Suzie vint réveiller Cesar aux aurores, comme il le lui avait demandé la veille, même avant l’aurore, il faisait encore sombre dehors. Le jeune homme aux cheveux argentés se leva du canapé et plia rapidement la couverture sur les coussins, puis il s’habilla a vitesse grand V. Tout cela sans le moins de pruit possible. Ensuite, il se rendit vers la cuisine ou il s’appliqua pour écrire une petite note à destination de Charlotte, au cas ou si elle se réveillait avant son retour.

Ne t’inquiètes pas, je reviens tout de suite, avec une surprise!

Il posa le mot en évidence sur la table et courut au dehors, dans le jardin, ou il marcha a pas de loup pour ne pas réveiller Lisa, Jojo ou les compagnons de Charlotte, puis sortit par le petit portail de l’entrée, en se gardant bien de le faire grincer au passage. Puis, toujours en pressant le pas, il s’élança dans les rues de Zazambes encore désertes, à la recherche de jolis jardins, ou de parcs. Depuis quelques jours, Charlotte lui avait semblé triste, même si elle ne lui montrait pas, il sentait que quelque chose n’était pas comme d’habitude. Grisé par les entrainements et la joie de pouvoir rester encore à l’Arène, Cesar n’avait pas trouvé le temps de lui demander ce qui n’allait pas. Et finalement, c’est Akemi la Galifeu qui était venu le voir la veille pour lui confier ses inquiétudes au sujet de sa maitresse adorée. De ce qu’il comprit, Charlie ne se sentait pas très bien, son moral n’était pas au top, et le Pokémon feu avait l’air de dire qu’il fallait trouver quelque chose pour lui remonter le moral. Et donc, depuis hier, le grand naïf n’avait pas arrêté de flancher sur la question… C’est la raison de sa sortie du matin. Il est parti chercher des  fleurs… Mais il n’a pas d’argent, et les fleuristes ne sont pas ouverts à cette heure là, et donc, il a décidé d’aller piquer des fleurs au par cet dans les jardins. Enfin, dans les jardins, quelque chose lui dit que Charlie ne serait pas très contente, alors ils se contenteraient des fleurs qui dépassent sur la rue. Parce que la rue, elle, est à tout le monde! Quant aux parcs, tant qu’il ne cueille pas toutes les fleurs, ça va, non? Et puis, ils ont pleins de jardiniers, ça repoussera très vite! Cesar commença par couper quelques jolies fleurs violettes dans les plates-bandes d’un grand parc, d’autres jaunes, puis des petites oranges très belles. Il se fit courser un moment par un gardien qui passait par là, mais en réchappa en se cachant dans une ruelle, entre deux poubelles. Tout cela en faisant bien attention de ne pas abimer les fleurs, qu’il avait données à Suzie pour les mettre hors de danger. Puis,  il reprit  tranquillement le chemin vers l’Arène, il coupa au passage une rose qui dépassait sur la chaussée, du jardin d’une des voisines de Charlotte. Cette rose était belle, et en plus, elle sentait bon! Et puis… Tout le monde adore les fleurs, son amie sera forcément contente!

Toujours sans le moins de bruit possible, sa Geolise et lui rentrèrent au bercail et traversèrent le jardin, pour se rendre dans la cuisine. La note n’avait pas bougé… Parfait, Charlie n’est donc pas encore levée! Ce qui laisse le temps à Cesar de préparer un petit déjeuner. Comme il avait déjà vu faire, il commença par mettre des toasts dans le grille pain, et il sortit toutes les confitures et le beurre du frigidaire, il y trouve même du beurre de cacahuète. C’est à ce moment là qu’il sentit que les tartines étaient en train de cramer un peu, et il les récupéra sans plus tarder. Il est couvrit maladroitement de couches de beurre, de peanuts butter, de confiture, fit des mélanges en oubliant de ne pas en mettre de trop, et sortit même du bacon pour accompagner le tout. Puis, touche finale, les bouquets, pour ça, il laissa Suzie arranger les couleurs ensembles, car elle tenait beaucoup à le faire, et il les plaça dans des verres remplis d’eau quand cela fut fait. Il disposa le petit déjeuner sur la table, et des coussins du canapé sur les chaises. Il ne restera plus à voir ce que Charlie désirera boire et… Il ne reste donc plus qu’à attendre! Cesar fila s’asseoir dans le canapé pour surveiller quand son amie descendra enfin de sa chambre. C’est alors qu’il entendit le planquer craquer à l’étage, et il se leva en vitesse pour aller réarranger pour une trente-septième fois le petit déjeuné qu’il avait préparé. Un sourire énorme sur les lèvres, il attendit que son ami descende tranquillement, mais ne résista pas à déjà se manifester avec entrain quand les pieds de son amie apparurent en haut des marches.

