Je marchais tranquillement dans la rue, évitant de justesse la masse de gens qui parlaient, riaient, et juraient en en percutant d'autres. Toutes cette agitation ne me dérangeais pas temps que ça, je pensais à une nouvelle chanson que je venait d'entendre à la radio, et dont les paroles m'intriguaient. Encore une chanson d'amour, comme quasiment les trois quarts des chansons que je connaissais. Je repensais donc à la mélodie, me disant que je devrais la réécouter et apprendre les paroles, je la trouvais plutôt bien construite. Je pourrais aussi tenter de la jouer à la guitare, en plus, aujourd'hui j'avais le temps, je n'avais pas cours. Mais visiblement, Winter, mon malosse, n'était pas vraiment du même avis, il avait l'air comblé de bonheur à avancer à mes côtés, observant chaque passant avec attention et curiosité. Il faut dire qu'il y avait de quoi être heureux, le ciel était dégagé et le soleil trônait dans le ciel. Quoi que, la chaleur était un peu trop cuisante à mon goût, mais j'essayais d'en être satisfaite en pensant que dans certaines région du monde, les gens mourraient de froid. Mon pokemon me glissait un coup d'oeil, avant d'accéléré et me dépasse. Je le suivait dans un soupir, mais je ne lui en voulais pas de m'amener ou il avait envie, après tout il a le droit de profiter de cette journée autant que moi. Il me fit atterrir devant une allée de boutiques, le mâle regardait avec intrigue les différents rubans pokemon, et tenues. Il avançait pas à pas, inspectant bien attentivement chaque parures exposées dans la vitrines. Peut-être appréciait-il les habits colorés, je ne savais pas. En tout cas, moi, je m'en fichais pour ainsi dire, essayant de me souvenir de l’intonation du refrain de la chanson. J'en avais retenu le début, que je repassait en boucle dans l'espoir de faire naître de nouvelles bribes de mots dans ma mémoire. Mais non, je ne me souvenais définitivement pas du deuxième couplet ni du refrain, ni du reste de la chanson en fait. Juste un début, sans fin. Je me mettais à siffloter le rythme, ce qui provoqua chez Winter un petit soupire, il savait bien que j'avais constamment des chansons dans la tête. Il continuait donc le lèche-vitrines, pendant que j'évitais la foule en sifflotant.

Environ un quart d'heure plus tard, nous avions finit la rue marchande, et mon malosse traversait déjà pour rejoindre les boutiques de l'autre côté de la rue. J'ai souri en entendant une voiture avec une musique que je connaissais passé non loin. Je voulais ensuite vérifié que mon pokemon était bien devant moi, mais je ne le vis pas. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, je me retournais dans tous les sens, affolée. Mince. Il avait disparu, ou peut-être était-il tout simplement caché entre les passants ? Je m'arrêtais tout de suite de siffloter ou encore pensé à la musique, ordonnant à mon cerveau de se concentrer uniquement sur Winter. Je me dirigeais rapidement vers d'autres magasins de vêtements. Je vis un point foncé derrière un arbre, pensant que c'était mon malosse, je rejoignis l'endroit en courant, mais il n'était point là, ce n'était que l'angle d'une poubelle, fraîchement repeinte en noire. J'ai confondu Winter avec une poubelle. Cette idée m'aurait fait rire, mais là ça n'avait rien d'amusant. Je longeais la rue, tournant la tête de tous côtés pour capter chaque mouvement possible d'un malosse. Je me mis à courir, en espérant qu'il m'attendais au bout de la rue. Soudain, je sentais quelque chose, ou quelqu'un, percuter mon bras. C'était un garçon, j'avais du le percuter. Je rougis, et baisse les yeux. « Je-je suis désolée. » Je me demande de quoi avais-je l'air, avec mon expression angoissée et mes yeux cherchant une quelconque aide dans le sol en béton.

« Ce n'est rien. Je ne suis pas encore mort, ça devrait aller. » Je ne pouvais pas m'mpêcher d'esquisser un petit sourire, mais ce court instant ne me permit pas de me calmer, je sentais toujours l'angoisse me nouer le ventre. « Tout va bien ? Je sais que ce n'est pas mes affaires, mais vous avez l'air préoccupée par quelque chose, alors... » Je soupirais légèrement, puis me redressais. « Euh... C'est mon pokemon. Un malosse... Je marchais, et il a disparu et... Et je le cherchais et, je vous ai bousculé. » Je baissais les yeux, honteuse d'avoir bousculé cet inconnu, et d'avoir égaré Winter. Je regardais autour de moi une nouvelle fois, j'avais peur pour le pokemon, il avait pu se faire kidnapper, écrasé ou... Non, je me faisais trop de filmes. Il allait sûrement très bien, absorbé par une vitrine qui exposait des rubans colorés, et il allait revenir bientôt, il avait un bon audorat. Je regardais le garçon devant moi, je jetais aussi un coup d'oeil à ses pokemons. Peut-être qu'il pourrait m'aider ? Je décidais donc de me présenter, toujours aussi gênée. « Je... Je m'appelle Ellen. » Je n'avais pas vraiment l'habitude de discuter avec des inconnus, en fait je n'avais pas l'habitude de discuter tout court. Je consacrait tout mon temps libre à la musique, ou aux promenades et jeux avec Winter. Je n'avais pas de vrai amis, juste quelques connaissance, et j'avoue que ça ne me dérangais pas plus que ça, depuis toute petite je suis restée seule, il faut croire qu'on finit par s'y habituer après s'être caché si longtemps. Donc, j'étais là en plein milieu d'une foule de gens, entrain d'essayer d'engager une conversation avec un garçon que je venais de percuter, et en plus de ça j'avais perdu mon malosse de vue. Je me sentais plus que bête, pourtant sur le coup j'essayais de ne pas paraître trop ridicule.

Mais soudain, un pelage noir charbonneux attira mon attention. Winter ! Je l'avais enfin repéré. Il avançait vers moi, l'air heureux. « Winter ! Tu m'as fais peur ! Ca va ? » Le pokemon hochait la tête, et se frottait à ma jambe. Je le caressais un bref instant, avant de le tourner vers mon interlocuteur. « Bon bah... Je l'ai retrouvé du coup. Encore désolée du dérangement. » Quand je pense que j'avais chercher Winter en courant pendant trois bonnes mintues et qu'il revenait en moins de deux secondes ! Je soupirais de soulagement, souriant au chien ténébreux. Je me demandais comment il a pu me retrouver dans cette foule, mais ça c'était le secret du flair des malosses. Je soupirais de soulagement une nouvelle fois et tappotais la tête de Winter. « Ne me refais plus jamais ça ! » J'espèrais qu'il comprenait ce que j'avais dis, ou au moins avoir saisit que je m'étais inquiétée à sa disparition. Avoir un pokemon était carrément galère, mais les moments qu'on partage avec eux, toutes ces choses qui font que l'on puisse s'entendre, c'est magnifique. Et c'est inoubliable.