Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
Ce n’est pas plus mal qu’Aloïs ne demande pas plus de détails sur la famille de Julianne. La seule famille qu’elle n’a jamais eu existe en la personne de sa mère, et y’a pas à dire, ça fait pas beaucoup. Toutes ses camarades à l’écoles avaient toujours leurs deux parents, ou si ils étaient séparés, ils avaient une famille qui s’étendaient à des cousins ou a des grands parents. Julianne n’a jamais connu la famille de Reine, il est certain qu’elle en veut à ses parents, quant aux autre… Bref, Reine est du genre très rancunière, même envers les gens de sa famille. Quant à son père, elle ne sait rien de rien. Enfin, tout ce qu’elle sait, radicalement, c’est qu’il a hypothétiquement couché avec sa mère (ouais, soyez pas innocents, on sait tous que l’immaculée conception ça existe pas, même chez les Eriksen), et qu’après, ou il s’est barré, et ça fait de lui un irresponsable pas franchement sympathique aux yeux de Julianne, ou alors, Reine s’est enfuie, et ça, c’est bizarre. Enfin, de manière générale, Julianne n’aime pas trop faire ce genre de plans sur l’histoire de sa conception ou sur son papa, même si... quelque part, elle espère qu’en fait, c’est un type venant du futur par warp inter-galactique dans un mecha super stylé et qui a du repartir sur sa planète pour sauver la terre dans le futur. Ouais, nan, mais bon, avouez que ce serait stylé, quand même! Plus stylé que la version officielle, en tout cas.
Julianne en soupirait presque d’allégresse, ou alors c’est qu’elle avait oublié à quel point se faire coiffer était agréable. Surtout quand le coiffeur sait s’y prendre. Elle sentit qu’Aloïs tirait ses cheveux en arrière, ça ne lui faisait pas mal du tout, non, il savait y faire, pour en faire un chignon. Elle avait pu voir la progression de l’étape coiffure dans le miroir de fortune qu’était la télé, et même si elle n’osa pas le dire à voix haute, elle était bien satisfaite du résultat. Et maintenant, Aloïs tournait autour du pot pour obtenir l’autorisation de l’habiller… Bon c’est quoi ce délire, ça l’amuse, genre, vraiment? Impossible de le démotiver! Et puis des robes… Quoi encore! Les cosplays, disons que ce n’est pas le genre de choses qu’on porte pour… Oui, l’otaku qu’est Julianne a peur de souiller le personnage cosplayé en l’emmenant en boite, oui, elle est comme ça. Mais sinon, des robes?!
« Wow, wow, Ouji-sama, ça t’amuse vraiment tout ça? J’veux dire, me voir en robe, ça changera quoi que j’aille en robe a ton truc, là, à la boite? Et puis… Chuis pas une poupée. »
Oui, ça, c’était des caprices à la Julianne pour encore tenter vainement d’esquiver ce qu’elle redoute. Elle se mit à marmonner dans sa barbe tout en se rendant compte en voyant son reflet dans la télé, que le chignon, ça lui allait pas si mal que ça et… Non. Non, Aloïs-kun, tu ne vais pas voir ma chambre, pensa-t-elle a la sortie d’un gros soupir et de la vue de l’expression mielleuse du Prince qui se rapprochait encore d'elle pour coller son front contre le sien... Oh, mais, peut-être qu’en voyant la piaule, il prendra peur et jettera l’éponge! Presque courageusement, Julainne se leva et se dirigea vers la porte fermée à clé de sa chambre, et sorti sa clé de sa poche. D’un signe de la main, elle fit s’éloigner Aloïs avec des « pssh ! pssh! ». « Pfff… Tu veux vraiment voir cette chambre, hein? T’es chiant, tu sais! »
Et elle se remit à faire du gromelots à voix basse, tandis qu’elle tournait la clé dans la serrure. Elle se tourna vers Aloïs avec un regard blasé. « okay, c’est bon t’as gagné », disait son expression agacée.
« Voila! Il est content le Ouji-sama? Grmblbll… »
Concernant le contenu de la chambre, disons que c’est assez chaotique. Comme dans les autre pièces, on y trouve des étagères remplies de figurines, et sur le lit trônent quelques dakimakura à l’effigie de charmants hommes musclés dénudés aux expression coquines ou lascives.
« L’armoire est dans le fond de la chambre, et je… Je t’interdis de rire sur les autres trucs que tu trouveras! C’est clair? Wakkata?! »
Ouais, les autres trucs, les dakimakura, les doujinshi yaoi, les albums de photos de cosplayeurs sexy et tout le bazar. D’ailleurs, pendant qu’Aloïs était censé visiter l’armoire, Julianne s’empressa de faire un peu d’ordre, histoire de cacher les messieurs-oreillers sous sa couette a motifs mecha et de mettre le rideau sur ses étagères de mangas tendancieux. Pour la précision, ce rideau sert d’ordinaire à protéger de l’influence néfaste du soleil sur les couleurs des ouvrages. Vous savez, quand ça devient tout bleu-vert et fade. Eh bien, Juju ne le supporte pas, comme pas mal de monde.
