Le retour au Désert {RP Ouvert aux Régimeux o/

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Ce jour est un grand jour.

Pour une fois, Julianne ne peut qu’acquiescer à grands coups de tête les propos de ses collègues. Ce jour est un grand jour pour le Régime. Ce jour est un grand jour pour elle, la Générale Scientifique. Ce jour est un grand jour pour ses incroyables projets, pour ses rêves qu’elle touchera bientôt du doigt. Pour ce jour, toute la vie de l’ingénieure semble avoir valu la peine, toutes ces longues années ou elle ne savait pas si ses ambitions pourraient se concrétiser. Aujourd’hui, plus que jamais elle sait. Elle en est sûre. Et un sourire orne ses lèvres, surprenant nombre des Soldats et Officiers qui l’entourent, et qui ne lui ont probablement jamais vu une telle expression. Ce n’est pas un sourire ni un regard naïf qui décorent le visage du Général, pourtant. Au fond de son œil valide, l’autre barré d’un bandeau brille une étincelle de désir, le désir des grandes, très grandes choses qu’elle veut engendrer, le désir du plaisir de voir les résultats destructeurs de ses inventions sur le monde. Le nombre de victimes? Qu’importe. Plus il y en aura, plus cela prouvera l’efficacité et la suprématie de ses inven tions. Et dire que tout cela sera bientôt à sa portée. Le Régime n’est pas pour rien dans cette ascension. Le Régime, Julianne a appris à l’aimer, à travers Noriko, puis à travers Mazinkaizer qui en est une des têtes pensantes. Elle est une de celles qui dirige cette armée blanche, une de celle qui connait leurs intentions, leurs ambitions les plus intimes. Elle est une élue. Vanité? Accrue. Mais quoi de plus humain? Fierté? Maximale. Ambitions? Optimales et surtout, réalisables.

Avant que le convoi ne parte vers les Ruines du Titak, Julianne jette un coup d’œil vers son téléphone ou vient de s’afficher un message de sa mère avec qui elle a repris contact depuis quelques mois après une courte période plus froide.

« Julianne, ma chérie, je ne sais pas quels sont tes projets sur Enola. Je m’inquiète parfois un peu pour toi, tu sais aussi bien que moi les choses que les informations nous montrent souvent. Mais, pas de nouvelles, bonne nouvelle, pas vrai? Fais attention à toi, mon trésor. Et poursuis tes rêves, ils connaissent le chemin. »

Reine ne sait rien de ce que Julianne est vraiment désormais. Comment pourrait-elle savoir? Il est évident que si elle savait tout, Reine n’aurait pas d’encouragements semblables pour sa fille. Oui… Personne ne le sait. Personne ne sait qu’elle est Mazinkaizer, en dehors du Régime. Mais qu’importe, plus qu’un Général à la tête d’un système militaire aux ambitions nébuleuses pour le commun des personnes lui étant extérieures, elle est avant tout une ingénieure de génie. Et c’est ainsi qu’elle suivra son cours. Un nouveau sourire, plus calme et plus sincère orne de nouveau les lèvres de Julianne, alors qu’elle met son téléphone au repos. Tout va bien. Rien ne pourrait aller mieux que sa vie ces derniers mois. Le convoi arrive à destination, et quand la porte du véhicule s’ouvre, une bouffée de vent brulant fit s’envoler la chevelure châtain foncé attachée de la Générale qui posa un pied botté dans le sable, ayant l’impression d’être le premier humain a marcher sur la lune, elle se fit entourer de Aquarion, sa Golgopathe, et de Daisaku, son Golemastoc, deux de ses alliés ne craignant pas les possibles colères d’une tempête de sable. Etaient aussi présents les deux autres Généraux, marchant à sa hauteur, au devant d’une petite partie de l’armée blanche, sélectionnés avec un certain soin. Des représentants des différentes sections, ainsi que d’autres Régimeux plus méritants avaient été conviés à cette Réunion particulière. Car oui, il s’agissait non seulement de présenter de nouveaux moyens technologiques et militaires de faire progresser le Régime, mais d’une autre annonce importante, qui concerne les intentions profondes du Régime. Encore une fois…

« Ce jour est un grand jour. Pour le Régime. Pour nous. »

Ce furent les premiers mots que prononça la Générale en arrivant sous une grande tente dressée au milieu de ruines, et après avoir patienté que tout le monde se soit mis en rang devant l’estrade réservée aux trois plus gradés de ce rassemblement. Le silence absolu réclamé sous la tente, Mazinkaizer prit le temps d’écouter quelques instants le vent souffler au dehors et avança d’un pas vers l’assemblée.

« Moi, Mazinkaizer, vais vous annoncer mes ambitions en tant que nouvelle Général Scientifique du Régime. Mon projet s’appelle MIRAI. Il est le futur de tous ceux qui nous suivront jusqu’au bout. »

Sur ces mots, elle demanda d’afficher sur une toile blanche au dessus de l’estrade les plans du MIRAI, son projet de robot humanoïde géant, en en expliquant les possibilités données de part l’interface de collaboration entre le pilote et son Pokémon, servant de moteur principal de puissance à la machine, le pouvoir du Pokémon donnant à l’armure électronique une puissance particulière selon son espèce, et gagnant en force si le lien avec son dresseur, le pilote, est fort.

« Ce n’est pas tout. Comme vous avez compris, le MIRAI sera le moyen pour le Régime d’assouvir ses désirs de conquête, il nous permettra bientôt de nous dresser au plus encore au-dessus de nos ennemis. Mais nous ne devons pas oublier notre quête principale, n’est-ce pas? »

La transition de ses travaux à la suite de son discours amorcée, Julianne fit remonter la toile ou étaient projetés photos, vidéos et autres détails concrets concernant le MIRAI, et alla pour continuer son propos.

« De part ma montée en grade récente, j’ai l’honneur de pouvoir vous annoncer toutes les envergures de nos découvertes récentes, dans les Ruines du Titak. Comme vous le savez, nombre de civilisation antiques avaient compris le monde avant nous… Comment leur efforts ont ainsi pu tomber dans l’oubli… On l’ignore, mais la bêtise humaine est certainement coupable de tout cela. Vous savez, c’est comme dans les Cité d’Or- Euhm. Je disais, donc. Le Régime, lui, après de longues recherches a décidé de réutiliser le modèle antique donné par l’ancestrale Civilisation du Titak. N’étaient-ils pas ce qui marqua l’apogée de notre histoire Enolianne? Ils sont un modèle à suivre pour nous, un modèle qui nous permettra d’utiliser notre combo spé- enfin, de réaliser nos plus grandes ambitions. »

Elle marqua une pause, et jeta un regard derrière elle, vers ses alliés, comme pour leur demander si elle avait bien mené son discours. Julianne avait l’impression de sortir d’un état second, et elle était plutôt fatiguée d’avoir parlé si sérieusement sans laisser son esprit faire un peu ce qu’il veut et penser, par exemple, aux torse d’un de ses idoles favoris d’anime. Enfin. Apparemment, elle avait bien fait. Le Générale Scientifique allait refaire un pas vers l’arrière pour s’aligner avec ses collègues, histoire de les laisser causer et de prendre un repos bien mérité, mais apparemment, il restait quelque chose à dire…

« Oh. Ah, oui. Alors… Nous redonnerons à Enola son éclat d’antan! Et maintenant on va… chanter! On va chanter… notre hymne! Pour notre gloire prochaine! »

Bons sang, ce qu’elle aurait préféré chanter un générique d’anime, à la place. Si ça ne tenait qu’à elle, elle aurait changé de style l’hymne Régimeux. Au passage, elle débrancha momentanément son micro, sachant bien qu’elle peut fort mal chanter, et ne voulait pas gâcher son personnage par un détail aussi stupide. La musique fut envoyée par la régie, et les Régimeux furent invités à chanter en chœur sur l’accompagnement de l’hymne. Quelle jolie chorale. Quand ce fut finit, on marqua un nouveau silence, puis des officiers déclarèrent que pour remercier la présence des Soldats et Officiers au Titak en ce jour, des rafraichissements étaient disponibles. Dans le cas de Julianne, ce n’est pas plus mal, car la sécheresse, même sous cette tente, était plutôt difficile a supporter, au bon d’un moment.

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Le retour au Désert

Feat les marrons

Une chose que Clive déteste plus que la quantité de paperasse impressionnante qu'il doit supporter tous les jours : les réunions, les discours et autres moments supposés solennels où il doit s’asseoir quelque part ou rester debout pendant que d'autres personnes débitent des tonnes d'informations durant une durée indéterminée. Si il ne s’appelait pas Azazel et ne faisait pas une demie douzaine d’imbécillités durant ce genre d’événements, il cachait son ennui sous son masque et ses capacités d'acteur, en se motivant et se disant que ce serait de toute façon terminé bien rapidement. Alors quand on lui avait annoncé qu'il devrait se rendre à un rassemblement dans les terres du Titak, rassemblement apparemment très important puisque la sécurité employée afin d'escorter les personnes invités était considérable. Clive n'en avait pas pensé grand chose, car de toute façon il n'était pas son travail que de réfléchir à ce que lui ordonnait ses supérieurs : il faisait ce qu'il avait à faire, point à la ligne. Et étant donné qu'il avait fallu ramener quelqu'un avec lui...

« C'est quand qu'on arriiiiiive ?
- Bientôt, maintenant tais-toi. »

Enfin il fallait dire que le cercle de connaissances de Clive était tout de même relativement limité, alors son choix s'était porté sur cet abruti de Mikael qu'il regrettait déjà avoir emmené. Pourquoi n'avait-il tout simplement pas juste pris le premier péquenaud venu ? Sûrement à cause de son foutu subconscient, en fait. Mais bref, là n'était pas le sujet. Tandis qu'il réfléchissait sans vraiment le vouloir, ressassant dans son esprit ce qu'il supposait déjà quant à la raison qui faisait qu'ils étaient appelés à se rendre aujourd'hui dans le désert, il se surprit à jeter un coup d’œil vers ceux qui se trouvaient également dans les véhicules de transport, avant que son élan de curiosité ne soit interrompu par le fait qu'ils étaient arrivés. Il eut à peine un pied posé dehors qu'il souhaitait déjà se plonger dans une bassine d'eau froide pour ne plus jamais en ressortir : la chaleur était tout bonnement étouffante, rien d'étonnant d'un côté puisqu'ils étaient dans la partie la plus chaude d'Enola, mais Clive détestant les températures trop élevées, il ne put que geindre intérieurement. Il espérait juste qu'il n'aurait pas à rester toute la journée.
Il resta silencieux tandis que la générale scientifique s'approchait et commençait son discours. Qu'avait-il pensé de la promotion d'une de ses amies à un poste aussi important, serait-on en droit de se demander... ? Hormis le fait que les paroles de Gears avaient résonné en lui comme vraies et qu'il préférait ignorer le fait qu'une des personnes qu'il considérait encore comme une de ses amies n'hésiterait pas un instant à donner au Régime des armes pouvant tuer des centaines de personnes du moment qu'elle avait les moyens de le faire l'avait dérangé, il n'avait été ni joyeux, ni triste. Comme beaucoup de choses, Clive accepte sans chercher à comprendre davantage ce qu'il pensait vraiment, simplement pour s'en conserver et ne pas à avoir à gérer la situation après. Une cécité volontaire, en quelque sorte. Il s'était contenté de félicitations sobres et d'un sourire qui n'était rien de plus qu'une formalité avant de retourner à ses affaires et d'essayer de ne pas trop se questionner sur ce qu'il entendait et voyait : en presque cinq ans d'appartenance au Régime, ce qui lui avait permis de garder son équilibre mental était bien cette solution, même si elle était d'une lâcheté sans nom.

