Âge du personnage : 23 ans, 1er mars. Métier / Études : Médecin-chercheur de Baguin ; Spécialisée dans les pokémons à évolutions multiples. Pseudonyme(s) : . Lily, en tant que Médecin-chercheur. Lyanna (ou Lya), en tant que résistante.
Niveau : 42 Team active :
Paola, ♀, Joli Sourire, maligne.
Aegon, ♂, Défaitiste, malin.
Pyram, ♂, Torche, modeste.
Nolan, ♂, Synchro, malin.
Felix, ♂, Torche, modeste.
Akira, ♀, Adaptabilité, assurée.
Team spécifique :
Méryl, ♀, Engrais, discrète.
Nyria, ♀, Joli Sourire, douce.
Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Mer 30 Oct 2013 - 16:29
30 minutes..
Mais ce petit sourire se crispe rapidement, avant de s'effacer. Car il ne lui laisse pas le temps de réagir ou de dire quoi que ce soit. Il se lève simplement, ramassant une arme à feu abandonnée là, & elle ne peut passer à côté de sa peur. Il n'a jamais été forcément très démonstratif de ce genre de sentiment, mais là l'air en est imprégné, puissant contraste après ce rire euphorique qui le secouait quelques instants plus tôt. & elle sait, oh oui elle sait pourquoi ce changement soudain. Il a dû voir que les résistants commencent à rentrer, mais qu'elle n'est pas là, & pour Lyanna les intentions de cet homme qui se lève malgré ses blessures sanguinolentes aux mollets sont évidentes. Il marche lentement après avoir demander à Crystal de rester auprès d'elle, il reprend la direction de la prison.. Non. Non, non. La fillette regarde Dip puis Lya, & à nouveau Dip, ses yeux allant de l'un à l'autre sans cesse, perdue & horrifiée par le sang qu'elle voit couler, posant sa petite main sur sa bouche pour contenir une exclamation alors que la Nymphali vient aussitôt se placer devant elle pour lui cacher la vue. Cinq secondes ont dû passer depuis qu'il s'est levé. Cinq secondes de trop. Révolte.
En deux pas elle le rejoint, vive & énergique, elle se place devant lui pour l'obliger à la regarder, posant une main sur son épaule pour le forcer à s'arrêter. Il la surplombe toujours d'un bon vingt centimètres, même courbé par la douleur & les années de sévices, mais elle ne faiblit pas un seul instant. Il ne l'impressionne pas, toute frêle qu'elle soit face à lui elle ne cédera pas. Oh que non, Dip ne passera pas, elle ne le laissera pas retourner dans cet enfer dont ils ont mis si longtemps à le sortir. Cinq ans bon sang, cinq ans où Sol l'a cherché sans relâche. S'il y retournait, s'il se faisait prendre à nouveau -& dans son état c'était plus que probable-, la miss solitude n'y survivrait sans doute pas, amoureuse qu'elle est de lui. Sans parler du reste de la famille qui supporterait probablement mal un nouveau choc. Son regard de jade, caché derrière de sombres lunettes, semble ainsi lancer des éclairs à l'homme alors qu'elle s'adresse à lui, murmure incisif.
- & que compte-tu faire exactement, te jeter à nouveau dans la gueule du loup? Avec tes jambes qui te portent à peine?
Un soupir, bref & léger. Calme Lya, calme se dit-elle. A quoi cela la mènera-t-il de s'énerver, après tout? Pour autant elle ne baisse pas les yeux, restant ferme devant lui, petite brindille voulant jouer les murs de fer. Sans qu'elle ne s'en rende compte Pashmilla l'a rejointe, venant se percher sur son épaule pour la soutenir dans sa démarche après avoir dissuadé d'un regard un résistant qui, s'inquiétant, avait voulu venir l'aider à maîtriser Dip. Non, pas besoin d'aide. Sa dresseuse pourra gérer seule ; elle est d'ailleurs la seule à pouvoir gérer. La seule à savoir & pouvoir réagir en conséquence. Radoucie enfin, la rouquine se détend un peu. Tâchant désormais de l'apaiser, elle reprend d'un murmure plus calme.
- 30 minutes. Il en reste deux, avant que sonne le repli, & en tant que commandante de l'opération elle doit rester jusqu'à la fin. Mais elle reviendra, elle revient toujours car elle a une raison de vivre. Elle reviendra parce que tu es dehors & qu'elle ne t'a pas cherché si longtemps pour que vous vous perdiez encore. Si dans cinq minutes elle n'est pas là cependant, je te laisserai y aller.
Peut-être même qu'elle ira aussi d'ailleurs, si jamais cela devait arriver. Elle a confiance en sa sœur pour ressortir par contre, pour toujours revenir. Elle lui a promis après tout, elle a promis que si elle parvenait à sortir sa fille & son amour de là, rien ne l'empêcherait de les rejoindre. & elle tient toujours ses promesses, quoiqu'il arrive. Lyanna aurait pu sourire de cette constatation si réaliste, mais ne le fait pas, soufflant juste encore quelques mots, à mi chemin entre requête & promesse.
- Donne-lui ces cinq minutes grand frère, juste cinq, & donne-les moi aussi au passage, pour remettre un peu tes mollets en état, t'iras pas loin comme ça.
« 30 minutes, to finally decide.. »
Damien K. Ikeda Administratrice Fondatrice
Age : 31 Messages : 243 Date d'inscription : 18/10/2013
Âge du personnage : 25 ans Métier / Études : Hôte de Pension à spécialisation Pokémon voyageurs Pseudonyme(s) : DIP, surnom d'Éleveur. THE PHOENIX, pseudonyme de Résistant
Niveau : 60 Team active :
Mesrine Feunnec ♀ - Brasier - Malpolie
Stella Étouraptor ♀ - Intimidation - Joviale
Elrey Roucarnage ♂ - Regard Vif - Docile
Azmel Vibraninf ♂ - Lévitation - Jovial
Miuranda Leopardus ♀ - Délestage - Maline
Venetrio Dodrio ♂ - Matinal - Mauvais
Team spécifique :
Kiona Arcanin ♀ - Torche - Naïve
Booba Métamorph shiney ∅ - Échauffement - Pressé
Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Mer 30 Oct 2013 - 19:14
Je ne pouvais voir ses yeux au travers ses épaisses lunettes noires. Un déguisement efficace, tellement efficace que je ne la reconnus même pas. Je ne pouvais pas, je ne pouvais tout simplement pas m’attendre à ce brin de jeune femme en pensant à elle. J’avais toujours dix-huit ans et elle quatorze. Ce n’était pas même concevable dans mon esprit déjà embrouillé par trop de sentiments contradictoires. Malgré tout, je percevais sa colère, sa colère que je ne sus pas interpréter et qui transparu dans sa voix tendue qui se voulait autoritaire. Elle se prenait pour qui, elle? Même avec les deux putain de jambes coupées, j’irais quand même sauver Solène. Je traverserais des océans à la nage avec un poids sur le dos s’il le fallait. La poitrine criblée de balles, j’avancerais toujours pour elle parce que sans elle je n’étais rien d’autre que des os, du sang et de la chair, sans elle je n’étais plus humain mais animal destructeur et détruit. Alors si elle pensait qu’elle allait m’empêcher d’y retourner, elle se foutait le doigt dans l’œil et pas qu’à peu près! Je faisais presque une tête de plus qu’elle, et malgré ma faiblesse, je pourrais très bien puiser dans mes restes de rage pour l’écarter.
J’étais en colère, moi aussi. Car je n’avais pensé qu’à une chose : sortir de cette prison maudite. Alors que j’aurais du rester avec elle. Le Mastouffe que la gamine avait emporté avec elle aurait très bien pu la protéger en cas d’attaque. Alors pourquoi n’étais-je pas avec Solène? Oh, elle aurait insisté, cette tête dure. Insisté pour que je sorte et me mette en sécurité. Mais putain, Solène, tu penses que je suis bien quand tu es là à risquer ta vie alors que je ne fais rien? J’allais perdre la tête, sérieusement perdre la tête et j’avais envie de taper tout ce qui se trouvait sur mon chemin, y compris cette pauvre jeune fille tout juste sortie de l’adolescence qui me bloquait la route. Une Pashmilla vint se hisser sur son épaule comme pour la réconforter. Et là, je pus m’en empêcher. De penser à elle. À Stella. Je titubai dangereusement, me reprenant à temps pour ne pas tomber dans l’herbe. J’aurais aimé qu’elle soit là. J’aurais pu l’envoyer prêter main forte à Solène et laisser la docteure soigner mes plaies. Solène. Où était-elle, bon sang? Je fixais les portes, totalement perdu, le cœur en miettes.
Alors la petite reprit la parole et je compris que je m’étais trompée. Cette jeune fille, je la connaissais bel et bien. Cette jeune fille, en fait, savait toute l’affection que je portais à Solène. Elle connaissait la réelle identité de Soledad. Elle me connaissait moi. Ce n’était pas possible. Pouvait-elle être… Maelys? Elle me comprenait, en fait. Elle s’inquiétait pour moi, mais aussi pour sa sœur. Je l’observais, complètement estomaqué. Elle n’avait plus rien de la gamine énergique que j’avais connu. Elle était une femme à présent, pétillante de vie et jolie. Je voulais la prendre dans mes bras et prononcer son nom, mais je savais que je ne le pouvais pas, pas maintenant. Cette promesse faite, je l’enregistrai dans un coin de mon esprit. Je ne lâchais plus la porte du regard, mais je m’accroupissais dans l’herbe afin d’obéir à Lys.