Aloïs F. Legrand Débutant
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Sujet: Re: Ojama shimasu~ {pv. Alois Dim 15 Juin 2014 - 3:45
Ojama shimasu
Juju's dress
Aloïs François Legrand
On ne pouvait pas dire qu'Aloïs avait un plaisir fou à coiffer les autres. Il n'a jamais joué à la poupée, préférant largement les acheter pour sa sœur -et encore, celle-ci n'en était pas fan non plus- et estimait que la cuisine était une passion bien plus sage et un moyen de s'amuser bien plus instructivement. C'était d'ailleurs un garçon plutôt masculin, quand il était petit; rien à voir avec le jeune homme de maintenant. Si on lui avait dit plus tard qu'il porterait des costard, aurait toujours son affreux sourcil bizarre et serait un expert dans l'élégance, il ne l'aurait jamais cru. Il rougissait bien plus quand il était enfant, d'ailleurs; rien que la vue d'une femme le transformait en tomate vivante et il n'avait alors à ce moment-là aucun talent ni dans la danse, ni dans la séduction. Son seul rôle consistait à faire la plonge, éplucher les patates et suivre les conseils de son chef. S'occuper de sa cadette, de son Evoli, et de ses plats étaient bien ses occupations favorites; car c'était bien les seules qu'il avait. Mais même s'il savait à cette époque se servir d'une brosse et d'un peigne, faire ne serait-ce qu'une natte était alors un véritable défi en soit; défi qui ne lui prenait maintenant que quelques secondes à peine. Il s'est occupé des coiffures de plusieurs mannequins lorsque leurs coiffeurs habituels étaient absents, mais il n'était pas aussi poussé dans ce domaine que quelqu'un qui en avait fait des études. Pour la gastronomie, il n'hésitait pas à mettre son grain de sel, mais jamais -ou presque- il ne contesterait la coiffure de quelqu'un, n'ayant fait aucun apprentissage quelconque. Mais jamais il ne serait dérangé s'il s'agissait des cheveux de quelqu'un qu'il appréciait, et il s'appliquerait alors au mieux pour le satisfaire. C'était peut-être pour ça qu'il avait voulu réfléchir longuement en s'occupant de Julianne car il voulait à tout prix que cela lui plaise, sans doute...
Quoiqu'il en soit, il avait gagné. Un grand sourire étira ses lèvres alors que son amie était déjà en train d'ouvrir la porte d'entrée. Oui, il savait, c'était parfaitement absurde de s'excité comme un gosse juste pour une malheureuse chambre, mais il avait toujours été comme ça, et les choses étaient d'ailleurs bien plus intéressants quand elles étaient difficiles à obtenir. C'est accès interdit imposé par Julianne lui avait donné encore plus envie d'y pénétrer, toute pièce banale que ce fut, et ce désir ne l'avait plus quitté depuis qu'elle lui avait refusé l'entrée. Il avait eu aussi envie, sa curiosité piqué au vif, de savoir à quoi pouvait bien ressembler une chambre d'otaku, lui qui appartenait à un univers si éloigné de celui de la brunette. Inutile donc de vous décrire le sentiment triomphant qui avait commencé à l'animé alors que la porte s'ouvrit enfin pour laisser place à l'espace le plus personnel de la Eriksen. Il ne s'en rendait pas compte, mais rares étaient les privilégiés qui avaient le droit d'y entrer et il pouvait se considérer comme chanceux d'avoir réussi à faire craquer la mécanicienne. Mais bien qu'elle lui ait demandé de ne pas rire de ce qu'il pourrait trouver, il ne put pas s'empêcher de glousser devant l'expression agacée de Julianne et hocha donc la tête, lui promettant par la même occasion de ne faire aucun commentaire. Il était pourtant bien difficile de se retenir de se marrer en voyant le contenu de la pièce. La chambre n'était pas tant en désordre que ça, non, mais il devait avouer qu'il découvrait là un autre côté de Julianne qu'elle lui avait caché jusqu'ici. Il commençait d'ailleurs peu à peu à comprendre pourquoi elle avait tenté depuis tout à l'heure de le dissuader d'entrer dans cette pièce où il trouvait avec surprise et amusement des figurines de mecha comme il avait bien failli en faire tomber une juste avant qu'ils ne jouent aux jeux vidéos, et... des photos pour le moins indécentes de jeunes hommes particulièrement sexy assez peu vêtus, comme ceux qu'il avait pu voir lorsqu'elle avait fait tomber par mégarde quelques photos de son portefeuille. Comme promis, Aloîs ne fit aucune critique quant à l'état des lieux, se contentant simplement de soupirer au bout de quelques minutes, mi-moqueur, mi-sérieux.
- Fais-moi penser à te trouver un mec, aussi...
Ce n'était pas qu'Aloïs aimait jouer les entremetteurs, mais pas de doute que Julianne a besoin au plus vite d'une présence masculine quotidienne pour l'aider à s'ouvrir un peu plus au monde extérieur. Il ne voulait pas la faire changer, ou l'obliger à devenir plus sociable, mais il avait le sentiment qu'un homme ne serait pas de trop dans sa vie et que peut-être cela réglerait son problème de timidité lorsqu'elle se trouvait avec un garçon... Le cuisinier ne se mêlait pas plus en général de la vie intime et relationnel des autres, surtout quand c'était vraiment pas intéressant, mais il était devenu -on peut l'avouer- plus proche de Julianne d'une façon dont il n'aurait jamais pu imaginer et aucune mauvaise intention à son égard ne lui ait venu; preuve qu'il ne veut que son bien et qu'il commence un tant soit peu à vraiment tenir à elle, contrairement à ce qu'il aurait pu imaginer la première fois qu'il l'a vu, il y a bien quelques années. Il s'avança machinalement vers la fameuse armoire et l'ouvrit donc, à la recherche d'une tenue un minimum élégante qui pourrait convenir à la jeune femme. S'il avait sa machine à coudre, il n'aurait même pas besoin de se poser ce genre de question, mais étant en manque de matériel, il devait faire avec les vêtements que Julianne disposait. Après tout, c'était lui qui avait décidé de la faire sortir, alors il se disait qu'il n'avait plutôt pas intérêt à se plaindre quant au peu de choix qu'il avait devant lui en matière d'habits. Mais à l'opposé de l'idée qu'il s'était déjà fait à l'avance, s'étant dit qu'il aurait du mal à trouver quelque chose de convenable, ayant peu à peu appris à connaître le style de l'otaku, il se surprit à trouver une ravissante robe verte et blanche avec un ruban jaune qui ressemblait à une tunique traditionnelle chinoise, où il y avait en plus une ouverture au niveau des jambes. Le Champion Coordinateur ne savait évidemment pas qu'il s'agissait juste d'un cosplay, mais tout ignorant dans ce domaine qu'il est, il ne pouvait pas le deviner...
- Eh, c'est pas mal, ça ! Tu veux bien essayer, pour voir ?...
