« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 La nuit au musée [Ed]

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MessageSujet: La nuit au musée [Ed]   La nuit au musée [Ed] EmptyMer 23 Avr 2014 - 10:52

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« La nuit au musée »


Les musées de Baguin étaient reconnus sur toute l'île pour leur magnificence et leur attrait. L'art y voisinait l'histoire et la géographie, la stratégie militaire d'antan, les costumes d'époque, les antiquités. Le gigantesque bâtiment blanc au toit en dôme avait tout de suite attiré l'attention d'une foule bigarrée. Et parmi elle, je semblais me fondre dans la masse. Je jouais des épaules pour me faufiler dans un couloir moins étroit et moins fréquenté, et posais mes fesses sur un banc, face à un tableau au cadre de bois doré.

« Je n'aurais jamais cru qu'il y ai autant de monde ! »

Non je ne parlais pas toute seule : une petite tête ronde au bec pointu jaillit de ma veste, au niveau du cou. Royal me jeta un coup d'oeil et pépia doucement pour montrer son assentiment. Je sentais sa présence former une boule chaude et douce contre ma peau. Le sentir contre moi me rassurais plus que je ne l'aurais jamais admis.

« Tant que nous y sommes, autant visiter, hein ? Il y a une exposition sur les peuplades indigènes, c'est cool ! »

J'avais déjà été visiter l'endroit qui parlait de chevaliers et d'hommes en armure. J'avais tout lu trois fois, et le spectacle qu'ils donnaient ne m'avait pas paru aussi fantastique que les joutes auxquelles j'avais assisté autrefois dans mon enfance. Royal niché entre mes seins, accroché à moi par ses serres, sa petite tête dépassant de mon col juste en dessous de mon menton, nous nous mîmes à avancer dans les couloirs du musée. Je lui présentais divers tableaux qui me semblaient rigolos ou sympathiques : une dame avec une robe à froufrous ridicule, un champ de fleurs niais, une scène de bataille. L'après-midi passa très vite, et la foule se vida peu à peu pour ne laisser que deux ou trois personnes par-ci par-là.

Je préférais nettement ça à la foule dansante de l'après-midi. Avec Furaiglon, nous nous étions assis dans un coin et regardions avec fascination un tableau de bataille superbe : les deux armées étaient engluées dans un méli-mélo de bras et de jambes, d'armes, de galopa et de zéblitz, d'armures et de gilet de cuir. Je commentais un peu tout ce que je voyais, et Royal clignait des yeux calmement, écoutant avec attention ce que je disais. Mon ventre m'interrompit en gargouillant subitement. J'éclatais de rire :

« Je crois qu'il est temps de sortir et d'aller manger ! »

Royal donna son assentiment d'une petite trille aigüe, en hochant vigoureusement la tête. Je me levais de mon banc d'un bond et cherchais la sortie, me perdant par deux fois dans ces couloirs labyrinthiques. Enfin, je vis les grandes portes de l'entrée et marchais vers elle. Tiens, depuis quand ils fermaient les portes ? Peut-être pour éviter que des pokémons sauvages ne rentrent, ou que le froid n'envahisse le musée ? Je m'arrêtais devant les battants de bois lourd et poussais.

Rien.

Je tentais, encore et encore, pendant cinq bonnes minutes, d'ouvrir les portes. En vain : le musée était fermé, je n'avais rien entendu, et j'étais prisonnière d'un établissement ! La vague de peur qui s'amena fut rapidement balayée par l'excitation :

« Royal, on a le musée juste pour nous ! »

Mon côté enfantin prenait doucement le dessus : je pouvais faire semblant de mettre les doigts dans le nez d'une statue, essayer une armure, faire plein de bêtises ! Non, calme-toi. Tu dois sortir d'ici. Ma conscience se rappelait à moi au meilleur moment, et je soupirais en songeant qu'elle avait raison : je ne pouvais pas courir partout comme une idiote en faisant ce qui me passait par la tête.

Et puis, j'avais faim, moi !