«D’accord, d’accord, petite sœur.» je lui soufflais de la même façon.
J’étendis mes jambes devant moi avant de déchirer le bas de mon pantalon sale et sanguinolent. Je me couchai sur le ventre afin de lui permettre de mieux travailler sur mes mollets. La blessure s’était rouverte et saignait un peu. Elle faisait un mal de chien.
«Il s’agit d’une vieille blessure, faite il y a environ une ou deux semaines, je sais plus. C’était peut-être trois à bien y penser… Je perds la notion du temps.»
Je boudais un peu. Maelys avait toujours quatorze ans dans mon esprit et je détestais penser qu’elle devait s’occuper de mes petits bobos. Mais elle avait raison, je devais être en forme dans quatre minutes. Quatre.
«Tu sais cependant que si ces minutes s’écoulent sans son retour, ni toi, ni personne ne pourra m’empêcher de tout défoncer pour la sortir de là. Tu le sais, n’est-ce pas?»
(c)Golden
Maelys Z. Weber Administratrice Fondatrice
Messages : 315 Date d'inscription : 01/08/2013
Âge du personnage : 23 ans, 1er mars. Métier / Études : Médecin-chercheur de Baguin ; Spécialisée dans les pokémons à évolutions multiples. Pseudonyme(s) : . Lily, en tant que Médecin-chercheur. Lyanna (ou Lya), en tant que résistante.
Niveau : 42 Team active :
Paola, ♀, Joli Sourire, maligne.
Aegon, ♂, Défaitiste, malin.
Pyram, ♂, Torche, modeste.
Nolan, ♂, Synchro, malin.
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Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Mer 30 Oct 2013 - 21:40
30 minutes..
Il ne l'avait pas reconnue, en fait. Cela se voit dans ses réactions, dans la façon dont son attitude changea d'un coup du tout au tout alors qu'une lueur de compréhension traverse son regard azuré. De colérique & indigné par le petit bout de femme qu'elle est & qui vient de s'interposer entre lui & son objectif, il devient d'un coup estomaqué & figé de ce qu'il l'a enfin reconnue. Elle qui était encore une adolescente, désormais devenue adulte. Elle n'a pas tant changé probablement, contrairement à d'autres jeunes filles dans le même laps de temps, mais probablement que ça a de quoi être surprenant. De 14 à 19 ans, désormais femme & indépendante, toujours aussi fière & butée, ce trait de caractère commun aux siens. Oui, estomaqué est sans doute le mot pour décrire Dip à cet instant où il comprend enfin qui elle est ; & au moins, cela a le bénéfice de le calmer n'est-ce pas? Même qu'il renonce finalement à protester son interdiction, obéissant si vite à sa requête qu'elle en est presque surprise. Peut-être a-t-elle fait la bonne promesse, ou qu'elle a trouvé les bons mots pour l'apaiser un moment. Peut-être est-ce un mélange entre ces deux faits & celui qu'il l'ait enfin reconnue. Peu importe ce qui a eut raison de lui au fond, elle a gagné le temps nécessaire, & le soulagement qu'elle refoule au fond d'elle à cette idée est bien réel.
Il s'accroupit donc, résigné, déchirant son pantalon déjà fortement abimé pour exposer les plaies sanguinolentes à son regard, avant de s'allonger à plat ventre dans l'herbe, lui laissant le champ libre pour le soigner. Professionnelle malgré son sentiment de petite sœur & sa colère rentrée envers ceux qui l'ont blessé, elle n'émet aucune grimace, aucun commentaire. Se contentant de saisir des compresses & du désinfectant dans la trousse de secours que vient d'aller lui chercher en vitesse Pashmilla, commençant en silence à nettoyer les blessures. Doucement, essayant de ne pas lui faire plus mal encore, alors qu'il lui explique en quelques mots les circonstances ou la date de cette torture-ci. Au moins une ou deux semaines, peut-être trois sans certitude.. Pas de notion réelle du temps ; & ces coupures qui visiblement avaient déjà été soignées -pour qu'il y survive sans doute- mais qui devaient encore atrocement le faire souffrir.. Oui, impliquée émotionnellement qu'elle était cette fois, face à son frère de cœur dont les souffrances de ces cinq années de tortures lui étaient envoyées en pleine figure, elle devait faire un effort plus important qu'habituellement pour prendre sur elle & ne rien montrer. Rester encore professionnelle. Garder son calme malgré l'horreur que lui inspire la seule idée de ces tortures qu'elle ne peut ni ne veut imaginer.
- Je le sais oui. Je le sais mieux que quiconque même, je crois.
Oh oui. Après tout, elle a toujours été le témoin de leurs tourments concernant l'autre n'est-ce pas? Discrète, la petite dernière à laquelle ils ne faisaient pas toujours attention quand ils commencèrent à comprendre ce qu'ils avaient pour l'autre. Puis la confidente de sa sœur, la seule avec Louna à qui elle eut tout confié après qu'il eut disparu. Le témoin de ses tourments & de ses questions, de ses recherches presque désespérées alors qu'elle commençait à perdre espoir. Comment aurait-elle réagit elle, dans la situation d'un d'eux deux? Pareil, sans doute. Qu'elle soit l'amoureux emprisonné ou celui qui cherche le premier sans relâche. Elle aurait probablement réagit de la même manière. Comme elle réagirait probablement comme Dip si son propre amour se trouvait à l'intérieur, & elle impuissante au dehors. Oh, pareil, pareil, sans aucun doute. Un maigre sourire dérisoire parait sur ses lèvres fines alors qu'un souffle achève sa réponse.
- & je ne t'en empêcherai pas, ne t'en fait pas. J'comprends parfaitement.
Les sifflets Grahyèna retentissent soudain au loin, en provenance du sombre bâtiment, & elle lève un instant la tête. Délaissant durant ce très bref labs de temps ce qu'elle faisait pour fixer la maudite bâtisse, avant de reporter son attention sur les mollets blessés de Dip. Trente minutes.. Ça y est. & le repli est sonné. Sa sœur a donc trois minutes pour revenir, avant qu'elle ne doive laisser le jeune homme la rejoindre. Quelques instants, le temps de bander les mollets désinfectés, & elle se redresse, autorisant d'un bref "j'ai fini" son frère à se relever aussi. Soupirant, elle porte son regard vers la prison, avant de sourire brièvement sous ses lunettes. Plusieurs silhouettes quittent la bâtisse & s'approchent, calmement, dont deux qu'elle reconnaîtrait entre mille. Soledad & sa Lockpin. Sauves. Apaisée, sachant désormais que Dip n'aura plus l'idée de filer vers la prison, elle lui presse brièvement l'épaule avant de s'éloigner de trois ou quatre pas, rejoignant l'adolescent endormi dont elle s'occupait avant de le voir, gardant un regard attentif sur Crystal que Nymphali & Mastouffe surveillent & rassurent toujours.
Dernière édition par Maelys Z. Weber le Mer 30 Oct 2013 - 22:48, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Mer 30 Oct 2013 - 22:24
We could lose we could fail...
Le silence est tellement pesant que j'entends les aiguilles de ma montre tourner. D'un côté, cela est apaisant, mais d'un autre, c'est extrêmement stressant. Entendre les secondes défiler ainsi, d'une lenteur inégalable, nous ramène sans cesse à la dure réalité : la courte demi-heure sera bientôt terminée. Bientôt, il sera l'heure du replis. Bientôt, il faudra partir, et abandonner les éventuels derniers prisonniers qui n'auront pas pu être secourus. Encore une personne. Adulte je dirais, trop loin pour que je puisse dire s'il s'agit d'un homme ou d'une femme. Il ou elle ne m'a pas vu. Tant mieux, je n'aurais pas à subir une nouvelle fois ce regard terrorisé qui me tétanise sur place, m'assèche la bouche, me donne envie de m'enterrer sous terre.
8 minutes to make up my mind
Mais je dois tenir bon. Eux ont bien réussi à tenir de nombreuses années terrer dans cet enfer, alors je dois bien parvenir à tenir quelques minutes... Le défilé de malheureux continu, malgré mes yeux habitués à l'obscurité, j'ai du mal à distinguer clairement les traits de ceux qui passent devant moi. Je reste stoïque, remerciant mon masque et mon chapeau qui me dissimulent, cachant mon air gêné. Des pokémons surgissent devant moi, probablement ceux des détenus probablement. Ils sont aussi faible qu'eux et chaque pas semble leur arracher une grimace.
