Age : 31 Messages : 880 Date d'inscription : 07/07/2013
Âge du personnage : 26 ans, né un 2 février Métier / Études : Tortionnaire, Dresseur a ses heures, Débute une carrière d'acteur, Se tient actif mais ne sait pas quoi faire de sa vie. Pseudonyme(s) : ›› Dio Silvery, Officier Subalterne du Régime (principalement tortionnaire et combattant, ponctuellement homme de main).
Sujet: Siegfried II (OS, Evolution) Dim 10 Mai 2015 - 11:05
Siegfried
Je déteste les hôpitaux et je veux être sorti de celui-ci le plus vite possible. Apparemment, j’ai encore besoin n’être au repos et de me faire assister après l’opération pendant une dizaine d’heures. Quelle connerie. J’aurais mieux fait de demander à Soltan de me charcuter le bide, j’en serais plus vite sorti. Si il sait faire avec les vaches, il sait y faire avec les… ah non, il aurait peut-être pu se tromper de côté, cet imbécile. Enfin. Je ne peux pas encore manger de trop, encore, alors que j’ai une énorme dalle… Bref, je déteste cet endroit, et en ce moment, je déteste ma vie. J’ai de toute façon une sainte horreur de tout ce qui a des murs blancs et immaculés. Il parait que fixer et compter les tâches sur un mur, ça détend. Eh bien sur ces murs, il n’y a aucune tâche, comment voulez-vous que je déstresse? Je déteste l’inactivité, elle est ma pire ennemie : des moments de doute, des crises de panique, bref, quand je fais rien, c’est vraiment dans ces moments là que j’ai l’impression de devenir taré. C’est un peu pour ça que j’avais demandé à Riku de venir me voir : pour m’occuper l’esprit. Mais sa présence ne me détend absolument pas, pas plus que celle de Siegfried que Riku a emmené car elle ne pouvait pas emmener tout le monde avec elle, mais elle a choisi Wawa soit disant car ses ondes psychiques me détendraient, et caetera. Le truc c’est que la vue d’un gros Métang ne me détend pas des masses, à vrai dire. Même si SIef fait de son mieux. Mais ma cousine m’agace d’autant plus qu’elle commence a me faire la morale sur ma santé, et que si je continue, je vais mourir d’un ulcère à 34 ans. Ah! Ca me ferait mal, quand même. Et ça m’étonnerait quand même un peu. Mais ça ne change pas que même si j’ai plus d’appendicite, bah, l’angoisse, elle, ne s’est pas barré avec. C’était naïf de ma part de l’espérer. Je ne devrais pas être ici. Je devrais être ailleurs, en train de me battre, ou au moins en train de m’entrainer à me battre. Seul ou avec mes alliés, quelle importance, ma place n’est pas ici mais sur un champ de bataille. Ai-je raté une bataille, pendant mes moments d’inconscience? Tout aurait pu se passer pendant ces quelques heures ou j’étais totalement impuissant. Tout. Je soupire bruyamment, ce qui fait taire ma cousine qui m’observe maintenant d’un air blasé.
« Eh, tu me dis si je te déranges, hein? » « J’arrive pas à me concentrer. Eh, Riku, il s’est passé des choses pendant que j’étais pas là? » « Bordel, Alex, je viens de te répondre. C’est au moins la douzième fois que tu me poses cette putain de question! » « Putain de drogues de merde! » « Calmes toi, Alex! Je sais que t’as certainement envie de faire exploser tout l’hôpital pour t’avoir coincé ici mais… » « Combien de temps je dois rester dans ce lit à la con, encore? » « Je sais pas! » « Va demander. » « T’as une sonnette, là. Je suis pas ta boniche. » « Va demander, putain, j’ai pas envie de sonner comme un assisté de 80 ans… Et laisses moi tranquille deux minutes, sinon je sens que tu seras la première personne sur qui je vais me défouler» « T’es vraiment un gros con! »
Ma cousine me laisse sur place et sort de la chambre en claquant la porte. Je me masse les tempes en me marmonnant à moi-même de me calmer et que ça va aller, que c’est juste un mauvais moment à passer. Mais, vraiment, qu’est-ce que je fous là? Je me laisse tomber sur l’oreiller et fixe le plafond. C’est pas bon. Légal ou non, je dois trouver un moyen de sortir d’ici. Sieg suis est resté m’observe regarder dans le vide. Je lance un regard au Pokémon auquel j’ai donné le nom de mon grand-père. Comment s’est il senti, mon ancêtre, lorsqu’il a du finir ses jours dans un lit d’hôpital avec des tuyaux branchés partout? J’en ai aucune idée mais quand je l’ai vu alors que j’étais encore tout jeune, j’ai toute suite sur que je ne voulais pas mourir ainsi. Et pourtant, j’avais une sorte de respect pour cet homme qui luttait