« Tu peux voir si tu trouves quelqu'un de ton côté ? »

Royal sortit de mon manteau et s'éloigna, me laissant dans le hall. J'entendis un instant ses petites ailes battre, puis plus rien. Le soudain silence qui s'abattit sur moi me fit frissonner : si je n'avais pas été si courageuse, j'aurais presque pu avoir peur. Presque, hein !
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MessageSujet: Re: La nuit au musée [Ed]   La nuit au musée [Ed] EmptyDim 27 Avr 2014 - 21:45

Edward s'étira, son épaule intacte émettant un joli petit claquement. Il rangea ses calepins et carnets de note dans son sac en bâillant. Il avait exploré le musée de fond en comble à la recherche d'informations sur des prothèses, et les différents métaux existants, leurs caractéristiques, ce genre de choses. Il avait également pris la peine d'étudier les armures, juste au cas où. Il savait qu'il ne pouvait pas utiliser une armure comme prothèse, mais il se disait que toutes informations concernant son sujet, de près ou de loin, serait bonne à prendre. Il pouvait être particulièrement assidue quand il le voulait lorsque le sujet lui plaisait, et le passionnait. Cependant, prendre une seule journée pour faire toutes ses recherches, c'était bien trop court et il allait vite le constater.

Les lumières s'éteignirent, la pénombre s'installant dans le musée. Il devait bien reconnaître qu'un musée plongé dans le noir et désert, ça pouvait faire décor de film d'horreur. Il n'avait pas trop peur mais il préférait quand même se méfier. On ne savait jamais, au cas où des gardiens se baladaient à droite à gauche, il n'avait pas envie de se faire réprimander.

Néanmoins, sa -certes courte- exploration finit par lui faire comprendre quelques petites choses : il avait l'air d'être complètement seul, si système de surveillance il y avait, il était constitué de caméras et non de gardes qui arpentaient les lieux et le noir, ça commençait à être pesant. Fouillant à sa ceinture, il se saisit d'une sphère bicolore qu'il effleura pour en libérer son occupant, un jeune Héricendre qui s'étira paresseusement.


« Si tu nous f'sais un peu de lumière mon vieux ? Par contre, j'compte sur toi pour pas foutre le feu aux tableaux, contrôle toi, j'ai besoin de lumière, pas d'un incendie. »

Poussant un petit cri approbateur, le Pokémon se concentra et enflamma son dos. Aussitôt, les lieux prirent une teinte plus rassurante, et il lui fut bien plus facile de se repérer. Il commença à réfléchir un peu à la situation : il ne pouvait pas sortir, mais c'était illégal de se balader dans un musée après l'heure de fermeture. Il allait donc devoir se débrouiller pour passer la nuit ici, et sortir en douce au petit matin. Petit matin qui arriverait dans plusieurs heures. Il allait devoir trouver une occupation, et vite.

Pendant qu'il réfléchissait, Roy était revenu vers lui et lui tirait le bas de pantalon. Il commençait à avoir faim et la flamme sur son dos vacillait un peu. Affichant un sourire presque tendre, le blond rit un peu :


« Viens, on va chercher de quoi te nourrir. Un peu de course ça te va ? »

Le petit hérisson opina du chef et aussitôt, ils se mirent à courir, tournant et retournant dans les couloirs. Ils semblaient se balader au hasard mais en réalité, le jeune homme suivait les flèches indiquant la direction de la cafétéria qui se trouvait près de l'entrée. Il continuait tranquillement sa progression, le petit Héricendre courant à ses côtés, lorsqu'une silhouette le força à freiner en catastrophe. Il réussit à s'arrêter in extremis, mais Roy percuta de plein fouet le Furaiglon qui traînait dans les couloirs. Qu'est-ce qu'un tel Pokémon faisait ici ? Il ne vivait même pas dans les villes habituellement. Il s'apprêtait à parler au petit aigle lorsqu'il constata que son propre compagnon avait disparu. Suite à la collision, il avait perdu l'équilibre et était parti en roulé boulé, finissant sa course étalée de tout son long plus loin. Il voyait encore la lueur des flammes sur son dos. Sans réfléchir, il se jeta à la suite de son compagnon qui trônait sur le ventre aux pieds d'une jeune femme. Il se baissa pour ramasser son partenaire et regarda la personne face à lui. Il trouvait la situation plutôt amusante : apparemment, il n'était pas le seul à s'être laissé enfermer ici.

