« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 Où comment gérer une garderie géante [OS]

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Clive G. Donovan
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Clive G. Donovan
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MessageSujet: Où comment gérer une garderie géante [OS]   Où comment gérer une garderie géante [OS] EmptyDim 7 Juin 2015 - 22:12



Où comment gérer une garderie géante

Éclosion de Prométhée


Vraiment, Clive a parfois l'impression qu'il gère une école primaire. Rectification, une école maternelle en fait, tant ses subordonnés peuvent être stupides, puérils et hautement immatures. Il s'étonne même des fois que lesdits soldats puissent être aussi forts et létaux sur le terrain, mais c'est ce qui faisait qu'en quelque sorte, il restait à peu près correct et sympathique avec eux, sans toutefois non plus devenir une quiche molle. Non parce que, comme il aurait pu être comparé à un gérant de garderie et que à partir du moment on accepte tout les enfants vous attachent au sol pour faire une nouvelle interprétation d'une des scènes de Gulliver, il évitait aussi de se montrer trop gentil ; un peu de peur ne pouvait pas non plus faire trop de mal, étant donné que l'imagination jouait la majeure partie du rôle. Et il mentirait si il ne disait qu'il ne prenait pas juste un peu plaisir à voir une quinzaine d'assassins entraînés se faire tout petit lorsqu'il haussait juste un peu le ton. Bon, à partir du moment où Mikael cassait toute l'ambiance en lui disant qu'il "avait l'air très sexy avec son air sévère et autoritaire", cette sensation disparaissait pour être remplacée par une intense envie de meurtre en direction de celui qui, à force, était officieusement considéré comme son bras-droit. Clive refusait juste de le promouvoir et d'augmenter son salaire par pur désir de l'emmerder. Et aussi pour sauvegarder ce qu'il restait de sa fierté pour prétendre que l'autre n'avait absolument pas le droit à un traitement de faveur, non non non.

Mais, vraiment, des fois, sa patience (déjà importante) est mise à bout. Il y a des jours calmes, et il y a les jours comme celui-ci, c'est-à-dire l'enfer sur terre pour  l'officier qui doit gérer des situations toutes plus incongrues, stressantes et souvent stupides.

« Et donc pour le trafiquant d'armes du quartier d'Amanil, tout s'est bien passé, les ordres ont été suivis à la lettre, et...
- Ah oui, ça pour avoir été suivi...
- ... Un problème, monsieur ?
- SUIVI PENDANT DEUX HEURES ! »


L'homme aux cheveux blancs se tut subitement. Ses épaules se relevèrent un peu, et même si son visage était caché par son masque, l'angoisse était inscrite dans tout son être, transpirant presque de sa peau alors que Clive, furieux, venait d'agresser son bureau avec ses mains, ayant presque bondi en se relevant. L'officier remit brutalement sa chaise en place et saisit son café dont il prit une grande gorgée avant de répondre, le ton menaçant et la voix sèche.

« Vous aviez TOUT en votre possession. Ses habitudes de vie, les informations sur sa famille, sur ses rendez-vous dans les deux prochains mois, son adresse ; bordel, vous aviez même SES PRÉFÉRENCES DE FAST FOOD ! »

Le cri de l'assassin résonna dans toute la pièce, empli de fureur.

« Et vous revenez avec un grand putain de sourire à la con pour me dire que-
- Mais comment est-ce que vous faîtes pour savoir que-
- Ta voix de merdeux satisfait l'aura dit toute seule, Radius. Maintenant, tu as une explication sur le fait que tu as eu besoin de suivre un trafiquant d'armes pendant deux heures pour l'assassiner dans les TOILETTES D'UN MC DONALDS alors que tu aurais pu attendre directement chez lui et-
- ... Il y avait une petite fille. I-il gardait sa petite sœur. »


Calme plat, soudainement. Nero se décontracta subitement, vidé de sa colère. Un long soupir s'échappa de lui, et il reprit une gorgée de sa boisson chaude, plus longuement cette fois. Puis il finit par la poser sur son bureau et grommela dans sa barbe quelques injures en japonais ; toujours pratique de savoir parler une autre langue, en fait, surtout parce que jurer avec un équivalent de  'saloperie de merde de bordel à patate' aurait pu le décrédibiliser.

« Officiellement,  dans ce contexte-là, je devrais vous sanctionner, vous le savez. »

Retour du tutoiement. Inutile de mentionner la raison, mais même avec le retour de cette forme de respect, le soldat ne releva pas la tête, piteux.

