Age : 27 Messages : 731 Date d'inscription : 27/09/2013
Âge du personnage : 27 ans Métier / Études : Bac ES, (mauvais) romancier de temps à autre. Pseudonyme(s) : .
Noctis (Résistance)
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Peter Davidson (nom d'auteur)
Méphisto (Conseiller)
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Sujet: Tous masques retirés {PV Sam Lun 30 Déc 2013 - 22:32
Tous masques retirés
Feat Samaël Enodril
Ce n'est pas la première fois que Faust revient ainsi en urgence, du sang sur les vêtements et la respiration erratique dans l'appartement qu'il partage avec Isaac. Parfois, ce n'était même pas son sang, et dans ce cas-là, Isaac devait toujours s'assurer de rattraper Faust avant qu'il ne s'évanouisse ou que, de fatigue, il fasse un mauvais geste et se blesse un peu plus. Mais cette fois, il arrive avec un adolescent blessé dans les bras et le sang qui tâche son long manteau noir n'est pas le sien. Il poussa un long soupir une fois arrivé, et très vite, Isaac vint l'aider. Le Gallame incita les pokémon de Samaël à s'éloigner pour laisser de la place aux deux adultes. Le suédois aida Faust à poser l'adolescent sur le canapé, qui avait été recouvert d'une petite couette qu'il brûlerait dès le lendemain pour ne pas laisser de traces. Il cligna des yeux, confus. Isaac était supposé être à Vanawi, avec Kat', pour dormir chez sa famille ; alors pourquoi était-il là ? Il pouvait clairement voir, vu la boite à pizza qui trônait encore sur la table à manger, que celui-ci n'avait pas rejoint Katya, et qu'il était même resté dans l'appartement. Son regard rencontra celui du brun, et Isaac n'eut pas besoin de voir à travers le casque de Faust pour savoir ce qui tracassait son vieil ami.
« Tu es parti en me racontant un mensonge sur ta destination, ça fait un mois que tu passes ton temps à te renseigner sur la vie d'Ikaël Enodril et ton casque n'était plus là. Pas besoin d'être un génie pour comprendre, Noctis. » grommela Isaac en le foudroyant du regard.
Et merde. C'était parti pour une dispute, ou en tout cas ils allaient finir par se hurler dessus à un moment ou un autre. Encore. Ce n'était VRAIMENT pas le bon moment. Et en plus, il utilisait son pseudonyme de résistant. Rien que cela suffisait à énerver Faust, dont les nerfs avaient déjà été suffisamment mis à l'épreuve aujourd'hui. Il savait qu'il faisait d'abord cela pour ne pas donner d'indice sur la véritable identité de Faust à l'adolescent, mais à l'instant, il savait que l'acidité qu'il entendait dans sa voix était la preuve qu'il était sarcastique. Faust était assez susceptible, à l'instant.
« Et d'ailleurs, tu pourrais t'expliquer ? Pourquoi est-ce que... - Plus tard. » répliqua Faust, sa voix se faisant soudainement sèche et son regard glacial alors qu'il fusillait son meilleur ami du regard.
Le suédois soupira puis se tut, marmonnant un 'j'attends tout de même une explication' dans sa barbe inexistante. Le conseiller n'était vraiment pas d'humeur à se disputer avec Isaac maintenant : les blessures que ce foutu Empiflor avait infligé à l'adolescent n'étaient pas mortelles, mais suffisamment douloureuses et potentiellement dangereuses si elles n'étaient pas traitées rapidement. Bien qu'il n'était pas médecin, il avait déjà soigné de nombreuses personnes en urgence, principalement Isaac lorsque celui-ci ne pouvait pas le faire, et ce n'était pas rare. Comme ils vivaient tous les deux et que se rendre chez le médecin aurait été une très mauvaise idée, ils avaient dû apprendre à compter l'un sur l'autre pour se soigner. Bon, il allait falloir retirer quelques vêtements pour désinfecter et nettoyer tout ça, puis ensuite passer des bandages. Il avait vu pire, on va dire, mais l'adolescent était dans un assez mauvais état, d'après les tâches de sang qu'il voyait au travers de ses vêtements. En attendant, il allait peut-être falloir qu'il lui parle et lui explique clairement la situation. Toute la panique qu'il avait pu ressentir avait disparu, remplacé par le professionnalisme froid de Noctis. Ce n'était pas la première fois qu'il traitait de telles blessures, comme il l'a été précisé précédemment. Oh, bien sûr, la culpabilité le rongeait, mais ça, c'était une toute autre histoire.
Il poussa la table basse pour pouvoir se mettre assis sur une chaise, surplombant ainsi l'adolescent qui avait été installé sur le canapé. Il claqua des doigts pour attirer son attention. Il ne fallait surtout pas qu'il s'endorme maintenant, aussi réconfortant que puisse être le sommeil. Après, ils trouveraient un moyen que Sam puisse se reposer, mais pour l'instant, ils avaient d'autres chats à fouetter, enfin, euh... D'accord, ce n'était peut-être pas le bon terme à employer vu ce qui venait de se passer. Les remerciements viendraient également après. Isaac, lui, était en train de préparer et de sortir le matériel du kit de secours, ou si on était plus honnête, de leur trousse de survie. Il fallait également qu'il se renseigne sur les allergies du jeune homme, car s'il n'était pas renseigné sur ce point-là, il ne pourrait pas lui donner d'antidouleurs. Un sacré programme, vraiment.
« C'est moi. Ne panique pas et ne t'endors surtout pas, d'accord ? Nous sommes chez moi. Il va falloir que l'on soigne tes blessures, et j'ai besoin que tu me dises maintenant si tu as quelque chose de cassé ou de fêlé. Je sais que ça fait mal, mais il va falloir que tu restes calme et que tu contrôles ta respiration au maximum, sinon ce sera plus difficile pour toi. J'ai aussi besoin que tu me dises si tu as des allergies quelconques à des médicaments, d'accord ? »
Il hésita sur ce qu'il devait faire après. Devait-il tenter de le rassurer, devait-il mentir, devait-il considérer l'idée de... Il prit une grande inspiration et soupira. Tant pis. Il fallait qu'il accepte les résultats de ses erreurs, après tout. De toute façon, sachant qu'il avait amené l'adolescent dans son appartement, qui était réservé à un conseiller, Samaël finirait forcément pas faire le lien, d'une façon ou d'une autre. Isaac, en voyant que ses mains allaient vers la fermeture de son casque qui se trouvait sur sa nuque, ne tenta pas de l'arrêter, bien que son regard était désapprobateur. Très lentement, Faust retira son casque. Il poussa un petit soupir satisfait lorsqu'il le sentit glisser et remua légèrement ses cheveux qui étaient dorénavant libérés de l'étau qu'était son casque. Il planta ses yeux dans ceux de l'adolescent pour être sûr d'avoir son entière attention.
« Respire. Tu es en sécurité, maintenant. »
Pour l'instant. Il savait bien que le futur ne réservait pas que du bonheur, et si le jeune homme s'entêtait à vouloir sauver son père, alors il savait que cela finirait par arriver à nouveau. Il avait l'impression de se revoir lorsque son propre père était mort, et les souvenirs des trois dernières années étaient suffisamment affreux pour qu'il ne souhaite à personne de vivre cela. Il savait que si Sam continuait, alors il prendrait le même chemin que lui, et il savait qu'il n'était pas sans embûches. Il était le premier à le savoir, et les nombreuses cicatrices qui parsemaient son corps étaient les preuves irréfutables de cela. Mais ça, il ne pouvait pas lui dire. Si Samaël pouvait encore espérer, alors il n'allait pas lui voler cela, et tant pis si Faust se mentait à lui-même en disant qu'il y croyait.
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Âge du personnage : 20 ans Métier / Études : Bac ES / Modeste écrivain de livres pour enfants Pseudonyme(s) : . Sirius - Maître Dresseur Golden Wings - Résistant Ted Ibert - nom d'écrivain
Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Mar 31 Déc 2013 - 17:50
Tous masques retirés
Réveil
Samaël Enodril
Le noir. J'ai l'impression de flotter dans le vide complet. Je ne sens plus aucun de mes membres. Alors c'est ça, la mort ? Le Paradis, les anges, les nuages, le Jugement Dernier, c'était donc bien des mensonges ?... Moi qui n'ai jamais aimé les Pokémons Poison, qui aurait cru que je me ferais tuer par l'un d'eux ? M'a-t-il étouffé ? Ai-je succombé à mes blessures ? Arceus a-t-il eu pitié de moi et a-t-il fini par m'achever lui-même ? Soudain, des images défilent sous mes yeux à une vitesse folle. Noctis, l'Absol chromatique, l'Empiflor, mes Pokémons, l'Oeuf... Tout était allé extrêmement vite. La lame de l'Absol déchiquetant les lianes qui me retenaient, les flammes de l'Arcanin qui exprimaient sa colère dans un brasier mortel, les sang de l'Empfilor qui giclait sur le sang et faisait des éclaboussures sur les Chétiflors terrorisés, cette présence rassurante que je venais de quitter mais qui revenait vers moi pour me transporter en lieu sûr... Qu'est-ce qui m'était arrivé ?... Puis, une lumière aveuglante m'entoure. Je crois entendre des voix... Noctis... Est-ce que c'est lui ?... Cela y ressemble, en tout cas. Une chaleur m'enveloppe. Je me sens bien, tout à coup. Mes blessures semblent avoir disparu. Finalement, plus rien. Enfin si. Un son. Juste un, qui résonne dans mes oreilles et semble me tirer d'un mauvais rêve. Un claquement de doigts.
J'ose enfin ouvrir un œil, puis l'autre. Doucement, je semble me réveiller. Inconscience ou sommeil ? Je ne saurais dire. C'était si étrange... Le fait est que je m'émerge enfin. La première fois chose que je vois est homme portant un casque noir et un long manteau sombre. Il ne m'est pas étranger, bien au contraire.
- Noctis ?...
Je tourne la tête dans toutes les directions. Je remarque le canapé sur lequel on m'a emmené, et l'environnement qui m'entoure. Où suis-je ? Que s'est-il passé ? Pourquoi Noctis... Je suis brutalement stoppé dans mes réflexions par les douleurs qui me traversent. Mes mains se posent d'instinct sur ma chemise. Ces tâches écarlates... Je ne rêve pas, j'ai de multiples coupures sur le corps et mon sang passent aux travers de ma peau comme une passoire. Ça me brûle, c'est atroce. Je ne peux retenir une grimace de douleur. Je tremble, je frissonne. Ma respiration est loin d'être calme et mes yeux apeurés cherchent des réponses. Tout tourne autour de moi. Mais sa voix... Elle a le don de m'apaiser. La première fois que je l'ai entendu, j'ai su que Noctis n'était pas quelqu'un que je devais craindre. Elle est douce, sans aucune arrière-pensée. J'hoche la tête à ce qu'il me dit. Même si ce n'est pas l'envie de dormir qui me manque, je lui obéis. C'est chez lui, ici. Je me sens plus tranquille; ou pas. Il m'a invité à entrer dans son espace privé. Je me sens gêné. J'ai honte qu'il ait dû me secourir et me ramener dans sa demeure, alors qu'il a sûrement beaucoup de choses à cacher. Je tremble de plus belle et frotte mes mains sur mes bras, comme pour me réchauffer les jours d'hiver, alors qu'il ne fait absolument pas froid.
Lorsque je m'apprête à lui répondre, après quelques secondes d'hésitation, je remarque enfin la présence d'un autre homme, qui se tient non loin de là. Le regard dur qu'il lance dans notre direction me glace le sang, alors que celui-ci continue de couler, colorant toujours un peu plus ma chemise. Ses yeux fixent Noctis. Je me retourne ensuite vers ce dernier pour comprendre. Puis, je retiens mon souffle. Les doigts de mon sauveur se portent à la fermeture de son casque. Mon rythme cardiaque s'accélère alors que j'imagine la suite. Ou pas. Je ne sais quelle réaction avoir alors qu'il retire lentement ce qui lui cache son visage. La peur et l'angoisse se mêlent ensembles. J'ai déjà pu voir brièvement ses pupilles bleues, mais j'ai crois que je suis terrifié à l'idée de découvrir à quoi ressemble réellement l'homme à qui je dois la vie. Ce casque qui empêchait pour moi de discerner toute expression chez Noctis... C'était comme une barrière infranchissable pour dissimuler ses émotions. Est-ce sa façon à lui de créer une relation de confiance qui avait parue impossible jusqu'alors ?...
J'ai un hoquet de surprise. Ma bouche est entrouverte, mais aucun son ne parvient à en sortir; j'ai même l'impression que mes yeux sortent de leurs orbites. Mes doigts cherchent quelque chose quelque chose auquel s'agripper et trouvent satisfaction sur ma chemise rouge devenue humide à cause du liquide pourpre qui me sert à vivre mais qui s'échappent pourtant des entailles que l'Empiflor m'a infligé. A vrai dire, je ne m'étais attendu à rien. Mais ce que je vois est au-delà de tout ce que j'avais pu imaginer. Des cheveux ébouriffés châtains en pics, digne d'un hérisson, de beaux yeux bleues purs et profonds qui refléteraient presque de l'innocence, et surtout, un visage angélique qui a le don de me calmer, et de me détendre. J'ai envie de pleurer, tant je suis ému. Ses traits fins et délicats me font voir une vision totalement différente du mystérieux inconnu qui m'a donné rendez-vous dans la forêt quelques heures plus tôt. Ce n'est plus du tout la même personne. Je peine à croire qu'il s'agit en réalité d'une seule et même entité, mais cela me semble irréelle. Oui, c'est irréelle. Mais si je suis dans un rêve, je suis bien content d'y trouver un visage rassurant et qui inspire de la confiance. Je reste immobile. Le temps semble s'être figé. Combien de temps est-ce que je reste là, à l'admirer de fond en comble, cherchant le moindre petit détail de son apparence qui m'aurait échappé. Inconsciemment, je tends très lentement ma main vers son visage en essayant de me convaincre que tout ceci est bien réel, que le vrai Noctis que je découvre enfin n'est pas une illusion. Mais, très vite, je reprends le contrôle et enlève rapidement ma main pour la replacer contre moi. Ma vue se brouille un peu. Pourtant je ne veux pas qu'il me voit pleurer. J'ai déjà si honte qu'il soit venu me secourir... J'ai alors une irrésistible envie de le serrer dans mes bras, de me réfugier dans son cou en pleurant à chaudes larmes et en m'excusant encore et encore. Car j'ai eu peur, malgré moi, de ce Pokémon qui a bien failli terminer le travail que le Léviator et l'Ursaring avaient commencé. Mais je m'efforce de reprendre une respiration normale et contrôlée. Je tente enfin de revenir dans un état à peu près normal, alors que mes blessures me font atrocement souffrir.
