| Adélia G. Turnac Administratrice Fondatrice
Messages : 510 Date d'inscription : 10/07/2014 Âge du personnage : 23 ans Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée Pseudonyme(s) : Adélia Frey, sa fausse identité, le nom sous lequel elle se présente
Mascarade, surnom de Compétitrice Niveau : 65 Team active :
MAJESTA
Ectoplasma ♀, Lévitation, naïve
PUMPKIN
Emolga ♀, Statik, fofolle
AMADEUS
Haydaim ♂, Herbivore, malin
GOTHAM
Bruyverne ♂, Infiltration, hardi
BENTLEY
Tengalice* ♂, Chlorophylle, pressé
MOZART
Noctunoir ♂, Pression, calme | |
| Sujet: La Part des Choses |OS| Jeu 9 Avr 2015 - 20:30 | |
| La Part des Chosesfeat. Mozart et Mercedes«Il était temps que tu appelles.» «Bonjour à toi aussi Adélia, ça me fait plaisir de te parler.» «Pardon. Bonjour Victoria.» «Tu vas bien?» «Comme si tu t’en inquiétais.» «Bien sûr que je m’en inquiètes, c’est même le problème selon toi.» «Bon, d’accord, tu sais quoi… Je crois que je préfère autant raccrocher si ce doit être ainsi.»
Mon ton a beau être mesuré et assuré, je crains qu’elle ne me laisse faire. La vérité? Ma cousine me manque. Un mois maintenant que nous refusons de nous parler à nouveau et je suis partagée entre mes remords et la conviction absolue d’avoir raison dans cette histoire. Pour ceux qui n’auraient pas suivi l’évolution de notre relation à ce moment-là : depuis ma sortie de l’hôpital, Mercedes s’imagine que je ne peux plus rien faire seule et qu’elle doit se mêler de la moindre de mes décisions. Lorsque je lui ai dit d’arrêter de me surprotéger, tout s’est écroulé. Nous nous sommes disputées, fortement. Nous avons prononcé plusieurs mots que nous regrettons à présent, sauf qu’aucune d’entre nous n’a la présence d’esprit de faire les premiers pas pour s’excuser. Ou plutôt aucune d’entre nous n’a la force de passer outre notre orgueil et de rétablir quelque chose qui n’aurait jamais dû se briser. Même encore aujourd’hui, la frustration bouillonne en moi et j’adresse un regard fébrile, luisant de colère, au vide devant moi. Près de moi, Mozart me consulte de son œil unique. Son intention n’est nullement de me rassurer mais simplement d’observer mon comportement humain qui le surprend toujours autant. Malgré tout il y parvient. Ce matin, nous avons pris la décision ensemble de lui permettre d’accéder à sa dernière évolution. Le voilà en Noctunoir, magnifique et puissant.
«Arrête de faire la gueule Adélia, ça ne te va pas très bien.» «Je ne fais pas la gueule, j’attends des excuses tout simplement.» «Non, tu essaies de me faire sentir coupable parce que tu t’es fâchée contre moi et que tu n’arrives pas à admettre tes torts.» «Je n’ai pas tort. J’en ai marre que vous me traitiez tous comme une enfant. Il va falloir que vous acceptiez que moi aussi, j’ai des responsabilités. Que moi aussi, je me bats, à ma façon.»
Le silence s’installe entre nous. Je me sens mieux maintenant que j’ai sorti ce qui me tracassait. Je viens prendre la main de Mozart qui la serre avec une affection doucereuse.
«Et toi tu dois accepter qu’on t’aime. Et qu’on s’inquiète. Et qu’aussi pures soient tes intentions tu n’es pas prête à affronter ce monde.» «Ça c’est ce que tu crois. C’est ce que vous croyez tous. Vous me pensez faible.» «Non, nous savons que tu es fragile.» «Pas autant que vous voulez bien le croire.» «Non, probablement pas. Mais tu n’es pas prête.»
Je secoue la tête. J’aimerais qu’elle aille tort.
«Tu avais quelque chose à me dire?»
Elle soupire. Oui, c’est plutôt lâche de ma part de changer de sujet. Quelque chose me dit qu’elle ne m’a pas appelé pour rien.
«Oui.» «Bah alors?» «Weston m’a demandé de l’épouser.»
Ce cri hystérique qui s’échappe de ma bouche est à peine humain. Lito le Bulbizarre s’éveille en sursaut de sa paisible sieste et observe autour de lui, franchement effrayé. Eden et Anika accourent vers lui pour le rassurer tandis que j’essaie de contenir ma joie. Weston et Mercy vont se marier! Oh mon dieu je n’ai qu’à l’imaginer pour perdre totalement la tête. Mes yeux se sont humidifiés sous l’effet de l’émotion.
«Ohhhhhhhh Vicky tu vas te marier! Oh mon dieu je suis trop contente pour toi!»
Je ris et je pleure tout à la fois. Ce genre de petit bonheur est du genre dont j’attendais depuis un moment.
«Wow! Attends un peu… Je ne lui ai pas dit oui!»
Je m’arrête aussitôt de danser sur place. Quoi? Elle ne lui a pas dit oui? Un homme lui demande de l’épouser, son copain de longue date, et elle le refuse? Mon cœur se brise, je crois même qu’elle peut l’entendre car elle ajoute aussitôt :
«Je ne lui ai pas dit non non plus! Je… je lui ai dit que je devais réfléchir.» «Mais tu dois dire oui, Mercy! Vous êtes faits l’un pour l’autre! Il n’y a qu’à voir la façon dont il te regarde…»
Je me sens fondre en revivant une bonne douzaine de scènes où j’ai surpris entre les deux de longs regards complices, autant de sourires lumineux, heureux. Oh, je sais bien que le Champion n’est pas parfait mais moi, je compte pour lui. Go Weston go!
«Écoute… ça n’a jamais fait partie de mes plans… Mais je ne sais pas… J’ai voulu t’en parler tout de suite… Je suis un peu perdue à vrai dire… Tu veux bien… qu’on arrête de se détester?»
Encore une fois, je m’attendris. Il est évident que ma cousine est confuse. Elle a besoin de moi. Nous sommes une famille. J’oublie aussitôt mes rancœurs ridicules.
«Bien sûr. Tu peux passer aujourd’hui, j’ai préparé des chocolatines et ce matin, Mozart a évolué, il sera content de te voir. Et… moi aussi.»
Mercy reste silencieuse un instant.
«D’accord, je vais passer très bientôt. Je t’aime Dédé.» «Je t’aime Merky.»
Je raccroche avec un sourire. Heureuse et sereine. En chantonnant, je me prépare à recevoir ma cousine et d’oublier les raisons idiotes de ma frustration. (c)Golden |
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