« … Il y avait aussi un autre témoin. Une femme. Pas de précision sur le lien, vous aurez juste à dire que vous auriez été repéré si vous étiez restés plus longtemps. Je suis assez clair ?
- O-oui, monsieur. Merci beaucoup.
- Bien. Maintenant, allez me chercher Voyce avant que j'aille l'étrangler pAR MOI-MÊME ! »

Radius s’exécuta sans plus tarder, et Clive poussa un soupir exaspéré une fois qu'il eut décampé plus rapidement qu'il n'aurait pu le faire. Bordel, ce job allait finir par lui tuer sa voix, à force. Mais comment pouvait-il rester calme alors que... Oh bon sang, rien qu'y penser, il avait envie de tuer les deux responsables de ses propres mains et de leur faire des choses très vilaines qui concernaient en outre leurs boyaux et leurs os, en plus des dents. Mais les gens meurent quand on les tue, alors bon, cela resterait à tout jamais bloqué dans le magique et magnifique domaine dans son imagination qui lui permettait d'éviter un bon nombre de crises de nerfs régulièrement. Et des crises de nerf, vu les abrutis qu'il avait à supporter parfois...

« Honey i'm hooooome ! »

En parlant du loup, voilà qu'il il montrait l'imper.
Clive serra les dents, priant intérieurement pour avoir la résistance mentale nécessaire pour supporter celui-là, surtout qu'il n'était pas exactement préparé à le voir maintenant. Il porta d'ailleurs son regard en direction de l'arrière de l'armoire à glace d'un mètre quatre-vingt treize, cherchant à retrouver Radius pour le rabrouer.

« J'avais dit juste Voyce, tu deviens sourd en plus d'être aveugle ?!
- Mais je suis là, m'sieur Nero. Et même pas en retard cette fois, z'avez vu ? »


L'officier expira, frustré.

« Pour une fois, j'aurais préféré que vous continuez dans vos habitudes.
- Ah bah si vous insistez...
- Peu importe. C'est au sujet de l'accident de ce matin, voyez-vous, parce que...
- Ah, dites vous savez si la petite mémé de la cantine va revenir ? Ça fait deux semaines qu'elle est partie, du coup on commençait à s'inquiéter, parce que voyez-vous ses boulettes de viande épicées sont géniales et on aurait bien aimé lui acheter une carte à signer en groupe si elle est à l'hôpital, pour lui donner du courage, parce que vous voyez dans les hôpitaux on perd vite la forme et on aime pas vraiment les artichauts du nouv-
- Voyce, merci de votre contribution mais je vous assure qu'il y a d'autres priorités à l'instant que ce qu'il y a dans votre assie-
- Ah non, mais pas qu'il est nul le nouveau hein, il fait d'excellents... Comment ça s'appelle, déjà ?
- Des tofailles. Le truc qui t'avait fait vomir avant-hier.
- Ah oui, ça. C'est juste qu'on l'aimait bien la p'tite vieille, pis même si son mari l'est bizarre...
- C'était quoi son nom, déjà ? Jean-Yves ?
- Un truc comme ça, j'crois. Mais même, si elle est malade on aimerait juste savoir, par solidarité, parce que-
- Voyce, ce n'était pas une question mais une-
- N'empêche, si elle est morte, ça serait chiant quand même...
- Ah non, hein ! ÇA ça craindrait ! … Même si a la limite on pourrait faire inscrire des trucs sur l'épitaphe. Vous croyez que ça coûterait combien de faire ça avec tout le groupe, m'sieur Nero ?
- ...
- Nan mais laisse tomber, on aurait de quoi acheter une voiture avec tout ça... Hé, voilà ce qui serait une bonne idée ! On achète un mini-van et on va faire un tour de la région en groupe, comme une sortie scolaire ! On pourrait même diffuser des p'tits tracts avec la photo de la madame dessus en son honneur !
- Mais du coup on aurait plus rien pour écrire... Tu crois qu'on risque la prison si on écrit sur une tombe avec des craies de couleur ?
- Ça dépend, craies grasses ou craies sèches ? »


Clive aurait bien aimé une autre tasse de café, à l'instant. Si possible six ou sept doses condensées en une seule portion, pour pouvoir en moins le rendre si réactif qu'il aurait assez d'énergie pour les fouetter avec un balai durant des heures durant, quitte à devoir les chasser au préalable.

