« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

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 DARKNESS. |PV Solène|

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Maxwell R. Young
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Maxwell R. Young
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Date d'inscription : 01/08/2013

Âge du personnage : 32 ans
Métier / Études : Maître Coordinateur de profession
Pseudonyme(s) : Monsieur Image, ce surnom affectueux, prêté par mes fans, qui me désigne pendant mes performances.
Silver Spirit, ou Spirit, tout simplement, mon pseudonyme au sein de la Résistance.

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Tarek "REK"Gallame ♂ • Impassible • Modeste

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Callie "SUE"Phyllali ♀ • Feuille Garde • Maligne

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Pandora "PAN"Togekiss ♀ • Sérénité • Douce

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MessageSujet: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptySam 14 Sep 2013 - 21:22


DARKNESS

Il pleuvait, ce soir-là. Les éléments se déchaînaient, au-dehors, créant un espace de paix, à l’intérieur. Le tambourinement sur les vitres, le vent qui faisait trembler le manoir par sa rage ainsi le cri strident de la tempête m’apaisaient plutôt que de m’affoler. Je me reposais contre le sofa de la salle de jour, étendu de tout mon long, confortablement installé sur un coussin. Un livre avait été abandonné contre ma poitrine, laissé de côté quand mes pensées m’avaient détaché progressivement de ma lecture. Cet orage, à l’extérieur, me ramenait vers la Pension de Vanawi, vers Emilio dont l’absence me pesait un peu plus chaque jour. J’éprouvais des difficultés à dormir, à manger, à me concentrer dans quelque tâche que ce soit. Je ne parvenais à rien. J’hantais la maison, plus que je ne l’habitais, frôlant les murs, cherchant à m’occuper, mais ne prenant goût à rien. La saison des pluies qui allait commencer, en plus. Je m’en sortais à grand peine, mais toujours le souvenir chaleureux du sourire de mon bien-aimé arrivait à me redonner de l’espoir, et alors je continuais à me battre. Je devais sembler bien étrange pour ceux que je côtoyais. Parfois agité et plein de vie, parfois las et triste. Mais surtout, je démontrais une impatience envers Tarek qui me faisait honte. Je ne voulais pas le pousser, compte tenu de son jeune âge. Je voyais bien que je l’épuisais avec cet entraînement intensif pour maîtriser Téléport. Je n’y pouvais rien. J’avais soif de m’évader de ma prison d’or, soif d’aventures, soif d’amour. Je me sentais seul.

Le petit Tarsal s’était assoupi contre mon ventre et je l’observais, totalement attendri. Je caressais sa tête, en fredonnant une berceuse. Galia, dans un coin de la pièce, nous regardait. Je lui offris un sourire, un sourire sincère. J’appréciais sa venue. Elle me faisait du bien. J’avais un peu plus l’impression que Solène habitait les lieux. Elle m’aidait à garder mon calme. Je lui étais infiniment reconnaissant, mais j’ignorais comment l’exprimer. Ainsi je me taisais et souriais. Elle comprenait, de toute façon, sans aucun doute, avec ce radar à émotion. Reportant mon attention sur l’horloge accrochée au mur, je sursautai. Déjà passé une heure du matin. Je devais me lever, devais rejoindre mon lit. Je ne m’en sentais pas capable. Faire face à l’insomnie, une fois de plus. Combattre les cauchemars. Me réveiller seul, au petit matin. Je soupirai longuement. Il le fallait bien pourtant. Lentement, pour ne pas tirer Tarek du sommeil, je me redressai. Je le posai sur le coussin que je venais de quitter et me levai, faisant un rapide tour de la pièce du regard. La fatigue me brisait, petit à petit, mais mon esprit se tenait toujours aussi en alerte. Empli de mille et une pensées.

Je me dirigeais vers ma chambre quand la sonnerie de la porte me figea sur place. Le tonnerre gronda non loin. Qui pouvait bien me visiter à une heure pareille? Les domestiques étaient couchés depuis un bon moment, ainsi je me rendis seul ouvrir la porte. J’espérais qu’il ne s’agisse pas d’un journaliste chevronné ou d’un fan un peu trop intrusif, comme j’avais renvoyé le gardien chez lui, malade. Curieux, je posai une main sur la porte, tout de même inquiet. N’y tenant plus, j’ouvris, pour découvrir un fantôme. Un fantôme du passé, depuis longtemps oublié. Autant dire que je faillis lui claquer la porte au nez aussi sec. Je me retins à grande peine, assailli par des émotions lointaines et confuses. Marina. Combien je l’avais détesté? Combien je l’avais jalousé? À sa vue, j’en avais la nausée. Toujours aussi belle, et même plus. Ses cheveux roues dansaient sur ses épaules, malgré la pluie. Ses yeux bruns me scrutaient avec toujours, cette même intensité. Mis à nu, en un seul regard. Je voulais l’haïr, je voulais qu’elle parte. Je voulais que son nom s’évapore et que plus jamais je ne le prononce. Morte ou vive, aucune différence à mes yeux. Elle resta un long moment sous la  pluie, à me regarder. À me regarder pâlir. À scruter l’animosité dans mon regard. Ses vêtements se trempaient, malgré ce parapluie qu’elle tenait au-dessus de sa tête.

«Maxwell, laisse-moi entrer, je dois te parler.»
Sa voix déchira la nuit. En plein dans mon cœur. Attisa la flamme de ma haine avant de retomber à plat. Sa main se posa sur bras alors que le chagrin me décomposa lentement. Elle me poussa doucement, se taillant une place dans ma maison. Elle tenait entre ses doigts fins une pochette précieusement scellée. Elle referma derrière elle et rangea son parapluie, qui s’égouttait contre la porte. Je la voulais hors de chez moi. Hors de ma vie. Mais je me déplaçais tel automate. Incapable d’ouvrir la bouche. Alors que chaque part de moi hurlait. Elle s’avançait dans le couloir avec sa démarche empreinte de féminité, cette démarche de chat en chasse. Quel mal me ferait-elle cette fois? Dans quel état ressortirais-je de cet échange? La jeune femme me mena jusqu’à la salle de jour que je venais de quitter et se dirigea directement vers Tarek qui, visiblement, avait attiré son attention.

«Pas touche.» je fis d’une voix rauque, avant de le rappeler à sa Poké Ball.

Galia, toujours présente, devait sentir ma haine. Ma rage. Mon désespoir. J’invitai Marina à s’asseoir d’un geste précipité, avant de me poser sur un fauteuil, tendu. La dame rousse accepta et s’assit en face de moi. Cette fois, elle n’osait pas me regarder. Ses mains jouaient nerveusement avec la pochette noire qui m’intriguait de plus en plus. Elle ne parlait pas, elle qui pourtant, ne manquait jamais d’assurance. Marina. Combien elle m’avait hanté. La seule personne au monde qui avait reconnu ce que je suis. Qui avait joué de mes sentiments, qui avait cherché à me détruire. Gay. «Tu es gay, Maxwell. N’essaie pas de prétendre que tu n’es pas amoureux de lui.». La seule qui avait vu clair dans mon jeu. Venait-elle me le remettre en pleine figure maintenant que je commençais juste à m’accepter?

«Pourquoi tu es ici?» j’aboyai soudainement d’une voix trop forte, empreinte de colère.
Elle l’avait aimé, elle aussi. Pasqual. Elle l’avait aimé tout autant que moi, elle l’avait voulu pour elle. Je ne pouvais échapper aux images qui me venaient. De lui, sur elle. De elle qui me le prenait. Jalousie, tel un poignard. Peine. Je voulais la détruire comme elle m’avait détruit. Mais elle ne démordait pas. Elle encaissait ma colère. Quand elle releva les yeux moi, ils s’étaient embués de larmes.

«Maxwell… Je ne t’ai jamais voulu de mal. Pourtant, je t’ai tant blessé. Je t’ai toujours admiré, j’ai toujours voulu… te ressembler. Je te jalousais tellement. Mais je t’aimais, aussi. Je voulais que tu m’aimes, toi aussi. Il m’était tellement difficile de voir Paco et toi, ensemble, complices. Je voulais m’introduire, je voulais faire partie de cette complicité.»

Je ne comprenais pas. Je ne comprenais rien. Je me sentais étourdi, nauséeux. Elle, m’aimer? Elle m’avait toujours détesté. Je n’en croyais pas un traître mot. Je voulais qu’elle se taise.

«Je voulais être ton amie. Mais je ne pouvais pas continuer avec toi. Il t’aimait trop. J’en souffrais. Paco… il t’aimait trop.»
Je me levai, comme un ressort. Je tempêtais. Mon cœur voulait déchirer ma poitrine de ses coups. Le cri m’échappa, empreint de douleur, de douleur longtemps refoulée. Enfouie au plus profond de moi. Celle du rejet.

«Paco ne m’aimait pas! Il m’a repoussé! Tu te souviens? Tu t’en ai tant moqué à l’époque! Du pauvre gay mal-aimé, amoureux de son meilleur ami qui ne partagerait jamais ses sentiments! Il t’aimait toi, Marina, il te désirait, il voulait t’épouser, un jour!»
Elle se leva à son tour et je retrouvais cette lueur intense, cette sauvagesse qui l’habitait autre fois.

«Oui, mais il l’a jamais fait! Pourquoi, tu crois?»
Je me rassis, sentant mes jambes s’écrouler sous mon poids. Je ne saisissais pas le sens de ses paroles, ces secrets cachés qu’elle tentait de me confier. Elle vint vers moi. Elle pleurait. Sa main se posa sur mon genou alors qu’elle se penchait vers moi, me tendant la pochette noire.