3 minutes to finally decide
J'entends du bruit, lourd, lent. Quelqu'un vient. Tandis que je m'avance vers le centre du couloir pour voir qui arrive, un Mimigal me saute sur le dos et s'accroche à l'aide de ses petites griffes. Il à l'air complètement exténué. Je ne bouge pas, lui accordant ainsi le droit de rester. Une silhouette apparaît à quelques mètres de moi, il ne me faut pas longtemps pour la reconnaître. Je la vois depuis que je suis né, comment pourrais-je l'oublier, la confondre ou ne pas savoir de qui il s'agit ? Je sens la joie monter en moi, elle est vivante, et entière. Elle ne boîte pas et doit cette lourde démarche uniquement aux deux corps qui reposent sur ses épaules et peinent à aligner deux pas sans trébucher. Je m'approche d'elle, soulagé et attrape un des deux survivants qui grogne faiblement lorsque mon bras effleure le sien. Mes jambes ankylosées à force d'être rester immobile durant plus de vingt-cinq me semble peser plusieurs dizaines de kilos. Cependant, j'avance, m'efforçant de ne pas trembler, je porte le corps plus que je ne l'aide à marcher. Maintenant que je sais que ma sœur est en vie et non blessée, le collier me revient en tête. Je le vois, pendus au cou de cet homme dont la carrure m'est familière. C'est LUI, j'en suis presque sûr. Mais depuis quand est-il là ? Je ne savais même pas qu'il faisait parti de la Résistance... En fait, je le connais moins bien que Krystal. L'air frais m'emplit les poumons Et un sourire se plaque sur mes lèvres. Ça fait du bien. Beaucoup de bien. Je dépose le corps sur le sol, le plus doucement possible. Il est au bord de l'évanouissement. Je la vois tourner la tête en tous sens. Elle sait que je suis en vie... Je ne vois donc qu'une seule autre personne qu'elle peut chercher aussi avidement. Ainsi, je ne m'étais pas trompé, c'était lui. Pour de vrai. C'est à peine croyable, depuis combien de temps ne l'avions-nous pas vu ? Mes yeux le cherche à leur tour. Deux cris de Grahyena se font entendre. C'est la fin. Je sais qu'elle panique. Je le sens. C'est alors que je le vois. Je pose ma main sur son épaule et elle se tourne vers moi. Je lui souris de ce sourire réconfortant qu'elle connaît si bien, et lui indique un point sur ma droite. Elle tourne immédiatement la tête dans cette direction, une lueur de reconnaissance brillant au fond de ses yeux. Elle commence à courir vers lui mais s'arrête, je me demande pourquoi et me rend compte qu'il a les yeux fermés. Peut-être dort-il... Je la vois renoncer. C'est alors que je m'approche et l'entoure de mes bras, dans l'espoir de la réconforter, et ça semble marcher. Nous regardons ensemble le spectacle qui s'offre à nous. Je ne sais combien de personnes sont écroulées là, dans l'herbe, respirant à plein poumon, heureux d'être libre, savourant cette liberté. Nous avons réussi.
0 minutes to alter our lifes
Dernière édition par Kris M. White le Lun 4 Nov 2013 - 21:42, édité 2 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Mer 30 Oct 2013 - 22:29
30 minutes to alter our lifes
Ça y est la porte a cédé. Je pose brièvement ma main sur la tête d'Heaven et de Saphira. Je vois qu'ils ont mal. Je le sens. L'adrénaline commence à retomber, lentement, au fur et à mesure que de précieuses minutes s'écoulent... Je m'approche une nouvelle fois d'un tas informes, recroquevillé sur lui-même. C'est une femme cette fois, et ils sont deux. Je distingue une seconde silhouette à l'opposé de la première. Nouveau pincement de cœur. C'est horrible. Tout bonnement horrible. Je chasse de mes pensées les images sordides qui commencent à s'imposer. L'aider à sortir. Les aider à sortir. Voilà ce que je dois faire. Les faire quitter ce fichu enfer. Les faire retrouver leur famille... Tout comme les autres, la fille est méfiante. Elle me regarde haineusement tandis que je m'avance vers elle. Pourquoi ? Pourquoi la seule chose brillant dans ses yeux est l'envie de me tuer. Coup de poignard au cœur.
« - T'inquiète pas. Je suis là pour t'aider. Viens. Lève-toi. Sors. »
Son regard se transforme. Il devient estomaqué. Elle ne semble pas me croire. Je lui tends la main pour lui prouver que je veux l'aider, mais ses yeux se déplacent sur ses jambes. Je suis leur mouvement et retient un haut le cœur. Le sang est encore frais. La blessure est récente. Je remercie mon masque qui me cache une partie du visage, ainsi elle ne voit pas le dégoût, la pitié, et la tristesse qui se peignent sur mes traits. Je sors la pokéball de Shiroka et la fait sortir. Je lui indique du regard la jeune fille. Il n'a pas besoin de plus pour comprendre. Il hoche la tête et l'invite à s'appuyer sur lui. Certes, il n'a pas de pattes et va être relativement lent, mais il reste quelques minutes. Je lui fais confiance, il va y arriver. Pendant qu'il quitte la cellule. Je m'approche de la deuxième personne qui s'est mis debout. Il m'a vu avec l'autre fille. Il me lance un sourire reconnaissant et s'élance vers la sortie. Je sursaute violemment en entendant des coups de feu. Qu'est-ce que c'est que ça ?! Pitié ! Dites-moi que Kris n'était pas au milieu... Je me donne une baffe mentale. Tu t’inquiéteras après. Après.... Quand tu seras sortie... 10 minutes the blink of an eye
Aller, mets-toi debout. Debout. Relève-toi. Marche vers la cellule suivante. Oublie le reste. Ne pense qu'à ta mission. Ne te laisse pas submerger par tes sentiments. Surtout pas. Ce serait la pire des choses. Vraiment la pire. Avance. Ne te repose pas sur tes pokémons. Eux aussi tremble de peur. Eux aussi s'épuisent. Non. Prends sur toi. Oublie le visage de ton frère. Oublie le pendentif qui te hante depuis tout à l'heure, ainsi que la personne qui le porte. Oublie. Je sors Ice. Je n'ai pas osé depuis le début car je viens tout juste de le capturer. Je ne veux pas qu'il pense que j'épuise mes pokémon. Mais je n'ai pas le choix. Il prête main forte à ses compagnons avec une docilité effrayante. J'encourage mes précieux amis à tenir le coup. Bientôt. Bientôt on sort. Bientôt ce cauchemar sera fini. Nous avons libérer une petite dizaine de personnes. C'est mieux que rien... Encore une porte qui cède sous les coups répéter de mes trois amis. Je m'élance dans la cellule. J'ai conscience que c'est peut-être la dernière... Peut-être. Un homme. Un vieillard si je me fis aux rides visibles sur son visage usé. Il ne semble pas trop amoché. Même mouvement de recule. Même regard haineux où se mêle la terreur. Même coup au cœur. Je m'approche, encore et toujours. Je suis au bord de la nausée. Voir à quel point ils sont maltraité. A quel point le sens de « liberté » n'existe plus. J'approche ma main, la pose sur son épaule. Le réconfortant de la même occasion. Lui indique la porte et lui dit qu'il peut y aller. Qu'il DOIT y aller. Encore ce même regard qui me réchauffe le cœur. Ils retrouvent une étincelle de vie lorsqu'ils comprennent que je ne rigole pas, que je viens vraiment les libérer. 7 minutes to finally decide
Une dernière porte. La dernière. Je sais que je me suis éloignée de l'entrée. Bien éloignée. Mais il me faut seulement quatre minutes pour l'atteindre. Ça suffira. La porte éclate, littéralement et je rappelle mes pokémons dans leurs pokéballs. Je ne sais plus que penser. Ils sont deux. De nouveau. Le problème : Je vois d'ici que leurs jambes sont en sale état. Je ne me pose pas de questions, m'avance vers le plus proche d'un pas décidé. Il tourne ses yeux vers moi. Voit mon masque, la porte défoncée puis me fixe dans les yeux. Je lui tends la main et l'aide à se relever. Il s’appuie sur moi. Je passe ma main sous son épaule. J'ai peur de serrer son corps contre moi. Si je serre trop, je risque de casser des côtes. Il me semble si frêle, si faible et épuisé. Pense à autre chose. Marche vers l'autre. Aide-le à se lever. Ressort Saphira et Heaven. Demande-leur de rester chacun d'un côté pour retenir un minimum les prisonniers. Avance maintenant. Continue. 4 minutes to make up my mind
Bientôt la fin. Bientôt. Plus que quelques minutes. Je dois me dépêcher. Je suis très ralentie. Plus vite. Il reste que trois minutes. Seulement trois. Dépêche. Avance... Kris ?! C'est lui ? Vraiment ? Son visage se tourne vers moi et je vois l'inquiétude dans ses yeux se transformer en soulagement. Je m'autorise un soupir. Il s'élance vers moi et prends l'un des blessés. Sans dire un mot, on avance vers la sortie. Mes jambes me font mal à force de marcher. Mais ce n'est pas grave. Qu'est-ce qu'une légère douleur musculaire face à de profondes coupures ou fractures ? Enfin. L'air ! Je pose le détenu sur le sol, l'allonge délicatement tandis que Kris fait de même. Et immédiatement, mes yeux LE cherche. Où est-il bon sans ? Où est-il ? Pourquoi je ne le vois pas ? Il a pu sortir au moins, hein ? Il est sortit ? J'entends deux cris de Gryhena. Ça y est. C'est fini. Je sens les larmes me monter aux yeux. Mais où est-il à la fin ? S'il n'est pas là, je ne pourrais pas retourner le chercher. Je sens la main de Kris sur mon épaule. Il m'adresse un sourire réconfortant et m'indique une direction de son doigt. Je le vois. IL est là. J'ignore comment Kris sait qui je cherche, peut-être l'a-t-il vu et reconnu. Je m'élance vers lui mais m'arrête au beau milieu. Il est allongé et semble dormir. Je me retiens d'aller le secouer. Il doit être épuisé et meurtrit. Tant pis. Je prendrais sur moi et irais le voir plus tard... Oui, plus tard. Mon jumeau s'approche de moi et m'entoure de ses bras. Les mots sont inutiles. Rien que ça me réconforte. Nous regardons ensemble Le spectacle qui s'offre à nous. Je ne sais combien de personnes sont écroulées là, dans l'herbe, respirant à plein poumon, heureux d'être libre, savourant cette liberté. Nous avons réussi. O minutes to alter our lifes
Dernière édition par Amanda C. White le Jeu 31 Oct 2013 - 11:59, édité 5 fois
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
Age : 27 Messages : 875 Date d'inscription : 11/07/2013
Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Jeu 31 Oct 2013 - 3:12
No. Only 30 minutes
for them...