En somme, le projet de la générale était à ses yeux vraiment tiré par les cheveux et digne d'un anime, mais si cela marchait, alors pourquoi pas ? Enfin, ça c'était la version officielle. L'autre version, il ne ferait pas l'erreur de la dire à haute voix ou de même de laisser son esprit la penser.
Ce qu'il entendit ensuite confirma ce qu'il pensait depuis un certain temps déjà quant à l'importance des ruines du Titak dans le projet du régime, ce qu'il avait deviné depuis bien longtemps mais il n'avait jamais eu de preuve pour corroborer ses hypothèses : c'était chose faite, maintenant. Durant tout le long du discours, Clive resta silencieux en jetant de temps à autre des coups d’œil vers Mikael qui paraissait assez sage, bien qu'il baillait de temps en temps ouvertement et sans grande honte. Quand la générale cessa de parler toutefois, ils furent tous invités à chanter l'hymne et Clive grommela intérieurement avant de s’exécuter, bien qu'il ne s'y donnait pas à cœur joie, étant donné qu'il trouvait ce genre de formalité tout simplement barbante. Quelquefois même il lui arrivait de manquer certains mots et de les mimer juste avec le mouvement de ses lèvres. À côté de lui néanmoins, Mikael n'avait pas l'air d'être aussi ennuyé sur son supérieur et chantait à gorge déployée, et assez faussement en plus de ça, si bien que c'en était presque un meurtre musical. Ou un meurtre de tympans, si on demandait à Clive. L'officier fut par ailleurs obligé d'écraser le pied de son voisin lorsque celui-ci voulut volontairement monter dans les aigus, et il poussa un geignement indigné avant de le regarder d'un air agacé. Le hérisson n'en eut cure et tandis que peu à peu les gens se dispersaient pour aller chercher des rafraîchissements, il resta à sa place, ne tenant surtout pas à se rapprocher de la foule ou à se faire remarquer. C'était sans compter sur l'intervention de son cheeeer ami Azazel.

« Roh allez Nero, viens dire bonjour aux gens et boire un ou deux verres, ça te détendra un peu le slip !
- Azazel, ne me cherche pas où je te jure que... »

Trop tard. À peine avait-il prononcé ces mots que le soldat le saisissait par l'arrière de son haut pour le tirer vers la table où étaient proposées différentes boissons. Immédiatement mis mal à l'aise par la présence d'autant de personnes dans si petit endroit, surtout que son espace personnel minimum n'était pas respecté, il grogna intérieurement avant de se dire que tant pis, il supporterait ça jusqu'à ce qu'il puisse filer en courant. Oui, se dit-il naïvement en ingurgitant une grande gorgée de jus fruits, il allait faire ça. Ou du moins c'était ce qu'il voulait faire jusqu'à ce que son 'ami' ne passe un droit autour de son cou pour le forcer à se rapprocher.

« Dé-ten-te, on a dit ! T'as du sable dans le pantalon à être aussi coincé ? »

Et ça c'était la version censurée. Clive, excédé, prit alors son verre en plastique encore à moitié vide de jus de fruits et le renversa sur la tête du soldat qui s'éloigna aussitôt en poussant un cri un peu trop aigu pour un homme de trente-deux ans. Mikael, maintenant la tête couvert de boisson sucrée, le regardait d'un air mélangeant ébahissement et amusement.

« Quoi, tu n'aimes pas ? Un rafraîchissement aide à se détendre pourtant, non ? »

Et avec un grand sourire satisfait invisible aux autres à cause de son masque, il alla se resservir en espérant cette fois que rien ne viendrait le perturber.

Yoplala:

Le retour au désert

feat la smala

Josepha Rainbow

- Hleb, tiens-toi tranquille ! Tu veux te faire remarquer ou quoi ?

J'ai beau chuchoté, je suis quand même obligé d'élever légèrement la voix si je veux que cette idiot m'entende. A force de gigoter comme ça il va finir par attirer les regards sur nous, cet imbécile !

- Excuse-moi, Tenshi-han. C'est... c'est juste que... Tu sais, je ne sors pas souvent, et... et je suis tellement heureux que tu ais décidé de m'emmener avec moi !
- Tu ne m'as laissé le choix, j'te rappelle. Venir n'est pas bien compliqué, mais c'est se cacher d'elle qui est plus dur, et même si j'ai fait ce que j'ai pu pour ton déguisement, elle a l'œil vif, et je ne tiens pas à me faire buter en rentrant.
- Ne t'en fais, je te promets d'être très très prudent.

Je lève les yeux au ciel. Il est plus âgé que moi mais on dirait un vrai gamin, et le pire c'est que je ne saurais jamais s'il fait semblant ou si c'est véritablement resté un gosse dans sa tête. Ce con m'a fait du chantage pour que je l'emmène avec moi jusqu'à cette réunion dans le désert, mais je serais pire que cuite si on découvrait qu'il est là, et pas seulement à cause de la chaleur. Assise sur une caisse, dans le camion qui nous transporte jusqu'au désert où nous devons nous rendre, je peste déjà intérieurement de la température qui commence déjà à monter. Mes cheveux roses ramenés en une queue de cheval et mes jambes libres jusqu'au milieu des cuisses, je dois avouer avoir plus de chance au sujet de ma tenue que quelques soldats que je vois déjà. Y'en a carrément un qui est venu avec sa tenue de militaire, sans même une peau découverte autre que celle de son visage. Lui, il crève dès qu'on est sorti de la caisse, ça c'est sûr. Mais merde, des camions, aussi... Ils auraient pas pu trouver plus classe, comme moyen de transport ? Ils croient qu'on est des bovins, c'est ça ? Je leur en foutrais, moi, des putains de camions.

M'enfin, je suis pas pressée d'aller dire bonjour au sable et au futur discours que nous ont préparé nos cheeeers Généraux. Bien que j'avoue être assez curieuse de Mazinkaizer, je ne sais pas si on peut considérer que j'apporte une réelle attention aux paroles enflammées de nos supérieurs. Je me contente de faire ce qu'on me dit de faire et laisse couler le reste ; je ne peux pas faire grand chose d'autre, de toute façon. Mais je les préviens que s'ils n'ont pas pensé à amener de quoi se déshydrater... Ouais nan ils sont pas débiles à ce point, quand même. Mais je tiens à dire que si y'a que dalle pour se rafraîchir, Josepha dégage et fissa ! Quoique ça voudrait dire « rentrer avec le mioche que j'ai été forcé d'amener » et je ne crois pas avoir la foi de parcourir tout le désert à pied à ses côtés. Oh, mais que suis-je bête ! Je n'aurais faire du charme à un de ses pas-doués pour qu'il me porte sur son dos ! Comme ça, je n'aurais pas à marcher ! Oh oui, que tu es brillante, ma petite Josepha !

- Euh... T-Tenshi, je crois qu'on est arriv-
- La ferme ! Je sais bien qu'on est arrivé ! Tu crois que je suis aveugle ?!

En fait non. Je n'avais même pas remarqué que le camion s'était enfin arrêté. J'éprouvais juste le besoin et la folle envie de 'gentiment' lui dire de se taire, agacé par ce trajet que j'ai trouvé beaucoup trop long. Décidément, je crois que je suis bien parti pour passer une mauvaise journée. Mais qui sait ? Peut-être qu'après la cérémonie, on aura le droit à un peu d'amusement ? C'est vrai, quoi, on se fait chier à se déplacer dans le désert alors qu'on aurait très bien aller dans les montagnes ! Au moins, quand il fait froid, faut juste se couvrir chaudement. Dans le désert il fait tellement chaud que t'aurais envie de tout enlever, même ta peau. Certains soldats ont beau dire que je devrais me couper les cheveux pour me sentir plus légère, il est hors de question qu'une pair de ciseaux s'approche de ma tignasse ! Et ceux qui aiment pas le rose, je leur fous mon épée où je pense et je leur remets les idées en place. Voilà comment ça marche, avec moi. Aucune teinture n'a en effet pu me convaincre et même si cette couleur n'a pas l'air très naturelle en apparence, j'ai toujours trouvé qu'elle m'allait à merveille et cela ne m'a pas empêché de séduire qui je voulais, après tout.

Enfin, les portes de la camionnette s'ouvrent et je m'empresse de sortir, prenant mon passager clandestin avec moi pour que je ne le perde pas de vue. Nous rejoignons le reste du groupe sous l'immense tente prévue spécialement pour nous et je soupire de soulagement en scrutant les boissons qui ont été disposées pour nous. Bah oui, c'est quand même le strict minimum quand t'invite les gens dans un four pour les forcer à t'écouter !
Je réajuste vite fait la perruque brune de Hleb et vérifie que ses lentilles bleues sont toujours en place. Ceci fait, je lâche finalement son poignet et le pousse lentement dans une autre direction pour qu'il s'éloigne.

- Si on nous voit ensemble, ça fera suspect. Fonds-toi dans la masse et surtout pour l'amour d'Arceus ne fais pas n'importe quoi !

L'autre hoche la tête avant de partir vers d'autres soldats, le pas un peu maladroit. Je vous cache pas que j'avais surtout envie de me débarrasser de lui. Hors de question de le traîner dans mes pattes toute la sainte journée où on devra supporter cette chaleur et cette horrible odeur de transpiration. L'albinos (parce qu'en vrai il a les cheveux blancs, hein), m'a peut-être fait du chantage, mais c'est pas pour ça que je vais me le coltiner pendant toute la réunion.
Le silence commence à se faire au moment où la nouvelle Générale Scientifique monte sur l'estrade aux côtés des deux autres. Elle est impressionnée, hein, la Noriko. Je n'ai jamais prêté attention à la filière scientifique, préférant mon devoir aux côtés des combattants et des entraînements à l'épée, mais elle a bien assez fait parler d'elle avec l'histoire de Gears pour que le Régime entier sache qui elle est.

D'ailleurs, si je n'avais aucun avis sur cette femme, je dois avouer la respecter bien plus depuis cette affaire, et pas seulement parce qu'elle a monté en grade, mais parce qu'aussi elle a démasqué un imposteur et a su parfaitement se débrouiller. Elle mérite évidemment sa place, et tous ceux qui contribuent à la réussit du Régime sont mes amis, alors j'imagine qu'elle est plus cool que ce qu'elle en a l'air. C'est drôle, mais je l'imaginais bien être une coincée qui pensent qu'aux jeux vidéos et aux machines, ce genre de filles qui aiment rêver en lisant des yaoi en le cachant parce qu'elles n'ont jamais approché un homme de leur vie. Mais je me rends compte que je me suis peut-être trompé à son compte et en écoutant parler Mazinkaizer, il est certain qu'elle sait ce qu'elle fait. De plus, ses plans sont plutôt pas mal, et même si je n'ai jamais rien compris à la mécanique ou même à l'informatique, si du moins ce qu'elle raconte est réalisable, alors je pense que ça pourrait en effet nous donner un avantage sur les Résistants, ce qui ne serait pas de refus. Pas qu'on est plus faibles, qu'eux, hein, y'a pas plus forts que nous, bien sûr ; mais je suis quasi sûre qu'ils n'ont pas de tels génies chez eux, et ça, c'est un très bon point pour nous.

Au moins, j'ai enfin l'explication de notre présence dans les Ruines, ce qui me détend légèrement. Nous avons une bonne raison d'être venu ici, c'est déjà ça. Mais sérieux... On aurait pas pu se réunir sous une grotte, ou un truc du genre ? Oui je sais on aurait pas eu la place mais on aurait bien moins chaud, et il faut savoir faire des sacrifices, aussi...
Si je m'intéresse à l'histoire d'Enola ? Maintenant que vous le demandez, oui. L'histoire est une matière qui m'a toujours intéressé, bien que je suis moins friande de ce qui s'est passé après la Révolution. Je sens néanmoins que nos chefs ne nous disent pas totalement tout, et ça tombe bien, j'aime les surprises. Mais ma gorge commence à sécher, là... Oh, ça y est, c'est fini ? Aaaah... QUOI ? L'hymne ?! Parce qu'on est venu chanter, aussi ?! Hé, quand on dit qu'on est pas des enfants de chœurs, c'est aussi au sens propre, hein ! Nan mais sérieux, ils nous ont vraiment pris pour une chorale, ces gens. Je ferais bien du playback si je le pouvais, en remuant juste mes lèvres, mais je sens le regard pourpre de Nadya sur moi et sa façon de me fixer me glace suffisamment le sang pour que je me joigne à la foule. Elle veut s'assurer que je suis une Régimeuse jusqu'au bout, apparemment... Mais heureusement, je chante juste et j'ai une belle voix, pas comme l'espèce d'énergumène à quelques mètres derrière moi dont je connais même pas l'aspect qui chante tellement mal qu'on dirait un chat qu'on serait en train d'égorger. Bordel, mais piquez-la, cette pauvre bête et arrêtez de la faire souffrir !

