J'arrive pas à me calmer. Ca fait 4 jours déjà, & j'arrive toujours pas à me calmer. J'enrage, littéralement. Je pète les plombs régulièrement. La seule solution qui m'a semblée valable, ça a été de fuir, hier soir. Profitant que les habitants du Centre Pokémon de ma sœur étaient occupés ailleurs, j'ai récupéré quelques affaires, mon sac de voyage & mes pokéballs, avant de filer à l'anglaise comme on dit. Sautant dans le premier bus pour Anula, avant de quitter la ville d'un pas vif pour me réfugier dans la Jungle. La Jungle, l'air libre, l'isolement. Loin de ce maudit Régime qui s'amuse à tout briser dans nos vies, de la lourdeur des pensées de Maelys qui se ronge les sangs sans que je ne sache comment l'aider, loin des sautes d'humeur de Solène devenue quelques peu instable ces derniers temps. J'adore mes sœurs, & ma famille, mais je souffre de ne pouvoir les aider, cela m'est vraiment insupportable. Alors le silence de la forêt la plus proche, fusse la jungle d'Anula, m'a semblé salvateur. Ce n'est bien entendu pas le silence réel puisque les sons de la jungle retentissent, mais c'est apaisant, c'est la Nature que j'ai toujours tant aimé, avec laquelle je renoue tant bien que mal pour aller mieux. Me jetant dans mon travail de Ranger corps & âmes, pour ne pas plonger dans la déprime voire la dépression comme lors de la naissance du Régime où ma famille a tant perdu.

Pour être parfaitement honnête, je dois avouer que même l'isolement dans la jungle ne sait réellement m'apaiser. Mes pensées continuent de me tourmenter, prenant la forme des images de la Grande Place d'Amanil dévastée ainsi que je l'avais vue, ou de tous les blessés réfugiés au Centre grâce au Gallame de Maxwell dont nous avons dû nous occuper. Ma rage à l'égard de ce maudit Régime que je veux combattre, contre lequel je veux m'engager comme Résistante malgré que je pensais à l'origine vouloir attendre de retrouver mes marques sur Enola. Je veux me battre aussi. Même si ma famille voudrait me tenir à l'écart, je suis native de l'île moi aussi, & je veux me battre pour retrouver les valeurs de mon enfance, l'Enola où j'ai grandi. Un soupir m'échappe, alors que je finis par grimper dans un arbre au bord du Lac d'Anula, se trouvant en bordure de la jungle. Sans mot dire, je m'assois sur une branche solide à deux mètres du sol, lançant un vague regard à Flynn qui fait des ricochets sur l'eau, & Bambi qui est allongé contre le tronc de l'arbre. Ils sont tendus, comme moi, depuis l'attaque d'Amanil comme moi. Je sais sans croiser leurs regards qu'eux aussi, ils pensent à ce qu'il s'est passé. Qu'eux aussi, ils bouillonnent de rage & peinent à s'apaiser. Arceus, Arceus.. Pourquoi a-t-il fallu qu'ils s'en prennent à Enola, hein? Que nous veulent-ils ces salauds, pourquoi saigner notre île & ses habitants ainsi?!

Ah tiens, je tremble désormais. Je suis en train de m'énerver à nouveau. Ou de continuer à m'énerver, je sais plus trop à la longue. Un long soupir m'échappe & je glisse mes mains dans les poches de mon sweet, cherchant à m'apaiser tant bien que mal, mais je sais bien que c'est en vain. Tant que je n'aurai pas trouvé autre chose à quoi penser, cela continuera de me mettre dans une colère noire chaque fois que j'y pense, c'est-à-dire, à peu près tout le temps. Pourquoi font-ils cela, pourquoi briser notre île & ses habitants, que cherchent-ils donc? C'est à devenir dingue. Dingue à force de chercher des raisons que des gens plus expérimentés que moi n'ont toujours pas trouvées alors qu'eux cherchent activement depuis cinq ans & demis. Dingue à force de ressasser ma colère envers ce Régime cruel & injuste qui oppresse l'île de mon enfance, qui piétine nos valeurs sans remords, qui détruit Enola à petit feu. C'est injuste. Ramenant mes jambes contre moi, je les entoure de mes bras avant d'enfouir mon visage dans mon coude, étouffant un cri rageur mêlé de douleur. Je sais ce que j'ai à faire, je sais que je dois rejoindre la Résistance & je veux le faire. Je ne sais juste pas par où commencer. En réalité c'est très simple hein, mais quand on est paumé, on l'est rarement à moitié. Je réalise que la mort aurait pu frapper de nouveau ma famille, qu'elle a frappé beaucoup de monde.. Juste sous mes yeux. Que j'ai.. Un nouveau cri m'échappe, empli d'autant de rage, de plus de souffrance encore, & aussi de la rancœur.. Tant de rancœur.