Ikaël Enodril
30 minutes.
Les deux prisonniers échangèrent un regard. A l'extérieur, des explosions et des bruits de pas se faisaient entendre. Ikaël rit, sous les yeux médusés de son vieil ami. Enfin. Après toutes ces années qui avaient semblé durer une éternité, ils allaient enfin être libres. Fini les cellules froides et dures ! Fini les barreaux en acier qui les retenaient captifs ! Bientôt, ils pourront de nouveau respirer l'air frais de cette nuit bénie, sentir l'air tendre des plaines qui s'étendaient à perte de vue... Leur vie allait changer à jamais. Tout le monde ne pourra pas s'échapper mais beaucoup devront essayer de s'en sortir indemne.
15 minutes.
Ikaël entendit les serrures partirent à toute volée. Sa cellule à lui était plutôt loin, mais il savait qu'il devait juste avoir besoin de patience. Privé d'électricité, seule la lumière de la lune faisait office d'éclairage. On pouvait entendre les jurons et les feulements de rage des Régimeux qui s'armaient déjà et partaient en direction du groupe de Rebelles. Ikaël s'adossa au mur et ferma les yeux, en attendant un miracle. Il commençait à croire qu'ils étaient trop éloignés pour que quelqu'un les remarque. Puis, au moment où il perdait espoir, il sentit de minces vibrations au sol. On venait par ici. Il remarqua enfin, en même temps que Matt, une femme. Son visage était à moitié caché et il ne discernait que ses yeux couleur noisette. La nouvelle venue était accompagné d'un Lockpin et d'un Capidextre. Sans hésiter, elle réussit à défoncer le verrou de leur prison et les libéra de leurs chaînes en leur intimant de se calmer et de se diriger vers la sortie. Soledad ?... Ikaël en avait entendu parler de nombreuses fois, bien qu'il ne soit pas aussi populaire que la rouquine. La Résistante leur indiqua la sortie et partit du côté opposé. Accompagné de Matt, le blond au regard doré longea le couloir qui menait à ce qui allait leur apporter enfin la liberté. Mais ils furent ensuite stoppé dans leur course par l'appelle d'un jeune garçon aux cheveux châtains en pointes : Faust. Le Conseiller type Ténèbre les emmena dans une pièce où étaient enfermés dans des cages tous les Pokémons des prisonniers. Ikaël, aidé des autres, libérèrent les pauvres créatures trop longtemps retenu en captivité et le Capidextre de Soledad mena le groupe de Pokémons, Faust, Ikaël et les autres pour s'échapper.
10 minutes.
Les minutes s'écoulèrent et les couloirs semblaient infinis, tant l'attente était insupportable. Mais malgré ses blessures, Ikaël ne pensait plus qu'à une chose : retrouver sa liberté. Il pouvait déjà sentir le vent le porter toujours plus rapidement avec légèreté. Son fils, sa femme, il allait les revoir. Arceus avait décidé qu'il était temps pour lui de partir rejoindre sa famille, et c'est ce qu'il comptait faire. On n'a qu'une vie, et il était hors de question pour lui qu'il la passe dans cet enfer, loin de ceux qu'il aimait. Il avait manqué tant de choses... Dehors, toute sa vie l'attendait. La chance tournait enfin en sa faveur et il allait la saisir en plein vol, tant qu'il le pouvait encore. Personne ne se mettrait en travers de sa route. Du moins, c'est ce qu'il avait cru...
Il ne devait plus rester beaucoup de temps. En scrutant les cellules, de nombreux prisonniers étaient partis. Mais on arriva bien rapidement à apercevoir les cadavres de ceux qui n'avaient pas pu s'enfuir et ceux qui avaient empêcher les Résistants de s'évader. Du sang. Encore et encore. Tuer n'était pas le fort d'Ikaël. Même dans les moments difficiles, il savait garder son calme et son sang-froid. Puis, tout alla très vite. Une nouvelle explosion retentit juste à côté d'eux et envoya valser Ikaël contre le mur. Heureusement, les Pokémons n'avaient rien. Mais Matt était encombré sous des débris.
- Partez devant !, cria-t-il a l'intention de Faust et des autres.
Lorsque le groupe commença à s'éloigner, Ikaël entreprit de soulever les pierres qui s'étaient entassé sur les jambes de son ami. Ce dernier lui criait de l'abandonner à son sort, de partir loin pour retrouver la sortie. Mais rien à faire, le plus jeune des deux refusait de le laisser ici. Malheureusement, même après avoir retiré ce qui empêchait Matt de bouger, il aperçut que sa jambe était enflé, et qu'il aurait du mal à fuir seul. Alors il le porta sur son dos, malgré les protestations de l'autre qui alla jusqu'à lui donner des coups pour qu'il le repose, bien que cela soit peine perdu. Il refusait de partir sans lui.
5 minutes.
Le temps avançait vite. Très vite. Trop vite. Trente minutes était à la fois assez et peu pour libérer tout le monde. Mais il fallait tenter le coup. Plus de la moitié étaient déjà à l'extérieur, exprimant leur joie d'être enfin au grand air après avoir passé des jours et des jours dans cette prison infernal. Ikaël continuait de courir comme si sa vie en dépendait; car sa vie en dépendait bien. Mais pas seulement la sienne; aussi celle de l'homme qu'il portait sur ses épaules. Son cœur faisait des bonds dans sa poitrine quand il entendit les soldats du Régime se ruer vers eux. Heureusement, ils étaient tout prêt de la sortie. Encore quelques mètres et... Pan. Pan. C'est ce qu'à retenu Ikaël avant de s'écrouler au sol. Deux balles aux jambes, ça faisait mal. Très mal. Son fardeau maintenant au sol, Ikaël rassembla ses dernières forces pour prendre Matt dans ses bras et le jeta aussi loin qu'il le put. Le blondinet essaya de suivre mais il trébucha, fatigué. Puis, des mains le saisirent. Ikaël se débattit avec rage et férocité. Il réussit à assommer un garde avec un coup de tête mais un vertige le prit soudainement. Il s'agenouilla et regarda son ami droit dans les yeux, de son regard d'or.
- Ta petite-fille a besoin de toi, Matt. Si tu reviens en vie, ils te laisseront la reprendre.
Un Résistant attrapa le bras de Matt pour l'aider à s'échapper. Le temps était écoulé, et les cris de ralliement se faisaient déjà entendre. Mais il refusa d'abandonner à son sort Ikaël. Celui-ci n'arrivait déjà plus à suivre. Sans comprendre, la montée d'adrénaline qui l'avait submergé s'était totalement évaporé; sans comprendre pourquoi, son énergie avait peu à peu disparut. On l'asséna de coups. Il reconnut la frappe d'une matraque dans la foulée et sentit son sang lui échapper du visage. Le concerné se débattait encore, moins énergiquement, cette fois-ci. On l'immobilisa.
- Mais, Ikaël... ton fils, il...
- Sam est un grand garçon. Il comprendra.
Et, alors que les lumières s'étaient rallumés grâce à l'électricité qui était revenu, Ikaël plongea son regard ambré dans le sien. Sa détermination brûlait encore malgré son corps meurtri et ses vêtements teintés de rouge écarlate. Il adressa un dernier sourire à son ami et les portes automatiques de sécurité se fermèrent sur lui.
Game Over.
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Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Jeu 31 Oct 2013 - 14:28
Combien de temps s’est écoulé ? Depuis combien de temps ce drame dure-t-il ? Depuis combien de temps était-il ressortit de cet enfer un prisonnier à son épaule ? Dans combien de temps tout sera fini ? Encore combien de fois devra-t-il retourner aider ? Pourquoi cette date en particulier ? Pourquoi tant de mal causé pour se faire entendre ? Comment refuser notre droit de vengeance ? Comment peut-on se laisser faire sans réagir ? Y a-t-il vraiment de quoi être étonné par ce coup de revers ? Pourquoi si peu de temps ? Pourquoi ne pas affronter le taureau par les cornes ? Pourquoi ne pas s’attaquer directement à la source ? Pourquoi ne pas en finir vite ? Pourquoi tant vouloir faire attention aux détails ? Pourquoi le temps passe mais les conflits restent ? Pourquoi ne pas tout arrêter ? Pourquoi ne pas se laisser aller ? Pourquoi ne pas abandonner ? Comment avoir le courage ?