Enfin, le calvaire sonore se termine et on nous libère pour qu'on puisse enfin profiter des rafraîchissements auxquels on a droit. N'en pouvant plus, je me jette sur la première boisson que je trouve, et tant pis si c'est un de ces sodas caloriques que je méprise, pour me servir un verre et boire comme si ma vie en dépendait. Le liquide frais dans mon gosier me fait un tel bien fou que je soupire d'aise et que je me sens revivre. D'un bref coup d'œil, je vérifie que Hleb n'ait pas de comportement dissident avant de me rendre compte qu'il est installé au buffet et qu'il me fait signe qu'il compte y rester. Tant mieux ! Au moins, je suis assurée qu'il ne se fera pas remarquer s'il reste là. Je le vois d'ailleurs déjà servir d'autres soldats, tel un barman, et le laisse faire, me disant qu'il a au moins de quoi s'occuper.
Je suis sur le point de me servir un autre verre quand, tout à coup, une scène attire mon attention. Un grand type habillé de façon militaire avec le typique masque blanc et un autre plus petit vêtu d'un masque aussi. Puis, le plus petit renverse son jus de fruit sur la tête de l'autre (sérieux comment il fait pour même arriver à faire ça, vu la différence de taille) et s'en va, laissant le 'colosse' masqué pousser un cri suraiguë et quelques rires autour d'eux. Moi-même je me joins aux rires et glousse devant ce divertissement qui aura au moins eu le mérite d'amuser une petite partie de ma journée.
Avec un sourire taquin aux lèvres, je m'approche de l'inconnu couvert du liquide sucré et lui tend un mouchoir que je sors de ma poche pour qu'il puisse s'essuyer la tête.

- Pas très commode, le p'tit brun. Apparemment, tout le monde n'est pas aussi détendu que vous. Les plaisanteries c'est votre domaine, je me trompe ? Cela change de tous ces regards sérieux, en tout cas.

Mes yeux vert d'eau se posent une nouvelle fois sur le nain qui vient de salir son compère pour revenir sur ce dernier. Quel dommage qu'ils mettent tous ce masque ! Entre compagnons, on a bien le droit de voir le joli p'tit minois de chacun, non ? Je me demande bien à quoi ressemble ce grand type. Il a beau avoir une carrure d'armoire à glace, il se laisse faire par un nabot. A moins que ça ne soit son supérieur ?

- Mais dites-moi... Est-ce que 'Monsieur j'ai un gobelet sur la tête' aurait un nom ?

Réalisé par BlueBerry pour Orange

En gros:

Le retour au désert

J’adore les voyages dans les camions. Oh, si, vraiment j’adore. Ne plus sentir son cul au bout de trois minutes de trajet j’adore. Avoir l’impression d’être pris en sandwich entre deux gros en uniformes qui pue la sueur… Ne vous méprenez pas, ce genre de trips ne m’a jamais franchement fait kiffer. Oh, oui, j’ai déjà gueulé plusieurs fois et changé de place, en leur tapant dessus, mais, en fait, ce camion est tellement mal fichu, que à chaque virage, et bien tout le monde s’écrabouille sur tout le monde. Formidable. Super, génial, j’adore. J’aurais préféré être à côté de la fraulein Toxik, au moins, m’écraser contre elle ou l’inverse aurait été plus confortable et bien plus agréable, si vous voyez ce que je veux dire. Mais que voulez vous, je crois que moi et Toxik sommes destinés à être tragiquement séparés par les circonstances… Je n’ai même pas le temps de soupirer que le bus tourne de nouveau et je me retrouve écrabouillé par un mastodonte.

« PUTAIN DE MERDE MACHIN DÉGAGES OU JE TE FAIS BOUFFER TA GRAISSE ASSAISONNE DE TA SUEUR! VOUS SAVEZ QUOI, FOUTEZ MOI TOUS LA PAIX JE VEUX UN BANC POUR MOI TOUT SEUL! »

Et, étrangement, Machin s’exécuta. Probablement qu’il venait d’avoir les tympans complètement percés. AH, voila, je peux enfin m’étaler comme je veux sur mon banc! Je soupire d’aise, même si je crève quelque peu de chaud dans ma tenue. Je crois qu’on a du entrer dans le désert, vu comme le moteur du camion se met soudain à vrombir, c’est que la carcasse ne doit pas trop apprécier le sable et compagnie. Je grogne en constatant que nous semblons avancer encore plus lentement que tantôt. Tellement lentement que… Qu’on à l’air d’être à l’arrêt? Nouveau soupir excédé en entendant le moteur s’arrêter et des klaxons retenir, certainement venant de derrière nous. Mais qui m’a foutu une pareille bande de boulets, à la fin?! Je me lève et vais ouvrir la lucarne sur la cloison qui nous sépare du chauffeur.

« Dis-donc, Bidule, pourquoi on est à l’arrêt, là? »
« M-Monsieur Silvery je… Je suis confus… C’est… On doit être coincés! »
« C’est pas vrai, ça, faut tout faire soi-même! »

Je renifle bruyamment et demande à ce qu’on m’ouvre pour que j’aille voir dans quel état est le camion, et manque de me faire rouler dessus par la partie de la caravane qui vous dépasse en klaxonnant. Et bordel on vient de se faire dépasser par le camion de Azazigounette et de Néro… La honte! Je contourne le véhicule et passe un coup d’œil vite fait sous le capot pour voir si rien de fume, revisse quelques trucs car tout ça est véritablement dans un état lamentable. Heureusement que j’ai l’habitude de faire ça avec mes bagnoles. Puis, je constate que le problème vient d’une roue qui s’est ensevelie. On a pas vraiment de temps à perdre, surtout sur cette putain de canicule. J’ai retiré ma veste et relevé les manches de ma chemise pour bricoler, mais de toute façon, va falloir y aller franco car visiblement Bidule ne veut pas abîmer son camion adoré. Mais il sait qu’on peut reculer, aussi? Quel abruti.

« Bidule, laisse-moi ta place, je vais te le dégager ton camion de malheur. »
« Mais, Monsieur Silveryyy... »
« Y’a pas de "mais", laisses-moi ta place, sale empoté! »

Je m’installe au voulant et redémarre, pour appuyer à fond sur la champignon en reculant. Et pouf ! Nous voila sortis et débloqués. Bidule se met presque à pleurer de joie en exprimant sa gratitude, en disant que j’ai sauvé sa chère Titine d’une mort certaine au milieu du désert… Il ferait mieux de s’inquiéter pour lui car s’il continue comme ça, bah, je vais l’étriper. Bref, avec tout ça, nous arrivons à la bourre, et les soldats mastodontes qui m’accompagnaient se mettent dans les rangs, je fais de même, déplorant que j’ai du laisser ma veste dans la camion, et que ma chemise est un peu tachée de cambouis. Au moins, j’ai moins chaud sans ma veste sur le dos et mes avant bras sont à l'air en ayant relevé les manches de ma chemise. J’arrive donc juste à temps pour le discours, et comme je m’ennuie et que je crève de chaud, je tente de me changer les idées en trouvant des rimes en « poil au nez » et d’autres joyeusetés, et aussi de reconnaitre des visages familiers, ce qui n’est pas aisé comme ils se croient au bal masqué, ohé, ohé. Je tends néanmoins l’oreille quand Mazinkaizer la petite nouvelle qui ne peut trahir sa condition de geek commence à parler de l’histoire du Titak et de sa puissance. Mes yeux s’éclairent à cette annonce. Ça a le mérite d’être classe. Même si en fait, autant utiliser sa propre puissance plutôt que passer par celle des autres, selon moi. On verra bien si ça marche ou non. Mais certainement que ça va déclencher… Hm… Une guerre! Oh, oui, déclenchez la guerre! Une belle guerre! Plus de guerre! Je me sens tout d’un coup radieux, et mes voisins se mettent à chuchoter à propos de mon sourire dérangeant. Et maintenant… On va chanter. Chanter! Je crois que j’ai laissé un « Ouéééé! » s’échapper au milieu du silence, mais bon. Alors que je chante l’hymne en remplaçant « Le Régime » par « Je », « Dio » ou par « Silvery », et en pouffant toutes les deux phrases quand je reconnais la voix d’Azazel en train de faire de vocalises. Son final est particulièrement poilant et je dois me mordre la lèvre alors que sa voix reste en suspens après que tout le monde se soit tu. Ah, c’était trop bien! On rentre, maintenant? Bah non. D’abbord… Ah, d’abord on va boire. Oh oui! Merci Cresselia de nous donner cette eau fraiche! Je me précipite donc sur le buffet, et recherche encore des gens connus à emmerder. Mais que voulez-vous, ils ont tous mis leur masques! Ah, mais Tenshi n’a pas mis le sien! Tout sourire, je me prépare à aller la voir, mais… Ah, zut, elle s’est trouvée un autre homme… A en croire la façon dont ce dernier ce frittait avec un autre nain masqué à la manière d’un vieux couple gay… Je suppose que c’est Azazel. Et je pensais pas avoir à dire ça un jour, mais bien joué Néro, pour le verre sur la tronche! Enfin, je suis un peu déçu. Je hausse les épaules.... Les masques défilent, et à force, je ne peux pas m’empêcher de me mettre à chanter dans mon coin…

« Au bal masqué ohé, ohé, au bal masqué… Devinez, devinez, devinez quiii je suiiiiiiiis… »

So gay. Sauf que apparemment, on fait pas tant ce qu’on veut. C'est embêtant, pourquoi ils sont tous obligés de se déguiser... C'est frustrant. Je devrais être fier d’avoir été invité, en un sens… Je représente les tortionnaires, si c’est pas beau. En plus, mon implication dans l’affaire Gears m’a valu un certain boost de respect. Le truc, c’est que… Maintenant, plus personne ne vient m’ennuyer. Je ne trouve même pas Toxik ou la petite Gwen dans le lot… Elles ont aussi du se masquer. Bon… Si dans quinze minutes la tente n’a pas explosé ou qu’une délégation extra-terrestre n’a pas atterri, je rentre à pied.

Avec les Régimeux

Viveuh le Régimeuh

POUEEEET:

Invité

Le retour au desert

Feat des geeks et des moins geeks

Si on m'avait dit ce matin que j'allais me lever pour finir dans un camion sale entouré d'hommes plus musclés les uns que les autres qui puent la transpiration et qui te dévisagent en pensant qu'à travers ton masque tu ne le voix pas et bien je n'aurais pas sorti le moindre orteil de mon lit. Je serais resté à jouer avec Batman, caressant son petit ventre tout doux tout en lui faisant étirer ses ailes, car je trouve ça trop mignon quand je prends ses petites mains, tirant doucement dessus pour les écarter pour ensuite qu'il les rétracte. Oui je trouve ça mignon et je peux faire ça pendant des heures. D'ailleurs mes jours de repos, je fais souvent ça après je vais jouer à différent jeux et je m'occupe de mes ongles. Mes journées sont surement ennuyantes pour certain, mais pour moi elles sont géniales.

Bon, revenons en à ces êtres pleins de graisses, de muscles et de sueurs qui m'entourent. Tiens, il y a quelques maigrichons quand même, enfin, je m'en fiche un peu, voir beaucoup même, car ils sont tous insignifiants pour moi. Ce qui m'insupporte c'est leurs regards d'idiots qui se posent sur ma tenue et mon masque. Ils n'ont jamais vu ce genre de masque ? Même dans un film cliché de samouraï démon ? Et bien, ils me font de la peine à me fixer comme ça jusqu'à qu'ils se rendent compte que moi aussi je les fixe. Bon, heureusement j'ai pris un masque assez simple, couleur sable sombre, de petites cornes en bois de la même couleur que le masque, la bouche ouverte avec des dents en bois taillées, dans un bois plus clair, des défenses sur le haut de la mâchoire pas trop longues, de la peinture rouge à l'intérieur de la bouche et deux troues noirs pour laisser apparaître mes yeux, mais comme le masque a une expression assez dure, mon regard semble agressif même si je souris derrière mon masque. De plus, ce n'est pas comme si mes longs cheveux bleus qui entourent mon visage... Enfin mon masque ne me donnait pas encore l'air moins amical. Bon, c'est vrai que même ma tenue ne transpire pas l'amitié avec mon sabre de Yojimbo posait sur mes genoux. Un mélange militaire et samouraï, tout de blanc vêtu. Enfin cela m'arrange un peu, car du coup j'ai un espace vitale assez élevé comme ils ne veulent pas vraiment m'approcher. Tant mieux ! C'est parfait ça vraiment, car je peux sortir la lime que j'ai dans la poche pour m'occuper de mes ongles ce qui donne un tableau bizarre. Imaginez un samouraï avec un masque de démon, posait sur une pile de cadavre en train de ce limer les ongles. Moi j'aime bien, c'est assez marrant comme tableau. Bêtement, je lâche un petit rire au tableau que j'ai en tête avant de tourner la tête en sentant le véhicule qui s'est arrêté. On est déjà arrivé ? Je baille un peu, oula, si je commence déjà à bailler je sens que ça va être très long pour moi.