« Enfin à la limite je suis sûr qu'en commandant à l'avance, on pourr-
- AZAZEL, VOYCE ! »


Et enfin, le silence. Précieux, précieux silence. Les deux soldats se stoppèrent et se retournèrent de nouveau vers lui, car ils parlaient à l'instant plus entre eux qu'autre chose, et Azazel fit un signe de la main que l'on pourrait interpréter comme un 'what the hell'.

« Et la politesse, Nerochoupi ? Tu vois pas qu'on discute ? Ta maman t'as appris la politesse, pourtant !
- J'AIMERAIS SAVOIR CE QUE VOUS FOUTEZ !
- Hé bien on discute d'une possible séance de vacances en groupe, pour remettre de la bonne humeur aux soldats et ainsi davantage les motiver à-
- C'EST MON COUP DE PIED AU CUL QUI VA VOUS MOTIVER, OUAIS !
- ... Je dirais que ça dépend des goûts en fait, y'en a certains que ça va plutôt exci-
- LA FERME, AZAZEL ! ET VOYCE, SI JE TE REPRENDS EN TRAIN DE RIRE À SES CONNERIES, ÇA SERA SERVICE GÉNÉRAUX PENDANT UNE SEMAINE ! Ça te fera les pieds !
- Adapté vu qu'on parlait de prendre son-
- ... TROIS SEMAINES DE CHIOTTES EN PLUS DE CELLES QUE TU AS DÉJÀ !
- ... T'vas voir qu'il va finir par m'y assigner à résidence, si ça continue...
- Si tu étais un peu plus responsable et intelligent, ce ne serait pas le cas ! Si tu évitais par exemple, d'avec ta très chère amie-
- Oooh t'as vu, il a dit 'très chère' amie ! T'attends quoi pour me demander en mariage, grand fou ?
- Que tu aies cins ans de plus, ma jolie.
- Oh dis moi encore des trucs dans l'oreille c'est teeeeeee-llement craquaaaant !
- ... NAN MAIS VOUS AVEZ FINI OÙ JE VAIS DEVOIR VOUS ENFONCER VOS TÊTES AU FOND DE VOS RECTUMS POUR FORMER UN CERCLE POUR QUE VOUS FERMIEZ VOS GRANDES GUEULES ?! »


Blanc. Long et pesant silences de quelques secondes, durant lequel Nero reprit son souffle, les mains crispées sur le rebord de son bureau, si bien que si il avait eu des griffes, il l'aurait déjà réduit en charpies tant sa frustration était grande.

« … Ew, Nero, ew. C'était dégueu, ça.
- Ouais, vraiment. Y'a des limites à la saleté, hein, m'sieur Nero.
- ...
- Non mais c'est le stress je te dis, il devient dingue... Faut le comprendre, une séance dans un spa ou un sauna lui ferait du bien, à la limite si on se cotise encore...
- Le premier qui parle même de cotiser pour quoi que ce soit verra de très près en quoi je suis doué avec une arme blanche.
- Rabat-joie.
- Trou du cul. On peut parler de l'accident de ce matin, oui ou MERDE ?!
- Roh ça va, ça va, le prenez pas comme ça m'sieur Nero... Pis vous avez pas répondu à notre question de tout à l'heu-
- Elle est à la retraite, la dame de la cantine. Partie il y a dix jours déjà dans une maison de retraite de Nuva Eja.
- ... Ah. Alors pas besoin d'acheter des craies, donc ? »

Si il avait eu cinq ans d'expérience en moins, il aurait geint d'exaspération et de fatigue, couplé à son impuissance de maîtriser complètement ces deux-là ; tous les autres lui obéissaient avec crainte et respect, mais Voyce et Azazel restaient indétrônables. Mais il allait rester calme, et surtout ne pas leur sauter à la gorge pour ensuite refaire la peinture de son bureau. Ezekiel, à ses pieds, lui jeta un regard plein de compassion et de pitié.

« Non, pas besoin d'acheter des craies. Vous êtes cons ou vous le faites exprès ?
- Hé bien scientifiquement parlant...
- Non, non, je n'ai rien dit, oubliez. Ce dont j'aimerais parler, c'est de ça. »


Et en disant cela, il fit un pas sur le côté. Des gloussements moqueurs et hilares résonnèrent tout de suite à la vue de son pantalon et de ses chaussures couverts de peinture multicolore. L'officier les assassina (ah-ah) du regard.