« Will our world come tumbling down »
Tant de questions sans réponses alors qu’elles sont justes. Ces questions trottent dans la tête de Kirito depuis tellement longtemps qu’il a fini par s’habituer à leur présence constante dans sa tête. Il ne réfléchit plus aux réponses. Il sait que sa cause, la cause de tous les résistants, est noble. Parmi toutes ces questions, aucunes n’auraient pu le faire douter. Dehors, Kirito balayait le champ du regard, beaucoup semblaient se retrouver, d’autres restaient seuls dans leur coins, ne connaissant personne. Mais le regard du conseiller se figea lorsqu’il vit que la petite fille de Soledad n’était justement pas avec sa mère, et par automatisme son regard se posa sur la porte menant aux enfers. Il se jeta dedans. Le travail n’était pas fini. Il avait perdu du temps pour rien à observer, mais c’était toujours comme ça avec lui. Réflexion amène l’action. Se lançant à l’intérieur, il remarque qu’un groupe a effectif réduit se rend dans une salle. Sans perde une seconde plus Kirito s’engouffre dans cette sale. Ce qu’il voit lui donne la nausée. Lui qui chérit les pokémons, il n’arrive pas à se dire qu’une telle horreur est possible. S’attaquer aux pokémons, mais il faut être le diable pour oser.
« They'll keep us apart and they wont to stop breaking us down»
Sans se départir de son calme, il commence à ouvrir des cages avec le groupe, les pokémons déjà libre sont guides vers l’extérieur par un capidextre, inutile de préciser à qui il appartient. Rapidement, Kirito libère Keiron. Ce dernier ne comprend visiblement pas la situation, Kirito lui explique brièvement qu’il doit accompagner à la sortie les pokémons qui ont lâché le groupe et s’ils sont trop faible les aider. Tiens Strami aussi tant qu’on y est. Elle, elle ne pose aucune interrogation, et se met au travail. Kirito la sent tendue, mais sait qu’elle fait de son mieux pour ne pas le montrer aux pokémons qui ont déjà dut vivre un enfer depuis quelques temps. Les cages sont maintenant vides, sauf une. C’est un Rattata au bord de l’inconscience qui ne semble même plus relié au monde extérieur. Alors que le garçon tente de l’attraper, le pokémon émet un gémissement. Une patte brisée. Se retenant d’exploser pour ne pas effrayer le pokémon plus qu’il ne l’était déjà, il se contente de soupirer devant une telle horreur. S’il parait calme, en ce moment, un regard de sa part pourrait tuer.
« Hold me »
Kirito s’empresse de sortir, derrière Strami. Keiron est déjà parti lui avec les autres. La Lixy, elle rassure un petit Nidoran apeuré et doucement, elle l’aide à sortir. Il faut qu’elle aille plus vite. Le temps va venir à manquer ! Vite, il faut qu’elle accélère. Il sait que ça prend du temps, mais il vient à manquer. Kirito siffle une fois à sa hauteur, et continue son chemin le Rattata dans les bras, un Résistant est à terre, il veut l’aider, mais le pokémon dans ses bras l’en empêche. Il place le Rattata sur son bras droit et du bras gauche empoigne le bras du pauvre prisonnier. Il l’aide à se relever et à le faire sortir, mais ce dernier lutte. C’est donc avec plus de mal qu’il l’aide à sortir, mais il n’est pas question que tout ça a été fait pour rien. Il n’est pas une option qu’il retourne là bas. Arrivé dehors, il lâche l’ancien prisonnier, mais le surveille du coin de l’œil. Il n’y retournera pas. Il dépose le Rattata dans les bras d’un blessé. Tout les deux se soutiendront mutuellement. Ils apprendront à se relever ensemble.
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~> Voleur, espion.
Peter Davidson (nom d'auteur)
Méphisto (Conseiller)
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Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Jeu 31 Oct 2013 - 14:57
30 minutes
Game over.
Tu ne peux qu'observer, horrifié. Tes yeux s'écarquillent, ta respiration se bloque, tes muscles se paralysent et l'horreur emplit tes yeux. Du sang, partout. Tu entends des mots, tu les vois crier alors qu'Isaac attrape le bras du survivant pour l'aider à s'échapper. Tu ne sais même pas ce qu'il fait ici. Tu ne te souviens pas, et tes souvenirs des cinq dernières minutes sont flous. Dans ton esprit, les images s'enchaînent et se contredisent, les sons s'emmagasinent et seul le bruit du craquement affreux des os d'Ikaël arrive à tes oreilles. Son visage tuméfié et ensanglanté te hante, te laisse tremblant et silencieux. Tu reconnais Dalhia, à tes côtés, qui geint et qui te pousse à avancer, caressant de sa tête ta jambe ensanglantée. Pourquoi ta jambe est-elle tâchée de sang et d'où viennent tous ces hématomes et toutes ces coupures ? Tu ne te souviens que d'un gros bruit, puis d'une douleur aiguë. Tu te souviens avoir entendu Dalhia courir, puis des bruits de pas et les cris paniqués d'Isaac. Est-ce que la Démolosse était partie le chercher en voyant le danger dans lequel tu te trouvais ? Le mutisme dans lequel tu es plongé est synonyme d'incompréhension. Inspire, expire.
Tu es à la surface. Isaac te maintient et t'empêche de t'écrouler au sol, haletant et épuisé. Il est tout aussi fatigué que toi, mais la détermination que tu lis dans tes yeux te fait comprendre qu'il ne se permet pas d'abandonner maintenant, et tu te sens honteux. Toi, tu ne sais même plus ce que veut dire le mot 'détermination'. Tu arrives à peine à discerner les formes, ton ami te parle d'un choc à la tête, d'une explosion, mais ses mots n'ont pas de sens pour toi. Il y a une petite craquelure sur le haut de ton casque, et il est probable que tu serais mort à l'heure actuelle si tu ne l'avais pas porté. Pour combien de temps, encore, vas-tu te cacher sous des masques et sous des noms ? Combien de temps, encore, crois-tu que cette mascarade pourra durer ? Dans le regard d'Isaac brille de la peine et de la rage, et il serre les dents, impuissant. Il t'emmène auprès des autres résistants et tu es ignoré : tu es chanceux, après tout. On ne prend pas en pitié les chanceux. Tu ne sais pas comment tu arrives à rester éveillé, et tu cherches au loin la silhouette d'Ikaël, dans un espoir fou qu'il soit arrivé à s'en sortir. Inspire, expire.
Tu veux voir Clive. Tu veux l'entendre, tu veux le sentir t'enlacer et te cacher du monde, tu veux oublier la vérité et te noyer dans l'ombre pour ne plus jamais en sortir. Tu veux disparaître, tu veux retourner en arrière. Tu veux que ton jumeau te garde auprès de lui, tu veux sentir la douceur de ta mère, tu veux entendre la voix forte et chaleureuse de ton père, tu veux ta famille. Ta famille n'existe plus, gamin. Au loin, ton jumeau que tu aimes enfonce des dagues dans les gorges d'inconnus. Tu veux tant de choses qui te sont interdites, tu veux tant de choses que le monde se refuse à te donner. Tu veux un peu de bonheur, mais les événements d'aujourd'hui t'ont persuadé que ce n'est qu'une foutaise. Inspire, expire.
Ton échec surplombe ta réussite à tes yeux. Chaque prisonnier libéré, chaque pokémon aidé semble ne plus avoir d'importance à tes yeux, remplacé par l'image horrifiante du corps meurtri d'Ikaël Enodril. Tu as entendu son nom, comme ça, de la bouche de celui qui a pu vivre, et tu te demandes s'il a de la famille. Tu arrives à peine à respirer, et tu te rappelles des mots de ta mère, lorsqu'elle t'expliquait comment supporter un stress trop important. Inspire, expire. Ces deux mots t'ont permi d'avancer tellement loin, mais ils te semblent si futiles maintenant. Tu vois le monde, mais le monde semble se moquer de toi. Les ombres des autres te paraissent être des démons prêts à te dévorer, et tu n'écoutes même pas les mots rassurants d'Isaac, qui se presse à te poser entre les ailes de son Altaria. Le doux contact des ailes de l'oiseau bleuté ne fait que te persuader que tout cela n'est qu'un cauchemar, et que tu vas te réveiller. Tu attends, priant à chaque seconde que tu ouvriras les yeux pour te retrouver dans ta tente, ou dans ton appartement. Tu pries pour que la douleur dans ta jambe gauche cesse. Ton sang tache les ailes blanches et duveteuses de l'Altaria, et tu vois qu'Isaac attend, à tes côtés, qu'un médecin arrive. Dalhia, elle, est intenable. Elle grogne sur chaque personne qui passe devant toi.
