On fuit, comme toujours. [Pv. Nakhrankh]

On fuit, comme toujours.

Un bruit de fond constant, une population dense se déplaçant chacun à son rythme parmis les nombreux étalages du marché plongé sous les faibles rayons du soleil créants une agréable chaleur par moment, au milieu de la légère brise fraîche de l'hiver. C'est dans ce décor que marchaient White et son Miaouss, Bissy. Par ce temps proche de la perfection, le dresseur était habillé d'un tshirt noir et d'un jean, comme presque chaque jours de l'année, et portait comme toujours son casque, cette fois autour du cou, bien que la musique tournait en permanence dedans. Rien à redire, simplement un temps relativement appréciable pour une matinée de cette saison de l'année. Au point que l'ambiance du marché n'était pour une fois pas un calvaire, ou une sentance. En fait, c'était même devenu un bon moment avec ce temps, c'est ce que pensait White, et ce que Bissy avait l'air de penser aussi. Elle en avait même oubliée son habitude de venir grimper jusqu'à l'épaule du jeune, ou bien jusqu'à sa tête, préférant visiblement marcher à côté de lui en regardant les gens autour d'eux de son habituel air vaniteux. De son côté, White se contentait d'avancer à travers la foule tout en surveillant que son Pokémon le suivait sans problèmes. On pourrait se demander la raison de leur présence dans le marché, et en fait... Eux même ne savaient même pas comment ils se sont retrouvés ici. Le but de base était simplement de faire un tour, mais visiblement, l'instinct de fouteur de trouble de White les avait guidé jusqu'au marché. Après tout, c'est l'endroit parfait pour faire marcher son imagination et déranger les gens. En plus, si on gère bien, on peut même gagner un objet, utile ou non, dans le tas. Que du positif, donc. Continuant sa marche lente à travers la foule qui peuplait le marché, le jeune lança simplement un rapide regard vers son Pokémon qui tourna à son tour sa tête vers son dresseur. Les yeux légèrement plissés, un large sourire aux lèvres, que d'indices de la part de White pour faire comprendre à Bissy qu'il avait une idée derrière la tête et qu'elle devait se préparer à courir. Et ses yeux déjà affinés par son expression habituelle se plissèrent légèrement à leur tours, l'air de dire "Attaque, White !". Ce que l'adolescent ne tarda pas à faire, s'arrêtant sans perdre de temps devant un étalage de fruits et légumes qui donnaient une certaine atmosphère digne d'un film à l'étalage. Il n'aurait pas pu faire plus cliché, même en le faisant exprès, alors il profita de la situation, arborant un large sourire en fixant le propriétaire de toute cette nourriture.

-Eh, regarde Bissy. Cette pomme à une couleur grave bizarre !

Lâchant simplement ces mots avant de détourner son regard du visage du vendeur, White agrippa de sa main droite l'une des nombreuses pommes qui composaient une grande partie de l'étalage, venant l'envoyer en l'air d'un mouvement du poignet pour la rattraper de sa main gauche. Bien évidemment, la pomme avait une couleur rouge tout à fait banale, mais le jeune était doté d'une capacité que beaucoup d'humains possèdent. La capacité d'en faire des tonnes pour rien du tout. Littéralement, pour ce coup-ci. Sous le regard du vendeur qui fixait l'adolescent d'un air intrigué, White amena son regard vers son Pokémon qui se trouvait juste à côté de lui. Les pattes du Miaouss étaient tendues vers l'adolescent, tandis que son regard presque envieux était plongé en direction de la pomme. Un Miaouss qui réclame une pomme... C'est pas censé être un Pokémon luxueux à la base ? Les Miaouss devraient manger du foie gras et du caviar, non ? Passer ses journées avec White l'a changée jusqu'à même trascendé ses gènes de Miaouss, on dirait. Ça pourrait être utile pour la science, mais passons. Devant l'attitude envieuse de Bissy, l'esprit de White n'eut pas d'autre choix que de laisser la pomme tomber en direction des pattes de Bissy pour que son Pokémon la rattrape tandis que le jeune en attrapa une seconde dans l'étalage au même moment. S'attendant à ce que le jeune homme paie, le vendeur ne dit rien, tandis que le jeune et le Pokémon ne viennent croquer tous deux au même moment dans leurs pommes respectives.