« Hey, salut ! Toi aussi t'es coincé comme moi ? J'm'appelle Edward von Heineim et lui c'est Roy. Le Furaiglon, il est à toi ? »

Il trouvait tellement cocasse qu'il ne soit finalement pas tout seul ici qu'il avait la langue bien déliée, et se montrait assez sympathique. Il se disait que le temps allait passer plus vite s'il était avec quelqu'un, peu importe ce qu'ils feraient. Même s'ils se retrouvaient à se battre comme des chiffonniers, au moins, ça leur occuperait l'esprit.

« Je cherche la cafet', tu sais pas par où elle est ? Mon Pokémon a faim, j'voudrais bien le nourrir. Puis j'commence à avoir un petit creux aussi j'dois dire... »
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MessageSujet: Re: La nuit au musée [Ed]   La nuit au musée [Ed] EmptyLun 28 Avr 2014 - 10:48

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« La nuit au musée »




Je faisais confiance à Royal pour trouver si quelqu'un, un garde ou le directeur du musée, se trouvait encore ici. Des caméras à l'oeil rouge positionné sur le hall observaient ce qui se passait ; je me levais, fis le tour du hall, mais ne trouvais rien d'intéressant et retournais m'asseoir. Des bruits étranges me parvinrent d'un couloir, et soudain, une petite boule lumineuse roula jusqu'à mes pieds. Je clignais des yeux et jetais un coup d'oeil : il s'agissait d'un petit héricendre !

Alors qu'une silhouette masculine s'approchait, Royal revint vers moi en pépiant furieusement. A la façon dont les plumes de son petit visage étaient en pagaille, je suppose qu'il avait dû se cogner dans quelque chose. Il se posa sur mon épaule où il observa le héricendre et son propriétaire avec un regard méfiant. Il gonfla même ses plumes dans l'espoir de paraître plus gros ; j'eus un petit sourire amusé avant de me présenter à mon tour. Je tendis la main, dans l'intention de serrer la sienne :

« Le musée aurait au moins pu prévenir avant de fermer. Du coup, on est bel et bien coincés ici ... Y'a pas l'air d'avoir de gardiens ... Ha ! Je m'appelle Mae Kuninobu. Et ce furaiglon un peu malpoli, c'est Royal. »

Je m'étais levée en même temps que je parlais. Au vu de mes vêtements et de ma coupe de cheveux, on aurait pu me prendre pour un garçon mais comme j'avais un homme face à moi, nul besoin de jouer les mecs pour le draguer - il n'était pas mon style, je les préférais plus féminines. Ma voix était donc douce bien que grave. La proposition du jeune homme, Edward, me fit hocher la tête et je désignais d'un index tendu les deux portes plus loin.

« J'avais songé que ça serait fermé, mais je n'ai pas essayé d'ouvrir. Allons voir. »

Ni une, ni deux, nous voilà devant les portes, à tirer et à pousser. Dans un grincement, les lourdes portes se laissent finalement ouvrir pour révéler un endroit sombre, uniquement éclairé par les flammes de l'héricendre. Les tables dressées, avec toutes les chaises placées dessus, ça fait film d'horreur et ça a un côté glauque. Royal s'envole pour vérifier si il n'y a rien d'intéressant, puis se met à crier en montrant la voie - de toute évidence, il y a quelque chose là-bas.

« Qu'est-ce que tu as trouvé, Royal ? Les cuisines ! On va pouvoir manger, Edward ! Tu dois être content, Roy, non ? »

En prononçant ce prénom, je distingue que Royal et Roy ont deux prénoms qui se ressemblent ; je ricane tout bas et m'approche des cuisines. Il y a des étagères pleines de farine, de sucre, d'aliments qui ne périssent pas. Dans un coin, il y a des conserves. J'observe un instant et voit les plaques de gaz.

« Si Roy veut bien enflammer ces trucs, on peut réchauffer un p'tit frichti » je déclare d'un ton assuré.

