La vengeance n'amène rien de bon, mais qui s'en fiche ?
Évolution d'Azami, partie 1
Tout le monde a ce qu'on appelle un point de rupture. Un moment où même la plus adorable et patiente des personnes finit par abandonner ses idées de pacifisme et envoie alors tout voler, où le plus doux des humains peut devenir le plus affreux et cruel des assassins, où ce qui paraît pourtant gentil se révèle capable d'être affreusement mauvais. Si certes ces comparaisons sont absolument over-dramatiques et c'est complètement assumé, ce ne serait pas mentir que de dire qu'au moment où Natsume sent que sa limite a été franchie, c'est un peu ça. Faust avait comme d'habitude trouvé malin de lui jouer un tour avec l'aide d'Alice, en déposant un seau de farine en haut de la porte de sa chambre pour qu'il se le prenne dans la figure à cause du désastre des ramens de la dernière fois. Si le lapin était du genre tolérant avec les taquineries et les provocations malgré tout l'agacement et l'énervement que celles-ci pouvaient provoquer chez lui, il avait comme tout le monde ses limites. Ironiquement, c'est quelqu'un de très patient et qui n'aime pas trop en arriver aux grands moyens, mais il n'est pas un Shimomura pour rien ; malice et habitude des tons mielleux ainsi que de la provocation sont monnaie courante. Il ne se souvient pas avoir une seule fois atteint son point de rupture depuis son arrivée sur l'île, étonnamment. Il aurait cru qu'à force de se prendre des vannes de la part de tout le monde et de se faire souvent martyriser, sa limite aurait vite été dépassée, mais non. Le fait qu'il s'agit de ses proches et qu'il sait que rien n'est méchant joue sans doute pour beaucoup, mais même Natsume, qui prônera toujours la solution diplomatique afin de même daigner penser à la force, ne peut plus rester sans rien faire plus longtemps. Il estime déjà avoir été très gentil, alors tandis qu'il décolle un œuf cassé de ses cheveux d'un air dégoûté en serrant les dents, les épaules contractées par la colère et des lueurs assassines dans ses yeux, il déclare intérieurement que c'est fini.
Terminé de ne pas répliquer par fainéantise, manque d'envie et surtout de besoin de remettre les choses au clair quant au fait qu'il y a toujours des conséquences à des actions, peu importe leurs natures. Si il est très tolérant, il n'est pas masochiste non plus et il arrive un moment où même lui verra utile de se salir un peu les mains. Il contient sa respiration en retirant méthodiquement les bouts de coquille perdus dans sa chevelure, les laisse tomber au sol et pousse un juron d'une voix vaguement agacée en remarquant qu'il allait devoir prendre une douche rien que pour ça. Il s’époussette avant d'enfin prendre une longue inspiration, puis expire profondément. Ça y est. Il sent comme quelque chose craquer à l'intérieur de lui-même, peut presque en entendre le moment de flottement dans son esprit ; il est presque entièrement sûr que son self-control vient de lâcher prise. Et pourtant, Arceus sait qu'il sait prendre sur lui.
Il ne porte même pas attention aux rires d'Alice et de Faust, et se contente de se retourner vers eux avant de leur offrir le plus beau sourire faux qu'il puisse maîtriser. Pas de paroles inutiles ; il se contente de laisser parler le sourire presque maléfique qui danse sur ses lèvres comme une provocation arrogante, un avertissement clair mais confus.
Il ferme calmement la porte derrière lui, après avoir lâché un 'bonne journée' puant d'hypocrisie aux deux fautifs. Une fois qu'il a abaissé la clenche, son rictus redevient un simple sourire amusé, tandis que l'impatience réveille chaque partie de ses cerveaux. Il s'assied alors à son bureau, sort une feuille de papier, un crayon, trois stylos de couleurs différentes et se met à écrire. Calmement, en fredonnant une chanson innocente comme si il n'existait pas actuellement sur son visage un sourire trop grand pour qu'il soit né d'une bonne intention. C'est quelqu'un d’extrêmement méthodique, alors rien d'étonnant à ce qu'il préfère plancher sur son projet avant de le mettre à exécution ; il en laisse volontiers l'exécution à quiconque sait faire avec. Lui joue plus dans la catégorie 'je vais prendre trois ans à me venger mais tu vas le sentir passer'. Chacun son truc.