« Clive... »
Ton appel, dans un murmure, meurt dans le vent, tout comme l'espoir qui t'avais poussé à agir auparavant. Tes yeux s'embuent. Tu n'arrives plus à respirer correctement. Isaac soupire, mais ne vient pas te réconforter. Il sait que ce n'est pas ce dont tu as besoin, mais est déchiré entre l'envie d'arrêter les pensées qui te bousculent dans ta tête et te laisser assimiler ce qu'il vient de se passer. C'est de ta faute si certains n'ont pas été libérés : tu aurais pu aller plus vite, tu aurais dû être plus fort. C'est de ta faute si certains sont blessés : tu aurais pu les aider. C'est de ta faute si la liberté d'Ikaël lui a été arrachée ainsi : tu es celui qui l'a appelé, après tout. Tu te murmures des mots insidieux et tranchants, tu te rends coupable de tous les maux. Tu te blâmes de chaque défaite. Ta faute. TA faute. TA FAUTE.
30 minutes, to whisper your name 30 minutes, to shoulder the blame 30 minutes, of bliss, thirty lies ♫
Dernière édition par Faust M. Donovan le Mar 19 Nov 2013 - 20:35, édité 1 fois
Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
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Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : . Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public. Soledad - Résistante. Solange - Compétitrice, habitante de Baguin.
Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Jeu 31 Oct 2013 - 15:13
30 minutes, a blink of an eye.
Retour au chaos. Dans le couloir, Capidextre s'éloignait déjà avec les pokémons captifs qu'elle guidait vers l'extérieur, aidée par Porygon2. & sans mot dire je tirais une pokéball de ma ceinture sous le regard approbateur de Lockpin, faisant apparaître Métamorph. La petite masse violacée leva vers moi un regard où brillait une unique question, & je confirmais d'un léger hochement de tête. Alors il se transforma en quelques petites secondes, prenant l'apparence d'un Gardevoir parfaitement normal, sans signe particulier. & nous repartîmes, trouvant une cellule pas encore ouverte pour en démolir la porte, en faire sortir l'occupant mal en point mais encore assez brave pour courir à la sortie sans aide. Nous n'eûmes cependant pas le temps d'atteindre une nouvelle geôle ; à cet instant, les lumières se rallumèrent brutalement. Signe.. Que le brouilleur était mort & donc que le courant, ainsi que les moyens de communication, étaient revenus. Aussitôt plusieurs cri de Grahyèna artificiels retentirent, sortis des sifflets distribués aux Souffles pour sonner le repli. & très vite, le couloir où nous nous trouvions se vida, sous mon regard approbateur ; aucun des résistants ici n'avait donc eu l'idée stupide de jouer les héros en continuant d'ouvrir des portes. Un signe à mes deux alliés & je commençais à les suivre, fermant la marche, quand un soldat isolé & visiblement pas content surgit d'un escalier, accompagné d'un Empiflor & d'un Machopeur qui attaquèrent aussitôt mes propres pokémons. Idiots.
Sans réfléchir plus que cela, prise dans le feu de l'action, je m'arrêtais & saisis l'une des deux armes à ma ceinture, me tournant vers mon ennemi. Je le vis en faire autant ; c'était réellement lui ou moi, alors, nulle possibilité de l'épargner. Je fus plus rapide cependant, visant & tirant alors qu'il avait juste posé la main sur son revolver, atteignant son crâne sans lui laisser aucune chance. C'était lui ou moi, & j'avais vaincu. Sans remords malgré ma répugnance à tuer ; on était en guerre après tout, & en mission nul temps pour les états d'âme, à moins de souhaiter faire y passer aussi. Un regard bref au couloir me fit constater avec une certaine satisfaction que les autres résistants n'avaient pas cherché stupidement à m'attendre. Gardant mon arme à la main, je repris ma course comme si elle n'avait jamais cessé, suivie de près par Lockpin qui avait mis k.o l'Empiflor, & par "Gardevoir" qui s'était débarrassé sans mal du Machopeur. Arrivant à l'entrée par une sortie dérobée, me doutant sans doute un peu que la porte principale avait déjà ferme, je trouvais seulement trois alliés à hauteur du mur encadrant le bâtiment & sa maigre cour ; un résistant accompagné des deux meilleurs éléments de son équipe, probablement restés en arrière pour s'assurer que tout le monde sorte. Ralentissant en traversant le portail de cette maudite prison, je n'eus pas le temps de l'interroger du regard qu'il répondait déjà à la question qui me taraudait depuis le lancement du repli.
- On a perdu quatre des nôtres, tués dans une fusillade. Hormis eux, tout le monde est sorti Soledad, & tous ceux qu'on a pu libérer. T'es la dernière. - Ok, allons nous-en alors. J'ai vu des soldats arriver par Téléport, faut pas trainer.
La mort de certains des nôtres ne me plaisait guère, m'attristait, mais que pouvais-je y faire désormais? Hormis ne pas subir le même sort, veiller à ce que tous les autres s'en sortent & que les prisonniers rentrent chez eux, afin qu'ils ne soient pas morts en vain. & m'estimer heureuse aussi, que tous les autres soient sortis saufs. Seule réponse de la part de mon interlocuteur, un léger hochement de tête, avant qu'il ne nous emboîte le pas avec ses deux pokémons. Quittant définitivement le Bloc R, nous accélérions de nouveau, traversant la centaine de mètres qui nous séparait du point de ralliement aussi vite que possible sans pour autant courir ; six ombres courant dans la nuit, comment mieux attirer l'attention de nos ennemis en colère? Je retins de justesse un soupir soulagé en arrivant en vue de nos alliés réunis, malgré que quatre n'en soient pas sortis.. & refoulais également un certain agacement, en voyant que peu semblaient avoir déjà eu l'idée de partir. Rangeant mon arme désormais inutile, je rejoignais le groupe, cherchant l'air de rien certains visages du regard ; des visages que l'Evoli toujours blotti sur mon épaule trouva avant moi, lorsqu'il bondit à terre dans un petit cri mi joyeux mi soulagé pour courir vers la fillette blottie contre mon Mastouffe, sa toute jeune dresseuse qui l'accueillit avec une brève exclamation rassurée, le serrant dans ses petits bras de toutes ses forces. Au côté de ce trio, la Nymphali de Lyanna souriait doucement, se maîtrisant de son mieux pour agir en douce infirmière plutôt qu'en mère avec le petit Evan ; & Lya également se trouvait là, s'occupant d'un adolescent endormi tout en gardant l'œil sur la petite. Déviant légèrement mon chemin je me dirigeais à mon tour vers eux, ou plutôt vers mon amour secret qui se trouvait à trois ou quatre mètres du petit groupe. Alors je m'arrêtais à quelques pas de lui, me tournant pour parcourir l'intégralité du groupe d'un regard un peu éteint, avant de m'adresser à tous d'une voix forte & claire, où devait transparaître une légère lassitude. Était-il.. Vraiment nécessaire de dire ça?
- & bien? L'alerte est donnée vous savez, un tel rassemblement va attirer l'attention tout de suite, alors qu'est-ce que vous attendez? Y'a eu assez de pertes je crois. Vous savez où chacun doit aller, alors prenez quelques évadés & dégagez, avant qu'ils ne nous trouvent.
Apparemment, oui. Comme on leur avait lancé un électrochoc, les personnes encore présentes réagirent aussitôt en réalisant que le danger n'était pas encore passé. Des oiseaux, des téléporteurs, des montures, tous les pokémons de "transport" possédés par les résistants furent libérés en un instant, & les lieux se vidèrent rapidement. Bah voilà, c'était pas si compliqué.. Sans mot dire je quittais le rassemblement du regard, leur tournant le dos pour ôter & ranger discrètement mes lunettes, offrant un petit sourire incertain à Lya qui sans rien dire se retourna alors vers la fillette qui serrait toujours son Evoli contre elle. Ne m'adressant à partir de là plus aucun regard, me laissant ainsi seule, seule face à l'homme que j'aimais de tout mon être mais que je n'avais pas encore osé regarder dans les yeux depuis que j'avais quitté la prison, de crainte sans doute de me trahir aussitôt, d'oublier toute notion de prudence face à ceux qui ne devaient avoir aucun indice sur mon identité. Fermant les yeux j'attendais, dos au groupe qui se dispersait rapidement malgré que cela me semble une éternité, prenant au mieux mon mal en patience pour garder la maîtrise sur moi-même, sur mes émotions qui menaçaient d'éclater mais ne devaient transparaître. Jamais être Soledad ne m'avait semblé si difficile. Lockpin quitta enfin les côtés, rejoignant à son tour le petit groupe de mes proches rassemblés à trois pas derrière moi, & je savais, je savais que cela était le signal. Je rouvrais alors les yeux, sachant que les derniers étaient en train de partir, & osais enfin croiser le regard azuré de mon amour.