-Elles sont super bonnes, en plus !

Un goùt fruité de pomme venait envahir la bouche du Dresseur ainsi que celle de son Pokémon... Logique, en fait... C'est une pomme... Rien d'autre à dire de plus. Alors qu'il gardait sa pomme croquée dans sa main gauche, le sourire du jeune s'élargit grandement. Une idée derrière la tête, comme toujours. Basique, cette fois, mais une idée quand même. Suffisament fourbe pour déranger ce vendeur au plus haut point tout en donnant une énorme satisfaction personnelle à White. Avec une dextérité propre aux personnes de haut niveau dans le foutage de gueule, le dresseur plongea ses deux mains dans le bac dans le but de récupérer un maximum de pommes, venant par la suite rabattre ses bras vers son torse afin de bien les maintenir alors que deux d'entre elles étaient déjà tombées sur le sol. Ce qui n'avait cependant pas l'air de déranger le jeune qui garda un large sourire en se mettant à courir à toute vitesse, suivi de près par son Pokémon.

-Trace, Bissy !

On pouvait entendre ces deux mots au loin, parmis les rires du dresseur, et les jurons plutôt agressifs du vendeur qui venait de se faire voler, et apparement pas pour la première fois puisque le jeune et son Miaouss ne tardèrent pas à se faire courser. Par deux hommes d'une taille et d'une carrure impressionnante. Rien à voir avec le vendeur qui était resté à surveiller son étalage en laissant le travail aux deux autres. Le jeune, grâce à sa vitesse et son endurance acquise en fuyant toutes sa vie, pourrait sûrement les distancer en slalomant bien entre les personnes présentes, mais la chose sûre, c'est qu'il allait passer un sale moment si il se faisait attraper par ces types.

Mais quelle fuite !

feat. Le blanc

Une nouvelle journée sous un soleil tapant, même en hiver. Sous les vingt à vingt-cinq degrés, je commence un peu à frissonner. Oui même si cela fait quelques années que je vis sur cette île, mon sang égyptien n’est pas encore habitué à la baisse de température. Quoi il fait aussi chaud qu’en Egypte ? Faux. Avec ma pauvre tunique orangée sur les épaules, je me balade comme à mon habitude dans le marché de Zazambes afin de profiter des délices fruitiers toujours aussi gratuit… pour moi. Et c’est avec une délicatesse acquise durant ces années d’errance que je vole sous la barbe du commerçant une belle baie nanab discrètement dissimulée sous ma toge. Le Poussifeu sur mon épaule ricana doucement en me voyant faire, car il savait bien que cette baie était pour lui. Et un peu plus loin, même concept mais avec une mandarine. Afin de pouvoir être à l’aise avec le vol subtil à l’étalage, il faut savoir viser les petites choses facilement dissimulables.

Tranquillement assis sur le rebord d’une fontaine au centre de la place du marché, nous mangeons nos fruits avec délectation, quand soudain on entend un gros « au voleur ! » provenant de la foule au loin. Les gamins des bidonvilles recommencent leur vol organisé ? Non, il n’y a pas d’enfant courant dans tous les sens, c’est bizarre, qui volerait dans ce marché ? Avec Magician’s Red, nous traversons la foule assez rapidement afin de voir ce qu’il se passe précisément et c’est à ce moment qu’un garçon à la chevelure cendrée nous double à toute vitesse, accompagné d’un chat tout aussi grisonnant. Les bras remplis de pomme dégringolant les unes après les autres. Qu’est-ce qu’il souhaite faire avec tout ça ? La question ne se pose pas lorsque je vois deux gorilles partir à leur poursuite, ça sent mauvais pour eux, très mauvais...

