Aria au pays des songes

RP - Capture n°8

Depuis maintenant deux heures, j’erre dans la région humide d’Enola. Je suis retournée à Anula pour prendre ma revanche sur Weston mais l’arène n’était pas libre pour le moment. Il faut donc que j’attende la fin du match en cour et le suivant qui était prévu depuis longtemps. J’ai décidé par la suite de ne pas rester dans cette ville. Déjà que je m’ennuie pas mal, ce n’est plus la peine de rester dans une chambre d’Hôtel et d’attendre. Je l’ai déjà fait à Baguin et je peux vous dire que ça ma vite saoulé. Me voilà donc dans la luxuriante végétation du centre de l’île. La Forêt d’Anula est une partie magnifique de l’île. Pour une fois que je peux la visiter sans qu’il n’y ai de problèmes. La dernière fois, ma mère y mourrait, tuée par Bastien. Je suis donc de retour pour me promener, ça ne me fait que du bien. Je suis passée devant le lac tout à l’heure et si jamais j’ai le temps, je ferai un petit saut dedans. J’ai entendu la rivière mais je ne l’ai toujours pas trouvée. Je suis sûre que je peux arriver à me paumer, je peux être blonde parfois.

-Wouah !

Bien que mon élément de prédilection soit l’eau, je peux avouer qu’une forêt magnifique avec du beau temps me donne envie d’y rester. Des rayons du soleil s’échappent d’entre les feuillages, ça donne un spectacle magnifique. Je crois quelque fois des pokémons qui ne font même pas attention à moi. Ce site doit être constamment visiter, pauvres pokémons qui souhaiteraient être tranquilles. Je marche doucement en observant l’environnement qui m’entoure et en prenant de grandes bouffées d’air fraiche. Ce n’est pas la pollution d’Amanil qu’on respire, ici. C’est la nature. Et ça fait du bien. Je décide de m’allonger devant un tronc d’arbre et place mon sac sous ma tête. Le vent soufflant sur les branches des arbres me berce petit à petit dans le pays des songes. Depuis le temps que je n’y étais pas allée. Après la mort de ma mère, mon combat contre le champion de Baguin et ce qui s’est passé dans cette ville, je n’ais pas eu le temps de souffler. Maintenant que je peux, j’en profite un maximum. Je suis trop fatiguée de tout ça et je crois que je n’aurai pas été capable de suivre un match d’arène dans cette condition. Je me repose donc facilement, dormant à poings fermés dans les bois de la région humide d’Enola.

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Aria au pays des songes

RP - Capture n°8

Je suis dans une pièce sans lumière. J’aperçois des silhouettes qui passent devant moi. J’ai peur, j’ai un mauvais pressentiment. J’essaye de bouger mais je suis attachée par une chaine qui m’empêche d’avancer. J’entends un cri, quelqu’un pleure. C’est une femme, je l’entends. Je bouge mes bras d’un geste rapide mais la chaine ne se brise pas. Je sens mes mains me faire mal, je commence à saigner. Mais je ne peux pas arrêter de vouloir me libérer. Il faut que je sauve cette femme, même si je ne sais pas ce qu’il se passe. Soudainement, une éclaircie me fait voir une table au centre de la pièce. La femme y est attachée. Elle se convulse de douleur mais je ne vois rien qui pourrai la blesser. J’essaye de me lever mes les chaines m’emmènent encore vers le sol. Je me fracasse la tête sur le mur sans savoir comment, je ne sens pas la douleur. Je prends alors conscience de ce qu’il se passe. Je rêve. Tout ceci est un rêve. Du moins, un cauchemar. Rien de tout ça n’est réel. Il faut que je me calme. Je ralenti ma respiration pour que mon cœur fasse de même puis enlève mes mains des chaines. Je me lève et m’approche de la table. Je connais cette femme. Du moins, je l’a connaissais. Elle est morte il y a quelques semaines. C’est Béatrice, ma mère. Ma peur reprend le dessus et je tente, tant bien que mal, de la libérer de cette table. Soudain, après un cris d’horreur, elle s’arrête de bouger. Ses yeux se sont fermés. Puis j’entends un grognement, je ne sais pas ce que s’est ni d’où ça vient. Je regarde autour de moi mais ne vois rien. Je me rend compte alors que ça provient du corps de ma mère allongée sur cette table. Elle rouvre ses yeux, ils sont noirs, beaucoup trop noir. Puis d’un coup, elle arrache les chaines qui la tenaient et s’assoit devant moi.