Un clapotis différent de celui des cailloux lancés par Flynn sur le lac me tire de mes pensées, alors que j'avais mis le doigt sur mon problème. J'oublie aussitôt le cours de mes réflexions, me redressant sur ma branche. Je n'oublie pas mes tourments, ma colère & ma douleur, j'oublie juste ce que j'ai commencé à penser. Je sais ce que signifie ce clapotis ; nous avons de la visite. Les ricochets de mon Elekid ont fini par déranger, ou tout du moins par attirer, un pokémon sauvage jusqu'à nous. Je sais qu'il l'a entendu aussi, car il a cessé de lancer des cailloux pour chercher qui vient ; mais de mon perchoir en hauteur, je le repère avant lui malgré ses sens plus affutés que les miens. Il s'agit d'un Bargantua qui regarde mon ami avec curiosité, de derrière un rocher qui le cache aux yeux de Flynn mais pas aux miens. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors que je remballe de mon mieux toutes ces émotions négatives, mes tourments qui me hantent trop. & j'informe le poisson de ma présence tout en indiquant sa position à mon allié, d'un léger sifflement en gardant mon regard sur lui. L'être aquatique lève les yeux vers moi, puis comprenant qu'il est démasqué, s'avance vers la rive sans aucune once d'hésitation, du moins pas en apparence. Il n'a pas l'air effrayé, juste avenant & curieux, maintenant qu'il se sait de toute manière débusqué.

- Hey Bargantua. Dis-moi, un petit combat amical, ça te tenterait? Je crois que mes amis & moi, on manque d'entraînement.

Oui, je quête son avis avant de lancer mes indications ; vieille habitude familiale pour ce que j'en sais, on ne combat jamais un pokémon ne souhaitant pas se battre.. & c'est d'autant plus vrai que je suis Ranger. Enfin, cela ne m'empêche pas de m'entraîner hein -c'est même nécessaire-, tant que l'affrontement ne dérange pas mes adversaires. L'approbation du poisson ne tarde pas à venir, & je fais signe à Flynn de se tenir prêt. Aussitôt, il se place en position de combat, paré & déterminé, face au Bargantua qui attaque déjà, ayant compris visiblement que ce bref mouvement de l'Elekid signifie qu'il est son adversaire. Mon ami reçoit un jet d'eau puissant de plein fouet, tombant à terre sous la force du coup qui lui fait perdre l'équilibre. Derrière, contre le tronc de l'arbre où je suis perchée, Bambi s'est réveillé en sursaut & redressé sur ses pattes, sans sembler grimacer à cause de sa blessure à la jambe arrive gauche qui semble vraiment le gêner beaucoup moins ; une bonne chose ma foi, une constatation qui me fait sourire légèrement, mais sur l'instant j'ai autre chose à penser qui m'empêche d'apprécier cette nouvelle à sa juste valeur.. Flynn & moi sommes toujours en plein combat! & de toute manière le Vivaldaim s'apaise déjà, comprenant que ces sons de combats sont dûs à un petit match amical & non à une attaque.

- Éclair.