« Charliiiiiie? Tu viens manger? »

Sur ces mots, le grand bonhomme tira la chaise réservée à Charlie aux côtés de la table et l’invita a venir s’asseoir. Ce matin, pour une fois, c’est lui qui serait à la disposition de Charlie pour lui servir le repas!

Cesar est naïf. Cesar ne connait encore rien à la vie, aux gens, il a du respect pour tout ce qui l’entoure, surtout la nature et ses amis, Pokémon et humains, bien que ces derniers se compte a peine sur une main. Et comme il en sait tellement peu, il lui arrive très souvent de voir qu’on ne peut pas tout arranger, tout retourner en un claquement de doigt. Il a compris la valeur de l’effort grâce aux entrainements que lui a donné Charlotte. Mais la aussi, l’effort, ça prouve qu’on a pas tout quand on le veut, que la magie, ça n’existe pas vraiment. Alors, le grand naïf n’en voulut bien évidemment pas à Charlotte de ne pas sauter de joie en voyant le petit déjeuner préparé maladroitement ; il fut très heureux de la voir manger et de l’entendre le remercier mais… Pourquoi Charlie ne sourie pas de nouveau? Un « merci », ça exprime la gratitude, donc  souvent un peu de bonheur… Mais… La, la combattante gardait cette expression triste sur le visage, ses lèvres ne parvenant pas a esquisser son joli sourire, celui qui entraine toujours celui de Cesar, celui qui entraine sa joie aussi. Le garçon ne se rend pas encore compte à quel point il a besoin de ce sourire, que c’est presque devenu une nécessité vitale. Son cœur s’affole, inquiet, puis, dans le silence qui s’allonge depuis le mot de remerciement de son amie, le jeune homme aux cheveux d’argent baissa les yeux vers la table couverte de tartines multicolores un peu brûlées. En douce, il en prit une, car il commence à s’interroger sur la qualité du repas. Peut-être que la jeune femme ne semble pas heureuse, car ce n’est pas bon… Cesar croqua donc dans le toast couvert de confitures diverses et ce qui passa alors sur sa langue puis dans sa gorge fut pour le moins… particulier. Pas vraiment mauvais mais dans ses souvenirs, c’était quand même meilleur… Bien meilleur. En fait, il comprit qu’avec tant de choses sur la tartine, eh bien on ne différencie pas les gouts. Enfin, maintenant, il se sentit assez péteux en pensant que c’était peut-être indigeste et grimaça en terminant la tartine.

« Charlie, attends! C’est… euh, je sais, c’est pas hyper bon! Mais euh… C’était la première fois que je préparait un petit déjà tout seul et puis… Bah… Attends, je vais te faire d’autres tartines, ne manges pas celles-là, je vais en fait des meilleures! »

Sur ces mots, il se leva avec énergie puis retourner au grille pain et fit bien attention à ce que les tartines ne noircissent pas, puis il pris un couteau et rapprocha les ingrédients de lui. Enjoué par la proposition qu’il s’apprête a faire, il regarda Charlotte avec un grand sourire.

« Alors, c’est quoi qui te fais plaisir sur ta tartine? Demandes-moi ce que tu veux! »

Il attend alors que son amie lui fasse sa commande, sans quitter son sourire. Il veut vraiment que Charlie se sente bien, qu’elle se sente mieux, quel que soit son problème.

« Tu sais… Akemi est venue me voir, hier. Elle a vu que tu étais triste. Comme moi. Alors, je veux te rendre heureuse! Parce que toi aussi, tu m’a rendu heureux! »

Cesar rit un peu. Il était un peu gêné de ce qu’il venait de dire, sans trop savoir pourquoi ? Parfois, de plus en plus souvent, il était embarrassé de ne pas connaître plus de mots, de ne pas pouvoir parler comme un adulte de son âge. Et donc, il a peur de ne pas être assez efficace pour rassurer son amie. Peut-être le trouve-elle bête. Ou stupide, agaçant… Tant de gens lui ont déjà fait la réflexion à cause du retard qu’il a pris, et du fait qu’il soit quelqu’un d’un peu trop  simple psychologiquement. Qu’importe. Lui importe peu en ce moment, ce qui importe, c’est Charlotte. Le sourire de Charlotte.

