« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Broken Crown [OS]

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Katya S. Peterson
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Katya S. Peterson
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MessageSujet: Broken Crown [OS]   Broken Crown [OS] EmptySam 11 Jan 2014 - 18:18



Broken Crown


Éclosion de Sören

Elle sait.
Dès qu'elle le voit arriver, dès qu'elle voit ses mains qui tremblent, l'orage qui gronde, qui tempête dans ses yeux, le sang sur son visage, la blancheur presque cadavérique de son teint et ses yeux rougis et brillants par les larmes qui ont dû couler. Thalie est à sa côté, silencieuse et honteuse, n'osant même pas rencontrer son regard, et Katya peut sentir toute la détresse du pokémon psychique. Elle n'a pas besoin de mots, non, parce que tout comme celui qui n'est plus là, elle peut lire dans les yeux de Faust qui ne parviennent plus à dissimuler ce qu'il pense. Il avait toujours été si insupportablement compliqué à déchiffrer aux yeux de Katya, avec ses faux sourires, son calme et ses taquineries incessantes, mais maintenant... Maintenant il n'était plus que les restes de l'homme qu'il avait été. Un homme qui irradiait de colère, de peine et de douleur. Un homme qui puait la rancune et la haine. Un homme qu'elle ne pouvait plus respecter.
Il parle du tournoi, d'une explosion, d'une attaque, de trois hommes qui les ont encerclé et déjà, Katya ne veut plus écouter. Elle veut disparaître, mais elle sent la poigne de Faust la retenir et l'empêcher de se diriger vers la terrasse. Il sait ce qui lui est passé par l'esprit, et elle tambourine contre sa poitrine pour qu'il la laisse sauter. Elle veut sauter, une dernière fois. Ce n'aurait été qu'un simple saut, le laissant sans corps à nettoyer. Elle l'épargne de devoir s'occuper de le corde et de son corps de pantin sans fils, et le voilà qui l'encercle pour l'empêcher de saisir quoi que ce soit qui pourrait la libérer. Faust ne se débat pas. Il accepte les coups, tous aussi violents les uns que les autres, et Katya veut mourir.
Elle n'en peut plus. Elle était venue pour se libérer, et la voilà qui perdait tout ce qui la retenait et l'empêchait de sombrer.


The pull on my flesh was just too strong
(La traction effectuée sur ma peau était juste trop forte)
Stifled the choice and the air in my lungs
(Elle étouffait le choix et l'air dans mes poumons)
Better not to breathe than to breathe a lie
(Mieux vaut ne pas respirer que de respirer un mensonge)
'Cause when I opened my body I breathe in a lie
(Car lorsque je me suis ouverte j'ai respiré un mensonge)

Et même si elle ne veut plus rien apprendre, Faust lui explique tout. C'est d'apprendre son sacrifice qui la rend furieuse. Oh, oui, elle connaît son cousin ; c'était bien son genre de mourir pour les autres, comme l'idiot qu'il était. Oui, qu'il était. Katya n'a plus de forces pour espérer. Elle crie, hurle, sanglote, frappe, suffoque et pleure. La tempête d'émotions qui la traverse la laisse tremblante et sanglotante, arrivant à peine à tenir sur ses jambes, et c'est Faust qui doit la poser sur le canapé pour qu'elle ne tombe pas. Il la retient, fait disparaître tous les rasoirs et les objets tranchants de la maison, s'assure qu'elle n'est jamais seule, l'observe sans jamais être envahissant.
Elle sait qu'il fait cela pour lui, qu'il s'agit de la seule chose qu'il peut faire pour lui être reconnaissant et lui rendre hommage, et qu'il souffre presque autant qu'elle, mais elle ne peut pas se résoudre à lui pardonner.
Pourquoi est-il là ? Pourquoi est-il là à sa place, alors qu'il était le plus faible d'entre eux ? Katya ne peut admettre que le cousin, non, le frère qu'elle a tant aimé puisse avoir disparu pour laisser place à cette coquille vide, cet amas de peine et de colère qui ne sait plus rien faire d'autre que protéger ce qu'il reste de sa vie émiettée.