Lorsqu’elle saute sur moi pour m’étrangler, je me réveille en sursaut au même endroit où je me suis endormie. Des feuilles se trouvent sur ma tête. Je les enlèves de suite. Je suis fatiguée, trop fatiguée. Mes yeux semblent se refermer. Je lève la tête et aperçois un pokémon. Il veut jouer. Il se pause devant moi et je prends une pokéball dans mon sac. Je me recouche sur le sol et me rendors. J’ai la tête là où il ne faut pas, je suis tellement crevée.

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Aria au pays des songes

RP - Capture n°8

Je suis dans une caverne. La chaleur est insoutenable. J’ai tellement chaud que j’en transpire. J’ai les cheveux humides et mes vêtements me collent sur la peau. Je peine à bouger tellement qu’ils sont trop serrés. Je vois une sortie à cette caverne. La seule pour le moment. Je m’y approche en rampant, j’ai soif. Beaucoup trop soif. J’essaye un instant de me concentrer sur ma vision mais elle est floue. Je n’arrive pas bien à tout distinguer. Je m’approche encore et encore pour essayer de sortir d’ici. Je vois alors un immense trou. Juste devant moi  à la sortie de la grotte. Je regarde le fond mais perçois quelque chose de trop lumineux et de beaucoup trop chauds. Je cligne des yeux, me les frotte et essaye de correctement voir l’endroit où je suis. C’est un volcan. Je suis en plein cœur d’un volcan. La lave ou le magma est juste à quelques mètres sous moi. Je lève difficilement la tête et voit le ciel. Il est tout aussi bleu qu’en jour d’été et les quelques rares nuages blancs flottent au dessus. Le soleil tape en plein dans l’ouverture du volcan. J’ai encore plus chaud. Je décide d’enlever des vêtements. Mes chaussures, tout d’abord, qui me font mal quand je les bouge de mes pieds puis mon pull. Quelle idée de venir en pull ? Je me débat avec celui-ci. Il est complètement trempé et ne veut pas se décoller de ma peau. Je rentre ma tête dedans puis le pull rétrécit. Je lance un cri de détresse quand je me rend compte qu’il m’étouffe. La chaleur devient de plus en plus élevée et j’ai l’impression de dégouliner moi-même sur place. Soudain, une main empoigne ce qui m’étranglait. C’est Coralie. Elle est là, devant moi. Je ne suis pas seule. Je suis accompagnée. Je sourie mais d’un seul coup, la lave commence à s’élever. Je tente de revenir en arrière mais je me prend un mur de roche en pleine tête. Le chemin que j’ai emprunté tout à l’heure n’existe plus. Une main de magma apparait du centre et prend Coralie avec elle. Au simple touchée, le corps de mon ange gardien se désintègre puis disparait dans le cœur du volcan. Je me rend compte ensuite que le peu de sol qu’il me restait disparaît lui aussi. Je me sens tomber mais avant que j’atterrisse dans le cœur du volcan, je me réveille dans les bois d’Anula.

-Mon dieu !

Je reprend mes esprits difficilement. Je suis encore trop fatiguée. Je remarque alors Hendrix devant moi, attaquant le pokémon de tout à l’heure. Il se retourne vers moi puis prend avec sa bouche une Rapideball qui se trouvait dans mon sac. D’un coup de museau, il l’envoi sur le pokémon sauvage qui se laisse entrer dedans. J’essaye, en vain, de garder mes yeux ouvert pour me rendre compte si un nouveau compagnon s’est ajouté à ma liste. Je retombe sous le tronc d’arbre. Je suis crevée. Trop crevée.  