Je descends alors du véhicule, j'avais oublié à quel point cet endroit est... Chaud et sablonneux. Je soupire longuement en regardant mes pieds lentement s'enfoncer dans le sable avant de décider de m'approcher de ce qui semble être l'endroit où va se tenir le long et beau discours de notre Générale. Je m'approche donc vers la tente et je rentre, passant mon regard sur ceux déjà présents, beaucoup portent des masques et d'autres non. Je m'en doutais à vrai dire que tout le monde ne porterait pas de masque. Je coince mon sabre à ma ceinture et je vais me mettre en ligne avec tous les autres Régimeux pour écouter le discours de notre générale, apprenant des choses qui m'intéressent, mais sans plus, une arme de destruction massive qui va entrainer une guerre. Bof, je m'en fiche en faite, tant que je peux arracher des ongles et continuer mes affaires je m'en fiche de ce qu'il se passe autour de moi. Cependant, je dois avouer que son projet me plait énormément et que je vais surement essayer de m'y intéresser un peu plus. Les idées de cette femme sont géniales sur certains points je dois l'admettre. Par contre, son idée de chanter, ça je n'accepte pas, non je refuse de chanter. Je regarde les personnes qui m'entourent et voyant qu'ils chantent et bien... Je ne peux pas rester là sans rien dire alors je murmure certaines paroles. De toute manière personne ne m'entendra, car il y en a qui s'amusent à chanter fort et faux aussi, ou alors à remplacer le mot Régime par leur pseudonyme.Quelle belle preuve d'égocentrisme, enfin, je m'en fiche un peu de toute manière, car une fois la chanson finit je peux enfin apprécier la meilleure chose dans cette tente, les boissons. Je décale seulement mon masque pour prendre quelques gorgées d'eau quand j'admire la scène un peu ridicule mais forte amusante de deux officiers qui semblent se faire la guerre en toute amitié. Je buvais ma boisson en regardant le spectacle, en mode derpy derrière mon masque. Je repose une fois le gobelet vide et je replace mon masque. J'attache mes cheveux, car... Doux Arceus la chaleur ici est insupportable. Je jouais avec mes dés dans ma poche tout en regardant toutes les personnes présentes, comme je viens d'arriver je ne connais presque personne et en bon spectateur que je suis, j'imprime les visages démasqués dans mon esprit et un jour je me renseignerais sur leurs noms, leurs fonctions tout ça tout ça...

Enfin, j'aurais voulu rester en mode spectateur, mais une chanson qui me dresse le poil fait porter mon attention sur autre chose que le couple qui se chamaille et de la jeune fille aux cheveux roses. Je regarde l'homme blond qui est, ce qui me semble, un collègue tortionnaire, enfin, je n'ai pas eu le temps rencontrer qui que ce soit pour le moment alors ça ne m'étonne pas plus que ça que son visage me soit inconnu. Je le regarde longuement, j'ai presque eu peur qu'il chante cette chanson jusqu'à la fin, mais non, heureusement pour moi il s'est arrêté. Un léger soupire franchit mes lèvres et je pose mes doigts sur ma lime à force de jouer dans ma poche. Je finis donc par la sortir pour m'occuper de mes ongles qui même s'ils sont en parfait état, un petit coup de lime douce n'est jamais mauvais.

(c)Kazu de C.G

Keukoup:

Retour au désertfeat. un tas de Régimeux

Convocation officielle à une réunion secrète du Régime. Si ce n’est pas la classe que cette définition exhaustive de la journée qui m’attend dans le sud de l’île, je me demande bien ce que c’est. Oh, bien sûr, j’ai omis d’ajouter que cette dite réunion doit avoir lieu sous le soleil torride de la région aride du Titak, ce lieu mystérieux où, je dois bien avouer, je n’ai jamais osé mettre les pieds. L’information du lieu n’a circulé qu’entre les hauts-placés du Régime, dont je ne fais pas partie, mais en insistant en utilisant mes deux outils favoris : flatterie et sourire adorable, j’ai réussi à la tirer à mon supérieur et me préparer en conséquence. J’ai revêtu mon vieil uniforme militaire, le plus léger d’entre eux, dans un élan de pur nostalgie du moment où je faisais encore partie de l’armée. Encore maintenant alors que la voiture tangue sur la route rocailleuse, j’en caresse le tissu camouflage comme dans l’espoir de provoquer quelque souvenir depuis longtemps enfoui. Je revois quelques scènes d’entraînement militaire, l’entretient de notre station, nos épreuves, et les moments horribles où nous devions combattre et qu’il n’existait aucune barrière entre nous et la mort. Je ne regrette pas cette époque, entièrement satisfaite de ma nouvelle fonction, mais quelque part je me retrouve toujours attachée à ce passé où je fus heureuse avec cette bande de soldats qui m’étaient telle une famille. Lorsque mes pensées bifurquent vers l’image cinglante de la Viking transperçant tout sur son passage sur les champs de bataille, je décide d’abandonner, reportant mon attention vers l’homme à mes côtés.

Mon supérieur, monsieur Strauss, un homme de bonne stature aux traits figés dans le marbre. Ses yeux parcourent une lecture, celle du journal du matin même dont je connais toutes les nouvelles par cœur. Avec un profond soupir, je tâche d’attirer son attention. Il fait un moment que je m’ennuie et il s’agit bien là d’un de mes démons les plus redoutables. Mes jambes s’activent dans un ballet frénétique et je cherche désespérément à percer les ténèbres des vitres teintées de la voiture afin de nous situer. Combien de temps s’est écoulé depuis qu’on nous a pris devant l’immeuble pour nous mener au cœur de la région aride? Je l’ignore. Le temps écoulé pourrait bien se compter en minutes comme en heures, j’ai perdu toute notion du temps. Mon trouble d’attention avec impulsivité rend tout voyage trop long particulièrement pénible pour moi, à moins que je ne sois celle qui conduise. Bien sûr on m’a refusé le droit de me conduire moi-même et peut-être valait-il mieux ainsi. Je n’aurais pas supporté que mal soit fait à ma belle Audi, alors une traversée du désert? Entre-temps, j’ai su que beaucoup d’autres invités ont été entassés dans de lourdes camionnettes et j’aurais dû en faire partie si mon supérieur n’avait pas requis ma présence à ses côtés. Un avantage certain du côté du confort, mais entourée d’autres soldats peut-être me serais-je sentie un peu moins mal à l’aise et ennuyée.

Oh, n’allez pas croire qu’il subsiste en moi et le blondin aux origines allemandes quelque animosité, bien au contraire. J’adore monsieur Strauss et le respecte énormément, même si dans les faits nous ne sommes à peu près jamais d’accord. Il a été élevé par une famille de militaires et tout dans son attitude le démontre. Il se montre calme, froid et détaché avec tous, dissimulant une nature beaucoup plus douce et sereine que j’ai devinée à force de le côtoyer. C’est un homme courageux, adroit et charismatique malgré sa façade plutôt rigide. Il n’est pas porte-parole pour rien et mérite entièrement son titre. Ce serait bien moins dommage s’il était plus bavard cependant et qu’il me retire de mon ennui pressant. Je soupire une nouvelle fois, un peu plus fort cette fois, en gigotant contre la banquette. Mon animation soudaine fait se lever les prunelles d’un bleu-gris limpide de l’homme à mes côtés mais il ne relève en rien mon attitude, habitué maintenant à mon activité motrice récurrente. Une moue vient salir mes lèvres et je secoue la tête, m’adressant au chauffeur.

«Monsieur? Vous pourriez allumer la radio je vous en prie? Cette ambiance me refroidit, pas vous?»

Je lui offre mon plus beau sourire en m’appuyant nonchalamment contre les deux bancs de l’avant. Le monsieur en question me jette un coup d’œil à travers le rétroviseur. Devant lui s’ouvre une route rocailleuse et un grand nuage de poussière. Je ne parviens nullement à nous repérer. Mon sourire éclatant le contamine bientôt et il acquiesce en mettant la première chaîne qui lui tombe sous la main, qui joue une musique pop à m’écorcher les oreilles.

«Je pourrais vous demander de mettre la chaîne des nouvelles, monsieur?»

«Mademoiselle Gwen, vous ne pouvez pas être sérieuse. Vous pouvez vous arrêter de travailler quelques minutes?»

Je soupire. Bien sûr, mon supérieur n’a rien manqué de l’échange, et m’observe maintenant d’un air impassible. Ses iris où brille une lueur amusée le trahissent cependant. Il connaît bien mon acharnement au travail qui frise l’obsession. Il est rare que je ne pense ou ne respire pas pour mon travail, et ceci se manifeste souvent par tout le temps que je consacre aux médias de l’île. J’ai pour mission de consolider l’image solide de mon organisation ainsi je passe au peigne fin tout ce qui peut s’en dire, en plus de garder un œil sur les événements qui secouent Enola et qui pourraient influencer l’opinion publique. Devant les réticences du plus haut-gradé de la voiture, le chauffeur interrompt son geste et nous offre un regard incertain et hésitant.

«Monsieur, avec tout le respect que je vous dois… Vous me payez, en ce moment?»

Un sourire étire ses lèvres. Il sait bien que mon argument tient parfaitement la route et que je ne me calmerai pas tant que je n’aurai pas trouvé de quoi m’occuper.

«Bien sûr.»

«Alors, je vous en prie, laissez-moi rendre rentable chaque Opal dépensé.»

L’allemand secoue la tête avant de replonger dans sa lecture du journal. Le chauffeur acquiesce donc à ma demande et change de chaîne. Attentive, j’écoute tout ce que les annonceurs (un peu trop excitables) peuvent raconter et note de façon méticuleuse chaque détail susceptible de m’intéresser. Je distribue aussi certains appels mais dois me raviser après quelques minutes lorsque nous nous enfonçons sur une route reculée de poussière ocre. Devant nous le ciel d’un bleu limpide se dispute l’espace avec de longues dunes dorées poussées par une brise aride. Je déglutis en m’imaginant la température extérieure. Un rapide coup d’œil au thermomètre interne de la voiture nous indique plus de quarante degrés. Au loin se dessinent d’imposantes bâtisses effritées par le temps, le sable et le vent et quelque chose en moi s’anime. J’observe les ruines du Titak s’élever dans notre champ de vision avec une humilité silencieuse. À ses pieds, une tente y a été dressée, perdue dans l’immensité de ce désert impitoyable. Sa structure oscille sous les bourrasques d’un vent soutenu.

«Incroyable. Ces bâtisses sont même plus âgées que vous, monsieur!»

Monsieur Strauss ne réagit nullement à ma mauvaise plaisanterie. Il n’est guère plus âgé que trente-cinq ans en réalité. Il a l’habitude de mes blagues à son endroit et ne s’en formalise plus vraiment, même si j’arrive encore à provoquer quelques rougeurs chez lui lorsque j’évoque certaines questions plus intimes comme sa vie sexuelle, un véritable secret international. Heureusement pour lui, ma contemplation des ruines m’absorbe totalement jusqu’à l’arrêt complet du véhicule. Le chauffeur se précipite au dehors, ouvrant ma porte avant de contourner l’appareil pour faire de même avec monsieur Strauss qui s’extirpe lui-même de la voiture malgré les protestations de son employé. La chaleur m’accable déjà. Je peux sentir sous mes bottes le sable irradier. Autour des dunes mouvantes, l’air frise et ondule. Mes poumons se compressent et je mets un moment à retrouver contenance sur mon corps qui combat ce nouvel environnement extrême. Je suis mon supérieur à l’intérieur, pressée de retrouver un carré d’ombre. J’avale une longue gorgée d’eau fraîche de ma gourde, attachée à ma ceinture.

Sous la tente s’alignent une quantité raisonnable de soldats de toutes sortes. Il semblerait que nous soyons les derniers. Monsieur Strauss nous mène dans les premiers rangs et le malaise me gagne progressivement à mesure que j’avance. Je devrais rejoindre les autres, un peu plus reculés, plutôt que de m’exposer aux premiers rangs comme si j’avais la moindre importance au sein de ce mouvement. Malheureusement pour moi je suis forcée à suivre mon supérieur comme il me l’a ordonné. Je me place donc à ses côtés, me félicitant de porter ce masque qui dissimule mon embarras. Une fine couche de sueur se forme déjà à l’intersection du masque et de mon front. Il règne une chaleur suffocante sous cette tente que la proximité des autres soldats n’arrange en rien. Je plisse le nez pour éviter de m’exposer plus longtemps à ce relent de sueur qui flotte dans l’air, reportant mon attention contre l’estrade où les trois Généraux apparaissent. Mon cœur se met à battre alors avec insistance sous ma cage thoracique. Je me trouve à quelques mètres à peine des parents de notre immense famille, des gérants de notre organisation, des cerveaux de notre grande machine. Je les scrute avec un mélange de curiosité et d’admiration, surtout Mazinkaiser tout juste nommée pour remplacer Gears au poste de Général Scientifique.