Mais il sait aussi que la vengeance est un plat qui se mange très froid, voir glacé. Alors il laisse les jours passer, sans mentionner à une seule occasion l'accident de la dernière fois, et ne peut s'empêcher de s'amuser de la tension qu'il sent en Faust à chacun des rictus brefs que Natsume s'amuse à faire apparaître dans le but de lui donner cette impression de danger imminent. Fourbe, lui ? Absolument, et ce n'est pas nouveau. Ou du moins il n'a jamais eu à le montrer ; ce n'est pas pour rien que la joueuse grommelle dans sa barbe qu'il aurait dû être placé à Serpentard, ou qu'il aurait fait un très bon criminel. Mais là n'est pas le sujet. Il doit dire que pour une fois, il jubile. Bien évidemment, il sait très bien piéger Faust n'est pas chose aisée, puisque apprendre à un singe à faire la grimace, surtout à quelqu'un comme le conseiller qui est presque le maître des farces de la maison ; néanmoins, il sait aussi que tout le monde a ses faiblesses et qu'une préparation méthodique et réfléchie amène les meilleurs résultats. On est scientifique ou on ne l'est pas, et Natsume n'a pas l'esprit logique pour rien. Au fond, si il savait se servir de son cerveau plus souvent au lieu de laisser sa nervosité et sa maladresse brouiller ses pensées, peut-être qu'il rendrait sa joueuse fière, mais étant donné que ce genre d’événements nécessite des circonstances particulières, ce serait espérer un miracle. Un miracle très utopique.
Il a pris son temps ; une semaine plus exactement. De quoi s'assurer que Faust ait au moins un peu baissé ses défenses pour le surprendre. Car bien que jouer avec ses nerfs soit extrêmement amusant, il serait sot que de croire qu'il aurait toutes ses chances de réussir avec le conseiller pleinement conscient des risques. Il se surprend à trouver la situation divertissante, mais étant donné sa capacité à être rancunier, cela n'a rien d'étonnant. Et puis de toute façon, il s'en fout bien.
Le jour venu, après avoir demandé la veille à Katya et Sam de ne pas venir de la journée pour éviter de causer l'échec de ce qu'il préparait, sans bien sûr leur dire quoi que ce soit sur les détails, il ne peut s'empêcher de sourire. Il efface comme il le peut ce rictus de son visage alors qu'il regarde l'heure ; deux heures trente-cinq. Le moment de la journée où Faust s'avachit devant la console après avoir fait ce qu'il avait à faire, et où Alice l'utilise comme oreiller en regardant l'écran. Il en viendrait presque à éclater de rire de façon tout à fait maléfique et diabolique, mais ce serait alors beaucoup trop digne d'une pièce de théâtre ridicule, bien qu'il mentirait si il disait que ce n'était pas déjà le cas. On aurait cru voir un livre stupide destiné à des enfants.
Lorsque, posté dans le couloir du rez-de-chaussé, juste derrière la porte du débarras qu'il a tout de même laissée ouverte parce que claustrophobie oblige (déjà qu'il se sentait particulièrement mal à l'aise, il n'allait pas empirer les choses), il voit comme il l'avait prévu le conseiller aller se chercher de quoi grignoter dans la cuisine, il manque de glousser. Ce que Faust ne sait pas, c'est que Natsume a piégé la nourriture. TOUTE la nourriture. Enfin, ce que l'aîné des hérissons est très susceptible de prendre ; l'éleveur a en plus de ça placé les produits contaminés à l'avant, rien que pour qu'il soit davantage tenté de les saisir, et il jette un regard curieux vers le couloir pour voir lequel des sachets a été choisi. Peut-être étaient-ce les chips au vinaigre recouvertes de sucre ? Les sucettes pétillantes au cola recouvertes de sel et d'extrait de café ? Les bonbons chocolatés dans lesquels il avait injecté toutes sortes de trucs dégoûtants allant du jaune d'œuf cru à de la sauce pimentée ? Le nutella qu'il avait mélangé à une grande dose de sel et de poivre ?