- Je... ne crois pas avoir... quelque chose de cassé... Je... je n'ai pas d'allergie non plus..., j'articule enfin.
Chaque mot qui sort de ma bouche me demande un effort surhumain. Tout à coup, j'entends un aboiement. Je tourne brusquement la tête, ne connaissant que trop bien ces jappements. Windie et Kame se précipitent vers moi, visiblement morts d'inquiétude. Alors que ma chienne de feu me donne des coups de langues affectueux et que je la réconforte avec des caresses, ma tortue est paniqué en voyant les multiples cicatrices parcourant mon corps frêle d'adolescent. Puis, ils remarquent tous deux le vrai visage de Noctis et sont aussi émerveillés que je ne l'étais moi-même. Soudain, un flash me transperce.
- L'Oeuf... Où est l'Oeuf ?...
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Dernière édition par Samaël Enodril le Ven 17 Jan 2014 - 18:46, édité 1 fois
Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Mer 1 Jan 2014 - 17:46
Tous masques retirés
Feat Samaël Enodril
Faust avait rencontré cette situation plus d'une fois dans sa vie ; il savait donc que la première chose à faire était de calmer le blessé, de parler d'une voix douce et dénuée d'agitation et d'apaiser les troubles qui pouvaient amener la personne en mauvais état à trop bouger. Avec toutes ces coupures et ces blessure, il fallait absolument qu'il s'assure que le jeune Samaël ne bouge pas, ou en tout cas ne bouge tant qu'il n'avait pas traité tout cela. C'était pour cela, également, qu'il avait retiré son casque. Il avait supposé que la vision d'un visage paisible, même si son esprit était un champ de bataille à l'instant, suffirait à le calmer un tant soit peu. Il ne s'attendait pas à ce que l'adolescent se mette à pleurer. Déconcerté, il n'arriva pas à balbutier un mot. Et à cet instant, Faust eut comme l'impression de voir Eliott. Eliott, le frère qu'il avait dû laisser derrière lui, le plus doux et innocent de la fratrie. Eliott, le gamin qui avec son grand sourire tentait de cacher ses grosses larmes lorsqu'il lui avait annoncé qu'il partait il y a cela quatre ans, et qui lui avait souhaité bonne chance, malgré le fait que son cœur se déchirait à l'idée de voir Faust partir. Ils étaient différents pourtant, mais les souvenirs remontaient à la surface, et le conseiller eut comme l'impression d'avoir quatorze ans à nouveau. Un jour, son frère était tombé dans un buisson d'orties, et le résultat avait été assez douloureux pour lui. Faust, qui était seul en forêt avec lui à ce moment-là, avait dû le ramener à la maison en le portant sur son dos et en lui parlant très doucement pour que le son de sa voix l'accompagne dans un sommeil réparateur. Il se souvenait avoir séché ses larmes par des sourires et des blagues volontairement mauvaises, s'être senti plus léger lorsqu'il le sut en sécurité, bien au chaud sous sa couette une fois qu'ils furent rentrés. Peut-être était-ce parce que la naïveté du jeune dresseur était si semblable à celle de son plus jeune frère cadet que Faust était incapable de rester distant, comme il aurait dû le faire.
Oh, bien sûr qu'il prenait des risques. Il n'était pas assez sot pour ne pas y avoir pensé, mais s'il mourrait un jour parce qu'il avait été trop généreux, il mourrait le sourire aux lèvres, au moins. Il n'était ni cynique ni trop bon, et il n'était sûrement pas un ange, ou en tout cas il en était un très mauvais. La chose la plus ironique dans cette histoire, c'est qu'il avait tué des hommes pour la simple raison qu'ils avaient vu ce qu'il y avait sous son casque ; des hommes qui l'auraient tué sans aucun état d'âme. Et le voilà qui donnait tout ce qu'il fallait à l'adolescent si jamais celui-ci venait un jour à désirer sa mort, bien qu'il espérait de tout son cœur fatigué que cela ne serait jamais le cas. Si Faust avait bien compris une chose sur lui-même avec toutes ces années, c'était qu'un homme mourrait comme il avait vécu, et au fond de lui, il était certain que son père le pensait aussi, et qu'ainsi, il était mort avec honneur. Pourquoi pensait-il à lui, maintenant ? Il n'était plus réellement sûr de ce qu'il était supposé faire, à vrai dire, mais il chassa toutes les pensées trop envahissantes de son esprit et se concentra sur les soins qu'il fallait prodiguer à l'adolescent paniqué sur son canapé. Isaac venait de déposer du matériel stérile, une bassine d'eau savoneuse ainsi qu'un verre d'eau sur la table basse. Quelques médicaments étaient à côté, que Faust reconnut facilement comme des anti-inflammatoires et des antidouleurs. Bon, il avait un adolescent paniqué à calmer, de son côté. Lorsque les pokémon du jeune homme vinrent à ses côtés, le châtain ne pu qu'observer l'élan d'affection dont ceux-ci firent preuve, avant que leurs regards ne se fixent sur lui et qu'il comprenne soudainement pourquoi l'adolescent et ses pokémon le regardait bizarrement.
Ah oui. Il avait enlevé son casque, c'est vrai, et il supposait que son visage n'était pas vraiment celui que l'on imaginerait pour Noctis. Il aurait presque rougi de cette inspection minutieuse, mais le mot clé est 'presque'.
Lorsque celui-ci mentionna l’œuf, Faust sourit doucement, hésitant entre tomber à genoux et s'excuser mille fois et tant qu'il le faudrait, ou le remercier de la même façon. L'idée de le sermonner sur le fait d'avoir pris un tel risque lui vint, mais il se ravisa rapidement en se disant qu'il aurait fait la même chose, et qu'il aurait été très hypocrite de le réprimander. De toute façon, il n'avait aucune leçon à faire à Samaël. Il était bien plus mâture que l'adolescent que Faust avait été. Il aurait presque voulu faire sortir Fae de sa pokéball, mais il fallait d'abord s'occuper des blessures de l'autre et qu'il se repose. C'était primordial.
« Ne t'inquiètes pas. L’œuf était celui de mon Absol, et c'est pour cela que j'ai dû partir rapidement tout à l'heure ; pour le chercher. Malheureusement, nous n'avons pas eu le temps de trouver l'Empiflor avant toi et, enfin... »
Il poussa un long soupir fatigué et se pinça l'arrête du nez, baissant légèrement les yeux. Depuis quand avait-il commencé à le tutoyer ? Trop vite. Il n'était pas supposé s'attacher, et le voilà qui brisait les principales règles primordiales pour sa survie.
« Je suis désolé, vraiment. C'est seulement lorsque mon Arcanin t'as entendu crier que nous avons pu te retrouver. L’œuf est en sécurité. Attends une seconde... »
Il se leva et alla chercher son sac, qui avait été posé sur la grande table du salon. Il en sortit la couveuse dans laquelle l’œuf avait été replacé, et la posa sur la table basse qui était derrière la chaise où il se remit assis. Il offrit un petit sourire à l'adolescent blessé.
« Il va très bien. Je... Je ne peux pas te remercier assez pour ce que tu as fait, tu sais. » dit-il, ses yeux brillants légèrement alors qu'il se retenait de pleurer, avec difficulté mais en réussissant.
Il passa une main dans ses cheveux et expira profondément, s'apprêtant à partir dans d'autres excuses et remerciements, avant que la voix d'Isaac ne le ramène à l'ordre.
« Noct', il va falloir que tu me dises s'il faut apporter de quoi suturer. »
Merci Isaac, sérieusement, lui qui essayait de ne surtout pas faire paniquer l'adolescent parce qu'il avait un minimum de tact. Encore une fois, le suédois fit usage de son pseudonyme, faisant grincer des dents au conseiller qui lança un regard noir à son ami. Il savait que maintenant, il ne l'utilisait plus pour une quelconque dissimulation de sa véritable identité, loin de là : c'était un rappel. Un rappel qu'il était encore Noctis aux yeux du blessé, même si son choix avait été de retirer son casque et prendre des risques inconsidérés. C'était un appel à la dispute, et Faust n'avait pas envie d'y penser. Une étincelle de colère le fit froncer les sourcils, mais il soupira et hocha la tête, bien que dans son esprit, son ami se balançait au bout d'une corde depuis quelques minutes déjà. Aussi attaché que soit Faust à Isaac et inversement, il n'était pas rare que les deux se disputent, vraiment. Parfois, le châtain avait autant envie d'enlacer son meilleur ami que de le frapper. C'était très contradictoire et probablement pas la plus saine des relations possibles, mais ils n'étaient vraiment plus à ça près.
Il replaça son attention sur Samaël et, le plus calmement possible, expliqua ce qu'ils allaient devoir faire. Mais avant cela, il lui donna le verre d'eau qu'Isaac avait déposé précédemment sur la table basse, ainsi que les gélules à avaler. Allez, calme. Respire, Faust. Inspire, expire. Il devait rester calme, au moins pour ne pas faire paniquer l'autre.
« Il faut que l'on soigne tout ça, et que l'on arrête les saignements par la même occasion. J'ai des bandages, de quoi nettoyer et de l'antiseptique. Mais il va falloir que tu t'assois et que tu enlèves ton haut. Tu penses que tu peux le faire seul, ou tu veux que je t'aide ? » demanda-t-il, sa voix neutre et son regard planté dans celui de l'adolescent.
Ce n'est pas Faust qui agit, mais Noctis. Ce n'est pas Noctis qui parle, c'est Faust. Il se demande où il est censé se situer dans tout cela. Est-ce que Faust est devenu une illusion de plus, un autre mensonge ? Est-il en train de se disséminer dans toutes ces identités ? Il ne sait pas et c'est peut-être cela qui est pire que tout. Il avança légèrement la table basse. Tiens, il allait falloir lui trouver des vêtements de rechange. Ils y penseraient plus tard. En tout cas, il avait l'habitude de soigner des gens, alors pour lui, c'était presque routinier. Mais nous devrions peut-être passer, parce que sinon, la narratrice va se mettre à écrire un roman, et cela serait un crime, vraiment.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Mer 1 Jan 2014 - 23:31
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Soins
Samaël Enodril
Quand est-ce que j'arrêterais de causer des ennuis à tout le monde ?... Je me sens vraiment idiot et faible. Moi qui pensais que j'allais devenir plus indépendant pendant ce voyage, je dois pourtant compter une nouvelle fois sur quelqu'un pour me sortir d'une situation dangereuse. Je sais que je ne pourrais jamais rien faire seul, mais après John, après Kirito, après Solène, je pensais avoir eu assez d'ennuis comme ça sans qu'on m'en rajoute davantage sur le chemin. J'ai décidé d'emprunter une voie difficile, et je savais à l'avance qu'elle serait semé d'embûches, mais je ne m'étais pas attendu à devenir celui qu'on doit protéger en permanence. Je m'en veux d'avoir obligé Noctis à me secourir. Il semblait être pressé lorsqu'il m'a quitté, il a sûrement mieux à faire que de devoir s'occuper de gamins en détresse. J'aimerais m'enterrer vivant, ou mieux encore, lui présenter mes excuses à genoux en le remerciant de tout ce qu'il a fait et fait encore pour moi maintenant. Je n'aspire qu'à aider les autres, apporter ce que je peux pour servir à quelque chose, me rendre utile. Mais il semblerait que mon niveau actuel soit encore trop faible pour venir à la rescousse de qui que ce soit. J'aimerai avoir l'impression de ne pas être totalement inutile. Je me plonge dans les yeux de Noctis avec toujours cette fascination étrange. Moi qui l'ai vu pour la première fois avec un casque sur le visage, cela me fait encore tout drôle. Pendant un instant, c'est comme si les douleurs avaient disparues. Mes yeux à moi sont d'ailleurs bien la seule chose que j'ai hérité de mon père, à mon humble avis. Ses yeux et son goût pour l'aventure. Cette couleur dorée est traditionnelle dans ma famille. Elle est vraisemblablement peu commune, et c'est ce qui a bien souvent permis de me différencier de bien d'autres enfants. C'est d'ailleurs pour ça que je ne veux pas porter de lentilles. Je veux qu'on puisse m'identifier. Et je suis bien trop fier d'en avoir hérité de mon géniteur. On va dire que c'est comme un lot de consolation, pour ne pas avoir hérité d'autres choses venant de lui. J'aurai bien voulu avoir les mêmes traits que lui, ou son côté masculin. Je paris que jamais on ne l'a confondu avec une fille, lui ! C'est mon modèle, mais quelque chose m'empêche de me calquer sur lui. C'est comme une barrière qui me retient de l'imiter. Mais c'est pourtant à lui que je veux ressembler le plus. Il n'est pas Maître, Champion ou même Conseiller, mais je l'admire tout autant.
Je sens soudain un lourd poids invisible qui s'enlève de mon cœur, menaçant de l'écraser il n'y a même pas encore quelques secondes. L'Oeuf est en sécurité, tant mieux. Et je comprends maintenant pourquoi il avait dû partir si précipitamment. L'Oeuf, c'était celui de son Absol. J'ai... j'ai protégé l'Oeuf... de son Absol ! Whoua, quelle coïncidence ! C'est... euh... incroyable ?.. Je.. whouaaa.. Je n'arrive toujours pas à y croire... Noctis me demande d'attendre et il repart dans la pièce d'à côté. A l'approche de la couveuse qui contient l'Oeuf, bien en sécurité et apparemment sans séquelles apparents, mon regard s'illumine de plus belle. C'est super, s'il n'a rien, je suis content de l'avoir protégé, malgré ce que cela m'a coûté. Je ne regrette pas mon geste idiot d'avoir voulu me servir de mon corps comme bouclier; même si je sais que j'aurais mérité quelques réprimandes pour cela. Mais au moins, il n'a rien, et c'est le principal. Est-ce que j'aurai... été utile, finalement ?...
