| Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
Messages : 679 Date d'inscription : 01/07/2013 Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : .
Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public.
Soledad - Résistante.
Solange - Compétitrice, habitante de Baguin. Niveau : 100. Team active : .
Ryan, ♂
Regard Vif, prudent - Bec Pointu.
> Vol.
Cathy, ♀
Technicien, joviale.
> Force, Poing Glace.
Taryn, ♀
Lévitation, docile - Baie Panga.
> Vol, Surf.
Arès, ♂
Intimidation, brave - Baie Pocpoc.
> /
Délia, ♀
Chanceux, naïve - Lentiscope.
> Vol.
Polyx, ∅
Calque, bizarre - Lunettes Choix.
> Cage-Éclair, Psyko, Laser Glace.Team spécifique : .
Louna, ♀
Joli Sourire, maligne - Lockpinite.
> Vampipoing, Poing Glace.
Rony, ♂
Isograisse, relax - Baie Chérim.
> Casse-Brique, Poing de Feu.
Many, ♂
Intimidation, malin - Ceinture Pro.
> Force, Tête de Fer.
Toby, ♂
Intimidation, gentil - Poudre Claire.
> Séisme, Éclair Fou.
Galia, ♀
Calque, modeste - Gardevoirite.
> Ball'Ombre.
Triss, ♀
Brise Moule, prudente - Veste de Combat.
> Direct Toxik, Hydroqueue.
Tsuki, ♀
Sérénité, timide - Lunettes Sages.
> Choc Psy, Lance-Flammes. | |
| Sujet: Cancer II ; La curiosité n'est pas répréhensible, mais nous devrions toujours l'exercer avec prudence. [OS] Ven 22 Aoû 2014 - 16:29 | |
| - Série d'OS multipersonnages - Cancer :
La curiosité n'est pas répréhensible, mais nous devrions toujours l'exercer avec prudence. OS flashback, 24 juillet soir.Je n'avais eu besoin de rien de plus que croiser le regard de ma fille au moment de rentrer pour deviner. Deviner qu'elle savait, qu'elle avait sans doute dû écouter la discussion à notre insu & comprendre ce qui s'était dit. L'enjeu. La vérité. En un sens, cela me soulagea de n'avoir finalement pas à chercher des mots pour lui dire le poids de cette lourde réalité. Mais ce sentiment était loin d'être majoritaire.. Il me fallait aussi affronter sa douleur & sa terreur bien plus tôt que prévu. Son regard azur brillant de larmes contenues, ses joues rouges à force de tenter de maîtriser ses émotions bouillonnantes. Sitôt apparues sur les terres de la Pension de mon époux, je tombais à genoux devant la petite, ma chère enfant au visage dévasté par des pleurs retenus jusqu'à s'en briser le cœur, immobile devant moi, tremblante de cette maîtrise toute relative qui menaçait de la faire exploser. Impossible d'espérer lui adoucir les choses, enjoliver un peu la réalité, vu la manière dont elle avait appris cela, n'est-ce pas? Crystal avait toujours été perspicace & diablement vive d'esprit, lui offrir une version des faits plus colorée était très difficile déjà lorsqu'on maîtrisait entièrement la manière dont on lui disait.. Alors là, là c'était perdu. & je le savais. Je n'avais plus aucune chance de lui dire ça "joliment". & le frêle soulagement de n'avoir pas à trouver comment lui dire acheva de s'envoler sur cette pensée.
