| | Adélia G. Turnac
Administratrice Fondatrice
  Messages : 510 Date d'inscription : 10/07/2014 Âge du personnage : 23 ans Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée Pseudonyme(s) : Adélia Frey, sa fausse identité, le nom sous lequel elle se présente
Mascarade, surnom de Compétitrice Niveau : 65 Team active : 
 MAJESTA
Ectoplasma ♀, Lévitation, naïve
PUMPKIN
Emolga ♀, Statik, fofolle
AMADEUS
Haydaim ♂, Herbivore, malin
GOTHAM
Bruyverne ♂, Infiltration, hardi
BENTLEY
Tengalice* ♂, Chlorophylle, pressé
MOZART
Noctunoir ♂, Pression, calme | | |
 |  Sujet: Re: Moment Like This | Lucas ft Adélia Mer 4 Fév 2015 - 1:45 | |
| A Moment like This feat. Lucas J. TurnacJ'attends mon moment. Celui où moi, Adélia Turnac, je ferai la différence. Je n'ai pas le courage de notre mère, la tranquille conviction de notre père, la passion de Lucas ou l'énergie de May. Je n'ai rien des qualités exceptionnelles des héros de mon existence. Mais un jour, mon heure viendra, celle où je pourrai m'illustrer, où j'aurai une utilité. Je suis fatiguée de me sentir impuissante, les mains liés par ce Régime injuste. Si je me plie au plus fort, pour le moment, en moi dort une rage puissante, contenue au prix de longues années d'exercice. Aujourd'hui cette colère bout en moi, menace de tout renverser. Au contact de mon frère je me détache d'autant plus des pratiques auquel il adhère pour me tourner vers les miennes. J'ignore encore quel sera mon combat, de quelle façon je renverserai le pouvoir de cette île, quelle sera ma contribution, au final. Alors j'attends un signe, mon moment, que je crois qu'il interprète plutôt comme ma mort. Oh, s'il savait. Maintenant qu'il est de retour dans ma vie j'ai de nouveau une raison de me lever le matin, de me battre et de vivre. J'ai retrouvé mon frère, un port d'ancrage solide pour moi qui volais au gré du vent, un vent froid, cinglant, violent et solitaire. Ma vie ne sera plus jamais la même, comme nous ne serons jamais les mêmes. Trop de temps s'est passé, trop d'années séparés l'un de l'autre à emprunter des chemins différents.
Nous ne serons jamais d'accord, pas sur ces sujets épineux. Nous devrons tous deux suivre notre propre voie, je le comprends. Si une part de moi se rend malade de savoir que la nuit, mon frère revêt ce costume, se tâche de sang -inconnu comme le sien- et répand la violence pour contrer la violence, je ne peux l'empêcher. Je ne peux le supplier. Comme il ne pourra jamais me convaincre de me porter sur ses épaules. Je ne serai pas un fardeau pour lui, impossible. Et je ne plierai jamais l'échine, je ne supplierai pas de m'épargner si on doit me faire subir le même sort que celui de ma mère. Jamais. Je ne m'abaisserai pas devant un qui m'ont tout prix. Je leur résisterai, jusqu'au bout, je cracherai au visage de mon bourreau, simplement pour qu'ils sachent qu'ils ne m'auront jamais, qu'il n'auront jamais de contrôle sur ce que je suis, sur ce qui me définit. Tout un peuple connaît notre nom, nous devons le porter fièrement. C'est une part de notre héritage. C'est tout ce qu'il nous reste. Alors non, je ne laisserai pas cette part m'être enlevée.
«Tu crois que si elle avait supplié, ils l'auraient épargnée? Tu es aveugle, Lucas, aveuglé par ta douleur. Maman a fait de son mieux pour rendre un peu de feu à une population qu'elle a toujours aimé. Je crois qu'elle voulu nous prouver que... Qu'il ne faut pas abandonner.»
Je sens toute sa peine dans sa voix. Je ne sais pas s'il le pense vraiment. À la place de notre mère, je suis à peu près certaine qu'il aurait agit de même, qu'il se serait battu jusqu'à la dernière goutte, juste pour leur ôter la satisfaction. Je peux le voir, dans son regard, cette détermination de fer, cette vraie tête de mule qui s'approche pour m'offrir son affection. Je soupire de soulagement en l'acceptant près de moi, écoutant ses mots qu'il ne me réserve qu'à moi. Je souris, doucement, presque par amusement, devant ses paroles. C'est lui le grand frère et il me protégera. Soit. Il mettra un moment à réaliser que je ne suis plus une enfant, mais je réalise aussi qu'il a probablement besoin de le faire pour se sentir mieux. Ce qu'il ignore, c'est que moi aussi, je veillerai sur lui, à chaque heure de chaque jour de chaque année. Parce qu'il est ma famille.
«D'accord, juste un peu, comme avant.»
Je le serre contre moi avec un sourire. Je viens de sceller une sorte de promesse. De le laisser s'occuper de moi, de m'appuyer sur lui en cas de besoin. Le reste m'importe peu. Il est là. Mon monde est complet à nouveau. (c)Golden |
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