Le cuisiner de ce petit déj un peu foireux fut ravi de s’exécuter quand Charlie lui demanda ce qu’elle voulait sur sa tartine. D’une voix toujours morne, qui laissa Cesar circonspect et lui donna l’impression d’être impuissant, mais il tartina donc avec le plus d’application possible le pain des ingrédients que veut son amie. Allez, après  ce toast, c’est sur que Charlotte se sentira mieux! Mais ce n’est pas le cas. Et le grand naïf commence a se retrouver a court d’idées. Il n’est pas du genre a se décourager, il est même parfois bien trop insistant pour son propre bien. Et cette fois, il ouvrit la bouche pour proposer une autre tartiner, ou encore un verre de la boisson que désire la jeune combattante mais le cœur n’y est plus. Surtout quand il la voit baisser d’avantage les yeux pour cacher une larme. Sa bouche se referma lentement et son sourire commença à s’effacer. Est-ce que c’est de sa faute? Que peut-il faire pour consoler son amie? Voila qu’il sursaute quand il la voit lever les yeux vers lui et étouffer un sanglot pour ensuite se détourner et même quitter la table, pour se cacher plus loin, sur le comptoir, lui tournant le dos. Cesar se pétrifia sur sa chaises et détourna lui aussi le regard, n’osant pas regarder Charlie, il veut aussi lui laisser sa solitude en ce moment et en même temps, il ne peut pas. Il ne peut pas la laisser ainsi. Mais il n’ose rien faire, de peur d’empirer encore les choses. C’est la première fois que Cesar se sent aussi vide. Vide d’idées, de choses a dire, même une blague nulle, eh bien, elle ne sortirait pas. Et cela, ça le mettait au plus mal, d’être si impuissant. Il n’en finit plus de ruminer tout cela à répétition, et continue de sentir son cœur se serrer un peu plus à chaque reniflement de Charlie, il porta une main a sa poitrine, serrant le tissu de son T-Shirt comme si cela pouvait atténuer cette douleur qu’il n’a que très rarement ressenti. Les garçons ne doivent pas pleurer, les garçons ne doivent pas pleurer. Le garçon ne pleura pas, ses sanglots restaient bloqués dans sa gorge serrée.

Entendre son amie se remettre a parler le réchauffa, mais Cesar ne fut pas vraiment réjoui en entendant le faux entrain présent dans la voix faible de cette jeune fille normalement forte et autoritaire. Il ne se sentait pas bien de penser que Charlie puisse se forcer pour lui. Il ne sut pas tout de suite si il devait jouer son jeu et passer l’éponge sur tout ceci, continuer comme si ne rien était, ou justement éviter cela a tous prix pour dire ce qui le tourmente vraiment à son amie. Il n’ose encore ni l’un ni l’autre. Un long et lourd silence semblait s’écraser sur eux, plus pensant a chaque secondes qui passe. Et il y a un moment ou Cesar n’en put plus de le supporter, il se leva de sa chaise en tentant de rester calme alors que son cœur est sur le point de crever sa poitrine pour se faire la malle et aller gambader plus loin.

« Ch-Charlie… Je… euh… Tu… Je… Tu… Tu sais… Je… Je sais que tu… Que tu dis ça mais… »

Il ne trouve pas ses mots. Il sait que personne n’aime être faible, car lui n’aime pas l’être en premier lieu, surtout quand les autres s’aperçoivent de cette faiblesse et s’y engouffrent comme dans une porte ouverte. Et donc, Charlotte doit détester également ça. Mais le but de Cesar n’est pas de lui faire du mal. Il veut l’aider. Même si il a la sensation d’en avoir déjà trop fait, il n’arrive simplement pas à arrêter d’essayer.

« Charlie je veux bien faire tout ce que tu veux avec toi. Tu es mon amie et je t’adore, alors je veux faire pleins de choses marrantes et cool avec toi. Mais… S’il te plaît, retrouve ton vrai sourire… Ça me fait mal de te voir comme ça sans pouvoir t’aider. Laisse-moi t’aider, s’il te plaît. Tu peux me dire ce qui ne va pas… Je ne le dirais à personne, et je ne me moquerais pas. Ce n’est pas drôle d’avoir mal. Et c’est encore moins agréable quand la douleur reste quand on essaie de l’oublier. »

Confus, Cesar n’osait plus regarder son ami et se mit à mater le sol à la place. Pourvu que son discours ne soit pas trop lourd. Il ne demande rien d’autre que son amie soit heureuse. Bien sur qu’il a envie d’aller acheter des vêtements, mais pas si Charlotte se sent mal. Ce ne sera agréable ni pour elle, ni pour lui.

« Charlie… Qu’est-ce qu’il y a? »

Il s’approcha dans le dos de son amie et posa son front contre son dos, comme si il cherchait à se faire pardonner d’avance pour tant se rapprocher, de peut-être mettre le pied dans quelque chose qui ne le regarde pas. Peu Importe. Il veut bien que Charlotte le repousse. Tant que c’est ça qui la fera se sentir mieux. Il ressaiera, naïvement. Autant qu’il le faudra.