Noctis m'offre un petit sourire rassurant. Ce sourire... Serait-ce bien un ange, en vérité ?... Raaaah faut que j'arrête de me faire des films. Mais sa présence est vraiment rassurante. Elle contraste pas mal avec celle de... de l'autre ?.. Je ne sais même qui est l'inconnu qui se tient près de lui, mais il a l'air fâché. Est-ce que c'est son ami ? Son frère ? Son cousin ? Son... copain ?.. Gêné par les excuses de Noctis, je secoue la tête et lui rend son sourire.
- Aaaaah mais n-non j-je n'ai rien fait de spécial, je... c'est à moi de.. de vous remercier. Sans vous j-je crois que... je seraismort..., dis-je en abaissant le son de ma voix pour ne pas à avoir prononcer clairement le dernier mot.
C'est vrai, quoi. Je serais peut-être en train d'agoniser, à l'heure qu'il est, ou déjà mort, qui sait. Mais cette lame tranchante qui s'est abattu sur les liens qui me retenaient pour me libérer... Je n'avais jamais rien de vu de tel auparavant... C'était... c'était... Suturer ?.. Euh.. QUOI ?! Ah, ils allaient me... me... Gloups... Mais aux paroles du mystérieux individu qui se tient près de nous, Noctis décoche un regard noir dans sa direction. Quel était leur lien, exactement ?...
Noctis reporta de nouveau son attention sur moi et me tendit un verre d'eau et quelques gélules. Je m'exécute donc et essaye d'avaler les comprimés pendant qu'il m'explique les soins à prodiguer, les bandages, les antiseptiques et tout le reste. J'ai un peu de mal, comme à chaque fois, à avaler les médicaments. Mais, ironiquement, c'est quand il m'ordonne de me déshabiller que tout arrive à passer au travers de ma gorge. Sous le coup de la surprise, ou de l'angoisse peut-être, les gélules sont passées directes. Heureusement d'ailleurs, car j'avais de plus en plus de mal à les avaler... Mais je crois que j'ai encore plus de mal à digérer l'ordre que Noctis m'a donné. Moi qui ai toujours été pudique, sa requête m'oblige à fournir un effort presque surhumain pour ne pas reculer vivement de peur et de honte.
- N-non j-je... je pense que je p-peux le faire t-tout seul...
Alors, en rougissant, je porte timidement mes mains vers les boutons de ma chemise et commence à les défaire un par un. Je n'ose pas croiser le regard de Noctis, qui me ferait rougir encore plus qu'autre chose. Plus rapidement, j'écarte l'ouverture de mon haut, devenu humide et pourpre, l'enlève. Mes yeux se portent avec effroi sur toutes les coupures, les bleus et les plaies sur mon torse frêle et maigre. La vue du sang me fait papillonner les paupières et je serre les dents. Je ne sais pas ce qui est le plus horrible : la douleur de mes blessures ou sentir ce sang sortir de mes entailles et couler avec froideur sur ma peau meurtrie. Je n'avais pas remarqué mes côtés à demi-saillantes non plus, que je découvre probablement en même temps que mon sauveur. Ma respiration s'accélère un peu et mon cœur bat beaucoup plus vite. Alors, pendant que Noctis me soigne, je baisse la tête, honteux.
- C'est moi à de vous remercier... et de m'excuser..., j'articule enfin.
Noctis. Malgré qu'il m'ait fait partagé un peu de son intimité, je connais peu de choses de lui, alors qu'il semble savoir une bonne partie de ma vie. Mais ce que je sais, ce dont je suis sûr, c'est qu'il a suer sang et eau pour libérer autant de prisonniers que possible lors de cette opération contre le Bloc R, qu'il a cherché encore et encore des informations sur moi pour me dire ce qu'il savait, qu'il a sûrement dû faire des insomnies parce qu'il s'en voulait de ne pas avoir pu libérer mon père et qu'il semble cacher pas mal de secrets et de tourments dont j'ignore tout. Alors non. Ce n'est pas à lui de s'excuser ou de remercier l'autre. C'est à moi.
- Alors merci... pour tout....
Mes yeux plongent une nouvelle fois dans les siens et je finis par lui faire un léger sourire. Mais malgré tout mes efforts, malgré mon désir de me montrer fort face à l'homme qui m'a sauvé, je ne peux retenir les quelques larmes emplies de gratitudes et de pardon qui se mettent enfin à tomber et qui se fondent à présent sur mes propres gouttes de sang, et deviennent aussi rouges et sombres que ces dernières.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Jeu 2 Jan 2014 - 22:23
Tous masques retirés
Feat Samaël Enodril
Faust resta silencieux, presque incapable de parler, voir même de respirer. Ses yeux se fixèrent sur le visage de Samaël, et son mutisme le poussa à ne pas lui répondre dans l'immédiat. Il aurait voulu dire tant de choses, aurait voulu nié, aurait voulu pouvoir lui prouver qu'il ne méritait pas ce respect, mais il était incapable d'oser rencontrer son regard. Il baissa la tête, ses lèvres se tordant en une maigre grimace. Combien de fois avait-il imaginé que le fils d'Ikael Enodril finirait par lui cracher toute sa haine, le détesterait pour tout ce qu'il représentait ? Combien de fois avait-il espéré qu'un jour il pourrait oublier la douleur qui avait rongé ses songes pendant si longtemps ? Des nuits et des nuits entières passées à observer la nuit sans trouver le sommeil, des nuits passées à compter ses erreurs et à se demander s'il n'aurait pas mieux fait de mourir là-bas, parce qu'il savait que le futur ne lui promettait rien qui vaille le coup d'être vu. Il savait que la douleur et la paix les suivraient tous autant qu'ils sont, et il savait que la fatigue serait sa plus grande ennemie, que sa lassitude lui amènerait beaucoup de soucis. Il n'était ni utopiste ni irréaliste, et s'il y avait une chose que Faust savait, c'était que rien ne serait jamais aussi simple que cela l'avait été auparavant. Sur le coup, les paroles de l'adolescent le déconcertèrent, mais après avoir apaisé les émotions qui se battaient en lui, il offrit au jeune homme un petit sourire, triste et un peu amer, mais un véritable sourire. Il eut presque envie de l'enlacer, mais il se rappela que ce n'était peut-être pas le moment, et qu'il ne pouvait se permettre de faire cela : qu'il ait été pardonné par l'adolescent était déjà un miracle en soi à ses yeux. Il n'allait pas pousser sa chance plus loin. « Je... Merci. » balbutia-t-il, trop gêné pour rencontrer le regard de l'autre.
Bizarrement, ce fut quand il fallut s'occuper des blessures de Samaël qu'il perdit toute la gêne qu'il avait pu ressentir à cause de ces remerciements qu'il pensait ne pas mériter. Il rapprocha la bassine d'eau chaude et, en toute délicatesse pour ne pas faire de mal à l'adolescent, retira les traces de boue, de terre et tout ce que l'on pouvait bien amasser sur soi-même après avoir été frappé au sol par un Empiflor enragé. L'eau de la bassine prit progressivement une teinte carmine et brune, et lorsque Faust eut terminé de nettoyer les plaies en elles-mêmes, la couleur de ladite eau le fit grimacer. Beurk. Oui, rien de plus, vous ne vous vous attendez pas à un roman sur le fait que la saleté c'est dégoûtant, non ? Il passa une serviette chaude à l'adolescent pour le laisser se sécher, parce que bon, même si Faust n'était pas pudique, il pouvait comprendre que cela le gêne, et vu la teinte de ses joues tout à l'heure lorsqu'il lui avait dit qu'il fallait qu'il retire sa chemise, il n'osait pas demander à l'adolescent s'il voulait de l'aide pour cela. Une fois que ce fut fait, il s'occupa de désinfecter les plaies et grimaça en voyant le nombre de blessures à traiter. Cela n'allait pas être particulièrement fun.
« Désolé, mais ça va faire un peu mal. Essaie de penser à autre chose. »
Désinfecter des plaies n'était jamais amusant, mais il fallait bien le faire, et ce n'était pas comme s'il avait vraiment le choix ici. Il s'appliqua à son travail en silence, passant des bandages autour des zones blessées une fois qu'elles furent traitées. Après quelques minutes de travail, les saignements avaient cessé et malgré la teinte rouge des bandages qu'il faudrait changer dès demain matin, Faust pouvait se dire qu'il avait fait un beau boulot. Bon, la douleur ne disparaîtrait pas complètement avant quelques jours, mais en tout cas, il était hors de danger. Avant même qu'il n'ait pu dire quelque chose à Isaac, celui-ci avait compris et lui envoya un pyjama bien propre qu'il attrapa en vol, et qui était probablement trop grand, mais qui ferait l'affaire. Bon, Samaël en ferait ce qu'il veut, mais mais l'adolescent serait probablement plus à l'aise avec quelque chose à se mettre sur le dos. Il le donna à l’adolescent et l'invita à se lever. Il ne pouvait définitivement pas le laisser dormir sur le canapé. Bah, il lui laisserait sa chambre. Faust dormirait sur le canapé, et tant pis pour son dos. De toute façon, il était probable qu'il ne trouve pas le sommeil, et vu l'irritation d'Isaac qu'il pouvait presque sentir à distance, il n'allait pas dormir de suite. Il était parti pour une bonne dispute, alors autant pouvoir cuver son énervement devant des séries.
« Je vais te laisser ma chambre pour ce soir, ça sera sûrement plus confortable. Je dormirai sur le canapé, alors si tu me cherches... »
Il s'arrêta dans sa phrase. Silence. Il voulait lui demander quelque chose, mais n'osait pas prononcer les mots.
« Est-ce que je peux, euh... »
Faust, t'as quel âge sérieusement ? Apparemment, comme s'il avait entendu les soupirs exaspérés de la narratrice, Faust entoura l'adolescent de ses bras pour l'enlacer. Il retint difficilement les sanglots qui voulaient s'échapper, et ne pu que se mordre les lèvres pour ne pas se mettre à pleurer à chaudes larmes. Il se sentait libéré. Libéré mais tout aussi malheureux qu'il l'avait été il y a de cela plus d'un mois. Et quel abruti il était, mais ça, ce n'était pas le sujet.
Dernière édition par Faust M. Donovan le Lun 13 Jan 2014 - 21:42, édité 1 fois
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Ven 3 Jan 2014 - 6:52
Tous masques retirés
Émotion
Samaël Enodril
Je ne peux que sourire devant les nouveaux remerciements de Noctis. Il n'ose pas me regarder mais je sens qu'il est aussi gêné que moi. Mais je n'arrive pas à discerner son malaise. Qu'est-ce qui le rend confus à ce point ? Des gamins à soigner, il a dû en voir d'autres, vu la façon dont il nettoie mon torse nu. Je me demande ce qui le met aussi mal. Pense-t-il encore à mon père ? A-t-il encore des regrets car il n'a pas su le libérer ? Je pensais l'avoir rassuré, mais sans doute que cela le tracasse encore. Et cela ne m'arrange pas du tout. Je m'en veux terriblement de tout ce que mon père et moi nous lui faisons enduré. Et il n'était pas obligé de prendre autant de risques pour nous, mais il l'a fait quand même. J'aimerais que mon père soit là pour lui dire de ne pas s'inquiéter, qu'il ne lui en veut nullement pour ce qui s'est passé, car je sais que c'est ce qu'il aurait dit s'il avait été avec nous. Il aurait sûrement enlacé Noctis en pleurant lui aussi, en s'excusant, mais surtout en le remerciant de ce qu'il a fait pour nous. J'essaye qu'un jour je pourrais lui venir en aide, moi aussi. Je souhaite l'aider de tout mon cœur. Y arriverai-je un jour ?... John, Kirito, Solène, Noctis... Mon désir le plus cher, en plus de libérer Papa, c'est de leur porter secours, comme ils l'ont fait pour moi. Alors je t'en prie, Arceus; donne moi prochainement une occasion de me rendre utile. Être là pour ceux que j'aime, car au fond, je n'ai jamais voulu autre chose.
Je prends la serviette que le châtain me tend en le remerciant silencieusement. Je la passe sur mon corps et apprécie le contact chaud sur ma peau meurtrie et blessée. Puis, mon sauveur revient me voir pour désinfecter mes plaies et me prévient de la douleur prochaine. J'hoche la tête, avec toujours ce petit sourire innocent. J'essaye de le réconforter en lui montrant que je vais bien, malgré mes entailles et mes cicatrices. Mais, malgré tout, il a raison. Cela me fait horriblement mal. Ça me pique, ça me brûle, mais je me retiens et ne pousse même pas un gémissement. Je me contente de serrer les dents et les poings, en tremblotant un peu. Mais je m'étais préparé à ça, je ne m'étais pas fait d'illusions. A partir du moment où j'ai provoqué involontairement cet Empiflor, je savais tout ce que cela allait entraîner, si jamais j'en sortais vivant. Je l'ai sans doute mérité, après tout. Et encore, je trouve que ce n'est pas assez, pour tous les Pokémons que j'ai déjà tout enrager. Penser à autre chose. Oui, je pense à autre chose. Je pense encore à mon père, qui doit subir des tortures et des coups de fouet à longueur de journée. Mais pour lui, pas d'amis sur qui s'appuyer. Je ne sais pas si le Régime prend la peine de faire appel à des médecins, mais je doute même qu'ils soient plus sages que les tortionnaires qui les commandent. Comparé à ce qu'il doit endurer, ma souffrance n'est rien face à la sienne, aussi mentalement que physiquement. Kame et Windie sont morts d'inquiétude en me voyant autant crispé, mais je leur adresse un regard rassurant qui semble faire effet et cela semble être pareil à un baume qui les apaise.
