« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 Event no°5 ; «I know where I've been»

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John Lewis Armstrong
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Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 181 Pharamp ♀ - Destiny - Statik - Foufou

Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 392 Simiabraz ♀ - Ella - Brasier - Pressée

Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 149 Dracolosse ♂ - Jules - Attention - Naïf

Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 500Roitiflam ♂ - Bawabawa - Braisier - Discret

Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 448 Lucario ♂ - Luke - Impassible - Rigide



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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyVen 14 Aoû 2015 - 2:11


I know where I've been
Event No°5


Je savais que c’était une mauvaise idée. Je le savais, et c’est exactement pour cette raison que j’avais décidé de ne pas m’en mêler. J’ai beau rêver de voir mon île natale se libérer, et j’ai beau encourager de loin cette Résistance qui dit tout haut ce que tous pensent tout bas, je n’ai jamais montré ne serait-ce qu’un désir d’en faire partie. J’ai toujours été ainsi, moi. J’ai toujours compté sur les autres pour faire les choses à ma place, et honnêtement, cette mentalité me va. Alors me retrouver ici, au milieu de ces gens affolés, à voir le blondinet s’effacer à travers la foule, ça, ça ne me va pas du tout. Je veux le retenir, je veux l’empêcher de faire cette bêtise, et je veux surtout qu’il s’occupe lui-même de sa créature blessée qu’il vient de me confier. Je ne veux pas de cette responsabilité, et pourtant, Weston ne m’en laisse pas le choix. Et je sais que de contester sa demande serait futile. Car déjà, il est hors de question de me lancer à sa poursuite, et puis de toute manière, je sais bien qu’avec le regard qu’il portait, il serait certainement plus dangereux de le contredire que de contredire un Groudon en colère.

-Je te jure que je vais m’en rappeler, abruti!

J’hurle ces paroles à la foule, où a déjà disparut le copain de ma sœur. Je grogne intérieurement, impuissant, avant de baisser mon regard vers la balle que m’a confié le blond avant de disparaitre. S’il est véritablement blessé comme me l’a indiqué le champion, alors que cela me plaise ou non, je dois lui trouver de l’aide. Mais de toute évidence, me rendre au centre Pokémon n’est même pas envisageable. Avec cette foule et le danger qui y plane, je doute que l’infirmière du coin aura le temps de prendre soin de nous. Alors quoi? Je fais quoi, putain de merde? Putain de Weston avec ses plans de débilos! Je continue de rager alors que mon regard se promène sur la scène qui se déroule devant mes yeux, à la recherche d’une solution à mes problèmes. Mais plus j’attends, et plus les soldats semblent jaillir de partout, donnant ainsi naissance à de plus en plus de combats et de violence. Je sais qu’il me faut sortir d’ici, où alors je risquerai de me faire blesser, moi aussi. Il serait peut-être plus sage de retourner vers mon appartement. Là, je serai assez éloigné de cette zone de guerre pour m’occuper de la blessure du Pokémon résident dans la balle que je tiens toujours. Je n’ai peut-être pas grandes connaissances en médecines Pokémon, mais je me débrouillerai pour le traiter, ne serait-ce qu’en attendant que les choses se calment. Oui, il s’agit là de la meilleure solution pour l’instant. Convaincu, je m’apprête à fuir vers une ruelle afin de rejoindre ma rue, mais alors que je bifurque enfin dans un endroit qui me semble un peu plus sécuritaire, je me fais arrêter brusquement par une femme qui jaillit devant moi avant de m’agripper le bras de manière tout aussi brusque. Craignant qu’il ne s’agisse d’une Régimeuse, je tente de me défaire de son emprise, mais celle-ci s’empresse de défaire mes croyances.

-Je vous en pris! J’ai besoin de votre aide! Il y a quelqu’un de blessé, là-bas!

Toujours sur mes gardes, je braque un regard incertain sur la femme, craignant qu’il ne s’agisse d’un piège. Qui me dit qu’il y a véritablement un blessé, là-bas? Et puis, qui me dit que ce blessé n’est pas en fait un Régimeux qui m’assassinera dès lorsque je l’aurai aidé. Ma main dans laquelle réside toujours la balle du Dracaufeu de Weston vient se glisser à ma ceinture, pour discrètement échanger la Pokéball avec celle César, qui saura venir à mon secours si jamais les choses devaient tourner au vinaigre une nouvelle fois.

-Je vous en pris, je ne vous ferai aucun mal.

Je ne suis toujours pas convaincu de l’honnêteté de cette femme, mais si elle dit vrai, alors je n’ai pas tellement le choix. Mon père, lui, traitait tous ses patients sans regards à leurs passés, et je sais que s’il avait été là, aujourd’hui, il m’aurait intimé à en faire de même. En espérant que ce soi-disant blessé ne tentera pas de m’achever après quoi. Poussant un soupir, j’accepte de suivre la femme jusqu’à celui pour qui elle est allé chercher de l’aide, sans jamais relâcher la balle du Torterra. Si les choses tournent mal, alors je n’hésiterai pas à lui indiquer d’attaquer. Nous n’avons qu’à parcourir quelques mètres avant de rejoindre un jeune homme qui semble effectivement souffrir. Assit dans un coin, le jeune homme presse sa main contre une blessure au dos qui semble le faire souffrir. Oubliant toutes mes craintes quant à ma propre sécurité, je rattache la balle de mon allié à ma ceinture avant de venir m’agenouiller aux côtés du jeune garçon aux cheveux brun, afin de jeter un coup d’œil à sa paix, d’où s’échappe une bonne quantité de sang.

-Est-ce que je peux voir? Je ne suis pas médecin, mais mon père l’était, et il m’a montré quelques trucs, et… enfin, ce n’est pas bien important tout ça, mais je peux tenter de vous aider si vous me le permettez.

Encore aujourd’hui, je regrette de ne pas avoir été plus attentif aux enseignements de mon père, lorsqu’il était encore de ce monde. Enfin, peu importe. Aujourd’hui, je devrai faire de mon mieux pour aider ce jeune homme.



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Adélia G. Turnac
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyVen 14 Aoû 2015 - 5:19


I know where I've been

Event no°5
La colère apaise les cris incessants de ma raison. Aujourd’hui, dans ce grand terrain de jeu des grands, elle ne me servira plus à rien. J’ai laissé la prudence, les calculs anxieux sur un coin de table, l’analyse méticuleuse des lieux et des événements, tout ceci derrière moi, mes armes habituelles pour contrer tous mes problèmes. Où cette technique peu ambitieuse m’a-t-elle menée jusqu’à présent? Nulle part. Le monde aujourd’hui ne fait plus aucun sens, l’identité humaine a perdu toute essence alors pourquoi réfléchir en conséquence de ce qui la définit, le bien et le mal? Lorsque l’Homme décide de s’entredéchirer, il ne reste qu’à attendre qu’il s’épuise, que le goût du sang qui a envahi sa gueule s’amenuise jusqu’à ce qu’il cesse sa folie. Meurtrière. Je n’ai plus peur. J’ai mal. Mal d’appartenir à ce monde, à cette espèce. Je jette un coup d’œil à mes semblables, que l’on qualifiera de braves peut-être dans les livres décrivant leurs soi-disant exploits émérites. Je n’y vois qu’une idée faussée d’une justice inexistante, deux partis tous les deux dans le tort et la souffrance qui émane de leur rencontre, qui divise les autres en deux clans impossibles. Ce sont tous les mêmes. Aveugles à une réalité que j’ai compris depuis longtemps, que j’ai choisie et que je porte sur mon cœur lourd comme un paquebot échoué contre sa plage, laissé à l’oubli. J’ai choisi de ne pas répandre la violence. De me battre non pas pour une poignée d’idéaux mais pour l’espèce humaine. S’il en reste de l’espoir.

Alors que dans le ciel résonne le cri rassembleur d’une nation insurgée, je résiste à l’appel. Le combat fait rage tout autour de moi, les tuniques blanches se dévoilent. Drapés de noir, le cœur gorgé d’espoir vain. Pourquoi? La question m’harcèle. Me déchirerait si je décidais d’y porter la moindre attention. Mais ce n’est pas le cas. Deux hommes se battent à quelques pas et je me dirige vers eux, ignorant l’éclat brillant de leurs armes ou le rouge qui perle déjà le sol. Mon premier coup contre le poignet du premier le prend de court et il se dégage aussitôt de sa poigne contre le couteau qui va s’écraser contre le sol. D’un mouvement fluide, je prends de court le deuxième tentant un mouvement vers moi qui tentait de me couper. La lame va à son tour rejoindre sa consoeur contre le sol. Je me retourne vers les deux hommes qui, décontenancés, m’observent à présent sans comprendre. Avant qu’ils ne reprennent leurs esprits, je scande d’une voix forte où percent toute ma hargne et ma douleur.

«Assez.»

Une silhouette enflammée se dresse entre les deux qui, sans demander leur reste, s’enfuient dans leurs directions respectives. Je remercie le Mélancolux d’un regard quand on m’agrippe par derrière. Je me tiens fermement à mon bâton, prête à l’assener contre mon adversaire, mais il m’apparaît rapidement que ce ne sera pas nécessaire. Weston se tient devant moi, en tâchant de me rattacher à une raison qui ne fait aucun sens. Je l’observe avec une totale indifférence, un peu agacée de sa présence en ces lieux. Si je n’ai aucune affaire dans cette guerre, alors lui encore moins. Il aurait dû rester dans son Arène. Mais il est ici et il la cherche, il la cherche elle. Et rien au monde de ce que je pourrai affirmer à ses côtés n’atteindra sa conscience. Je ne tente même pas de le contredire et encore moins de le dissuader de sa mission principale. Je me contente d’acquiescer sans conviction, le regard brumeux, déconnecté d’une réalité qui me file entre les doigts. Je me laisse même pousser, s’il savait. S’il savait. Je n’obéis plus qu’à une conscience, la mienne. Il n’y a rien de plus désespérément têtu qu’une tête de Turnac.

«LIA!»

La voix m’ébranle. Je sens mes convictions fléchir. Je fais volteface pour découvrir un véritable vestige de mon passé, une statue sanctifiée d’une époque que je croyais avoir laissé derrière moi. Un visage souriant mais inquiet, une figure que je pensais devoir détester à jamais, mais deux bras qui se tendent, qui ne patientent nullement pour des histoires de consentement. M’y recueillent avec une brutalité tendre, me pressent contre une poitrine où je m’abandonne à ce cri qui résonne contre ma cage thoracique depuis l’instant où cette première balle a lancé le bal.

«Je sais. Je sais.»

Les sanglots me déchirent. J’ai toujours cru qu’il m’avait privé d’une part de mon histoire, celle où je devais vaincre des démons sans visage. Qu’il m’avait arraché à ce que je suis. Non. Il m’a sauvé, et il venu encore aujourd’hui. Aujourd’hui je suis encore cette enfant de quinze ans qu’il a permis d’échapper ce matin où les bombes ont plu. Encore cette gamine au grand cœur et à la peine immense. Cette adolescente en colère, tellement, tellement en colère. Mais surtout effrayée. Lui, il me berce, dans ses bras immenses, indifférent au regard méfiant de Requiem et aux roucoulements curieux et impatients de sa Bruyverne.

«Écoute-moi bien, Lia. Cette fois nous allons y changer quelque chose, tu veux bien?»

Je lève un regard vers lui, vers son sourire. Le monde autour de lui continue de se déchirer pourtant.

«Tu es médecin. Nous allons aider ces gens, kiddo. Je serai ton assistant. Ça va être amusant non?»

Mes lèvres s’étirent dans un sourire tendre. Bordel qu’il est con. Son sourire forme des rides au coin de ses yeux d’un bleu-vert intense, sa barbe mal rasée laisse à supposer qu’il a vécu dans une situation précaire dans les derniers jours. J’ignore ce qui l’amène ici. Mais il m’a trouvée. Il a raison. Ici, je ne suis pas utile. J’hoche lentement la tête avant de me retourner vers le site des combats. Aucune trace de Bentley.

«Un de mes alliés se trouve toujours là-bas. Sashan, tu sauras le trouver? Un Tengalice shiney.»

Avec un mouvement de tête, la Bruyverne accepte avant de s’envoler vers le site des combats. Pour notre part nous nous dirigeons comme un seul homme vers un lieu où plusieurs blessés ont été menés en urgence. Je repère avec surprise John penché sur un jeune homme que je reconnais. Frost, le garçon des sommets. Je me retourne vers mon sauveur.

«C’est l’heure de se mettre au boulot.»

Il hoche de la tête en se craquant les doigts comme s’il s’agissait d’un simple tour de passe-passe.

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Hors-Jeu:


Dernière édition par Adélia G. Turnac le Jeu 3 Sep 2015 - 23:04, édité 1 fois
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Frost Délice
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyMar 18 Aoû 2015 - 11:53




I know where I've been

Event n°5




      La zone de combat est assez loin pour espérer ne plus courir aucun risque et pourtant, entendre les coups de feu et les cris sans pouvoir rien y faire me rend inquiet. Je le suis d'autant plus par rapport à cette femme qui est partie chercher de l'aide, seule dans ce chaos, je n'aurai jamais du la laisser y aller mais c'est trop tard pour regretter, je ne peux que prier pour que tout ce passe bien. Et même si c'est égoïste, je dois commencer à m’inquiéter pour moi aussi. La douleur de ma blessure devient de plus en plus vive au fur et à mesure que l'adrénaline redescend et je commence à avoir la tête qui tourne à cause du sang que je perd.
     
      Je commence à trembler, de peur plus que de froid je pense. Je n'ai jamais été confronté à un tel danger depuis si longtemps, et je sens que ma blessure est grave. J'ai peur du pire, de devoir abandonner mes pokémons et que tout s’arrête maintenant. Kukura commence tout juste à me faire confiance, je ne veux pas qu'il soit abandonner une seconde fois par un dresseur, il ne le supportera pas. Mais cette peur et cette envie de ne pas laisser mes pokémons seuls m'aide à garder conscience, je pense à tout ce que je pourrai faire lorsque je sortirai de cet enfer, toutes les aventures que je peux encore vivre, les combats qu'il me reste à mener et les choses que j'ai à découvrir. Je ne peux pas mourir maintenant. Je ne rejoindrai pas encore mes parents bien que j'ai tant de questions à leurs poser, nous devrons être patients avant de se retrouver dans l'Au-delà.

      Mais j'ai beau avoir envie de survivre, l'envie ne fait pas tout. La réalité est parfois plus cruelle, je m'affaiblis de plus en plus et je ne pourrai pas supporter cette douleur plus longtemps. Les minutes sont longues, j'essaie de me concentrer sur ma respiration pour penser à autre chose mais ça devient compliqué, elle devient de moins en moins régulière.

      Je ne sais pas depuis combien de temps la personne qui m'accompagné est partie chercher de l'aide mais mes inquiétudes s'envole lorsque je vois un homme arriver dans la ruelle. Il s'approche de moi et me propose de m'aider. Je ne sais pas s'il pourra faire quoi que ce soit par rapport à ma blessure mais au moins, quelqu'un est venu. Je soulève doucement mon t-shirt pour lui montrer d'où provient la douleur.

-" Merci de m'aider"dis-je faiblement.

      Bizarrement, je ne suis pas inquiet de savoir s'il s'agit d'un soldat ou non. A vrai dire, si personne ne fait rien, je vais me vider de mon sang et mourir ici et s'il était soldat, il n'aurait aucune raison de me sauver et m'aurait déjà achevé depuis longtemps. Je place tout mes espoirs en cet inconnu, je n'ai pas grand chose d'autre à pouvoir faire dans mon état.

