammes ne le brûlent pas et et ne lui font aucun mal, signe qu'il a au moins réussi à gagner une partie de sa confiance. Avec une sorte d'audace qui lui est presque naturelle, le compétiteur passe alors ses doigts derrière une des oreilles du Ponyta pour la lui grattouiller doucement. Son sourire s'élargit alors lorsque le poulain pousse davantage sa tête contre sa main, pour finalement finir par se coucher au sol comme un chien, son regard quémandant davantage de caresses. Clive en aurait presque fondu sur place.

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Clive n'est pas attendri facilement, et surtout pas par n'importe qui. Si ses pokémon sont, avec sa famille, les seuls à avoir le droit à ses sourires et sa douceur, il est très rare qu'il se montre affectueux et aussi souriant qu'il l'est maintenant avec qui que ce soit. Ainsi, qu'il soit aussi gentil que ça avec ce Ponyta étonne les autres membres de l'équipe, bien que Castiel et Ezekiel pouffaient presque de rire dans un coin, ayant tous deux compris que l'officier avait craqué pour l'adorable bouille du poulain et qu'il était sûr et certain, vu comment ledit poulain quémandait son affection, que le hérisson ne repartirait pas sans. Visiblement, Clive avait eu un coup de cœur, et quand il était ainsi, il était inutile de chercher à lui faire changer d'avis puisque son esprit était verrouillé sur une seule idée. Les quatres autres étaient amassés en un coin, à essayer de comprendre, mais Nathaniel fut le premier à saisir ce qui se passait et en fit alors part aux trois pokémon aquatiques, qui firent tous des têtes particulièrement... Disons, différentes. Elijah se réjouit immédiatement, jamais contre l'arrivée de nouveaux partenaires de jeu, Hannael se contenta de cligner des yeux d'un air bête, peu affectée mais toutefois surprise, et Atropos s'en foutait comme pas possible. Oui, les réactions avaient tendance à varier. Au final, personne ne fut jaloux et personne ne fut contre l'idée, chose en toute somme normale dans l'équipe.

« Hé, dis-moi, tu as déjà été à la surface … ? »

La question de Clive rencontre, en premier temps, le silence comme réponse. Le poulain hoche positivement de la tête en émettant un hennissement plaintif, et vu le fait qu'il regarde dorénavant les sol, l'officier comprend qu'il n'a probablement pas dû la quitter souvent, en tous cas. Dès lors, le hérisson se met en tête de le faire sortir un peu, chose ô combien ironique venant de lui, et il se relève en continuant de lui caresser le menton et le chanfrein. Ainsi, il incite le Ponyta à le suivre alors qu'il le guide calmement vers le sommet, un sourire paisible sur son visage. Malgré son hésitation, Clive parvient à le convaincre et à l'emmener là où il veut qu'ils se rendent.
Le trajet est calme, et le hérisson observe du coin de l'eau les autres pokémon s'approcher du Ponyta pour tenter de faire connaissance. Castiel est le premier à oser venir vers lui, et initie la conversation d'un air désintéressé qui parvient à apaiser la nervosité du poulain. Il ne peut s'empêcher de sourire un peu en voyant Nathaniel s'agiter et sautiller pour attirer l'attention du Ponyta ; nul doute que si il avait vu juste... Eh bien, peut-être que l'une des rapide balls contenues dans son sac en bandoulière serait pleine bientôt.

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Difficile pour Clive de dire qu'il n'est pas complètement gaga, là. Ce serait un affreux et stupide mensonge, surtout que plus personne dans l'équipe n'est dupe du jeu de l'officier, et que tous ont bien compris qu'il y aurait un nouveau membre dans l'équipe dès aujourd'hui. Ou du moins, ils le croient. Car pour l'instant, Clive n'a pas l'intention de le capturer, non. Il a bien compris que le Ponyta aurait besoin de plus de temps que ça pour accepter de quitter le volcan, et il avait bien l'intention de lui donner tout le temps nécessaire, et même d'accepter le refus si celui-ci venait à se profiler ; il n'aurait jamais forcé le moindre de ses pokémon à le rejoindre, autant par respect que par simple humanité. Il s'amuse de la curiosité du jeune poulain, qui, avec Hannael, s'amuse à faire la course. La Mustéflott est évidemment la plus rapide, mais le hérisson remarque qu'elle se refrène tout naturellement, ce qui achève de l'attendrir. Nathaniel, avec sa nature sociable et lumineuse, n'hésitait d'ailleurs pas à couvrir le nouveau venu de gentillesse et d'affection. Très sincèrement, Clive est même déconcerté qu'il peut assister à des scènes aussi innocentes et joyeuses que celle-ci, et cela lui réchauffe légèrement le cœur, en même temps que cela fait naître en lui une sensation d'agacement envers lui-même. S'était-il donc tant perdu dans sa mélancolie et ses pensées noires ces derniers temps qu'il les avait oublié, eux et les moments qu'ils avaient partagé ? Il semblait que oui, et une légère honte l'envahit, le faisant légèrement soupirer.