La déferlante ne tarde plus à arriver. Celle que Charlie ne retient plus, et qui la pousse alors vers Cesar, pour se coller à lui et l’enlacer avec force, se raccrochant à lui comme pour ne pas tomber. La jeune fille que le vagabond a toujours connue si forte se met à pleurer dans ses bras, comme lui l’a fait il y a quelques jours a peine… Il a l’impression de se revoir à sa place, sans comprendre vraiment ce qu’elle peut ressentir, il parvient tout de même à compatir à sa tristesse… Il attend encore d’en savoir plus. Comme la jeune femme tremble et pleure de plus belle, il l’entoure de ses bras à son tour, sous le regard inquiet de Suzie, Toshi et Akemi, tout en tentant de leur assurer d’un air plus ou moins confiant et d’un début de sourire que tout ira bien. Puis, Charlotte vide finalement son sac, ce qu’elle a sur le cœur. C’est la première fois que Cesar voit une personne qu’il aime se confier à lui de la sorte. Il ressent chaque mot, chaque émotion que sa vis-à-vis soulage au fut et à mesure que les syllabes s’écoulent de sa bouche. Il n’a pas peur, pourtant. Pas peur de cette avalanche confuse que Charlie déverse sur lui sans plus de retenue. C’est à lui d’être fort, d’être celui sur qui elle peut pour une fois se reposer. Il la laisse donc parler de Sky, son mentor disparu sans crier gare pour ne jamais revenir, écoute toute l’histoire de bout en bout sans en manquer une miette, entend les craintes de son amie, ces peurs qui crient en elle et l’empêchent d’avancer, telles des chaines qui l’empêchent de bouger. Comment vivre? Ahah. Quelle bonne question. Cette question que tout le monde se pose. Le grand garçon ne trouve pas grand-chose à répondre, il n’est pas assez mature, il ne connait pas assez de choses pour prétendre avoir le bon mot et véritablement rassurer son amie. Mais il fait de son mieux. En continuant de l’enlacer, passant doucement une main dans les cheveux de Charlie pour la rassurer, il n’avait encore rien dit. Il la regarda s’éloigner et essuyer ses yeux rouges encore brillants de larmes. Il lui adressa un sourire calme mais sincère quand elle s’excusa.

« Ne t’inquiètes pas… Je ne sais pas vraiment si… Si je suis vivant depuis assez longtemps pour te dire ça, mais, je crois que tu es très forte, Charlie, pas seulement parce que tu sais te battre et que tu m’apprends. Tu es forte à l’intérieur aussi. Je… euh… Je ne sais pas vraiment ce que c’est, moi « vivre ». Mais je sais que quand tu es là... Ben je suis heureux de vivre. D-Donc euh… Ça veut dire que… Si tu me donnes la joie de vivre eh ben… Ça veut dire que toi aussi, tu aimes la vie. Je crois. Et puis… Tu vas y arriver Charlie, j’le sais. Et si tu as besoin… Je t’aiderais. On t’aidera tous. Toshi, Akemi, et même Suzie, hein? »

Fit-il en hésitant sur ses mots, prenant bien garde a bien les employer, sans devenir plus confus encore, pour ne pas déclencher la colère ou la déception chez son amie. Il pense chaque son qu’il vient de prononcé, ne s’est peut-être jamais senti aussi sincère. Sur le « on », il avait regardé les Pokémon, obtenant ainsi leur appui. Il imagine bien que la championne sait être fière et secrète et ne désire pas forcément de l’aide. Bien entendu, au final, c’est à elle de trouver son chemin, mais pour toutes les fois ou Cesar s’est reposé sur elle, elle y a bien le droit elle aussi. Le jeune homme espiègle retrouva véritablement son sourire quand il repensa à ce que Charlie lui avait proposé tantôt.

« Tu parlais de nouveaux habits? Est-ce que tu trouves que je pue?! »

Dit-il sur un ton enjoué, avant de se mettre à ricaner d’un rire sincère et rafraichissant. Quel andouille, toujours obligé de tenter de détendre l’atmosphère à des moments incongrus.

« S’en sortir ». Se sortir de quoi ? Dans quoi Charlie est-elle enfermée, de quel genre de prison se sent-elle prisonnière pour avoir eu l’air si oppréssée et triste ces derniers instants? Cesar sait que son amie n’est pas une princesse comme dans les histoires qu’il a pu voir, lire ou entendre, ce n’est pas une fille qu’on va sauver et qu’on fait monter sur son cheval blanc, c’est une combattante, elle n’est pas une jeune femme qui reste dans sa tour d’ivoire sans rien dire. Non, Cesar l’a bien vu, elle fera tout pour ne pas rester dans cette tour, pour se libérer, encore et toujours devenir plus forte, meilleure. Et c’est pour cela qu’elle est forte, même si elle n’a pas bien réagit à ce mot, Cesar sait, lui, pour l’avoir vu. Tout le monde a ce point faible qui nous fait nous effondrer comme un château de carte, après tout. Et si tout le monde n’avait pas ces nuances, ou serait l’intérêt, après tout, hm? Enfin, tout ça, Cesar ne se le figure pas de la sorte, il sait juste qu’il n’en veut pas à Charlie de ses moment de faiblesses, et qu’il veut toujours être là pour elle. Eeeeh oui, ça promet. Arhem. Bref. Charlotte s’en sortira seule. Mais elle a beau dire, le grand naïf qui la tenait dans ses bras il n’y a pas deux minutes ne la laissera pas dans cet état si facilement, même si c’est pour se prendre une avalanche de mandales. Enfin, quand même pas trop, hein, parce qu’il est farouche, l’animal, il lui en faut peu pour qu’il retourne à l’état sauvage et se remette à fuir.