Spoiler:
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Lucas J. Turnac
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 13:38


Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 Lfl6
I know where I've been
Event n°5

L'enfer existe. La confusion, le désordre, la torture, la douleur, la mort... Comment se maintenir à la surface dans un tel mélange ?

Mes pas me guident à travers le désordre. Je cours à l'aveugle, fixant chaque visage que je croise, cherchant le regard d'une personne, d'une seule. J'évite un groupe de civil cherchant à fuir la bataille, elle ne sera pas là. Elle ne fuira pas, pas elle. Je les ignore et continue ma course. Pourquoi c'est encore elle ? Pourquoi toujours elle bon sang ? Merde. Mes camarades sont en train de se faire tuer par les siens et pourtant, je ne parviens pas à m'arrêter. Mes poumons me brûlent, mon souffle est court. Je ne sais pas où je vais, je ne sais pas réellement pourquoi mais j'y vais. La seule chose que je sais, c'est que je dois la trouver, j'ai besoin de la trouver. Je me surprend à prier, à supplier pour qu'elle aille bien mais s'il y avait un dieu en ce monde alors il ne m'aurait pas laissé arriver ici. Personne.

Un coup s'abat sur moi, la douleur vive et écrasante me coupe le peu de souffle qu'il me reste. Je sens le monde chavirer, se dérégler un instant. Et puis, ignorant mon assaillant, je reprend ma course, jouant des coudes pour me frayer un passage à travers la foule, glissant parfois dans une flaque de sang ou trébuchant sur un corps sans vie. Le chaos continue de régner, de m'encercler et je dois me rendre à l'évidence. Jamais je ne pourrai la retrouver seul dans cette révolte. J'appelle Wisp, Sher et Stel à ma rescousse. Sans m'arrêter un seul instant, de crainte d'être pris dans la tempête, je leur donne mes ordres et nous nous dispersons. Pourquoi ai-je le sentiment confus que quelque chose ne va pas ? Un pressentiment de douleur qui ne veut pas me lâcher tandis que mes trois amis disparaissent dans la cohue. Est-il temps de renoncer ?

Elle s'éloigne de lui, se glissant agilement dans la foule, slalomant rapidement entre les cadavres à la recherche de celle qu'il aime. Avec elle il est différent, avec elle il sourit, avec elle il vit alors elle doit la trouver. Elle veut lui faire plaisir, elle veut le rendre heureux, elle veut qu'il soit fière de lui, elle veut l'aider comme lui l'a fait quand elle n'était qu'un Goupix alors elle cherche. Ses sens en alertes tentent de détecter la moindre trace d'elle et après plusieurs longues minutes, comme un miracle, comme une chance inespérée, elle aperçoit son Furaiglon. C'est le sien, aucun doute là dessus alors elle s'y précipite. Si elle est en danger, elle la défendra, elle lui ramènera. Elle le fera sourire.

Je m'extirpe d'une masse humaine, les yeux fermés aveuglés par quelques giclées de sang quand je heurte un corps. Je m'apprête à l'éviter à nouveau comme les quelques dizaines précédents mais un éclair rouge frappe mon regard floué. C'est elle. C'est sûr, certain. D'un mouvement rapide, je saisis son bras et je la tire contre moi, j'ai besoin de m'en assurer, de respirer son odeur, de la savoir vivante, bien vivante. Mes mains tremblent et je ne parviens pas à la serrer, pas aussi fort que je le souhaiterais. Et puis, je ne le remarque que maintenant mais mes mains se tâchent de sang, de son sang. J'essuie mon visage du revers de mon bras et je la regarde, au bord du gouffre. Dis moi que tu vas bien. Allez, dis le.

Ce n'est pas elle. La jeune fille porte son odeur, une odeur récente, forte mais ce n'est pas elle. Doit-elle la sauver ? Doit-elle la ramener elle aussi ? Elle, elle doit savoir où l'autre est. Elle ne peut pas la laisser mourir, elle doit l'aider, la sauver. Le fusil de l'homme est pointé sur elle. Il va tirer, il va la tuer. Que faire ? Elle bondit sur l'homme et plante ses crocs dans sa main. Le craquement caractéristique des os qui se brisent la rassure. L'homme hurle, fort, très fort. Il a mal mais il lutte et se débarrasse de la renarde d'un coup de cross. Elle emporte deux doigts dans sa chute qu'elle recrache sur le sol en se relevant, les babines retroussées, ensanglantées. Elle se rue à nouveau sur l'homme, elle va l'avoir. Elle la retrouvera, elle le rendra heureux. Après ça elle prendra soin de lui, comme elle l'a toujours fait, comme il l'a toujours fait pour elle.

" Tu es blessée, tu es blessée, tu es blessée... "

Je le répète, encore et encore. Cela va-t-il changer quelque chose au final ? Bien sûr que non, la blessure ne se refermera pas par miracle, elle ne disparaîtra pas. Mais tout ce qui compte au final, c'est qu'elle soit en vie et surtout qu'elle y reste. Je dois la sortir de là, elle ne doit pas rester dans ce chaos plus longtemps. Je vais l'emmener, loin d'ici. Et si elle refuse ? Alors je la prendrai en otage, jamais une sans deux. Et elle m'en voudra, probablement. Elle sera en colère, très en colère mais elle sera en vie. Elle me détestera, elle me haïra mais elle sera en vie.

" On y va, je te sors d'ici vivante. "

Il a tiré. Il l'a touché, en plein dans le ventre. Il lui a perforé l'estomac, peut-être même le foie ou l'intestin. Elle s'écroule sur le sol, le corps agité de spasmes. Elle voit venir la fin, sa fin. Elle a fait ce qu'elle avait à faire, elle l'a sauvée. Sa fourrure se suinte de sang, épais et chaud. Elle s'imbibe lentement tandis que les tremblements agitent son corps, le convulse. Elle va mourir mais elle n'a pas peur parce qu'il est là, avec elle. Il sera toujours là, il lui a promis dans le passé, tant de fois. Elle y repense. Elle n'a rien oublié de lui, de leur vie. Il est sa seul famille. Il va lui manquer mais elle se promet de veiller sur lui où qu'elle aille. Elle ressent une dernière fois ses caresses sur son épais pelage, ses paroles réconfortantes. Elle le revoit pleurer, elle le revoit rire. Tout ces moments, elle les a vécu avec lui. Elle ne veut pas partir, elle ne veut pas que ça s'arrête maintenant mais le noir l'attire. Ses paupières se closent et comme une invitation, elle sent sa chaleur la serrer, fort, très fort. Son image lui donne le courage d'entamer son ultime voyage. Il sera toujours avec elle, toujours. Sa peur s'envole avec le souvenir de son dresseur et elle ferme les yeux. Son corps cesse de s'agiter et s'immobilise sur le sol dur et froid de la pierre, son lit de mort.

" It's been a long day without you, my friend, and I'll tell you all about it when I see you again... "





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Natsume Shimomura
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# Exploforce - Éboulement
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# Cage-Éclair - Surpuissance
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Synchro - Prudent
# Exploforce - Rayon Signal
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Pose Spore - Maligne
# Vampipoing - Poing-Éclair


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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 17:41



I know where i've been

Event n°5

Des mauvaises idées, tout le monde en a. Des plus innocentes aux plus abjectes, produisant plus ou moins de remords et de culpabilité. Au fond, ce qui définit ce genre d'idée, c'est le résultat final plus que les risques encourus, quoique il existera toujours quelqu'un pour rappeler à quel point, à la base, un projet pouvait être déraisonné ou tout simplement fou. D'ordinaire, Natsume était de ce genre. C'était lui qui levait le ton et grognait devant les idées folles de ses connaissances, qui ne se gênaient pas à chaque fois pour rappeler que la logique n'était pas à oublier ou à jeter aux oubliettes pour faire plaisir aux sentiments de chacun. Il avait même dans la plupart des cas du mépris pour le sentimentalisme qu'il voyait comme la raison même des conflits et des erreurs les plus dramatiques. Et ici aussi, en quelque sorte, maintenant qu'il y pensait, car la petite voix qui lui répétait encore et encore que c'était une mauvaise idée, même si elle était affaiblie et rejetée, parvenait toujours à se faire entendre dans un coin de sa tête.

« Du sucre ?
- Non, ça ira. »


Malgré le calme dans lequel est plongé la maison, il est plus que conscient de la tension lourde et pesante qui les écrase. Il jette un coup d’œil sur le visage d'Isaac, même brièvement, et grimace intérieurement en voyant la lueur vide dans ses yeux, et la neutralité totale de ses traits. Il n'aime pas ce qu'il va faire. Mais il le faut. Le suédois n'a pas tellement parlé depuis tout à l'heure, lorsque Faust est parti sans trop donner de raison, et sans que quiconque ne lui en demande une. Il n'y en a pas le besoin après tout ; dès que la nouvelle de la manifestation s'est répandue, Natsume avait déjà compris. Il pariait fortement sur le fait que les deux adultes en avaient déjà discuté auparavant, d'ailleurs. La raison pour laquelle il n'était pas parti était si criante qu'il n'avait pas eu besoin d'être un génie pour le deviner.

« Il te l'a demandé ? »


Le ton de l'éleveur est inexplicablement calme. Pas d'accusation, pas d'acidité, juste une constatation simple. Il remercia l'autre d'un hochement bref de la tête lorsque celui-ci lui servit sa tasse de thé, sans sucre.

« En partie. Si je pouvais... Mais je ne peux pas prendre de risques, ces temps-ci. Pas avec l'état de Nova.
- À ce point ?
- Ils en sont à discuter d'une date pour en finir. Deux mois, peut-être, avec de la chance. Et encore.
- Je vois. C'est pour Kat, donc. »


Pas de réponse. Inutile, toutefois, vu que l'adolescent savait pertinemment qu'il avait touché juste et que le psychologue avait bien compris sa certitude. Il soupire, las, et prend une gorgée de sa tasse. Les aiguilles de l'horloge continuent de cliqueter doucement, imperturbables et régulières. Isaac jette un coup d’œil à sa tasse, y dépose deux sucres, et y fait tourner sa cuillère. Les yeux de Natsume le suivent, et leurs regards finissent se rencontrer, soudainement plus sérieux, comme dans un accord mutuel et muet.

« Donc il ne t'a pas explicitement demandé de me surveiller.
- Garder un œil sur toi, plus précisément. Mais nous savons tous les deux que c'est peine perdue, n'est-ce pas ? »


Le japonais se permet un rictus mi-amusé, mi-fatigué. Oui, en effet, et ce depuis plus longtemps que l'on aurait pu le croire.

« Tu sais, je ne pourrais même pas les compter sur les doigts d'une main. »

Ceux qui sont partis là-bas. Mais ce serait une précision inutile.

« Je sais. Je ferais pareil, à ta place.
- Je suis désolé.
- Tu aurais pu m'en parler, tout de même.
- Je ne pouvais pas risquer que tu t'opposes. J'aurais perdu trop de temps.
- Au moins j'ai pu boire une tasse avant. Et Thalie sera là si les choses tournent mal.
- Je ne voulais pas en arriver là, tu sais.
- Je ne peux pas te blâmer. Au moins, tu auras fait ça discrètement. J'ai combien de temps avant que le somnifère ne fasse effet ?
- Cinq minutes. Ce n'est pas très puissant, toutefois.
- Malin, d'en mettre sous les sucres. Si je n'avais pas déjà vécu ça, je ne m'en serais même pas rendu compte.
- Merci.
- Ne crève pas. J'ai pas envie de culpabiliser pour le restant de mes jours.
- Si je te le promets, ça t'aidera à te sentir mieux ?
- Pas vraiment. Mais à quoi ça sert d'essayer te convaincre, hein ? Si je le pouvais, je ferais la même chose. »


Le cadet se lève. Tranquillement, il va chercher le long et large manteau qu'il avait dissimulé dans son sac, et l'enfile sans plus attendre, avant de relever la capuche. Il sourit un peu, peiné mais pas moins motivé. Isaac l'observe, les yeux déjà lourds.

« Je crois que je vais m'allonger un peu. Sois prudent. »

Un hochement de tête lui répond. Kaito surgit hors de sa ball, comme prévu, de la même façon que son Lianaja. Natsume avait bien essayé de convaincre Hatori de renoncer à l'accompagner, mais rien à  faire, le serpent avait continué à insister. Et sachant qu'il aurait été totalement hypocrite de sa part de tenter de le faire changer d'avis, il avait accepté. De toute façon, Kaito ne l'aurait jamais laissé partir sans qu'il n'y ait au moins deux pokémon avec lui.
La téléportation est subite. Le contraste si brutal qu'il est désarçonné quelques instants en arrivant ; du calme lourd et pesant de son foyer, il est passé au brouhaha de la violence. Sa gorge se noue un instant devant ce spectacle grotesque et morbide, mais il ne tremble pas alors que ses yeux inspectent le désastre devant lui. Ce n'est pas la première fois qu'il témoigne de ça ; les images de l'année dernière lui reviennent en tête. L'odeur de chair brûlée, les gémissements des blessés, le cadavre de fillette dans ses bras. Il lui avait fallu du temps pour accepter ces images et que ces cauchemars finissent par lui laisser enfin la paix. Ils revenaient de temps à autre, plus ou moins violents, et ils étaient sûrement imprimés en lui, au final. Mais il ne cherchait plus à les ignorer, dorénavant.

Il n'est pas là par un quelconque vœu d’héroïsme naïf, ou même par idéologie. Il laisse ce genre de choses à ceux qui y croient car ça n'a jamais été son cas. Il ne se prétendra pas sans crainte non plus ; l'angoisse qui lui noue le ventre n'a rien d'imaginaire, et la nervosité non plus. Mais pourtant, quand il a fallu choisir entre rester en sécurité ou venir aider, d'une quelconque manière que ce soit, l'hésitation avait totalement disparu, laissant place à une résolution ferme et qui n'accepterait pas de retour en arrière. Oh, il n'avait pas l'arrogance de dire qu'il était entièrement sûr de ce qu'il faisait. Il n'était après tout qu'un gosse un peu fou, sûrement, avec trop de cran et pas assez de pessimisme, visiblement. Peu importe, pourtant, car il a assez pour se motiver et en oublier que ce qu'il voit, c'est un champ de bataille. Quelque part, quand il était venu, il aurait dû s'attendre à ça, mais la réalité était toujours plus brutale et honnête que tout ce que les mots ne pouvaient décrire, bridés par nature quand il s'agissait de définir l'horreur.

Un son le fait se retourner, surpris, et ses yeux s'écarquillent en remarquant l'arme dans les mains d'un homme, pointée vers lui. Il pousse un grognement de douleur, et Natsume ne ressent pas même de satisfaction à le voir ainsi immobilisé par un Majaspic au regard rouge assassin, qui intensifie volontairement sa constriction sur l'agresseur. Hatori, sous cette forme, n'a plus rien du petit Vipélierre maigre et faible qu'il a trouvé il y a de cela bientôt un an. Le serpent qui se tient à ses côtés, comme son ombre, n'hésite pas un instant. Un craquement sinistre résonne, suivi d'un cri de douleur affreux qui donne la nausée à l'adolescent, mais il se retient d'exprimer cela, et expire avec difficulté.
L'homme au sol geint. Deux bras cassés, ce n'est pas rien, mais au moins il ne blessera personne, et il n'est pas mort. Car si il décidé de venir amener son aide, il refuse et refusera toujours d'en arriver à des extrémités irréparables. L'adolescent récupère l'arme à feu, et durant une seconde, il se souvient du cambriolage qu'il a empêché avec l'aide de Charlotte, événement qui remonte lui aussi. Sans doute est-ce pour cela que maintenant, porter un pareil outil dans sa main ne le fait même pas sourciller, et ce en dépit de son malaise. Et manquer de mourir, il l'a déjà vécu tant de fois que cette crainte ne le paralyse plus. Il range l'arme dans son sac, refusant de la laisser au sol mais en même temps, laissant de côté la possibilité de la garder en main. Si il a décider de venir aider, c'est vers les blessés qu'il veut se diriger, et pas vers le combat. Et si cette décision est naïve, alors soit, mais il n'en démordra pas facilement. Il s'accrochera encore et toujours au pacifisme.