«Lis, Maxwell. Tu dois lire pour qu’enfin, je vive en paix. Je me suis haïs pendant tant d’années, mais je souffrais… je souffrais trop. Tu dois lire.»
La pochette, dans mes mains, tremblait. Je l’ouvris fiévreusement. Ma vision s’embrouillait sous l’effet de ce combat intérieur, de ce contact d’émotions trop vives, trop lourdes à supporter. À l’intérieur se trouvait une lettre. Je ne mis pas longtemps à en reconnaître l’écriture. Pasqual. Une lettre de Pasqual, réservée à mon intention. J’en lus goulûment chacun de mots, qui s’imprégnèrent en moi comme une marque faite au fer rouge. Jamais je ne les oublierais. Toujours, je vivrais avec leur poids sur mon cœur.

«Cher Maxwell,

Je vis avec le poids de ton départ depuis trop longtemps. Je suis hanté par ces mots, qui vibrent en moi, qui m’écorchent vif. Je dois les coucher sur papier, je dois te les transmettre avant qu’ils ne courent à ma perte. Je t’ai fait tant de mal, Max, et par le fait même, je me suis plongé dans le plus grand des désespoirs. Il ne se passe pas une journée où je revis ce moment, en changeant la fin. Combien j’ai pu être sot, mon ami.

Maxwell, si je t’ai repoussé, si je t’ai crié tant d’obscénités, c’est que ces sentiments que tu as évoqué étaient partagés. Malgré moi. Malgré tout. Je t’aime Maxwell. Comme un homme aime une femme. Je t’aime amoureusement. J’ai envie d’être avec toi. Mais je n’ai pas pu te le dire. J’ai peine à l’écrire. Un homme ne doit pas aimer un autre homme, ne doit pas le désirer. J’ai peine à l’accepter, mais je ne peux pas vivre loin de toi, Maxwell. Tu es mon plus vieil ami, mon plus précieux confident.

J’ignore si je m’accepterai un jour, j’ignore si un jour j’aurai la force d’affronter ce que je suis, ce que je ressens. Je te demande d’être patient, si tu as la force de m’attendre.

Tu me manques,
Paco.»
Silence. Tonnerre et silence. Sa main, contre mon genou, devenue acide, brûlant ma peau. Mes yeux qui, inlassablement, relisaient ces lignes. Tentant d’en comprendre le sens. Il m’aimait. Pasqual m’avait aimé. Il était mort sans avoir pu me le dire. Il était mort en tentant de me le dire. Au creux de ma poitrine, un trou béant, un abysse qui me consumait à chaque instant. Une peine immense, trop dure à porter. Mais surtout, une colère. Une colère trop grande, une colère meurtrière, semblable à celle qui avait arraché la vie de ce soldat, ce fameux soir.

«Sors de chez moi.»

«Maxwell, je suis désol…»

«DEHORS!»
Elle ne se fit pas prier. Elle disparu de mon champ de vision, disparu de ma vie. Pour toujours. Laissant derrière elle souffrance et désolation. Le silence qui insistait toujours sur mon crâne, comme le tic tac d’une horloge. Trop de pensées pour penser. Trop tendu pour respirer. Je sentis une chaleur contre mon épaule. Pandora. Mon cri devait l’avoir éveillée, à l’étage. Ses petits yeux me scrutaient, avec une inquiétude immense, une peine mêlée à la mienne. En croisant son regard, je ne pus réprimer les larmes. Elle me rappelait oh trop bien que j’appartenais toujours à ce monde physique, celui où il me faisait si mal. Si mal, trop mal. Les larmes qui se multipliaient, trouvant leur source au creux de mon estomac meurtri. Tel un spectre, je me levais, cherchant le meuble près de la fenêtre, cherchant la bouteille de scotch et les verres et la glace. Mais même ce monde physique m’échappait. Les murs tanguaient, le sol m’aspirait alors que le verre se brisait sur le sol, à moitié rempli. Je me retrouvai sur le sol, parmi les morceaux de verre éparpillés. Je peinais à respirer. Deux ombres m’entouraient, cherchant à me soutenir, mais je pesais des tonnes, des tonnes de douleur. J’avais oublié comment vivre, comment marcher. Tout mon être me faisait mal, bien plus mal que mes mains ensanglantées écorchées sur la vitre brisée. Je ne pleurais plus. Une boule s’était formée dans ma gorge. La pression était trop forte. Je menaçais d’exploser.

«Galia… Solène… J’ai… Solène… besoin de Solène…»
Puis les ténèbres me broyèrent.

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Solène E. Weber-Ikeda
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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptyDim 15 Sep 2013 - 2:09

Darkness.


C'était une paisible soirée, suite à une paisible journée. Une soirée bien avancée cependant, même si l'heure lui échappait totalement. Assise dans l'herbe près du feu de camp situé entre sa tente & celle de Mercedes, légèrement penchée en arrière & appuyée sur ses mains, Solène fixait les étoiles sans mot dire. Pensive, songeuse. Le regard un peu nostalgique de quelques doux souvenirs qui pour une fois ne semblaient pas la torturer hormis par ce manque abyssal qu'ils éveillaient, elle s'était figée dans un silence que Louna, assise à ses côtés dans la même position, respectait avec la même douce mélancolie, & que Cathy face à elles n'osait briser. Nul n'aurait pu dire ce qui traversait alors leurs pensées. Peut-être pas même elles, trop loin en un sens pour faire vraiment attention aux quelques pensées qui traversaient leurs esprits en cet instant paisible. Tellement paisible, tellement calme & doux. Alors pourquoi la rouquine ne parvenait-elle pas à dormir, pourquoi ces pensées, ces souvenirs semblaient-ils la maintenir éveillée alors que pour une fois ils ne lui tranchaient pas le cœur? Pourquoi avait-elle ce sombre pressentiment qui empêchait ses souvenirs passés d'avoir l'effet terriblement douloureux qu'ils avaient habituellement sur elle, la souffrance de ce manque réveillé par la mémoire d'un passé léger & heureux? Non pas que l'absence de douleur la peine, au contraire c'était reposant en un sens.. Mais ce pressentiment lui devenait de plus en plus inquiétant. Que redoutait-elle tant, pour que cela semble anesthésier ses sens, l'effet de ses souvenirs d'enfance? Finalement une douce & brève lumière, qui la faisant légèrement sursauter la mena à détacher son regard noisette des cieux, pour rencontrer les yeux orangés de sa Gardevoir.

Aussitôt quelques images l'assaillirent, vif diaporama à la fois très flou & bien trop net. Des émotions, des sentiments tranchants. & des mots, quelques mots hésitants d'une voix étranglée qu'elle ne connaissait que trop bien. Images, émotions & mots. Un souvenir lancé vivement, un souvenir sur le vif, de la télépathie. Un pouvoir que Galia utilisait assez peu dans ce sens même avec Solène, & encore moins pour montrer des instants de la vie de quelqu'un d'autre. Mais, plus que le souvenir ce fut l'urgence qui frappa la rouquine, la puissance de cet appel à l'aide étouffé raisonnant dans les paroles de Maxwell que venait de lui rapporter la Gardevoir, avec quelques images de colère & de souffrance, de verre brisé & de sang. Un appel à l'aide brisant, terrible. Une urgence que nul ne peut ignorer, même un cœur de pierre. & Solène n'avait jamais eu un cœur de pierre ; au contraire son petit cœur s'était violemment serré, elle y avait porté sa main comme pour le retenir dans sa poitrine, comme pour maintenir ce qu'il en restait en vie. Un regard à Louna & Cathy lui suffit à savoir qu'elles aussi avaient reçu le message. Trouble & inquiétude dans leurs prunelles, autant les siennes que celles de ses compagnes. Était-ce cela, son mauvais pressentiment?

Subitement, d'un bond elle se leva, s'agita, sans réfléchir un seul instant. L'urgence. Il n'y avait que l'urgence, la souffrance effarante de Max que venait de lui transmettre Galia, cet appel à l'aide oppressant. Il n'y avait que Maxwell & sa douleur trop puissante, qu'elle ne craignait que trop d'identifier pour en avoir connu une semblable. Son cœur s'était affolé, l'adrénaline envahit subitement ses veines, ses artères alors qu'elle s'élançait vers sa tente pour vérifier que Crystal dormait paisiblement, puis vers celle de Mercedes au cas où celle-ci soit éveillée ; ce qui ne fut pas le cas en cette heure bien tardive. & finalement elle revint vers Cathy & Louna, tirant nerveusement un calepin & un crayon de sa poche.

- Cat mon amie, tu as toujours été le leader de ma nouvelle équipe. Depuis ton évolution tu as également le respect de combattant des autres. Veille sur eux, sur Crystal, je te les confie. Louna, la pokéball de Ryan s'il-te-plaît! Tu as toute autorité en notre absence Cathy, & je sais qu'aucun, n'ira protester ce fait ; ils t'ont déjà reconnue comme le quatrième leader de l'équipe. Many t'aidera au besoin, j'en suis sûre. Donne ça à Vic' lorsqu'elle se réveillera, je sais pas quand je reviendrai.

& sur ce elle arracha la page qu'elle venait de griffonner ; un petit mot pour rassurer la jeune journaliste de son absence & l'informer qu'elle ignorait le moment de son retour, mais que Cathy s'occuperait de tout concernant Crystal & leurs deux équipes. Bref & efficace, quelques mots seulement. La Lockpin revenait déjà, brandissant la pokéball du Rapasdepic que la jeune femme glissa aussitôt dans la poche de son pantalon. Un dernier regard alentour pour s'assurer qu'elle n'oubliait rien, un maigre sourire confiant à sa Capidextre, puis elle saisit la main de Galia & la patte de Louna, formant un petit triangle avec elles deux tandis que sans nulle hésitation, la Gardevoir utilisait de nouveau son Téléport.