Je suis déjà en train de trier les conserves : champignons, pommes de terre, divers légumes, il y a même une conserve de choucroute, beurk ! Je laisse le soin à mon nouvel associé de choisir pour lui et son pokémon ; j'ai quant à moi choisi les pommes de terre et les champignons. Royal picorera dedans. Si Edward et Roy en veulent, ils seront les bienvenues. Je m'approche des plaques, après avoir pris des casseroles où faire chauffer notre repas - je n'ai nullement l'impression de voler ; pour tout dire, à l'instant, je pense à tout sauf au fait que je suis en train de me préparer un casse-croûte avec un inconnue dans un endroit où je suis enfermé. Au contraire, toute cette atmosphère me fait rire, m'amuse. C'est une nouvelle expérience, non ?

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MessageSujet: Re: La nuit au musée [Ed]   La nuit au musée [Ed] EmptyMer 4 Juin 2014 - 22:25

Eh bah, la compagnie de la jeune femme était plutôt agréable. Edward avait vite remarqué son apparence un peu garçonne, mais elle avait décidé de ne pas semer le trouble en laissant parler sa voix de femme. Il sourit doucement et s'étira tandis que Roy revenait près de lui, un peu effrayé par l'allure agressive du Furaiglon. Le jeune homme se pencha pour le caresser et l'apaiser.

« Enchanté alors, Mae. Et j'avoue, dans la plupart des lieux, ils font une petite annonce du genre "Nous prions les visiteurs de bien vouloir se diriger vers la sortie, les portes vont fermer." mais j'ai rien entendu. Et j'ai pas vu l'heure filer non plus... »

Apparemment, ils avaient tous les deux faims, et c'est d'un commun accord qu'ils se dirigèrent vers la cafétéria. La porte opposa un peu de résistance, mais à deux, ils n'eurent pas trop de mal à l'ouvrir. Ils rentrèrent dans la pièce sombre et pas du tout éclairé. Heureusement que l'hygiène du lieu était plus que respectable, sinon le jeune homme n'aurait eu aucun mal à penser qu'il venait d'être plongé dans l'un des Survival Horror bien glauque auquel il jouait avec son frère, quand ils étaient jeunes. Le genre de lieu abandonné depuis des lustres et où il fallait se planquer dans un placard ou choper un couteau dans la cuisine pour tenter de survivre dans un univers hostile. Ici, même si c'était un peu effrayant, l'ancrage à la réalité était bien présent et l'empêchait de trop s'inventer d'histoires. Et puis Roy permettait d'éclairer un peu les lieux.

Le Furaiglon nommé Royal, qui était parti en éclaireur, les avertit qu'il avait trouvé les cuisines, là où ils pourraient de toute évidence trouver à manger. A la question de Mae, le jeune Héricendre poussa un cri approbateur, ses flammes redoublant d'intensité avec son enthousiasme. Les deux dresseurs pénétrèrent dans le cœur même des cuisines, observant les conserves qui traînaient dans un coin.


« Ouais, on va allumer ça, t'inquiète pas. » déclara le blond à la suggestion de la demoiselle.

Saisissant le petit Héricendre dans ses mains, le médecin-chercheur ouvrit le gaz et présenta son Pokémon face aux fourneaux. D'une petite gerbe de flammèches, le Pokémon mit le feu aux plaques de gaz, qui commencèrent à chauffer. Puis, toujours son Pokémon contre lui, il observa les différentes conserves et ustensiles qu'il avait sous la main. La vue des pâtes et des bocaux de sauce bolognaise enchanta Roy et Edward sourit, comprenant qu'il venait de trouver son repas. Il déposa son partenaire au sol, sortit une casserole, une passoire et fit chauffer une casserole d'eau pour eux.