Enfin, Noctis finit d'appliquer les derniers bandages et je me sens déjà bien mieux que tout à l'heure. Son ami, dont j'ignore d'ailleurs le nom, lui lance ce qui semble être un vêtement. Oh!... un pyjama... il sent bon... Je le prends délicatement et l'enfile. Il est un peu grand, mais il est doux et confortable à souhait. Ce doit être l'un des leurs. Encore une fois, ils me donnent quelque chose à eux, et je suis obligé de me pincer discrètement pour empêcher mon niveau de gêne de grimper une nouvelle fois en flèche. Mais tous mes efforts pour cela sont vains, car lorsqu'il m'invite à me lever, et qu'il m'indique sa chambre, ses propos finissent de m'achever et j'ai l'impression qu'un pieu s'est planté profondément dans mon cœur. Cela me paraît même bien pire que la séance de désinfection. Car c'est pire. La souffrance mentale est bien pire que celle qui touche le physique. Car cela me gêne plus qu'autre chose, cette histoire de lit et de canapé. Par Arceus, que tous les Empiflors de l'île viennent se défouler sur moi, mais par pitié, qu'il arrête d'être gentil... Je vais mourir de honte si jamais il se montre encore plus généreux. Comme aux autres, je lui dois déjà tellement... tellement... Je suis limite content d'avoir pu être blessé si cela a permis que l'Oeuf de son Absol soit sauvé. S'il faut que je me fasse fouetter jusqu'au sang pour rendre service, alors je le referais sans hésiter une seule seconde.
Mais avant que je n'ai le temps de dire quoique ce soit, il me pose une question, qu'il a visiblement du mal à poser. Je ne comprends pas sur le coup. Tout à coup, il m'entoure de ses bras et... m'enlace. Je n'ose plus faire un seul geste. Un câlin... c'était ça qu'il voulait me demander ?.. Ma vue se brouille de nouveau et je pleure, encore.
- Oui... Bien sûr...
A mon tour, je le prends dans mes bras et lui rends son étreinte. Une douce chaleur m'envahit brusquement. Je l'ai rencontré y'a à peine quelques heures, je ne connais même pas son vrai nom, mais je voulais au plus profond de moi cet acte humain qu'il cherchait apparemment lui aussi. Alors oui, Noctis, tu peux. Quand tu veux, et autant de fois que nécessaire. Car je ne refuse jamais, je dis bien jamais une étreinte quand celle-ci est sincère. Et puis les câlins j'adore ça, moi ! Depuis que j'ai commencé mon voyage, ma mère ne m'en a plus fait depuis longtemps, et mon père, n'en parlons pas. Mais ces gestes de tendresse et d'affection me manquent atrocement. Pour moi, c'est l'un des meilleurs remèdes qui existent. Bientôt, nous sommes rejoints par Kame et Windie qui n'osent pas nous déranger. Mais je sens qu'ils aimeraient beaucoup remercier Noctis, eux-aussi. Alors, lorsque nous nous séparons, à regret, ma tortue s'approche en remerciant le dresseur à sa façon et ma chienne de feu lui fait quelques petites léchouilles affectueuses. Je me rends de nouveau compte que je pleure et sèche mes larmes rapidement. J'ai l'air ridicule, et j'ai surtout l'air d'un pleurnichard.
- Pardon... Vous n'étiez pas obligé de faire tout ça. Pourtant, vous l'avez fait quand même. Alors...
Je suis ému, gêné et content à la fois. Plus enjoué, je m'autorise à l'enlacer à mon tour dans une nouvelle étreinte et je ferme les yeux. Enfin, je m'écarte un peu et lui souris timidement.
- Merci encore... vous et votre ami pour... pour tout ce que vous avez fait... et.., je jette un coup à mes bandages, pour tout le reste...
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Sam 4 Jan 2014 - 23:07
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Il profita du câlin en restant silencieux, veillant à contrôler les larmes qui faisaient briller ses yeux. Il prit une grande inspiration. Un sourire plein de dents étira les lèvres de Faust lorsqu'il entendit les mots de l'adolescent. Une ombre de rouge passa sur son visage, ayant du mal à accepter les compliments, mais il décida qu'après tout, il était inutile de protester. L'adolescent semblait décidé à lui faire accepter ses remerciements, et chassait ses excuses avec une détermination semblable à l'entêtement de Faust. Bon, il allait tenter une dernière fois de faire passer son déni des mérites que Samaël prétendait qu'il avait. Après ça, il abandonnerait et choisirait tout simplement de les ignorer, se doutant que l'entêtement du jeune garçon devait être pareil au sien, voir peut-être supérieur. Sincèrement, Faust doutait qu'il aurait pu résister aussi longtemps à un Empiflor à cet âge. À seize ans, sa plus grande douleur avait été de se casser un os en faisant du skateboard sur une rambarde, pour dire.
« Tu n'as pas à remercier. C'est normal d'aider les autres quand on peut le faire. Et puis je n'allais pas te laisser te faire dévorer par cet Empiflor, tout de même. »
Il en avait vu d'autres, des Empiflors furieux. Des Airmures et des Ursarings aussi. Autant dire tout de suite que Faust avait tendance à être trop curieux et que cela l’amenait souvent dans des situations incongrues, inexplicables sans passer pour un dangereux psychopathe, potentiellement mortelles ou les trois à la fois. Une idée tournait dans son cerveau depuis quelques minutes, et malgré le regard noir d'Isaac, Faust décida de lâcher une petite information importante. Après tout, l'adolescent avait vu son visage, alors à ce niveau...
« … Au passage ; mon nom, c'est Faust. Faust Donovan, pour les détails. »
Faust pouvait presque entendre son meilleur ami soupirer d'exaspération. Il n'avait jamais aimé son prénom, et Arceus savait à quel point il avait maudit son défunt père pour avoir insisté auprès de sa mère pour qu'il porte ce nom. Le jeune homme n'avait jamais aimé le conte de Faust, et le personnage éponyme étant un docteur lassé de la vie offrant son âme à un démon, Méphistophélès (oui, il avait ri comme un gamin en choisissant son pseudonyme, parce que quitte à avoir un prénom de merde autant en rire), qui au final finissait en enfer lorsqu'il trouvait enfin le bonheur, n'était pas le meilleur exemple au monde. Selon la version du conte, aussi. Dans certaines, ça parlait de viols, d'infanticides et de meurtres violents avec beaucoup d'hémoglobine. Il aimait croire que son père avait choisi ce nom parce qu'il avait toujours été bizarre, et que celui-ci était allemand. Mais cela tombait vite à l'eau lorsque l'on se rendait compte que les Donovans avaient la sale manie de donner des noms anglais à leurs enfants. Il sourit et ébouriffa les cheveux de Samaël après avoir jeté un regard malicieux à Isaac qui leva les yeux au ciel en signe d'énervement. « Et sinon, ne t'inquiètes pas du vieux grognon là-bas.... - Je t'entends ! Et t'as seulement deux ans de moins que moi, le nain ! - ... Il sera de meilleure humeur demain, expliqua-t-il avant de se retourner vers Isaac et lui crier sa réponse, ET ON AVAIT DIT PAS LA TAILLE !»
Il accompagna l'adolescent vers la pièce où il dormirait et ouvrit la porte.
« Je m'excuse pour le désordre dans ma chambre ; je ne suis pas particulièrement ordonné. »
Il passa une main sur sa nuque, un poil embarrassé. Un petit rire jaune s'échappa de la gorge du châtain lorsqu'il ouvrit porte menant à sa chambre. Celle-ci, malgré le désordre, était propre, au moins. Des livres et des feuilles de papiers où étaient griffonnés des notes illisibles pour ceux qui n'arrivaient pas à décrypter l'écriture faustienne jonchaient le sol, quelques consoles de jeux vidéos étaient entassées sur le bureau et reliées à un ordinateur de bureau. Niveau couleurs, on voyait bien que le bleu était la couleur favorite du conseiller, tant celle-ci recouvrait les murs et la housse de sa couette. Le regard de Faust tomba sur un petit Evoli qui bailla bruyamment lorsqu'il alluma la lumière. La petite créature évolutive émit un geignement de fatigue et descendit du lit où il était lové, puis alla se frotter contre les jambes de son maître et ronronna. Un petit sourire étira les lèvres de Faust.
« Va sur le canapé, Notte. Je te rejoindrai tout à l'heure. »
L'Evoli s’exécuta sans plus attendre après avoir poussé une sorte de petit miaulement significatif. Un petit 't'as intérêt, oui', si l'on connaissait bien Notte. Il prit des vêtements propres dans son armoire et fit un peu de place sur la table de nuit. Bon. Il se retourna vers Sam, un sourire bancal aux lèvres. Allez trouver une façon de conclure tout cela en prenant en compte la journée légèrement étrange qu'ils venaient de vivre, hein. « Bon, bah... Bonne nuit. Si t'as un problème, j'suis à côté. » dit-il en laissant l'adolescent seul.
Il fronça les sourcils en constatant qu'une nouvelle couverture, pliée, se trouvait déjà sur le canapé, avec un oreiller. Celle qui avait été posée pour éponger le sang de l'adolescent tout à l'heure dépassait légèrement d'un sac poubelle fermé et le suédois était assis sur une chaise à côté de la table à manger, son regard meurtrier. Faust soupira. Bordel. Il n'avait vraiment pas envie de se prendre la tête avec cet idiot à l'heure actuelle, surtout qu'il allait bientôt être minuit et qu'il mourrait d'envie d'aller au lit et d'oublier ses soucis dans les songes. Qu'est-ce qu'il aurait tué pour un Munna, des fois... Enfin, c'était une expression hein. Il ne fallait pas le prendre au pied de la lettre. Il poussa un long soupir et se mit se mit assis à ses côtés, son regard se faisant quelque peu méprisant, agacé par l'irritation qu'il pouvait sentir émaner de son ami. « Ça va mieux, t'es calmé ? - Faust... menaça le suédois en serrant les dents, retenant apparemment difficilement l'envie d'en coller une à son meilleur ami. - Écoute, tu sais très bien que l'on va finir par s'engueuler ; tu es sur les nerfs depuis tout à l'heure et j’ai l'impression que tu vas me sauter à la gorge, alors autant en parler maintenant. - Il est à côté, Faust. - Il dort. Crétin. »
Il aurait peut-être dû dire autre chose, car le brun le foudroya du regard, lui faisant baisser les yeux. Sérieusement, le regard meurtrier d'Isaac était terrifiant.
« Si il y a bien un crétin ici... »
Faust leva les yeux au ciel et poussa un long soupir exaspéré. « Si tu veux me hurler dessus parce que j'ai pris trop de risques... - Tais-toi. Tu te rends compte de ce que tu viens de faire, pour l'amour d'Arceus ? »
Il se tut. Bien sûr qu'il le savait. Il avait donné à Samaël Enodril tout ce dont il avait besoin pour le mener à sa perte, et il l'avait fait sans trop y réfléchir. Il faisait beaucoup de choses sans réfléchir, et il se doutait que cela finirait par le mener à sa perte. « Tu m'prends vraiment pour un tel idiot ? Ce que je fais avec mon identité, c'est mon choix. Si j'veux hurler que je fais partie de la résistance, alors j'ai encore le droit de le faire. - Faust. Réfléchis une seule seconde. Qui vit avec toi ? Cela veut dire que si tu prends des risques... »
… Oh. OH. Oh merde. La panique dû se lire sur le visage du conseiller, car Isaac réagit vite avant qu'il ne panique comme un gosse. « … Je sais ce que je risquais en venant vivre ici, mais maintenant que Kat' est là... Imagine ce qui se serait passé si elle avait été là aujourd'hui. - Tu n'étais pas supposé être là ! - Mais ça ne change rien. De toute façon, tu sais bien que je me fiche de ma sécurité personnelle si cela peut aider Kat' ou t'aider toi. »
Faust parut agacé par cette réplique et puait l'irritation. « Bien sûr. Parce que cela va nous aider, de te savoir le nouveau joujou des tortionnaires du Régime qui te saigneront jusqu'à la moelle. - Faust... - Tu vas la laisser toute seule ? Katya arrive à peine à s'en sortir et toi... Tu penses vraiment que Lucy aurait trouvé ça raisonnable, qu'elle est morte pour ça ? »
Silence. Sujet tabou abordé. Isaac grinça des dents et le châtain se serait presque attendu à se prendre un coup de poing dans la seconde qui suivit ses paroles. Le suédois changea très rapidement de sujet. « Écoute, je me fiche que tu penses à ce sujet. Je ferai ce que je dois faire, point. En attendant, promets-moi que tu feras attention à toi ; ça m'évitera d'avoir à prendre des risques à chaque fois. »
Faust poussa un long soupir, un sourire mi-amer mi-amusé sur son visage.
« Tu d'vrais arrêter avec les discours poignants, c'est ce qui fait que ta mère se demande si elle aura des petits-enfants. Et aussi ce qui nourrit des paparazzis en manque d'infos. - Bof, on s'en fout en fait ; de toute façon, les médias pensent déjà que tu es avec Kat'. - Je sais, je sais. Mais venant de gens qui font des articles sur mes cheveux, hein... - Ouais. »
Silence. Un rire secoua la gorge du châtain, et le suédois le suivit quelques secondes après. « Je vais te laisser dormir. A d'main. » dit Isaac en se relevant et s'étirant avant de quitter la pièce.
Le châtain soupira et planta sa tête sur l'oreiller. Il s'entoura de la couverture et, après avoir poussé un long soupir, tenta de trouver les bras de Morphée. Notte vint se lover contre lui, ronronnant légèrement lorsque les doigts du conseiller le caressèrent et l'accompagnèrent jusqu'au sommeil. Ses yeux se fermèrent lentement alors qu'il humait l'odeur de la couverture propre.