Impulsive d'un coup, je tendis les bras pour l'entourer & l'attirer contre moi, sans tenir plus compte que cela de sa Salamèche & sa Mastouffe l'entourant. Je la serrais contre mon cœur, ma précieuse enfant dont je ne supportais pas la douleur. J'aurai aimé pouvoir absorber ses peurs, les effacer, lui rendre son sourire & sa vivacité sur-le-champ ; mais ce n'était pas si simple. Elle refusait de pleurer, ne prononçait pas un mot, c'est à peine si elle me rendit l'étreinte que je lui offrais pour tenter de la rassurer tant bien que mal désormais. Alors que j'aurai tant voulu m'effondrer enfin, pleurer tout ce que j'avais refoulé depuis que Maxwell m'avait dit afin d'évacuer autant que possible l'inquiétude tranchante que je voulais lui cacher pour le soutenir, je me retrouvais encore à repousser avec rage mes tourments. Car il était hors de question que je ne soutienne pas ma fille, que je ne la rassure pas de mon mieux sous prétexte que j'aurai bien besoin de l'être moi aussi. Je prenais sur moi, pour elle. Elle qui tremblait de tous ses membres, violemment, dans mes bras, cherchant encore & encore à se contenir, à ne pas éclater. Elle aurait pourtant pu se le permettre, n'étant qu'une enfant, mes bras l'auraient protégée, je l'aurai apaisée & rassurée ensuite. Mais elle n'en fit rien, même alors que je lui murmurait qu'elle avait le droit de craquer, qu'elle s'en redresserait plus forte & apte à aider son parrain. Plusieurs lonfs instants plus tard, elle n'avait pas cédé, & ça en devenait troublant. Elle ne faisait que trembler, semblant ne tenir qu'à grand peine sur ses jambes. En état de choc, très clairement. Alors je changeais d'approche, la serrant toujours contre moi, une main douce glissant dans ses longs cheveux en soufflant des mots rassurants.
- Chht ma chérie.. Ton parrain est fort, c'est un battant. Il va s'en sortir, comme toujours, tu verras.. Ça va aller.
Sans relâche, je murmurais en la serrant dans mes bras, sous les regards protecteurs de Louna, Galia, Margo & Sara. Mais mes paroles douces ne semblaient pas l'atteindre du tout, & mon désarroi augmentait à chaque seconde où elle restait immobile, silencieuse. Désespérement dénuée de toute réaction. Aurai-je renoncé pour autant? Jamais. Jamais, pour rien au monde, je n'aurai renoncé à mon devoir de mère, à faire tout mon possible pour apaiser mon enfant, la rassurer, lui offrir ce dont elle avait besoin pour se remettre. Je resserrais simplement mon étreinte, m'apprêtant à murmurant encore des mots rassurants ; surprise m'en empêcha quand elle se dégagea brutalement, sans crier gare. Se détournant sans même un regard, elle partit à toutes jambes vers le cœur des terres de la Pension de son père, s'enfonçant dans les ténèbres talonnée par sa Salamèche & sa Mastouffe inquiètes, me laissant figée. Je ne la suivais pas, pourtant. Mes bras retombèrent le long de mon corps, alors que j'admettais à contre-cœur ne rien pouvoir faire de plus pour l'instant. Elle avait besoin de solitude, de liberté, d'aller verser ses larmes seules? Je comprenais. Je l'avais fait si souvent.. Il m'aurait été hypocrite de prétendre qu'elle n'avait pas ce droit. Alors je la laissais faire, suivant un instant son ombre des yeux, me rassurant en silence qu'elle était en sûreté sur le domaine de son père, & que ses pokémons veillaient sur elle. Je ne renonçais toujours pas là, je lui offrais l'espace dont elle avait besoin en cet instant. Mes bras lui seraient ouverts sans questions ni reproches dès son retour. Si elle préférait être entourée de sa seule équipe pour le moment, comment aurai-je pu le lui interdire?..
Enfin, les larmes glissèrent peu à peu sur mes joues, alors que je me pliais lentement en deux pour me recroqueviller sur moi-même, serrant mon ventre de mes bras. Silencieux, de violents sanglots agitaient mes épaules alors que j'éclatais enfin en pleur, relâchant finalement un peu malgré moi la tension, ma retenue, pour laisser couler ma peur & ma douleur. fiche by Nighty Jaegan, alias Rayquaza. |
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