Le salon de Maxwell fut leur destination, le lieu où elles apparurent sans doute pas plus de cinq minute après que le pokémon psychique l'ait quitté vivement pour venir chercher la jeune femme. Si en voyant les images que lui avaient montrées son amie de la scène, elle ne s'était pas attendue à tant, pas à en être tant décontenancée. & l'orage tonnant dehors donnait une dimension plus douloureuse encore à la scène. Max.. Max était à terre, les mains écorchées par les débris d'un verre brisé qui semblait avoir contenu un alcool fort. Si mal, il semblait.. Tant souffrir. Elle ne l'avait jamais vu si expressif, elle n'avait jamais vu tant de douleur sur un visage. & il lui était insupportable de penser que le premier visage où elle voyait cela, était celui d'un être cher. Quittant bien vite son immobilité presque incrédule, après une longue seconde qui lui sembla avoir duré des années, la jeune femme lâcha sans préavis les mains de Louna & Galia, pour aller s'agenouiller doucement près de l'homme brisé qu'était le Maître Coordinateur d'Enola en cet instant. Les débris de verre qui lui écorchaient les genoux? Broutilles. Ce n'étaient pas eux qui avaient besoin d'aide. Doucement, elle posa une main sur l'épaule de celui que de plus en plus elle considérait comme son frère, légère pression témoin de sa présence.

- Maxwell.. Je suis là grand frère, j'ai fait aussi vite que j'ai pu..

Faible murmure, presque hésitant. Entre toutes les possibilités elle avait choisi le calme, malgré l'inquiétude qu'elle ne pouvait chasser de ses prunelles, elle avait choisi de faire savoir son arrivée avant quoi que ce soit d'autre. Pourtant Arceus sait qu'elle avait envie de le serrer contre elle, mais elle ne devait pas se précipiter, & encore moins le précipiter lui, surtout pas en cet instant. La douceur, c'était la seule chose qui pourrait avoir un quelconque effet positif. Une douceur fraternelle, un trouble des plus sincères, un soutien immuable. Elle n'avait que trop bien reconnu cette souffrance que Galia lui avait retransmise avec l'appel à l'aide..
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Maxwell R. Young
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MessageSujet: Re: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptyJeu 19 Sep 2013 - 3:02


DARKNESS

Les ténèbres. Leurs langues froides sur moi, me léchant dans toute leur perversité. Moi, nu, brisé à leur contact venimeux. Flottant dans le néant le plus froid et le plus brûlant qui soit. Perdu. Malade. Confus. Douleur. Je perdais toute notion du temps. Je glissais sur une pente raide qui se terminait par une fente, un abysse dans lequel je m’enfonçais finalement, dans une chute libre vertigineuse, prenant de la vitesse, de la vitesse pour mieux aller m’écraser, tout en bas. Mais quel mal me ferait l’atterrissage que je ne ressentais pas déjà? Une douleur si vive, tel un couteau tranchant dans la chair, qui emplissait chacune de mes cellules, physiques ou spirituelles. Une douleur tellement intense qu’elle m’engourdissait et me précipitait dans le noir. Je ne ressentais bientôt plus rien, plus rien de plus que ce couteau dans mon cœur. Pourtant, j’avais fort à faire pour m’élever vers un meilleur ciel. Le Maxwell d’alors ne considérait même pas se lever. Je voulais mourir, maintenant, là, sur le sol parmi les débris et le sang et ma douleur trop grande, trop grande, trop lourde. Mes os crissaient sous son poids, mes organes menaçaient d’exploser. J’allais cesser de respirer à jamais. Mes poumons refusaient de fonctionner correctement, de toute façon.

Déni. Quand mes pensées se remirent en marche, je refusai. Refusai cette lettre qui ne faisait aucun sens. Pasqual ne m’avait jamais aimé. Ces mots avaient été calqués selon son écriture, mais ne reflétaient qu’un mensonge. Impossible. Sa haine, je l’avais ressentie, je l’avais vue brûler au creux de ses prunelles le jour où il m’avait repoussé. Il m’avait brisé, ce jour-là, mais j’avais toujours respecté son choix, car je ne pouvais forcer personne à m’aimer. Il m’apparaissait impossible que mes sentiments aient pu être partagés. Jamais je n’avais eu d’indice que c’était le cas, au contraire. Oui. Ce que je lisais ne pouvait être vrai. Je devais me relever et faire comme si de rien n’était. Au fond, Marina avait arrangé le tout. Elle avait cherché à m’atteindre, elle avait construit ce mensonge de toute pièce, pour mieux me détruire. Alors que je pensais à elle, ma frustration s’attisait. Elle. Elle que j’avais toujours détesté.

Colère. Une colère vibrante qui se répondit tel un poison enflammé dans mes veines, contact froid et métallique contre mon cœur qui se contractait au point de se fendre. Je réalisais que cette lettre contenait en fait la vérité. Pasqual m’avait aimé. Elle avait tenu notre amour dans ses mains, sous forme de lettre, et l’avait jeté dans le néant. Je pensais à la vie que j’aurais pu avoir à ses côtés. Pasqual et Maxwell. Je n’avais jamais osé me l’imaginer. Jamais. Et maintenant, ces images défilaient sous mes paupières closes, m’arrachant des gémissements de douleur et de colère mêlées. Trop… Un feu ardent se répandait dans mon ventre. J’en voulais à cette sorcière d’avoir gâché mon existence. Je la voulais souffrante, je la voulais mourante. Je voulais le déchirer en miettes et la brûler. Cette sale… J’en voulais à Pasqual. D’avoir manqué de courage. De ne pas avoir osé me dire toutes ces choses en face. De m’avoir repoussé. De m’avoir faire tant, tant de mal. Maintenant que je savais ce que nous aurions pu être. Je m’en voulais à moi de m’avoir abandonné, de l’avoir fui plutôt que de l’affronter, je m’en voulais de l’avoir tant aimé. De ressentir cette peine, je m’en voulais de m’effondrer. Je bouillais d’une rage sans nom, mais je ne pouvais pas bouger. Les pensées défilaient trop vite sous mon crâne. Une éternité, en quelques secondes.

Tristesse. Une main se posa contre mon épaule. Chaleur. Réconfort. Je clignai les yeux. Comme si j’avais dormi des siècles. Je sursautais, avec lenteur, alors qu’une voix me parvint, comme dans une autre dimension. Quelques paroles diffusent qui lentement, coulèrent en moi. Nourricière, rassurante. Une force dans ma nuit, une lueur dans mes ténèbres. Elle était venue. Solène. Je me retournais vers elle, blême, les yeux rougis. Je me redressai lentement, sentant chaque muscle protester vivement. Mes mains se posèrent sur ses épaules, comme si je tenais à m’assurer de sa présence. Elle m’était comme sortie d’un rêve. Son visage doux, empreint de douleur de me voir ainsi. Une larme, une seule larme coula sur ma joue alors que je réalisais que j’avais causé cette peine. Une main s’égara contre son visage. Je posai mon front contre le sien dans un geste tendre, fraternel. Peu à peu, sa présence apaisait ma colère et la changeait en tristesse.

«J’ai… j’ai mal Solène.»
Probablement aussi mal qu’à sa mort. Il mourrait pour moi, une nouvelle fois. La douleur d’un cœur brisé. Encore plus poignante que la première fois. Je me détachai d’elle, en retirant quelques morceaux de vitre fichés dans mes paumes. Je me relevai, tremblant comme une feuille. Mais elle, elle se tenait droite comme un chêne. Toujours aussi droite, toujours aussi forte. Mon inspiration. Ma sœur. Encore présente pour chasser mes démons. Encore là, pour moi. Dans ce moment si difficile. Enfin, je vivais une épreuve… accompagné. Je nous guidais vers le canapé, où je m’assis et l’invitai à faire de même. Je restai un long moment silencieux. À fixer le vide. Sans un mot, je penchai de plus en plus, jusqu’à ce que ma tête se pose contre ses genoux. Je me recroquevillai contre le sofa, dans une position fœtale, ma tête grise reposant toujours contre elle. Un premier sanglot me secoua. Profond. Prenant naissance au plus profond de mon corps. Un sanglot violent qui me fit trembler tout entier. De nouvelles larmes m’échappèrent. Amères. Elles venaient de loin, ces larmes primitives des plus grandes peines. Inconsolables. Incessantes. De nouveaux sanglots, toujours plus bas. Je pleurais. Je pleurais comme je n’avais jamais pleuré. Contre elle, contre ses genoux chauds. J’allais encore lui faire de la peine. Mais j’avais trop mal. Je ne pouvais plus contenir tout ce méchant. Elle ne comprendrait pas. Je devais lui expliquer. Mais comment? Je n’avais plus de voix, plus de souffle. Seulement ces larmes. Ma main se tendit. Relâchant dans sa main la lettre froissée dans ma main. Je n’avais pas osé m’en défaire. Ce message ne l’éclairerait probablement pas beaucoup plus. Je ne lui avais parlé qu’une seule fois de Pasqual, que pour lui dire qu’il s’agissait de celui qui m’avait sorti de la rue, et que je l’avais vu mourir de la main du Régime. Jamais je n’avais évoqué ces sentiments, pas même sous-entendus. Je trouverais la force de parler. Mais pas tout de suite. Bientôt, bientôt. Mais pas tout de suite.

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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptyMar 24 Sep 2013 - 10:25

Darkness.


