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| Sujet: Défouloir et correction [PV Weston Elric] Mar 28 Juil 2015 - 15:30 | |
| Défouloir et correction - Avec Weston Elric -
Je sors ivre du café. Ivre de colère s’entend, car je ne bois jamais d’alcool. Il doit être 22, 23 heures ? Je ne sais plus, je n’arrive plus à penser correctement et encore moins à me situer dans le temps. Devant moi, un lampadaire diffuse une lumière orangée. Mon poing rencontre violemment le poteau et le quitte encore plus rapidement, dans un râle de rage et de douleur. Je prends le chemin de mon hôtel miteux, shootant au passage dans une canette vide se trouvant devant mes pieds. J’essaie de me calmer mais les paroles des ivrognes accoudés au coin du bar me hantent. J’en ai presque envie de m’assommer contre un mur pour arrêter de penser.
Cul-sec, cul-sec ! Aaaah, on dirait ce bon vieux Mush !
Qu’est-ce qu’il devient ? La vodka l’a achevé ?
Paraît qu’il est en thérapie.
Quel con ! C’pas comme ça que sa femme va revenir !
C’pas comme si elle était là non plus avant de crever hein ? Eclats de voix, rires lourds, bafouillages, propos d’ivrognes. Et entre tout ça il a fallut que j’entende ces cons parler de Franck. Celui que je n’ai plus appelé « papa » depuis bien longtemps. Ces phrases tournent en boucle dans ma tête. J’ai été sage, je ne suis pas rentré dans ces gars-là. Trop nombreux, et ils auraient pas compris. Et puis j’allais pas défendre Franck, non plus. Mais j’ai quand même besoin d’un moyen de me défouler. J’ai besoin de rentrer dans quelqu’un. J’ai besoin de penser à autre chose.
Mes pas me mènent à l’allée des dresseurs et je tique en passant devant l’amphithéâtre. Un jour, je me produirai là. Mais je ne suis pas dans le bon état d’esprit pour cela. Je n’ai pas envie de sensibilité, ou de grâce, ou de je-ne-sais-quoi. J’ai envie de brutalité et de force brute. Je peux peut-être faire passer ça dans un combat Pokémon. Je ne pense même pas au côté malsain d’exploiter mes pokémons pour me défouler. Je suis trop courroucé pour penser à autre chose qu’à moi. Je me tourne alors vers l’arène. Voilà ce qu’il me faut. Il est tard, mais une faible lumière diffuse dans le hall d’entrée, derrière les baies vitrées. Je marche alors jusque devant la porte d’entrée, en verre elle aussi. Je suppose qu’en journée elle doit rester ouverte. Là ce n’est pas le cas. Pourtant cette lumière me nargue à l’intérieur. Je ne sais pas pourquoi, mais ma colère augmente. Comme si on me montrait le moyen de me sentir mieux pour finalement me le retirer au dernier moment. Mais je ne me laisserai pas faire.
« HEY !! JE VEUX UN COMBAT ! MAINTENANT ! LAISSEZ-MOI ENTRER ! »
Je tambourine la porte de toutes mes forces. Toute la rue m’entend sûrement mais je m’en fous. La porte peut peut-être casser mais je m’en fous également. Je veux entrer, me mesurer au premier venu, l’écraser et surtout, surtout, arrêter de penser.
Cul-sec, cul-sec !
La vodka l’a achevé ?
Il est en thérapie.
Quel con !
C’pas comme si elle était là non plus avant de crever hein ?