tant bien que mal… Je crois qu’il voulait surtout embêter ses fils le plus longtemps possible pour ne pas leur donner trop vite l’affaire familiale. Ça doit être pour ça que je l’aimais bien. C’était un combattant. Il ne se plaignait pas et il survivait. Ça n’empêche que même a moitié gangréné ou atteint de peste bubonique, ou le corps a moitié hors service, bah, je préfère crever debout. La présence du Métang me rappelle toujours et encore les propos de grand père. N’est-ce pas lui qui m’a dit que je pouvais changer le monde à volonté à partir du moment où il est mien? Qu’il suffit d’y croire, et que c’est ainsi que lui a fait monter l’entreprise si haut. Bon, bien sur, il faut accompagner tout ça d’efforts surhumains, ça paraît évident. Mais feu Siegfried avait eu l’intelligence de ne pas me voir comme un parasite ou une honte, mais comme moi-même. Et je ne sais pas trop pourquoi, il avait dit que j’irais loin. Mais ou aller, finalement? J’ai eu besoin de me confronter à mon père pour cela, de le défier. C’est une bien drôle de façon de lui demander son avis, quelque part. Et après? Je gagne, Ludwig vient avec moi dans le meilleur des cas. Et alors? C’est bien beau tout ça, de vouloir sauver mon jeune frère des griffes de mon paternel. Oui, j’ai une compassion pour ce si jeune être car je suis passé par le même enfer que lui. Et bien que je me sois abandonné à la folie pour mieux vivre, je ne la souhaite pas vraiment à quelqu’un d’autre. Si Ludwig reste ici… Pourrais-je continuer à vivre ma vie comme avant? Je serre les dents. Il me faudra faire des choix. Je ne peux déjà plus faire marche arrière. Si je me rate, Helmut est très capable de mettre fin à mes jours. Il trouvera un moyen que je ne pourrais pas prévoir. Et merde. Pourquoi ai-je encore peur de ce type. Et je l’ai provoqué. Quel con. Je souris en coin. J’ai vraiment besoin de défier plus fort que moi. J’ai besoin d’être confronté à l’extrême depuis que j’ai frôlé la mort pour me prouver que je suis vraiment vivant. « Tu as le droit de douter, Alexander. Les humains doutent, après tout. »
Hm. Ce n’est pas la voix d’Irina. Ça ressemble a mon souvenir de la voix de grand-père, à vrai dire . Par réflexe, je regarde Siegfried le Metang pour m’assurer que ce n’est pas lui qui fait une imitation par je ne sais quelle sorcellerie. Avec la puissance de ses pouvoirs psychiques, il doit certainement pouvoir utiliser un peu de télépathie, après tout. Enfin. De toute façon, c’est certainement moi qui imagine la voix de cet espèce de vieux sage qui me dit ce que je veux entendre. Ou pas.
« C’est bien ça, le problème. » « A moins de trouver un moyen de transcender l’humanité, il faut t’en contenter. » « Rabas-joie. La modestie c’est pas mon truc. Et c’est pas le problème. Mon problème c’est que je… » « Tu n’arrives pas à faire de choix. Je te connais assez pour dire que comme d’habitude, tu ne choisiras pas. Tu ne peux te contenter d’un seul des deux, il te faut tout. Tu n’aimes pas quand c’est trop facile, pas vrai? Tu sais que trop vouloir te coutera peut-être la vie, un jour. Ou celle de ceux que tu aimes. » « Je sais, je sais et je sais. Mais ça tombe bien, y’a pas beaucoup de gens que j’aime. Je suis tordu, que veux-tu. » « Il n’y a qu’à voir les façons détournées de ton imagination que tu utilises pour trouver tes réponses. Je ne comprendrais jamais vraiment, je crois. » « On s'en fout, si ça marche. »
Je ferme les yeux pour les rouvrir, et revenir dans le monde réel. Riku est revenue, comme si ne rien était. J’ai rêvé? Elle me jette un regard accompagné d’un sourire calme, tout en pianotant sur son portable et son mp3 branché dans ses oreilles. Elle m’annonce d’une voix un peu absente que je pourrais bientôt sortir d’ici, concentrée qu’elle est sur la musique qui passe dans ses écouteurs. Puis, d’un signe de tête, elle attire mon attention sur l’autre côté du lit, me disant qu’il a veillé sur moi pendant mon sommeil, qu’il tenait à venir. En me retournant, apercevoir ce mastodonte de métal me fait presque sursauter. Je tend une main vers l’immense corps de métal du Métalosse qui a pris soin de légèrement léviter dans la pièce pour ne rien abîmer. Comme d’habitude, son calme me contamine. Il me connaît, bien à force de ne jamais rien dire et d’observer. Ma main caresse le métal froid, avec un regard complice à destination de Siegfried.