Était-ce vraiment possible, tant de souffrance & de colère dans un seul corps? Oh, Arceus tout puissant. A voir son frère d'armes, d'âme & de cœur ainsi, brisé sur le sol comme ce verre d'alcool qu'il avait fait tomber dans son désarroi désespéré, Solène en venait sincèrement à se demander comment elle avait bien pu survivre à pareils sentiments lorsqu'elle les avait éprouvés plus de cinq ans plus tôt. Le visage blême qu'il tourna vers elle en l'entendant, le regard rougi qu'il arborait, cela lui fit l'effet d'un poignard dans le cœur. Glacée, elle tâcha cependant de n'en rien montrer ; il n'avait vraiment pas besoin de ça, elle était là pour l'aider & non s'effondrer avec lui. C'était dur, si dur, mais elle devait rester forte pour lui. Qu'avait-il pu arriver pour qu'il se mette dans cet état? Elle n'osait le demander, de crainte de le voir se refermer tel un Coquiperl apeuré. Il parlerait.. De lui-même. Déjà il se redressait, posant ses mains sur les épaules de la jeune femme avant de venir effleurer sa joue du bout des doigts, geste qu'elle ne repoussa pas malgré le verre désagréable qui effleurait du coup sa peau ; au contraire naturellement sa propre main vint serrer doucement celle de son frère qui vint alors poser son front contre le sien. Malgré elle, elle sentit son cœur se serrer encore une fois lorsqu'une larme tranchante & solitaire glissa sur la joue de son vis-à-vis, mais pour autant elle ne bougea pas. Se contentant d'une maigre mimique contrite lorsque la voix brisée de Maxwell vint rompre le silence, & peut-être de quelques mots murmurés en réponse. Comme elle comprenait son sentiment, sa souffrance palpable. Quand il se leva un instant après, ôtant le verre fiché dans ses mains & se dirigeant vers le canapé, l'invitant sans mots à en faire autant, elle l'y suivit sans hésiter.

- Je sais Maxwell.. Je sais. Pleure si tu veux, cela te fera déjà un peu de bien.

Le silence reprit bien vite ses droits sur le salon suite à ces quelques paroles murmurées dans le vent. Enfin, vent, tout est question de point de vue. Les secondes s'égrenaient sans un bruit, seul l'orage sévissant à l'extérieur venait briser ce mutisme un peu pesant ; mais quelles paroles pouvaient avoir un effet positif, dans leur cas? Elle ne voulait pas le brusquer. Ni même l'interroger, de crainte qu'il n'en refuse son soutien ensuite. Il fallait qu'il se décide de lui-même sinon elle ne pourrait l'aider. Triste impasse, si difficile à soutenir. Lentement, le coordinateur finit par enfin avoir une réaction, quelques interminables instants plus tard. Se laissant glisser de côté, il vint poser sa tête sur les genoux de la jeune femme, se recroquevillant pour cela en position fœtale sur le canapé juste à côté d'elle. Un à un, de profonds sanglots le secouèrent, témoins des larmes déchirantes qui baignaient désormais ses joues & venaient tremper les genoux de la rouquine sans qu'elle n'émette la moindre protestation. Il pleurait, cela la peinait mais pour lui c'était sans doute un pas en avant. Il pleurait, des larmes mi glaciales mi brûlantes de part ce qui les avait provoquées. & elle avait posé une main douce sur son épaule en seule réaction, exerçant une légère pression, soutien immuable quoiqu'il puisse faire ou dire par la suite. Un encouragement muet mais bien réel, & sans doute plus fort que tous les mots qu'elle aurait pu prononcer. Au bout d'un moment encore dans un silence empli seulement des larmes de Max & de celles de l'orage, une boule de papier froissé fut glissée dans sa main libre. Devinant qu'il s'agissait là delà seule explication dont était capable son frère pour le moment, elle défroissât tant bien que mal le feuillet d'une seule main, s'aidant pour cela de l'appui du canapé. & sans bouger, sans mot dire, elle encaissa chacun des mots qu'elle pu découvrir sur ce papier. Un à un, phrase par phrase.

Etrangement ce qu'elle devina au travers des aveux de la lettre ne la surprit pas tant que ça. Pourtant Maxwell n'avait évoqué qu'une unique fois son auteur, sans laisser sous-entendre de quelconques sentiments à son égard auxquels reconnaissance & profonde amitié ; & pourtant tout semblait si évident désormais. Sans doute la présence de Galia l'aidait-elle à mieux interpréter les sentiments des autres, inconsciemment.. Oh elle ne s'était pas attendue à ça pour autant, mais aussi étonnant que cela puisse semble cela ne la surprit finalement pas tant que ça, pour ne pas dire.. Absolument pas? Cela importait peu après tout. Homme ou femme, ami ou amour, ce Pasqual était celui pour qui pleurait Maxwell. Celui dont les sentiments dévoilés venaient de briser à nouveau son frère. Elle croyait se souvenir de lui maintenant, ou plutôt de sa mort quand, serrant Angie qui venait de rendre son dernier souffle, elle avait vu le Maître Coordinateur pour la première fois, étreignant lui aussi un corps sans vie avant de partir avec une rage visible en quête de vengeance. Comme elle comprenait, maintenant qu'elle avait toutes les pièces du puzzle. La lettre fut bien vite déposée à son côté sur le sofa, & elle se pencha doucement en avant, autant que son dos pouvait le lui permettre. Entourant d'un bras les épaules du jeune homme dans une étreinte douce & aussi rassurante que possible. Présence muette mais bien existante, qui attendait pour ne pas le presser de le voir parler de lui-même. Quitte à attendre des heures en silence dans cette position, à enlacer Max d'un bras tout en caressant de sa main libre ses cheveux d'argent, caresse fraternelle qu'elle espérait au moins apaisante.
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Maxwell R. Young
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MessageSujet: Re: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptyMer 25 Sep 2013 - 1:16


DARKNESS

Je craignais, quelque part au fond de moi, sa réaction. Cette lettre en révélait assez pour écrire le reste de l’histoire. Malgré tout ce que j’avais pu lui cacher, elle me connaissait assez bien, malgré moi, pour reconstituer les pièces du puzzle toute seule. J’avais honte de moi, honte de ne pas pu lui avoir dit la vérité. De ne pas lui avoir exprimé plus tôt ce que j’étais. Mais comment l’aurais-pu, sans savoir vraiment avant de rencontrer… non. Je ne devais pas penser à lui, pas maintenant. Je regrettais que tout se produise ainsi. J’avais construit des plans. J’avais entrevu la lumière au fond de mon long tunnel. Des années de ténèbres qui se dissipaient peu à peu avec des résolutions toutes neuves. Je devrais y penser, mais plus tard. Je ne pouvais pas. Mon esprit n’était tourné que vers ma douleur, dont je tentais vainement de me soulager. Ces pleurs venaient de si loin que je me demandais bien… si elles s’arrêteraient un jour. Chaque sanglot m’était plus douloureux, prenant sa source au creux de mon estomac qui menaçait de fendre sous la violence des soubresauts de mon être, tout mon être crispé de par la brutale réalité. Sur ses genoux, j’avais l’impression de lui faire mal. De peser contre elle, contre sa petite enveloppe toute fragile. De la tirer dans mon abysse.

Soudain, je regrettais sa présence. Solène, Solène. Je voulais qu’elle s’en aille pour lui épargner ma souffrance. Elle avait tant vécu, de son côté. Quel égoïste je faisais, à l’arracher à sa fille au milieu de la nuit. Plus je pensais avec remords à mes actions, plus je pleurais. Je pleurais tellement. Je me noierais, assurément. J’avais perdu tout contrôle. Des années et des années de larmes et de peine qui jaillissaient sous mes paupières closes, trouvant leur chemin le long de mes joues, emplissant mon nez et ma bouche de leur sel qui me brûlait. Plutôt que de m’apaiser, elles me faisaient plus mal. Mon cœur pourrissait dans ma poitrine, menaçant de se perdre dans mon corps bouillonnant secoué de sanglots violents. J’étais perdu, je peinais à respirer avec toute cette eau dans mon visage. Je voulais mourir. J’avais tant traversé. J’avais survécu à sa mort mais son amour… Je ne pouvais pas prendre son amour. Je réalisais que nous n’avions jamais été destinés à être ce dont j’avais tant rêvé. Il devait rester l’ombre au fond de mon cœur, ce petit ange gardien. Un bras m’entoura. Des doigts se perdirent dans mes cheveux. Solène. Elle était donc restée. Elle ne m’avait pas jugé. J’avais… j’avais tant craint qu’elle me repousse, qu’elle refuse mon amitié. Qu’aurais-je fait sans elle? Malgré les remords, je savais que je n’aurais pas pu affronter ce nouveau désastre sans quelqu’un pour me soutenir. Sans ma sœur à mes côtés. Clarissa n’aurait pas compris. Trop jeune, trop naïve. J’avais eu besoin d’une âme de bonté, une âme meurtrie, elle aussi. Solène.

Son éteinte m’apaisa. Au bout de longues minutes, d’heures, peut-être. Mes sanglots se firent plus distancés, avant de s’évanouir. Les larmes mirent plus de temps à me déserter. Je les séchais au fur et à mesure, osant à peine. Plus je me calmais, plus j’appréhendais la suite. Ce moment où je devrais m’ouvrir, réellement, pleinement, à quelqu’un. Mais vinrent à manquer les larmes et je dus me rendre à l’évidence que le moment était venu. Avec une douceur infinie, je me redressai doucement. Mon regard se planta dans le sien. Triste et sec, comme brisé. Je me sentais épuisé, mais aussi soulagé, en quelque sorte. Un poids m’avait quitté sans même m’en rendre compte, me laissant sans énergie, sans espoir. J’attrapai ses mains en respirant profondément pour reprendre le contrôle de mes émotions. Je mettrais des mois, des années à guérir mais le pire était passé. Je survivrais. Je prendrais du temps à revenir au même point qu’auparavant, mais cette fois, je pouvais compter sur Solène, sur lui. Était-ce prudent de penser à lui maintenant, alors que j’en pleurais un autre? Comprendrait-il, s’il me voyait, ainsi, brisé par le chagrin de la perte de Pasqual? Je soupirai longuement.