L'attente se fait insupportable, mais il prend sur lui et manque de soupirer de déception en le voyant sortir. Les oréos au dentifrice. Un classique. Il en manquerait presque de gonfler ses joues puérilement ; tous ces efforts pour quelque chose d'aussi simple, au final... Mais il espère tout de même qu'il se fera piéger une seconde fois, bien qu'il en doute. Néanmoins, il ne va pas dire qu'il ne ricane pas déjà presque. Il s'amuse comme un petit fou, mine de rien. Même le temps de préparation interminable, que ce soit pour piéger la bouffe ou pour refermer les paquets à l'aide d'une méthode vieille comme le monde, en vaut largement le coût.
Faust prend alors place sur le canapé, et naïvement, ouvre son paquet. Le sourire diabolique de Natsume manque de prendre des proportions cheschiriennes (et maintenant le mot existe, oui oui). Il se pose alors devant l'entrebâillement de la porte, non sans avoir donné un signal à ses complices qui en profitent pour se mettre en place. Car non, il serait très naïf que ce croire que le lapin satisferait son énervement avec quelque chose d'aussi simple que ça. Tout ceci, ce n'est que le hors d'œuvre, si on veut. La courgette farcie avant le plat de résistance. Et oui, vu que la courgette farcie c'est dégoûtant (et toutes protestations doivent être adressées au bureau des plaintes, formulaire A38, merci), la métaphore est à peu près adaptée.
Puis finalement, la chute. Faust a comme à son habitude mangé la moitié du gâteau en une bouchée, et même si Natsume ne voit pas ses yeux écarquillés ou sa mine reflétant plus que bien l'envie de vomir qui le prend, le conseiller poussa un cri de dégoût si puissant que le lapin ne pu s'empêcher d'éclater de rire, sans se ficher un seul instant du fait qu'il se grillait alors définitivement quant à sa possible responsabilité et foutait en l'air tout le principe de 'innocent jusqu'à preuve du contraire' et ces bidules. Non, sincèrement, la tête de Faust valait tout l'or du monde ; le conseiller ne prit même pas le temps de penser à se venger de son cousin, puisqu'il se dirigea alors immédiatement vers la cuisine pour faire passer cet horrible goût. En le voyant passer à côté de lui d'un air meurtrier, Natsume dû se retenir de jubiler davantage ; oh, il savait très bien que les yeux de l'aîné lui promettaient mille et une morts toutes plus douloureuses les unes que les autres, mais à l'heure actuelle, il n'en avait cure. Il saurait fuir en temps venu.
Alice l'observait d'un air intrigué, n'osant pas parler ou bouger, quoique elle dévisageait si fortement l'adolescent qu'on aurait pu croire qu'elle dessinait chaque détail de son visage dans son esprit afin de les inspecter méticuleusement.
Natsume laisse Faust se nettoyer la bouche avec probablement l'équivalent en litres d'eau d'une baignoire remplie, avant de marcher vers le salon et de s'asseoir sur la table. Ses pieds battent l'air tout naturellement et il attend, en accordant un rictus joueur à Alice qui ne cesse de tenter de comprendre ce qui peut bien se passer dans la tête du lapin pourtant si calme et pacifiste d'ordinaire. Toutefois, lorsqu'elle remarque enfin ce qui est en train de se mettre en place, ses yeux s'écarquillent et elle fixe Natsume d'un air alarmé. Le sourire de l'adolescent ne disparaît pas, et il est plongé dans un mutisme alarmant.
