«À partir de cet après-midi et ce pour une période indéterminée, l'accès aux ruines du Titak sera formellement interdit. Quiconque citoyen non-autorisé retrouvé sur les lieux sera automatiquement arrêté et placé sous la garde de l'armée.»
- Communiqué officiel de la Grande Maison, 1er février 2015.

Bien étrange que les circonstances qui mènent à cette interdiction de passage sur un site largement prisé par un bon nombre de touristes, d'autant plus qu'elle est aussi soudaine qu'inexpliquée. Si les raisons restent tout aussi nébuleuses que les raisons de l'ascension du Régime, aucune information supplémentaire ne devrait être transmise à ce sujet comme l'a souligné de façon si véhémente le comité médiatique du gouvernement en place.

«Cette mesure devait être prise pour la sécurité du public. Les ruines du Titak font partie du patrimoine de cette île et doivent être protégées. Or les récentes études de nos professionnels témoignent de l'état lamentable des ruines. L'accès ne sera réservé qu'à une petite équipe d'archéologues dont la tâche sera de restaurer ce lieu historique et le rendre sécuritaire aux touristes.» a affirmé peu de temps après l'annonce le chef du comité médiatique. Une citation qui fait froncer les sourcils. À savoir : depuis quand le Régime se préoccupe-t-il de la sécurité de ses citoyens? Nous parlons ici d'une dictature ayant mis fin à la grande majorité des programmes d'aide aux populations démunies lancées par le gouvernement Turnac dans les années 2000. Nous parlons ici d'un groupe qui voit l'état des bidonvilles se détériorer d'année en année et des milliers d'habitants mourir de faim. Nous parlons ici d'un Régime qui a lancé une tuerie dont l'étendue glace encore le monde entier le premier janvier 2014 contre ces mêmes habitants qu'il tente de protéger... de ruines vieilles de millénaires?

De toute évidence, le comité médiatique cache quelque chose, venant épaissir les secrets qui entourent ce fameux Régime. Le matin du premier février, une imposante caravane militaire entourait les ruines avec un équipement à faire blêmir. Chars d'assaut et machinerie lourde. Quelques archéologues nous a-t-on dit. On semble chercher quelque chose dans cette région désertique, en prenant toutes les précautions pour ne pas être découvert. Oui mais quoi? Si je ne détiens pas la réponse à cette fascinante question, je peux affirmer sans mal que le Régime cherche depuis longtemps, dans les coins les plus reculés de cette île, quelque chose qui leur échappe toujours après probablement des années de recherche intensive. Visites constantes au volcan de Limar, mystérieuses antennes sur les flancs du pic Bahute dans la région du Nord et maintenant ceci... Ce que cherche le Régime est toujours aussi nébuleux mais tous les moyens semblent être pris pour qu'elle soit menée à bien.

Ce que cherche le Régime pourrait très bien être l'une des motivations de ce groupuscule à être monté au pouvoir. Une hypothèse qui promet d'être explorée par vos dévoués journalistes dédiés à l'éclosion de la vérité. Il est temps que le Régime s'expose, et s'il refuse de le faire, nous le ferons à leur place.

Depuis l'île d'Enola,
Votre dévouée Azmitia

POINTS IMPORTANTS À RETENIR

• Le matin du 1er février, une caravane militaire débarque aux ruines du Titak et en bloquent l'accès.
• L'après-midi même, l'annonce est faite que quiconque s'y aventurera sera arrêté et placé sous la garde de l'armée.
• Le Régime semble y chercher quelque chose plutôt que de restaurer les ruines comme le comité médiatique l'affirme.
• Le Régime chercherait quelque chose depuis longtemps dans les coins les plus hostiles et reculés de l'île comme les montagnes du Nord et le volcan Limar.
• La raison de l'ascension au pouvoir de ce dernier pourrait être cette fameuse recherche... ou est-ce la journaliste qui s'emballe dans ses théories?