Dans les dernières semaines, nous avons été surchargés au boulot avec cette histoire de Gears, la façon dont il a trahit l’organisation en vendant des informations au mouvement résistant. J’ai traité si longtemps de ces informations que je m’en suis retrouvée presque détachée, mais à voir la longue silhouette de notre nouvelle Générale, je réalise enfin la perte que nous avons tous subi. Gears était un homme que j’admirais, fort et puissant, passionné comme je puis l’être. La déception engendrée par ses actions ne rend que plus pénible son départ. Je ressens une vague angoissée à revoir la façon dont il a été mis à mort puis si promptement remplacé. Il s’agit d’une vérité que je ne puis pas me cacher. Aucun d’entre nous n’est indispensable. Nous ne sommes que les pièces d’un immense engrenage, une puissance qui nous emporte. Les morceaux défectueux sont jetés sans considération. Ainsi va la vie. Je n’ai pas choisi le Régime pour qu’on me materne, au contraire. Je continue simplement de me demander la signification particulière des paroles de Gears lors de son exécution.

Puis, je m’interroge aussi au sujet de sa remplaçante qui ne possède rien du charisme dont il pouvait faire preuve. Une qualité non essentielle. Mazinkaiser est une scientifique après tout. Elle n’aura que peu à animer ce genre de réunion, ce qui me pousse à me demander la raison explicite de notre venue en ce lieu. Je tâche de dégager une tendance dans les soldats que je puis observer autour de moi, et n’y observe qu’un groupe hétéroclite d’hommes et de femmes issus de divers départements. Avec un soupir, j’accepte avec résignation de ne rien en connaître. De toute façon, la Générale Scientifique prend la parole en nous indiquant qu’il s’agit d’un grand jour pour le Régime. Je souris. Voilà le genre de balivernes qu’on me demande d’écrire pour certains discours pour les hauts placés. J'écoute attentivement en me demandant si cette expérience n’est pas en fait un test pour évaluer notre nouvelle générale plutôt que d’une véritable rencontre importante. Cependant le lieu me laisse à pressentir que notre organisation a peut-être quelque chose d’important à nous annoncer. Après tout, il existe bien une raison valable pour avoir interdit l’accès à cette même zone… Le saurons-nous précisément aujourd’hui?

À mon grand dam, Mazinkaiser s’emporte dans un discours enflammé au sujet de machines de son invention. Je me rembrunis et tâche de rester attentive en prenant des notes mentales au sujet de son nouveau projet, le MIRAI, qui devra bien sûr rester secret. Lorsqu’il sera fin prêt j’aurai la tâche d’en dissimuler les détails croustillants, ceux qui impliquent la fin de centaines de vie. En vérité, ce projet ne me plaît pas énormément. Je me demande bien à quel but peut bien réserver ces machines de guerre issues de l’imaginaire japonais ou presque. On aurait dit des robots tels qu’on en voit dans Pacific Rim. Le lien entre le Pokémon et le dresseur? Et quoi encore? À quoi serviront ces atrocités dans le concret, c’est bien la question qui me brûle les lèvres. Nous avons déjà la mainmise sur cette île et tous les efforts des Résistants sont et seront repoussés grâce au travail de notre armée. À mes yeux, une machine ne surpassera jamais le courage et la dévotion d’une unité de soldats bien entraînés. Le projet en tant que tel est intéressant cependant pour tout nerd de science qui se respecte. En espérant qu’au moment de le mettre en place, notre Générale saura faire la différence entre un projet de science et le véritable monde.

Le reste de son discours m’ennuie et mon attention papillote déjà vers autre chose. Je n’ai pas le loisir de me retourner pour voir derrière moi si certains de mes collègues bien aimés s’y trouvent. Je me contente donc de laisser mes pensées errer, jusqu’à ce que la mention du Titak me tire brusquement de mes rêveries. Je me demande bien pourquoi, encore une fois, le Régime s’intéresse de si près aux affaires de cette civilisation ancienne, mais j’approuve le modèle. J’ai toujours eu de la difficulté en histoire mais l’aspect politique qu’ils nous ont légué a marqué la face d’Enola a jamais. Ce sont nos ancêtres, et si nous pouvons reprendre leur héritage afin de façonner notre avenir, je n’y vois aucun mal. Après une conclusion maladroite de la part de Mazinkaiser, nous entamons l’hymne caractéristique du Régime. Je chante avec entrain, agacée par le manque d’assiduité de certains qui, je le crois bien, font exprès pour nous écorcher les tympans. Une fois la cérémonie terminée le groupe se scinde en plusieurs sous-groupes. Par souci d’obéissance, je reste aux côtés de monsieur Strauss, parcourant l’assemblée du regard. Je reconnais Nero et son soldat favori près des boissons et l’envie me prend de les y rejoindre mais je me contente de tirer une longue gorgée de ma gourde d’eau ravie une fois de plus de ma merveilleuse idée.

«Vous pouvez vous éloigner, miss Gwen, ce n’est pas la peine de m’escorter toute la journée.»

Monsieur Strauss m’offre mon congé. Je retire mon masque et l’attache à ma ceinture me passant un foulard dans le visage afin d’en estomper la sueur.

«Merci, monsieur, je serai tout près si vous avez besoin de moi.»

Avec une nonchalance élégante, l’allemand balaie l’air de la main.

«Ne vous en faites pas pour moi et amusez-vous mademoiselle.»

Sans me laisser l’occasion de protester, il s’éloigne. M’amuser? Travailler m’amuse, comme beaucoup d’autres choses. Mais je dois avouer en fait que m’aventurer parmi mes collègues plutôt de discuter avec les Généraux me rassure quelque peu. Je m’avance donc plutôt vers le bar à boissons et y déniche une bouteille de coca que je déguste avec un grand soupir de soulagement. Un peu de sucre ne me fera pas de mal après tout. Une voix non loin de attire mon attention. Tiens donc, ne serait-ce pas Dio Silvery qui s’amuse à jouer les divas fabuleuses? Je me dirige vers le tortionnaire à pas furtifs vers le deuxième blondin allemand de mon cœur et utilise ma redoutable attaque double poke contre ses côtes.

«BONZAÏ! MWAHAHA!»

Je m’écarte un peu, un large sourire enfantin au visage.

«Coucou, désolée pour l’entrée spectaculaire, je trouvais que tu faisais pitié dans ton coin à chanter le bal masqué.»

J’avale une longue gorgée de Coca pour me désaltérer. Je ne devrais pas bouger autant par cette chaleur.

«Alors, Dio-chou, que fais-tu de bon hormis te faire chier sous cette tente torride?»

(c)Golden

Résuméééé:

Le retour au Désert

Stuff happens

D'accord, les réunions, c'est chiant. Ce n'est pas nouveau du point de vue de Mikael et il aurait été naïf de croire qu'il pensait le contraire, mais il se disait qu'il pourrait au pire toujours trouver de quoi faire, en cherchant un peu. Emmerder Neronichou lui paraissait d'ailleurs un très bon plan, puisque l'officier était le responsable de sa présence ici, apparemment parce qu'il voulait le punir d'avoir oublié un formulaire quelconque lors de la remise de son dernier rapport (enfin c'était ce qu'il disait), quoique Mikael avait protesté qu'il s'était déjà fait frapper après avoir l'avoir comparé à Germaine dans monstres et compagnie. Rappeler cela à Clive lui avait valu un second coup, d'ailleurs. Mikael ignorait auparavant que l'on pouvait faire aussi mal que ça avec une agrafeuse. Mais remarquez, n'importe quel objet envoyé dans la face faisait très mal.
Ce qu'il avait pensé des changements récents dans le Régime... ? Pas grand chose, en fait. Pour être même assez honnête, il s'en foutait pas mal : seul son intérêt personnel comptait à ses yeux. Alors que ses supérieurs décident se faire la guéguerre comme des enfants pour des histoires de pouvoir et d'idéaux, cela lui passait complètement au dessus de la tête. Il ne pouvait d'ailleurs pas s'empêcher de rire intérieurement en voyant tous ces gens si dédiés à un système qu'ils voulaient et croyaient parfaits se rallier au nouveau général comme des chiens apeurés, terrifiés à l'idée de penser et de réfléchir par eux-mêmes sur ce qui était arrivé à Gears au vu des répercussions que cela pourrait avoir. Mikael n'avait toutefois pas la naïveté de se croire supérieur, loin de là, mais observait tout ça d'un œil assez amusé, se demandant ce qui allait se passer. Oui, peut-être qu'au fond, il se divertissait en observant la tournure des choses. Et puis il était curieux de voir ce que la nouvelle générale avait en tête, bien qu'il se disait qu'elle paraissait tellement dans son monde qu'il lui serait impossible de comprendre véritablement le conflit ou du moins de juger réalistement des situations qui se poseraient devant elle.
Le projet était... Digne de fous furieux. Et très sincèrement, même lui se demandait si c'était vraiment une bonne idée ; si ils se mettaient à utiliser des armes aussi destructrices (et il avait un peu l'impression d'être dans un remake de Pacific rim), il y avait des chances pour que cela ait des conséquences négatives aussi pour eux... Disons que si ils détruisaient une ville entière avec un de leurs joujoux... Pas sûr que les autres pays puissent faire la sourde oreille pendant longtemps, mais peut-être était-il peu naïf. Et surtout vouloir détruire la résistance en écrabouillant des centaines voir des milliers de personnes ne ferait qu'empirer leur popularité déjà pas très reluisante. Bref. Le temps n'était pas aux questions. Sentant son esprit dériver vers des pensées inutiles, il se reprit en main.

Un rictus amusé étira son visage en voyant Nero s'éloigner, visiblement fier de son coup ; le ton mielleux qu'il avait pris en s'adressant à lui en était la preuve. Décidément, à chaque fois qu''il l'attrapait par l'arrière du col pour le forcer à s'abaisser, Mikael avait bien envie de se mettre à imiter un certain paysan dans Monty Python avec un 'help, i'm being repressed !', mais il n'en avait jamais le temps. Dommage, ce serait pour la prochaine fois.
Il haussa les sourcils lorsque quelqu'un vint lui tendre un mouchoir pour qu'il s'essuie. Il hocha brièvement de la tête pour remercier ladite personne et retira une partie du jus de fruits qu'il avait sur la tronche, bien qu'il geignit mentalement de constater qu'il était bien parti pour avoir le haut du corps collant jusqu'à ce soir. Entre ça et la chaleur monstrueuse plus le fait qu'il était obligé de porter son uniforme militaire (et ce malgré son insistance de venir en t-shirt plus en short, même en précisant que ce serait aussi un 'service rendu aux yeux des autres', ce qui lui avait valu de découvrir la lampe de poche d'assez près, un indice ; c'était sur son crâne), Mikael ne pouvait que se dire qu'il était maudit. Ou alors qu'il allait falloir qu'il emmerde Clive deux fois plus après cette journée. Enfin, plus que d'ordinaire, ce qu'il faisait en soit un peu tous les jours.

Il finit par regarder un peu plus la jeune femme qui venait de venir l'aider, et plissa un peu les yeux ; il ne la connaissait de nulle part, et pourtant des cheveux pareils, ça se reconnaissait. Mais bon, il n'était pas les pages jaunes non plus, hein. Ou alors on ne lui avait pas dit et il avait besoin d'une sérieuse reconversion, avec un nouvel uniforme. Et une cape jaune. Avec un déguisement en latex et un gros « PJ » sur son torse en lettres noires. Et la joueuse relit ce qu'elle vient de dire en se demandant ce qui se passe, mais bon, ce ne serait pas la première fois.
Les paroles de la jeune femme le firent glousser un peu, et il attrapa un verre qu'il vida en deux ou trois gorgées à peine, se demandant quelque chose en l'écoutant.

« C'est Azazel. Mais pour que vous veniez discuter avec moi, c'est que vous devez bien vous emmerder, je me trompe ? Remarque j'vous comprend, y'a rien de plus chiant que ce genre de réunions. Manquerait plus que des présentations powerpoints avec des graphiques en forme de camemberts et des statistiques sortis de l'arrière-train de Groudon et le tableau serait parfait. Faut bien faire des plaisanteries, vu la dose de coincés du-... Coincés, oui. »

Son ton est amusé, assez décontracté. Il parle sans grande retenue, n'en ayant de toute façon jamais : cette femme pourrait bien être d'un grade supérieur à lui qu'il n'en aurait rien à faire, n'accordant aucune importance à ce genre de choses.