«Merci Solène.»
Ma voix, méconnaissable. Profonde, abîmée. Je n’avais jamais parlé de façon aussi rauque, aussi basse, aussi bestiale. Je m’éclaircis la gorge, mais rien n’y fit. Une boule s’y était formée et je ne la délogerais pas avant un bon moment.

«Tu sais maintenant. J’aimais Pasqual… Je l’aimais comme mon amoureux. Je n’ai rien su de ses sentiments jusqu’à aujourd’hui, cinq ans après sa mort.»
Une nouvelle larme sur ma joue. Je ne devais plus avoir de liquide dans mon corps, tout simplement. Pouvait-on tant pleurer sans mourir déshydraté? Je n’osais plus la regarder dans les yeux. Affronter un jugement qu’elle aurait pu me cacher, par respect. Mais les yeux ne mentent pas. Et moi, je me savais trop faible pour répondre à ses pensées.

«Je réalise tout ce que je n’ai pu avoir. C’est trop difficile de ne pas le faire… Même si je m’écorche vif à nous imaginer plus que ce que nous étions alors. Je me rends malade. Quand je pense à Emilio…»
Ma voix se brisa. Son nom, trop sacré pour mes lèvres. Un nouveau sanglot me secoua, mais aucune larme ne franchit mes paupières, cette fois. Ma main se serra sur celle de Solène. J’avais l’impression de le trahir. Pouvait-on aimer deux hommes à la folie? Je n’osai plus parler. Je ne pouvais plus, pas sans encouragement. La culpabilité me rongeait. Cet orage, dehors, comme ce fameux matin où je l’avais entendu dire «je t’aime» pour la toute première fois…

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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptyVen 27 Sep 2013 - 15:33

Darkness.


Peu à peu les sanglots s'éteignirent. Peu à peu, doucement, les larmes se tarirent. Elle n'avait pas bougé un instant, le serrant contre elle légèrement, présence inébranlable qui ne le lâcherait pour rien au monde, surtout pas devant telle épreuve. Oui elle resta immobile alors qu'il déversait sa douleur sur ses genoux, ignorant la sensation mi brûlante mi glacée des larmes qui détrempaient son pantalon de lin, immobile & silencieuse le temps qu'il se calme un peu, qu'il parle ; le seul mouvement qu'elle effectuait étant celui de sa main glissant doucement dans les cheveux d'argent de Max pour l'apaiser. & finalement les pleurs s'étaient enfin tus, de longues minutes ou peut-être heures plus tard. Comme c'était.. Cruel. Oui, cruel était le mot, c'est tellement cruel que quelqu'un soit venu confier cette lettre au jeune homme cinq ans après, qu'on soit venu le torturer avec des aveux & des sentiments obsolètes mais si réels qu'ils en étaient brûlants. Si elle avait eu le responsable sous la main, nul doute qu'elle lui aurait mis la tête au carré ; & plutôt deux fois qu'une d'ailleurs.

Lentement, Maxwell se redressa finalement. Lui faisant face désormais, il arborait une expression si douloureuse que même un cœur de pierre se serait serré en le voyant. Bon sang, faire la tête au carré au coupable.. En fait, cela n'avait rien de suffisant. Mieux valait qu'elle ne le rencontre jamais, cela serait préférable pour tout le monde. Doucement il avait pris ses mains, la tirant des pensées peu sympathiques qui venaient de l'effleurer. & elle reporta aussitôt toute son attention sur lui, sur ce regard brisé qu'il lui offrait en soupirant, longuement. Elle n'avait rien dit, se contentant d'une légère pression encourageante sur ces mains qui avaient emprisonné les siennes. Elle ne l'avait pas bousculé avant, ne le ferait pas plus désormais ; elle avait tout son temps après tout, autant que nécessaire, & c'était à l'aider de son mieux qu'elle consacrerait ce temps. Un fantôme de sourire parut brièvement sur ses lèvres quand il la remercia finalement d'une voix cassée ; plus qu'un vrai sourire, c'était surtout une façon de dire sans mots.. Ce n'est rien. C'est naturel. Ou quoi que ce soit qui y ressemble. Car ce n'était vraiment rien pour elle de le soutenir, qu'elle s'en serait voulu de ne pas le faire.. Quel genre de sœur aurait-elle fait, si elle lui avait juste tourné le dos au lieu de le rejoindre au plus vite?

Une fois encore elle garda le silence, alors qu'il s'éclaircissait la gorge en vain, qu'il prenait finalement la parole. Ce ne fut pas pour dire grand chose non, mais en soi cela était déjà beaucoup. & suffisant, bien suffisant pour qu'elle comprenne. L'amour pour Pasqual qu'elle avait déjà deviné était clair, net, indéniable. La douleur de sa mort, de savoir cinq ans après qu'il y aurait pu y avoir une autre fin à cette histoire, aussi clairement affichée. & tant d'autres choses.. Lui qui était habituellement assez difficile à déchiffrer sauf à le connaître très bien, elle lisait en lui comme un livre ouvert. La culpabilité envers E était si forte, si bien inscrite quand sa voix se brisa sur ce nom. Emilio. Sentant le désarroi de Max, elle avait alors serré un peu plus encore ses mains dans les siennes. Aucun doute n'était possible quand au fait que ce nom appartienne à la personne qui lui avait été décrite par écrit comme le rayon de soleil, l'amoureux de son frère de cœur. & aucun doute non plus quand au fait.. Qu'il admettait à peine son orientation. Son regard fuyant, ses hésitations qui ajoutaient un poids supplémentaire à une douleur déjà trop grande.. Le plus criant des aveux. Oh, comment pouvait-il ressentir tant de sentiments négatifs sans exploser? Aussi douce & prévenante que possible, elle libéra finalement une de ses mains, laissant l'autre entre celles de Max, pour aller essuyer d'un geste léger la petite larme solitaire qui lui avait échappée.

- Emilio t'aidera, j'en suis convaincue. Du peu que je sais de lui, de ce que tu m'en as dit, il te soutiendra même sans savoir, même si tu tardes à lui expliquer cela.

Il lui suffisait de penser à Maelys pour savoir qu'un premier amour & une nouvelle histoire pouvaient cohabiter aisément, que cette nouvelle histoire pouvait être une véritable bouée de sauvetage après des instants terribles lors de la toute première. Non pas que de ne parvenir à oublier les premier émois tout en aimant à nouveau soit toujours facile à vivre bien entendu, mais c'était possible, heureusement d'ailleurs. Bien malin était celui qui savait comment oublier réellement son premier amour, si tant est que celui capable de cela existe ; & pourtant la plupart des gens continuaient à vivre, se relevant après plus ou moins de temps, & finissant par connaître d'autres amours jusqu'à finalement trouver le bon. Car la vie ne s'arrêtait pas pour autant, car il fallait continuer d'avancer, car souvent le premier n'avait nulle raison d'être aussi le dernier. Car connaître de nouveaux amours soulageait en un sens, car ces nouveaux horizons adoucissaient la perte des anciens.

- On n'oublie jamais vraiment son premier amour, tu sais. Que ce soit avec tendresse ou rancune, on y repense tous parfois, il arrive de s'en vouloir de n'avoir pas agit autrement pour que quelque chose ait duré, ou ait juste eu lieu ; & pourtant à quoi les regrets servent-ils sinon à nous détruire lentement. Plus encore qu'une autre histoire il y en a deux qui laissent un souvenir impérissable ; la première de toutes, & celle avec l'homme ou la femme de notre vie. C'est comme ça, c'est humain. Pourtant, le souvenir si poignant soit-il d'un premier amour n'empêche ni n'interdit de retomber amoureux, & en un sens ça vaut mieux. Car c'est la vie & qu'elle continue, toujours, même sans nous.

Tout du long, depuis qu'elle avait pris la parole, sa voix était restée douce. Un murmure certes. Mais un murmure sincère d'un bout à l'autre. Les mots coulaient d'eux-mêmes finalement, elle qui un instant avait pensé qu'elle ne saurait jamais quoi répondre à tant de souffrance ; surtout une souffrance de la part d'un être si proche, si cher à son cœur déjà bien émietté depuis longtemps. Elle voulait le rassurer, le soutenir de son mieux, répondre à toutes les peines qui l'animaient en cet instant. Elle voulait l'aider voilà tout, & même si elle ignorait si elle s'y prenait bien.. Elle essayait. Restait présente, sans le moindre jugement. & puis qu'aurait-elle pu juger après tout? Elle aurait été bien mal placée pour reprocher quoique ce soit de toute manière, & elle n'en avait aucune envie non plus. Ni aucune raison. Il était ce qu'il était voilà tout, ses sentiments & ses choix faisaient partie de lui, & il y avait bien longtemps qu'elle l'avait accepté comme un frère.