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Aria au pays des songes

RP - Capture n°8

Je suis sur une planche en bois. Je me sens bien. Elle flotte sur une eau calme et douce. Le soleil est encore présent mais moins chaud que tout à l’heure. Les nuages ont augmentés en nombre et leur couleur se reflète sur la surface. Je suis dans mon maillot de bain rose. Je suis couchée sur la planche, mes bras dépassant, flotte sur l’eau. C’est agréable pour une fois. Je me laisse dorloter par le bruit des vagues sur mon canot de fortune et regarde le ciel avec insistance. J’entends une voix. Elle est lointaine. Je n’arrive pas à la percevoir. Elle n’a pas l’air de chercher de l’aide. Non. Elle m’appelle. Elle articule mon prénom, lettre par lettre puis semble rire en prononçant mon prénom. Pourtant, il n’y a rien d’anodin la dessus. C’est ma véritable identité. Celle qui ma différenciée des autres en naissant. Celle qui m’a donnée la vie.


C’est moi. Pas l’Enolienne. Non. La Russe. C’est la personne qui a disparut en venant sur cette île. C’est la personne qui a été brisé après la mort de sa mère et l’emprisonnement de mon père. Je tourne la tête. Je vois la personne qui crie. C’est Amalia. Elle a l’air si différente. Moins sérieuse. Elle s’amuse. Elle le mérite. Ses cheveux sont attachés et elle rame jusqu’à moi. Comment sait-elle mon identité russe ? Elle a dû l’apprendre en enquêtant sur l’emprisonnement de Béatrice.  Je fais moins attention à ce qu’elle essaye de dire. Je ne comprends rien de toute façon. Elle a beau parler, gesticuler, crier ; c’est comme un charabia pour moi. Je ne parle pas cette langue. Je parle le russe, moi. Puis soudain, je me rend compte que le ciel s’assombrit. Les vagues se font de plus en plus violentes et la pluie s’abat sur nous. Je suis trempée. Pas comme tout à l’heure où l’eau était à la bonne température. Mais comme une de ces journées de merde qui se termine, comme par hasard, par un temps merdique. Je vois alors Amalia tomber de sa planche. Elle se débat dans l’eau. Elle tente de rester à la surface mais n’y arrive pas. Elle frappe de ses mains l’eau qui l’engouffre de plus en plus dans ses profondeurs. Elle se noie. Et je ne fais rien. Je reste couchée au même endroit, tandis que celle qui a réponse à mes questions part pour toujours.

-Zebibron !

Je me relève d’un seul coup. Cette fois, je suis debout. J’ai du mal à respirer et j’ai un pincement au cœur. Je commence à sentir la bile de mon estomac remonter. Je vais vomir. Je ne sais pas quand mais c’est bientôt. Je remarque alors quelque chose dans mes cheveux. Une chenille. Celle qui appartient à l’espèce des Aspicots. Je tente de retrouver mon calme tandis qu’Hendrix me regarde d’un air affolé. Il ne comprend pas ce qu’il se passe. Moi non plus. Je ne sais même pas si c’est le réel ou la réalité.

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Je tente de me calmer un peu plus. Je dois me concentrer. Qu’est-ce qui ferai que je deviendrai folle ? Un peu tout dans ma vie, non ? J’ai dû mal digérer un truc mais de là à devenir complètement cinglée c’est impossible. Non, c’est quelque chose d’autre. Je me suis endormie direct puis me suis réveillée deux fois de suites. J’étais complètement assommée. Quelqu’un m’a peut être frappé. Je place ma main dans les cheveux et me souvient que l’Aspicot est toujours là. Je le regarde tendrement, du moins j’essaye. Il a l’air gentil. Je fais un pas jusqu’à mon sac et perds l’équilibre. Ok, c’est pas normal. Je cherche difficilement un Rapideball dans mon sac. Dès que je le trouve, je prends le petit pokémon et le place dans ma main. C’est tellement…minuscule. Je pourrai l’écraser juste en fermant la main. Je pourrai sentir sa peau se craqueler sous mes doigts, son sang couler sur mon poignet et son pique m’empoisonner ma paume. Je secoue ma tête frénétiquement. Quelle idée de penser ça ! Je prends la ball jaune et bleue et l’active. Le pokémon insecte se laisse emporter puis, quelques secondes plus tard, se laisse attraper. Un compagnon de plus. D’ailleurs, le Capumain que j’ai vu tout à l’heure, je ne sais même pas si c’était réel. Et tout ça, c’est réel ? Peut-être que je suis encore à Baguin en train de dormir ou alors à Amanil, toujours enfermée par Bastien ou même en Russie, en train de rêver d’une vie meilleur. Je n’en sais rien. Je perds le fil de la journée. Je regarde en l’air et m’aperçois que le jour commence à se décliner.  Je cherche les balls présentent dans mon sac. En comptant l’Aspicot, il y en a une de plus. Je décide de la prendre et de faire sortir ce qu’elle contient. Le pokémon singe de tout à l’heure apparait. C’est donc réel.