« Puisqu'on est là pour un petit bout de temps, autant parler, tu crois pas ? Tu f'sais quoi dans le musée pour pas remarquer que l'heure de fermeture approchait ? Et qu'est-ce que tu fais dans la vie tout court ? »

Il préférait s'intéresser à la vie de la jeune femme. Se mettre à raconter sa vie sans en avoir la permission, ça faisait désespéré, et c'était en général irritant. Cependant, il n'était pas contre s'intéresser à son interlocutrice. Ils étaient coincés ici un moment, autant en profiter non ? Valait mieux ça que se regarder des heures durant en chien de faïence. Et la situation l'amusait tellement. Pourtant, même s'il se sentait dans son bon droit, et qu'il n'avait aucun scrupule à piquer un peu de nourriture pour se nourrir, il savait qu'ils étaient tous les deux en infraction.

Alors qu'il avait mis les pâtes depuis un moment dans l'eau et qu'il s'apprêtait à les égoutter, il eut un soupir dépité.


« Faudra quand même qu'on fasse la vaisselle... »

Pendant que les spaghetti qu'il avait égoutté et la sauce bolognaise chauffaient, il se décida à rentrer dans le réfectoire en lui-même. Il avisa une petite table pour quatre personnes et en descendit les chaises pour qu'ils puissent s'installer une fois leur repas préparé. Ils n'allaient pas manger debout, n'est-ce pas ? Et il n'y avait rien pour s'installer dans les cuisines. Il retourna devant sa casserole pour mélanger un peu le tout. Dans l'un des frigos, il avait même trouvé un peu d'emmental râpé, le grand luxe ! Il en proposa à la jeune femme, au cas où ça l'intéressait, et acheva la cuisson de son repas, qu'il servit dans une grande assiette. Après tout, ils allaient être deux à manger dedans. Il attendit que Mae ait fini pour aller s'installer dans le réfectoire. Ils allaient enfin être bien pour discuter.

« Hm, y'a un truc qui me chiffonne dans notre situation... » commença le médecin-chercheur en prenant une bouchée de son plat « Même si personnellement, j'trouve ça assez drôle de se retrouver coincé ici, je pense qu'on n'a pas vraiment le droit... Mais je vois pas comment effacer les traces de notre passage et réussir à s'éclipser en douce. Puis même si on le fait, les caméras nous grilleront auprès des autorités. On aura beau les détruire, j'crois que y'aura toujours des vidéos ou une idiotie du genre. Y'aurait pas moyen de les détruire, ou du moins de détruire le fichier de cette nuit ? »

Fallait admettre qu'il s'y connaissait bien plus en anatomie humaine qu'en technologie, c'était un peu sa faiblesse. Il ne pourrait pas y faire grand chose, mais peut-être qu'après un bon repas, une escapade au niveau de la sécurité serait de mise. Il reprit une bouchée de ses spaghetti, avant d'en donner à Roy. Le plat était complexe à manger, le Pokémon était jeune et il ne savait pas se servir de couvert. Et manger le museau directement dans l'assiette, c'était un peu compliqué. Alors le jeune homme le nourrissait, quand son compagnon ne décidait pas de prendre une nouille ou une boulette de viande.

« Si tu veux en prendre un peu, n'hésites pas. » proposa-t-il, toujours en souriant.

[Désolée pour le retard ;A;]
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MessageSujet: Re: La nuit au musée [Ed]   La nuit au musée [Ed] EmptySam 5 Juil 2014 - 11:10

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« La nuit au musée »




De toute évidence, on était coincé ici. J'avais pas entendu non plus d'annonce - est-ce qu'il y en avait eu une au moins ? Je n'en avais pas souvenir. Mais de toute façon, on était quand même là. Alors autant essayer d'être le plus confortable possible - entourés de nourriture, et pourquoi pas avec de la lecture ou des jeux ? Une fois dans la cuisine, et le gaz allumé grâce à l'héricendre du jeune homme, je mis mon repas à cuire, écoutant ce qu'il disait avec attention. Ses questions étaient sensées, et je pris sur moi de répondre en notant de lui en poser aussi.