Dernière édition par Faust M. Donovan le Lun 10 Fév 2014 - 17:16, édité 1 fois
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Dim 5 Jan 2014 - 5:20
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Nuit
Samaël Enodril
Je ris doucement. Vrai, moi non plus je ne serais pas resté les bras croisés si un innocent se faisait maltraiter de la sorte. Bien que, pour l'instant, je suis toujours le sauvé, et non le sauveur. Y'en a marre de me faire poursuivre par des monstres. Bon, au final, je fais des fabuleuses rencontres, mais j'aimerais bien rencontrer plus de gens "normalement", et pas en risquant ma vie. Quoique que j'ai rencontré Noctis parce qu'il me l'avait demandé, et l'Empiflor est venu après. Mais... mine de rien, le Pokémon Plante nous a rapproché. Je m'en veux de l'avoir obligé à me ramener chez lui, surtout que vu la tête que tirait son colocataire, cela ne devait pas forcément être la meilleure idée du monde. Mais, je mentirais si je disais que je ne suis pas heureux d'avoir mieux fait connaissance avec lui. Il a su combler mon manque d'affection en m'offrant un geste purement humain et incroyablement tendre. Oui, ça peut paraître égoïste. La situation était dramatique, et je suis encore mal à l'aise d'avoir dû embêter Noctis. Mais je mentirais si je disais que je regrettais ce qui s'est passé.
Soudain, mes yeux s'illuminent. Comme si on avait pris toutes les étoiles du ciel et qu'on les avait dedans. Le regard de mes Pokémons est calqué sur le mien, et je n'ose pas faire un seul geste. Faust Donovan. Son nom... Son vrai nom... Il a finalement bien voulu me le dire...
- Faust..., je murmure.
Noctis. Faust. Faust. Noctis. Alors c'est vrai, il a vraiment une double identité... Deux noms, mais des caractères totalement différents. Depuis le début, depuis qu'il m'a amené jusqu'ici, ce n'est plus à Noctis que je parle, mais bien à Faust. Je ne sais pas quoi dire d'autre sur l'instant présent. Je suis juste... content et touché de la confiance qu'il me porte. Il semblait pourtant si mystérieux, la première fois que je l'ai rencontré. Qui aurait cru qu'il se passerait tout ce qui nous est arrivé en si peu de temps ? Avec le Régime, il est de plus en plus difficile de se faire confiance les uns les autres, mais il y a certaines choses, comme ça, qui rapprochent. Ou alors est-ce ma façon à moi de rencontrer les autres ? "Hé ho ! On peut pas faire connaissance ! Je ne suis pas encore en danger de mort !" J'exagère un peu, bien sûr. J'ai rencontré Victoria et Aline tranquillement, par exemple. Mais ce n'est pas exactement le même lien que j'entretiens avec Faust. Faust... Ça me fait encore bizarre. Mais je préfère de loin Faust à Noctis. Ils ne forment qu'une seule et même personne, cependant j'ai tout de suite senti à mon réveil qu'il était... différent. Comme un enfant qui ouvre ses cadeaux de Noël, je reste à contempler Faust avec des yeux nouveaux, comme si cette révélation l'avait définitivement transformé. Mais le bruit que produit son ami dans la pièce d'à côté me fait redescendre sur terre. Il n'a pas l'air de tellement apprécié ma présence. Je baisse un peu les yeux. C'est normal, en même temps. Je le comprends, sa réaction est légitime. Je suis une gêne pour eux. Il voit débarquer dans leur tranquille demeure un ado en sang qui a fait la bêtise de provoquer une énième fois un Pokémon en colère et est obligé d'user de leur trousse de secours pour moi. Ça y est, je suis de nouveau rouge de honte. J'aimerais bien remercier le jeune homme qui semble attendre Faust, mais je n'ose pas aller vers lui. Il me fait un peu peur. Ou plutôt, j'ai peur qu'il me rembarre. Alors du coup je ne bouge pas.
Mes pupilles dorées se lèvent vers Faust lorsque celui-ci m'ébouriffe les cheveux. Je n'ai pas une tignasse comme la tienne, mais avec tous les doutes que j'ai, je trouve ça agréable. Agréable, et douloureux aussi. Une impression de déjà vu. Oui, Papa aussi me passait la main dans mes cheveux lorsqu'il sentait que j'étais gêné ou que je regrettais d'avoir fait quelque chose. Il me rassurait avec des mots tendres et me disait qu'il y avait bien dans la vie. "La pire chose qui puisse arriver, Sam, c'est que je te perde. Alors ne pense plus à ce qui s'est passé, ce n'est pas grave", voilà ce qu'il me disait. Quand je cassais quelque chose par inattention, quand j'oubliais de mettre mes protections lorsque je faisais du sport, lorsque je m'y prenais mal avec mes Pokémons, ou lorsque je ramenais certaines mauvaises notes. Il prenait toujours la vie du bon côté, et c'est ce que j'appréciais le plus chez lui.
Je ne peux m'empêcher de rire timidement lorsque "le vieux grognon" lui balance une remarque cinglante, mais pas méchante, et que Faust lui répond. Cette ambiance me rappelle celle d'une famille. Ils doivent être très proches, tous les deux. Je les envie, d'un côté. J'aimerais avoir la même complicité avec quelqu'un, moi aussi. Je n'ai pas de fratrie, c'est sans doute pour ça aussi que j'étais aussi proche de mon paternel. Enfin, Faust m'ouvre la porte de sa chambre en s'excusant du désordre. Je lui souris, amusé.
- Je mentirais si je disais que ma chambre n'était pas en désordre., je lui dis, pour essayer de le détendre et le rassurer.
Nan mais sérieusement... Après tout ce qu'il a fait, il s'excuse encore, en me parlant du bordel dans sa chambre ?... C'est déjà tellement généreux de sa part de me laisser son lit, alors je ne vais sûrement pas me plaindre ! Et puis, je serais assez mal placé pour lui reprocher son manque de soin, étant donné que je suis moi-même pas très ordonné. Enfin, à vrai dire, c'est pas comme si le rangement de ma chambre était ma principale priorité... Enfin bref, ce n'est pas le sujet. Et puis, je suis désolé : j'ai beau scruté la pièce dans les moindres recoins, moi j'appelle ça un dortoir rangé ! Quand il allume la lumière, mise à part quelques livres qui traînent au sol et des câbles un peu partout sur le bureau, je constate que l'endroit est très propre. Et puis, le bleu qui entour la pièce renforce le côté décontracté de l'endroit. En fait, je pense que je serais encore plus mal à l'aise si tout était bien soigné comme il faut. Ce n'est qu'après que je remarque le petit Evoli ensommeillé qui descend du lit douillet et vient se frotter contre le châtain. Comme il est mignon ! Mais la façon brutale dont on la sortit de son sommeil me remet mal à l'aise. Et le mot "canapé" que mon hôte prononce une nouvelle fois n'arrange rien. Depuis le début, je suis assez mal à l'aise, mais là ça revient subitement. Alors que nous nous retrouvons tous deux la pièce et que rien de plus ne semble s'ajouter, c'est le moment de... se quitter pour la nuit ?... Je n'arrive pas encore à croire tout ce qui s'est passé en une seule soirée. Après tout ce qui s'est passé il est maintenant temps de... ba.. de... se dire bonne nuit. Comme Faust commence à le faire après quelques secondes de silence. Mon sourire revient une nouvelle fois, mais c'est cette fois-ci un sourire doux qui prend place. sur mon visage.
- Bonne nuit... Faust.
Je n'ai pas hésité parce que j'allais dire "Noctis", mais chaque fois que je prononce son véritable nom, cela me fait une drôle de sensation. J'adore le dire, maintenant. Je me sens plus léger à chaque fois. Mon sauveur -car je le considère encore et toujours comme tel- finit par le laisser seul dans sa chambre, mes Pokémons à mes côtés. Je rappelle Windie dans sa Pokéball et m'avance vers le lit, sentant tout à coup une irrésistible envie de dormir. Mais malgré tout, alors que j'allais me reposer sur le matelas. Je m'arrête soudain sur ma lancée. Oh non, pas maintenant. Je déteste quand ce genre de truc m'arrive. Vous savez, le moment gênant où vous êtes là et puis... vous hésitez. Exaspérer de mon comportement puéril, Kame me donne un coup non violent dans le dos par surprise et je tombe direct sur la couette. Je me retourne puis le prend dans mes bras.
- Je n'ai pas mérité autant de gentillesse, Kame, pas vrai ?...
Mon ami soupire et pose sa patte sur mon front. Je lui souris. J'ai sûrement l'air d'un idiot, mais peu importe. Je m'installe plus confortablement sur le lit et ferme les yeux, serrant ma tortue près de moi pour trouver le sommeil. Mais malgré tout, même après plusieurs minutes, je n'y arrive pas. Il y a comme quelque chose qui me bloque. Kame le sent aussi, et commence à descendre. Puis, il sort. Paniqué, je le rattrape. Il est hors de question d'aller embêter Faust et... et... son ami-dont-je-sais-pas-le-nom. Je refuse catégoriquement d'apporter plus d'ennuis à mes bienfaiteurs.
Discrètement, j'arrive à le rattraper à temps et le prends dans mes bras en faisant ce regard sévère que j'utilise pour sermonner mes Pokémons. Tout à coup, j'entends des vois et je me cache, retournant doucement dans ma chambre. Faust et l'autre parlent ensembles dans la cuisine. Je n'aime pas écouter aux portes, mais malgré moi, plus j'entends leur conversation, plus je ralentis inconsciemment. Je ne comprends pas tout, mais de ce que je retiens, Faust semble avoir fait une erreur en rapport avec ses identités. Ils parlent surtout du danger que représente le Régime. J'ai du mal à respirer lorsque je percute enfin qu'on lui reproche peut-être le fait de m'avoir conduit jusqu'ici. Je n'avais pas pensé à ça, mais c'est vrai. Faust a prit des risques... pour moi...
Doucement mais sûrement, je retourne dans la chambre et m'écroule littéralement sur le matelas. Je me place confortablement sous la couette et ramène Kame près de moi. Jamais je ne trahirais Faust. Jamais je n'oserais faire une chose pareille. Cela me paraît impensable. Plutôt me faire torturer à mort que de le trahir. Inconsciemment, quelques larmes roulent sur mon visage et je ferme les yeux en me laissant bercer par l'odeur qui règne dans la chambre. L'odeur de Faust. Une odeur rassurante qui réussit à m'apaiser, et me plonge directement dans un sommeil profond.
Tout à coup, je me réveille en sursaut. Il fait jour et mon Carabaffe se lève en même temps que moi. Je le regarde, et je ne peux m'empêcher de rire, tellement je suis heureux. Je fais tournoyer mon Pokémon dans les airs, qui ne comprend pas ma joie soudaine mais qui me sourit, soulagé de voir que je vais beaucoup mieux qu'hier. Pour la première fois depuis trois ans, j'ai fais une nuit complète, sans cauchemars pour venir me hanter.
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Dernière édition par Samaël Enodril le Lun 6 Jan 2014 - 3:32, édité 2 fois
Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Dim 5 Jan 2014 - 21:51
Tous masques retirés
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Ce furent les rayons du soleil qui le tirèrent du profond sommeil dans lequel il était plongé. Ah. Il avait oublié de fermer les volets. Tant pis. Il grommela et tenta de dissimuler ses yeux de la lumière traîtresse qui l'avait tiré du doux repos qui le berçait doucement. Il passa la couette au dessus de sa tête et pesta en trois langues (respectivement le japonais, le français et un peu de suédois, merci Isaac pour l'apprentissage relatif d'ailleurs), priant Arceus pour qu'il puisse juste oublier le monde autour de lui. Les pattes d'un Evoli curieux percèrent ses défenses et passèrent en dessous de la couverture. Faust tenta de se retourner pour ignorer la petite boule de poils à ses côtés, mais un petit 'vuiii' plaintif le rappela à l'ordre. Le pokémon évolutif le caressa avec sa tête et le jeune homme pouvait sentir sa détermination fondre petit à petit. Ce fut un petit coup de langue contre sa joue qui l'acheva. Il soupira. Tant pis, il ne dormirait plus. Il repoussa légèrement l'Evoli et éloigna la couette. Il s'étira et poussa un bâillement des plus remarquables avant de jeter un regard circulaire dans la pièce, encore un peu lent au démarrage. Il jeta un coup d’œil à l'heure en regardant son portable, et constata qu'il était environ neuf heures du matin. Il caressa Notte pendant une trentaine de secondes, puis grommela quelque chose d'incompréhensible en se rappelant qu'il y avait encore la déjeuner à préparer. Bon, il s'occuperait de nourrir les pokémon d'ici deux ou trois heures. Il hésita sur le déjeuner à préparer, mais décida que quelque chose de varié serait préférable, comme il ne connaissait pas les goûts de Samaël. Il alla chercher trois ou quatre croissants, du chocolat en poudre, du lait, des bols, enfin bref, tout ce qu'il faut et sincèrement ceci est la chose la plus ridiculement normale que j'ai jamais écrit et ça me donne envie de hurler tellement j'ai l'impression d'écrire le scénario d'un épisode de plus belle la vie ; aidez-moi à m'arrêter ou à me pendre, vous avez le choix. Il installa tout cela sur la table à manger, se préparant un bol de céréales avec du lait et laissant volontairement des assiettes, des bols et des verres vides pour les deux autres.
Il alla rapidement prendre une douche et s'habilla, grommelant deux ou huit fois sur ses cheveux (un peu près, il était inutile de compter) avant de faire sortir Fae de sa pokéball. L'Absol se coucha à côté du fauteuil qui se trouvait à côté du canapé, prenant place autour de son œuf. Le conseiller passa sa main sur sa tête pour lui dire bonjour, et celle-ci émit un petit bruit de contentement. Il prit une de ses consoles portables qui traînait dans un coin de la pièce pour passer le temps, tentant de passer ce foutu niveau qui le faisait hurler depuis près de trois mois. Et, sans que cela soit vraiment une surprise, il perdit une fois. Puis deux, puis trois, puis quatre, puis cinq, puis trente-neuf. En bref, Faust passa son temps à rager silencieusement en se mordant les lèvres pour ne pas hurler de frustration. Ce ne fut que lorsque Notte vient se lover à ses côtés qu'il fallait qu'il se lève avant qu'il ne s'endorme à nouveau. Bon, Isaac n'était toujours pas levé. Le suédois paraissait vouloir faire la grasse mat' aujourd'hui, ce qui n'était pas inhabituel. Sincèrement, même si Katya se levait à des heures horriblement matinales, Isaac était très différent sur ce point. Essayez de comprendre comment quelqu'un peut se lever à cinq heures, sérieusement ; la plupart du temps, c'était l'heure à laquelle Faust se couchait. Lorsque l'on était romancier et que l'on avait pas d'heures de travail attitrées... Bah disons qu'on avait tendance à oublier les règles de vie normales. Ainsi, il n'était pas rare de voir Faust pester parce que « il n'y a rien d'ouvert à quatre heures du matin ».