« Kaito, est-ce que tu... »

L'Alakazam l'arrête. Seul, Natsume ne l'aurait pas trouvée. Comment aurait-il fait, dans une foule pareille, devant ces coups et combats qui se suivent sans sembler pouvoir s'arrêter ? Mais maintenant que son compagnon le la lui montre, ses yeux s'écarquillent et un hoquet d'horreur le prend quand il la reconnaît ; il avait eu raison, donc. L'excuse d'April comme quoi elle ne pouvait pas venir parce qu'elle devait aider ses parents dans une tâche ménagère était tout bonnement bidon. Il s'en était douté, mais n'avait rien fait remarquer, et il avait visiblement vu juste. La gamine, du haut de ses quinze ans et de son mètre cinquante, porte sur son dos une jeune femme dans la vingtaine, tout au plus, dont un des flancs est drapé de sang. Et elle ne tremble même pas. Mais tout près d'elles se rapproche une femme armée jusqu'aux dents, vêtue de blanc, et elle lève une arme à feu en direction des deux jeunes femmes.

« Hatori, dépêche ! »

Le serpent n'avait besoin que de ce signal. Vif comme l'éclair sous cette forme, entourée d'une aura violacée intense, il percute la soldate avec son Dracochoc sans aucun remord. Alors qu'elle tombait, l'adolescent arrivé au niveau des deux autres leur adressa un regard noir, et April eut la décence d'être au moins surprise en reconnaissant le visage de Natsume sous cette capuche. Mais son expression n'a rien de l'aîné calme et attentionné qu'elle connaît ; c'est un regard froid et acéré qu'elle rencontre.

« Qu'est-ce que tu fous ici ?!
- Et toi, hein ?! »


Si ses tripes se sont nouées en se voyant la cible d'un pareil regard, elle n'est toutefois pas du genre à s'écraser. Mais l'accusation ne fait même pas sourciller l'éleveur qui, toujours avec cette insensibilité glaciale, la considère et inspecte la plaie de l'autre jeune femme.

« Elle a pris une balle. Il faut la ramener, et vite, sinon-
- Sinon elle va se vider, j'ai compris. La balle n'est pas sortie, il va falloir l'enlever, mais pas ici.
- Avec ma Balbuto, on pourra se téléporter loin d'ici, du coup-
- Non. Je t'accompagne, puis vous vous téléportez en sécurité, d'accord ? J'ai encore des choses à faire.
- Et te laisser là ?! Mais ça va pas ?!
- Je ne peux pas partir comme ça. »


April le fusille du regard. Il ne cédera pas néanmoins, et regrette d'être aussi sec et désagréable, mais c'est la seule façon qu'il a de supporter la pression pour l'instant. La collégienne regarde autour d'eux et constate que si quelques soldats se sont glissés, cette partie reste davantage pleine de civils que d'ennemis, alors ils devraient avoir juste de quoi s'enfuir, en théorie.

« Écoute, tu... »

Mais trop tard. Un cri paniqué surgit de la part du Majaspic de l'aîné, puis un hurlement résonne. Un bruit nauséabond et affreux de chair déchirée se fait entendre, puis un autre, et un second cri arrive aux oreilles d'April qui, les yeux écarquillés par l'effroi, voit un couteau être retourné dans le ventre de l'éleveur. Elle n'avait pas eu le temps de voir quoi que ce soit,  ni instant où il s'était interposé pour servir de bouclier humain. La capuche dissimulant ses cheveux et son visage est tombée, laissant voir ses traits déformés par la douleur alors que la jeune fille saisit enfin que les cris qu'elle a entendu venaient de lui. Mais malgré le coup qu'il va prendre, dans un élan de combativité, le japonais lève le bras et assène un coup de poing à son agresseur qui voit ainsi son nez brisé, et tombe par terre.
La terreur prend alors April en voyant Natsume tomber au sol comme un pantin désarticulé, et alors que la foule les couvre des yeux du monde, elle ordonne sa Balbuto de les téléporter sans plus attendre, dans des paroles étranglées et étouffées par les larmes. Et comme ça, ils disparaissent. Trois victimes de plus.


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John Lewis Armstrong
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 20:00


I know where I've been
Event No°5


Mon père était médecin, oui, mais pas moi. Moi, je n’ai toujours été que son fils un peu débile qui n’en avait un peu rien à foutre de ses conseils. Certes, j’ai appris à faire un bandage, et peut-être à régler deux ou trois problèmes, mais une fois de plus, je regrette de ne pas lui avoir accordé ce temps qu’il m’avait demandé alors qu’il était encore de ce monde. Me voir suivre ses traces avait toujours été son rêve, et je constate une nouvelle fois que ce parcours aurait certainement pu me servir un peu plus que celui que j’ai entrepris. Oh, bien sûr que l’histoire de la civilisation occidentale m’a toujours passionnée, mais honnêtement, Christophe Colomb ne m’aidera probablement pas aujourd’hui. Je tente malgré tout de me remémorer les paroles de mon père, y cherchant un détail qui pourra aider ce jeune homme qui semble souffrir un peu plus à chaque seconde. Le blessé trouve toutefois la force de relever son vêtement, pour m’offrir une vue sur une importante plaie qui se dessine contre son dos. Un trou de balle, de toute évidence, et à en juger par sa localisation, son assaillant a manqué de peu sa colonne vertébrale.

-Tu vas t’en sortir, ok? Mais pour ça il faut que tu travaille avec moi. Moi je m’occupe de ta plaie, et toi tu t’occupe de rester avec moi, c’est un bon marché?

Mes mains tremblent, mon corps au complet tremble, mais je tente toutefois de rester rassurant pour le jeune homme. Il saigne beaucoup, et la priorité est d’arrêter l’hémorragie. Sauf que la balle semble être restée à l’intérieur du corps, ce qui pourrait compliquer les choses. De toute évidence, je suis loin d’être assez qualifié pour extraire la balle sans lui causer plus de tord que de bien. Non, de toute évidence, ce n’est même pas à considérer. Je dois simplement me concentrer pour trouver une solution temporaire afin d’arrêter les saignements tout en adoucissant la douleur du blessé. Et j’ai peut-être une idée, justement. Sans plus attendre, j’arrache un pan de mon chandail pour le presser avec délicatesse contre le trou de balle, afin d’arrêter les saignements le temps de décrocher la balle de l’une de mes alliées, que je libère aussitôt. Libérer une jeune Togépi en pleine guerre pourrait sembler étrange, mais je m’empresse aussitôt de dicter mes ordres à la petite fée, qui prend son rôle très au sérieux. Sans poser de question, la jeune femelle se met à briller d’une lumière vive avant de poser ses pattes contre le bas du dos du jeune homme. Une attaque Vœu, qui saura certainement apaiser la douleur, ne serait-ce que momentanément. Je laisse ainsi la Togépi briller et transmettre de son énergie au blessé, sans même réaliser que celle-ci est en train de changer de forme sous mes yeux. Pour l’instant, toute mon attention est portée sur la plaie, pour laquelle je dois trouver une véritable solution.

-Il faut rester avec nous, ok? Parles-moi un peu de toi, d’accord? Tu t’appelle comment? Tu es dresseur?

Si j’ai toujours trouvé débile d’embêter un patient avec ce genre de question impertinentes par le passé, je comprends à présent leur utilité. Faire parler le malade afin de le garder conscient. Au fond, contrairement à ce que j’aurais pu croire par le passé, le type qui a pensé à cette technique est un véritable géni! Sauf que pour l’instant, rien de ceci ne m’aide à soigner cette blessure par laquelle s’échappe encore trop de sang à mon goût. Je dois trouver une solution. Et la seule qui me vient en tête n’est pas envisageable. Malgré tout, je crois qu’il s’agit de la seule solution. Le cœur battant, je décroche la balle de Gannon, mon Démolosse, pour le libérer à mes côtés avant de laisser mon regard se promener sur les alentours, à la recherche d’un objet métallique qui pourrait me permettre de brûler et refermer la plaie. Mais au lieu de se poser sur un objet en métal que je le voulais, mon regard finit par se poser sur un visage familier. Adélia! Voilà qui est encore mieux! Aussitôt, un large sourire vient illuminer mon visage, et je m’empresse de faire de larges signes de main à la jeune femme, sans même remarquer la silhouette à ses côtés.

-Good Lord Arceus! Je te jure que tu ne pourrais pas arriver à un meilleur moment!

Bien sûr, je suis assez déçu de voir que la jeune femme n’est ni accompagné de ma sœur, ni de Weston, mais je suis tout de même rassuré de voir ma cousine saine et sauf, d’autant plus que son aide pourrait vraiment être bénéfique au jeune homme que je tente désespérément d’aider. Sans me faire prier, j’invite la jeune femme à venir prendre place à mes côtés afin de lui glisser un petit résumé de la situation et de lui laisser ma place.



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Marie-Florianne Banks
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Marie-Florianne Banks
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyVen 21 Aoû 2015 - 17:08

J'avançais lentement pour faire le moins de mouvement avec mes bras possibles. Ils étaient déjà très douloureux et porter un Malosse jeune, mais qui fait déjà une bonne dizaine de kilos, n'amélioraient en rien leur état. Mais je ne pouvais pas me résoudre à laisser Chocco marcher derrière moi. Il avait sans aucun doute quelque chose de cassé, et l'officier n'aurait pas hésité à l'achever si je l'avais laissé à sa vue. Je serais délicatement mon pokémon conte moi, pour ne pas le blesser d'avantage, et à chaque pas que je faisais, j'étais étonnée que le Régimeux ne met pas encore tiré dessus. M'avait - il cru ? Avait - il vu en moi la même étincelle que dans les yeux de Cass ? Même si je savais qu'on avait pas le même sang, on avait été élevées par la même personne, ma mère, donc cela m'étonnerait pas qu'on partage la même fougue des Banks. Mais ma petite fierté d'avoir réussi à convaincre un soldat du Régime se dissipa que j'entendis un horrible hurlement derrière moi.

Il ne me fallut pas longtemps pour me retourner, et voir mon précédent assaillent s'être fait arraché deux doigts. Je souris. Je ne devais pas, c'est méchant, cet homme devait souffrir horriblement, mais je l'aurais pris en pitié s'il ne m'avait frappée et menacée. Remerciant tout bas ce pokémon sortit de nulle part, j'avais pris la décision de partir et de m'éloigner le plus possible de tout ce carnage. Mais avant que je puisse me retourner et poursuivre ma route. L'homme tira le grand pokémon blond en plein ventre. Mon second témoignage d'un meurtre, et seulement en une journée. Ma sauveuse tombit sur le seul dans un gémissement qui me fendit le coeur. Je n'aurais jamais pu croire que l'on puisse tuer un pokémon, déjà que je trouvais certains combats violents, avec les flammes, les crocs, et toutes les attaques possibles, là, cette renarde était morte. On parlait toujours des pokémons comme de créatures qui accompagnaient les humains, mais là, à mes yeux, ils étaient devenus aussi importants que des humains..

Un autre soldat vint interpeller notre horrible tueur, et j'aurais été joyeuse de le voir partir si ce pokémon, donc la fourrure qui était si belle quelques minutes auparavant, s'imbibait de sang. Toute envie de fuir disparu, et je courrai dans le sens inverse de la foule qui se faisait moins nombreuse de mon côté, la majorité des civils était déjà plus loin. Je ne pouvais pas partir comme ça, non. Je voulais remercier et pleurer ce pokémon qui s'était sacrifiée pour moi. En plus, elle devait avoir un maitre, un pokémon sauvage ne viendrait jamais s'interférer dans des histoires d'humains, surtout avec ces coups de fusils. Je vais aussi devoir pleins d'excuses à ce dresseur qui devait sans doute être proche de ce pokémon. Alors que le corps de pokémon, dont je ne connaissais ni le nom, ni l'espèce, cessait de s'agiter et acceptait la mort, je me mis à genoux près d'elle, déposai Chocco, tout tremblant de ce qu'il venait de voir - comme la mort d'un humain me choquerait plus, ce pauvre chiot devait être terrorisé -, et placai mes bras autour de son corps devenant froid. Dégoûtant ? Je n'y pensai pas une fois. Je serrai celle qui était une héroine à mes yeux tout contre moi, même si je tâchai mes vêtements de son sang. J'allais rester là, jusqu'à ce que quelqu'un de bien me retrouve. Avant, il fallait juste que je me sauve moi et mon Malosse, mais je ne pouvais pas emporter ce pokémon sans que son maître sache ce qu'il lui est arrivé. Je pleurais de plus belle devant l'injustice qui s'était produite une nouvelle fois devant moi.

" Mais pourquoi, pourquoi es - tu venue me sauver ? Si tu es contre eux, c'est que tu devais appartenir à un Résistant, alors que moi.. " je reniflai un bon coup ".. je ne sais pas de quel côté je suis, mais je ne mérite sûrement pas ta mort.. "

Je caressai le haut de sa tête et gardai le pokémon contre moi, puis caressai aussi mon Chocco quand je l'entendis gémir à côté de moi. Un jour mon grand, nous serons assez fort pour la venger et montrer notre gratitude et notre peine devant son dresseur..

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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptySam 22 Aoû 2015 - 17:13



I know where i've been

Event n°5

Il n'est pas naïf au point de croire que son comportement va plaire ou ne va pas passer inaperçu. Il a pleinement conscience, en arrêtant Silvery et surtout avec ce ton-là, que ce qu'il fait et dit va lui valoir de nombreux murmures consternés ou de confusion, car si les régimeux commencent à se monter la tête ils ne sont pas sortis de l'auberge. C'est trop tard toutefois, et l'impulsion avait été telle qu'il n'avait pas su la retenir, la réprimer comme il le faisait d'ordinaire pour qu'elle ne soit plus qu'un son en arrière-plan qu'il n'avait jamais à écouter. Mais dans sa tête, depuis quinze jours, tout s'emmêle. Son match avec Faust n'a rien changé, bien au contraire, et il lui semble même qu'il a échoué sur tous les points, même dans la simple tâche de délivrer une lettre.
Il aurait dû s'en douter, au fond, que ça se terminerait ainsi. Faust, en bon samaritain, était toujours le premier à se sacrifier après tout, à jouer les protecteurs de basse-cour en prenant les coups ; ces foutaises laissaient à Clive un arrière-goût plus qu'amer dans la bouche, et l'impression nette et certaine qu'il n'a rien arrangé, contrairement à ce qu'il voulait faire. Ça avait été un acte désespéré d'enfant qui croyait naïvement pouvoir arriver à un consensus en utilisant des moyens drastiques, il s'en rendait compte maintenant. Et au final, tout ce qu'il avait n'était que plus de questions et de non-dits, rendant tout ce chemin parcouru jusqu'à là complètement inutile et entièrement dénué de sens. Joie et bonne humeur donc, de constater que tout ce qu'il avait accompli en plus d'un an n'avait au final servi qu'à remettre du sel sur une plaie déjà infectée. Autant dire que la pilule était très, très difficile à avaler.