L'indication est claire, audible, mais le poisson est trop lent pour la réactivité de l'Elekid qui obéit déjà. L'instant d'après, la puissante attaque foudroyante le frappe sans détour & met aussitôt fin au combat, laissant un Bargantua vaincu qui nous quitte humblement après un vague regard vers moi, le temps de s'assurer que nous n'avons pas l'intention de le poursuivre. Mon attitude le rassure bien vite ; en effet, félicitant mon allié d'un grand sourire & de quelques mots, je le laisse retourner à ses ricochets pour me ré-appuyer contre le tronc de l'arbre où je suis toujours perchée. Aussitôt mes pensées reviennent. Avec d'autant plus de force. Le combat n'a su que me distraire quelques minutes, hélas.. Suis-je réellement tourmentée à ce point, que ni l'isolement en pleine nature, ni un bon entraînement, ne parviennent à m'apaiser bien longtemps?

Heureusement, je n'ai pas beaucoup de temps pour me perdre dans mes pensées torturées & brouillées. Quelques instants plus tard, les ricochets de Flynn cesse de nouveau, & il m'interpelle. Je me penche alors vers l'avant, pour découvrir qu'une petite Poissirène à l'air curieuse s'est approchée de la rive, venant à sa rencontre. Souhaite-t-elle combattre, comme le Bargantua qui a accepté notre proposition de match amical -match dont les bruits ont dû l'attirer ici, à y bien penser-, ou juste faire connaissance? La question est légitime je crois ; en tout cas elle ne semble pas bien méchante, au contraire. Elle est mignonne, nageant en cercles devant l'Elekid en exécutant quelques pirouettes, comme pour attirer notre attention qu'elle a pourtant déjà. Bambi s'est approché du bord lui aussi, boitillant à peine des restes de sa blessure, avenant & amusé. C'est lui qui, au bout de quelques instants, lui parle le premier. Ils échangent quelques paroles sur un ton léger, & finalement le joli petit poisson effectue une dernière pirouette joyeuse, alors que le Vivaldaim lève le regard vers moi en hochant affirmativement la tête. Ainsi, elle veut se combat.. Très bien!

- Flynn? Tu sais quoi faire.

Mon plus vieil ami grimace un peu que j'ai choisi l'Elekid plutôt que lui mais il ne proteste pas, comprenant probablement mes hésitations à le faire combattre tout de suite, sans avoir ré-examiné sa blessure encore toute récente & qui aurait l'air de rien bien pu lui coûter la vie. Alors il accepte sans rien dire même s'il aurait visiblement voulu tenter ce combat contre la gentille Poissirène qui barbote dans le lac en attendant patiemment que nous soyons prêts ; & il s'incline simplement devant ma décision claire & nette pour reculer de quelques pas, laissant la place à son camarade d'équipe & au pokémon sauvage qui se met aussitôt en position de nous affronter. Sitôt que Bambi est revenu près de l'arbre où je me trouve, & donc hors de portée du combat qui se prépare, ce dernier peut commencer.. & Flynn s'élance avec assurance & détermination, ayant compris sans hésitation l'attaque que j'attends de lui, même si je la lui ai donnée à mots couverts.

Je vois également la Poissirène s'élancer, mais son attaque que je devine être Charge ou Picpic nécessite un contact, alors que celle que j'ai demandé à Flynn est à distance. Evidemment, cela allié à sa vitesse qui semble un peu meilleure que celle de notre adversaire, fait qu'il frappe le premier. Son offensive électrique frappe de plein fouet le poisson, qui reste inerte quelques secondes, les yeux clos. Aussitôt mon ami s'élance dans l'eau en désactivant son Talent, inquiet d'avoir frappé trop fort, barbotant tant bien que mal vers la petite Poissirène pour s'assurer qu'elle va bien. Elle ouvre les yeux quelques secondes plus tard, avant qu'il n'ait pu l'atteindre, & nage prudemment vers lui pour le reconduire sur le bord, avant de tournoyer joyeusement dans l'eau, malgré sa fatigue. Voilà qui rassure grandement l'Elekid ; ainsi que Bambi & moi, de là où nous nous trouvons. Je devine que le petit poisson bicolore a été impressionnée par cette attaque puissante, & je l'entends piailler quelques phrases à mon pokémon électrique qui se gratte la tête avec gêne, riant. Je devine là qu'elle se déclare vaincue, qu'elle le félicite comme il se doit, sans rancune. Entendant mon Vivaldaim se joindre aux rires quand le poisson se tourne vers lui, je suppose qu'elle demande à l'affronter un jour, quand elle aura pu se reposer. Je souris avec apaisement, avant de m'allonger sur ma branche, sur le dos, le regard perdu dans les feuillages. Laissant mes deux amis & la Poissirène discuter en paix.

