Hey, some candies ?

Feat Matsuo Kagamine

Avant toute chose, il fallait savoir que Faust n'était pas un voyageur très organisé. Durant toutes les années qu'il avait passé sur les routes à explorer les horizons de l'île qui lui semblaient infinis, il n'avait jamais vraiment organisé son voyage de façon méthodique. D'une semaine à l'autre, il pouvait se retrouver de l'autre côté de l'île pour au final repartir vers son point de départ dès qu'il était arrivé. Cela pouvait s'expliquer par un simple désintérêt pour les règles en général, ou tout simplement par une fainéantise relativement importante (la deuxième théorie étant la plus probable). Ainsi, il n'avait absolument pas prévu de venir à Anula et il ne pouvait alors que faire avec l'endroit où ses pieds l'avaient mené. Oh, il n'allait pas s'en plaindre, bien évidemment : il était relativement simplet dans ses goûts et peu de chose arrivaient vraiment à le déstabiliser.
De toute façon, Anula était une ville très jolie et agréable à visiter. Faust n'aimait pas les foules de monde et la surabondance d'opulence, mais il ne pouvait pas nier que le paysage, l'architecture et les odeurs qui ravissaient ses narines n'étaient pas dignes d'une visite. Vêtu d'une veste noire particulièrement confortable et d'une écharpe bleutée, la légère brise qu'il pouvait sentir ne lui fit aucun effet. Seul Clive, lové dans sa capuche, frissonnait de temps en temps, signe que le froid avait une certaine influence sur lui. Toutefois, dissimulé dans un cocon de chaleur, cela ne pouvait pas lui faire de mal. Il avait usé de sa toile pour recouvrir le haut de sa capuche, reliant ainsi les extrémités entre elles pour ne former un sac de couchage particulièrement confortable. Faut espérait juste qu'il ne se mettrait pas à pleuvoir : ses cheveux étaient suffisamment désordonnés pour qu'il y ajoute des fils de sécrétion.

« Attrape ça ! » ordonna-t-il au jeune chien de feu à ses côtés avant de faire tomber un morceau de viande fraîchement acheté dans sa gueule béante.

Le Caninos ne se fit pas prier et avala goulûment le morceau que son maître lui donna. Enthousiasmé par les couleurs vives et les odeurs de la ville, Arthur battait furieusement de la queue et ses oreilles étaient relevées, sensibles à chaque son. Faust regrettait de ne pas venir plus souvent ici, mais c'était principalement parce que tout ce luxe le mettait mal à l'aise, et que les bidonvilles d'Amanil lui revenaient souvent à l'esprit comme une claque violente pour le ramener sur terre. Il pensait tout cela en mangeant une barbe à papa, ce qui rendait cette pensée assez hypocrite lorsque l'on y pensait, et il le savait. En tout cas, si il savait quelque chose, c'était que l'on ne changeait pas les choses en se lamentant et en se plaignant. La seule façon de pouvoir changer les choses, c'était d'agir, mais c'était une toute autre histoire auquel il ne voulait pas penser. Ce n'était pas le moment.
Ils marchèrent durant dix minutes, sans direction particulière, pour au final se retrouver dans un parc.
Il aimait bien les parcs, alors il n'allait pas se plaindre. Les parcs étaient plein de verdures, alors ceci expliquait cela. Il s'assit sur un banc, et laissa Caninos vagabonder à sa guise. Le jeune chien de feu ne se fit pas prier et alla courir. Il le suivit vaguement du regard, préférant de loin s’intéresser à la sucrerie entre ses doigts. Jusqu'au moment où il remarqua que le jeune Caninos s'était approché de deux pokémon, dont un de son espèce. Sa première réaction fut l'amusement, puis une certaine inquiétude. Qui laissait ses pokémon ici sans surveillance ? Ils ne pouvaient pas être des pokémon sauvages : la façon dont ils se comportaient en ville était un élément suffisamment révélateur pour disperser tous les doutes qu'il aurait pu avoir. Des pokémon sauvages se seraient cachés dans l'ombre et ne seraient pas restés en plein jour. Ainsi, il était logique de supposer que leur dresseur était parti faire quelque chose, et là venait toute son interrogation.

« Arthur ? » interpella-t-il le Caninos alors que celui-ci paraissait commencer à s’intéresser de très près à l'autre chien de feu.

Il n'eut pas le temps de réagir : Arthur sauta sur son congénère et le lécha sans aucune pitié. Un gloussement amusé s'échappa des lèvres de Faust, qui s'approcha en restant toutefois assez loin pour ne pas effrayer les pokémon inconnus. Il s'accroupit.

« Arthur, calme-toi. Il y a d'autres moyens de faire connaissance, tu sais ? » dit-il d'un ton plein de malice, une lueur amusée dans ses yeux.

HJ : J'ai supposé qu'à la fin du rp, Matsuo était déjà parti dans la boutique °°. J'espère que je n'ai pas eu tort x). T'inquiètes pas pour ton post, au fait, c'est parfait o/.