Il ne dit rien face aux protestations et sarcasmes de Silvery, se contentant du regard meurtrier auquel il est si souvent associé. Il le laisse partir sans rien dire, se contenant d'assassiner des yeux ceux qui osaient se mettre à chuchoter et à murmurer dans les rangs, simplement pour réaffirmer son autorité alors que l'Aligatueur à ses côtés continuait de gronder. Les dents serrés, visiblement hors de lui d'avoir été ainsi provoqué, il est encore plus hors de lui qu'il ne l'était en arrivant. Si il réprime comme il le peut les pensées qui s'entremêlent dans son esprit et le laissent confus, perdu et plein de questions, il garde toutefois son calme. Hors de question de se mettre à se ridiculiser ou à ternir davantage son image, surtout à un moment aussi critique. De toute façon, personne ne savait vraiment ce qu'il fallait faire, vu le chaos total qui régnait sur ces rues d'Amanil. Même si on le blâmait par la suite, il n'était pas inquiet ; prétendre qu'il avait fait ce qu'il croyait le plus intelligent pour empêcher les tensions de s'accentuer suffirait pour se déresponsabiliser à peu près.

« Je vais être clair. Vous laissez fuir ce qui veulent fuir, le but est d'évacuer la place, pas de laisser un bain de sang derrière vous. Si j'en trouve un seul qui veut en profiter, je m'occuperai personnellement de son cas une fois que tout ça sera terminé. Je me suis bien fait comprendre ? Réprimez ceux qui combattent, laissez les fuyards en paix. »

Son éclat de colère passe au moins sur le dos d'avoir voulu bien faire, ce qui arrange considérablement l'officier pour l'instant et qui lui permet de laisser un peu de côté l'accident qui vient de se produire. Mais il reste dans sa gorge un arrière goût amer auquel il tente de ne pas penser, comme si, blessé dans sa fierté, il tentait d'occuper son esprit avec tout ce qu'il pouvait trouver, surtout ce qui le distrayait et lui permettait de ne pas avoir à réfléchir.


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Cassey G. Banks
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Clamiral ♂ - Shen - Torrent - Solo

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Porygon-Z* ∅ - Code - Adaptabilité - Relaxe

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Elekable ♂ - Zeek - Statik - Doux

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Lockpin ♀ - Juno - Joli Sourire - Joviale



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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptySam 22 Aoû 2015 - 21:12



I know where I've been
Event no°5

J’ai envie d’abandonner. De me laisser choir contre ces pavés couverts de sang, je veux me laisser mourir. Ce serait tellement plus facile que de se battre constamment. Les dernières forces qui me restaient se sont dépensées au profit d’une vengeance inutile, contre un corps mutilé au bord du gouffre et à présent, j’évolue à contre-courant. En cherchant encore et encore une raison de continuer alors que la fatigue me gagne, sournoise, intense. Et j’ai froid, j’ai froid sous ce soleil d’été, je transpire dans ses fringues trop petites, tâchées de sang. Je ne me souviens même plus les avoir enfilées. Ma conscience se brouille et je m’écroule plusieurs fois malgré la surveillance attentive de mes deux alliés qui me retiennent fermement. Ils ne me laisseront pas dormir, pas encore, pas tout de suite. Car nous nous trouvons en mission, une mission de la plus haute importante dont la nature m’échappe toujours. Seule l’urgence de cette dernière me parvient encore, de façon de plus en plus lointaine et inaccessible alors que je succombe à la douleur qui s’échappe en spasmes cruels de mon épaule traversée par la lame de cet homme que j’ai tué. Mes pensées s’égarent à nouveau. Il faisait un moment que je n’avais pas tué. Il ne s’agit plus de ma responsabilité à présent. Mon devoir réside ailleurs. Est-ce un devoir que de retirer la vie? Plus rien ne fait de sens. J’ai mal, à chaque fibre de mon corps. La poigne de Juno contre mon côté gauche et affecté, la lame du couteau, mon crâne, mon estomac qui menace de se renverser à tout moment, ces tremblements qui m’ébrouent continuellement. Et ce froid. J’ai froid putain. Est-ce que ça veut dire que je me meurs?

Je dois délirer car j’ai éclaté de rire. Je ris et je pleure tout à la fois, mes idées me traversent sans faire plus de sens. Juno m’offre un léger coup dans les côtes qui provoque un cri déchirant et un regard noir. Elle tente de me garder réveillée, de me rattacher à ce côté. Ce côté. Qu’est-ce que j’en ai à chier moi? Y’a qu’à regarder tout autour de moi, le carnage, les cris, le sang qui gicle contre les pavés. Peut-être que de l’autre côté on en souffre moins. Il n’y a qu’une manière de le savoir après tout. Je ferme les yeux, ma tête dodeline contre son axe, rebondit douloureusement alors qu’on m’heurte, qu’on s’empare brutalement de mon bras, qu’on m’attire contre une présence chaude. Je m’y laisse choir, malgré les protestations de la lapine et du dragon à mes côtés, je reconnais une odeur, celle de la sueur et de la peur, celle d’un ancien amant dont mon cœur ne s’est jamais laissé cicatrisé, j’entends sa voix aussi, familière mais si lointaine. J’ai trop mal pour répondre à son étreinte, je gémis contre son épaule, je dois pleurer aussi un peu. Mais dans ses bras je n’ai plus si froid. Lucas. Il est venu me chercher. Il est venu pour moi. Je fais glisser mon bras valide contre son dos en tâchant de respirer de façon égale. Son contact me replonge brutalement dans la réalité.

«Lucas… j’ai froid…»

Je titube, m’appuie sur lui alors qu’il affirme vouloir me sortir de là. D’ici? Non, il ne comprend pas, je dois rester. Je me débats doucement entre ses bras, cherchant un souffle qui ne vient pas, ma gorge se serre sous l’effet de la panique. Des bras me retirent des siens, ceux de Juno qui le foudroie du regard. Sa haine ne fait aucun doute. Avec dignité, elle reprend sa place autour de moi en ne relâchant nullement son emprise visuelle sur le jeune homme. Sur le Résistant. Elle le sait, bien entendu. Elle connaît son histoire. La nôtre.

«Je ne peux pas… Marie-Florianne… Ma cousine… elle est… là-dedans.»

Je désigne la place publique d’un mouvement vague de la main. Je me sens faiblir de plus en plus mais j’ai retrouvé le sens de ma mission. Je l’observe, troublée par la forte émotion qui m’a saisie à son contact, au frémissement d’espoir, comme si ma vie reprenait tout son sens. Je ne sais plus où je vais.

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Résumé:
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Maxwell R. Young
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Maxwell R. Young
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Âge du personnage : 32 ans
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Pseudonyme(s) : Monsieur Image, ce surnom affectueux, prêté par mes fans, qui me désigne pendant mes performances.
Silver Spirit, ou Spirit, tout simplement, mon pseudonyme au sein de la Résistance.

Niveau : 60
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Turbo "BO"Mustéflott ♂ • Glissade • Rigide

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Tarek "REK"Gallame ♂ • Impassible • Modeste

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Callie "SUE"Phyllali ♀ • Feuille Garde • Maligne

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Ruby "BEE"Absol ♀ • Chanceux • Brave

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Kingsey "KING"Tylton ♂ • Médic Nature • Relax

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Marselo "MARS"Galopa ♂ • Torche • Brave


Team spécifique :
Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 468
Pandora "PAN"Togekiss ♀ • Sérénité • Douce

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Izobel "IZO"Momartik ♀ • Rideau Neige • Malpolie

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Gamen "GAM"Farfaduvet ♂ • Infiltration • Jovial

Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 350
Ydila "YDIE"Milobellus ♀ • Écaille Spéciale • Calme

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Domingo "DOM"Simiabraz ♂ • Brasier • Gentil

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Zackson "ZACK"Voltali ♂ • Absorb Volt • Modeste

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Aëlia "AËL"Aéromite ♀ • Lentiteintée • Brave



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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyMer 2 Sep 2015 - 3:12

I know where I've been

Event no°5

Je ne mis que quelques instants avant de réaliser ce qui se produisait. Assistant à la scène comme un mauvais ralenti. Je ne me trouvais qu’à quelques pas de la première victime, du premier usurpateur. On pouvait bien le nommer d’une façon ou d’une autre selon le parti pris. Dans tous les cas, le résultat s’avéra le même. Le coup se ficha dans sa gorge, qui se décomposa dans un gargouillis sanglant avant que le corps ne rejoigne les dalles telle une masse. Je ne réagis pas, j’étais si proche, si près, j’aurais pu le toucher en m’accroupissant à ses côtés. Il me regarda longtemps me sembla-t-il, avant que la mort ne vienne le cueillir. Déjà on me poussait vers l’arrière dans une cacophonie silencieuse. Je n’entendais plus rien, plus rien qu’un grand cri d’injustice et de dégoût, plus rien que l’élan de mon propre désespoir. Son sang, le premier versé, s’écoula dans les craques formées par les pavés. Tacha les bottes que j’avais revêtues pour l’occasion. On avait beau dire que l’être humain s’adapte, qu’il survit à tout et pourtant. Pourtant à chaque nouvelle victime de cette guerre je me sentais crever moi aussi. Je me laissais emporter par le flot violent d’une foule affolée, à la dérive, jusqu’à ce que je reprenne conscience, jusqu’à ce que le déclic ne vienne me dérober à la transe dans laquelle je baignais. D’autres allaient mourir aujourd’hui. J’aurais l’occasion de les pleurer, et même de me haïr d’être partiellement responsable de leur mort, je me draperais longtemps dans un désespoir à savoir que je n’avais pas pu la prévenir. Comment prévenir la haine de toute façon? L’homme devait y être voué, car elle revenait toujours, pour me hanter.

Sauf que plutôt que l’embrasser, plutôt que de combattre parmi mes semblables Résistants, je choisis plutôt une autre voie pour moi-même. Les combats, je le savais bien, devaient avoir lieu. Nous avions la responsabilité d’offrir une distraction nécessaire pour permettre aux civils d’évacuer la place. Mais plusieurs d’entre eux se trouvaient nécessairement encore entre deux feux, à chercher une issue, une issue que je leur fournirais si j’en avais le pouvoir. Cette fois, je détachai pour de bon la balle de Marselo à ma ceinture. Le Galopa apparût dans le tumulte de cette fuite. On le contourna alors que je grimpais contre son dos avec assurance. Pendant plusieurs mois, ce genre de mouvements m’avaient été interdits, mais à présent, je comptais bien profiter de ma santé pour faire une différence. Une différence. Mars comprit aussitôt et se lança au trot, fendant la foule jusqu’à en trouver une extrémité. Les gens, dans leur fuite terrifiée, ne se souciaient guère d’un itinéraire et régnait le chaos parmi ces gens, ces innocents. On se bousculait, on empruntait des routes peu sûres, empruntées par les renforts qui ne tardèrent pas à arriver. Je tentai de faire signe à ces civils emprisonnés, sans succès, le brouhaha qui régnait ici couvrit le son de ma voix. Avec frustration, je tapotai l’échine du cheval de feu. D’un claquement de sabots, il forma un mur de feu qui vient former une ligne protectrice entre les fuyards et les soldats effarouchés. Une ligne enflammée qui ouvrait le chemin, qui montrait la voie à prendre.

La soudaineté de ces flammes provoqua d’abord une onde de terreur parmi la foule avant que, d’elle-même, celle-ci ne se résorbe vers les allées sécuritaires. Je me détachai de ma contemplation de la foule avant de prendre la direction des combats en rabattant ma capuche et mon masque contre mon visage, abandonnant celui semblable au Régime qui le couvrait jusqu’à présent. Il faisait un moment, n’est-ce pas? Mais Silver Spirit était de retour et il comptait bien imposer sa marque aujourd’hui. Marselo fondit dans les combats, contourna les combattants, zigzaguant pour éviter les balles. Nous risquions gros, l’adrénaline me brûlait les veines. Je trouvai bientôt ce que je cherchais. À quelques pas, une femme venait de s’écrouler. Une balle perdue l’avait touchée alors qu’elle tentait de sauver son compagnon, un jeune homme encore plus gravement blessé. Je dirigeai le Galopa en leur direction, mais plus nous nous en approchions, plus les blessés pleuvaient. Je dus envoyer Tarek, mon Gallame, à leur rencontre immédiate, avant d’atteindre la femme. Je descendis prestement du dos de ma monture avant de me diriger vers elle.

«Par Saint Arceus.»

Tous deux étaient poisseux de sang et dans un sale état. Je me penchai vers la femme, qui me paraissait terrifiée. Elle ne pouvait voit que ma bouche et mon nez, ainsi je me fis un devoir de sourire, comme pour la rassurer. Ou me rassurer moi-même.

«Ne vous inquiétez pas, je vais vous aider. Vous avez tous les deux besoin d’attention médicale immédiate.»

J’appelai Turbo, mon Mustéflott à moi. La loutre s’empara aussitôt de l’homme avec d’infinies précautions. Son sang tacha sa fourrure orangée de rouge, un détail qu’il décida d’ignorer. Tandis qu’il m’aidait à faire monter le jeune homme sur Marselo, je me penchais vers la femme, lui tendant les bras.

«Je vais vous demander de vous accrocher à moi. Je vais vous soulever et vous mener à l’hôpital à dos de Galopa. Ça vous va?»

Je souris à nouveau, témoignage d’un grand calme que je ne ressentais nullement. J’espérais simplement qu’elle coopérerait. Car au besoin, je connaissais un Tylton qui serait ravi de chanter pour elle.

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Adélia G. Turnac
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Adélia G. Turnac
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Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée
Pseudonyme(s) : Adélia Frey, sa fausse identité, le nom sous lequel elle se présente
Mascarade, surnom de Compétitrice

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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyVen 4 Sep 2015 - 1:47


I know where I've been

Event no°5
Carter Turnac. En chair et en os, à mes côtés, pour me désigner la voie. Cette fois, comme à une autre époque, je le laisse m’emporter, vers mon destin me semble-t-il. Si bien que je ne peux plus vraiment lui résister, comment aurais-je pu? D’entre tous, il est celui, il est l’élu, probablement le seul qui connaît les voies impénétrables de mon esprit. Il est mon oncle après tout, ma chair et mon sang, celui que j’ai désigné pendant six ans en tant que mon propre père, celui qui l’est certainement un peu dans mon inconscient fébrile. Personne d’autre ne serait parvenu à l’impossible aujourd’hui, celui de me convaincre de procéder autrement que de la façon désignée auparavant, de vaincre par une force que je ne maîtrise pas encore et ne maîtriserai probablement jamais. Ma force, j’en ai conscience, réside ailleurs, se manifeste dans une volonté encore et toujours, celle de changer le cours de l’histoire. Car si je n’en ai pas le pouvoir, mon envie ardente suffit à moduler mes actions, peut-être même à inspirer celles des autres. J’ignore ce que mon oncle fait ici, à mes côtés, j’ignore, quand, comment et surtout pourquoi il se trouve sur l’île, comment il a fait pour me trouver dans le tumulte, comment il a su, comment il a deviné même mon intention de participer à cette grande marche meurtrière. Je l’ignore mais mes doigts glissent d’eux-mêmes entre les siens. Il a beau être le pire connard de la Terre dans mon esprit, il a beau m'avoir déçu encore et encore, j’ai trouvé en moi de quoi lui pardonner, ne serait-ce qu’une courte journée où l'histoire se joue de nous une fois de plus.