Parfois, je sens le regard inquiet du faon sur moi. Lui qui me connaît mieux que quiconque, devine bien que mon apaisement n'est chaque fois que temporaire. Que les images du premier janvier reviennent sans cesse me tourmenter, me mettre en colère & me faire souffrir, teintées d'une faible mais tenace lueur de culpabilité ou de rancœur. Souvent, je dois lutter contre des larmes qui perlent & me brûlent les yeux, me brûlent les yeux car elles refusent de couler. J'aimerai savoir comment faire du tri dans mes émotions, comprendre ce qui me blesse à ce point, mais.. Mais ça ne vient pas. Arceus, Arceus, je veux me battre aussi, mais je sais bien que tant que je n'aurai pas chassé, ou du moins maîtrisé, cette souffrance qui ressurgit sans cesse, je ne pourrai pas prétendre à me joindre au mouvement de résistance. Trop instable, trop aisée à déstabiliser, si une douleur sourde peut me faire chavirer à chaque instant. Que m'arrive-t-il, par Arceus? Soupirant profondément, longuement, je cherche le ciel au travers des feuilles de l'arbre où je suis perchée. Comme si apercevoir un morceau de ce ciel bleu azuré saurait m'offrir ces réponses que je ne trouve pas, toujours pas. & pourtant, j'ai l'impression que c'est si simple, que je cherche bien loin en vain.. Que la solution est sous mon nez & qu'en un sens, je refuse de la voir. Mais qu'est-ce? Une fois encore, les images des blessés, des enlevés, des morts défilent sous mon regard, & je ferme douloureusement les yeux, espérant ainsi les chasser au moins un instant de plus.

Mais c'était une bien mauvaise idée. Loin de disparaître, les images s'intensifient dès que mes yeux se closent. Je vois ces corps qui tombent, ces blessés souffrants qu'il m'a fallu transporter jusqu'à Maxwell & son Gallame, puis soigner sans prendre garde à mes propres sentiments une fois chez Maelys. Je vois ces gens emportés, les cris plein d'espoir qu'ils lançaient à l'aide puis leurs regards désespérés. Je sens la brûlure dans ma main, je revois l'arme brandie vers l'ennemi.. & soudain l'appel de mon Vivaldaim me tire de mes pensées. Je sursaute, rouvre des yeux emplies de ces larmes brûlantes qui ne veulent toujours pas couler, que j'essuie d'un geste rageur de la main. Me rasseyant sur la branche, je baisse le regard vers mes deux alliés à terre & vers la Poissirène qui n'est visiblement pas encore partie. Une petite loutre les a rejoints désormais, une Mustébouée joueuse semblant bien connaître le poisson. Elle aussi semble vouloir tenter sa chance contre Flynn, & même que les quatre pokémons ont le regard levé vers moi, en attente de mon avis quand au combat qu'ils semblent avoir déjà arrangé -je suppose, à son regard, que c'est Bambi qui a demandé d'attendre de voir ce que j'en pense puisque l'Elekid est tout de même bien fatigué-. Un vague sourire s'esquisse sur mon visage, frêle & un peu fantomatique, mais franc ; & j'hoche légèrement la tête, acceptant que mon ami électrique continue de s'entraîner, acceptant de continuer à le guider. Alors le faon s'écarte comme tout à l'heure vers l'arbre pour leur laisser la place, & la Poissirène en fait autant, s'éloignant dans l'eau.