-Désolé, y’a pas eu de présentations…

J’ai mal à la gorge en parlant. Je m’arrête direct et sourie, tant bien que mal, au pokémon en face de moi. Je reste assise au même endroit pendant plusieurs dizaines de minutes. Il faut que je me repose et que les effets partent pour de bons. Je me décale ensuite sur le côté, j’ai toujours envie de vomir. C’est affreux d’avoir envie de vomir. Je place donc deux de mes doigts au plus profond de ma bouche et laisse relâcher ce qui devait partir. Je vomie plusieurs fois, jusqu’à ce qu’il n’y ai plus rien dans mon ventre. Je m’en dégoûte presque. Pourquoi il se passe des trucs comme ça ?

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Aria au pays des songes

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Je rampe jusqu’à mon sac et prend un mouchoir pour m’essuyer la bouche. Je reste couchée sur le sol et fait le point de ma journée. Je n’ai absolument croisé personne en entrant dans la forêt. Ce n’est donc pas quelqu’un qui m’a empoisonné. Ce ne peut être qu’un pokémon. Mais un poison qui fait autant d’effet ? Non, pas possible. Les poisons des pokémons qui en possèdent sont toxiques, ils tuent. Alors que celui-ci me fait dormir, rêver des trucs vraiment bizarres et vomir tout ce que je pouvais vomir. Je ne comprends pas comment je peux être autant malade. Je ne l’ai jamais été comme ça. De là à confondre réalité et irréel, c’est quand même grave. Il faut que je rentre à Anula. Tout de suite. Je me relève en m’aidant d’Hendrix qui a rangé les deux nouveaux pokémons dans le sac. Ma tête tourne et je sens des vertiges rien qu’en bougeant les yeux. C’est alors que je me rend compte de la présence de couleur qui ne peuvent pas être naturelle. Surtout sur un arbre. Je vois des cercles jaunes fluo et des dessins verts. Qu’est-ce que c’est que ce délire encore ? Pourtant, c’est réel ici. Non ?

-Hendrix, aide moi à avancer.

Il baisse sa tête pour tenir dans sa gueule le sac puis fait un pas en avant. J’essaye de le suivre mais je me sens trop mal. J’espère que c’est juste passager. J’ai un match à disputer moi ! Je ne dois pas perdre de temps. On continue à avancer de quelques mètres puis je m’effondre. C’est trop dur pour moi. Tout se mélange dans ma vision et je n’arrive même plus à savoir où je suis ni même si Hendrix est encore avec moi. J’entends un pokémon au dessus de moi. Un Queulorior. J’en ai jamais vu. Bon, je ne le vois pas mais je sais qu’il y en a un ici. Enfin…j’en sais rien.

-Demande…à Malik…

Hendrix me répond par la positive et je sens la chaleur de mon Némélios apparaitre à côté de moi. Il me porte alors sur son dos et cour en avant. Mais ça va trop vite. Je sens que ça revient. Je sens les songes revenir dans ma tête. J’essaye de lutter mais ils sont trop forts. Ma tête va exploser, je le sens. J’ai trop mal pour continuer. Je lâche un cri de douleur puis celle-ci devient trop forte pour que je la supporte. Je sombre petit à petit sur Malik qui continue à courir. Je ne veux pas que ça recommence. Par pitié !

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