J’effleure l’épaule de John, comme pour le rassurer. De toute évidence, son impuissance rejoint la mienne. Que peut faire l’Homme contre lui-même? Je lui souris, lui assurant de ma présence, de mon soutien. J’ai besoin de lui à présent, d’une présence sereine, d’une aide pour traiter ces patients. Je réalise avec déjà une part de soulagement que d’autres médecins, improvisés ou non, se trouvent sur place, et ont déjà pris des responsabilités autour de nous. Pour ma part, je me penche auprès de Frost, l’estomac noué de le voir dans un tel état, faible, le dos couvert de sang là où une balle s’est fichée. Je m’accroupis sans rien dire, car si je reconnais sans mal de Roi de Cœur, il ne pourra pas en dire autant de moi-même, qui portais un masque lors de notre étonnante rencontre sur les monts enneigées des montagnes du Nord. Je retire tout d’abord  le tissu, issu du chandail du châtain, déjà imbibé de sang. La blessure me laisse un frisson affolé. Le garçon n’en a plus pour très longtemps si nous ne réagissons pas rapidement. J’arrache à mon tour un pan de ma cape avant d’entourer le torse de jeune homme. Il est passé tout près de… Une boule douloureuse s’est formée contre ma gorge.

«Il va s’en sortir tu crois?»

Je lève les yeux vers mon oncle, penché lui aussi sur le corps brisé du jeune homme. Près de lui, John, son portrait tout craché. La ressemblance me sidère quelques instants, si bien que j'ai cessé mes mouvements qui visaient à entourer le garçon d’un bandage de façon sécuritaire. Père et fils. J’imagine qu’il s’agit d’un mauvais moment pour effectuer des présentations en bonne et due forme. Je reporte plutôt mon attention vers Frost, toujours dans un état critique. Je n’ai pas les outils nécessaires pour le traiter ici-même. Si je m’acharne à présent, il mourra. Je me redresse contre toute attente, bousculant quelque peu les deux hommes afin de m'offrir la place. J’appelle à moi Anika, ma Gardevoir, qui se précipite à ma rencontre pour s’assurer de mon état de santé. Tout ce sang contre mes vêtements l’a alertée bien sûr, mais elle comprend rapidement qu’il ne s’agit pas de moi, que ce sang ne m'appartient pas. En constatant néanmoins que notre patient n’est nul autre que le garçon des montagnes, je vois ses prunelles rougeâtres s’embuer. Mais elle doit être forte, car j’ai besoin d’elle à présent.

«Retiens ce message, Anika. Cet homme est touché par balle et nécessite des soins immédiats, il faudra l’opérer au plus vite. Rapporte avec toi tout le matériel nécessaire, nous en avons grandement besoin, et du personnel aussi si possible. Les plus gravement blessés seront transportés d’urgence à l’hôpital.»

Anika s’accroupit vers le jeune homme, dont elle caresse le visage. Une larme coule contre ma joue bien malgré moi. Il ressemble à Tristan, encore maintenant. Je réalise que lui aussi se trouve peut-être dans ce massacre, en danger. Je me penche à nouveau vers le garçon, lui souris en essuyant cette foutue larme. J’en ai assez de pleurer.

«Anika va vous transporter maintenant, monsieur, vous avez besoin d’une aide médicale que je ne peux pas vous fournir. Vous allez être en sécurité à l’hôpital général d’Amanil.»

J’adresse un regard à la Gardevoir qui comprend aussitôt mon message. Elle transmet mes pensées à Frost, des mots que lui seul peut entendre.

«Je veille sur toi, Roi de Cœur. Ce n’est pas ton dernier spectacle.»

Je lui serre la main avec un sourire que lui aurait offert Mascarade, provocateur ou presque. Je te défie de vivre.

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Julianne Eriksen
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■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime
■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)



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Buster - Engrais - Gentil
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Ryuko - Intimidation - Maligne
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Aqua - Griffe Dure - Relax
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Daisaku - Poing de Fer - Brave
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Kittan - Medic Nature - Préssé



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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyMar 8 Sep 2015 - 15:05


>> I know where I've been

Julianne pensait s’être habituée à ne rien ressentir. Julianne pensait s’être habituée à se foutre de tout. Julianne pensait être en paix, ainsi. Ne plus subir les conneries de l’humanité pourrie. Ne plus subir la douleur de ne pas être comme les autres, et de se recevoir sa différence en pleine face chaque jour. Ne plus subir. Ne plus ressentir. Pour la première fois depuis trop longtemps l’ingénieure a fermé les yeux pour nier qu’elle est en train de sangloter à même le sol. Ses larmes se mélangent à la poussière, au sang, toute sa peau semble poisseuse, sa gorge est sèche, dans sa bouche règne un gout métallique. Impuissance. La Générale ne peut rien faire a part rester penchée sur le sol sans bouger, surmontée par le mur massif du corps du Golemastoc, tout aussi incapable de bouger, pétrifié de peur et d’inquiétude. Julianne sent sa jambe perdre plus de sang à chaque seconde. Elle devrait se relever, porter Ling-Han autre part que dans cet enfer. Mais son égoïsme retentit en elle plus fort que tout. Si elle se lève, porte quelqu’un d’autre, elle finira par retomber sur le sol et se vider encore plus vite de ses ressources. Ne peut-être rien faire par elle-même? Jamais elle n’a cru en Arceus, jamais… Jamais elle n’aurait pu croire qu’un miracle allait se produire dans la seconde qui suivit.

Cela commença par un grand éclairci, une soudaine vague de chaleur que l’ingénieure put ressentir même à travers ses paupières closes. Julianne ouvrit ses yeux brusquement, pour apercevoir des flammes entourer les environs, et les civils fuir. Son instinct ne déclencha même pas de nouvelle panique en elle, et lui confia plutôt que ce feu vaillant était là pour la sauver. C’est alors qu’un claquement de sabots se fit entendre au-dessus de sa tête. L’ingénieure fit avec peine se relever son iris vitreux vers un cavalier majestueux monté sur un Galopa magnifique. Elle devait déjà être morte, pour voir devant elle cet espèce de sauveur tout droit sorti d’une fin de dessin animé de princesse. Probablement que son agonie et son regard flouté lui donnait l’impression que cet envoyé d’on-ne-sait-qui brillait sous le soleil… Julianne ne pouvait se détacher de cette vision, elle en oublierait presque la peur et la douleur. Oui, probablement qu’elle vient de passer de l’autre côté. Et que de l’autre côté il y a ce genre de type digne de l’anime japonais le plus niais du monde, dont toutes les jeunes filles un peu cruches comme elle l’a été petite rêvent. L’homme masqué s’était approché. L’aider..? Elle? Une silhouette orangée apparaît à ses côtés pour se charger de Ling-Han encore inconscient au sol. Son sauveur n’a même pas à terminer sa phrase pour que Julianne retrouve la force de soulever à nouveau son corps infiniment lourd, mais aidée cette-fois-ci de l’homme au masque.

« … Je… »


Est-ce que j'suis au Walhalla? Non, je vais pas lui poser la question, c’est complètement débile. Wang… Wang, il a plus besoin de soins que moi. Je mérite pas.. A cause de moi, il est.. Merde!


« C’est ma faute… »

Elle s’étouffa dans un autre sanglot, qui manqua d’entrainer tout son corps à terre alors qu’elle tentait de se lever. Sa faute. Sa faute pour Ling-Han. La faute de sa négligence. Et tout ça… Ce bordel sans nom qui prend place ici-bas… N’est-ce pas un peu également de sa faute. Non. Elle ne veut pas y penser. Machinalement, et encore sous le choc, Julianne s’agrippa à l’homme comme si sa vie en dépendant (et il faut dire que oui, sa vie en dépendant un peu), s’accrocha de peur de perdre la vie si elle s’en détachait. Sa jambe blessée dans le vide, la douleur était moins vive, mais bien assez pour ne lui laisser que des moments de conscience temporaires. Pendant lesquels elle marmonna des choses incompréhensibles de rapport, de jeu vidéo, d’excuses au sujet de son subordonné. Elle ne sentit pas passer la route jusqu’à l’hôpital. A vrai dire, c’est à peine si elle avait compris ou son sauveur l’emmenait. Elle ne se souvenait même plus avoir donné ou non son accord, sa tête lui tournait et sa vue se brouillait lorsqu’elle pu tout de même reconnaître ce grand bâtiment blanc. La porte… La porte des…

« …Urgences… »

L’ingénieure papillonna des yeux, s’éveillant un tout petit peu en s’imaginant sauvée. Suite à cela, il lui semble perdre des heures entières à descendre du Galopa et de s’accrocha de nouveau à ce sauveur anonyme a qui elle devait certainement sa propre vie ainsi que celle de son collègue. Une fois déposés là, l’homme masqué commença à s’éloigner. Bouche ouverte sans savoir quoi lui dire, la jeune femme fit volte-face, tournant un instant le dos aux urgences bondées et aux médecins qui emmenaient Ling-Han au plus vite.

« …Merci.. !! »

Sa voix était enrouée et à peine audible, et elle ne sut pas si son sauveur l’avait entendue. Mais elle lui devait la vie, c’est probablement la première fois qu’elle serait si reconnaissante envers un être humain. Elle était actuellement bien trop amoindrie pour se préoccuper de ce que cela pouvait signifier. Voila qu’on la transportait à son tour. Endormie un moment par les somnifères durant le moment ou la balle devrait être enlevée, Julianne ne se réveilla que quelques heures plus tard.

Elle émergea avec la sensation qu’un camion de dix tonnes venait de lui rouler sur la gueule. Il lui semblait qu’elle se trouvait là depuis des lustres. Un médecin entra et sourit en voyant la jeune femme éveillée. Il semblait qu’il articulait des mots, que Julianne n’entendait encore qu’en grommelots. Tout s’était passé trop vite… Combien de temps s’était-il écoulé depuis son arrivée ici? Comment allait Ling-Han? Avait-il survécu. Julianne sentait de nouveau sa gorge se serrer, ses sentiments l’enfermaient à tout son venant de l’extérieur. Mis à part trois mots qui semblèrent hurler par rapport aux autres.

« …Au fait, félicitations! »

…Quoi?

Julianne releva le visage vers le médecin, coupant à ses pensées confuses. Un très mauvais pressentiment pris possession d’elle lorsqu’une enveloppe remplie de ce qui semblaient être des radios. Le médecin la laissa alors, toujours avec le sourire.

« Vous vous en êtes sortie, et votre enfant est en très bonne santé également. On m'a demandé de vous transmettre vos premières échographies. Je vous laisse les découvrir par vous-même! »
Non…

Terrifiée, Julianne regarda l’homme en blanc partir, et baissa les yeux vers l’enveloppe. Ses mains tremblantes saisirent la première feuille plastifiée, et elle dut plaquer une main contre sa bouche pour ne pas vomir immédiatement. Son cœur était sur le pont de lâcher, et la tentation de tomber dans la crevasse la plus profonde qui existe était plus forte que jamais.

« Non… Non. Tout sauf ça… Tout ce que vous voulez… »
…Mais pas ça.


>> Event n°5


Petit résumé car ça peut pas nuire:
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Yasmina S. Jaegan-Black
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyMer 9 Sep 2015 - 21:49


«I know where I've been»
Event#5. Ft quasi tous mes persos, PDV changeant, 10 juillet 2015.



NightRose

Les rues principales d'Amanil ne sont plus qu'une rivière blanche. Son courant est lent, mais il descend tout de même entre ses deux rives immaculées, en direction d'une place bien particulière, l'une des plus importantes de la ville, celle où se trouve la fameuse Grande Maison. L'eau qui court entre ses murs oppresseurs, a en ce jour un chant bien particulier ; celui de centaines de voix humaines prononçant en rythme les mêmes paroles, la même mélodie, celle qui a circulé comme étant à apprendre pour ce jour ci précis, cette manifestation pacifique qui a été organisée plus ou moins dans l'ombre par ceux souhaitant le plus dire aux murs les entourant leur désapprobation. Souhaitant pleurer tous les morts causés par leur montée au pouvoir, se recueillir, critiquer leurs méthodes barbares, faire savoir leur lassitude ; ici, l'eau est tous ceux qui jusqu'alors se sont tenus au silence, & qui osent enfin faire entendre leur chant.

Ces voix ne sont pas toutes justes, certaines notes grincent désagréablement à mon oreille ; mais je n'en ai cure. Je joins ma voix aux autres, comme nombre d'autres Résistants dissimulés dans cette rivière, sous les tenues blanches & les masques de même couleur quoique tachés de rouge qu'il a été demandé de porter. Un affront direct au Régime, en effet, que de se vêtir comme ils le font en service pour cette descente pacifique & endeuillée qui pleure les victimes de leur règne. Les tensions sont partout, en provenance du mur, & certains ont déjà les mains sur leurs armes. C'est aussi pour cela que bien des Résistants sont venus, pour appuyer les pensées de cette manifestation qui sont aussi les leurs, & comme je disais pour les armes détenues par les rives qui contiennent les flots chantants. Car nul d'entre nous n'est dupe sur les risques encourus à participer à ce courant, nul d'entre nous n'est naïf quant au fait qu'une telle manifestation dans la capitale de l'île qui est aussi capitale du gouvernement peut très vite virer au désastre ; & beaucoup sont donc venus également dans l'idée de protéger au maximum la population d'un nouveau bain de sang. Pourtant, nous espérions tous que cela n'arriverait pas.


Smee

Trop vite à son goût, ils arrivèrent à la place de la Grande Maison. Il n'aimait pas l'idée d'être parmi les premiers arrivés sur cette place que les soldats en blanc avaient entièrement encerclée. Il n'aimait déjà pas l'idée que la jeune pirate présente à ses côtés soit venue ; il avait pourtant tenté de l'en dissuader. & il n'avait pas été le seul à le faire, au passage! Mais elle n'avait pu s'en empêcher, d'autant plus que tous ses proches y allaient & qu'elle n'aurait pas supporté de rester seule à l'arrière, alors elle avait promis de partir immédiatement au moindre soucis -ce que nul ne lui reprocherait sachant son état-, & elle était venue tout de même, sous le visage de sa Championne d'arène afin de mieux montrer que parmi l'Elite aussi, l'on se lasse de ce climat guerrier & de tous ces morts. Un risque supplémentaire soit dit en passant. Mais la sachant têtue & bien capable de venir par elle-même & seule, on avait fini par accepter ; Eugène le premier, la connaissant par cœur désormais. Il avait même revêtu des lentilles dorées, une perruque noire & mis un bandana à la tête de mort pirate afin de jouer l'homme d'équipage, celui qui était déjà paru deux ou trois fois aux côté du Capitaine comme étant son amant. Il était là pour la manifestation évidemment, mais aussi & surtout pour la protéger, désormais. & il sait que le reste des leurs, venus pour la plupart en Résistants, ne se trouve pas loin derrière & garde un œil attentif sur eux.

Pour autant, il n'aimait vraiment pas l'idée qu'elle soit venue.