- Tu sais Max, je ne connais rien de plus beau que d'aimer, sauf peut-être le fait de pouvoir aimer à nouveau après une histoire douloureuse. C'est un petit miracle en soi, une chance que tout le monde n'a pas. Ça fait mal des fois, c'est sûr, mais je plains quand même ceux qui vivent sans amour.
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Maxwell R. Young
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MessageSujet: Re: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptyMar 1 Oct 2013 - 1:22


DARKNESS

Je détestais cette douleur qui luisait dans son regard, profondément enfoui, et pourtant aussi flagrante qu’un Groudon dans un troupeau de Wattouat. Cette douleur, si semblable à la mienne. Quelque chose de primitif, de caché et longtemps refoulé, mais jamais complètement disparu, jamais complètement dissipé. Un couteau toujours enfoui dans le cœur, qui continue de pincer, jour après jour, mais auquel on survit malgré tout. Des vestiges d’un passé ayant entravé l’avenir à jamais, tels les moignons ensanglantés des ailes m’ont nous aurait arraché. La vie nous avait tout pris, ou presque, nous laissant hagards dans un monde que nous ne comprenions pas plus que nous-mêmes. Je la détestais cette douleur dans ses prunelles noisette. J’aurais voulu la pulvériser, la prendre sur mes épaules pour en porter la charge pour elle. Une de plus, une de moins, j’en aurais payé le prix pour la sauver de sa misère, aussi mystérieuse soit-elle. Mais en ce cas, c’était elle qui était venue pour me soutenir, pour m’aider à passer cette pente raide, trop difficile à monter avec tout ce poids sur mon dos. Elle qui en avait déjà plein les bras. Je me détestais de lui infliger mes tourments. Mais par Arceus, c’était trop bon de se sentir accompagné au travers ce tunnel sombre. J’avais ma lumière, près de moi.

Ce qui rendait ses paroles rassurantes d’autant plus difficiles à encaisser. J’avais la haine de penser que c’était elle, ma petite sœur, mon âme sœur, ma protégée, qui devait m’aider, plutôt que le cas contraire. J’étais allée trop bas, je me serais perdu sans elle. J’avais besoin d’elle. Plus que je ne pouvais l’avouer, plus que je ne pouvais l’accepter. Certains appelaient cela de l’amour, mais ils avaient tort. Ce que nous avions, elle, moi, l’un pour l’autre, n’avait rien à voir avec l’affection que se portent un homme, une femme. Nous avions passé ce stade pour atteindre une forme de relation rare dans cette humanité paumée, un lien spirituel et profond que rien n’aurait su briser. Fraternité, peut-être. Nos âmes s’étaient touchées dans les premiers moments, peut-être même quand nous avions perdu, presque simultanément, un être cher. Liées à jamais. Solène. Je réalisais en scrutant son visage, en déblatérant un discours incompréhensible à mon esprit torturé, à quel point elle m’avait manqué. Le son de sa voix m’apaisait bien plus que tout ce qu’elle pouvait bien me raconter, alors que je l’écoutais à peine, trop pris dans mes sombres pensées, à me débattre avec une douleur poignante à la poitrine.

Même si ces mots me paraissaient lointains, je les savais plein d’une vérité que je n’étais pas encore mesure d’assimiler. Ainsi, je les emprisonnais dans un coin de mon esprit pour plus tard, une petite partie d’elle pour m’accompagner quand véritablement, ces révélations auraient leur utilité pour moi. Et il viendrait. J’avais besoin de temps, j’avais besoin d’engagements et de distractions, mais aussi de réfléchir en long et en large sur ce qui venait de se passer malgré moi, de m’exposer à cette douleur. Jamais elle ne me quitterait jamais, je n’en avais aucun doute, mais il me fallait la dompter, l’apprivoiser. Rien ne disait que la douleur devait être négative. J’en étais la preuve vivante. Malgré la faim, la maladie, j’avais réussi à me sortir de rue dans la dignité et aller de l’avant sans regrets. Je ferais de même car j’étais un battant, un survivant. Sinon, je me serais bien tiré une balle depuis longtemps, abandonnant ce poids derrière moi. Il faisait partie de ma personne, forgeait mon être à sa racine. Je ne pouvais m’en dissocier. Seulement m’y faire et vivre avec elle dans une harmonie un peu fragile.

Les dernières paroles de Solène trouvèrent cependant preneur. Valait mieux avoir aimé et souffert que pas aimé du tout. J’y réfléchissais un moment pour en venir à la même conclusion. Malgré ma souffrance, je le reconnaissais. Une part de moi, inavouée, pensait avec satisfaction que l’objet de mon désir pendant tant d’années m’avait porté la même attention. Je m’en sentais flatté et vaguement confus. Même si je l’avais désiré, je n’avais jamais imaginé que mes sentiments puissent être partagés… Je soupirai longuement, attirant l’attention de Pandora qui vint se blottir contre moi, une larme à l’œil. Elle ne supportait pas de me voir souffrir et je la comprenais. Elle avait suivi la scène, impuissante, depuis le début. Je caressai sa tête doucement, avant de relever les yeux vers Solène.

«Tu as raison… Je sais une chose, j’aime Emilio, de tout mon cœur, tout autant que j’ai pu aimer Pasqual… ou du moins différemment.»
Deux être pratiquement opposés, les deux hommes de ma vie. Mes deux sauveurs, chacun à leur façon.

«J’ai mis du temps à le réaliser, tu sais? Même après Pasqual, je ne pouvais m’imaginer… Mais maintenant… Je sais qu’il en a toujours été ainsi. Je suis…»
Ma voix se brisa. Le dire, à voix haute? C’était comme de m’arracher le cœur et de lui poser là, sanglant, entre les mains.

«J’ai eu peur que tu me juges… Je sais que… Mais j’ai quand même eu peur car ça m’aurait brisé. Je voulais que tu le saches avant tous, car tu es la seule… Je ne sais pas si tu comprends… De Clarissa, d’Antonio, de tous les autres… J’aurais pu prendre le dégoût ou les jugements, vraiment. Toi, c’est différent.»
Cette fois, mes prunelles argentées fixaient Pandora avec insistance. Elle m’observait aussi, tentant de m’insuffler du courage. Mes mains tremblaient tant, maintenant, qu’en les portant à mon visage, j’avais presque l’impression de faire exprès. Il n’en était rien.

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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptyMer 2 Oct 2013 - 15:29

Darkness.


Il ne l'écoutait pas vraiment, qu'à moitié, elle le sentait quelque part au fond d'elle. Elle n'aurait su dire d'où lui venait cette impression, peut-être à force de le connaître ou de connaître sa douleur, mais elle avait cette sensation perdue au fond de son être qui enflait légèrement sans pour autant se faire oppressante, si bien qu'elle s'aperçut à peine de ce détail. Après tout il n'écoutait peut-être pas vraiment mais il semblait s'apaiser, un tour petit peu, alors ça lui suffisait. Elle n'en demandait pas plus ; quelque part elle savait qu'à un moment ou un autre, ses paroles seraient prises à leur juste valeur. Peut-être ces pressentiments lui venaient-ils de ce lien étrange qui s'était si tôt formé entre eux. Il était son frère, elle le connaissait autant qu'il la connaissait -c'est-à-dire, pas qu'un peu-, & ce depuis toujours, comme si en un sens leurs âmes s'étaient reconnues un lien fraternel dès leur première rencontre ; il était son plus bel ami de cœur, voilà tout. Rien n'y changerait jamais quoi que ce soit, & elle ferait tout pour l'aider. Tout, y compris se briser elle-même un peu plus, brûler ce qu'il restait de ses ailes depuis que cette douleur l'avait assaillie elle-même cinq ans plus tôt. Alors elle parlait, parlait sans savoir s'il entendait réellement ses paroles. Elle parlait parce que cela avait l'air de l'aider. Parce que c'était tout ce qu'elle avait trouvé pour l'aider, pour le moment.

Vint le moment où ses mots se turent, où elle arriva au bout de son idée & dû faire silence. Peut-être le fait d'avoir tiré une réaction de son vis-à-vis par ses dernières paroles l'encouragea à ne pas continuer, à laisser sans suite ces derniers mots d'espoirs qui finalement représentaient une bonne clôture à son discours, à le laisser méditer dessus sans rien dire qui le brusquerait ou l'embrouillerait désormais. Allez savoir. Discrète dans ce silence, Louna s'était approchée pour poser une patte sur son épaule, soutien muet qu'elle apprécia à sa juste valeur sans pour autant se détourner un instant de son frère de cœur. La réaction en question de ce dernier n'était qu'un soupir, un long & profond soupir ; mais c'était une réaction tout de même. La preuve que ces paroles qu'elle venait de prononcer, la clôture d'espoir de sa longue tirade, avaient touché un point, & qu'elle se devait de lui laisser le temps de les assimiler. En tous les cas, elle ne chercha pas quoi dire de plus, comment continuer de lui parler pour tenter de panser ses plaies imaginaires. Elle attendit encore. Silencieuse & respectueuse de cette déchirante souffrance qu'elle aurait tant voulu pouvoir effacer réellement.

Pandora s'était finalement rapprochée sur un signe invisible du jeune homme, venant le soutenir alors qu'il relevait enfin les yeux vers vers Solène. Approuvant ses paroles, lui avouant à voix haute ce qu'elle savait déjà ; mais c'était mieux ainsi au fond, mieux qu'il le dise, qu'il l'admette. C'était un grand pas déjà, dans la direction de l'avancement. Il était tout de même un détail sur lequel il butait encore, qu'il ne pouvait apparemment prononcer malgré que ce ne soit plus qu'une futilité après l'aveu de ses sentiments. Oh elle savait, elle savait parfaitement quelle était cette phrase qu'il n'avait pas finie, elle devinait sans mal le mot qu'il ne prononçait pas. Il ne pouvait dire cette évidence qu'il reconnaissait pourtant comme vraie depuis toujours, il ne pouvait dire oralement qu'il était gay. Soit? Elle sentait à la manière dont sa voix s'était brisée sur cette phrase que cette incapacité était réelle pour l'heure. En un sens, elle pouvait comprendre. A la place de dire ce mot, il enchaîna sur autre chose. Sachant parfaitement qu'elle avait compris, il continuait, lui exposa ses doutes & craintes la concernant à ce sujet, en une déclaration magnifique qui la laissa un instant sans voix. Émue malgré elle, d'entendre sous forme de mots cette affection mutuelle qu'ils avaient toujours eu l'un envers l'autre sans réellement la mentionner. "Toi, c'est différent" disait-il de la manière dont il aurait pris son jugement. Mais quel jugement? Un maigre fantôme de sourire avait pris place sur le visage pâle de la rouquine, alors qu'elle prenait l'une des mains tremblantes du jeune homme entre les siennes, geste si naturel & automatique qu'elle s'en rendit à peine compte. Relevant vers lui son regard noisette malgré qu'il évitait de la regarder en fixant plutôt sa Togekiss, elle trouva enfin comment parler. Douce, plus sincère que jamais.