Dit-il en tendant la fameuse robe à Julianne avec un sourire doux. Oh, bien sûr, il partirait si cela était nécessaire -et cela le serait sûrement-, mais il n'aurait jamais cru que son amie pouvait avoir une telle merveille dans sa garde-robe. Lui qui pensait ne trouver que des trucs vraiment fantaisistes ou il-ne-savait-quoi-encore...
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Julianne Eriksen Administratrice
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Si Aloïs se permettait de se moquer, l’ingénieure l’attendait au tournant. Oh, ça il ne s’en sortirait pas comme ça. Mais il eu la décence de ne pas commenter. Enfin, Julianne sentait bien que c’était pas l’envie qui lui en manquait. Ce lui foutait une pression monstrueuse, pour tout dire… Appuyée sur le battant de la porte elle n’osa pas interrompre Aloïs dans son exploration ou lui faire une visite guidée, de peur de s’embarrasser encore plus. Son teint était déjà bien assez rouge comme ça et la porte allait finir par céder sous le tapotement de ses doigts sur le bois synthétique. L’ingénieure se força de garder un respiration contrôlé quand elle vit les yeux d’Aloïs passer sur ses photos de cosplayeurs dénudés et si c’était possible, elle se mit à rougir encore plus violement. Elle n’avait pas vraiment imaginé qu’un homme entrerait ici en premier lieu (même si c’est pas faute d’espérer que cet homme soit un de ses beaux mâles en 3D mais c’est une autre histoire), et en plus qui se livre à ce genre d’inspection… Bordel, et si seulement Aloïs s’était passé d’un commentaire, de CE commentaire en particulier. On lui avait déjà fait à la fac, un nombre incalculable de fois. « Trouve toi un mec ». A force, Julianne s’était blasée et blindée contre ce genre d’insinuations agaçantes, mais venant du Prince, là, elle le digérait de nouveau de travers. Ce genre d’affirmation complaisante ça la mettait hors d’elle, en fait, ça lui faisait l’effet d’un Gotatsu Zeroshiki dans le cœur, parce que c’était vrai, quelque part. Julianne envoya un regard noir foudroyant au blondinet, elle regrettait déjà d’avoir cédé à ses caprices de gamin.
« T’as vraiment rien compris! Tout de suite, j’ai des mecs a poil dans ma chambre alors, cqfd : je suis en manque, je suis une vieille fille associable et chelou! T’aurais pu te passer de dire ça, Ouji-sama de merde! »
Mais quelque part, c’ets pas faux… Julianne grogna et croisa les bras sur son torse en s’asseyant sur son lit, retenant les larmes de colère qui risquaient de poindre d’une minute à l’autre aux coins de ses yeux. « Ouji-sama de merde », c’est pas très sympa, elle le sait bien. Mais en même temps, qu’est-ce qui lui a pris. Quelqu’un est gentil avec elle, elle le connaît à peine et tout de suite, comme Aloïs a semblé essayé de la comprendre, eh bien elle s’est laissée aller. De toute façon, elle sait bien qu’elle a dressé une barrière entre elle et le reste du monde, et ce depuis des lustres, et cette barrière n’est pas prête d’être franchie. « Laisse tomber pour la boite, c’est une idée à la con… Je ferais que m’embarrasser… »
Et alors qu’elle marmonnait, Aloïs avait déjà fouillé son armoire a cosplays… Oh, non, Ouji-sama, tu n’as pas… C’est ça le problème : le mal que se donnait Aloïs pour donner envie à Julianne de prendre soin d’elle et de sortir de sa torpeur était réellement touchant, et même la femme froide et vaniteuse que pouvait être Julianne ne put s’empêcher de sourire face à cet espèce d’innocence adorable. Elle baissa immédiatement les yeux vers le sol, hésitante.
« C’est euh… C’est un cosplay de Hong Meiling ça, Aloïs… Je sais pas si… Enfin, tout le monde va me regarder bizarrement… »
C’est vrai, comment les badauds allaient regarder une fille qui se pointe en robe chinoise, d’un coup, même si c’était joli, eh ben… Ça allait jurer, au milieu de la foule. Enfin, Aloïs ne lui laissait pas le choix, une fois de plus, et Julianne se passerait d’un autre commentaire sur ses posters louches. Elle lui prit donc la robe des mains et fila dans la sale de bain se changer. Comme le silence s’était installé, Julianne se sentit un peu obligée de le briser. « Dis, Aloïs euh… Tu sais que normalement, les gens se donnent pas autant de mal que toi avec moi alors… Pourquoi toi t’as pas encore abandonné? J’veux dire, tu me trouves pas dégoutante? J’veux dire, à un moment, je sais que j’attire personne, que j’envoie chier tout le monde parce que j’ai peur et… Bref, pourquoi toi tu te donnes autant de mal, peut-être qu’au final je vais aussi te chasser avec un Inazuma Kick parce que j’aurais eu peur… »
Bon, elle en avait trop dit, et son discours ressemblait à celui d'une collégienne en mal d'affection. Mais le fait est là : Julianne s’était déjà attachée au blondinet. Elle avait fini de passer la robe et avait pris garde a ne pas abimer la coiffure qu’il lui avait faite, et elle sortit de la salle de bain vêtue de la robe de Meiling, la gardienne de la Scarlet Devil Mansion dans Touhou Project.
« Voila euh… C’est quand même hyper moulant comme truc. Ça doit faire vulgaire à souhait. Et je suis sure que depuis le temps, elle me boudine cette robe. »
Son regard se fit fuyant de nouveau.
« En tout cas, t’es bien le premier à réussir à rentrer dans ma chambre et à me faire essayer une robe! Omedeto! »
Elle se mit à rire, gênée, et aussi pour tenter de cacher les tremblements qui s’étaient emparés d’elle, du fait de se dévoiler de la sorte.