Lily

Les chants ne se sont pas tus, à leur arrivée sur la place ; au contraire la mélopée continue, & elle continue d'y joindre sa voix. A ses côtés sont présentes évidemment Paola & Nyria, l'entourent Edelweiss & Picq, respectivement sa meilleure amie & sa compagne, venues comme elle sous leur visage connu (ou destiné à l'être) de la population. Exactement dans la même optique que Captain Hook, soit faire savoir que les personnalités de l'île arrivent également à saturation. Pour autant, elle aurait préféré que le Capitaine & son amant soient présents à leurs côtés plutôt que seuls un peu plus bas dans l'aval de la foule, sous les visages de Sylvia & Paleo qui pour l'une passe énormément de temps au Centre avec le second qui y travaille. Ils auraient été moins isolés ainsi, & protéger sa petite sœur enceinte aurait été plus facile en l'ayant parmi l'un des petits groupes formés par sa famille -d'un côté ceux en civil, de l'autre ceux en Résistant-, qu'en devant la surveiller de plus loin. La jeune Médecin-chercheur tremble de plus en plus, maintenant qu'elle & ses deux comparses cessent à leur tour de marcher pour s'arrêter sur la place avec le reste de la foule, & même la main de son amoureuse dans la sienne ne suffit plus à l'apaiser. Elle anticipe la suite des évènements, elle craint ce qui risque d'arriver & les innombrables victimes qui risquent d'apparaître ; mais par-dessus tout, elle a peur pour ceux de ses proches qui ne sont pas avec elle, sur lesquels elle ne peut garder un œil ou du moins qu'elle perdra assurément de vue si tout bascule. Elle craint de perdre certains d'entre eux, qu'ils tombent comme nombre d'autres, & de ne rien pouvoir faire pour l'éviter.

Pourtant elle sait que, si tout explose véritablement, elle sera en un instant redevenue le médecin calme & posé, qui agira au plus vite pour évacuer les lieux & apporter les premiers secours. Elle mettra le reste de côté, le temps de quitter la ville à son tour au moins.


Soledad

Nous savions que cette journée allait être difficile, tant émotionnellement que physiquement ; car qui, parmi mon groupe, était dupe quant aux risques de cette marche si pacifique soit-elle? J'avais même fait circuler une missive parmi les Résistants, afin que ceux qui y allaient se tiennent sur leurs gardes ; mais je craignais que bien peu aient pu l'avoir à temps, n'ayant pas utilisé les appels d'urgence qui ne sont à employer qu'en extrême nécessité, histoire de ne pas risquer que ces axes de contact soient repérés & inutilisables. Je croisais donc les doigts sous ma cape pour qu'un maximum soient attentifs & prêts à réagir, tout en surveillant en coin tous mes proches visibles. Par là-bas devant, je pouvais apercevoir Captain Hook & son amant entourés d'un Haydaim, d'une Chevroum & d'une Xatu alertes & protecteurs, un peu à l'avant sur la droite se discernait le groupe de Lily & quelques uns de leurs pokémons également. A mes côtés directement marchent évidemment Lockpin, ainsi que Capidextre & Arcanin, tandis que Ratatta se trouve sur mon épaule. & puis il y a Renaud & son Persian tout près de moi, NightRose accompagnée de sa Gardevoir & de sa Noctali bien sûr, Storm's Song encadré par son Voltali & sa Zéblitz, mais.. Le groupe est à mon sens incomplet. & mon cœur ne peut s'empêcher de se serrer un peu plus à chaque instant où je ne repère ni The Phoenix qui est resté en arrière pour attendre Azmitia & l'escorter dans cette manifestation tendue, ni mon frère de cœur Maxwell qui est loin au-devant, probablement au niveau des marches de la Grande Maison puisqu'il marchait en tête de file.

Trop loin en arrière de la foule, nous n'entendîmes pas le premier avertissement oral, cet ordre de quitter les lieux sans faire d'histoire ; mais la baisse progressive du volume des chants venant de là-bas, & se propageant rapidement au reste de la procession étonnée & inquiète nous en informe bien assez tôt. & quelques secondes après, le premier coup de feu, seconde semonce, confirme nos soupçons. Le Régime commence à réagir, plus seulement en entourant le flot continu de manifestants d'un rivage armé & dangereux, mais en agissant physiquement désormais. Le silence se fait dans la foule endeuillée, la peur se répand, & à l'arrière déjà certains paniquent & cherchent à fuir, criant ; la plupart pourtant ont juste été réduits au silence par le son de l'arme, attendant la suite dans la tension. Un second coup de feu ne tarde pas, & des cris d'horreur parviennent cette fois de l'avant de la foule. & alors, c'est la débandade.


Captain Hook

Si je n'avais pas immédiatement attrapé le bras de mon amant, alors que nos pokémons se resserraient autour de nous, nous aurions été séparés par le mouvement de la foule paniquée, certains fuyant les lieux alors que d'autres se préparent déjà à se battre & protéger ceux qui ne veulent pas participer à la bataille. D'autres coups de feu suivent, & chaque seconde un peu plus je crains que l'un d'eux atteignent les miens ; les ennemis ne nous ont-ils pas encerclés pendant la marche, après tout? En me retournant vers l'arrière, je suis déjà incapable de retrouver les chevelures rousses de Lily & Picq, ni celle brune d'Edelweiss qui les accompagnait ; & je devine à la tension soudaine de Smee qu'il ne les voit pas non plus. Inquiète, je cherche alors des yeux le reste de ma famille, tandis que lui interpelle déjà sa Xatu pour lui demander de m'évacuer ; mais il n'a pas le temps de finir sa phrase, que je distingue un visage bien connu & m'élance vers lui sans réfléchir, entendant à peine la voix de mon amant qui n'est parvenu à me retenir. Le sang a déjà tâché sa tunique immaculée, & nul doute que c'est bien le sien. Mon monde s'effondre, alors qu'un cri déchirant s'échappe de ma gorge. Résistance, Régime, manifestation, Enola, les identités diverses, les secrets à préserver, la moindre trace de logique.. Tout m'échappe, tout s'enfuit, emportant ma raison avec. Ne reste plus que ce petit bout de mon univers qui s'effrite & s'envole, mon cœur qui résonne à toute allure à mes oreilles alors que le cauchemar se répète une fois encore, une fois de trop. Qu'un autre s'écroule encore devant mes yeux, à peine retenu d'une main & d'un couteau contre sa gorge. & il y a cet autre bras qui entoure soudain ma taille, maudit, intolérable, oppresseur, & je me débats telle une lionne, pour le rejoindre. Pour le sauver, tout faire pour le ramener.

- PAPA!!

& ce, même si je dois y laisser ma peau.


Storm's Song

Il a vu la scène, lui aussi. Même si le petit groupe de Résistant avec lequel il se trouvait a été séparé par les mouvements de foule & que l'homme s'est donc retrouvé à plusieurs pas de lui & sa compagne ayant pris sa main pour rester près de lui, alors que la fière Soledad se trouvait elle aussi à quelques mètres.. Il a tout vu. Du coup de feu partant frapper l'abdomen de ce Souffle respecté & lui faisant lâcher sa canne pour se rattraper vaille que vaille à son Persian, aux deux soldats & à l'Arcanin profitant de sa faiblesse pour l'entourer, le redresser, maîtriser le félin & le menacer lui-même. De cette scène, au cri déchirant d'une voix qu'il commence à bien connaître ; & c'est plus par réflexe qu'autre chose qu'il attrape la jeune femme enceinte en pleine course, la retenant malgré ses débattement furieux & les insultes fleuries qu'elle lui envoie. Garder la tête froide, voilà tout ce qu'il a à l'esprit. NightRose s'est éloignée pendant qu'il retenait Hook, & s'il ne voudrait que la rejoindre, se battre avec elle, la protéger.. Il doit d'abord écarter la Championne furieuse & brisée, cette amie précieuse qui lui a rendu sa vie & ses souvenirs, avant qu'elle ne fasse une bêtise. Alors il se musèle, repousse ses propres émotions. Sa colère de voir le frère de cœur de son épouse, l'homme qui l'a sauvée d'elle-même & aidée à survivre en son absence, blessé & aux mains de l'ennemi. Sa peur oppressante pour la femme de sa vie qu'il craint par dessus tout de perdre à nouveau. L'horreur que lui inspirent ces combats auxquels il a choisi de participer en l'honneur de la Justice, de l'Egalité & de la Liberté. Toutes ses émotions, il les repousse, revêtant une fois pour toutes le masque guerrier de Storm's Song, ce Résistant qui vient à peine de faire ses premiers pas dans le mouvement hier & qui n'a été connu pour l'heure que comme chanteur de rue, équipier de NightRose. Il les remet à plus tard pour garder son calme & la tête aussi froide que possible, pour se concentrer sur le chaos qui l'entoure & les réactions à adopter.. Il préfère ne pas penser à ce qui arrivera s'ils ne parviennent pas à sauver Renaud, s'il succombe ou fini emporté par les soldats. Il ne veut pas imaginer la réaction de son épouse, ni l'effondrement de leur famille déjà bien abimée. Il s'y refuse. & fera tout pour ne jamais avoir à y être confronté. Mais d'abord, il doit gérer Hook.

- Sylvia, Sylvia c'est Jinrai. Calme-toi. Je sais ce que tu as vu, mais par pitié calme-toi. Sylvia, je parle pour toi, pour ton enfant en effet, mais aussi pour toute ta famille.. Tu n'es pas Résistante, là. Lui, si. Si tu interviens, si tu y vas maintenant, tu nous condamnes tous. & puis tu as promis, tu te souviens? Promis de nous faire confiance & de rentrer au moindre problème. Sylvia, va-t-en. Prend tes pokémons, prend Eugène, & rejoignez les enfants & Béa à Sunny Manor. On s'en occupe. & je te jure, je te jure sur ma vie qu'on ne le laissera pas entre leurs mains. Fais-nous confiance..

Ces mots sont murmurés à l'oreille de la jeune femme, audibles d'elle seulement, & à mesure qu'il parle elle cesse de hurler, de se débattre en l'insultant & appelant son père. Malgré sa panique & sa fureur, il a réussi à atteindre sa raison. & c'est un intense soulagement qui l'envahit alors que le corps du Capitaine se relâche entre ses bras, tel une poupée de chiffon, un pantin désarticulé dont le regard & l'expression sont au désespoir ; & pourtant, elle ne peut que reconnaître la véracité de ce qu'il dit. Si elle part son père pourrait y passer certes, mais d'autres agissent déjà. & si elle-même se compromet.. C'est toute la famille qui y passe. Les larmes coulent sur son visage, tranchantes & déchirantes, & Storm doit inspirer profondément pour garder son calme, sa neutralité, son assurance. Pour ne pas la consoler, & se contenter de la remettre entre les bras de son fiancé qui les a rejoints. Un simple hochement de tête est échangé entre les deux hommes, le plus jeune au regard luisant de panique inquiète & presque désespéré, le plus âgé lui offrant une expression combattive & sûre de lui. Alors le couple disparait avec leurs pokémons, téléportés par la Xatu de Smee. & Storm's Song s'en retourne vers celui qu'il a juré de sauver, non seulement à celle qui est sa plus jeune fille, mais aussi & surtout à lui-même. Pour Hook qui se briserait de perdre encore un proche, pour sa femme qui ne supporterait pas de perdre un frère.. & un peu pour lui aussi, qui a appris à apprécier & respecter énormément Renaud, faisant de lui un de ses plus proches amis bien qu'ils se connaissent à peine.


NightRose

J'ai entendu le coup de feu, très net parmi les dizaines d'autres retentissant autour de nous, comme si j'avais été à côté. Mes yeux ont fixé l'homme qui s'effondrait, comme au ralenti, alors qu'un cri de détresse refusait de s'échapper de ma gorge. Mon frère! J'aurais pu l'appeler par son véritable nom & tous nous faire tuer, si ma voix n'avait pas ainsi refusé de m'obéir ; probablement mon instinct de protection a-t-il joué ici, mais peu importe au final. Mes doigts lâchent le bras de mon époux alors que je lutte de tout mon être contre la rage & la panique dévorantes qui veulent m'envahir, faisant tout mon possible pour préserver mon selfcontrol & ne pas basculer de la fine cordelette où je marche depuis des années, au-dessus du gouffre sans fond de ma propre folie contenue & repoussée. Si je bascule, je pourrais n'en jamais sortir. Si je perds encore un membre de ma fratrie.. Je ne suis pas convaincue de pouvoir garder l'équilibre. & pour pouvoir éviter ce désastre, je dois rester droite maintenant. Je dois tenir, à tout prix, même si cela me déchire de l'intérieur & que mes émotions me torturent, je dois les tenir à distance & garder la tête froide, maintenir mon masque de glace & l'attitude contrôlée qu'est celle de Nighty en toutes circonstances. Je n'ai pas le choix, si je veux pouvoir peut-être faire quelque chose pour lui. Si je veux le sauver. Prenant une profonde inspiration, comme dans l'espoir que ma maîtrise de moi ce trouvera dans cet air pollué d'odeurs de sang, je reconnecte avec la réalité après ces une ou deux secondes d'égarement à me contrôler ; juste à temps pour entendre les cris simultanés de deux jeunes femmes. L'appel à son père de Hook, le non déchirant de Soledad ; par chance, les deux sont encore vêtues de blanc, & il est impossible pour l'heure de deviner qui les fait ainsi réagir. Réagissant au quart de tour, d'instinct, je me jette en travers de la course de la plus âgée des deux sœurs, les bloquant elle & sa Lockpin alors qu'elles se jetaient vers le blessé en entraînant leurs alliés derrières elles. & elles s'arrêtent simplement alors que mes mains sur leurs épaules respectives interrompent leur course, hébétées de me voir leur interdire cette voie, furieuses, stressées & inquiètes pour celui qu'elles voulaient protéger.

- Non, dégagez.
- Mais..
- Tu es Soledad. La meneuse mesurée & calculatrice, la guerrière froide & implacable mais qui se préoccupe de tous, l'appui inébranlable sur lequel chacun sait pouvoir compter. Tu n'as pas le droit de t'effondrer.

La jeune femme ouvre la bouche sans qu'aucun mot n'en sorte, puis baisse les yeux un instant. Elle sait que j'ai raison. Elle sait que je la protège ici, que je protège son lien à sa famille ; car si tous savent Soledad & Renaud proches, ils les pensent amis. Si elle dit être sa fille.. Non, Soledad est solitaire. Elle a des alliés, mais elle n'a pas de famille. Elle doit se préoccuper de tous, garder son rôle de chef. Tenir son masque bien en place & respecter cette seconde identité qu'elle s'est forgée. Ma main sur son épaule, jusque là poigne pour la retenir, se fait petite tape rassurante alors que je lui offre un fin sourire en coin.

- Je m'en occupe. Fais-moi confiance.

Enfin, elle relève les yeux, & son regard est redevenu celui droit & implacable, imperturbable, qui est caractéristique de Soledad. Silencieuse, elle hoche simplement la tête. Puis elle se détourne dans un claquement de cape, imitée par la Lockpin balafrée, & ses autres pokémons. En un instant, la tenue blanche couvrant sa tenue Résistante s'envole, abandonnée au profit des vêtements sombres de Soledad. & elle prend le commandement, faisant sortir les six pokémons qu'elle avait emportés dans des pokéballs. Elle défend les civils, organise la bataille. & à mon tour, je change de direction, courant vers celui que je l'ai empêchée de rejoindre, envoyant valser également le drapage blanc qui couvrait mes vêtements noirs de combat. & si j'arrivais trop tard? Une question que je refuse de me poser ; mes mains imperceptiblement tremblantes tant de rage que de terreur inquiète, & mon cœur battant à mes tempes une chamade amplifiée par le stress & la pression, sont déjà deux handicaps assez importants. Inutile d'en rajouter, je n'ai le droit de penser qu'à ce que j'ai à faire, qu'à mon action pour sortir mon frère de là. Rien d'autre ne doit entraver mon esprit calculateur, rien ne doit m'empêcher de livrer ce combat si critique, rien ne doit pouvoir me détourner de ma cible & de la tâche que j'ai à accomplir. Il ne doit y avoir ici que cet être infâme à anéantir. Il n'y a plus que lui, menaçant la victime que je dois tirer de son emprise ; le reste de la réalité s'est effacé.