Après ce moment un peu dur pour tout le monde mais certainement nécessaire, Cesar fut heureux de réussir à détendre l’ambiance.  Au fond, quand même, il espère bien ne pas trop puer, car ces habits, ça fait un bail qui les porte, et même si il pense à les laver comme grand-mère lui avait appris, ils vieillissent et sentent parfois l’humidité quand ils sèchent mal. Ils sont tâchés et déchirés à certains endroits donc… oui, ce n’est pas une mauvaise idée d’en changer! Et puis, l’entrain de la jeune combattante semblait revenue, elle aussi, ses yeux se remettent doucement à pétiller, et… tiens, la voila qui redevient rouge. Décidément, ça le fait toujours autant rire de voir Charlotte prendre cette teinte! Enfin, si il rit trop, elle risque de se vexer. Alors, un peu de calme, ça ne ferait pas de mal. Enfin, calme… Quand on voit que les yeux de Cesar se sont remplis d’étincelles enjouées qui dansent la farandole comme si c’était la fête du slip, on peut déjà s’attendre à ce qui va venir…

« Oh oui! Allons voler des fringues! Euh, je veux dire, acheter! Youpi! Tu vas voir, on va bien s’amuser et… »

Il s’arrêta un instant, laissant tomber ses bras qui s’étaient mis à s’agiter en tous sens.

« Mais… Charlie tu… Tu ne peux pas payer tout ça. Je… T’en fais pas, je connais des méthodes pour pas payer! Je veux pas que tu dépenses de l’argent, moi! Je protégerais ton argent! »

Oh, Cesar… Encore une fois, le jeune homme aux cheveux cendrés ne se rend pas compte de ce qu’il dit. Il ne faut pas lui en vouloir. Enfin, pour faire passer tout ça, il se dirigea vers la table et commença à ranger le petit déjeuner, refermant les pots en tentant de ne pas se tromper comme il l’a fait déjà plusieurs fois et que la pâte à tartiner aux noisettes s’est retrouvé plein de fraise et que le mélange n’était pas si fameux que ça. Il grignota quelques restes de tartine pas encore entamées au passage.

« Tu as assez mangé Charlie? J’ai hâte d’y aller alors je commence à ranger! »

Il fit, toujours avec cet entrain naïf  puis continua son rangement. Suzie reprit elle aussi retrouva la joie et volait un peu partout dans la cuisine en suivant son grand frère fou de joie. Il se précipita ensuite vers le canapé pour mettre ses chaussures puis s’assit, fébrile.

« Bon baaaah… j’suis prêt, moi, mamzelle la Championne!  »

Il le sait, quelque part, que voler, ce n’est pas bien. Les gens s’interdisent tous de voler, peu le font réellement. Parce que c’est mal, on a pas le droit de prendre les choses gratuitement, comme ça. Plusieurs personne le lui avait déjà expliqué mais… Il fallait bien que Cesar vive. Il n’a pas d’argent, pas de travail, il ne sait rien faire d’autre. Enfin, maintenant, ça a un peu changé. Si Marian lui avait appris à voler, et lui donnait quelques travaux de temps en temps, cela n’a rien a voir avec ce que lui a offert Charlie. Chez son ancien ami, Cesar se sentait toujours mal à l’aise, il s’en voulait souvent, et il avait l’impression de ne jamais être totalement chez lui. A l'arène de Zazambes, c’est totalement différent. Charlotte lui a un peu donné une vie. Un toit, bientôt un travail, et bien entendu sa présence, son amitié. Et quelque part, tout ça, cela lui donnerait presque envie de rester à jamais, de quitter son état sauvage une bonne fois pour toute. Mais l’appel de la liberté résonnera probablement en lui à jamais, après tout ce temps passé enfermé, ce qui ne veut pas dire qu’il abandonnera ses amis. Il l’a promis, il ne partira plus de chez Charlie sans rien dire. Et surtout, si il vient à partir, ce sera forcément pour revenir un jour. Mais il est encore loin d’en être question. Penaud après s’être fait un peu rabrouer par la Championne, Cesar fit la moue et se mit à la suivre dans la rue, n’osant pas vraiment se justifier… Il faut bien le dire, voler, pour lui, ça a encore quelque chose de rigolo, quand il vole, en plus de la satisfaction que personne ne l’ai vu, il y a toujours cette sensation un peu piquante, quelque chose de dangereux et agréable à la fois.. Mais encore une fois, il comprit qu’il ne valait mieux ne même pas y penser en présence de Charlie. Il enfonça ses mains dans les poches de son pantalon et leva les yeux au ciel, encore péteux d’avoir dit des choses sans les peser au préalable. Charlotte tenta de détendre l’atmosphère tant bien que mal, elle fit bien d’avertir son ami qui comprit plus ou moins que si elle était « sensible » sur ce sujet eh bien… C’est que ça peut la rendre triste. Et Cesar ne veut plus voir la brunette triste pour aujourd’hui! Il ne la laissa pas le distancer pour autant, et accéléra lui aussi le pas pour rester à sa hauteur.