« Il va tenter de les semer en tournant en rond, va là-bas faire diversion et rejoint-moi à la cachette. »

Dis-je en désignant des caisses au loin. Mon Poussifeu s’empresse de se diriger sur les caisses en prenant des raccourcis pour arriver avant les deux voleurs. Et lorsque cela fut fait, il attend que les deux fuyards lui passent devant et peu après il crache des flammes juste devant les gorilles afin de les surprendre et tenter de les aveugler. Les deux hommes se stoppèrent net en protégeant leur visage, ce qui permet au Poussifeu de fuir, empruntant les ruelles qu’il connait si bien. Pour ma part je me trouve juste devant les deux voleurs que j’ai réussi à prendre à revers, ils courent vers moi. Ils sont encore à une trentaine de mètres de moi et dans leur course, je siffle entre mes doigts en leur faisant signe de me suivre. Dès qu’ils ont compris le message je cours à mon tour dans une ruelle un peu plus étroite en regardant de temps en temps derrière moi pour voir si les deux grisonnants me suivent toujours. Un virage étriqué, puis un autre, et encore un troisième, on pourrait facilement se perdre si on ne connait pas les lieux par cœur. D’ailleurs pendant quelques virages, je laisse les deux voleurs me doubler de temps à autre afin de faire tomber des caisses pour ralentir les ruelles si jamais nos poursuivants étaient juste derrière nous.

« Ne trainez pas ! »

Brouillant les pistes dans des rues sinueuses et peuplées, je me dirige avec les fuyards dans une ruelle déserte où un escalier taillé dans la pierre descendait et donnait sur une porte. Avec la délicatesse du chat, je descends rapidement les escaliers pour ouvrir la porte au deux compagnons en leur faisant signe d’entrer. Après leur entré, je ferme la porte derrière nous, personne ne nous a suivi, la fuite est un succès. Nous sommes maintenant dans une sorte de cave assez sombre avec pour seul ouverture sur l’extérieur, un petit trou en haut du mur donnant sur la ruelle. J’allume donc la lumière en tirant sur la corde de l’ampoule qui se situe dans un coin de la pièce. La pièce est assez vide, avec des cartons sur le sol en guise de paillasse, une vieille table où est posée la lampe et trois chaises en plastique dont une qui lui manque un pied, le grand luxe en somme.

« Eh bien, quelle course ! Haha ! »

Tout en m’étirant je m’installe sur une chaise convenable en soufflant un peu. Ce sprint dans les rues de Zazambes est devenu une habitude pour moi depuis quelques années. Je les regarde d’un air assez amusé, ses bras étant encore remplis de quelques pommes. Leur adressant un sourire compatissant et amical, je replace ma toge et en sort une des pommes qu’avait White sur lui, enfin, avant que je ne la lui vole lorsqu’il passa devant moi en furie. Je croque à pleine dent dans cette pomme et je me cale au fond du siège, bien adossé.

« Voler, c’est mal. »

©Hjolfrin

C'était rapide, finalement.

Une course comme une autre. Fatiguante, longue, mais extrêmement amusante. Du moins, pour White et Bissy, étant donné que les deux gorilles derrière n'avaient pas l'air aussi enjoués. C'est comme les jeux qu'on se faisait quand on était petits et qu'on avait rien à faire. Celui qui doit attraper les autres, c'est celui qui s'amuse le moins de toute façon, c'est comme ça. On a tendance à l'oublier, cependant. Comme quoi, les enfants peuvent faire preuve de maturité, parfois. Celui qui à le rôle ennuyant fait semblant d'apprécier le fait de courir comme un pigeon derrière ses amis. Autrement, ça peut ruiner le jeu. Mais ce qui peut être le plus amusant, c'est trouver des gens qui nous aident pendan nos fuites. Du moins, pour White. C'est le cas de ce Poussifeu, qui fit un barrage de flammes derrière le dresseur et son Pokémon pour empêcher leurs poursuivants d'aller plus loin. Sûrement l'œuvre d'un dresseur qui avait décidé de les aider pour une raison inconnue. Ou alors l'œuvre d'un Poussifeu sauvage ? Comme si les Pokémons étaient obligés d'être contrôlés par quelqu'un... C'est totalement faux. Dans tous les cas, si ce Poussifeu était sauvage, White ira sûrement faire ami-ami avec plus tard. Pour l'instant, la priorité, c'est de fuir avec son Pokémon. Le changement de luminosité et de chaleur dû aux flammes du Pokémon attira évidement l'attention de l'adolescent qui courrût en arrière quelques secondes, le temps de remercier le Pokémon inconnu d'un mouvement du bras.