Aloïs F. Legrand Débutant
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Il aurait ri. S'il n'avait pas eu son caractère de merde, et s'il n'avait pas senti la colère dans les propos de Julianne, il aurait ri. S'il ne s'était pas senti blessé, il aurait ri... Mais ce n'est que maintenant qu'il remarque que, effectivement, ce qu'il avait dit n'avait pas dû vraiment plaire à la jeune femme et il n'avait pas calculé que cela pouvait être gênant et vexant pour elle. Mais croyez-le ou non, son but n'avait pas été de frustré l'ingénieure. C'était étrange, mais Julianne avait fait un déclic en lui. Il ne pouvait tout simplement pas la traiter comme les autres filles; c'est-à-dire la séduire en faisant son numéro de charme qui marchait à chaque fois, l'emmener prendre un verre dans un bar et en faire un coup d'un soir. Julianne est différente; elle vit dans un univers qui lui est totalement étranger. Les univers étrangers, en général, ça ne le dérange pas plus que ça pour atteindre ses objectifs. Mais c'est comme si elle avait formé dès de départ une sorte de bulle qui empêchait toute séduction de marcher. Ou alors peut-être que cette bulle, c'était lui qui l'avait mise; parce qu'il ne voulait pas la draguer. Ce n'était pas à cause d'une question de physique, non, du tout, mais... c'était très bizarre. Il ne pouvait mettre un nom dessus. Mais Aloïs s'est rendu de plus en plus compte qu'il avait bien fini par s'attacher assez vite à Julianne, de telle sorte qu'il en avait oublié leur histoire d'argent, alors que c'était bien l'une des première chose que le blondinet faisait remarquer, rien que pour faire son chieur (argent qu'il aurait pareillement refuser de toute façon). Tout ça pour dire au final que, aussi inhabituel que cela puisse paraître, la remarque de Julianne avait jeté un froid sur le Coordinateur. Il n'avait pas dit ça contre elle, bien au contraire; c'était juste... qu'il avait envie de l'aider ? Il sait plus que quiconque que, même si la plupart n'ose pas l'avouer, personne n'aime la solitude. Mais il s'en voulait maintenant d'avoir dit une chose aussi stupide, et il aimerait bien montrer à Julianne que ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire. Pourtant, rien n'arriva à sortir lorsqu'il voulut se justifier. Il laissa place au vide et se concentra sur la tenue, mais le commentaire de la technicienne le fit juste soupirer. De toute façon, elle n'avait pas grand chose d'autre dans son armoire qui pourrait être plus adaptée.
*Ah... un... quoi ? Un cosplay ?... Ah, oui; une sorte de déguisement...* Si Aloïs n'avait pas eu une détermination aussi forte, renforcée par son affection envers la technicienne, il aurait sans doute laissé tomber après les préjugés de Julianne. Cependant, il persistait. Tant pis si c'était un costume d'otaku; il trouvait les détails de la robe assez originales et pensait que cela pourrait bien aller sur Julianne; et si elle en avait un, c'était bien pour le mettre, non ?... Si quelqu'un osait se moquer d'elle, de toute façon, il était sûr de goûter au point du Champion Coordinateur. Il ne permettrait jamais qu'on puisse se payer la tête d'une de ses amies de la sorte. Avec un sourire encourageant, il laissa la brune s'emparer dans la tenue et l'enfiler dans la salle de bain, pendant qu'il s'asseyait sur son lit. Il faillit pousser un soupire mais bloqua net sa respiration alors qu'elle recommença à prendre la parole. Tiens, elle était déjà passé à autre chose... Elle ne lui en voulait plus pour son commentaire, alors ? Ses yeux s'ouvrirent en grand avant de s'abaisser peu à peu. Les courbes de son sourire s'effacèrent également. On pourrait effectivement se demander qu'est-ce qui avait poussé le blondinet à se donner autant de mal pour la Eriksen. Mais ce qui était plus étrange, à ce propos, c'est qu'il n'avait pas l'impression de se donner du mal, justement. Il semblait, au contraire, apprécier le fait d'aider la Régimeuse et la contenter de la façon dont il pensait être la plus juste. Mais il n'avait pas une seule seconde été dégoûté par Julianne; et au fond, qu'elle imaginait ça lui faisait un petit pincement au cœur. Eh ba oui, ça lui faisait de la peine de l'entendre dire qu'elle n'attirait personne, allez savoir pourquoi ! Lui-même n'aurait pu vous le dire à cet instant, il était comme perdu dans le vague; cherchant probablement une quelconque raison logique à sa présence auprès de la mécano alors qu'ils vivaient dans des univers opposés. Aloïs aurait pu lui retourner la question, d'ailleurs... Pourquoi ne l'avait-elle pas déjà chassé, alors qu'il était tout sauf intéressant pour son intérêt ? Pourquoi n'avait-elle pas peur de lui, au final ? Comment faisait-elle pour supporter sa présence, alors qu'il était conscient qu'il l'avait fait chier depuis le début ?... Pas le temps de poser ces questions à hautes voix, néanmoins, car la voilant qui revenait en peu de temps vêtue de la robe en question qu'il avait voulu qu'elle mette. Son regard océan perdu dans la contemplation de la chambre se posa alors sur Julianne et sa nouvelle "tenue de soirée". Il cligna plusieurs fois des yeux avant de faire un nouveau sourire, triste, cette fois-ci.
- Tu es très jolie.
Bon, soit, ce n'était pas un vêtement appropriée pour sortir en boîte, mais il n'empêchait que cela avait un certain style, associé à la coiffure que lui avait faite le cuistot un peu plus tôt. Il est sûr par ailleurs qu'on ne se moquera pas d'elle, là où ils iront. Il connaît cet endroit, et il a sérieusement vu pire que ça.
- Et toi ? Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas déjà chassé de chez toi ? Je ne suis pourtant pas un cadeau...
Il se leva, et sortit d'une des poches intérieures de sa veste un eye-liner noir pour tirer un trait fin mais élégant sur chacune des paupières de Julianne pour rajouter une nouvelle touche de féminisme chez la geek. Doucement, il remit une mèche rebelle de l'ingénieure sur un des côtés de son visage et plaça une main derrière sa tête pour la rapprocher de lui et l'enlacer. C'était bien différent de leur premier contact au supermarché, cependant. Alors qu'il avait juste voulu faire déguerpir une horde de fans déchaînés tout à l'heure, il s'agissait là d'un simple geste d'affection; car il devait avouer avoir bien du mal à trouver ses mots.