Edelweiss

Tout était allé très vite, la jeune aubergiste n'avait guère eu le temps de comprendre. Oh elle s'y était bien attendue, à ce que tout dégénère.. Mais elle n'avait pas vu le moment arriver, & ce n'était que par chance, ou par la réactivité de Lily s'emparant de sa main & de celle de Picq, qu'elles n'avaient pas été séparées par la cohue de ce mouvement de foule cherchant à fuir les premiers coups de feu. Depuis lors, tout n'était que carnage & chaos tout autour. Du sang, des balles perdues ou visées, des cris, des pleurs, des suppliques, des menaces.. Un désastre. Quelques secondes à peine s'étaient écoulées, pourtant. Reportant son regard quelques instants égarés sur cette dévastation vers sa meilleure amie, elle vit celle-ci se faire enlacer par la troisième jeune femme, cherchant à apaiser les tremblements de sa main. Mais l'autre rouquine n'en menait pas beaucoup plus large, & Edelweiss ne pouvait guère dire mieux ; toutes deux savaient parfaitement ce qui inquiétait leur camarade, & en étaient inquiètes aussi. Après tout, sa famille était aussi un peu la leur, elle les avait adoptées toutes deux en son sein ; & puis dans le cas de Picq.. C'était en fait vraiment sa famille. & chacun d'eux -hormis la plus âgée, les quatre plus jeunes, & une adulte restée pour ces derniers si cela devait mal tourner- se trouvait dans cette foule, au milieu de ce carnage. Elles avaient toutes été habituées aux situations de guerre ou d'urgence, mais elles avaient toujours eu quelques brefs instants de mise en condition, se trouvant plus généralement à l'arrière pour recueillir & soigner les blessés. Là, elles étaient au cœur de la bataille dès le départ. Là, elles n'avaient pas le temps de se poser de questions ou de se préparer. Prenant une profonde inspiration, la seule des trois à avoir déjà été réellement prise ainsi dans une bataille dès son départ déposa un baiser sur la tempe de sa compagne, puis leva les yeux vers Edel. Le tout, depuis le premier coup de feu, n'avait duré que deux ou trois secondes ; & un instant plus tard, elle dégainait ses pokéballs pour appeler Sinbad l'Akwakwak & Astrid la Persian, combattants aguerris prêts à protéger les trois jeunes femmes sans pour autant compromettre trop les responsables de Centre Pokémon que sont Lily & Edelweiss. Reconnaissante pour ce mouvement qui la réveille au passage, & repoussant ses inquiétudes à plus tard pour agir maintenant, l'aubergiste fait aussitôt appel à Domie & Clarence pour aider les deux autres pokémons, & s'avance la première vers un blessé, tandis que sa meilleure amie s'agenouille auprès du Goupix dudit blessé, lui aussi en mauvais état. Elles ne pourront pas se battre clairement contre le Régime, rien faire d'autre que se défendre du moins, n'étant pas venues en Résistantes mais en civiles -& connues pour deux d'entre elles en plus, de par le rôle d'un Centre Pokémon dans la Compétition-. Mais elles pourraient au moins agir en tentant de sauver les blessés, & en s'organisant pour évacuer aux endroits adéquats d'un côté les Résistants, de l'autre les civils.
& le tout sans se faire tuer au passage, si possible.


NightRose

Sur mes talons alors que je me précipite vers Renaud, Noctali lâche un grognement belliqueux & dangereux avant d'accélérer pour me dépasser, bondissant sans crier gare sur l'Arcanin qui protège le soldat maltraitant Renaud. Si petite & frêle qu'elle puisse être par rapport à ce monstre, elle n'en est pas moins menaçante & redoutable, l'assaillant tant de ses crocs & griffes, que de puissants Vibroscur ; il ne fait rapidement aucun doute qu'elle mène la bataille, & que son adversaire ne peut rien faire d'autre qu'esquiver & tenter de se protéger. Du coin de l'œil, je peux également apercevoir que Storm's Song & ses compagnons ont atteint la zone, & s'occupent d'empêcher d'autres adversaires de nous gêner, d'aller secourir ma cible, ou que sais-je encore ; comme ma belle Noctali, ils s'échinent à m'ouvrir la voie, me laissant toute liberté de mouvement pour sortir Renaud du pétrin, sachant fort bien que je ne retiendrais pas mes gestes pour le sauver, & que je n'aurais aucun regret ni nulle hésitation. Parallèlement à leurs actions à tous, sans me retarder à les observer plus avant, je profite juste de la voie qu'ils m'ont ouverte & tire ma dague sans réfléchir pour taillader l'épaule de celui qui maintient Renaud, le faisant lâcher prise dans un cri de surprise & de souffrance qui m'arrache un sourire sadique. Mon frère sitôt relâché s'effondre tel une poupée de chiffon, un pantin désarticulé, & je détourne alors mon attention de lui ; à terre, loin des bras & de la lame de son agresseur, il n'est plus en danger. Ou du moins, il y est plus en sécurité ainsi le temps que je me débarrasse de celui qui est la source de danger. Une lueur d'hésitation brille dans les yeux du soldat qui était si sûr de lui lorsqu'il menaçait un homme déjà à terre, rien qu'un instant. L'instant de trop, celui qui restera décisif. Car mon corps mené par mon seul instinct, boosté par l'adrénaline, réagit une fois encore sans réfléchir, plaçant un simple coup de dague à la jugulaire avec une précision quasi chirurgicale. Assassin, sans nulle chance d'y réchapper. Mon sourire s'étire encore alors qu'il s'effondre, ses yeux reluisant d'incompréhension & de haine.
C'est la guerre, petit. A la guerre, il n'y a aucune pitié. Tu n'aurais jamais dû lever la main sur mon frère.


Storm's Song

Belle & terrible, l'ange guerrière qu'est sa compagne assène deux coups à celui qui maintenait l'infirme inconscient. Un premier de semonce qui lui fait lâcher prise, un second pour tuer tout simplement. Elle n'hésite pas, ne ralentit pas, ni même ne réfléchit ; seul son instinct de combattante la guide, & elle frappe avec une précision terrifiante. En un instant à peine, si vite qu'on pourrait douter de ce qui s'est passé, le rouge éclabousse autour d'eux, tache la tenue de combat de la femme-ténèbres & éclabousse le blessé effondré à terre, alors que le corps désormais inerte à jamais s'écroule de l'autre côté ; & elle n'y prête déjà plus aucune attention, se précipitant au chevet de celui qu'elle est venue sauver pour poser sa tête sur ses genoux. Signal muet & tacite pour tous ceux qui s'occupaient de lui laisser la voie libre ; en un instant à peine, sa Noctali couleur suie aux griffes luisantes du sang d'un pokémon dix fois plus gros qu'elle est à ses côtés, la petite Gardevoir restée en arrière la rejoint. Lui-même ne tarde pas à se débarrasser du second soldat, celui qui avait aidé le bourreau de Renaud à les maîtriser lui & son Persian & qu'il a veillé à écarter du premier avant l'arrivée de NightRose, d'un coup de sa propre dague profitant de la seconde d'inattention provoquée par la mort de son collègue. Alors il se retourne vraiment vers sa compagne, & lui sourit doucement, apaisant. Un hochement de tête est échangé, un regard grave entre eux ; & la décision est prise. L'instant d'après, la femme-ténèbres, son frère, & leurs trois pokémons ont disparu. & Storm quant à lui, hissé sur le dos de sa Zéblitz, s'élance pour tenter de protéger ceux qui tentent de fuir le champ de bataille, suivi de près par Voltali.


NightRose

- DOC!

Sitôt réapparues que nous sommes en mouvement, mes deux alliées & moi-même, nous affairant à trouver le nécessaire pour appliquer les premiers soins à mon frère & à son Persian. Faire cesser les hémorragies en premier lieu, appliquer de toute urgence des perfusions de sang pour tenter de combler le manque créé par la perte du précieux liquide sur le champ de bataille, nettoyer les plaies des éclats divers de graviers ou de poussière qui s'y sont glissées & menacent d'une grave infection.. Nos gestes à toutes les trois sont précis, vifs & assurés, nos mains ou pattes ne tremblent pas.. Mais à l'intérieur, c'est tout autre chose. De nouveau, je crie le pseudonyme de celle qui gère cette clinique secrète, tout en me doutant qu'elle est probablement sur place & que je suis potentiellement livrée à moi-même pour sauver mon frère, avec mes seuls souvenirs du métier que j'exerçais il y a cinq ans désormais. Terrorisée par l'idée d'échouer, de le perdre, toujours rageuse de n'avoir pu lui éviter cela. D'avoir réussi à le sortir du chaos pour le mener en lieu médicaliser m'a un peu rendu l'équilibre, mais si.. Il reste encore si aisé de basculer, si par malheur je ne pouvais le stabiliser. Si aisé de perdre pied, de me perdre moi-même, si je devais perdre encore un frère. D'un geste vif & rageur, j'efface les sillons humides sur mes joues, ces larmes qui m'empêchent de voir correctement ; mais aussitôt, de nouvelles s'écoulent. Alors je ne peux que renoncer, & continuer avec la vue troublée, tout en priant.. Priant n'importe qui accepte de m'entendre, Arceus, les nouveaux dieux, les anciens, les pokémons légendaires en tout genre.. N'importe qui, n'importe quoi, de m'aider à sauver sa vie.

fiche by Nighty Jaegan, alias Rayquaza.



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Weston Elric
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Weston Elric
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• I know where I've been •Event No°5  


Je devrais peut-être commencer à m’inquiéter de mon sort. Je devrais m’inquiéter de ma santé. De ma vision trouble, de mon étourdissement. Je devrais m’inquiéter de ces soldats qui me retiennent contre cet imposant Pokémon d’acier, et qui menacent de me tirer au moindre mouvement brusque de ma part. Je devrais, et pourtant… Pourtant, en ce moment, ma seule inquiétude se trouver quelque part dans cette foule. Ma seule inquiétude a une chevelure rose difficile à manquer, et que pourtant je ne parviens pas à apercevoir. Mercy. Où est-elle? Que fait-elle? Arceus, je ne sais même pas si elle est toujours en vie. Peut-être se trouve-t-elle au sol à cet instant même, à se vider de son sang, aux côtés d’autres cadavres sans noms et sans visages. Peut-être mon amoureuse n’est-elle déjà plus de ce monde. Peut-être suis-je déjà trop tard. Et pourtant, je suis convaincu que ce n’est pas le cas. J’ignore quoi, mais quelque chose en moi me pousse à croire que ces idées noires ne sont pas fondées. Et je ne les laisserai pas se fonder.

Chassant une coulisse de sang venue me tacher le front, je me redresse avec peine pour constater les choix qui s’offrent à moi, et autant dire qu’ils sont peu nombreux. Face à moi se tient une rangée de soldats armés jusqu’aux dents, prêts à tirer sans hésiter. Et derrière, autant ne même pas y penser. L’imposant serpent de fer me bloquant le chemin ne me laissera certainement aucune chance de m’évader, et franchement, je n’ai pas terriblement envie de finir en crêpe. Non, ma seule chance de m’en sortir, et de la retrouver, se trouve face à moi. Ma seule chance est de passer à travers ce mur de fusils. Ce mur de meurtriers. Ce n’est certainement pas l’idée du siècle, et pourtant, c’est la seule. Ma seule chance. Ma seule chance de la retrouver. De la sortir de ce merdier. Notre seule chance de bâtir ce à quoi je rêve depuis bien trop longtemps, maintenant. Putain, Mercy, si tu voulais me dire non, y avait des moyens plus simples… Mais je peux te jurer une chose, c’est que je ne te laisserai pas te défiler ainsi. J’ai droit à ma putain de réponse, et je ne te laisserai pas te sauver tant que je ne l’aurai pas entendu.

Mon regard se promène rapidement sur le mur de soldats me faisant face, jusqu’à s’arrêter sur l’un d’eux. Plus gros, plus grand, mais aussi complètement perdu. Quand je dis que le Régime engage des attardés, je n’aurai jamais eu aussi raison qu’aujourd’hui. Celui qui se cache sous ce masque un peu de travers n’est qu’un gamin, et de toute évidence, il ne sait pas ce qu’il fait là. Il ne cesse de jeter des regards inquiets à ce qui semble être son supérieur. C’est ma chance. N’y réfléchissant certainement pas assez, je m’élance sur lui alors qu’il lance un nouveau coup d’œil à son chef, sauf que cette fois, il n’aura pas la chance de recevoir une réponse. Avant même qu’il ne le réalise, je plaque le soldat avec une force qui m’étonne moi-même lorsque je constate mon étourdissement et la douleur qui envahie mon corps. Je peux aussitôt entendre les coups de feu et les cris faire rage, mais je ne me retourne pas pour constater les dégâts causés. Je ne peux qu’espérer que personne n’aura périt par ma faute, mais je ne peux me permettre de vérifier. Peut-être est-ce égoïste, mais peu importe le nombre d’innocents qui périront aujourd’hui, la seule personne que je veux voir en vie ce soir est celle qui partage ma vie depuis plus longtemps que j’ose le croire. Mercy. Je dois la retrouver. Je dois.

-Je dois… Putain, mais où est-ce qu’elle est…

Je suis épuisé, et honnêtement, je crois que je commence à venir à bout de mes réserves d’adrénaline, et pourtant, je ne m’arrête pas de courir, de chercher, de parcourir les visages les uns après les autres, sans jamais apercevoir celui que je cherche. Sans jamais tomber sur cette chevelure rose qui… Qui serait bien trop voyante dans cette foule. Mais bien sûr! Je suis bête. Débile. Imbécile. Complètement attardé. Si je n’ai pas retrouvé mon amoureuse, c’est que je ne cherchais pas la bonne personne. Mercy n’est pas ici. Et Victoria non plus, d’ailleurs. Non, celle qui est venue à se mêler à cette boucherie n’est nulle autre que cette foutue résistante… Putain de merde, ça m’apprendra à chercher la polygamie. Avec cette nouvelle cible en tête, je redouble d’efforts, pour effectivement finir par tomber sur elle. Sur cette jeune femme qui m’est à la fois si familière et inconnue, qui semble être en train de disputer un violent combat avec ce qui me semble être un Régimeux. Et bien sûr, il m’est impossible de lui sauter dessus directement, si je ne veux pas la vendre. Je dois ainsi me retenir de toutes mes forces pour ne pas sauter à la gorge de la jeune journaliste. D’un mouvement rapide, je rabat ma capuche sur ma tête avant de m’avancer vers la jeune femme déguisée, et de l’agripper d’un mouvement brusque par le bras afin de l’attirer un peu plus loin, juste à temps pour lui faire éviter une attaque volant en sa direction.

-Faut pas rester ici, c’est dangereux.

Mon emprise sur son bras se resserre de plus bel alors que j’entraine la journalise quelques pas plus loin. Et toujours sans la regarder, je l’attire un peu plus vers moi afin d’approcher son oreille de ma bouche, pour lui souffler quelques mots qui ne sont certainement pas les plus doux.