En reprenant sa direction, un autre inconnu attira le regard de White, tandis que le Miaouss fixait son dresseur pendant leur course, l'air de demander le plan B. Plan B qui n'existait bien évidement pas. Avec White, le Plan B, c'est l'improvisation. C'est tout. Alors qu'ils approchaient dangereusement de l'inconnu en réfléchissant à si ils devaient passer en mode improvisation ou non, ce dernier siffla en leur faisant signe de le suivre. Peut-être un piège ? Ce serait beaucoup trop facile, comme piège en fait. N'importe qui de sensé aurait pris une autre direction, mais pas ces deux la. Quitte à faire une connerie, autant y aller jusqu'au bout, et suivre un inconnu qui pourrait peut-être envenimer leur situation. C'est toujours plus intéressant de jouer avec plus de difficultés, pas vrai ? C'est la seule chose à laquelle pensa White lorsqu'il dirigea son regard sur son Pokémon quelques secondes.

-Changement d'plan, Bissy. On l'suit !

Juste au moment où l'adolescent regarda à nouveau leur possible sauveur, ou bourreau, ce dernier emprunta une ruelle avant d'être suivi par le jeune et son Miaouss. Puis un virage, un deuxième, et puis beaucoup trop pour se souvenir du chemin. C'est à partir de ce moment qu'il faut avoir une confiance totalement aveugle en cet inconnu. Mais c'est déjà ce qu'ils étaient en train de faire depuis un moment, alors autant continuer. Pendant leurs fuites, l'inconnu les laissait visiblement passer devant pour renverser des choses, sûrement pour obstruer le chemin au cas où les autres nous suivaient encore. Au final, il nous aidait peut-être vraiment. Dans ce cas, il s'agit sûrement du propriétaire du Poussifeu. Ouais, ça semble logique. Mais c'est pas le moment de poser des questions, la seule chose qui doit sortir d'une bouche pendant une fuite, c'est des respirations et des rires, rien d'autre. Une règle sans grand intérêts que White s'était imposé à lui même. Finalement, un cul de sac. Ou plutôt des escaliers qui déscendait vers une porte fermée. C'est totalement un cul de sac, à moins qu'elle soit dévérouillée, ou d'avoir la clé. L'adolescent et le Miaouss dirigèrent leurs regards vers l'inconnu qui commençait déjà à descendre les escaliers. Il savait certainement ce qu'il faisait, donc c'est évident qu'il pouvait ouvrir cette porte. Chose qu'il ne tarda pas à faire, avant que White et Bissy n'entrent à l'intérieur juste avant que leur sauveur ne ferme derrière eux trois.

A vrai dire, à peine la porte fermée, l'air extérieur manquait déjà. C'était clairement une cave, cet endroit. Beaucoup trop sombre, avec pour seule source de lumière un trou sur un mur qui laissait passer l'éclairage du jour. Jusqu'à que la lumière ne s'allume finalement, dévoilant la brillance de la décoration. Des cartons, une table à deux doigts de mourir qui subissait le poids de la lampe, ainsi que quelques chaises en plastiques dont une était visiblement certifié dangereuse. Le terme "décoration" sera sûrement à revoir ici, on dirait les restes d'une soirée étudiants qui à mal fini, il manquait juste les bouteilles d'alcool. Mais pour se cacher, il faut avouer que c'était pas mal.

-Quelle course !

Suivit d'un léger rire. Bien que toujours quelque peu méfiant, White commençait déjà à trouver cet inconnu intéressant, ce dernier lui soutira même un de ses larges sourires ! Dans le but de se désencombrer, White s'avanceait vers la vieille table dans le but d'y poser son butin, mais fût interrompu par le bruit d'un croc dans une pomme. Ça venait bien évidement de l'inconnu qui avait apparement volé une pomme lui aussi. A moins qu'il ne l'ait volé à White ? Si c'est le cas, son talent est à applaudir, mais impossible avec les bras soutenant autant de pommes. Et de toute façon, avant que White n'eut le temps de dire quoi que ce soit, ce même inconnu poursuivit avec un "Voler, c'est mal." Ça avait l'air d'une morale ironique. Ou peut-être qu'elle était totalement sérieuse, mais l'adolescent ne voyait pas la chose de cette façon de toute façon. Il termina donc sa marche et laissa toutes les pommes tomber sur la table alors que son Miaouss venait déjà d'y grimper pour attraper l'une d'elles. Au même moment, le dresseur fixait leur sauveur avec un large sourire, la tête légèrement basse mais avec le regard droit dans ses yeux.