- Je ne sais pas moi-même si je pourrais te donner une réponse claire, Julianne... Mais une chose est sûre : tu ne me dégoûtes pas. Je te trouve même plutôt courageuse de supporter la présence d'un type dans mon genre. C'est idiot, mais je crois bien... que je me suis attaché à toi...
Aucune mauvaise intention ne s'était dégagé de lui durant tout le temps qu'ils ont passé ensembles. Juste de l'attendrissement à l'égard de la jeune femme à laquelle il s'était dangereusement et rapidement attaché. Il émit un rire idiot, un peu embarrassé.
- C'est bizarre... mais tu es ce genre de personne que j'ai envie de voir heureuse. Ce que je t'ai dit tout à l'heure n'avait pas eu pour but de te froisser; je suis peut-être un crétin fini, mais s'il y a bien une chose que je sais, c'est que personne n'aime la solitude.
Il parlait en connaissance de cause. Certains croyaient pouvoir arriver à vivre sans jamais avoir personne à leurs côtés; mais ils se trompaient lourdement, et ça se faisait ressentir au fond d'eux. Les humains étaient faits pour communiquer, c'est bien connu. Si Aloïs aimait prétendre au monde entier qu'il était mieux comme il était plutôt qu'avec quelqu'un, cela ne l'empêchait pas de combler secrètement le vide laissée dans son cœur en sortant se bourrer la gueule ou en parlant à la pierre tombale qu'il avait dressé en l'honneur de sa petite sœur. Ses éclats de rire, sa voix enfantine, son innocence et sa joie de vivre lui manquaient terriblement; c'est quelque chose qu'il ne pourrait jamais nier. Mais Julianne n'était pas comme ces filles superficielles qu'il avait l'habitude de côtoyer; peut-être est-ce ça, qui l'a attiré chez elle. Mais il devait avouer désormais que son comportement agaçant envers elle n'était pas là pour l'énerver, mais bien une façon assez maladroite de lui montrer son affection.
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Julianne Eriksen Administratrice
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L’ingénieure regrettait un peu ses propos, peut-être un peu durs. Seulement, faire des détours autour d’un stupide pot, ça la gonfle très singulièrement. Mais parfois, elle se dit qu’elle devrait apprendre un peu la douceur. Pas que sa mère ne lui ait jamais appris à être gentille avec son prochain quand cela est préférable, mais être sympa avec des gens pour qui on a naturellement un aversion limite viscérale ; dans le cas de Julianne, comprenez que cela concerne –ordinairement- tout le monde à part elle-même. Oui, comme vous dites, avec une mentalité pareille, c’est pas facile d’aller la chercher en haut de son piédestal. Mais Alois, lui avait réussi. Pourquoi, ça oui, la question, elle se la pose encore, et Alois aussi, vraisemblablement. D’ailleurs, le silence pesant et gênant ne se dissipa pas tout de suite après le compliment du blond sur la tenue de son amie. Même si il avait l’air réellement sincère, Julianne se détourna de son regard avec un air gêné, un sourire un peu forcé sur les lèvres, fixant un de ses nombreux posters soudain bien plus intéressants. Un homme ne lui avait jamais dit ça. Jamais de manière aussi sincère, du moins. Puis, arriva la question d’Alois, directe, mais le mécano ne s’en offusqua même pas. Du moins, elle n’en eut pas le temps car après avoir éffleuré son visage et remis une de ses mèches en place, voila qu’il commença à l’enlacer. Et comme elle l’aurait fait habituellement, Julianne ne tenta pas de se dégager. Elle se sentait bien, réchauffée. Cette étreinte n’a aucune connotation amoureuse dans son esprit, c’est simplement un câlin de réconfort, mais ça ne change rien au fait qu’elle découvrait cette nouvelle sensation. Et comme par instinct, des bras entourèrent les épaules d’Alois et elle s’appuya plus contre lui. Soupirant doucement, un peu soulagée de l’entendre dire qu’elle ne le dégoutait pas. Les interrogations d’Alois lui firent lâcher un court rire, mi-moqueur, mi-nerveux.
« Bah, c’est pas comme si j’avais trop eu le choix, hein! » Bien sur, ce n’est pas cela qu’elle pense réellement, elle s’éloigna d’Alois et avec un sourire en coin embarrassé, elle tenta à son tour de répondre aux questions du blondin. « Nan je suppose que… C’est parce que c’est toi. C’est con comme réponse, je sais mais… Bah… Je suis pas douée avec les mots mais… T’as compris, quoi. J’crois bien que… Si t’étais pas là, en ce moment… Bah, j’aurais un mai en moins. Tu dis que tu t’es attaché a moi et… Bah, moi aussi, ouais, ptet, enfin, euh, oui, voila. »
Puis, elle s’éclaircit la gorge, en croisant les bras et ses yeux déviant un peu partout pour éviter le regard de son ami. Pas qu’elle ne soit pas sincère, mais c’est justement cette honnêteté dont elle ne faisait pas souvent preuve pour parler de ses sentiments qui rendait le regard océan du Prince. Alois continuait de parler, et cette fois, il parlait de la solitude de Julianne. Ah, ça, beaucoup de gens ne peuvent pas se conforter dans leur solitude. Bien sûr, la brunette le sait, bien qu’elle aime être toute seule et ne voir personne, elle n’a aucune envie de passer ses derniers jours dans cette même solitude. Au fond d’elle-même, elle aimerait fonder une famille, après tout, c’était de son âge en quelque sorte. Mais la peur est plus forte que l’envie.
« C’est gentil mais, tu sais… Ça va, enfin, c'est pas si grave, j'aime bien ma solitude, et puis, maintenant, je sais que je ne suis plus vraiment toute seule. »
Ca aussi, c’est la honte. Elle trouva quand même la force d’envoyer une petite œillade au blond pour lui faire comprendre qu’elle parle bien de lui. Elle pouffa doucement et se regarda dans cette robe verte moulante de Meiling, ne s’habituant toujours pas à cette apparence, et toujours réticente à sortir comme ça.