« Je suppose que vous en êtes fier ? Qu'est-ce qui vous a pris, sérieusement ? … Non, en fait ne répondez pas, ça m'énerverait encore plus.
- Hé bien en fait...
- J'ai dit non !
- ... On pensait qu'il fallait refaire la déco et comme il n'y avait rien d'autre à faire.
- J'avais dit trois semaines pour les chiottes, c'est ça ? Rectifiez ça, deux mois seront plus adaptés.
- Même moi ?
- Surtout toi.
- Allons Nero, ce n'est pas si terrib-euh ? »


Ne tenant tout simplement plus, Clive avait saisi les bras d'Azazel et de Voyce, les forçant par la même occasion à la suivre ; il les libéra quelques secondes le temps d'ouvrir la porte, avant de l'envoyer violemment sur le côté. Une fois cela fait, il les bouscula presque dans le couloir, et pointa son doigt en direction des murs.
Honnêtement, même sur une toile expressionniste, il y aurait moins de couleurs.
Peinturlurés du sol jusqu'au plafond avec du rose, du vert, de l'orange, du rouge, du noir, des tâches de blanc ici et là, quelques beeeeelles traînées de violet. Quelques tags traînaient ici et là, allant des citations de littérature (Racine et Baudelaire se seraient retournés dans leurs tombes) à du gangsta rap, en passant par un 'la résistance c'est qu'une bande de pd', avec une faute à 'résistance' qui s'était vue affublée d'un joli 's' à la place du 'c'. Le sol n'était pas en reste, mais il semblait plus que des pots de peinture avaient été renversés, puisque les tâches s'étalaient en longues croûtes tout juste sèches où l'on trouvait de temps à autre quelques pics, et par ailleurs il aperçut Radius qui, alors qu'il essayait de se diriger vers la salle d'entraînement, devait lever les jambes pour ne pas se couvrir lui aussi de peinture.

« ... Et ?
- Une explication ?
- C'est de l'art contemporain. »


Voyce et Azazel se firent un high-five, et Nero dû remercier son self control de lui donner les moyens de ne pas mettre un tout petit plus de rouge sur ces murs.

« Et donc quel rapport avec ton nouveau look tout particulièrement fabulous, Neronichou ?
- Le rapport est qu'à cause de vous, je me suis retrouvé ainsi, bande de-
- ... Donc vous êtes tombé ?
- ...
- Attendez, vous êtes tombés dans la peinture ? Vous avez pris une photo, au moins ! Avec les cheveux on pourrait égaler du Picasso !
- ... Radius ! 
- Roh tu vois, tout de suite il appelle Ras al Ghul  ! Quand j'te dis qu'il le préfère à nous !
- Dis papaaaaaa, c'est qui ton favoriiiii ? »


Le soldat aux cheveux blancs accourut à ses côtés, un peu inquiété par l'attitude étrangement calme de son supérieur, tout en transpirant l'agacement tout à la fois.

« Tu vas me faire plaisir et appeler la sécurité. Ces deux-là vont être escortés directement jusqu'à la cantine, où ils vont faire la vaisselle pendant toute cette semaine, en plus des toilettes pour les deux prochains mois. Et surtout, ne les laissez pas sortir.
- M-mais monsieur, il y a des lave-vaisselle, ce serait inu-
- Écoutez moi bien Radius, il pourrait bien y avoir un sort pour nettoyer tous les plats sales avec une seule incantation qu'ils le feraient tout de même. Assurez-vous si possible de leur donner les tabliers les plus ridicules qui existent, quitte à envoyer quelqu'un en chercher. Prenez des photos, et mettez-les en place publique.
- ... Vous êtes sûr, m-
- Bon sang Radius, vous êtes très gentil mais vous êtes aussi très CON en plus d'être sourd, allez consulter. Exécution !
- Mais Nerinouuuu mon amûr, pourquoi essaies-tu encore de nous sépa-AÏEUH ! Mais ça fait mal !
- C'est l'objectif d'un coup de pied dans le tibia, oui. »


Et, sans plus de blabla, il retourna dans son bureau, en faisant bien attention à claquer la porte le plus fortement possible, juste pour que l'écho se fasse entendre jusqu'au bout du bâtiment. Il reposa ensuite son postérieur sur sa chaise et poussa un grognement, prenant vaguement le temps de caresser la tête d'Ezekiel qui veillait sagement sur un œuf de pokémon, confié par quelqu'un qui... Oh, Arceus, il allait presque oublier !
Immédiatement, il saisit son téléphone d'une main pour composer rapidement un numéro qu'il avait déjà appelé trois fois en deux jours. Il attendit quelques secondes avant qu'une voix féminine ne lui réponde.