-Mais voler, c'est rigolo.

Mais quelle fuite !

feat. Le blanc

Voler c’est rigolo ? Peut-être pour lui, mais dans mon cas, voler, c’est pour survivre à la pauvreté. Je vois bien que ce jeune garçon n’est pas d’ici. Un touriste ? Qu’est-ce qu’il viendrait faire proche des bidonvilles, il n’y a rien à visiter ici mis à part quelques marchés. Bien sûr mes sourcils se froncent à l’écoute du mot « rigolo », je ne trouve rien de rigolo dans le fait de voler autant de pommes, si ce n’est pour embêter son monde, et là oui, peut-être que ça peut l’être.

« Il y a voler et voler... »

Pourquoi l’avoir aidé dans ce cas ? Je ne sais pas vraiment, il était dans le besoin, il lui fallait un coup de main. Je n’ai vraiment réfléchi à rien dans mon secours. Mais bon, autant de pommes pour deux simples personnes, c’est beaucoup trop. C’est volé maintenant, il faut consommer sinon ça va moisir. Je termine donc ma pomme assez rapidement, sans vraiment prendre attention à la grignoter jusqu’à la dernière chair mangeable. Cette habitude de me contenter de peu s’éloigne un peu à ce moment, un festin est devant nous, pourquoi se priver ?

« Pourquoi en avoir chopper autant ? »

Dis-je en m’avançant en prenant une nouvelle pomme, regardant avec intérêt le Miaouss quelque peu… différent des autres Miaouss que j’ai pu croiser auparavant. Me délectant de la pomme, j’hausse un sourcil et examinant l’air hautain du Pokémon me fixant à son tour, dévorant lui aussi sa pomme. Mon fruit à moitié croqué, je m’avance proche du Pokémon, toujours le sourcil haussé j’analyse en détails le chat. Je suis comme perturbé à la vue de sa couleur grisâtre, mon visage est quand même assez proche, mon regard détaille le Pokémon comme un archéologue analyserai un ancien artefact.

« Tu es… bizarre. »

Oui, bizarre c’est le seul mot que j’ai trouvé. Attention à ne pas être vexé, je ne disais pas ça en mal mais il faut dire que je suis sur le cul de voir un Pokémon si étrange alors qu’on en a vu une paire auparavant.

Par ailleurs plus loin on pouvait entendre des petits coups de griffes sur du béton ainsi qu’un petit « cui ». Magician’s Red venait d’arriver à son tour, en ayant passé par la petite lucarne qui donnait sur la rue. Tout fier de lui, il se pose sur le dossier de la chaise à trois pieds. Regardant les deux jeunes inconnus, il piaille avec force et amusement, battant ses petites ailes dans les airs. Oui, c’est sa façon de dire bonjour. D’ailleurs il remarque la montagne de pomme sur la table qu’il ne s’empêche pas de foncer dessus afin de picore une pomme. Il la fait rouler du sommet pour qu’elle s’écrase au sol, plus facile pour manger maintenant, il la picore donc avec délectation.

« Sinon, moi c’est Nakhrankh Nakhti, fils d’Amonnakht. أنا سعيدة بمعرفتك »

©Hjolfrin

Sujet: Re: On fuit, comme toujours. [Pv. Nakhrankh] Lun 6 Mar 2017 - 19:05

On passe aux présentations.

-Il y a voler et voler...