« D’accord, promis, j’en parle plus. Et j’accepte ton cadeau! Merci Charlie! »

Il ne pouvait pas lui faire de câlin alors qu’ils marchaient à cette allure, alors il se contenta de brièvement coller son épaule contre la sienne, histoire d’obtenir quand même un contact pour illustrer sa joie. Ils progressaient dans le rues et aboutirent dans une voie piétonne plus peuplée. Les magasins étaient ouverts depuis peu de temps et donc, il n’y avait pas encore beaucoup de monde pour acheter, ils ne feraient pas longtemps la queue. Comme toute chose qu’il n’a jamais pu expérimenté, Cesar était tout excité à l’idée de découvrir ce que c’est que d’acheter des habits, les essayer, puis les acheter pour ensuite les porter, les laver, les porter de nouveau… Le jeune homme aux cheveux d’argent sautillait presque en marchant aux côtés de son ami, et observait avec curiosité les façades des échoppes… Pourtant, un détail l’embêtait…

« Charlie, c’est bizarre… Dans les vitrines, c’est que des filles… Y’a nulle part ou ils vendent des habits pour les garçons? C’est nul, je veux pas mettre des robes, moi! »

Si disant, il émit un « hm ! » perplexe et se mit a courir vers l’avant, à la recherche de vitrines susceptibles de l’intéresser. Et puis, tout d’un coup il s’arrêta devant un magasin qui lui sembla particulier. Cesar arqua un sourcil devant le magasin plein de couleurs qui se trouve là. Pleins de fourrures couleur arc-en-ciel, de pantalons en fausse peau de serpent et d’alligator rouge… Il pencha la tête sur le côté en se grattant le menton… Est-ce qu’il y a vraiment des hommes pour mettre des choses comme ça? En tout cas, Cesar, lui…

« Ohhhh mais comme tu es mignon, toi, jeune homme! »

Une vois suraigüe sortit de l’intérieur du magasin, et les poils de Cesar se hérissèrent quand il vu cet homme… Cette femme… Ou les deux en même temps? Sortir du magasin et s’approcher de lui au-delà de ce que les règles d’espace vital permettaient en temps normal. L’homme a la voix fluette s’approcha et passa un bras par-dessus les épaules du grand garçon, avant de commencer à lui chuchoter un certain nombre de choses à l’oreille, dont beaucoup que Cesar ne compris pas, mais dans tous les cas, il commença a se débattre quand l’homme voulut le trainer de force à l’intérieur de son magasin.

« Je pourrais te faire essayer de jolies tenues, à toi, mon bichon… Alors, tu viens, j’te ferais un bon prix… En nature... »
« CHARLIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE! »

Cesar s’arracha à l’étreinte du monsieur-dame en lui décochant un coup de pied que sa sensei lui avait bien appris dans le ventre et couru rejoindre Charlotte qu’il avait laissé en arrière. Il se réfugia à ses côtés et prit son amie par le poignet pour l’emmener de l’autre côté de la rue, pas question que cette personne attire son amie dans ta tanière de toutes les couleurs…

« Je , euh… Je vais te suivre, en fait! Ou est-ce que tu achètes tes vêtements, toi? »

A part le fait que oui, peut-être, il ne faut pas donner des coups de pied de façon intempestive dans la rue, eh bien Cesar ne le regrette pas vraiment car il a horreur qu’on veuille le traîner de force quelque part, même si ce quelque part est très coloré et a l’air sympathique. N’empêche, que son coup de pied, eh ben, il était cool. Et quand Charlie lui confirma cette pensée, eh bien le garçon n’en fut pas que peu fier: il était très, très fier. Son sourire s’élargit plus que jamais et il sentit même ses oreilles chauffer sous la caresse des compliments de Charlie. En fait, il ne se retint même pas de se tortiller un peu et de sautiller sur le chemin qu’ils entamèrent en direction de la galerie marchande. Son coup de pied était génial. Géniaaaaaal, lalalalère! Cesar ne put s’empêcher de ricaner, aussi, sur le chemin, puis ils entrèrent dans le centre, pour s’engager dans le premier hall, déjà bordé de nombreux magasins de vêtement, téléphonie, immobilier et d’autres choses… C’est une fois devant un plan que Charlie présenta à Cesar quelles boutiques pourraient être susceptibles de lui plaire, ou du moins, vendant des vêtements de garçon, sans monsieur-dame à l’intérieur qui voudrait l’emmener dans une tanière épileptique. Plusieurs noms arrivèrent, que Cesar tenta plus ou moins de tous retenir, mais c’est surtout le dernier qui retint son intention, parce qu’il vend autant de vêtements pour garçon que pour fille. Et donc… Eh bien comme ça, Charlie pourra elle aussi s’amuser a se trouver des habits! Il en vint à se demander de quoi aurait-elle l’air avec telle ou telle tenue, mais pour sur, ça pouvait être drôlement rigolo!