« Je regardais les trucs sur la chevalerie, à l'étage. Y'a toute une aile consacrée à l'histoire des chevaliers, et j'adore ça, moi. J'étais tellement prise là-dedans ... J'ai pas du voir l'heure. Quant à ce que je fais dans la vie, je suis étudiante en informatique. »

Pirate et hackeuse aurait été plus exact, mais il était tout aussi vrai que j'étais étudiante sous la tutelle - lointaine - de ma chère mère. Je souris d'un air innocent, en faisant tourner ma tambouille du bout d'une cuillère en bois, et repris avec entrain :

« Et toi alors ? Tu étais à fond dans quelque chose aussi pour ne pas voir l'heure de fermeture ? Et tu fais quoi dans la vie ? Tu es sur l'île depuis longtemps ? Tu as quel âge ? »

Oui, j'étais une vraie mitraillette de questions, et je me tus soudain quand Royal croassa près de moi. Je pris un air penaud et me concentrais sur ma nourriture qui chauffait doucement. Je lui lançais un regard disant que si il préférait ne pas répondre, il en avait le droit. Je me brûlais le bout du doigt et le suçotais en regardant mes patates et le reste de ma nourriture faire des bulles sous la chaleur. Finalement, je pris une assiette et renversais ma casserole ; ha oui, c'est vrai qu'on aura la vaisselle ...

Je me glissais dans le réfectoire et allais m'installer avec mon plat et des couverts, Royal voletant près du plafond, cherchant sûrement des insectes qui se seraient laissés happer dans le grand musée. Je m'installais confortablement, mon ventre grognant doucement. Ca aurait pu être pire, en tout cas, de se faire enfermer dans un musée ! Je pris un peu de mes patates, un peu de pâtes aussi, et mis du gruyère dessus, mais me retins de manger quand j'entendis les paroles de Ed.

« Tu veux vraiment effacer les traces de notre présence ici ? Après tout, ok on a piqué un peu de nourriture, mais on a rien touché ... Bah ... »

Je pris une fourchetée de nourriture, réfléchis un instant puis haussais les épaules avec fatalisme. Royal revint vers moi et je le laissais se servir dans mon assiette tandis que je décochais un regard au jeune homme, un regard téméraire et féroce.

« Je peux effacer notre présence de ce soir de tout appareil informatique si on arrive à accéder au poste de commande. »

Je haussais encore les épaules et me resservis, mangeant comme un ogre, essuyant du dos de la main la sauce tomate qui ornait ma bouche. J'espérais qu'il ne me poserait pas trop de questions, je ne tenais pas à ce que mon identité de pirate informatique soit dévoilée. Depuis toute jeune, j'étais capable grâce à maman de faire ce genre de choses. Je finis de manger, puis je me levais, le visage grave, pour voir un peu les caméras. Je grognais un instant, les mains sur les hanches.

« D'après ce que je vois, ce sont de bêtes caméras à infrarouge. Les fils sont sûrement reliés à un central, et il suffira de déconnecter ... oui. Il suffit d'avoir accès au panneau central pour prendre le contrôle de chaque caméra. Après, ce sera un jeu d'enfant de rentrer dans les processus et la mémoire pour en effacer ce que je veux. Je simulerais une activité pressante, pour faire croire que le générateur a grillé et que c'est pour ça qu'il n'y a pas eu d'enregistrement ... »

Je fis volte face vers Ed, les sourcils froncés, les mains toujours sur les hanches. Quelque chose m'angoissait, cependant, à mon tour :

« Mais même si j'efface tout ça, on ne pourra pas sortir. Le problème reste le même ... Je ne saurais pas crocheter une telle serrure, désolée » fis-je avec une grimace penaude.

J'étais douée dans beaucoup de choses, mais les systèmes du musée étaient trop complexe pour moi, le verrouillage n'était pas totalement informatisée et les serrures étaient trop complexes. Je ne pouvais rien de ce côté là.

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MessageSujet: Re: La nuit au musée [Ed]   La nuit au musée [Ed] EmptyJeu 31 Juil 2014 - 10:18

Edward avait été totalement déstabilisé par l'enchaînement de questions successifs de la demoiselle. Il ne s'attendait pas à en recevoir autant d'un seul coup et il laissa échapper un petit rire devant tant d'interrogations à son sujet. Alors qu'ils étaient en train de manger, il se décida à lui répondre, Roy observant son maître tout en aspirant consciencieusement une pâte.