I will not speak of your sin
(Je ne parlerai pas de ton péché)
There was a way out for Him
(Il y avait une échappatoire pour lui)
The mirror shows not
(Le miroir ne montre pas)
Your values are all shot
(Que toutes tes valeurs sont tombées à l'eau)

Le premier jour, elle doit rester à Zazambes auprès de sa tante et de son oncle, qui ne pleurent même pas en apprenant la nouvelle. Quelques larmes font briller leurs yeux, mais oncle Lukas lui assure qu'il est fier de son fils, et qu'il ne peut que respecter son choix. Tante Elin, elle, malgré sa froideur habituelle, fait preuve de tant d'amour lorsqu'elle parle avec tendresse des souvenirs de l'enfance de ses enfants, et son esprit se perd un instant sur celle qui n'a jamais grandi. Felicia. La disparition, non, l'enlèvement de leur fils leur fait penser à la mort de la petite Felicia, quatorze ans plus tôt. Cette petite fille qui est morte dans un stupide accident de voiture et qui aurait probablement eu l'âge de Katya si elle avait vécu. La brune se demande si c'est d'ailleurs pour cela que cette partie de la famille l'avait si facilement accepté, malgré la rancune que portaient ses parents envers Elin et Lukas Peterson, qui étaient pourtant des membres de leur famille.
Klara, la sœur aînée du disparu, ne parle plus. Elle qui était si railleuse, si moqueuse et avait tant confiance en elle, ne peut que se flageller de ne pas avoir été là pour aider son idiot de petit frère, trop compatissant et trop protecteur, toujours trop. Plusieurs fois, le sujet de Lucy revient, mais Faust le chasse bien rapidement. Il sait que penser à cela n'aidera pas, bien que le fait que ses mains se contractent lorsqu'il pense aux autres prouvent qu'il est hypocrite en disant qu'il ne le fait pas, mais personne ne le lui fait remarquer.
Katya ne comprend pas pourquoi tante Elin et oncle Lukas ne détestent pas Faust, mais sa colère l'empêche de voir la vérité. Il est difficile pour quelqu'un de dissimuler sa vraie nature à une famille de spécialistes de l'esprit, et Katya suppose qu'ils voient ce qu'elle est encore incapable de voir. Elle se demande si c'est cela de grandir, mais elle est trop fatiguée pour penser à grandir.

But oh my heart, was flawed
(Mais oh, mon cœur avait ses défauts)
I knew my weakness
(J'étais consciente de ma faiblesse)
So hold my hand consign me not to darkness
(Alors tiens ma main, ne me condamne pas à l'obscurité)

Le second jour, tante Elin la confie à Faust, comme IL l'aurait voulu. Katya voit bien que cela déchire le cœur de sa tante déjà fragile, mais lorsque le conseiller assure d'un ton doux à celle-ci qu'il s'assurera qu'elle soit en sécurité, Katya ne peut s'empêcher de se demander si ce n'est pas juste ironique. Tout le monde se croyait en sécurité, et le résultat... Le résultat parlait plus que toutes les promesses.qui avaient été faites.