« Enfin. 'Monsieur j'ai un gobelet sur la tête' aimerait bien connaître le nom de madame, juste parce que c'est plus simple pour faire la conversation : pas sûr que vous aimiez mes idées de surnom, voyez vous. »

Ouais enfin Mikael, personne ne les aime, tes idées de surnom.

Yoh:

Le retour au désert

A vrai dire, il est vrai que même pour moi, l’histoire et les plans du feu vieux Gears me font me poser des questions. Certes, je déplore le fait que quelqu’un ne suive pas ses idées jusqu’au bout. Il ne voulait plus détruire? La belle affaire. Il aurait refilé ses armes à quelqu’un d’autre, aux Résistants. Qu’importe, après tout, à qui vont les armes, tant que cela permet à la guerre de continuer. Néanmoins, Gears voulait la paix. Il est devenu un héros pour Enola en refusant ses convictions initiales et en se retournant vers son ennemi du début. Bah. Après tout, peut-être lui a-t-il fallu du temps pour trouver sa place. Dommage qu’il en soit mort, il était intelligent et aurait pu faire de la Resistance un ennemi plus puissant, un ennemi plus intéressant encore. Mais l’abnégation dont il a fait preuve me pose quelques interrogations… Oui, je suppose que certains aiment s’oublier eux même pour se donner à une cause qu’ils jugent plus juste ou supérieure. C’est cela qui fait que je ne peux probablement pas véritablement comprendre ses actions… Lui agissait pour une cause collective, pour sauver l’île qui l’aime. Moi, je ne pense qu’à moi, et à me battre. Je ne parviens pas à véritablement comprendre. Les paroles de Solène Weber résonnent en moi. Malgré tout, n’ai-je vraiment rien d’autre? Bien sûr que j’ai quelque chose à protéger, des gens à protéger, j’ai un but. Quand aux projets du Régime, eh bien… Ils cherchent la puissance, et probablement que mon rôle dans cette recherche sera minime. Je ne désire pas vraiment me mêler à cette histoire, mais est-ce que tout cela ne rend pas la victoire trop facile? Soupir. A vrai dire, c’est bien pour cela que je n’aime pas m’ennuyer. Il n’y a pas de combat, pas d’action, ce n’est pas drôle si je ne me confronte à rien. L’ennui n’a de cesse de faire naître des interrogations désagréables en moi, comparant mes propres rêves et mes buts à ceux des autres et me fait me demander si ce que je souhaite sera un jour réalisable. Je grince des dents et serre plus fort le faible gobelet en plastique qui ne fait pas long feu entre mes doigts. C’est ça. Le doute. Une de mes plus grandes peurs menace de refaire surface en moi, tout cela a force d’ennui et de tergiversation, qui me remettent au stupide niveau d’un pauvre humain en proie a ses questions existentielles. Et pourtant, voila quelqu’un qui fait taire les voix en moi en une seconde à peine. C’est marrant, tiens, alors que je pensais à elle il y a même pas deux minutes! Cette idiote a réussi à me surprendre et je ne peux m’empêcher de lui faire comprendre de façon sonore.

« DRAH! ESPÈCE DE FICHUE ROUGE, TU SAIS QUE JE DÉTESTES QUAND TU FAIS CA?! WAZAAAAH! »

Dis-je en me retournant vivement vers elle, un air faussement furieux sur le visage. En une fraction de seconde, mon expression se transforme en un sourire sournois quelque peu effrayant, et je me jette sur la jeune femme aux cheveux rouges pour prendre sa tête sous mon bras et lui mettre les cheveux dans tous les sens de ma main libre, pétard afro style. Puis je la lâche pour la laisser respirer. Nous sommes quittes!

« Bonjour, ma petite Gwen. On dirait que toi, la chaleur n’affecte pas ta bonne humeur, au moins! Regardes-moi ces tronches d’enterrement! Ah… Non, c’est juste qu’ils ont tous mis leurs foutus masques. J’te jure…»

Je faisais pitié, hein? Hm… Je préfère ne pas m’appesantir sur cette affirmation. Je n’ai vraiment pas envie de continuer de me prendre la tête avec mes questions existentielles quelque peu angoissantes. Pour le moment, j’observe la jeune Gwen qui a retiré son masque, je suis bien content de voir un visage familier, et surtout celui-ci qui est plutôt réjouissant. Et voila que ma collègue me demande ce que je peux bien foutre là, a part boire de l’eau et m’emmerder. Elle ne saura pas mes pensées d’il y a quelques minutes, cela vaut mieux.

« Torride, hein… J’espère que tu ne parles que de la chaleur, car vu la foire aux monstres qu’on à sous cette tente, c’est vraiment la sauterie la plus ratée de l’année! »

Je lui envoie un sourire en coin bien de moi, avant de continuer.

« Mais, oui t’as bien raison, qu’est-ce que je fais de bon? Rien, car dois-je te rappeler que mon métier ne consiste pas DU TOUT à faire de bonnes actions! Je sais pas trop, je crois que tout ces histoire m’interrogent un peu, malgré tout. Tu vois, je réfléchissais à des choses si profondes qui dépassent le commun des mortels… Et en fait… J’en suis arrivé à la conclusion que le prochain plan de Mazinkaizer va être d’appeler les extra-terrestres et de nous transformer en armée de droïdes pour aller conquérir Venus! Ahah, tu l’avais pas vu venir celle-là, hein ?! »

Je parle beaucoup, c’est bien vrai, et j’aime m’entendre parler. Et cela m’a en plus aidé à ne pas rester trop sur les sujets qui avaient pu me tourmenter. Vraiment, rien ne vaut un peu d’action. Je me moque également un peu de notre nouvelle Générale, mais il est toujours bien de ne pas trop porter aux nues nos supérieurs, ils sont aussi là pour être victimes de nos blagues, non? Et puis, la Générale fait bien ce qu’elle veut, si elle réussit a faire son armée de robots géants, ce serait impressionnant et je pourrais presque applaudir! Mais à ce moment-là, je serais peut-être déjà des mondes au dessus de la puissance de son armée de Transformers alors… Bah, je trouverais juste ça mignon, à la limite.

« Et toi, alors, Gwen-la-Rouge, a part mater ton si séduisant supérieur Allemand d’âge mur, comment se passe ta journée au soleil? »

Dommage que je ne parle pas de moi. J’imite alors Gwen en train de baver sur l’arrière-train de Strauss, sans vraiment m’offusquer des gens qui nous regardent jouer notre numéro. A force de m’agiter, je me sens quelque peu prendre la chaleur. Mon gobelet cassé envoyé à la poubelle, je m’empresse de m’en servir un autre tout en continuant de converser avec mon amie aux cheveux flamboyants.

Avec les Régimeux

Viveuh le Régimeuh

POUEEEET:

Invité

Le retour au désert

J'ai toujours eu du mal à supporter la chaleur. Je crois que c'est le cas de tout le monde bien évidemment, mais je suis plutôt sensible au soleil et je risque très vite de me sentir mal quand il fait trop chaud. Alors, quand on m'a annoncé que je devrais me rendre au Titak pour une réunion, j'ai quelque peu soupirer d'inquiétude. En soi, suivre une réunion ne me dérange pas. C'est plutôt bénéfique même, et il en faut si nous voulons faire avancer les choses. C'est seulement le choix du lieu qui ne me semble pas très approprié. Mais après tout, je n'ai point mon mot à dire sur les décisions de mes généraux, dont je me contente de suivre les ordres.
En y réfléchissant bien, le choix du lieu est justifié. Les ruines renferment un tas de secrets, et les recherches menées pas le Régime dans cet endroit nous ont apportées beaucoup de choses. C'est donc, malgré le problème de température de ce lieu, un bon choix, et il me faut bien faire quelques concessions. Père ne pouvant pas se rendre à la réunion, il m'a demandé d'y assister à sa place, afin de représenter notre société comme il se doit. Après tout, nous fournissons le Régime depuis 5 ans, et nous nous sommes créés une place importante en son sein. Nous sommes donc toujours conviés à ce genre de réunion.

Ce que je ne savais pas, en revanche, c'est par quel moyen de transport nous allions être acheminés. Et j'aurais mieux fait de me renseigner plus tôt. J'ai décollé de Nuva Eja en hélicoptère privé, m'attendant à ce qu'il me dépose directement à notre lieu de rendez-vous. Mais ce n'est pas du tout le cas. Une fois sorti de l'hélicoptère, on m'emmène à l'arrière d'un grand camion. D'abord surpris, je regarde autour de moi. Est-ce une blague ? A priori, ce n'est pas le cas. Avec beaucoup d'hésitation, je m'engage à l'arrière de la chose, aux côtés de plusieurs de mes collègues. La plupart portent un masque. Pas moi. Je trouve cela inutile et déplacé. Je me demande pourquoi les autres le font. Est-ce par honte qu'ils cachent leur visage, ou est-ce simplement un effet de mode ?

La chaleur augmente au fur et à mesure que le camion avance. Je commence à sentir des gouttes de sueur sur mon front, que j'essuie rapidement. Combien de temps doit-on rester là-dedans ? J'ai l'impression que ça fait plusieurs heures. Je peste intérieurement, espérant ne pas m'effondrer avant d'arriver. Cette situation inconfortable n'a rien pour me plaire et, pour passer le temps, je me contente d'observer mes collègues masqués, me demandant qui peut bien se cacher là-dessous. Vais-je être le seul sans masque ? J'espère que non. Je ne suis sûrement pas le seul à faire preuve de bon sens, tout de même !
Enfin, l'engin s'arrête, ce qui est un soulagement. Les portes s'ouvrent et nous sortons dans la chaleur étouffante de ce désert. Je suis obligé de retirer ma veste et de relever les manches de ma chemise. Je m'engouffre à l'intérieur de ma tente. Je repère très vite notre nouvelle générale scientifique, Mazinkaizer. Une personne tout à fait admirable de par son travail, et avec qui j'ai déjà eu l'occasion de collaborer. Elle a récemment remplacé ce traître de Gears, qui a vendu des informations à nos ennemis. Je n'ai jamais compris ce qui lui avait pris ce jour-là, car j'ai autrefois beaucoup respecté ce général.

Je m'apprête à m'asseoir à une place libre, quand je remarque qu'elle se trouve juste à côté d'un visage que je connaît bien. Nagel. Tiens, lui non plus n'a pas mis de masque. N'ayant aucune envie d'entamer de discussion avec lui ou de me trouver à ses côtés, je m'éloigne un peu.
Une fois tout le monde installé, Noriko commence son discours. Je l'écoute avec attention, très intéressé par son projet. Suivre le modèle de nos ancêtres est prometteur, j'en suis persuadé, et je pense sincèrement que MIRAI aboutira. Mazinkaizer n'a pas été désignée générale pour rien.
Une fois le discours fini, c'est avec fierté que j'entame l'hymne du régime. Même si chanter n'est pas mon activité préféré, là, c'est différent. A mes côtés, un homme masqué se met à chanter avec une vois trop aiguë pour mes tympans, mais je le supporte avec difficulté jusqu'à la fin de l'hymne. Je me dirige enfin vers les boissons, et me choisit une bouteille d'eau. La chaleur est assez oppressante et j'ai la gorge sèche, ce qui n'est point utile si je décide d'entamer la conversation avec quelqu'un, et c'est d'ailleurs ce que je prévois de faire. Et pas avec n'importe qui. Je dépasse l'homme que j'ai entendu chanter d'une voix étrange, qui s'est retrouvé, je n'ai aucune idée de comment, avec un gobelet et du jus d'orange sur la tête. Je décide de ne prêter attention ni à ça, ni à mon rival allemand qui semble bien en forme aujourd'hui. Je ne peux cependant pas m'empêcher d'être agacé quand il se met à chanter une chanson qui n'a pas lieu d'être.
J'arrive enfin vers la générale scientifique. Savoir qu'elle est désormais ma supérieure me fait une impression étrange, mais cela ne me dérange pas, car je lui donnerais tout le respect qu'elle mérite, dû à son rang.