« Oui, bonjour, excusez-moi de vous déranger, mais c'est pour la commande au nom de Donovan, s'il vous plaît... Oui oui, le décor géant en pâte d’amande. Avec les petits personnages et les différentes zones, oui, sur plusieurs étages. C'était juste pour savoir où ça en était, exactement, car j'aimerais bien aller la chercher d'ici peu, en fait... Et oui, c'est un cadeau. Pas d'emballage s'il vous plaît, mon Gardevoir viendra régler les frais et le chercher. Vous prenez la carte banquaire ? »

Sa porte s'entrouvrit légèrement : Clive parla avant de réfléchir, plus sur les nerfs qu'autre chose.

« Quoi, ENCORE ?!
- ... M-monsieur Nero, c'est juste qu'il y a eu un accident dans l'arrière de la cantine avec-
- Oui oui, ça va, je peux deviner tout seul les noms des responsables, merci bien. J'arrive. Je termine ce que j'ai à faire avant. »


Il soupira lourdement avant de continuer son appel, confirmant une énième fois sa commande, avant de raccrocher. Une fois cela fait, il dû se retenir de geindre, bien que l'envie fut tout particulièrement puissant. La journée était loin d'être terminée, et il faudrait encore qu'il s'arrange avec Castiel pour ne pas oublier de livrer son cadeau à Julianne, tout simplement pour la remercier de lui avoir confié un œuf de Gringolem il y a peu, et aussi (et surtout, en fait) parce qu'il savait autre chose ; vu son travail, il devait lui arriver de manquer un repas ou deux, et étant donné que la pâte d'amande se conservait bien, elle aurait de quoi grignoter et alimenter son cerveau. Un peu trop maternel parfois, le Clivou, et très con, aussi, mais bon, ça ne serait pas lui autrement. Oui, car en plus de la dose de boulot qu'il se farcit, il ajoute à ça le fait de se préoccuper du bien-être de tout le monde, ce qui faisait que Mikael était intimement persuadé qu'il s'effondrerait un jour ou l'autre à cause de la fatigue, et par ailleurs leur pari à ce sujet tenait toujours, chose dont l'officier ne manquait pas de se vanter quand le sujet revenait sur la table. Il fit sortir son Gardevoir de sa ball.

« Cass, faudrait qu'on cause, c'est au sujet du truc pour Ju- »

Ses paroles furent interrompues par le son d'une coque se brisant, et reconnaissant quasiment immédiatement ce son, l'assassin cligna des yeux avant de se précipiter vers l’œuf qu'Ezekiel gardait bien précieusement contre lui, les yeux grands ouverts par la curiosité et l'impatience. Le hérisson saisit l'objet ovale et le prit dans ses mains, avant de se précipiter sur sa chaise pour pouvoir poser l’œuf sur son bureau et le voir naître directement.
Incroyable que, alors même que c'était loin d'être la première fois qu'il témoignait de ça, Clive s'émerveille toujours autant comme un enfant le jour de Noël en voyant la coquille d'un œuf se briser pour révéler son contenu. Surtout que ce contenu là était quelque peu particulier : depuis qu'il était jeune, il avait toujours eu cette idée un peu folle en tête d'un jour avoir dans son équipe un Golemastoc, et ce à cause d'un certain nombre d'animes japonais. Et maintenant, il était à deux doigts de tenir dans ses bras un Gringolem nouveau né ; vingt années séparaient ce moment, ce qui n'était pas peu.

Un petit bras finit par s'élever hors de l’œuf, brisant le sommet par conséquent, et un autre vint agripper à l'autre rebord de l'objet pour l'écarter et ainsi le briser définitivement. En voyant le bébé sortir et émettre un petit cri aigu, un sourire stupide et très mièvre étira les lèvres de Clive, mais il disparut aussi tôt qu'il vit Radius surgir dans la pièce en ouvrant brutalement la porte, l'air essoufflé et paniqué.

« Monsieur Nero, on a une inondation, c'est urgent, vraiment ! »

Pourquoi fallait-il qu'il soit entouré d'une pareille bande d'abrutis, vraiment ?
Ah oui. Parce que je SUIS un abruti.
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