« Benjamin’s! Allons chez Benjamin’s! Toi aussi tu pourras mettre des habits, comme ça! Parce que c’est plus marrant si toi aussi tu en profites et… Euh, quoi? »

Qui devait faire quoi en privé avec qui? Cesar vit a cet instant Charlie se retourner vers lui, rouge, et visiblement embarrassée par une certaine scène se déroulant derrière eux. Le garçon aux cheveux clairs fixa un moment le couple en train de se faire des bisous et aperçu tout à coup… Une langue?! Il émit un « Beeeeeeeh! » fort sonore et esquissa un mouvement de recul en entendant en plus des bruits de salive peu allèchants. Totalement révulsé et dégouté par ce que faisaient les deux énergumènes, il se détourna à son tour, sa moue dégoutée toujours présente sur le visage, comme si on venait de lui faire manger une soupe à la grimace. C’était dégueulasse! Mais alors, pourquoi se sentait-il légèrement frissonner et rougir? Bah, on s'en fout, c'était vraiment... VRAIMENT dégueulasse!

« Beurk, beurk, beurk! Ils se bavent dans la bouche, c’est dégueu! »

Encore une fois, le grand garçon se passa d’être discret et fit rougir de honte (et un peu d’indignation le couple), puis il accéléra le pas en direction du magasin. Une fois qu’ils furent arrivés devant, il s’y aventura joyeusement, oubliant immédiatement la vision d’horreur qu’il avait eu il y a quelques instants. Il se concentra d’abord de trouver des vêtements ressemblant aux siens, enfin, ceux qu’il avait porté jusqu’ici, c’est comme cela qu’il tomba sur un sweet à capuche…

« Mais… C’est trop petit ce machin, j’vais jamais rentrer dedans! »

Se plaint-il, et une vendeuse vient presque immédiatement à son secours, devenant un peu mielleuse devant son sourire.

« Monsieur, c’est le rayon enfant, vous devriez aller voir au fond du magasin, pour vous et… Dites-moi, c’est votre copine? »

Fit-elle en désignant Charlie, visiblement très intéressée par la réponse que lui donnerait Cesar.

« Non, non, Charlie c’est pas ma copine, on est pas ensembles! C’est mon amie. »

Entendant ces mots, la dame eut un sourire malicieux et sortit une chemise des rayonnages, l’essayant sur le torse du jeune homme, tout en profitant légèrement de la situation, en replaçant ses cheveux argentés et s’appuyant un peu  sur lui, en s’excusant d’être siiiii maladroite après un rire forcé. Ce n’est pas que le jeune homme trouve la situation désagréable mais il s’éloigna brusquement de la vampe pour revenir vers Charlie.

« M’enfin! J’suis venu pour faire les courses avec Charlie, moi, pas avec toi! »

Puis il prit son amie par le poignet pour l’entrainer vers le fond du magasin, un peu agacé par l’intervention inopinée de la vendeuse blonde a grosse poitrine.

« Je sais pas trop quoi acheter, moi, Charlie... Dis, tu veux bien m’aider? »

Charlie n’eut pas à se faire prier deux fois qu’à peine Cesar eut fini de poser sa question, elle était déjà en train de fouiller dans les penderies et les étagères à la recherche des vêtements qui pourraient aller au grand garçon. Il observait avec attention son amie choisir les différents vêtements pour lui, explora de lui-même les étiquettes, les tailles que la brunette prenait, ça peut toujours servir, de savoir quelle taille on fait! Il ne fit que très peu attention aux prix, par ailleurs, ne se rendant pas compte de leur rapport avec la qualité, la marque ou quoi que ce soit qui ait trait à la spéculation financière et tout ce qui en découle. Ce n’est pas si mal, finalement. En plus, Charlotte prend quand même le temps de demander son avis a Cesar, le garçon est pas mal émerveillé par tout ce qu’on lui propose et a tendance a dire « oui » à chaque nouvelle tenue, ce qui fait que la championne se retrouva avec un gros tas de vêtements sur les bras… Chose qui n’était peut-être pas prévue au départ mais… Cesar rit bien de voir la jeune fille presque disparaitre derrière cette pile qu’il ne finira jamais d’essayer! Il prend donc le tas de fringues dans ses bras, et laisse son attention être attirée par une nouvelle trouvaille : un grand manteau en faux cuir brun. Cette veste semblait vraiment très chic à Cesar, et il arqua un sourcil interrogatif en l’observant de plus près… Est-ce que quelque chose d’aussi chic lui ira? Le garçon aux cheveux d’argent se laissa contaminer par l’entrain de son amie au teint redevenu rouge et l’ajouta sur sa pile de vêtements à essayer. Puis, elle lui demanda de l’aider a trouver une robe, le regard de la grande asperge à la chevelure claire se balada alors du côté des rayons de vêtements féminins.