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| Weston Elric Habitué
Age : 31 Messages : 615 Date d'inscription : 29/11/2013 Âge du personnage : 26 Pseudonyme(s) : Phantom (Champion dresseur) Niveau : 60 Team active :
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- Libégon ♀ - Maya - Hyper Cutter - Docile
- Mimitoss♀ - Mélodie - Lentiteintée- Maligne
Luxray ♂ - Diego - Rivalité - Assuré
Pandespiegle ♂ - Dimitri - Poing de fer - Jovial
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- Statitik ♂ - Naël - Oeil Composé - Modeste
- Crabaraque ♂ - Rodley - Fermeté - Mauvais
- Scarhino ♀ - Stella - Essaim - Discret
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| Sujet: Re: Défouloir et correction [PV Weston Elric] Mer 29 Juil 2015 - 6:15 | |
| • Défouloir et correction •feat. Julius Mush
Mes doigts glissent contre le clavier tactile de mon portable avec une bonne vitesse alors que devant moi, des semblants de mots se forment. Pourtant, alors que la simple petite phrase de « je taime g ate de te voire je rante biento » termine de s’écrire, j’hésite à envoyer le message à sa destinataire. Et cette hésitation n’est nullement causée par la pauvre grammaire de mon texte. Si mon écriture est absolument douteuse, ce n’est pas ce qui m’arrête. Alors que je relis une nouvelle fois la phrase sans aucune ponctuation, je réalise qu’au fond, je devrais déjà être rentré. Et pourtant, mes entrainements se font de plus en plus souvent tardifs. Cela fait déjà deux fois cette semaine que je ne rentre pas à la maison à des heures raisonnables. Mais ce soir, je me suis véritablement dépassé. Vingt-deux heures quarante-cinq, et je suis encore ici, à frapper des balles à mes alliés en leur indiquant différentes manières de les éviter. Et pourtant, une part de moi n’a pas réellement envie de rentrer, malgré l’heure tardive…
La vérité, c’est que malgré mes tentatives de le cacher, je commence à trouver ça lourd. Si je n’oserai jamais le dire en face de la rose, je commence véritablement à en avoir marre. Et plus le temps passe, plus je me demande quelle putain de mouche m’a piqué, pour que j’ai cette idée débile de demande en mariage. Oh, n’allez pas penser que je commence à me tanner de Mercy, bien au contraire, mais voilà, cette absence de réponse, ça commence vraiment à être lourd. J’ai beau le caché, je trouve ça lourd. Et je réalise que je commence à avoir peur de parler et d’agir, de peur d’influencer sa décision. J’ai peur de la fâcher, de l’énerver. Alors venir ici, m’entraîner douze heures par jour, en plus de me sortir ces pensées de la tête, ça me permet de fuir la maison. De fuir les potentielles prises de tête. Et le simple fait de m’avouer ceci me tue. Je veux pouvoir avoir la chance de passer chaque minute de mon existence avec la femme que j’aime, au lieu de la fuir en venant passer mes journées dans une arène alors que je devrais être en vacances. Après tout, avec le début des finales, les challengers se font de plus en plus rares, alors je devrais justement profiter de ce moment de paix pour me reposer. Pour passer du temps avec elle. Et pourtant…
-Celle-là est pour toi, Naël! Je veux te voir la dévier avec une attaque Tranche!
Sans plus attendre, je range mon portable sans avoir envoyé le fameux message avant de frapper une nouvelle balle en direction de la petite araignée électrique, qui s’active aussitôt, déviant la balle de la manière dont je lui ai demandé, sous le regard attentif de ses camarades qui ont eu droit au même traitement toute la soirée. Je peux sans mal lire l’épuisement dans leurs regards, et pourtant, aucun ne semble véritablement désirer s’arrêter. Sans doute ont-ils remarqué mon trouble, et ainsi sans doute ne désirent-ils pas me contrarier plus que je ne le suis déjà. En un sens, les Pokémon sont plutôt chanceux de ne pas vivre la complexité des relations humaines… Putain, si c’était aussi simple… Si je n’avais qu’à passer quinze minutes avec une femelle pour faire ma besogne avant de la laisser tomber avec son œuf… Oh, but wait…
-Rod', à ta droite!
Mon bâton relevé, je m’apprête à frapper une nouvelle balle à mon Crabaraque quand un bruit sonore se fait entendre, attirant mon attention. C’est quoi ce bordel…? Je lance aussitôt un regard à Stella, qui elle semble déjà sur ses gardes. De toute évidence, il ne s’agit pas d’un livreur de pizza. Les sourcils froncés, je resserre mon bat entre mes mains, prêt à m’en servir en cas de besoin. Putain, moi qui croyais qu’Anula était une ville sécuritaire… Je fais aussitôt signe à la Scarhino de me suivre alors que je me dirige vers l’entrée de l’arène, d’où proviennent les bruits. Aussitôt dans l’entrée vitrée, je peux apercevoir une sorte d’ivrogne frappant des coups violents contre les portes vitrées de mon arène, menaçant ainsi de les fracasser. Putaaaaain! Comme si j’avais besoin de ça! Affichant cette fois un air mauvais sur mon visage, j’indique à la femelle à mes côtés de me laisser m’en occuper. Sans aucune hésitation, je m’avance d’un pas assuré vers la porte que j’ouvre d’un coup, menaçant de faire tomber l’imbécile de l’autre côté. Mon bat toujours en main afin de paraitre ne serait-ce qu’un tout petit peu plus imposant, je me pose à quelques centimètres de lui, afin de le dévisager.
-Hey, taré! Tu sais pas lire ou quoi! C’est fermé, alors dégage de ma vue si tu veux pas repartir en ambulance!
Putain d’ivrogne… La sobriété a beau être difficile certains jours, lorsque je vois ce genre de gros débile devant ma porte, je ne peux qu’apprécier mon nouveau mode de vie…
(c)Golden |
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