Il sentit alors une tête se pousser contre sa main, et en reconnaissant la tête lisse de la Maraiste qui l'observait avec un sourire un peu bêta et niais, comme pour l'inviter à se tirer de ses pensées inutiles, et un gloussement s'échappa de la gorge du hérisson. Clive caressa machinalement la tête d'Atropos, avant qu'une mélodie n'arrive à ses oreilles et qu'il détourne le regard pour en trouver la source, rendu curieux. Il s'agissait en effet d'une Chamallot, et l'air qu'elle chantonnait ainsi étant reconnaissable entre mille, il ne pu s'empêcher de glousser. Mais pourtant, le Ponyta, en la remarquant, poussa un hennissement de joie et se dépêcha d'aller la rejoindre, avant de l'accueillir par une flopée de câlins et une douceur plus qu'attendrissante. L'officier n'eut pas besoin de savoir ajouter un et un pour comprendre que les deux étaient bien évidemment amis. Content de voir que le poulain avait au moins une connaissance, il se rendit alors compte qu'il vaudrait peut-être mieux pas lui proposer de venir. Même si son cœur se serait un peu égoïstement à cette pensée, il se rabroua en se disant que de toute façon, il ne valait mieux pas craquer aussi facilement pour certaines bouilles.
Le reste de l'équipe resta silencieuse alors qu'ils écoutaient les propos que tenaient le Ponyta et la Chamallot entre eux, avant que de multiples sourires ne se dessinent sur leurs visages. Clive resta interloqué, ne comprenant pas ce que ses pokémon trouvaient de si amusant. Si il avait été plus malin, il aurait sans doute compris que le Ponyta était en train d'essayer de convaincre son amie de venir avec lui rejoindra le hérisson, et que celle-ci, vu les propos de son ami d'ordinaire très timide et méfiant, paraissait considérer l'idée. L'officier cligna des yeux lorsque la Chamallot se mit à lui tourner autour, un peu mal à l'aise. C'est dans ces moments-là qu'il aurait vraiment aimé être télépathe, des fois.

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'Hérisson' rime avec 'con', on ne le répétera jamais assez. Alors il ne saisit en rien la signification du long cercle que la Chamallot effectue autour de lui en marchant, et même en réfléchissant autant qu'il en est capable, il ne saisit pas bien ce qu'elle cherche exactement. Toutefois, au fond, il s'en fiche un peu ; les considérations de tous les pokémon du monde n'étaient pas vraiment ses préoccupations majoritaire, alors cette Chamallot, aussi sympathique qu'elle soit avec ses grands sourires doux et lumineux, pouvait bien faire ce qu'elle voulait. Et un sens, tant mieux qu'elle soit présente ; si le Ponyta était content de la voir, alors c'était parfait. Clive ne saisit pas vraiment ce que voulait dire le grand sourire et le hochement de tête qu'elle adressa au poulain. Il ne comprit pas vraiment pourquoi Castiel gloussait allégrement dorénavant, et fut rendu encore plus confus lorsque celui-ci se mit à le pousser doucement, comme pour le forcer à avancer, ce qu'il fit en jetant un regard interrogatif à son compagnon.

« Cass, une explication … ? »

Il ne reçut en réponse qu'un rire. Eh bien, visiblement, il était parti pour se faire trimbaler dans tous les coins jusqu'à ce que ses pokémon ne décident à s'expliquer. Tout ce qu'il savait, c'était que c'était lié au Ponyta et à la Chamallot, qui menaient le mouvement. Il verrait bien, de toute façon, mais il n'aimait pas du tout qu'on lui cache quelque chose jusqu'au dernier moment, cela avait même tendance à l'exécrer ; toutefois, vu que c'était pour eux, il ferait un effort. En grommelant tout de même dans sa barbe inexistante, faudrait pas pousser le bouchon on plus.