- Je comprends, je comprends parfaitement ; je suppose que j'en aurai craint autant de ta part si j'avais été dans le même cas, & pourtant. Quoiqu'il arrive je ne te jugerai jamais Max, sache-le. Tu es comme ça, c'est tout, & je ne vois pas en quoi j'aurai le droit d'y dire quoi que ce soit. D'ailleurs je vois encore moins en quoi ce serait un mal, pourquoi cela effraie certains de ces maudits "puristes". Quelle différence entre une rive ou l'autre d'une rivière, après tout?

Il restait encore sa douleur, il restait encore ses hésitations quand au fait de le dire cependant. Solène se savait pour la première incapable de faire beaucoup plus que tamponner un peu les plaies de sa présence, de son soutien, de ses mots plus ou moins efficaces ; cela ne lui suffisait nullement, puis qu'encore une fois elle aurait préféré juste pouvoir absorber cette souffrance pour la lui éviter. Mais pour les secondes, les hésitations, elle avait plus à dire, plus à suggérer, car cela il était plus aisé d'y remédier. Car les vaincre serait vaincre un malaise plus grand dont se débarrasser serait probablement un soulagement au jeune homme.

- Maintenant tu sais. Mais il te faudra encore l'admettre. Prend ton temps Max, après tout tu as déjà fait une bonne part du chemin en reconnaissant tes sentiments. Mais quand tu y seras prêt. Que ce soit maintenant ou dans des jours, des semaines même. Il faudra que tu le dises, pour le reconnaître réellement, pour ne plus jamais avoir à t'arrêter là-dessus.
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MessageSujet: Re: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptyVen 4 Oct 2013 - 1:32


DARKNESS

Solène. Ce phare dans mes ténèbres. Le moindre de ses touchers comme une transition de force d’elle à moi. La moindre parole telle autant de vérités. Cette fois j’étais tout attentif, tendu dans ma peur trop grande, trop prenante de la voir se retourner à jamais devant cet aveu à moitié prononcé de vive-voix, mais bien trop explicite pour avoir le moindre doute. Juste en le nommant, lui, ou l’autre, avec ce ton tendre, ce ton de l’amoureux qui se languit, il n’y avait aucun doute à avoir sur mes sentiments pour ces deux hommes. Je peinais toujours à le réaliser moi-même, en l’absence de mon bien-aimé qui avait détruit toutes les barrières invisibles qui empêchaient mon esprit d’aller de l’avant sur ce sujet. Ma sexualité. J’y pensais toujours avec malaise, bien que le souvenir des moments partagés avec Emilio me fassent toujours aussi chaud au creux de l’estomac. Pourtant elle… Elle m’observait comme si elle n’en avait jamais douté. Avais-je donc été si aveugle de penser que jamais au grand jamais, mon corps ne s’abaisserait à ce genre de pratique? Ou m’étais-je volontairement caché les yeux afin de ne pas voir ce qui apparaissait évident à tous? Maelys, Clarissa, Antonio, Anaïs, Jackson… Le savaient-ils, sans que je n’aille à le nommer? Et Emilio, s’en doutait-il avant que je n’effectue ces premiers pas en m’approchant de lui pour l’embrasser, ce fameux soir où tout avait changé?

Je ne m’étais pas réellement attendu à le voir se détourner de moi. Ce que nous partagions était trop fort pour se laisser ébranler par une histoire d’homosexualité. Cependant, j’avais bel et bien craint sa réaction. Si elle me demandait de continuer à prétendre que nous étions un couple (ou du moins fermer les yeux sur ces articles incessants sur nous), pour la préserver des prétendants trop insistants, je me trouverais devant un dilemme. D’une part, cette demande m’apparaissait totalement légitime. Après tout, ces rumeurs nous avaient permises de nous tenir la tête hors de l’eau avec les paparazzis, les empêchant de creuser des réponses aux réelles questions. L’hypothèse qui me désignait comme père de Crystal écartée, je l’exposais à beaucoup de curiosité, de la curiosité dont elle se passerait bien, je le savais. Le mystère des origines de la petite restait impénétrable, même pour moi, son frère de cœur. Je n’avais jamais osé lui demander, je ne tenais pas vraiment à le savoir. Ce secret lui appartenait, mais je craignais à présent de voir l’attention se jeter sur elle… Après tout ce que je venais de subir, je ne trouvais pas très juste de lui infliger une pareille situation.

Mais elle avait raison. Avant même d’y penser, je devais d’abord formuler même ces mots qui m’effrayaient tant d’admettre, du moins, à voix haute. Au plus profond de moi, je le savais, je ne pouvais le renier. Cela aurait été un manque de respect total envers Emilio, envers moi-même aussi. Je ne pouvais nous enlever ce que nous avions vécu. Je lui avais néanmoins demandé, avec beaucoup de remords, de se montrer patient. Nous allions devoir vivre dans l’ombre jusqu’à ce que je trouve le courage d’affronter le monde entier. J’en étais dégoûtait, mais je reconnais parfaitement que de me précipiter trop tôt pourrait signifier plus de douleur et de confusion que je n’en ressentais déjà. Je souris cependant, car les mots de Solène m’offraient du courage dont j’avais cruellement besoin. Sa métaphore me touchait, j’en sentais toute la puissance. Elle avait bien raison d’ailleurs.

«Je ne suis pas comme Pasqual, tu sais. Je ne pense pas que l’amour doit être réservé aux personnes de sexe opposé, loin de là. Je n’ai jamais porté un jugement machiste comme il le faisait souvent, malgré toute la bonté de son cœur. Je trouve tout de même difficile d’accepter cette part de moi-même… c’est une révélation plutôt troublante pour moi qui… Euh…»
Je n’osai aller plus loin. Le rose me venait aux joues alors que je pensais même aborder ce sujet avec elle. Beurk! Pas avec ma sœur! Pas avec personne, d’ailleurs, tant qu’on y était. Le sexe… Je le voyais toujours comme un événement plus grand que nature, encore immature de ce côté. Enfin, elle comprendrait peut-être que je n’étais toujours pas à l’aise avec la sexualité en général, hormis quand mon solliciteur se trouvait dans les parages. Alors je me laissais apprivoiser à un point qui me surprenait moi-même.

«Enfin… Solène, tu as raison. Je devrai bien le dire un jour, un jour qui n’est pas aujourd’hui, mais qui viendra. Je lui ai promis, après tout. Je ne veux pas vivre notre amour en cachette bien longtemps…»
Je m’arrêtai, pour la regarder très sérieusement.

«Mais si Solène, tu souhaitais préserver ce mystère, ce doute qui subsiste chez les médias afin de te préserver… Je le ferais. Je ne veux rien t’imposer, et je réalise que ma décision de… sortir du placard… implique aussi que les journalistes se montreront plus gourmands à ton égard.»

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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptyLun 7 Oct 2013 - 0:47

Darkness.


Hocher la tête avec compréhension, sachant parfaitement qu'il n'avait jamais été ni machiste ni homophobe mais que pour autant admettre être lui-même gay pouvait ne pas être simple, voilà quelle fut la seule réaction de Solène alors que Max reprenait la parole pour lui répondre. Il avait même eut un léger sourire qui l'avait aussitôt contaminée, plus par joie discrète de le voir se relever finalement pas si mal de ses tourments que dans une quelconque idée stupide de se rire de lui. Un sourire doux, en somme, un sourire rassuré. & il y eut ce sous-entendu qui n'alla jamais à son terme, & qui pourtant les figea tous les deux, un peu surpris de ce qui avait failli se dire.. Si parler parfois de sexualité avec Maelys, ou bien avant avec Angie, avait pu être relativement aisé pour Sol', l'idée d'avoir ce genre de discussion avec Maxwell lui semblait.. Étrange.. Peut-être parce qu'il s'agissait d'un homme, d'un frère & non d'une sœur? Ou alors, peut-être le fait qu'il ne soit absolument pas à l'aise sur ce sujet la mettait elle aussi mal à l'aise lorsqu'il l'évoquait si explicitement. Si le rose monta vivement aux joues du jeune homme alors qu'il se stoppait subitement dans sa phrase, hésitant, elle n'était guère mieux finalement. Pas de jolies couleurs pour orner son visage mais un certain malaise rentré à l'idée qu'il puisse se forcer à lui parler de ça sans le vouloir vraiment lui-même, sans y être prêt, la tint quelques instants en lice. Jusqu'à ce que, d'un simple clignement de paupières un peu plus insisté que les précédents, elle chasse ce malaise au second plan pour se concentrer sur les autres mots de son frère de cœur. Non, elle ne le pousserait pas sur cette pente-là. Il avait beau être son aîné de plus de six ans, question sexualité il était probablement de facilement cinq ans son cadet. Facilement. Absolument pas prêt à en parler, & vraiment, vraiment, la seule idée qu'il puisse s'y forcer pour une quelconque raison qui serait probablement mauvaise tant qu'il n'aurait pas pleinement accepté cette part de lui, ne lui plaisait guère. S'il voulait une oreille pour l'écouter plus tard, pourquoi pas, même si ce serait étrange sans doute, mais pas tant qu'il n'aurait pas admis lui-même. Pas de précipitation, voilà tout. & parler autre chose, pour le moment.