- Même méthode, Flynn.

& c'est reparti. Je sens bien que Bambi a tout compris, je sens son regard inquiet posé sur moi depuis le pied de l'arbre, mais je n'y prête pas grande attention. Pour l'heure je repousse mes sombres pensées, pour me concentrer seulement sur mon allié à la fourrure dorée, sur la loutre avec qui il s'apprête à livrer un nouveau combat amical. J'essaie de ne plus penser, autant que possible, à autre chose que l'instant présent. C'est difficile. Mais la concentration m'aide un peu à garder le cap, alors que chaque seconde de plus perdue dans mes pensées semble me rapprocher inexorablement de l'instant où tout va m'échapper. Prudente, je descends de ma branche ; je n'aimerai pas sursauter à nouveau & faire cette chute de deux mètres.. Ca me tuerait pas, mais ça peut faire mal. Une fois en bas, je me laisse glisser dans l'herbe, contre le tronc, mon regard posé sur la Mustébouée & l'Elekid qui se jaugent du regard sans animosité malgré leur détermination évidente.

La petite loutre est bien plus rapide. Sonicboom est son choix, & l'attaque frappe mon allié de plein fouet. Il se trouve forcé de poser un genou à terre, & l'espace d'un instant je crains qu'il ne se relève pas, d'avoir eu tord de l'autoriser à combattre alors qu'il était déjà fatigué. Je m'apprête à me lever pour le rejoindre, alors que je viens tout juste de m'assoir, mais il ne m'en laisse pas le temps. Au contraire, il se relève & quelques arcs électriques parcourent son pelage doré, avant de s'échapper soudain vers la Mustébouée en un coup puissant, un coup résultant de la plus grande détermination de l'Elekid. Un coup auquel elle ne peut résister. C'est à son tour de poser un genou à terre, mais elle n'insiste pas, se reconnaît vaincue. Elle sourit même en redressant le regard vers Flynn, avant de se mettre à rire, sans rancune. Le même caractère sympathique que la Poissirène, ma foi. Je ne peux que sourire légèrement, comme si nulle souffrance ne me torturait en cet instant, comme si je ne savais pas que d'une seconde à l'autre ces images douloureuses vont revenir me torturer encore & encore. Je suis épuisée, tellement.. Voilà plusieurs jours que je dors mal, des cauchemars de sang & de chaos me hantent chaque fois que je ferme l’œil. Même ma dernière nuit en pleine nature, sous les étoiles, n'a su me reposer un peu. Je suis à bout, tendue, tourmentée.

Le son qui retentit alors me fait sursauter violemment, & en un bond je suis debout. Une brindille vient de craquer sous ce qui ressemblait plus à une chaussure qu'à une patte de pokémon, à quelques pas de moi, & mon regard océan affolé cherche d'où provient ce bruit si caractéristique. Pourtant à mes côtés, Bambi ne semble pas paniqué, lui qui se montre si protecteur en cas de danger potentiel.. Même qu'il échappe un léger sourire confiant, avant de s'éloigner vers Flynn & les deux pokémons eau sauvages qui l'entourent toujours sur la rive. C'est à n'y rien comprendre.. Je suppose que l'odeur de celui qui approche ne lui a pas semblé une menace ; quelqu'un que nous connaissons alors? Pourtant même à cette supposition qui me semble la seule plausible pour expliquer que le Vivaldaim se soit éloigné, je ne me détends pas tout de suite. L'attaque du Tournoi m'a rendue légèrement paranoïaque, on dirait.. Puis le fait que les visions d'horreur de ce jour ne cessent de me hanter, n'arrange sans doute rien. Ma surprise est totale, quand celui qui a fait craquer une brindille apparaît devant mon regard, un léger sourire apaisant sur le visage, les mains levées sans doute pour me rassurer quand au fait qu'il n'est pas un ennemi, qu'il ne me veut pas de mal.

- Ça fait un moment que je te cherche, Judy.

Eugène..