Peu importe.. Peu importe tout, au diable nos états respectifs, le sien témoin de sa souffrance des dernières années ou mon costume de Soledad qui tranchait avec mon vrai visage. Le dernier résistant quitta les lieux, me laissant seule avec les miens, & je relâchais immédiatement toute ma maîtrise prudente, traversant rapidement la distance me séparant de lui pour me réfugier dans ses bras sans réfléchir. Trop soulagée & heureuse pour songer un seul instant à son état juste déplorable. L'enlaçant, je me blottis contre lui, pleurant sans doute un peu de l'avoir perdu si longtemps & mon émotion de le retrouver enfin. Oubliée Soledad, oubliée la force tranquille, il n'y avait que lui qui m'avait tant manqué durant plus de cinq ans, lui que j'aimais tant depuis si longtemps. Serrée contre lui, je murmurais un peu sans m'en rendre compte, entre mes larmes muettes, son nom. Sans relâche, comme pour tenter de me convaincre définitivement qu'il était bien là, enfin loin de ce Régime maudit qui l'avait volé, enfin libre, que ce n'était pas un de ces rêves dont je me réveillerai brisée. Brûlants, mes sentiments s'agitaient, & je le serrais plus fort, me réfugiant dans ce contact trop réel pour être imaginaire. Damien, Damien, Damien.. Encore & encore je répétais son prénom, d'une voix presque inaudible, d'une voix serrée par une émotion trop grande que je ne définissais pas vraiment mais dont je n'avais finalement rien à foutre du nom. Aux larmes se joignirent les sanglots muets, me repoussant encore plus dans le silence alors que ma voix fuyait désormais, alors que d'un coup la pression éclatait, se relâchant si vivement que mes nerfs déjà si éprouvés par ces quelques derniers jours -& même ces cinq dernières années- ne purent le supporter. Oh, Damien..
Damien K. Ikeda Administratrice Fondatrice
Age : 31 Messages : 243 Date d'inscription : 18/10/2013
Âge du personnage : 25 ans Métier / Études : Hôte de Pension à spécialisation Pokémon voyageurs Pseudonyme(s) : DIP, surnom d'Éleveur. THE PHOENIX, pseudonyme de Résistant
Niveau : 60 Team active :
Mesrine Feunnec ♀ - Brasier - Malpolie
Stella Étouraptor ♀ - Intimidation - Joviale
Elrey Roucarnage ♂ - Regard Vif - Docile
Azmel Vibraninf ♂ - Lévitation - Jovial
Miuranda Leopardus ♀ - Délestage - Maline
Venetrio Dodrio ♂ - Matinal - Mauvais
Team spécifique :
Kiona Arcanin ♀ - Torche - Naïve
Booba Métamorph shiney ∅ - Échauffement - Pressé
Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Jeu 31 Oct 2013 - 17:17
Elle le savait, même qu’elle me reconnaissait pleinement là, n’est-ce pas? Je suis une tête dure, que voulez vous. Quand une idée s’insinue dans mon petit esprit détraqué, elle ne peut plus en sortir, elle est prise au piège. Je souris à mon tour devant le sien. Car en fait, ce sourire m’apportait un peu de réconfort. Nous nous comprenions, dans un sens, nous comprenions la colère et l’inquiétude de l’autre face à cette femme bornée. Ouais, Solène, t’es vraiment bornée, mais je t’aime. Je devais être un peu masochiste, de m’y accrocher ainsi, de toujours lui courir après à tenter de la protéger alors qu’elle ne voulait rien entendre. Maintenant que je savais qu’elle avait risqué sa vie pour tous nous sauver, qu’elle se costumait à ses heures pour aller sauver le monde, je sentais venir les embrouilles. Je n’étais pas dupe. Je savais que Soledad ne sortait pas pour la première fois, ça non. Je connaissais la jeune femme comme l’intérieur de ma poche. Ces Résistants qui l’entouraient lui vouaient un respect certain, elle était leur commandante. Après tout ce qu’elle avait perdu, je comprenais sa décision, peut-être aurais-je fait pareil si j’en avais eu le temps. Mais merde, j’étais fâché, je bouillais intérieurement de ne pas la voir revenir. Je laissais donc Lys traiter mes blessures en marmonnant à voix basse quelques paroles intelligibles.
Entre-temps, j’observais ceux qui revenaient. Je n’avais jamais vu la plupart d’entre eux, comme on avait tendance à m’isoler. J’étais trop influent, sinon, trop dangereux. On me tenait enfermé dans ma cellule la plupart du temps pour éviter que je ne parte une émeute. Ce que j’aurais très bien pu faire. Mais j’étais jeune, et en forme. Alors que beaucoup de ces prisonniers qui étaient étendus dans l’herbe, en attente de soins étaient assez âgés ou carrément jeunes, comme cet adolescent de pas plus de seize ans qui s’était assoupi non loin. J’avais eu de la chance, mais j’avais déjà était bien pire qu’en ce moment. Depuis quelques semaines, on m’avait laissé tranquille, car j’étais passé bien près de la mort avec ces coupures profondes aux mollets. Je soupirai. Ils étaient beaux et tristes à voir tout à la fois. Beaucoup de larmes versées, de soupirs, aussi. J’avais envie de leur venir en aide, mais j’étais trop occupé à scruter nerveusement le moment où Solène reparaîtrait. Elle traînait et les minutes s’égrainaient à une vitesse irritante. Plus elles passaient, plus mes doigts se tordaient sous l’effet du stress alors qu’une double se formait dans mon estomac. Je me tenais contre le sol, tendu et prêt à bondir, arrachant les mains de Maelys de son travail quelques fois pour jeter un regard nerveux à sa montre.
Mais je ne bondis pas. Car après tous les autres elle paru, suivie de Louna. Je faillis gueuler de soulagement et me planter devant elle pour l’engueuler. Mais j’étais trop heureux. Trop heureux. Je souriais comme un pauvre demeuré parce qu’elle était sortie, saine et sauve, et que j’étais maintenant prêt à aller n’importe où, très loin d’ici. Je m’assis et serrai la main de Lys, j’avais un peu envie de pleurer. Mais les grands garçons ne pleurent pas. Alors je me passai une main sur les yeux pour m’assurer que je n’avais pas rêvé. Mai elle était là, elle chassait ses compagnons les uns après les autres qui s’enfuyaient du mieux qu’ils le purent. Je ne la quittais plus une seule seconde du regard, tenant toujours la main de sa petite sœur jusqu’à ce qu’elle se retire en posant une main sur mon épaule. Je ne regardai pas où elle allait. Je la regardais elle. Puis son regard se planta dans le mien et un grand frisson me parcouru. Le dernier Résistant envolé, elle courait en ma direction et j’ouvris les bras. Je l’y accueillis en me promettant de ne plus jamais la lâcher, plus jamais, plus jamais. Je le serrai aussi près que je le pouvais, enfouissant mon nez dans sa perruque, une main dans sa nuque et l’autre dans son dos. Plus près, Solène, j’avais si froid sans toi. La chaleur de son corps m’envahit tout entier et je me savais enfin libre car elle, elle était bel et bien là et plus jamais rien au monde, non rien putain, ne nous séparerait.
Elle pleurait et murmurait mon nom et c’était trop bon de penser qu’elle était enfin dans mes bras. J’en ressentais une joie coupable, mais je savais aussi qu’à partir de maintenant, je me battrais. Je me battrais pour l’avoir, coûte que coûte. Elle devait être mienne, ma femme à moi et à personne d’autre. Je me mis à la bercer en chantant doucement notre berceuse et aussi pour m’empêcher de pleurer moi aussi. Par que les hommes ne pleurent pas. Une éternité aurait pu passer sans que je ne la voie défiler. Mes bras lui criaient tous les «je t’aime» de l’univers et je la serrais plus fort, menaçant de la briser mais je ne pouvais pas la laisser partir, voyez-vous?
«Ne pleure pas, ne pleure pas…»
Parce que je craignais de prononcer même son nom et qu’elle s’éclipse dans la douleur insoutenable du réveil. Oui, j’avais peur de m’éveiller et que tout ceci ne soit qu’un rêve. S’il vous plaît, encore un peu.
(c)Golden
Faust M. Donovan Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 731 Date d'inscription : 27/09/2013
Âge du personnage : 27 ans Métier / Études : Bac ES, (mauvais) romancier de temps à autre. Pseudonyme(s) : .
Noctis (Résistance)
~> Voleur, espion.
Peter Davidson (nom d'auteur)
Méphisto (Conseiller)
~> Type ténèbres
Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Ven 1 Nov 2013 - 2:02
30 minutes
>Isaac<
Les minutes passent et la voix de Soledad brise le silence religieux qui s'était installé entre les résistants, partagés entre la mélancolie pour ceux qui ont souffert et souffriront encore, et la joie pour cette victoire remportée contre le Régime. Faust, lui, dort depuis quelques secondes déjà. Ses yeux se sont fermés et il est tombé dans les bras de Morphée, sous les regards protecteurs et bienveillants d'Isaac et de Dalhia. Malgré la peur, les cris et la mort, il peut encore essayer de s'enfuir dans ses songes, mais les crispations de son visage montrent qu'ils sont loin d'être paisibles. Il avait toujours eu l'habitude d'avoir à dormir dans un environnement bruyant, après tout, cela n'avait donc rien de surprenant. Isaac le laisse dormir, hésitant entre l'amusement et l'exaspération. Les résistants disparaissent, les uns après les autres. Isaac ne sait pas de quoi le futur sera fait. Il ne sait même pas ce qu'il restera de Faust après ça. Il sait que le conseiller tiendra le coup, il n'a pas le choix de toute façon, mais il peine à imaginer un futur sans cauchemar pour lui. Il pousse un juron. Encore. Il a encore échoué. Et merde. Ça fait combien de fois, déjà, qu'il échoue à protéger quelqu'un ? Après Lucy, il s'était promis de ne plus jamais laisser le Régime blesser un de ses proches. Il aurait dû l'arrêter, il aurait dû le convaincre de ne pas participer à l'opération, se dit-il alors que Dalhia observe son maître, muette. Il s'insulte mentalement alors qu'il saisit les pokéballs de sa Gardevoir et de son Gallame. Les deux pokémons apparaissent dans un fuseau rouge et attendent leurs ordres. Isaac prend doucement Faust dans ses bras et le porte, et les yeux du conseiller s'ouvrent faiblement. Le châtain peine à discerner ce qui se passe autour de lui, et Isaac lui murmure de rester endormi. Il veut se lever, mais le regard noir que le brun lui envoie le pousse à rester immobile. Il lui explique lentement que sa jambe est trop endommagée pour qu'il puisse ne serait-ce que faire un pas. Un gloussement s'échappe de la gorge de Faust.