« Du coup. Comme c’est toi et que t’es pas un cadeau, je suppose que je vais avoir genre… A peine 1% de chance d’éviter d’aller dans cette boite à la con? »
Lâcha Julianne avec humour, roulant son œil valide l’air faussement agacée. Il devrait être content, maintenant qu’elle était en robe, non? Bah, quoiqu’il en soit, si c’était un défi, peut-être marcherait-elle. Ce qu’elle pouvait être prévisible, parfois.
Aloïs F. Legrand Débutant
Messages : 195 Date d'inscription : 05/10/2013
Âge du personnage : 28 ans Métier / Études : Cuisinier Pseudonyme(s) : Mister Prince
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Belle
Rozbouton ♀ - Médic Nature - Calme
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Mistigrix ♀ - Infiltration - Timide
Dès qu'il l'avait vu, presque reconnu dans ce supermarché, il avait deviné que c'était le genre de fille qui ne recevait pas beaucoup de compliments, même sincères. Sa façon de détourner le regard à chaque fois qu'Aloïs lui en faisait un ne manqua donc pas de le faire sourire, amusé. Julianne n'était pas une fille comme les autres, mais possédait un certain « charme » qui avait attendri le blondinet bien plus qu'il n'aurait pu l'être avec une autre. Julianne n'était pas « fausse », et ne faisait pas partie du groupe de filles typiques de qui il aimait se jouer. En général, parfois, c'était presque pour leur donner une leçon qu'il se riait d'elles ainsi, et lui était même arrivé de remettre certaines d'entre elles dans ce qu'il osait appeler le droit chemin. Une petite majorité ne pensait en effet qu'à s'amuser, boire, et coucher avec des inconnus juste pour satisfaire leurs désirs personnels. Il y avait donc ces filles, et il y avait Julianne, qui, elle, ne pensait... qu'aux mechas, aux animes, et aux jeux vidéos. Drôle de passion, s'était dit le cuistot lorsqu'il avait appris les centres d'intérêt de la brune ; mais rapidement il avait compris que c'était bien plus profond que cela et que même si elle possédait un physique assez particulier, il y avait quelque chose chez elle qui la rendait mignonne et touchante. Dès qu'il avait appris à la connaître, Aloïs s'était mis en tête d'essayer de mieux comprendre son univers et de l'aider ; car il s'était rendu compte que la mécanicienne faisait partie de ce mince cercle de gens que le blondinet avait envie d'aider, de protéger, et à qui il ne supporterait pas qu'il arrive malheur. Si certes le Champion Coordinateur voulait être quelqu'un de plus populaire encore, parfois pour faire relâcher la pression des journalistes sur des personnes plus hauts gradées qui en avaient certainement marre de toute cette presse, il avait vraisemblablement peu d'amis et incluait sans gêne aucune la technicienne dans ce groupe restreint.
Et si le Français était un peu con sur les bords, il avait saisi que c'était réciproque pour son amie et se détendit lorsqu'il sentit que cette dernière ne le repoussait pas. Il n'aurait pas été vexé, dans le cas contraire ; elle aurait eu toutes les raisons du monde de le repousser, et était déjà gentille de l'avoir invité chez elle et de le supporter encore maintenant. Mais si Aloïs la faisait chier en la traînant de force pour qu'elle aille à cette fichue boîte, ce n'était pas du tout méchamment. Il croyait juste bien faire en sortant Julianne de chez elle et s'était dit qu'il se montrerait peut-être plus intéressant à ses yeux s'il l'emmenait dans un univers qui lui était familier après que la jeune femme lui ait fait découvrir un peu du sien ; qui lui avait, au passage, même si cela lui faisait un peu bizarre de l'admettre, pas vraiment déplu.
Lorsqu'il remarqua par ailleurs que les bras de la Régimeuse entouraient ses épaules, il ne put que sourire tendrement à l'étreinte qu'elle lui renvoyait alors qu'elle s'était limite énervée sur lui la première fois. Mais ses mots n'eurent pour effet que de le réchauffer intérieurement et il se sentit presque rougir en entendant l'allusion qu'elle lui faisait. Julianne semblait enfin avoir compris qu'elle n'allait pas se débarrasser de lui aussi facilement ! Mais il était quelque part soulagé qu'elle prenne conscience qu'il était là pour elle en cas de besoin. On pourra dire que leur lien s'était développé rapidement, certes, surtout pour deux âmes qui n'avaient rien en communs, mais il faut croire que le blondinet à tendance à s'attacher facilement à certaines personnes... Il avouait d'ailleurs lui-même qu'il y avait déjà un sacré contraste entre le moment où il l'avait vu au rayon des glaces de la supérette et cet instant où il s'était retrouvé à l'habiller et a tourner presque dans le dramatique simplement à la suite d'une de ses innombrables idées à la con.
- 1 % ? Eh bin, t'es optimiste, toi!
Il n'avait pas pu s'empêcher de rire et de faire à son tour un petit peu d'humour. Enfin, ce n'était pas vraiment très loin de la vérité, ceci dit, étant donné qu'il ne lui laissait aucune chance de se défiler ; mais il était content aussi qu'elle l'accompagne. Cela lui avait rappelé qu'il n'emmenait jamais personne avec lui pour traîner en boîte, alors que c'était bien mieux d'y aller à plusieurs ; car la plupart du temps, c'était répétitif et plutôt « chiant », comme il disait. Sa main vint se poser doucement sur la tête de l'ingénieure, comme pour la rassurer.
- Bon, promis, c'est la première et dernière fois que je te demande de m'y accompagner.
Mais pas la dernière fois que je te forcerais à aller quelque part, avait-il failli ajouter. Pas besoin en effet d'attendre l'anniversaire d'Althéa pour deviner que le Champion Coordinateur allait encore la soûler avec ça et qu'il en rira presque à plusieurs occasions.