-Putain mais ça va pas la tête?! Et ne me dis pas que tu croyais que ce serait pacifique, sinon t’aurais pas une armée de monstres avec toi!

Je boue intérieurement. Cette fille est soit complètement folle, soit complètement inconsciente, mais dans tous les cas, le résultat est le même. Elle se met en danger. Elle se met dans une situation qui pourrait bien me l’arracher. Qui pourrait bien m’enlever la seule chose qui fait véritablement du sens dans ma vie. N’en a-t-elle donc pas conscience? Ne sait-elle pas qu’elle est la seule chose qui me pousse à avancer? La seule chose qui compte véritablement à mes yeux? Ne sait-elle donc pas? Que je l’aime? Plus que tout au monde?

-Rappelle tes Pokémon, on…

Je ne termine pas ma phrase. Sans même que je n’ai le temps de comprendre quoi que ce soit, mon corps bouge de lui-même. Un réflexe, un instinct, je ne sais pas, mais sans que je ne puisse réagir, mes bras se referment sur le corps de la jeune femme avant que mon corps ne s’impose entre elle et une arme se dirigeant en sa direction. Une lame, tenue par un homme dont les intentions ne pourraient être plus claires. Un homme venu avec la ferme intention de lui arracher son dernier souffle. Je m’impose entre les deux, juste à temps pour sentir la lame transpercer mon veston, et forger une longue marque contre ma peau. Juste à temps pour laisser la chance à ce monstre de laisser sa trace, une longue coupure traversant mon dos d’un bord à l’autre, et par la même occasion, de m’arracher un long cri de douleur comme je n’en aurai jamais poussé.


(c)Golden


Résumé:
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Mercedes L. Blanchett
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyLun 14 Sep 2015 - 17:55


♦ I KNOW WHERE I'VE BEEN ♦Event no°5
La guerre. Elle bout dans mes veines, s’élève dans un tintamarre vibrant qui claque à chaque mouvement. Car si j’ai lancé mes Pokémon à l’assaut du serpent de fer, je me prépare à les accompagner dans la prise de ce siège, et comme le combat se fait à plusieurs points stratégiques différents, je dois constamment me déplacer d’un allié à l’autre, telle une générale à ses braves soldats qui, tous ensemble, cherchent à ébranler le Steelix de leurs attaques. Et à vrai dire, avec l’expérience et l’avantage de type de mes Pokémon, Sol, Feu, Combat et Eau en viendront bientôt à bout, je n’en doute pas un instant, et nous devrons faire diversion assez longtemps pour permettre aux civils de s’échapper de l’emprise d’une rangée de soldats qui les retiennent contre leur gré. J’ai appelé Golden à moi qui, de son côté, assure ma sécurité. Elle a même déniché une arme à mon intention, un fusil dont je sais désormais me servir même si je n’en ai jamais eu l’occasion. L’arme pèse lourd dans ma main, alourdit mon bras et ma progression il me semble, comme porteur d’une réalité que je ne parviens pas à accepter malgré l’urgence de la situation et mon état émotif destructeur. Pour le moment, je me contente de la tenir, laissant le soin à l’Alakazam de décourager tout soldat tentant de me tenir en joue. Elle se contente de dévier les balles vers le sol et d’envoyer des décharges psychiques en leur direction pendant que le reste de mes alliés s’occupe du titan de métal.

Malheureusement pour nous, des renforts surviennent alors que le dresseur de ce colosse nous envoie un Kicklee ainsi qu’un Ohmassacre qui fondent sur Hercules et Kinu, profitant de leurs propres avantages de type. Je serre les dents alors que mon allié aquatique encaisse une attaque électrique dans un cri de douleur et de rage. Pour sa part, le Minotaupe tient bon, vouant au Pokémon de type combat une valse dangereuse dans laquelle aucun des deux adversaires ne parvient vraiment à toucher l’autre tant il se déroule en rapidité et en agilité. Aria se dévoue donc à affronter le Steelix, seule, ce qui ne lui causera pas grand problème, mais je la sens fragile, inquiète pour ses deux camarades aux prises avec de bien vilains Pokémon. Je m’approche d’elle la première, lui intimant de se retirer un instant pour éviter un Dracosouffle qui ne la manque que de peu. Dans son bond vers l’arrière, elle atterrit à quelques centimètres de moi et je la retiens de tomber en posant mes deux mains contre ses omoplates. J’exerce ensuite une pression contre son dos pour la renvoyer vers l’avant où elle fait pleuvoir contre son adversaire un Lance-Flammes en plein visage qui termine le travail entamé. Nous devons nous sauver pour éviter la carcasse du Steelix alors qu’il s’écroule contre le sol dans un grand fracas qui me fait trébucher. Seule l’intervention de Golden m’empêche de me prendre les pieds contre les dalles et de m’y écraser. Au moment où je me retourne vers Aria pour vérifier son état de santé, je remarque une profonde marque rouge contre son torse, la barrant de part en part, là où la queue du colosse s’est probablement abattue. Je serre les dents alors que la Roitiflam s’assoit contre les pavés, brisée de fatigue et de douleur. Je me fonds contre elle, la prenant doucement dans mes bras en guise d’excuse et de soutien. Je la rappelle à sa balle en espérant qu’elle tiendra jusqu’au moment où nous devrons partir.

De leur côté, les deux mâles s’acharnent mais fatiguent, particulièrement Kinu qui ne parvient plus à éviter les attaques électriques nocives de l’anguille. Je retire une nouvelle balle à ma ceinture, celle de Sirius cette fois, mon tout dernier allié. J’intime alors Golden et le Majaspic à rejoindre les autres. Tout comme moi qui devrai neutraliser le dresseur, que j’ai reconnu malgré la distance qui nous sépare. Alexander, que j’ai eu la malchance de rencontrer à Zazambes il y a quelque temps déjà. Mon estomac se tord au souvenir de notre échange alors, dans lequel j’étais transie de peur. Cette fois, je me présente à lui sous un visage différent, si bien que je n’ai aucune crainte de me voir reconnue au contraire. Toute crainte m’a quittée et je le considère désormais avec animosité et suffisance alors que mes compagnons m’accompagnent à la rencontre de mes deux autres alliés, blessés et brisés de fatigue, qui ont au moins eu l’idée de se rapprocher l’un de l’autre assez pour que l’Aligatueur s’en prenne au Kicklee et le Minotaupe à l’Ohmassacre. Désormais plus rapproché de son allié, Hercules le protège des attaques électriques en s’interposant entre elles et Kinu, absorbant les éclairs sans subir le moindre dommage. Pendant ce temps, l’alligator peine à tenir à distance le Pokémon Combat. Sirius apparaît déjà à leurs côtés, s’élançant vers l’Ohmassacre dans le but de la désarçonner. Pour sa part, Golden reste quelque peu à distance en lançant des débris sur ses adversaires grâce à ses pouvoirs télékinésiques. Je les suis du mieux que j’y arrive, contournant des soldats et des Résistants tout à la fois, quand je me sens brusquement tirée par le bras.

Une véritable gifle. Devant mes yeux se dessine une silhouette dont je connais chaque recoin, un visage fermé et dur inondé d’inquiétude et de ressentiment. Pendant un instant je combats, je tire contre mon bras probablement plus par réflexe que par quelconque envie rebelle. Je me laisse conduire à l’écart, où il me glisse à l’oreille un commentaire qui m’hérisse aussitôt. Je me détache légèrement de lui, un air impassible au visage, alors que je lui adresse ces quelques mots.

«Sur cette île, il n’existe nulle part où on se trouve en sécurité. Cette marche devait se dérouler sans violence, mais encore une fois ce Régime oppressant en a décidé autrement. Parfois il n’existe aucune solution autre que celle de se battre.»

J’ignore ce qui l’a mené ici, comment il a trouvé son chemin jusqu’à moi, mais je ne supporterai pas un seul instant qu’il s’expose aux dangers bien réels de ces combats qui font rage tout autour de nous. Ici, je suis une cible recherchée et simplement sa proximité le place dans une situation précaire et potentiellement nocive pour lui. Je ne supporterai pas un seul instant qu’on lui porte quelque mal qu’il soit par ma faute, parce que Azmitia comme bien d’autres Résistants présents aujourd’hui, s’avèrent des prises à saisir et exterminer au plus vite pour tout le mal causé au gouvernement. Recherchée, exposée, une cible à détruire au plus vite, un risque que j’ai assumé il fait de nombreux mois mais qui ne doit pas entacher mes proches, jamais, et surtout pas l’élu de mon cœur. Je ne ressens plus que colère devant son incompréhension, devant ce qui le teinte depuis toujours, une inexpérience de la problématique actuelle et qui ne peut plus se résumer au mal et au bien. Je n’agis pas par violence par plaisir, mais bien pour protéger une population incapable de se défendre d’elle-même contre des assaillants préparés et entraînés à semer la destruction et la mort. Il fait partie de ces civils que j’ai juré de protéger, et le voilà qui se prépare à me gronder comme une gamine prise en flagrant délit. Je secoue aussitôt la tête, furieuse, m’apprêtant à appeler Golden pour le ramener sans discussion de là où il est venu.

Sauf que les événements ont encore choisi de se teinter de tragédie. L’expérience se produit dans un ralenti horripilant qui me fige dans une impuissance intacte alors que de derrière Weston, une silhouette brandit un poignard en cherchant à m’atteindre. Plutôt que de me laisser gérer l’attaque, le jeune homme s’interpose, expose son dos que j’entends se déchirer sous la lame. Le Champion hurle, mais jamais autant que moi qui attrape le poignet de son assaillant qu’il me tend pour me porter une deuxième attaque, je n’arrête que lorsque celui se brise avant de lever mon arme vers lui et de tirer. Atteint à l’épaule il s’écroule contre les dalles, fauché, le regard surpris rivé en ma direction. J’ai tiré. À présent les pavés se teintent de rouge.

«Non… non… non non non…»

J’agrippe Weston avant que lui-même ne s’écroule, l’entourant de mes bras. Le regard rivé vers celui que je viens d’abattre et qui me fixe, incapable de parler ou de gémir. Mon instinct me pousse vers ce soldat qui n’a fait que répondre à des ordres, mais la blessure de mon compagnon me retient, Je le tiens, fort, mes mains se teignant de son sang.

«Reste avec moi, reste… je vais te sortir de là, fais juste t’accrocher d’accord? Il faut que tu me laisses le temps de te donner ma réponse, hein, hein?»

Plus personne ne se trouve à proximité, plus aucune oreille pour intercepter ses paroles qui vendent mon identité. Seulement les cris, la mort, et les remords.
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Frost Délice
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MessageSujet: Re: Event no°5 ; «I know where I've been»   Event no°5 ; «I know where I've been» - Page 3 EmptyLun 14 Sep 2015 - 22:28




I know where I've been

Event n°5





    Je suis mal en point je le sais mais quelqu’un est là pour moi, pour me sauver. Je ne sais pas s'il y arrivera mais je sais qu'il fera son possible et avoir une personne sur qui compter me fait garder espoir. Malgré mon état il tente de me rassurer, je ne sais pas si ses paroles sont sincère quand il dit que je m'en sortirai mais je préfère y croire et m'accrocher. Je veux lui répondre pour lui montrer que je vais bien mais la douleur ou la peur m’empêche de parler. J'ai beau essayé, ma voix est trop faible et je décide de finalement de lui adresser un simple hochement de tête.

     Il m'examine puis, très vite, il décide d'arracher un bout de tissu pour l'appliquer sur ma blessure. Je grimace légèrement lorsqu'il le pose sur la plaie, ce n'est rien comparé à la douleur que j'ai pu ressentir avant mais c'est tout de même désagréable. Le soigneur sort alors une pokéball pour libérer une Togepi qui, suivant les ordres de son dresseur, pose ses pattes contre mon dos me faisant oublier la douleur presque instantanément. Je ne sais pas de quelle attaque il peut s'agir mais c'est efficace. Cependant je réalise qu'il s'agit seulement de la douleur qui s'est évaporée temporairement, la blessure est encore là alors il est trop tôt pour se réjouir. L'homme qui s'occupe de moi semble être inquiet en m'examinant mais il fait de son mieux, et m'avoir retiré la douleur est déjà une bonne chose. Il commence à me poser des questions par rapport à moi, sans doute pour que je reste attentif mais y répondre me permet de penser à autre chose qu'à la situation actuelle.

-"Je m'appelle Frost, je suis dresseur débutant et coordinateur, mais je n'ai pas encore participer à des concours." Ma phrase sort plus fluidement que je ne l'aurai cru, le fait que la douleur s'en soit allée m'a redonné du courage mais parler m'essouffle vite alors je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour répondre entièrement.

      Pendant que je lui répondais, il a fait appelle à un Démolosse et je comprend assez vite qu'il compte faire cicatriser la plaie en la brûlant. L'idée ne m'enchante pas plus que ça mais je sais que je n'ai pas le choix, je me prépare déjà à souffrir alors que d'autres personnes arrivent dans la ruelle où nous étions. L'homme à mes côtés semble soulagé. Une jeune femme brune s'approche de moi et se penche sur ma blessure, et alors qu'elle me fait un bandage sur ma plaie, j'entend une voix demandant si je vais m'en sortir. Cette question me fait réaliser que je suis à deux doigts de la mort malgré que la douleur soit faible. Mais elle me fait aussi me rendre compte que j'ai beaucoup de chance d'être secouru en ce moment même, et j'espère que cette chance restera à mes côtés encore un peu de temps.

      Une Gardevoir s'approche de moi alors que la jeune femme vient de finir le bandage. Elle s'accroupie à côté de moi et pose sa main sur mon visage. Ce pokémon à quelque chose de mystique mais je ne saurai l'expliquer. Elle me rappelle celle que j'ai pu voir dans les montagnes quand j'ai affronté Mascarade. Je pose ma main sur la sienne qui était contre ma joue et lui adresse un tendre sourire pour lui montrer que j'avais encore quelques forces. Puis, c'est au tour de la jeune femme de s'approcher de moi en me souriant. Mais ce sourire ne me trompe pas, je sais que mon état est très grave et que ma survie n'est pas assurée, le fait qu'elle se soit essuyée une larme qui lui coulait sur le visage en est la preuve. Elle m'annonce qu'il me fallait aller à l'hôpital pour que je puisse y être soigner, la Gardevoir allait m'y téléporter. Mais avant d'y être téléporté, j'entend une voix, une voix que j'ai déjà entendu. Oui, dans les montagnes, c'était celle qu'utilisait Mascarade, mais pourquoi maintenant? Puis, je vois en face de moi, la jeune femme me tendre la main avec une sourire provocateur. Elle serait Mascarade? J'ai du mal à comprendre ce qu'il vient de se passer mais c'est la seule explication, cette personne en face de moi est Mascarade, elle me défie de vivre avec le même sourire provocateur qu'elle a pu avoir sur les montagnes quand on s'est affronté. Aucun doute, c'est bien elle. Avant d'être téléporté, une larme coule sur mon visage sans savoir pourquoi, c'est sans doute la pression qui fini par se relâcher ou bien le fait de savoir que l'on veille sur moi. Je ne sais pas trop.. Mais très vite je n'y pense plus me voyant en sécurité dans l'hôpital d'Amanil. Il ne me reste plus qu'à survivre désormais, c'est la moindre des choses que je peux faire pour "remercier" les personnes qui m'ont sauvé.

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