« Félicitations pour votre promotion, Madame. Et sachez aussi que la société Greyhive est tout à fait prête à vous soutenir dans votre projet, à tous les niveaux. »

Feat les Régimeux

Spoiler:

> Le retour au Désert <

Non, non, non. Bordel de laser fluo de Genesect, ne me refaites jamais, jamais chanter cet hymne devant et avec tous ces gens. Je suis atrocement mal à l’aise, maintenant! Descendre tout de suite, immédiatement de l’estrade pour aller chercher.. .de l’eau. Oh ! Eau, merveille parmi les merveilles de la vie! J’ai tant besoin de toi. Mais non, on dirait que non. Malédiction! C’est quoi toutes ces mains qui se tendent vers moi, tous ces sourires bizarres qui s’étirent de façon limite inhumaine… Cet espèce d’ordre bordélique se presse autour de moi juste pour me serrer la main. Mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça! Toutes ces mains à serrer me font tourner ma tête, j’ai jamais du en toucher autant de ma vie, des mains, bordel. Ce sera quoi quand mes discours dureront plus longtemps encore… Ça va multiplier par 5 à chaque minute de discours en plus. J’ai jamais eu si peu envie de faire des maths!

Enfin, la ronde des mains s’attenue, et Julianne peut reprendre son souffle et aller se chercher à boire sur la table, avant de s’éloigner de nouveau, n’étant pas très encline à se mêler à la foule après ce qui venait de lui arriver, qu’elle considérait bien trop de contact humain pour toute l’année à venir. Son quota était dépassé au point que ça en devenait envahissant. En fait, la nouvelle Générale scientifique devait faire preuve de contrôle pour ne pas trembloter. Maintenant, elle voulait juste rentrer chez elle. Il lui fallait vraiment reprendre son calme ; Julianne n’est pas encore prête d’être habituée à ce genre de choses, mais, pourtant, il le faudra bien. Après plusieurs gorgées d’eau fraiche, Mazinkaizer se redressa et reprit la face devant les autres généraux et les différents officiers venant, cette fois, lui adresser plus poliment la parole et échanger quelques propos purement protocolaires. Sa tête ne tournait plus autant du fait d’être assaillie à la fois physiquement et par la chaleur ambiante De nouveau imperturbable, la jeune Générale qui savait très bien faire semblant d’écouter, alors qu’elle n’entendait plus un mot de ce que lui disaient les Officiers venant la solliciter. A la place, son œil valide balaya la petite foule, reconnaissant les visages connus, plus spécialement son ami geek Nero et… Yojimbo-san?! Là, Julianne eut un moment d’arrêt spontané, et cligna des yeux pour voir si elle n’avait pas la berlue. Non, non, il y a bien un samouraï blanc dans l’assemblée. L’œil unique de la général s’ouvrit très grand et se mit à briller. Yojimbo-san est parmi eux, ce doit être un signe! La délégation extra-terrestre va peut-être atterrir bientôt (aucun rapport). Quel joli choix de costume, c’est fort créatif. D’ailleurs, si cela ne tenait qu’à elle, tout les Régimeux auraient du venir en coslay ! En restant dans les camaïeux de blanc, bien sur, et comme ça, elle aurait eu ses Storm Troopers. Non, elle n’a toujours pas passé l’éponge sur cette histoire. Probablement jamais. On ne se fout pas de la gueule des Storm Troopers comme ça.

Euh… Oui, non certes, Yojimbo-san est magnifique avec son masque de hanya, son armure et ses cheveux longs, mais là, ce n’est pas vraiment le moment de penser à du cosplay. Oui, en ce moment… Julianne est au travail. Mais il faut dire que peu des propos des gens qui viennent la solliciter ne semblent véritablement intéressés par ce qui lui tient vraiment à cœur dans toute cette histoire : son projet MIRAI. Ah, pour lécher les bottes, ils sont doués, mais pour le reste, on dirait qu’ils n’en ont rien à faire. Donc, certes, il lui faut se concentrer, mais comment ne pas s’ennuyer quand les quelques uns qui viennent lui adresser la parole n’ont que si peut de chose à dire. Puis, comme il lui faut garder la face et ne pas commencer à s’agiter avec des trucs de geeks, eh bien, elle ne peut pas nom plus se permettre d’aller retrouver son ami Clive pour avoir une discussion comme elle les aime. Il lui a fallu un certain temps pour réaliser cela, mais contrairement à Azazel ou Dio qui ne semblent rien avoir à faire de leur image (puis de toute façon, tout le monde s’en fout, de leur tronche d’andouilles pas belles), eh bien, Mazinkaizer se doit de conserver une façade crédible. Une telle chose ne s’était jamais vraiment avérée nécessaire dans son travail qui se faisait surtout à l’ombre de ses employeurs auparavant, mais voila ou elle en est actuellement. Un mal pour un bien, il faut le penser ainsi. Puis, elle finira pas s’y habituer. Mais oui. Puis, elle faisait bien de se remettre dans son rôle de Général, maintenant, comme ce fut pour entendre des propos fort agréables. Son interlocuteur? Monsieur Greyhive fils. A vrai dire, lui et son paternel lui étaient d’une aide non négligeable pour ce qui est du financement de ses projets, en ce sens, elle ne pouvait pas vraiment se permettre de ne pas apprécier le jeune homme qui venait de se présenter à elle. D’autant plus que son commentaire sur le MIRAI la faisait ronronner de plaisir intérieurement.

« Oh. Eh bien… Merci pour votre support, Monsieur Greyhive. Votre famille a toujours su retenir les projets à grand potentiel, comme le projet MIRAI. »

Ne pas s’enflammer, ne pas s’enflammer. Son discours est peut-être simplement là pour a flatter et s’attirer ses bonnes faveurs. C’est fort possible, mais le jeune homme ne semble pourtant pas mentir. La promotion de Noriko a un des postes les plus importants du Régime en a fait jacasser quelques uns, mais il semblerait qu’elle puisse compter au moins quelque soutien chez les Greyhive.

« Vous ne regretterez pas ce choix. Soyez certain que vous serez parmi les premiers informés de l’avancée du projet.»

Yoshaaaa! Juju, c’était super classe, ça, continue comme ça!
Se congratula-t-elle mentalement à l’égard de ses propos qui n’avaient même pas essuyé de bide ou de lapsus pour le moment. Pourvu que ça dure. Ça, non, Greyhive peut avoir confiance au moins en une chose : c’est que Julianne est prête à tout pour que son projet finisse par se développer au meilleur. Tout cela ne change pas qu’elle aurait aimé donner plus de corps à son exposé grâce au vrai prototype encore en construction.

« J’aurais aimé pouvoir exposer le prototype en cours de construction, d’ailleurs, il est vraiment génial… Mais ce lieu de réunion a été choisi, et je ne pouvais pas vraiment permettre de rapporter mes chères inventions! Le sable c’est vraiment pas bon pour les rouages. Je veux bien comprendre la… hm… symbolique de ce.. lieu… Mais on crève de chaud! »

Ça c’est déjà un peu moins classe, mais c’est un peu plus Julianesque, déjà. Elle soupira, et haussa les épaules. Bah de toute façon, il faut faire avec, point final. Tant que tout se passait bien… Oui, pour le moment.

Oyoooo:

Retour au désertfeat. un tas de Régimeux

Heureuse de retrouver dans cette foule un visage connu et non quelconque masque dépourvu de la moindre humanité, je ne peux pas m’empêcher de sourire plus que de raison, d’autant plus que mon manège a fonctionné à merveille et j’ai réussi à surprendre le blondin avec mon petit tour de passe-passe. La façon dont il a crié m’a tiré un ricanement presque diabolique qui indique clairement que je recommencerais à la moindre occasion, et je jette des clins d’œil de part et d’autre alors que des inconnus se retournent vers nous, attirés par ce cri de l’allemand. Je ne me soucie que peu du regard des autres. Une personne colorée comme moi attire nécessairement l’attention, et mon collègue l’est presque tout autant, à sa façon bien sûr. Il s’empare de mon cou et vient ébouriffer mes cheveux sans le moindre remords. Je me débats en rigolant, dégoûtée par la chaleur de ce corps qui me tient contre lui. Beurk, une autre fois peut-être. Une fois qu’il me lâche je lui offre une moue non amusée, je sue encore plus maintenant. Bravo stupide tortionnaire! Il est doué à ce qu’il fait celui-là. Je secoue la tête alors qu’il me salue, passant un commentaire au sujet de nos collègues tous masqués. Parfois, j’en viens à croire qu’ils ont honte de leur visage ou un truc du genre. À quoi bon se cacher alors que nous sommes la plus grande puissance de l’île? Surtout dans une réunion entre nous dans une foutue location impossible. N’ont-ils donc pas chaud sous ces masques? Imbéciles.

«Enfin quelqu’un qui me comprend. C’est quoi cette idée de porter un masque quand il fait au moins quarante degrés sous cette tente? Au fait, fais gaffe, un coup de chaleur arrive rapidement. Faut boire des tas, même si je crains un peu ce qui va suivre… tu crois qu’il y a des toilettes par ici?»

Je réalise que j’ai été un peu maternelle avec lui et cela me fait étrange. Ce doit être la chaleur ambiante qui règne ici. Je bois une gorgée de cola pour faire dissiper mon malaise, riant de bon cœur à sa deuxième remarque au sujet de mon commentaire.

«Tu serais surpris de ce que mon esprit est capable de faire. Une bande d’hommes et de femmes en sueur comme ça, ça fait un parfait prémisse pour un film porno hein.»

Je ricane. Ce genre de commentaire aurait mis mon supérieur très mal à l’aise et je l’imagine dans ma tête. Heureusement, Dio Silvery est un peu moins sensible de ce côté. Parlant de supérieurs, j’observe la dame-au-MIRAI qui discute avec un Greyhive il me semble. Mon collègue rigole un peu de son plan de robots géants et j’approuve avec un rire tout aussi méchant. Comme quoi je ne suis pas la seule que les folies scientifiques de notre nouvelle générale laissent perplexe. Je préfère ne pas en parler ouvertement ici cependant, car je craindrais des représailles si je devais me permettre de critiquer ce plan en pleine réunion à ce sujet. Je me contente donc d’hausser les épaules dans un geste vague qui ne laisse pas vraiment connaître le fond de ma pensée, mais je rigole tout de même devant sa blague car, il faut le dire, elle est fort réussie. La suite me fait hausser un sourcil. Mater monsieur Strauss? Je me retourne vers lui dans un geste tellement évident que je me maudits intérieurement. À vrai dire je n’avais jamais remarqué qu’il est plutôt beau bonhomme.

«Je peux vous introduire l’un à l’autre, Dio si tu veux. Moi les allemands c’est pas trop mon style.»

Je lui pince la joue comme l’aurait fait une grand-mère, une expression triomphante au visage, avant de répondre à sa question.

«J’ai du mal avec les longs discours. Je m’ennuie. On ne m’a pas laissé conduire. Donc mauvaise journée. T’as quelque chose pour me distraire?»

Je croise mes bras sur ma poitrine telle une enfant gâtée mécontente. Franchement, j’aurais dû penser à glisser une bouteille de rhum blanc dans mon sac et en filer en douce dans les verres des autres. À quand le party?

(c)Golden

Résuméééé:

Le retour au désert

Les masques, hein. Oui, parlons- en, des masques. C’est moche, c’est anti-esthétique à souhait et assez peu sexy (quoique, certains font bien de garder le masque vu ce qu’il peut y avoir en dessous). Enfin, je n’aime pas le masque, et d’ailleurs, je n’ai du le porter qu’une seule fois. Ou deux. Un vrai calvaire, j’avais mon joli nez écrabouillé. Et le premier qui dit que c’est mon nez qui est trop grand eh bien… non, c’était le masque qui était trop petit. Beaucoup de choses ont tendance à être trop petites pour ma conception du monde, de toute façon. Mais c’est un autre sujet. On parlait de masques. Quelle idée, me demande ma collègue. Je hausse les épaules.

« J’en sais rien. Ils sont certainement très laids en dessous. Et fallait faire ta petite commission avant, au pire, tu vas sous la table et tu tires la nappe, personne ne te verra à part deux ou trois Mascaïmans lubriques. »

Fis-je avec un air moqueur et désinvolte. Je ne reviens pas de provoquer une image mentale si dégradante. Ouste, image mentale étrange! De toute façon, vu comme on sue, je crois pas que quelqu’un aura vraiment besoin d’aller pisser. Je n’ai pas l’habitude de plaindre des gens, et je ne le ferais pas mais… Pour parler d’autre chose, comment cet autre type que je connais pas peut survivre sous un tel kilo d’armure?! Je crois qu’il cherche à maigrir ou bien qu’il veut commettre un suicide par déshydratation. Ca ne peut être autre chose. Enfin, je digresse, et c’est le moment que choisit Gwen pour me parler de film porno Régimeux. Ah, elle a rattrapé mon attention. Oh, je ne parierais pas sur le fait qu’aucun petit malin n’a jamais cherché à faire une parodie grivoise hardcore de certaines face connues du Régime. « Oh Général voyons ce nouveau « rapport » à deux, dans mon bureau clos et torride, les fichiers Word que je vous rapporte ici sont très sexy », m’voyez.