__________
Pour une fois, j'aurai peut-être dû l'écouter..., se dit intérieurement le blondinet en riant presque comme un taré. Continuant d'essuyer le sang qui coulait encore de sa lèvre inférieure d'un revers de la main, la soirée qu'il venait de passer avait été un peu inhabituelle, mais il était sûr de s'en souvenir longtemps. Comme convenu, il avait emmené Julianne à cette boîte de nuit pour qu'elle s'ouvre un peu à un autre genre de soirée, différente de celles qu'elle devait habituellement passer devant une de ses consoles, son ordi, ses mangas, ou encore devant ses posters et autres goodies en rapport avec la japanimation. Ils étaient entrés sans problème dans le lieu, mais ce que Aloïs avait le plus redouté, c'était le fait que ça se passe mal ; et apparemment, il aurait dû écouter ses craintes plutôt que l'optimisme qu'il avait de voir la Eriksen exécuter une danse dont il se souviendrait. Une fois qu'ils avaient donc réussis à s'infiltrer, le « spécialiste » avait donné quelques indications à Julianne pour qu'elle ne soit pas trop perdue et l'avait volontairement laissé quelques instants au comptoir pour voir de loin comment elle se débrouillait. Il avait dû se montrer persuasif devant le barman en l'intimant de servir ce qui plaisait à la demoiselle mais avait bien vite repris sa place sur la piste de danse. Cependant, au bout d'un moment, un inconnu malsain avait semblerait-il voulu profiter de la naïveté de la brune pour l'emmener à l'écart. Aloïs aurait presque ri de la facilité déconcertante avec laquelle il repoussait sèchement toutes les filles qui se regroupaient autour de lui s'il n'avait pas été concentré à l'instant sur le type qui avait voulu éloigner son amie de lui. Mais il n'eut pas recours à la violence de suite. Bizarrement, une simple mise en garde avait suffi au gars en question pour qu'il lâche Julianne. Mais le blondin avait soudain eu l'idée de demander une danse à l'ingénieure. « Demander » est néanmoins un bien grand mot, étant donné qu'il ne lui avait pas tellement laissé le choix, mais lorsqu'une musique douce digne d'un slow était sortie, son esprit sadique n'avait pas pu résister à la tentation d'observer la réaction et le visage de la Régimeuse si son corps se retrouvait collé au sien lors d'une danse. C'était aussi pour la surveiller, en un sens, mais ça, il ne l'avouerait pas. Il aurait pu s'amuser à gêner Julianne en paix si le type qui avait voulu l'emmener ne s'était pas pointé juste derrière Aloïs pour le faire se retourner vers lui et lui foutre un poing, visiblement mécontent qu'il l'ait arraché à sa « proie ». L'inconnu n'avait eu pour toute réponse du Prince qu'un ricanement avant que celui-ci manque de lui arracher la mâchoire d'un rapide coup de pied avant de l'assommer pour ne pas avoir plus d'ennuis que ça. Aloïs avait soupiré en se rendant compte qu'il valait peut-être mieux sortir avant que ça ne dégénère et il s'était donc empressé de prendre la main de Julianne pour l'amener à l'extérieur, restant toujours près d'elle pour corriger les malsains qui auraient eu la même idée en tête que le mec désormais au sol. Mais, de toute évidence, une technique de capoiera, ça impressionne ; et il était soulagé de ne pas avoir à recommencer pour ce soir.
Ils se retrouvaient maintenant à arpenter les roues en pleine nuit pour reconduire Julianne chez elle. Mais cet imbécile ne pouvait s'empêcher de penser à son coup avec amusement à chaque fois qu'il essuyait sa bouche. Il était frustré que l'autre ait réussi à le faire saigner comme ça, mais il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même et devait se contenter de son triomphe de l'avoir assommé pour ne pas être tenté d'y retourner et de le relever pour lui faire la même chose en bien pire.
- Bon, d'accord, j'admets que c'était un fiasco complet... mais comme ça, tu auras essayé ! Au moins, je t'ai promis que je ne te forcerai plus à y revenir.
Il essayait tant bien que mal de trouver un côté positif pour ne pas qu'elle soit déçue. Lui qui venait à peine de la retrouver, et par conséquent, de la « rencontrer », il avoue que c'était peut-être pas ce qu'il avait imaginé de mieux. Mais il s'était tout de même amusé. Depuis qu'il avait appris à mieux la connaître, il en avait presque rêvé, de l'emmener avec lui dans ce genre de festivité. Au moins, il ne s'était pas ennuyé ; car c'est ce qui a tendance à se produire parfois en boîte de nuit. En vérité, Aloïs s'y ennuyait un peu. Il ne traînait là-bas que parce qu'il n'avait rien d'autres à faire et pour oublier un instant sa vie passée. Mais toujours ses problèmes lui revenaient en pleine face et même les cocktails alcoolisés ne pouvaient pas changer ça. Il fallait alors croire qu'un, ou plutôt une, amie faisait la différence et était plus efficace encore que tous les alcools qu'il connaissait ; car pas un moment en sa compagnie une pensée morose lui était venu.
- Allez, je crois que je t'ai déjà assez envahi comme ça pour aujourd'hui, dit-il en riant une énième fois, plus doucement, alors qu'ils étaient arrivés juste devant l'appartement de l'otaku. Mais avant de te laisser, je voudrais que tu prennes ceci.
Il sortit de sa poche un petit bout de papier sur lequel était inscrit son numéro de téléphone.
- N'hésite pas à m'appeler quand tu veux. On sait jamais, ça pourrait peut-être servir un jour ou l'autre, conclut-il en souriant malicieusement.