« T'as vu, je me suis dépassé aujourd'hui ! - Si tu pouvais éviter de mourir en te dépassant, ça serait sympa. »
Un semblant de sourire étire les lèvres du châtain, mais il ressemble plus à un rictus qu'à autre chose.
« J'suis pas mort, j'ai juste la jambe en bouillie. - Si Dalhia n'avait pas couru pour venir me chercher, c'est toi qui serais en bouillie à l'heure actuelle. »
Son sourire se transforme en grimace. Charmant. Isaac avait toujours eu tendance à devenir sarcastique lorsqu'il était énervé, et Faust suppose que ses nerfs sont en feu à cet instant. Il offrit un regard significatif à sa Gardevoir et à son Gallame avant de rappeler Ariane dans sa pokéball. Très vite, le décor change et il cligne des yeux, perturbé. Téléport. Il avait tendance à oublier que son ami pouvait l'utiliser à n’importe quel moment. Il reconnaît le papier peint de son appartement -vraiment, il faudrait qu'il le change, ça devient criminel à force- alors qu'Isaac le pose sur le canapé. Le plus âgé installe un oreiller derrière la tête du cadet et un en dessous de sa jambe blessée. Il lui retire son casque avec le plus de douceur possible. Isaac grimace en voyant l'étendue des dégâts. Il va falloir plusieurs heures pour s'occuper de ça. Merde. Faust fixe le plafond, confus, et le brun se relève en lui ordonnant de ne pas bouger. Il a besoin de prendre l'air quelques instants, de réfléchir, et l'odeur de sang ne l'aide pas vraiment à avoir les idées claires. Après tout, ils ne sont pas à quinze secondes près. Une minute d'absence ne tuera pas Faust, et malgré la peur qu'Isaac ressent, il sait que le châtain est trop hagard pour que son attention se concentre sur la douleur ou qu'il fasse ne serait-ce qu'un seul geste. De toute façon, il n'existe pas beaucoup de remèdes pour un os cassé, et il espère de tout son cœur que seul le tibia est fracturé. Si le péroné l'était aussi, alors il serait impossible d'éviter une opération. Il est inutile de préciser pourquoi cela serait problématique. Autant aller chercher une seringue et du paracétamol à injecter pendant cette petite pause.
Et il pense. Il pense au futur. Il pense à Faust, qui attend désespérément un frère qui ne reviendra pas, qui se jette dans la gueule du loup pour une cause dont il doutait encore il y a quelques jours, il pense à ce qu'il adviendra de lui maintenant que la réalité l'a sonné. Il pense, et la réponse l'effraie. Lorsqu'il entend les sanglots de Faust alors qu'il est dans la salle de bains, il pousse un long soupir et serre les poings. Il déglutit, se rappelant qu'il ne doit pas encore aller le rejoindre. Faust a besoin de temps seul, à laisser tout sortir. De plus, il a Dalhia à ses côtés, qui avait été téléportée par Merlin. Isaac ne peut pas être égoïste : il ne peut pas se rendre aux côtés de Faust pour calmer sa propre culpabilité. Il ne devrait même pas se sentir coupable : il n'est pas rentré dans le Bloc R, après tout. Lui était chargé de prendre soin de ceux qui revenaient, comme quelques autres personnes également. Il n'a pas le droit de penser à ses propres émotions. En cet instant, lorsque le souvenir de l'appel désespéré de Faust à Clive lui revient en tête, il se demande pourquoi tuer quelqu'un lui paraît soudainement un projet si attrayant. Si Faust n'en a pas la force, alors il prendra les armes à sa place. Il soupire contre le miroir, cherchant dans ses propres yeux une réponse qui ne fait que le narguer.
[HRP : Event terminé de mon côté o/]
Dernière édition par Faust M. Donovan le Mar 19 Nov 2013 - 20:38, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes » Sam 2 Nov 2013 - 20:43
C’est la fin. C’est terminé. La mission bien que difficile en partit du temps était terminée. Enfin, pouvoir avancer devient possible. Des vies, des familles ont été sauvé grâce à cette intervention. Le Régime avait signé son arrêt de mort lorsqu’il avait enlevé la fille de Soledad. Fou qu’ils sont. S’en prendre à une enfant. C’est ignoble de la part d’adultes. Il n’est pas question de mêler ceux qui ne sont pas concerné dans cette affaire, même si la gamine était peut être un pion important. Il suffit d’avoir un minimum d’humanité pour comprendre ça. Humanité manquant chez la plupart des Régimeux. Surtout cet Alexander. Celui qui avait tout prévu. Celui qui était allé chercher la petite alors qu’elle était normalement en sécurité entourée de pokémon. Si Kirito le croise un jour, il peut tirer un trait sur sa vie, il n’hésitera pas à le tuer pour toutes les horreurs commises. Un monstre voilà ce qu’il est. Ce Régime n’engendre que la haine, et ne déchaine que des tornades détruisant tout sur leur passage. Aucune pitié. Quel genre de personne n’en possède pas même en cherchant très profondément ? Il faut croire que ça existe et que justement ils se sont tous regroupés là bas. Un soupir échappe au brun. Il faut passer à autre chose. L’attaque a été un succès et grâce à la Résistance, ces prisonniers pourront récupérer leur vie d’antan. Y a-t-il vraiment un prix à payer pour ça ? Il balayait l’endroit. Les derniers résistants venaient de sortir de la prison quand aux autres, ils étaient par petits groupes déjà prêt à partir dès que l’ordre en serait donné. Quel manque d’initiative… Il retrouva parmi les blessés libérés, le résistant auquel il avait confié le Rattata. Tos deux incapables de marcher. Tous deux réapprendraient ensemble. Il libéra Kerle, le Drattak devant le regard effrayé de l’homme. Kirito siffla et le dragon se colla au sol, du moins son long cou. Il aida l’homme en l’adossant contre lui, et le porta du mieux qu’il le put sur le cou du Drattak. Celui-ci grogna un instant mais vu le regard sévère de son dresseur, il ne rajouta rien. Kirito grimpa a son tour, derrière l’homme et son Rattata pour pouvoir éviter de les perdre en vol. Il siffla. De grandes rafales de vent furent créées par les ailes puissantes du dragon. L’inconnu lâcha un hochet de surprise, et Kirito ne put s’empêcher d’avoir un sourire en coin. Lui aussi avait eu cet effet là, lorsqu’il avait chevauché pour la première fois son dracaufeu. Une fois à une hauteur raisonnable, c'est-à-dire hors de vu du Bloc R, Kirito parla pour la première fois depuis le début de l’opération. Sa voix rauque fit peur un instant à l’étranger. « - Ou habitez vous ? - P…Près de Baguin. - Très bien. Kerle, vole vers le nord. » Sans discuter le dragon changea de courant d’air et se laissa flotter, la queue fendant l’air. Personne ne discutait et l’inconnu ne risquait pas d’ouvrir la bouche, terrorisé par tous ces évènements de la journée. Ce que le conseiller comprenait totalement. Kerle aux alentours de Baguin prit l’initiative de voler à plus basse altitude pour permettre à l’inconnu de reconnaitre. Ce que ce dernier fit au bout de quelques minutes. Il pointa du doigt une direction, et Kirito tendit le bras vers cette même direction. Le dragon s’engagea dans cette direction. Après quelques changements de direction, finalement ils arrivèrent à destination. Le dragon se posa lourdement sur le sol, soulevant un petit nuage de poussière. Kirito sauta aisément sur la terre ferme, et aida l’homme a descendre en prenant soin de ne pas blesser le pokémon maintenant endormi dans les maigres bras de son nouveau possesseur. Kirito resta près de son dragon et attendit que l’homme soit rentré dans sa maison. Après ouvert la porte, l’inconnu se tourna vers Kirito toujours masqué avant de s’engouffrer chez lui. « - Qui… Qui êtes vous ? - Drache. » Sur ces mots, il sauta agilement sur son dragon, et pendant que celui-ci s’envolait, Kirito porta la main près de son front, l’index et le majeur collé, et d’un geste vif, le pointa vers l’homme. Après ce geste là, il s’envola vers les cieux, et disparut des yeux du libéré, émerveillé.