Il soulève deux doigts rapidement lorsqu'il entend les bruits de pas de Faust se rapprocher. Heureusement, trop énervé, l'aîné des hérissons n'a rien entendu ; pas le même les bruissements d'air, signes pourtant évidents de mouvements. Bon sang, maintenant qu'il se retrouve en position de force, Natsume comprend si bien tous ces antagonistes dans les films qui se mettaient à éclater de rire de façon tout à fait grotesque quand leurs plans se déroulaient bien. Il se rend compte que ce serait stupide, mais il faisait ce qu'il voulait, nan... ? Vu que Faust se rapprochait rapidement, autant ne pas traîner en théâtralité inutile.
Claquement de doigts. Immédiatement, des lianes vinrent barrer les fenêtres et les portes hormis celle menant au couloir en les recouvrant complètement. Un rictus sardonique étira ses lèvres alors qu'il remerciait Tsubaki d'un mouvement de tête ; même par derrière les fenêtres, l'Herbizarre parvenait à effectuer son travail presque parfaitement. C'était peut-être une précaution stupide, mais Natsume avait absolument besoin qu'une seule sortie soit disponible. Lorsque le conseiller remarqua ça, il se tourna vers l'éleveur, l'air interrogé et alarmé.
« Natsume, tu t'expliques... ?
- Mmmmm.... »Un instant de réflexion, durant lequel il se releva, l'air joueur, avant de s'approcher de Faust, un sourire taquin sur son visage.
« Non. »Le sourire était devenu tellement grand que le spécialiste des pokémon ténèbres recula, et Natsume profita de cet instant de méfiance pour fuir vers le couloir. L'instant de surprise de Faust permit au lapin de passer juste à côté de lui, mais cela ne dura pas longtemps. Toutefois, dès que le conseiller eut passé la porte, un seau se renversa sur lui, lâché par les lianes de Shoichi qui les avait fait passer via l'entrebâillement et de les coller au mur afin de garder en l'air ledit seau. Que contenait-il, d'ailleurs ? Oh, rien, juste quelques litres... De sirop de pamplemousse. Vous vous faites une idée d'à quel point ce truc vous force à passer par la case douche parce que c'est affreusement collant et que, en plus, bon courage pour nettoyer ? Ben voilà. Natsume ne se retint pas de ricaner, et fut pris d'un éclat de rire encore plus puissant devant le regard meurtrier de son cousin.
« Natsume, je te préviens ; quand je t'aurais attrapé, tu vas apprendre la vraie définition du mot 'désolé'.
- Mais il faudrait déjà que tu y parviennes, n'est-ce pas... ? »Il sait que cette provocation va juste empirer la situation, et c'est le but. Il se met alors à courir vers le jardin, en priant pour que ses poumons ne décident pas de lui faire un sale coup malgré le fait qu'il avait pris de sa ventoline avant tout ça. Il fit bien attention au fait de relever légèrement les pieds en passant la sortie, ce que Faust ne fit pas, plus occupé par la pensée d'attraper le lapin et de l'égorger. C'est classique, mais c'est tellement efficace ; les pieds de Faust rencontrent un fil, et il trébuche alors, ce qui permet à Natsume de prendre de la vitesse en se dirigeant vers l'arrière du jardin. Il expire profondément durant un instant. Bien. Si il a mal calculé son coup, il est définitivement foutu. Toutefois, il n'a pas l'intention de lâcher l'affaire maintenant ; il était de toute façon allé trop loin pour espérer s'en sortir sans la moindre punition si il se faisait attraper. Alors il attend.
Comme prévu, Faust finit par arriver, étant visiblement furieux. Même si le lapin mentirait si il disait qu'il ne ressentait pas une certaine crainte en imaginant ce qui lui arriverait si il se faisait attraper, il ne peut pas s'empêcher de se sentir un peu excité, quelque part. Voir que son plan s'exécute comme prévu le fait jubiler intérieurement. On ne mettait pas éternellement d'épines dans ses chaussons sans en payer le prix, de toute façon.
« NATSUME SHIMOMURA ! »Le hurlement de son prénom le fait à peine réagir, aujourd’hui. Si d'ordinaire c'est une excellent méthode pour le paralyser sur place à cause de son instinct nerveux, ça ne fonctionne pas à l'instant. Il s'amuse tout simplement trop.