« Bah oui bien sur j’vais t’aider! En plus, je t’ai jamais vue mettre une robe, ça doit trop bien t’aller! »

Dit-il avec entrain tout en se dirigeant vers les penderies distribuant des robes de toutes les couleurs. Certaines étaient carrément moches, d’ailleurs. Tellement moches que Cesar se demanda comment quelqu’un aurait envie de porter ça… Eh ben ce doit pas être facile d’être une fille tous les jours… Il y a encore plus de choix dans ce rayon que dans le sien, c’est terrible! Il s’arrêta un peu brusquement en entendant la question de Charlotte a propos de la bonde de tout à l’heure… Sans savoir pourquoi repenser au contact qu’il avait eu avec la vendeuse gênait beaucoup le jeune homme. Probablement qu’en plus, il s’en voulait d’avoir un peu…. Un tout petit peu… Apprécié ce contact alors qu’il était venu avec Charlie, et qu’en plus, cette dernière avait du tout voir!

« Euh je… Euhhhhh… Elle… Elle voulait m’aider à trouver des vêtements mais euuuh… Mais elle était nulle! Et j’voulais pas faire les courses avec elle, j’veux les faire avec toi, moi! Et… Euh… j’suis désolé. »

C’est un peu étrange de s’excuser pour ça, en fait… Il s’en rendit compte sur le moment. Il décida d’écarter ces drôles de pensées et se remit à fouiller parmi les robes, en jetant des coups d’œil vers la brunette, pour voir quelles couleurs lui iraient plus ou moins bien. Il voyait bien Charlotte avec du bleu clair, ou encore du orange ou du vert clair… Le orange irait cependant mieux à son côté énergique! Cesar sortit donc des rayonnages une robe orangée à bretelles blanches, avec quelques broderies jolies sans être trop cucul au niveau du décolleté, ce dernier pas trop prononcé, et la montra l’air victorieux à son amie. C’est alors que lui vont une nouvelle idée…

« Eh, Charlie, j’ai une idée! Moi j’essaierais mes vêtements, et toi la robe, et on montrera en même temps à l’autre comment ça nous va, ok? Ca va être marrant! »

Sur ces mots, il fila vers les cabines d’essayage et accrocha soigneusement tous ses habits sur des cintres prévus à cet effet. Ainsi alignés, il pouvait tous les regarder et choisir celui qui lui plaisait le mieux. Il commença par essayer un jean gris avec un T-Shirt bleu marine à manches longues, par-dessus lequel il enfila le manteau sur lequel ils avaient tous deux flashé… Et Cesar était carrément content du résultat, jamais il ne s’était senti aussi bien habillé! Et dire que ces fringues pourraient être à lui! Ça, c’était du cadeau! Il faut qu’il trouve quelque chose pour remercier son amie de lui offrir tout ça, un jour… Il sortit de sa cabine d’essayage, complètement excité à l’idée de montrer à Charlie comment ses vêtements lui vont. Il s’en alla vers la cabine d’en face et tira le rideau d’un coup, emporté par son élan de joie… Sur Charlie, donc.

"HEY CHARLIE, REGARDE COMMENT CA ME VA TROP BI-"

Il eut un moment d’hésitation, alors, encore tout sourire et… Il sentit que quelque chose clochait drôlement… En fait… Il n’est pas supposé faire ça, si? Emporté par il ne su quelle nouvelle force, il referma la rideau aussi vite qu’il l’avait ouvert en criant des trucs incompréhensibles et confus sans trop savoir pourquoi. Puis il partit s’asseoir sur le petit tabouret dans sa cabine. Son cœur battait fort, soudainement… Mais en même temps, Cesar avait l’horrible sensation d’avoir fait quelque chose à ne surtout pas faire. Pourtant... Il n'avait rien vu. Du moins, il ne se souvenait absolument pas de ce qu'il avait pu voir dans cette cabine... Juste de la sensation extrêmement gênante qui l'avait envahi. Il se mit à siffloter l’air de rien dans sa cabine en attendant que Charlie sorte à son tour, comme si cela pouvait détendre l’atmosphère. Bordel,  Cesar, mais qu’est-ce que t’as encore fait?