Décidant qu'attendre plus longtemps serait cruel pour son estomac, Faust s'assit sur la chaise de la table à manger et... Se ramassa majestueusement, renversant son bol de lait et de céréales sur lui. Il poussa un cri de douleur particulièrement majestueux.
« AWAWAWAAAAAAAÏEUUUUH ! »
… Mesdames et messieurs, Noctis ; le résistant. Oui, c'est vraiment la même personne. Et non, nous refusons de vous rendre l'autre ; toute déception est compréhensible, néanmoins. En attendant, veuillez faire attention où vous marchez, vous pourriez poser les pieds sur sa dignité qui était en train de se faire la malle.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Mar 7 Jan 2014 - 0:08
Tous masques retirés
Matin
Samaël Enodril
Je ne suis pas spécialement le genre d'adolescent qui se réveille après midi. Je ne comprends d'ailleurs pas tous ces jeunes qui se lèvent horriblement tard. J'aime me lever en même temps que le soleil. Chaque nouvelle journée est précieuse. Je ne peux de toute façon pas me permettre d'en gâcher ne serait-ce qu'une seule; l'enjeu est beaucoup trop grand. Mon équipe a fait d'énormes progrès depuis le début de mon aventure, et mon réveil interne n'y est pas pour rien. En même temps, on m'a souvent répété que je n'étais pas banal, pour quelqu'un de mon âge... Je me demande bien d'ailleurs pourquoi on s'entête à me le dire. Je suis si... différent que ça ? Bon, en même temps, je suis pratiquement sûr qu'aucun d'entre eux ne s'est fait agresser par des Pokémons extrêmement dangereux et sauver in extremis à chaque fois. Chance ou malchance ? C'est vrai que je m'attire souvent pas mal d'ennuis, mais au final, je m'en sors toujours sain et sauf. Enfin, façon de parler bien sûr...
Kame a aperçu une fenêtre derrière les oreillers. Je peux voir grâce à la vitre que le jour se lève doucement. Je me demande si Faust est réveillé. J'espère au moins que l'autre dort toujours... Il n'a pas l'air de beaucoup m'aimer, son coloc'. Je serais affreusement gêné de me retrouver seul à seul avec lui. Ses regards noirs hier soir me donnaient froid dans le dos. J'avais l'impression qu'il voulait à tout moment se jeter sur moi et m'égorger violemment. Son air sérieux et glacial me faisait l'effet d'une balle de revolver. Mais il doit sûrement être gentil; lui aussi m'a aidé. Il n'a rien dit sur ma brusque apparition, qui plus est. Il a accepté que je reste et m'a même donné un pyjama. Tout ça, c'est mon imagination. Est-ce parce que je n'ai pas fait de cauchemars hier que j'avais ce besoin étrange de m'en forger tout seul ?...
Mon Carabaffe repose doucement les oreillers et les tasses pour qu'ils redeviennent moelleux. Assis sur le lit, je lui souris. Mais alors que je lui caresse doucement la tête, j'entends soudain un cri.
- Faust...
Tout à coup paniqué, ma tortue descend rapidement de la couchette et je le suis au pas de course. Je n'ose pas imaginer la scène que je risque de découvrir, mais cela ressemblait à s'y m'éprendre à un cri de douleur. Si Faust est danger, je dois tout faire pour l'aider. Heureusement, la maison n'est pas bien grande. Enfin si, elle l'est, mais le chemin du salon n'est vraiment pas loin et Kame et moi ne manquons pas de saluer d'un geste de la main la jolie Absol chromatique tout en se dirigeant vers la salle à manger.
- Faust !... Faust ?!
Et oui, j'avais vu juste. C'était bien la voix de Faust que j'avais entendu. Je suis en même temps soulagé et inquiet de la situation dans laquelle le châtain se trouve. Il est à terre, une grimace sur le visage, le haut de son corps mouillé, un bol tout près de lui et des céréales au sol avec ce qui semble être du lait. Je cligne des yeux plusieurs fois, sans rien dire, et me réveille enfin. Mon regard se pose ensuite sur une éponge et du papier essuie-tout, situés sur une table, dont je m'empare aussitôt. Je remets le bol à sa place sur la table du petit-déjeuner et me mets à nettoyer. Tout en ramassant les céréales, je me tourne vers Faust et rit doucement.
- Plus jamais vous m'laissez vot' lit !
Je scrute la jolie table où mon sauveur a déjà tout déposé. Je ne peux m'empêcher de sourire tendrement en voyant les trois assiettes, et retiens de verser une larme qui tente de s'échapper malgré tous les efforts que je fais pour la contenir. Ça fait longtemps que j'ai pas mangé à trois. Cela me rappelle ces matins où l'absence de mon père se fait cruellement ressentir. Ses blagues dès le réveil et ses commentaires sur mes cheveux mal coiffés commencent même à me manqué. Je fais ce qu'il faut pour débarrasser le parterre des tâches mais je suis très vite stoppé par mon bras et j'échappe malgré moi une petite grimace de douleur. Je pose une main sur mon épaule bandée en-dessous du pyjama et la frotte doucement. Puis, je me tourne inconsciemment vers le salon où la femelle rouge veille sur son Oeuf dans un mouvement maternel. Je souris. Je ne regrette vraiment pas de m'être fait fouetter jusqu'au sang pour protéger cet Oeuf au péril de ma vie.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Sam 11 Jan 2014 - 11:03
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Feat Samaël Enodril
Malgré la stupidité dont pouvait faire preuve son humain, Fae lui portait un respect et une affection tout aussi grande, voir plus, que lorsqu'elle l'avait rencontré. Il n'avait jamais été le plus fort des hommes, et il était loin d'être le plus noble d'entre eux. Il n'était ni le plus sage, ni le plus vaillant, mais elle avait décidé qu'elle suivrait celui-là. Le gamin au grand cœur qui se faisait souvent victime si cela pouvait aider les autres, l'humain qu'elle avait choisi. Cela avait été rapide, comme instantané. Leurs regards s'étaient rencontrés, et Fae avait compris. Compris que ce serait celui-là, et pas un autre. Il n'avait pas vraiment eu le choix, mais Faust n'avait pas eu l'air si embêté que cela par son arrivée subite dans sa vie. En fait, on pouvait même dire qu'il avait été enthousiaste, bien qu'un peu effrayé au départ, ce qui était compréhensible lorsque l'on se rappelait qu'ils s'étaient rencontrés lorsque l'adolescent avait quinze ans et qu'il était encore un peu jeune pour regarder une Absol dans les yeux sans ressentir une once de peur. Maintenant, le conseiller faisait régulièrement des câlins à une Tyranocif, alors... Oui, les choses changeaient, le temps passait, mais au final, l'âme du châtain était restée la même, et tant mieux. Elle avait eut le temps de réfléchir, dans sa pokéball, en se remémorant les événements de la veille. Bien que ses pensées allaient majoritairement vers Arthur et leur œuf, elle ne pu s'empêcher de penser à ce jeune humain qui avait pris tant de risques et qui avait visiblement bien souffert pour s'assurer que leur enfant resterait en envie. Pour être honnête, elle était quelque peu perdue, ayant plus de fois témoigné de la cruauté des hommes plutôt que de leur générosité, mais elle avait apparenté cette bonté presque incompréhensible à celle qu'elle voyait apparaître chez Faust lorsque celui-ci se le permettait. C'était déconcertant et probablement la chose qui la fit le plus réfléchir durant cette nuit. Elle aurait aimé pouvoir rester aux côtés d'Arthur ou de son œuf cette nuit-là, mais elle se doutait bien que Faust était trop paniqué pour penser à cela hier soir, et lui offrit un sourire doux lorsque celui-ci la libéra au matin. Un sourire 'Faesien', si on veut, c'est-à-dire un étirement des lèvres de cinq millimètres tout au plus, si l'on arrondissait. Elle se lova autour de son œuf, profitant de la douce chaleur qui en émanait.
Son enfant. Leur enfant. Il était étrange de penser cela, mais elle ne pouvait pas trouver de mot à ce qu'elle ressentait. Fae n'avait jamais été une Absol très affectueuse, et elle arborait tout particulièrement les termes trop affectueux, mais tous les mots qui lui venaient à l'esprit lorsqu'elle pensait à son enfant devaient faire partie de cette liste de mots tabous. Elle ne savait pas ce que l'avenir réservait à la petite chose qui grandissait dans cette œuf, mais elle espérait de tout son cœur qu'elle pourrait être épargnée par la cruauté de ce monde qui prenait tant sans presque jamais rien offrir. Il était futile d'imaginer que le ou la petite aurait pu ne pas être témoin de la cruauté de ces chiens, sans offense à Arthur, qui faisaient régner la terreur sur l'île où elle était née. Personne n'était épargné par les guerres des hommes, mais Fae espérait, bien que ce n'était pas réellement son genre. Un désir de protection renversait tout le reste, et l'amour qu'elle portait envers ce petit être était déjà suffisamment grand pour lui permettre de l'avouer sans honte. Elle ne savait pas encore comment remercier l'adolescent, mais elle se mit à y réfléchir.
… Puis son dresseur se ramassa très majestueusement au sol, se recouvrant de céréales et de lait. Elle haussa à peine un sourcil, amusée, et observa Faust se dépêtrer. L'adolescent vint à son aide, et Fae pu voir que le conseiller était relativement gêné, et le fait qu'il rit en se grattant la nuque en fut la preuve. L'Absol connaissait le langage corporel du châtain comme sa poche, après tout. Enfin, sa poche, on s'est compris. « Alors promets-moi de faire un peu attention à toi, d'ac ? » répondit Faust en se relevant.
Fae pouvait voir la gêne de son maître émaner de lui comme une odeur très particulière. Oui, il détestait avoir besoin qu'on l'aide, même pour des choses aussi futiles. Surtout pour des choses humiliantes. Ça ne vous rappelle pas quelqu'un, tiens ? Alors qu'il s'apprêtait à dire quelque chose, l'Absol vint à ses côtés, délaissant son œuf quelques instants. Le regard de Faust rencontra le sien, le suivit et lorsqu'il vit qu'elle fixait avec insistance la pokéball d'Arthur, il comprit. S'excusant envers l’adolescent pour avoir coupé si brutalement leur conversation, il poussa le canapé et la table basse vers le mur pour faire de la place afin de pouvoir laisser sortir l'Arcanin, qui après avoir salué Faust et Sam en leur donnant un petit coup de tête affectueux, alla se mettre à côté de Fae. L'Arcanin entoura l'Absol qui était elle-même lovée contre son œuf. Un petit sourire étira les lèvres de Faust à cette vision. Le conseiller pu observer l'échange de regards entre les deux, qui se disaient tant de choses sans parler. Finalement, Arthur hocha la tête. Faust fronça les sourcils, un peu perdu, mais comprit qu'il n'avait pas de rôle à jouer ici et recula quelque peu. Tant pis pour son t-shirt, il le changerait tout à l'heure. S'ils voulaient faire ce qu'il pensait, alors il n'allait rater ça pour rien au monde. Et Isaac qui dormait encore. Sérieusement, ce type était complètement coupé du monde quand il était perdu dans le pays des songes.
Fae planta son regard vert dans celui de Sam, décidée. Cet humain... Cet humain ferait un bon maître pour leur enfant, elle en était persuadée. Il l'avait protégé avec sa vie, après tout. Ce n'était pas un cadeau de remerciement, ne vous trompez pas, mais elle pouvait reconnaître le talent et la grandeur d'âme quand elle la voyait. Arthur, lui, pensait exactement la même chose. Bien qu'un peu plus réticent, il ne pu qu'accepter lorsqu'il observa le regard de l'adolescent, cherchant quoi que ce soit de mauvais et qu'il ne trouva rien. Alors certes, peut-être y avait-il des humains plus courageux et forts, mais Fae avait déjà fait son choix. Peut-être ne verrait-elle pas son enfant grandir de près, mais au moins elle saurait qu'il sera soigné et aimé. Il n'y avait pas à en douter, et l'affection que portaient le Carabaffe et la Caninos à leur maître en était la preuve. Il n'y avait rien d'autre à craindre que la nature de cet enfant et le futur de cette île, et elle ne pouvait en rien influencer sur cela. Les humains croyaient parfois que les Absols pouvaient lire dans le futur, mais ce n'était pas la vérité. Des pressentiments, ça, ils en avaient, leurs instincts étant sur-développés et leur corne très sensibles au climat, mais le reste... Ça, c'était une toute autre histoire.
Alors, silencieusement et avec toute la grâce qu'elle possédait, poussa très délicatement l’œuf vers Samaël, puis le fixa. Ses yeux firent passer un message qu'elle espérait qu'il comprendrait. Faust lui-même paraissait surpris, mais il se contenta de sourire. Si c'était ce qu'ils désiraient, alors qui était-il pour dire non ? Et il se doutait que l'adolescent serait un bon dresseur, certes un poil suicidaire sur les bords mais il l'était aussi, pour l'Absol qui était dans cet œuf.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Mer 15 Jan 2014 - 1:10
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La confiance d'une mère
Samaël Enodril
Kame vient nous rejoindre et lance quelques petits jets d'eau sur le sol pour m'aider à nettoyer. Je n'ai pas osé me moquer, mais je dois dire que la tête de Faust est assez drôle. L'effet comique est d'autant plus renforcé que je vois enfin peut-être la véritable nature de Noctis. Derrière ce casque, cette voix mystérieuse et ces vêtements sombres, il y a en vérité un surprenant garçon qui a des petites maladresses, comme tout le monde. Si hier matin on m'avait dit que je me retrouverai dans le lit d'un autre gars pour prendre mon petit-déjeuner avec, j'y aurai sûrement pas cru. Dit comme ça, c'est peut-être louche, mais notre situation à nous est bien différente ce que l'on pourrait imaginer si on ne connaissait pas le contexte.