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Dernière édition par Aloïs F. Legrand le Mar 27 Oct 2015 - 13:40, édité 1 fois
Julianne Eriksen Administratrice
Messages : 346 Date d'inscription : 04/10/2013
Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
Julianne n’est pas particulièrement pessimiste. Mais elle se rend vite compte quand elle est dans l’impossibilité d’empêcher quelque chose, et elle déteste aussi se retrouver impuissante. Donc, ce n’est pas tant du pessimiste que de la résignation. Une résignation à l’idée que ce ne doit pas être si mal que ça. Mais comme le dit bien le blondin, ce serait la première et dernière fois qu’elle ferait cette concession si ça s’avère être franchement pourri. Et si ça l’est pas eh bien… Non, quand même, faut pas rêver. C’est bien parce qu’Aloïs est là que l’ingénieure fait cet effort… Bah oui, tant qu’à délirer un peu, faut pas le laisser tout seul. Entre shizos, faut savoir se serrer les coudes. Et au moins, comme ça, si ils sont tous les deux, personne ne viendra les emmerder et peut-être que Julianne oublierait le reste du monde. Ouais, faut le voir comme ça. Rien à faire des autres, comme d’hab, on y va pour le délire. Sourire en coin à la dernière réplique d’Aloïs. La dernière fois, hein… Pourquoi ces quelques mots sonnaient quelque part un peu faux?
En un peu plus d’une dizaine de minutes, ils étaient devant un gros vigile qui leur ouvrit la porte sans vraiment hésiter, Aloïs avait en effet l’air de connaître l’endroit et ses habitués. Enfin, c’est plutôt les gens qui le reconnaissaient en fait. A peine était elle entrée que Julianne se sentit observée bien plus qu’à l’accoutumée. Enfin, non, mais cette fois, disons qu’on l’observait comme… Une femme? Oui, ça doit être ça. Elle rougit violement quand un type la hêla pour simplement lui faire remarquer que sa robe était chouette. Enfin, les voila devant un bar et la jeune femme se sentit tout d’un coup complètement paumée, bien que son ami l’ait sérieusement briefée, et qu’elle ait plutôt l’habitude de briefings, justement. Car Alois l’avait accompagnée, mais la voila seule face au barman avec son petit porte-monnaie. Elle demanda une grenadine. Le barman leva un sourcil, visiblement amusé, mais jeta un œil à Alois qui lui avait fait jurer de bien faire son boulot et alla derrière son comptoir pour trouver la bouteille de sirop, et Julianne eut finalement sa grenadine. Il ne lui fallut pas longtemps pour tout boire, et alors qu’un type commençait à lui proposer un verre, elle avala la dernière gorgée et préféra l’ignorer en beauté pour rejoindre son ami sur la piste… Déjà entouré de quelques nanas agaçantes. Quel succès. Elle tenta de les imiter plus ou moins coincée au début, et le blond ne manqua pas de la faire remarquer, et entre deux regards noirs, l’ingénieure commença néanmoins à faire un peu plus d’efforts et à se déhancher plus naturellement. Enfin, on parle de Julianne, hein.
Dans tous les cas, il y a un type qui vint aborder plutôt gentilment et de façon pas trop lourde et prévisible l’ingénieure. Il ne la complimenta pas immédiatement, il était assez subtil en fait. Et puis, elle dû bien avouer qu’il était plutôt beau mec… Y’avait un truc bizarre mais son visage lui faisait penser à celui de Joseph Joestar dans Jojo’s Bizarre Adventure (et donc, elle commença à l’appeler Joseph dans sa tête), et donc, la bizarrerie passa un moment au dessus de la tête de Julianne qui se laissait maintenant complimenter. Ce fut le moment que choisi son ami blond pour revenir en scène, et il l’invita soudain à danser. Julianne de protesta pas sur le coup, elle ne comprenait pas bien, mais l’air préoccupé et un peu féroce d’Alo’ l’interpella quelque peu. Elle tenta de lui demander ce qui n’allait pas mais elle oublie très vite quand passa la musique de Titanic et quy’elle se retrouva a danser un slow avec une tête digne du smiley « wth » de la chatbox du forum : dans tous les cas, elle eut également très vite la réponse à ses soucis concernant Alois quand Joseph se ramena comme une furie pour mettre son poing dans la face. L’ingénieure cria en voyant le blond reculer sous le coup qui était parti sans prévenir, et alors qu’elle n’allait pas tarder à lui foutre une mandale à son tour et que son bras était déjà armé pour une jolie droite en plein dans le pif. Elle n’a aucune idée d’où elle a appris ça, par ailleurs, la seule explication c’est que c’est peut-être génétique. Qu’importe la génétique, elle fuit devancé par un pied qui fut plus rapide qu’elle et qui assomma vite fait bien fait Joseph capoeira style. Enfin, Ouji-sama style. Bref, il était temps de se casser d’ici. Et après cette mini-performance, l’ingénieure ne peut plus se retenir d’éclater de rire en courant vers la sortie.
Quelques minutes plus tard, les deux amis arpentaient les rues et Julianne commençait tout juste à calmer ses gloussements.
« Ahah… Ouais, c’était un peu pourri mais… Putain, c’était quand même poilant le moment de la baston! »
Puis elle se remit à se marrer dans son coin. Ils n’étaient pas loin de chez elle et Alois la raccompagna bientôt à sa porte. Ce qui voulait dire que tout ça allait clôre cette longue journée en la compagnie du prince. Enfin, prince. Il n’a de prince que l’apparence et encore… les filles qui l’appellent ainsi le connaissent vraiment pas! Et ça aussi, ça faisait rire la brunette. Alois lui confia son numéro de téléphone. Mais… Julianne, avoir besoin d’un homme pour la servir ou encore pour la sauver en cas de pépin? La bonne blague! Pour le remercier, Julianne lui offrit un sourire sincère mais ne résista pas à enchainer sur un joli discours digne de la pire des tsundere.
« J’ai… Pas besoin de toi, et puis toute façon, je t’apprécie même pas! Baaaaaaaka! »
Il devrait comprendre le second degré, en principe. Puis, elle lui adressa un timide signe de main.
« Euh… Fais bonne route. Et… euh… merci, hein. »
Elle tourna en vitesse les talons (qu’elle avait au passage retiré parce que c’était inconfortable) et rentra en trombe dans l’immeuble sans demander son reste. Ca avait été une bonne journée et un bonne soirée en fait. Oui, Julianne n’avait aucune raiosn de regretter. C’est pas si pourri l’humanité, parfois.