Encore des mots qui ressemblaient bizarrement à un genre de morale... Ratée, cette fois. Bon, il faut avouer que White à toujours eu du mal à cerner si les gens sont sérieux ou non. Et dans ce cas précis, ça lio paraissait ironique, alors c'était sûrement le cas. Et si c'est pas le cas, ça l'énervera peut-être, ce qui contentera White dans tous les cas, alors dans tous les cas, ça l'arrange. Après avoir lâché l'énorme quantité de pommes, il recula de trois pas pour laisser le champ libre après en avoir prise une dans laquelle il croqua rapidement.

-Il y a voler, et saisir l'occasion pour déranger un commerçant.

Lâchant ces quelques mots qui annonçait tout de suite le caractère du jeune, ce dernier amena sa main droite dans sa poche en croquant calmement dans sa pomme en prenant bien le temps de mâcher entre chaque bouchées tandis qu'il attendait les prochains mots de cet inconnu dont il ignorait encore le nom. En fait, il était même pressé d'avoir la suite de la conversation, cette personne avait l'air d'accepter le vol, mais dans certaines circonstances, et le fait de voler pou rigoler n'avait pas l'air de lui plaire. Mais bon, on ne peut pas plaire à tout le monde, certaines personnes peuvent trouver quelqu'un cool tandis que d'autres le trouveront lourd. C'est qu'une question de point de vue, au final.

-Pourquoi en avoir chopper autant ?

Voilà. La suite de l'interrogatoire. En réalité, White commençait à trouver ce petit jeu amusant. Il avait l'impression d'être dans ce genre de jeu où l'animateur pose une question et qu'il faut y répondre rapidement. Et même si c'est ennuyant à regarder, visiblement, c'est plus amusant d'y participer. L'adolescent marqua donc un arrêt de deux secondes avant d'enchaîner.

-Pour énerver le vendeur. Plus on en prend, plus ils se sentent insultés, j'imagine même pas la tête qu'il doit tirer en ce moment même.

Un léger rire suivit, tandis que White fixait l'inconnu qui avait l'air de regarder bizarrement Bissy. La vue des deux qui se fixaient droit dans les yeux en mangeant leurs pommes respectives était... Spéciale à voir. Jusqu'à ce que l'homme s'approche du Miaouss sans le lâcher du regard, comme si il découvrait ce Pokémon. Qu'est-ce qui lui arrive ? Il n'a jamais vu un Miaouss ?

-Tu es… bizarre.
-Bizarre ?

D'accord, il n'a jamais vu de Miaouss, aucune autre explication n'est possible... Pourtant, c'est un Pokémon plutôt commun... Du moins à Alola, on le croise souvent et une simple Pokéball suffit à les capturer. Et même si il est rare, c'est pas non plus comme si il était Légendaire, donc il devrait le connaître... Eh, c'est lui qui est bizarre, en fait ! Justes quelques secondes suffisantes pour que White se perde dans ses pensées, avant d'être ramené à la réalité par des bruits comme si on grattait du béton, accompagné du "cui" d'un oiseau. Sûrement le Poussifeu qui les a aidé plus tôt qui est retourné auprès de son maître qui est bien évidement la personne avec eux. A peine entré, White regarde ce dernier se poser sur le dossier de chaise qui aurait cédé si le pokémon n'était pas si léger. Et lui même prend à peine le temps de les "saluer" à sa façon avant d'être attiré par le festin rapporté par White et Bissy. Finalement, il servira à quelque chose, ce serait dommage de laisser pourir autant de pommes, de toute façon.

-Sinon, moi c’est Nakhrankh Nakhti, fils d’Amonnakht. أنا سعيدة بمعرفتك

Il décide enfin de se présenter. Il fallait bien que l'un des deux brise ce mur, de toute façon. Et ça tombe bien qu'il le fasse en premier, parce-que ce nom sonne comme une équation dans la tête de White. Dans le genre compliqué, on ne peut pas faire mieux, mais c'est sûrement banal chez lui. Ou alors, ses parents sont bourrés d'originalité. Une chose est sûr, c'est que même en se le répétant constammant dans la tête, White aura du mal à retenir ce nom... Mais avec un petit effort, il devrait pouvoir entrer sans problèmes. Et la phrase qui suivait était prononcé dans une langue que le jeune ne comprenait complètement pas, mais par une simple déduction de logique, il en conclut un "Enchanté" ou un "Ravi de vous rencontrer." Alors il poursuivit après avoir marqué un arrêt.