« UNE EXPLICATION ?! »Son rictus est plus léger maintenant, mais pas pour autant moins mauvais.
« Je sais pas. Tu veux des indices ? »Alors que le conseiller allait arriver pour l'attraper et le tailler en pièces, des lianes lui enserrèrent la taille. Misato avait en effet eu juste assez de temps pour sortir de sa cachette et déployer ses lianes avant d'attraper Faust ainsi. Celui-ci se débattit, mais face à une Bouldeneu, c'était tout bonnement perdu d'avance. Il n'était qu'une souris prise au piège, ici.
« Premier indice... Tu te souviens, du seau de farine et d’œuf ? »Et avec une attitude désinvolte au possible, ce fut au tour d'Ishaku de venir pour renverser sur Faust... Ouais, vous avez sûrement deviné. 'Le karma est une pute', comme dirait l'autre. Faust émit un grognement de frustration tandis que Natsume parachevait petit à petit son œuvre.
« Second indice... Je n'aime pas trop les paris sur ma vie personnelle, alors... »Il ne fit rien cette fois, en se contentant de sourire. Ou tout de moins, rien de particulièrement méchant pour l'instant. Ce fut toutefois quand il sortit son portable pour capturer l'instant en photo que les joues de Faust se mirent à chauffer à cause de l'affreuse gêne qui s'emparait de lui. L'adolescent reposa l'appareil sur le côté en sifflotant, un sourire sur son visage. Puis, enfin, il saisit une pokéball qu'il ouvrit, laissant apparaître une petite Nénupiot qu'il garda dans ses mains en la pointant vers le conseiller.
« Et finalement... J'avais envie. Azami, Surf. »Instant de flottement, pourtant. L'attaque ne vient pas tout de suite, et l'éleveur s'étonne de constater qu'une certaine nervosité habite la femelle. Pourtant, il lui semblait qu'elle accomplissait des attaques Surf prodigieuses pour son jeune âge, et que même avec la peur, elle parvenait toujours à les réussir, ou du moins la plupart du temps. Ironique que la pierre finale face à Faust soit le pokémon qu'il avait offert, d'ailleurs, mais le sujet est tout autre.
Il manque de faire tomber Azami lorsque celle-ci se met à briller, mais ses yeux s'écarquillent lorsqu'il comprend que la Nénupiot est bel et bien en train d'évoluer. Il met un certain temps à comprendre qu'il tient dorénavant une Lombre, bien que la différence de poids se fait nettement sentir. Et alors qu'il reprenait conscience de la situation, un jet d'eau vif et puissant s'échappa de la bouche d'Azami avant d'aller percuter Faust.
Hydrocanon. Certes la puissance de l'attaque était grandement diminuée de sorte que le conseiller ne serait pas blessé, mais fichtre, c'était beau t sacrément impressionnant. Misato relâcha alors Faust, qui, trempé, encore couvert de saletés en tous genres et tout bonnement exaspéré, fixa Natsume d'un long regard significatif. L'adolescent se mit alors à rire jaune lorsqu'il constata que le bruit provoqué par leur altercation avait attiré les pokémon de Faust, et que ceux-ci considéraient dorénavant l'adolescent d'un air mauvais, ayant visiblement l'air de vouloir lui rendre la monnaie de sa pièce.
« Kaito... ? Je sais qu'on avait dit que je me démerderais, mais pitié, RAMÈNE-TOI ! »Il rappela rapidement ses pokémon, et manque de mourir de bonheur lorsqu'il sentit le Kadabra se téléporter derrière lui et l'emmener loin d'ici, non sans rappeler à son dresseur qu'il faudrait bien affronter la réalité dès ce soir.
M'en fiche, il peut bien gueuler, parce que...Et avec un sourire presque maléfique, il jeta un œil à la photo enregistrée sur son portable. Il avait de quoi faire du chantage, tiens. Et peut-être avait-il trouvé un excellent fond de carte postale, même. Si un jour il en avait besoin... Bref. Regrettait-il un tant soit peu ? Absolument pas.