« J'ai arpenté tout le musée on va dire, ouaip. Je cherchais des infos sur les différents types de métaux et leurs usages, des informations sur l'anatomie humaine -ligaments, tendons, ce genre de trucs- ainsi que les armures de tout ce qui est chevalier, pour voir comment elles étaient conçus, pour les mouvements, ce genre de trucs. En fait, je suis le médecin-chercheur de Zazambes et j'étudie les prothèses, mon but étant de pouvoir en réaliser qui soit en métal et pour ça, j'suis venu me renseigner dans le coin. Et je suis né sur l'île et j'ai vingt-trois ans. » finit-il avec un sourire, espérant avoir répondu à toutes ces questions.

Il continuait son repas tranquillement, remarquant que son inquiétude vis-à-vis des caméras l'intriguait un peu. C'est vrai qu'il ne tenait clairement pas à être pris et à finir au commissariat, ou avec une amende quelconque. Il préférait rester le plus discret possible. Il ne saurait pas expliquer pourquoi, mais son instinct lui soufflait d'être le plus discret possible. Il esquissa un petit sourire en voyant sa détermination lorsqu'elle expliqua pouvoir effacer toutes leurs traces. Ainsi, elle n'avait peut-être pas tout dit lorsqu'elle avait expliqué être une étudiante en informatique. Soit, ça ne le dérangeait pas, et puis c'était plutôt arrangeant compte tenu de la situation. Il lui sourit et écouta ses explications sur les caméras. Il devait admettre qu'elle s'y connaissait rudement bien. Par contre, le problème de serrure était en effet toujours présent...


« Ecoute, je te laisse t'occuper des images, et je tente de gérer la serrure. Je ne sais pas si je suis bon en crochetage mais... Peut-être que si je comprends l'anatomie de la chose, je devrais pouvoir me débrouiller. Sinon, avant l'ouverture, il nous suffira de nous faufiler dans les toilettes ou une réserve de la boutique de souvenirs, un endroit que les employés ne vérifient pas tout le temps. Si on la joue fine, on devrait pouvoir passer inaperçu et se fondre dans la première vague de visiteurs. Ca reste tendu, mais jouable. » déclara-t-il avec un sourire confiant.

Il n'était pas trop habitué à agir sur le terrain avec le Régime mais il avait pris deux-trois trucs mine de rien et pour lui, la situation n'était pas perdue. Il termina son assiette, trempa une serviette dans un verre d'eau pour essuyer consciencieusement la sauce tomate qui tâchait la fourrure jaune de son petit Pokémon et commença à débarrasser.

« Par contre Mae, je suis désolée mais... Si je pouvais éviter de faire la vaisselle ça m'arrangerait. Je peux débarrasser, essuyer et ranger mais je voudrais éviter de mettre mes mains dans l'eau... » dit-il, l'air un peu contrarié.

En effet, il travaillait sur un nouveau type de prothèse plus légère et en avait le prototype sur lui actuellement. Mais il n'avait pas pris le temps d'immuniser certaines pièces à la rouille, et il avait peur de foutre en l'air tout son projet s'il pataugeait dans de l'eau. Ca ne l'empêcherait pas de mettre la main à la pâte en rangeant, ce genre de choses, mais il désirait juste éviter d'avoir à se mouiller les mains.

Il songeait à la porte du musée, se demandant s'il arriverait vraiment à la crocheter. Sinon, ils pouvaient effectivement se cacher dans un coin mais ça ne serait pas très amusant, et la nuit risquait d'être très longue. Trouver le meilleur coin et s'y rendre un peu avant l'ouverture semblait plus judicieux. Dire qu'il n'avait pas entendu que le musée fermait... Quelle andouille il faisait ! Une fois qu'ils auraient rangé la cuisine, ils pourraient partir voir ce que montrait les caméras de surveillance pour faire sauter les enregistrements. Il ne saurait toujours pas expliquer pourquoi son instinct protestait autant à l'idée d'être vu. Peut-être parce qu'il aurait l'impression, idiote certes mais véridique, que l'on avait violé son intimité, ce qu'il n'appréciait guère...
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