-Nakhra... C'est compliqué à retenir, je vais me contenter de Nak' pour le moment, si tu veux bien. Et je m'appelles White Lagi, enchanté ! Et mon pokémon s'appelle Bissy.

Pendant que les présentations se faisaient, le Miaouss alternait son regard entre le Pokémon et son Dresseur ainsi de suite pendant qu'il mangeait lentement sa pomme, tandis que White fixait quelques secondes le vide en essayant de se remémorer le nom complet de Nak'. Mais c'était déjà peine perdu. Alors pour ne pas perdre de temps, il relança simplement la conversation après avoir donné trois derniers crocs sur sa pomme.

-Merci pour l'aide, au passage. Mais j'aimerais quand même savoir pourquoi tu l'as fait.

Sujet: Re: On fuit, comme toujours. [Pv. Nakhrankh] Mer 8 Mar 2017 - 21:42

Mais quelle fuite !

feat. Le blanc

White Lagi ? Ça lui va bien au teint, et c’est facile à retenir. Par contre lui de son côté va avoir énormément de mal. Haha, les noms en ancien égyptien ont toujours été imprononçable par les non arabophone. Nak’ ? Va pour ce pseudonyme alors. Quel festin on est en train de se faire actuellement. Oui je lui ai fait la morale, car quand tu veux survivre et anticiper le lendemain, il faut savoir rationner, mais là plus besoin. Bon, ce qui est sûr maintenant c’est que dans le marché ils ont vu mon visage, et moi qui voulait rester discret c’est foutu. Mais dans quel pétrin je me suis fourré ? Je vais devoir quitter la ville, f’chier…

« Enchanté de faire ta connaissance White ! Et salut à toi Bissy d’une couleur totalement bizarre, on t’a trempé dans de la teinture ? »

Dis-je en masquant mon inquiétude par un sourire amical. Il me demande pourquoi je l’ai aidé ? En fait c’est tout simple, j’ai beau vivre seul avec mes deux Pokémons, je ne peux m’empêcher d’aider mon prochain, surtout s’il est dans une galère que je peux facilement lui en faire sortir. Ce jeu du chat et de la souris je le connais par cœur. La fuite n’a plus aucun secret pour moi, et grâce à Magician’s Red, on joue de beaucoup d’artifice pour détourner l’attention du principal problème, comme un magicien en fait.

« Je l’ai peut-être fait pour moi. C’est drôle quand on y pense. »

Oui cette réponse n’aide en rien à la résolution du problème. Mais il s’est passé tellement de choses dans ma tête pour sortir une phrase convenable. Et c’est quand je m’apprête à prendre une nouvelle pomme que je sens des petites pattes sur ma main. Le Poussifeu s’est posé tranquillement sur ma main, picorant dans la pomme que j’amène à ma bouche, et il se pose sur mon épaule lors du déplacement.

« Beh en fait. J’peux pas m’empêcher d’aider les gens, c’est plus fort que moi. »

Et c’est sorti ! Tu l’as enfin dit Nakh’, c’est bien je suis fier de moi. Et tout en parlant je me gratte l’arrière du crâne dans une gêne sans nom, toujours grand sourire. Et sentant cette gêne grandir, un petit être fait son apparition au fond de la salle, caché sous un tas de carton. Et d’un air guilleret, elle s’avança en sautillant un pied sur l’autre avant d’arriver face à White et à son Miaouss des îles. Un Ptiravi danse devant eux, afin de capter l’attention sur elle et non sur moi, quel amour. Reprenant mes esprits grâce à son intervention, j’engage la suite de la conversation.

« Et tu as quel âge sinon ? Tu fais quoi dans le coin ? »

©Hjolfrin

» Sac de Nakhrankh Nakhti
» La vie, c’est comme les vagues, c’est comme l’écume, tout se disloque, tout s’en va, tout se perd. [Capture]
» Des ennuis au marché (Pv Nakhrankh)
» Je veillerai toujours sur toi |OS|
» Je veille sur toi, toujours.

On fuit, comme toujours. [Pv. Nakhrankh]

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