- Ah, ça, je sais pas si je peux le promettre !, je finis par répondre en riant.
Je plaisante, bien sûr. Il a raison, je ne dois plus prendre de risques. J'ai déjà failli y passer à plusieurs reprises, maintenant que j'y pense. Je ne sais pas si ma mère serait très contente de me voir dans un de ces états déplorables dans lesquels je me suis retrouvé. Quoiqu'elle m'a déjà vu lorsque j'ai été électrocuté par ces Voltorbes, il y a quelques mois. Mais je pense que ce qui s'est passé hier était bien pire. Sans Faust, je ne serai peut-être plus là, et l'Oeuf... L'Oeuf... Il est là, il est bien là. Sa mère, l'Absol chromatique de Faust, est lové autour de lui dans un geste maternel devant lequel je ne peux m'empêcher de sourire tendrement. J'ai peut-être failli mourir, hier. J'ai peut-être été fouetté jusqu'au sang, mais si c'est pour voir une mère et son enfant réuni, cela vaut vraiment le coup de subir des douleurs atroces qui vous brûlent de partout.
Ma contemplation sur l'Oeuf est perturbée par les excuses de Faust. Sans comprendre, j'observe ce dernier déplacer quelques meubles pour laisser un espace. Je capte enfin où il voulait en venir lorsqu'il sort de sa Pokéball son Arcanin. Je ne m'étais pas rendu compte jusqu'alors de la taille réellement imposante que la créature avait. Je pense alors à Windie; elle est encore petite, mais elle est déjà forte et courageuse. J'ai soudain une hâte pas possible qu'elle évolue pour devenir comme le grand mâle du châtain. Je retourne le salut du Pokémon qui vient aussitôt se mettre aux côtés de la femelle ténébreuse. Je souris de plus belle en comprenant qu'il devait être le père. Sa manière de venir auprès de sa compagne ne laisse aucun doute. Je ne suis pas très calé en amour, mais je sais le reconnaître. J'aurai déjà dû l'apercevoir plus tôt lorsqu'ils m'ont secouru. Leurs attaques s'étaient mêlées pour s'abattre sur l'Empiflor d'un seul coup et le mettre K.O. J'ai vraisemblablement peu de souvenirs du moment où ils sont apparus, mais je me souviens encore de cette lame tranchante rouge sang et de ces flammes déferlantes qui réduisaient la plante carnivore en cendre.
Les deux heureux parents s'échangent des regards, comme pour se parler. Je ne sais pas saisir l'information qui émane de leurs yeux, mais j'avoue être curieux de savoir de quoi il retourne quand j'aperçois Faust esquisser un mouvement de recul. Puis, je me tourne vers les deux Pokémons. L'Absol me scrute de ses pupilles vert émeraude. Surpris, je ne peux me détacher de ce regard pénétrant qui semble fouiller à l'intérieur de mon esprit. L'Arcanin semble faire la même chose et je fais mine de ne pas bouger, ne voulant pas les déconcentrer. Mon Carabaffe, étonné également, pose son regard vers moi, comme pour les deux autres. Mais il ne semble pas voir la même chose qu'eux et essaye de discerner ce qui ne va pas chez moi pour forcer autant l'observation des Pokémons du châtain. Peut-être avais-je quelque chose sur le visage ?... Ou alors aurai-je fait quelque chose de mal ?... Peut-être... Peut-être qu'ils n'ont pas aimer que je touche à leur Oeuf... Ce qui est compréhensible, en même temps. Mais j'aimerais leur dire que je n'avais aucune mauvaise intention, loin de là.
Alors que je m'apprête à parler, ne serait-ce que pour briser cet étrange silence qui s'est soudainement installé et qui commence à me mettre mal à l'aise, ajoutant en plus à cela le regard insistant de Arthur et Fae, cette dernière, justement, pousse délicatement et avec douceur son Oeuf vers moi. Je me baisse pendant qu'il roule, de plus en plus surpris et confus. L'Absol shiny me fixe de nouveau, tente de me dire quelque chose. J'hésite sur la signification de son expression lorsque ma mémoire décide brusquement de jouer avec la situation actuelle et me fait revoir les images de Winry, la mère de Windie. Le jour où je suis parti, l'Arcanin de mon père ma présenté son unique fille, qui pendait dans sa gueule, et l'avait dirigé vers moi dans un signe de tête que je n'avais pas pu identifier tout de suite.
Je m'assis et, les yeux brillants, je prends tout doucement l'Oeuf mystérieux dans mes mains, comme s'il s'agissait d'un trésor. Mes doigts caressent la coquille, et je sens une douce chaleur émaner de l'Oeuf. Lentement, je lève les yeux vers Fae. Est-ce qu'elle veut... que je l'emmène ? Par ce geste, ce regard, veut-elle que je prenne son enfant avec moi, dans mon aventure ?
- Tu... tu veux que...
Je ne sais pas quoi dire. Je suis ému, touché, et encore surpris à la fois. Ce n'est pas la première fois qu'on me confie un Oeuf. J'avais déjà eu celui de Volt avant, mais là, c'est complètement différent. Mon Dynavolt m'avait été donné lors de mon inscription, aucun participant ne connaît les origines de cet Oeuf quand il le reçoit. Mais là... C'est plus qu'un simple Oeuf. C'est plus qu'un don. C'est la confiance du mère, que je reçois. Elle serait prête à me confier la vie de sa progéniture, à moi, un gamin qui a l'étrange manie de s'attirer des ennuis, qui ne réfléchit pas toujours à ce qu'il fait et qui n'a que des rêves plein la tête. Sur cette île, il y a sans doute bien plus intelligent et plus fort que moi, aussi. Mais cette Absol a l'air décidée et son choix est déjà fait, apparemment. Un regard vers Faust et un geste de Kame venu tapoter l'Oeuf ne me permettent plus de douter et je souris sincèrement vers la future mère en retenant mes larmes de couler.
- Je... je ne sais pas quoi dire... Merci de toute la confiance que tu me portes. Si c'est ce que tu veux vraiment, alors je te promets d'en prendre soin.
Puis, je me tourne vers Faust en riant.
- Promis, alors. Je ferais attention à moi... et à lui.
Mes yeux ne se détachent ensuite plus de l'Oeuf que je ramène près de moi dans un geste protecteur. Mais lorsque mes doigts caressent la coquille, j'ai presque l'impression d'entendre un petit cœur battre à l'intérieur.
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Mer 15 Jan 2014 - 16:49
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Faust ne pouvait s'empêcher d'observer la scène avec un petit sourire attendri. Il se sentait un peu étranger à tout cela, mais ce fut lorsque Samaël se retourna, non, Sam, qu'il se permit de lui parler. Il avait eu un peu peur de briser la solennité du moment, surtout vu que Fae avait le don de transformer quiconque en statue de glace avec son regard fixe. Arthur aussi, d'ailleurs, ça devait être un truc qui s'apprenait à force de rester à côté d'elle. À croire que tous ses pokémon pouvaient être partagés en deux catégories ; les mignons et ceux qui pouvaient très bien faire partie de vos cauchemars où figuraient SlenderMan ou Freddy Krueger. Ou les deux en même temps, en fonction du film que vous avez regardé avant d'aller dormir. Au moins il promettait de faire attention à lui. Pour l’œuf, ça, il ne s'en doutait pas. L'idée que l'adolescent puisse être un mauvais dresseur ne lui vient même pas à l'esprit. Peut-être qu'il lui faisait trop confiance, mais au moment même où il avait assimilé Sam à Eliott, c'était foutu, il ne pouvait plus ne pas s'attacher. Parce qu'il était faible et qu'il ne serait jamais aussi fort qu'il le souhaiterait, et qu'il savait que cela serait sa perte. Que s'attacher autant finirait par le faire souffrir, un jour. Clive était le meilleur exemple au monde, mais Clive était loin. Pour l'instant. Faust priait pour que Sam ne le rencontre jamais, d'ailleurs ; il n'y avait pas à douter que son jumeau savait assez sur lui pour dégoûter l'adolescent à jamais de l'homme qu'il semblait respecter. Parce que bon sang, il ne méritait pas cette reconnaissance qu'il lisait dans les yeux de Sam, mais il n'avait pas le courage ni la force de lui avouer. « Ça me va. L'île est loin d'être sans dangers, mais j'pense que tu t'en sortiras. Si jamais t'as besoin d'un coup de main, tu sais qui appeler. Mais passe-moi un coup de fil quand le p'tit sortira de son œuf, okay ? »
'Loin d'être sans dangers', c'était un euphémisme, et Faust savait très bien que Sam était plus qu'au courant que ça. Avoir son père être enlevé par le Régime, ça... C'était une douleur qu'ils connaissaient tous les deux. Sauf que celui de Faust n'avait pas souffert autant, loin de là. Ils étaient étrangement similaires, et c'était peut-être ce qui avait poussé Fae à lui faire confiance, mais Faust ne se croyait pas suffisamment intelligent pour pouvoir comprendre tout ce qui se passait dans la tête de l'Absol. « Tu sais, Fae ne fait pas confiance à tout le monde, alors je suis sûr qu'on se reverra bientôt dans la compétition, crois-moi. » promit-il, un petit sourire au coin des lèvres.
Oh merde. Merde merde merde merde merde, ça devait rester secret, ça ! Bon, d'accord, il n'avait rien révélé, mais si ça c'était pas un gros indice de lamorkitue, il ne savait pas ce que c'était. Il voulait attendre que l'adolescent arrive en quart de finale pour pouvoir avoir un véritable match avec lui. Bon, Faust savait très bien que Fae en quémanderait un dès que son enfant serait en âge de combattre, parce qu'elle était comme cela, mais il réservait leur véritable combat à plus tard, souhaitant de tout cœur à Sam une réussite. Mais il n'allait pas être plus clément avec lui, oh que non, bien au contraire. Il allait même lui rendre la tâche plus difficile ; il lui devait bien ça. En attendant, il garderait le silence et se contenterait de l'encourager, sans l'aider plus que ça. Il arriverait à se débrouiller, il le savait. Faust attendait le jour de sa défaite avec impatience, car ce jour-là, il serait sûr que l'adolescent serait capable de venir à bout de la distance qui le séparait de son père. Chose que Faust n'avait pas pu faire, parce qu'il avait été trop faible. Mais ses certitudes, hein... Elles n'étaient pas objectives. Ce n'était pas comme si le Régime avait des raisons de venir chercher Sam, hein ? Ce n'était pas comme s'il y avait à s'inquiéter, après tout ? Il savait que l'ombre du Régime planait, mais il était peut-être trop naïf pour se rendre compte que dans un mois à peine... « Enfin, je te laisse déjeuner, après... Ben, je te laisserai choisir, si tu veux que je te ramène chez toi maintenant ou si tu veux rester un peu.... - Faust ? »
Ah. Un mort-vivant. Isaac sortit de la cuisine, habillé et l'air un peu fatigué, mais en vie. Il avait dû être réveillé à un moment ou un autre, avec le bruit qu'ils faisaient. Coucou Sam, je t'interdis de mal interpréter cette phrase. Le suédois les observa quelques instants, clignant des yeux devant la scène parce que allez comprendre sans explication pourquoi Sam portait l’œuf de Fae dans ses bras alors que Faust était encore couvert de céréales et de lait. Non sérieusement, essayez d'arriver à une explication. Le conseiller offrit au plus âgé un sourire bancal, et l'autre le fixa quelques instants avec une tête très semblable à celle du smiley 'wth', puis un sourire se forma également sur ses lèvres. Mesdames et messieurs, voilà les deux types qui sont supposés être des gens sérieux. On est mal barrés. Isaac salua Sam d'un petit sourire et d'un signe de la main. Ce qui en langage Isaaquien signifiait qu'il avait complètement oublié ce qui avait pu le rendre aussi... Aussi peu accueillant hier soir, si l'on voulait être poli. Faust aurait dit qu'il avait agi comme un véritable trouduc'. La nuit de repos après la conversation qu'il avait eu avec le conseiller y était sûrement pour quelque chose. Isaac alla se planter devant la télé pour regarder le dernier épisode de Supernatural qu'il avait enregistré. Faust dû se retenir de rire. Il allait l'entendre protester d'ici quarante minutes, parce que celui-ci se terminait sur un cliffhanger monstrueux, mais là n'était pas le sujet. Il se retourna vers l'adolescent.
« Tu fais c'que tu veux, hein... On peut te téléporter directement, donc ça ira vite si tu veux partir maintenant. »
Il avait un t-shirt et un pantalon à changer, aussi. Bon, il irait se changer dans les minutes qui allaient suivre. Ça l'embêterait un peu qu'il parte, mais sa mère devait être folle d'inquiétude, et il avait sûrement d'autres choses à faire. Et puis c'était pas comme s'il n'avait pas son numéro de téléphone, de toute façon.
Samaël Enodril Modératrice Combat/Capture
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Mer 15 Jan 2014 - 23:11
Tous masques retirés
Faust
Samaël Enodril
Mon meilleur ami de toujours regarde l'Oeuf avec des yeux curieux et brillants à la fois. Il est aussi désireux que moi de découvrir notre nouveau compagnon. J'ai soudain hâte de voir ce petit pointer le bout de son museau. J'espère qu'il m'aimera autant que je l'aime maintenant; ma pire crainte serait qu'il me rejette. Il n'est même pas né que je suis déjà prêt à le protéger au péril de ma vie. Mais j'espère ne jamais retomber sur un Empiflor sans pouvoir agir. Non, je crois que la prochaine fois, je serais capable de me défendre seul. Enfin, non, pas seul, évidemment. Il y aura toujours mes Pokémons avec moi. Et ensembles, je sens qu'on peut surmonter tous les obstacles. Mais maintenant, j'ai une nouvelle vie, fragile, à protéger. Je crois donc qu'il est préférable que j'écoute Faust et que je tienne ma promesse envers lui. Il a raison, je ne dois plus prendre de risques. Je ne peux plus prendre de risques. Je le crois quand il me dit que je vais m'en sortir. Bien sûr, que je vais m'en sortir ! Je ne compte pas abandonner maintenant ! Mon équipe compte sur moi, et j'ai désormais un nouvel ami pour me convaincre de mon but.