Le troisième jour, Faust prépare tout le nécessaire pour un départ soudain. Des papiers, des vêtements, de l'argent liquide retiré il y a peu et des armes. Leurs valises sont constamment prêtes, laissées sur le côté de la cuisine. Assez loin de la terrasse et de la porte d'entrée. Une mesure de sécurité, encore une fois, en cas d'arrestation subite. Thalie et Merlin, la Gardevoir et le Gallame, sont sur leurs gardes nuits et jours, prêts à se téléporter et à les emmener au  moindre signe d'attaque. Même s'ils reprennent une vie un tant soit peu normale, Katya sait que cela n'est plus qu'une mauvaise blague. Ils ont peur. Non, il a peur pour elle. La brune voit bien assez la fatigue et la lassitude dans les yeux du conseiller qui mange et dort si peu ces derniers temps, disparaissant de temps à autre. Les nuits, il arrive parfois qu'il demande à Merlin de l'emmener dans des endroits différents, revenant toujours très tard la nuit ou tôt le matin, le visage froid et livide.
Katya ne dit pas un mot lorsqu'elle trouve un couteau tâché de rouge dans un des nombreux manteaux de Faust. Elle ne dit rien non plus lorsqu'elle voit une ou deux bouteilles traîner dans la cuisine lorsqu'elle se réveille tard le soir.
Oh, n'allait pas comprendre ce qu'elle n'avait pas dit : il ne s'enfonçait pas dans l'alcool, loin de là. Il paraissait trop concentré et déterminer à faire ce qu'il désirait faire que Katya se doutait qu'il avait besoin de toutes ses fonctions cérébrales en état de marche, mais parfois, le soir, Katya peut entendre Faust sangloter.

Le sixième jour, il lui apprend qu'elle va devoir apprendre à se servir d'une arme. À se défendre même ; à pouvoir assurer sa sécurité si jamais il lui arrivait également quelque chose. Lorsqu'elle ose demander ce qu'est exactement ce 'quelque chose' d'un ton cassant, ses yeux s'assombrissent et il détourne rapidement la conversation en prenant un ton ferme et froid. Et Katya ne sait pas. On lui a toujours tout caché. Lorsque Lucy était morte, on lui avait dit que cela avait été un simple accident comme il en arrive tant d'autres, mais elle n'avait jamais été sotte. Un peu naïve, parfois, mais elle pouvait reconnaître un mensonge aussi large. Elle proteste, au départ, mais c'est le regard de Thalie, qui a bien trop de pouvoir sur elle maintenant que la Gardevoir est la seule chose qui porte SA volonté qu'elle ne peut refuser.
Le septième jour, il lui apprend à utiliser un pistolet et un revolver, à tirer. Elle tremble tout le long, n'osant pas imaginer dans quelle condition ces connaissances pourraient lui être utiles. Faust est un professeur intransigeant et distant. Elle se sent seule et perdue, et c'est quand il suggère qu'elle porte constamment une arme à la ceinture qu'elle le frappe. Il ne bouge pas, continue de la regarder dans les yeux, comme si rien ne s'était passé, mais elle peut voir ses traits se froncer. Elle lui hurle qu'elle ne sait rien et pourtant qu'elle devrait tout apprendre, qu'elle a au moins le droit de connaître la vérité, mais l'homme en face d'elle est un mur de glace, comme insensible à ses paroles. Ce n'est que lorsqu'elle prononce SON nom, le prénom de celui qui n'est plus là, celui qui s'est sacrifié, qu'elle le voit enfin craquer.
Il tombe au sol, tel un pantin auquel on a retiré les fils, trop fatigué pour tenir sur ses jambes. Il bafouille des excuses, de mots en japonais et en français qui n'ont plus de sens, déformés par ses sanglots ; Katya croit entendre un 'Kuraïvu' dans cet emmêlement de sons déchirés, mais pour être tout à fait honnête, elle en entend beaucoup d'autres. Des noms de personnes qu'elle ne connaît pas, et qui ont eux aussi disparu, laissant Faust seul pour cuver son malheur. Le laissant seul à devoir protéger celle qui est toujours là, même s'il veut hurler et les rejoindre, quitte à crever s'il le faut, et elle le gifle, cette fois. Il ose à peine rencontrer son regard, et Katya le laisse fuir. Il fait toujours cela, après tout, et elle n'avait pas le don qu'avait pu avoir son cousin pour l'arrêter dans sa folie destructrice.

I'll never wear your broken crown
(Je ne porterai jamais ta couronne brisée)
I took the road and I fucked it all away
(J'ai pris la route et j'ai tout foutu en l'air)
Now in this twilight, how dare you speak of grace
(Maintenant dans cette pénombre, comment oses-tu parler de grâce ?)