« Je ne doute pas de ton inventivité, Gwenouchette, mais plutôt du fait que si une telle scène doit suivre ce qui se passe… Bah, moi, je me barre. J’ai un minimum de gout, quand même. Pas aujourd’hui, hein. Fait trop chaud. Même ton Strauss, présentement… bof. La sueur lui défrise sa gomina, c’est moche. »

En parlant de cheveux, je passe une main pour remettre les miens vers l’arrière, comme si cela m’éviterait d’avoir plus chaud. Et maintenant, madame veut que je la distraie. Je soupire de flemme, trop occupé à tenter de rester immobile pour ne pas crever de chaleur. Est-ce que j’ai l’air de n’avoir que ça à faire, genre… vraiment? Je suppose que oui, je n’ai rien d’autre de mieux à faire. Même pas une tension dans l’air, même pas… Il ne se passe rien. Quand est-ce que les gros bonnets auront fini leur blabla pour qu’on puisse partir? Je fais la moue et émet un claquement de langue en voyant que la nouvelle Générale s’est mise à engager la conversation avec Greyhive… Et c’est parti, je suis curieux de voir combien de temps la sodomie de mouche et les courbettes vont durer. Je soupire de nouveau, cette fois avec exagération, et en levant les yeux au ciel.

« J’sais paaaas… J’me fait chier. Regarde l’état de ma chemise, en plus, mes incapables subordonnés savaient pas faire redémarrer leur pauvre camionnette tout seuls, et j’ai du mettre les mains dans le cambouis, littéralement. Regarde comme je fais mécano viril. Waaah. »

Dis-je avec un manque flagrant d’enthousiasme en agitant les doigts encore un peu noircis de ma main cicatrisée depuis l’été dernier devant le visage de la rouge en ricanant comme un méchant de film américain. Super, la distraction. Je grogne et regarde ma main en tirant la tronche, l’air peu convaincu.

« Ça manque d’action, ouais… On se casse en douce? »

Ce ne serait pas si mal. C’est même l’idée du siècle! Je jette un œil vers la sortie, gardée par deux types en train de bavasser entre eux à voix basse, s’efforçant d’être discrets. Ils semblent fébriles, et plutôt suspects, si mon avis expert est requis ici. J’arque un sourcil et me met à les fixer, oubliant complètement ma collègue l’espace de quelques secondes. Ce n’est que maintenant que je remarque qu’une ambiance tendue s’est instaurée sous la tente. Ces deux types ne sont pas les seuls à marmonner entre eux. D’autres ont barré l’autre entrée de la tente et exécutent le même manège. Je n’ai pas l’air d’être le seul à avoir remarqué, et la tension règne. Les généraux ont préparé quelque chose pour nous? Une surprise party supplémentaire? L’orgie dont parlait Gwen? J’en sais rien. Dans le doute, j’ai posé une main sur la garde d’un de mes couteaux, méfiant. Peut-être bien que je me fais des films, après tout. Ou pas. Mon instinct me trompe rarement. Jusqu’au moment ou un coup de feu retentit et fait sursauter l’assemblée, et réclame le silence. Le type semble fort satisfait d’avoir ce pseudo-pouvoir en main, l’espace de quelques secondes, et fait signe a ces quelques collègues de s’activer.

« Vous vous foutez de nous « Générale » Mazinkaizer? Construire des jouets pour enfants pour conquérir le monde? Gears avait les pieds sur terre et de nobles intentions, lui, au moins. Quelle est la prochaine étape? Une invasion de Pacman pour nous débarrasser de la Résistance? »
« Hein? Vous insultez Pacman, là? Et… Pardon, mais v’z’êtes qui, vous? »

Ses collègues émettent un rire mauvais en écoutant les sarcasmes de leur leader, mais s’arrêtent bien vite en entendant la réponse de la nouvelle Générale qui sirote son verre, pas plus impressionnée que ça. En même temps, il n’a pas totalement tord, même si ils sont assez peu crédibles, avec leurs discours hypocrites de drama-queen… Le leader fait quelques pas, son arme et celles de ses collègues toujours pointées sur l’assemblée.

«Arhem… Vos actions sont très révélatrices de la véritable nature du Régime… Rendre à Enola sa gloire passée? Balivernes, vous, les têtes pensantes, vous vous en foutez bien. Je me demande comment tant de gens peuvent rester aveugles depuis la mort de Gears. Vous asservissez un pays entier dans le seul but de vous amuser avec une technologie antique, et faire pousser des robots géants… Mais, c’est une chance. Les trois généraux sont servis sur un plateau avec leurs petits favoris, comment rêver mieux? »

Le type est fier de lui, il se croit tout permis et tout puissant. Non, sans blague, le Régime est égoïste et prépare des trucs pas nets depuis le début?! Nooon, vraiment?! Quelle surprise! Je déteste ces gens qui n’assument pas de s’être engagés sans aucune connaissance de cause. Vous croyiez vraiment que le Régime avait pour but de faire pêter des arc-en-ciels a tout le monde en apportant la paix et la justice dont vous rêvez? C’est évident que les soldats du Régime ne sont pas plus que de pions aux yeux de Généraux, pas plus que de la chair à canon. Personnellement, je me fiche de ce que je suis pour eux, tant que je peux me battre et tuer, et survivre. Ce n’est pas drôle, sinon, ça met du piment. Bien qu’irrité, je reste calme, mais j’ai une soudaine envie de lui casser les genoux. Qu’est-ce que ça peut me foutre, les intentions des autres. Si le Régime veut faire mumuse avec Enola, ça m’arrange, des motivations si égocentriques feront qu’ils auront toujours des ennemis contre qui se battre. De toute manière, chacun agit avant tout pour lui-même, c’est ainsi.

« Le règne du Régime va prendre fin ici même. »

Ouhlalalaa, tout de suite les grands mots! Ouais, enfin, là, ils se donnent eux aussi à la merci d’un certain nombre de troupes d’Elite du Régime. A commencer par les équipes de Fraulein Toxik qui sont également dans le coin. Puis, il y a Azaza’ et Nero, et eux, casser des gueules, ils connaissent. Et moi, bien sur. Car ils n’auront pas hâte de voir mes progrès récents. Ce ne sont pas trois péquenauds qui vont me faire peur, personnellement. Le leader doit s’interrompre lorsque notre nouvelle Générale vient de disparaitre sous une des tables du buffet. Agacé d’avoir été visiblement snobé de la sorte, le type charge son arme et tire dans le tissu de la tente en rafale, en faisant éclater quelques verres. Je soupire de manière à la fois exaltée et agacée.

« Et moi, je déteste quand des petits cons m’interrompent en plein apéritif. »

Dis-je, narquois, pendant un court silence, avant d’envoyer mon verre à moitié plein dans la face d’un des types armées adjacents, et de sauter sur lui pour lui faire une clé de bras, et ainsi l’empêcher de tirer. De plus, il me sert de boulier temporairement, en glissant un de mes couteaux sous sa gorge. J’en profite pour lancer son arme en direction de Gwen, ou qui voudra bien la rattraper. Mon envie de zigouiller ce mec est tentante, mais je sens qu’il va falloir les garder pour leur poser quelques questions, et qu’ils auront peut-être besoin de quelqu’un pour leur faire subir un châtiment pire que la mort, en bons traitres qu’ils sont. Eh bah, quand on veut de l’action, il suffit d’en demander. Et aussi que les autres se bougent le cul. Je pourrais très bien gérer seul cette situation avec le nombre de boucliers de viande potentiels ici présents si il le faut, mais bon… Plus on est de fous, plus on rit.

Avec les Régimeux

Viveuh le Régimeuh

POUEEEET:

Le retour au Désert

Shit happens

Faire chier Clive pour avoir eu l'audace de le forcer à venir à cette réunion qui ressemblait plus à une buvette de kermesse et discuter avec la première nana qu'il croisait de tout et surtout de rien, c'était distrayant cinq minutes, vous comprenez. De toute façon, depuis qu'il était tout petit, il n'avait jamais su tenir en place ou même se satisfaire d'un seul jouet. Il fallait constamment qu'il puisse tout faire et que ce soit constamment nouveau, sans quoi il faisait mille et uns caprices jusqu'à ce que ses demandes soient satisfaites. Les choses n'avaient pas vraiment changé avec le temps, quand on regardait la vérité en face plus de deux secondes. Sauf que cette fois, son nouveau hochet était cette attaque ; et au vu du grand sourire qui s'élargissait de plus en plus sur son visage, il était extrêmement content.

« Désolé mademoiselle, mais une autre compagnie m'attend. »

'Plus amusante', aurait-il ajouté, mais il tint sa langue, ne préférant pas avoir à supporter des chouineries sur ce propos maintenant qu'il avait une autre tâche bien plus intéressante sur la main. Et oui, c'est un peu salaud de sa part, mais que voulez-vous. De ce qu'il voyait, Clive beuglait déjà aux quelques soldats ici présent de rameuter leurs fraises, dague dans une main et arme à feu dans l'autre. Et déjà il tirait, sans attendre, comme il avait l'habitude de le faire. Un vrai robot, de toute façon, c'était tout ce qu'il pouvait être lorsqu'il combattait. Pas que Mikael l'enviait, hein, soyons clairs ; qui aurait voulu avoir un regard aussi vide et las ?
Lui, contrairement à son supérieur, vit pour l'excitation. Et il crierait presque de joie en parant un coup, puis un autre, mais geindrait tout autant de déception en remarquant qu'il lui aura suffit de trois mouvements pour désarmer son adversaire et enfoncer son arme blanche dans son estomac, qu'il fait alors faire une coupure horizontale. Diablement salissant, en tous cas, et assez désagréable pour les oreilles vu le cri, mais au moins c'était fait. Un dernier coup de pied pour le faire tomber au sol et le laisser agoniser pendant de très longues minutes était suffisant. De toute façon, il ne tiendrait plus longtemps, le coco. Devant le regard plein de haine qu'il reçut, il gloussa sans honte, un rictus cynique sur son visage.

« Ça me déchire de devoir faire ça, tu sais ? »

Et il ricana bêtement, fier de sa blague vaseuse, avant d'entendre un bruit métallique de claquement derrière lui.

« On est pas là pour jouer, je te le rappelle !
- Tu veux plus de moi, faut bien que je m'amuse quelque part ! T'es jaloux, mon chou ? »

Un grognement semblable à une insulte étouffée lui répondit, et il rit un peu grassement en tirant droit devant lui, pulvérisant la boîte crânienne d'un attaquant. Le hérisson, quant à lui, rassemblait les soldats sous ses ordres.

« Les généraux en priorité ! Vous dépêchez ou vous retournez chialer dans les jupes de vos mères, choisissez ! »

Ah, Clivou, toujours le mot tendre.
Mais oui, il avait raison pour une fois, quoique il était à l'instant bien plus intéressé par son petit plaisir personnel que par la sécurité de ses supérieurs, et s'arrangerait bien pour s'amuser en chemin. Toutefois, les opposants s'accumulaient, et aussi forts qu'ils pouvaient être, ils n'étaient pas non plus des surhommes ; il arrêta de justesse un coup, mais prit un coup de poing qui manqua de le faire trébucher, et si une balayette bien placée n'avait pas été faite, il aurait peut-être pris une balle ou deux, vu la position du flingue de l'autre. Le Métamorph caché sous la manche de son manteau, autour de son bras gauche, geignit.

« Au lieu de te plaindre, rends-toi utile ! »

Atlas bougonna un peu, mais vu que quelques secondes après il l'aidait à faire manger le sol à quelqu'un, Mikael supposa que cela voulait dire 'oui', d'une façon ou d'une autre. Devant les attaques constantes, il prit un ton nasillard au possible.

« Hé oh j'suis occupé là, deux secondes ! »

Dit celui qui un instant plus tard attrapait la tête de quelqu'un pour l'écraser contre un poteau.

Spoiler:

» Le retour du retour du retour du retour... bon vous avez saisi l'idée
» Les mâchoires du désert [C]
» Une nuit dans la peau d'un régimeux (oui oui, ceci est un titre tout à fait original...) | PV James
» You don't know | OUVERT | 2/5
» This is Halloween {RP ouvert

Le retour au Désert {RP Ouvert aux Régimeux o/

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