- Bien sûr, tu seras le premier au courant !, je lui réponds en souriant.
A la base, c'est quand même l'Oeuf de son Pokémon, alors il a le droit d'avoir des nouvelles quand il le souhaite. Et puis, je ne dirais jamais non à un coup de fil de Faust. Mais comme ça, je suis bien plus rassuré. C'est le choix de Fae et d'Arthur de me confier leur Oeuf, mais peut-être Faust a quand même son mot à dire. Le regard qu'il avait échangé avec son Absol un peu plus tôt m'avait néanmoins interrogé, mais je comprends maintenant que le châtain lui avait en fait donné son approbation. Je suis vraiment honoré de leur confiance à mon égard, et j'espère de tout cœur ne pas les décevoir. Il faut que je reste digne et que je me dise que tout ira bien. Quoiqu'il arrive, je sais que je donnerai tout l'amour que j'ai à cet Oeuf, même après son éclosion, et que je serai là pour le voir grandir et l'élever, afin que ses parents soient fiers de lui. Ce qu'il ajoute ensuite me fait rougir. Si en plus son Absol chromatique ne fait pas confiance à tout le monde... l'affection qu'elle me porte me touche encore plus.
- Oui, j'en suis certain !
Je ne sais pas trop ce que veut dire Faust par là, mais je suis sûr qu'on se reverra dans la Compétition. Enfin, ça n'empêche pas qu'on puisse se voir en dehors, mais peut-être que c'est plus simple si c'est dans ce cadre-là. Il a peut-être des choses à faire extérieurement, ou peut-être que son rôle dans la Résistance lui prend du temps. En tout cas, il peut être sûr que jamais je ne trahirai son secret. Je ne sais pas si j'oserais me regarder dans un miroir si un jour je le trahissais. J'aurais terriblement honte de moi. Cela me paraît impensable. Faust est comme un ange gardien, si j'avais à le décrire ainsi. Il est courageux, fort, gentil, surprenant, et je le trouve vraiment cool. Je me demande bien quel genre de vie il peut avoir... Mais, cela ne me regarde pas. Je crois que je me suis déjà assez involontairement immiscé dans son intimité pour ne pas poser plus de question. Je connais son nom de Résistant, son vrai nom, mais également où il habite et... le niveau de confort que produit son lit -il doit vachement bien dormir dedans-; enfin bref. Je ne peux pas me rendre compte de la torture infligé par les prisonniers pour les faire parler; néanmoins, je me fais la promesse de ne jamais dévoiler le secret de Faust. Mais si j'avais su ce qui allait en découler à peine un mois plus tard...
C'est quand il me parle de déjeuner que mon ventre se met justement à gargouiller. J'en ai presque oublié de manger ! Je frotte ma nuque, comme Faust le faisait tout à l'heure et je souris, gêné. Je me relève enfin et m'apprête à répondre à Faust. Mais une voix dans son dos me devance et un frisson soudain me parcourt tout le corps. Cette voix... Ah, oui... c'est lui. Regard Noir. BAM, claque mentale. Bon sang, mais qu'est-ce qui me prend ? Il ne m'a rien fait, au contraire, il m'a aidé. Il doit juste être inquiet pour Faust concernant son identité, et c'est compréhensible. Alors pourquoi dès qu'il arrive je n'ose pas le regarder ?... J'agis comme un idiot, je le sais. Mais à chaque fois que je le croise, j'ai l'impression d'avoir fait une énorme bêtise. Depuis que je suis arrivé ici, en fait. Il n'a apparemment pas apprécié lorsque Faust m'a ramené chez eux. Je sais bien que c'est normal, c'est leur espace, et tout et tout. Mais ses yeux me font quand même un effet glacial. Cependant, à mon grand étonnement, le nouveau venu, que nous avions, semblerait-il, réveillé, nous toise quelques instants sans comprendre avant de... me sourire ?... Hein ?.. WHAAAAT ?! J'ai dû raté des épisodes, là... ou alors peut-être que son air encore un peu endormi embrouille son esprit... ou peut-être qu'il se drogue le matin, je sais pas... Aheum. Enfin, il sait sourire, en tout cas... c'est bien plus sympa que lorsqu'il me foudroie du regard sur place. Sans dire un mot, j'ose quand même le regarder et lui rends timidement son sourire et son signe de la main. Peut-être qu'il est gentil, lui aussi.. au fond...
Je finis par me détendre d'un coup et je m'empare d'un croissant qui me donne l'eau à la bouche depuis quelques bonnes minutes déjà. Je savoure le goût irrésistible de la viennoiserie et en donne un morceau à Kame qui se régale autant que moi. J'ai l'impression que cela fait des jours que je n'ai pas mangé. Peut-être parce que je n'ai pas dîné hier soir... En même temps, j'étais tellement stressé par le message de No... Fau... Bref, j'étais tellement stressé par cette lettre que j'avais eu une boule à l'estomac et que je n'avais pas mangé. Je finis bien mon petit-déjeuner et débarrasse la table en regardant si la trace de la chute du bol est toujours visible au sol.
Je tortille mes mèches de cheveux lorsque je me rends compte que des paroles de Faust. Il n'a pas tord, je devrais m'en aller tôt ou tard. Même si je suis un peu triste de devoir déjà quitter Faust, je ne veux pas le déranger plus longtemps. J'ai été content de le connaître, en tout cas. Je pense que je vais bien le regretter. On a vraisemblablement passé peu de temps ensembles, mais c'est comme si je le connaissais depuis plus d'une journée... c'est drôle... J'espère que je le reverrai bientôt, en tout cas. Je déteste les au revoir, mais il faut déjà que je reparte. J'ai de la route à faire, des entraînements à continuer, et des badges à amasser !
- Ça ira, ne t'inquiète pas. Je suis plus en forme qu'hier ! Et... je ne veux pas vous déranger plus longtemps. Surtout que tu as une douche à prendre, lui fais-je avec un clin d'œil.
Puis, aussitôt, je rougis une nouvelle fois, plus fortement que cette fois-ci. Sans vraiment m'en rendre compte, je l'ai tutoyé. J'espère juste qu'il ne va pas prendre cela comme une marque d'irrespect... J'avais vraiment envie de le tutoyer plus tôt, mais j'avais peur. Et... maintenant c'est drôle, je n'ai plus peur. Je prends donc délicatement l'Oeuf dans mes bras, non dans mon sac -ne tentons pas le diable- et je me dirige vers la porte d'entrée en compagnie de mon Carabaffe, non sans passer prendre mes affaires.
- Merci encore pour tout ce que vous avez fait, toi et... ton ami... Euh... n'hésite pas à m'appeler si... si jamais tu as besoin de quoi que ce soit.
Ça y est, je suis une tomate. Plus rouge que moi, tu meurs. Je ne sais pas si lui préciser que je suis toujours disponible si jamais il a besoin d'aide est vraiment nécessaire, bien que je l'ai dit. S'il y a quelqu'un qui devra appeler l'autre parce qu'il aura besoin d'un coup de main, ce sera forcément moi. Mais je veux de tout mon cœur pouvoir aider Faust, d'une manière ou d'une autre. Je suis pas grand, musclé, ou hyper intelligent, mais je peux me rendre utile. Gêné, je me dirige machinalement dehors. Une fois à l'extérieur, je décide de la direction à prendre et respire un bon coup, prêt à partir. Puis, dans un sourire confiant, je me retourne une dernière fois vers Faust.
- Oh, et...personnellement, je préfère de beaucoup Faust à Noctis...
Ça, ça fait un bout de temps que j'avais envie de le dire. Mais je n'osais pas, tout simplement. Je n'avais pas envie de le froisser d'une quelconque manière. Mais... est-ce que je parle seulement du prénom ? Ou de la personne en elle-même, car j'avais compris que même s'ils ne faisaient qu'un, c'était deux personnalités différentes ? Peut-être les deux, allez savoir... Mais après une bonne nuit de sommeil, j'en étais arrivé à cette conclusion. J'avoue préféré le hérisson trempé avec un bol de céréale que l'homme mystérieux qui portait un casque. Je fais un dernier signe de la main à mon sauveur et me retourne pour plonger dans la forêt, éclairée par le soleil qui lui donne un aspect très différent d'hier soir. Oui, je suis triste de devoir déjà quitter Faust, mais je sais qu'on se reverra, c'est certain. *Attends-moi, Papa. J'arrive.*
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Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Tous masques retirés {PV Sam Jeu 16 Jan 2014 - 22:28
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Feat Samaël Enodril
… Faudrait peut-être lui dire que cligner de l’œil à quelqu'un quand on lui parle du fait qu'il a une douche à prendre est suspect. J'dis ça, j'dis rien. 'Je préfère de beaucoup Faust à Noctis ', hein ? Ah, s'il avait su. Faust ne savait même pas où commençait Noctis et où se terminait Faust, et l'inverse était également valable, voyez-vous. Lorsqu'il avait créé Noctis, il avait accepté une partie de lui-même à cette autre partie de son âme, cette partie qui le condamnerait à une mort certaine si jamais son véritable nom venait à être associé à celui de Noctis. On ne pouvait décidément pas se créer plusieurs identités sans en payer le prix, généralement fort . Il avait voulu que son identité de résistant soit un mur de glace, immuable et inflexible, mais il avait vite compris qu'il n'avait pas le nécessaire pour ça. Peu lui importait, au final, ce qui lui arrivait, et il supposait ne pas être le seul dans ce cas, bien qu'il aurait menti si il disait qu'il n'était pas terrorisé à l'idée de mourir ou d'être capturé. Parce que oui, le courage c'était une chose ; la peur, c'en était une autre. Cela devait probablement être la même chose pour tous les résistants, en fait. Peut-être qu'ils avaient tous aussi peur l'un que l'autre et qu'ils essayaient de se convaincre que tout ça, ça se finirait bien. Parce que ça se finira bien, hein ? Les histoires se finissent toujours bien, après tout... N'est-ce pas ?
Il avait confiance en l'adolescent. Il reverrait son père, d'une façon ou d'une autre. Après, les circonstances, ça... Il n'était pas devin et ne pouvait imaginer exactement ce qui allait se passer. Il serait là, s'il en avait le besoin un jour, toujours prêt à lui venir en aide, parce que, d'un côté, aurait-il pu être capable de l'inverse ?
Il observa Sam partir, et lui offrit un dernier sourire avant de refermer la porte derrière lui, un poil désarçonné en se rendant compte qu'il n'avait absolument rien de prévu pour aujourd'hui. D'un côté, il pouvait toujours continuer à écrire, mais cela voudrait dire commencer les derniers chapitres de son dernier roman, et il n'étaient pas d'humeur à taper treize mille mots d'angst dans les jours qui allaient suivre. Là, ce dont il avait besoin, c'était d'un bon chocolat chaud avec des marshmallows, de préférence froid. Parce qu'il était du genre à aimer son chocolat au lait froid. Non, ce n'est pas du tout une contradiction avec la définition même du terme 'chocolat chaud' et non je ne suis pas en train de m'embrouiller moi-même à force d'écrire d'aussi grosses bêtises. Bon, ils avaient encore les pokémon à nourrir, mais ça, ils s'en occuperait plus tard. Un peu de paix, pour l'amour d'Arceus, ça lui éviterait pas mal de cheveux gris. Et aussi mignons que soient les hérissons gris, ça ne le tentait pas vraiment. Il retourna prendre une douche, joua un peu à la console, glandouilla en attendant patiemment sur le canapé, à côté d'Isaac. Ce fut lorsque le cri consterné d'Isaac arriva à ses oreilles qu'un petit sourire sadique tordit ses lèvres. Oh, dans les secondes qui allaient suivre... « FAUST ! C'est quoi cette fin ?! » cria le brun en affichant une expression horrifiée.
Héhé. Il avait coupé l'enregistrement deux minutes avant la conclusion de la mi-saison, qui dans Supernatural équivalait en importance à l'épisode final. Et il s'agissait de l'épisode où un des principaux protagonistes mourrait, d'ailleurs, dans d'atroces circonstances, juste à ce moment-là. Les yeux brûlés, la torture, tout ça. Ah, qu'il était beau de vivre, parfois. Dommage qu'il n'ait pas (encore) appris le suédois toutefois, il aurait pu se faire une liste vu la vitesse impressionnante du débit de parole d'Isaac. Le suédois passa un bras autour de son cou et Faust se débattit tant bien que mal, mais eut tout de même le droit à un ébouriffage de cheveux punitif. Alors qu'ils étaient en train de reprendre une respiration correcte, un rictus maléfique s'afficha sur le visage de son meilleur ami et Faust sut qu'il était dans le caca. Bah excusez-moi du terme, mais c'était ça où le mot en m. « … Et sinon, t'as réussi à passer ce fameux niveau ? - ... - Parce que je l'ai fait hier soir, en t'attendant. Sur ma console. - ... Va mourir. - Si tu y vas en premier pour tester, je commencerai à le considérer. »
… Pourquoi est-ce qu'il avait accepté de cohabiter avec lui, déjà ? Ah oui, parce que c'était son abruti de meilleur ami. Ce qu'on fait parfois. Ses pensées dérivèrent un instant vers Sam, et Faust attendait déjà avec impatience le jour de leur prochaine rencontre. Parce qu'il n'y avait rien de plus amusant que de voir l'évolution d'un dresseur, même si il n'était rien de plus qu'un observateur, dans tout ça. Sam n'aurait pas besoin de son aide pour ça. Mais il serait là. Prêt à venir s'il avait un jour besoin de lui.