Le huitième jour, son attention se posa sur l’œuf qu'elle avait reçu d'Alexander Nagel, et en le voyant remuer aussi énergiquement, Katya porta toute son attention sur le petit être qui tentait de s'échapper, ce qui était la seule chose qui lui permettait de penser à autre chose. Se perdre dans ses pensées morbides serait futile et probablement la pire idée possible, si bien qu'elle préféra passer son temps à s'occuper de ses pokémon et de cet œuf. C'était son petit trésor, maintenant, et elle s'y accrochait comme une droguée à une ancre pour ne pas sombrer dans la mer de sa peine.
Le neuvième jour, Faust lui apprend à se défendre, ou du moins lui apprend le nécessaire, mais elle sait qu'une journée est loin de suffire. Il y en aura beaucoup d'autres, des journées comme ça.
Le dixième jour, l’œuf éclot.

Elle le voit remuer énergiquement depuis le début de la matinée, et son regard ne quitte plus le petit œuf. Le regard de Faust est également attiré par l’œuf remuant, mais il doit quitter l'appartement pour des raisons qu'il refuse de donner, et Katya ne préfère pas savoir.
La coque est craquelée depuis un petit bout de temps maintenant. Elle peut presque entendre le petit pokémon émettre un bruit, mais elle n'ose pas l'aider. Un pokémon doit sortir par lui-même, et Katya serait damnée si elle faisait une offense à la fierté du petit si tôt dans sa vie. Après tout, le pokémon qui sortira de cet œuf pourrait très bien la détester. C'était une possibilité à envisager, et la froideur qu'elle sentit dans sa poitrine à cet instant était la preuve qu'elle aurait détesté ce cas de figure.
C'était terrifiant, d'avoir soudainement l'espoir d'un bon moment lorsque l'on avait passé de longs jours à ressasser sans cesse sa peine. Il était difficile d'espérer, car être déçue aurait laissé des cicatrices tout aussi laides et douloureuses sur son cœur déjà fatigué.
Mais lentement, des petits morceaux d’œuf tombent, poussés par la force d'une petite patte. Les yeux de Katya se fixe sur cette patte qui lui paraît si minuscule, et Emrys à ses côtés s'approche d'eux. Peut-être ses pouvoirs psychiques lui permettent de savoir avant elle, mais elle ne se pose pas plus de questions. La brune laisse le chat monter sur ses genoux en attendant patiemment, assise sur son lit, juste derrière l’œuf.

Une Héricendre sort au bout de quelques longues minutes, et son premier geste est de bailler, probablement fatiguée par les efforts demandés par son éclosion. Katya sourit doucement et laissa la hérissonne découvrir le monde, la laisse humer les odeurs et profiter de ce que ses yeux lui permettaient de voir malgré son jeune âge.
Puis, finalement, l'attention de la Héricendre se porte vers la jeune femme, qui la laisse s'approcher en silence, et Emrys descend des genoux de sa maîtresse pour laisser la place. Il n'avait jamais été jaloux, et c'était une qualité que Katya savait apprécier maintenant que son équipe s'agrandissait aussi vite.
La petite posa son corps sur les genoux de Katya, et se lova contre elle, ayant apparemment trouvé la chaleur et le confort qu'elle cherchait. La jeune femme fut à la fois étonnée et émerveillée par le fait que les petites flammes qui émanaient du dos de la Héricendre ne la brûlaient pas, et un doux sourire étira ses lèvres lorsqu'elle comprit ce que cela voulait dire.

« Sören. Nous serons fortes, tu verras. »

Elle ne savait pas à qui elle promettait cela, en fait.

I'll never wear your broken crown
(Je ne porterai jamais ta couronne brisée)
I can take the road, and i can fuck it all away
(Je peux prendre la route, et je peux tout foutre en l'air)
But in this twilight, our choices seal our fate
(Mais dans cette pénombre, nos choix sellent notre destin)

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