Hochant imperceptiblement la tête, elle l'écouta reprendre & continuer comme si de rien n'était. Souriant brièvement alors qu'il approuvait la véracité de son raisonnement quand à la nécessité qu'il dise un jour ce qu'il était pour l'admettre, avouant même vouloir un jour se passer du secret sur cette relation avec Emilio, chose qui bien évidemment ravit la jeune femme au fond d'elle. C'était une bonne chose, aucun doute. Ce qui était moins bon, c'est ce qu'il annonça juste ensuite. Les médias. Ces maudits journalistes qui allaient indubitablement se jeter comme des vautours sur Nuva Eja dès que Maxwell choisirait de vivre son amour au grand jour. Sincèrement? Elle n'y avait pas encore pensé, du moins n'avait-elle pas songé à tout ce que cela impliquerait. Interdite quelques instants, sans expression particulière, elle réfléchit à ces conséquences inévitables qu'elle n'avait pas encore envisagées. L'attitude de ces maudits journalistes face à elle, quand la vérité serait exposée. Elle s'était déjà doutée que ce ne serait pas évident pour Max -quoi de plus évident, dans un monde qui ne comprend pas forcément?-. Elle se tenait même déjà prête à le soutenir dans ces démarches, quoiqu'il faille faire pour qu'il puisse vivre son idylle en paix sans avoir à s'inquiéter des paparazzi ou du regard des autres.. Elle n'avait juste pas pensé qu'elle aurait, inévitablement, elle aussi à se démêler de ces fichus journalistes, ces rapaces assoiffés de ragots plutôt que de véritable information, qui la pensaient liée au Maître coordinateur au point de croire que Crystal était de lui. Foutaises, & pourtant de cette impression retransmise par les journalistes était né sur toute l'île un engouement incroyable à l'idée que les deux "plus grands" élites de la Compétition soient ensemble. Cela les avait bien arrangés ces dernières années, leur permettant une paix salutaire sur leurs réelles vies sentimentales, mais.. Cela ne pouvait durer éternellement, ils ne pouvaient rester indéfiniment prisonniers de cette étrange mascarade involontaire. & il faudrait donc démentir, désormais. Démentir.. Publiquement, officiellement, ce qui finalement n'avait jamais été affirmé réellement. Devant des journalistes, afin d'avoir la possibilité de vivre sans risquer de les voir hurler "scandale" comme ils savaient si bien le faire.

- Il faut bien que l'heure de démentir arrive un jour, après tout, & quelle meilleure occasion que celle-ci? Ne te préoccupe pas de moi quand l'heure viendra, je saurai faire avec. C'est ton histoire qui compte ici, ton couple, & ta vie que tu as le droit de vivre comme tu l'entends ; tu as déjà bien assez à penser comme ça.

Arceus. N'auraient-ils donc jamais droit à la paix, à une vie privée qui ne soit pas scrutée chaque instant par ces vautours? Le second tranchant de la célébrité était bien rude, bien triste était le fait de devoir surveiller tous ses propres faits & gestes pour espérer garder un peu d'intimité avant d'avoir fait une annonce officielle ; ce n'était pas pour rien qu'elle disparaissait chaque année de Nuva Eja des mois durant, la pression journalistique n'avait jamais été totalement étrangère à ce choix de parcourir l'île anonymement malgré sa position à la Ligue. En somme.. Il allait lui falloir bientôt redoubler de prudence probablement, si elle ne souhaitait pas qu'on l'agace chaque instant avec de douloureuses questions auxquelles elle ne voudrait pas répondre. Voyager plus secrètement encore, & peser chacun de ses mots quand elle devrait indubitablement répondre à certaines interrogations pour appuyer Maxwell. Ce ne serait pas aisé, sans nul doute. Mais elle le ferait, sans hésiter, sans hésiter un seul micro instant même. Il était temps que cesse cette mascarade, & elle comptait bien, l'heure venue, la faire cesser définitivement (avec un peu de chance, peut-être parviendrait-elle même à leur clouer suffisamment le bec pour qu'ils la laissent elle aussi en paix?). Déjà les pièces se mettaient en place dans son esprit, ses idées & ses plans selon les diverses façons dont pourrait être révélée l'histoire sentimentale de son frère. Un petit sourire en coin, calme, parut alors sur son visage. Qu'ils viennent pour voir, ces foutus rapaces.

- Alors t'en fais pas pour moi, sincèrement, les journalistes ne me font pas peur, j'irai les voir en personne s'il le faut histoire de démolir un peu plus leurs grandes certitudes. Puis s'ils espèrent en savoir plus sur les origines de Crystal, je leur souhaite bien du courage ; je ne serai probablement pas la seule à vouloir garder ce secret..

Que de sarcasmes, dans cette seule dernière phrase. Une pointe de douleur vive dans son cœur à cette évocation, masquée par l'ironie qui anime son regard noisette. Oh oui, aucun doute que ce cher Régime ne voudra probablement pas d'une telle publicité.. Être à l'origine du père d'une enfant connue de presque toute Enola, quoi de plus sympathique, quoi de mieux pour se faire bien voir d'un peuple déjà relativement sceptique? Au moins pour une fois, elle pourra compter sur le soutien de ce gouvernement maudit.
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Maxwell R. Young
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MessageSujet: Re: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptySam 19 Oct 2013 - 14:58


DARKNESS

Solène était et serait à jamais telle une soeur pour moi et si mal lui était fait par ma faute, je ne me pardonnerais pas. Malgré tout, il m’était difficile de penser à elle, par un moment pareil. Je me recroquevillais dans un monde égoïste, celui de ceux à qui la vie n’a pas sourit et vers qui elle continue de s’acharner. Je m’appitoyais sur mon sort, mais je rêvais aussi de mieux. D’un avenir avec Emilio, qui m’effrayait d’autant plus maintenant que je savais réellement ce que représentait la perte d’un amour. Douleurs, ténèbres. Je me sentais perdu sans Pasqual. Perdu. Il me manquait à chaque jour un peu plus. Même si je tentais de ne pas penser à lui, il occupait toujours une part inconsciente de mes pensées. Je ne l’oublierais jamais, malgré cette nouvelle relation pleine d’espoir. Je ne pourrais pas. Je continuerais à souffrir de sa perte, encore et encore. Il avait été celui qui m’avait sauvé de ma misère, celui qui avait fait de moi cet homme riche et puissant, cette figure importante d’Enola… mais aussi qui m’avait complété en tant qu’individu, qui avait su me comprendre et illuminer mon existence. Mon premier ami, la seule personne au monde qui avait su voir en moi plus qu’un petit garçon édenté et sale.

Je l’observai, dans la crainte de sa réponse. Réalisant que c’était elle, en fait, de toutes les personnes, qui avait comblé ce vide en moi à son départ. Celle qui était devenue la plaque tournante de mon existence, celle qui représentait un chez-moi que je n’avais jamais vraiment réussit à trouver. Elle avait pris sa place dans mon cœur, à l’exception bien évidemment, de sa place amoureuse. Que serais-je devenu, sans un support? En fait, j’avais pensé à tort que nous nous soutenions mutuellement, pendant toutes ces années… Mais était-ce vraiment le cas? En fait, je pouvais voir que mon aide ne parvenait pas à la cheville de celle qu’elle m’avait porté. Souvent, je me posais la question : pourquoi? Pourquoi elle? Puis je me souvenais de cette jeune fille recroquevillée contre le corps sans vie d’une sœur trop rapidement prise. De sa douleur. Et je réalisais que nos univers s’étaient brisés au même moment et que par le fait même, nous étions liés. Je regrettais simplement de ne pas pouvoir me montrer à la hauteur pour elle, de lui rendre la pareille.

Son verdict tomba et je l’écoutai dans la peur égoïste de lui voir briser ma promesse à Emilio d’assumer pleinement notre relation, et ce, au grand jour. Mais elle n’en fait rien. Elle se tient toujours aussi droie, embêtée par ces journalistes, je le savais bien. Je n’aimais pas leur insistance, mais je n’avais rien contre la popularitée et les fans. J’aimais voir leurs yeux s’illuminer de rêve lors de mes prestations. Mais Solène ne cherchait pas le spectacle. Puis pour la petite, il valait mieux rester discret. Sa réponse me laissa… Complètement déboussolé. Je n’avais moi-même jamais osé poser de questions sur le père de ma filleule, n’y voyant tout simplement pas l’intérêt. Il s’agissait du domaine privé et je n’avais rien à faire dans cette histoire. Malgré tout, je ne pouvais m’empêcher de me demander ce que Sunny voulait dire. Désignait-elle… le Régime? Une colère sourde m’anima. Était-ce donc ça? Avait-elle perdu en plus le père de son enfant, peu importe leur relation lors de la conception? Ne pouvant me résoudre à penser plus loin, je répondis simplement :

«Je me déteste de t’imposer ceci. Sache que je ferai tout mon nécessaire pour qu’ils te laissent tranquille, si je le peux.»
Je me sentais mieux, à présent. Même si la douleur s’agitait toujours dans mon cœur, il me suffisait de ne pas penser à lui, à Pasqual, pour m’éviter trop de débordements. J’étais épuisé. Tant d’émotions, trop vives, trop cruelles, m’avaient laissé complètement vidé. Je m’appuyai contre le dossier, caressant doucement Pandora qui ne m’avait pas quitté, sentant mes membres s’engourdir. Je m’assoupis si rapidement que je n’eus pas le temps de dire quoi que ce soit. Ma tête dodelina avant de se poser contre l’épaule de Solène, comme si j’avais été foudroyé de sommeil. Elle avait su m’apaiser, gérer la crise. Maintenant il me fallait me relever. Mais pas tout de suite.

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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: DARKNESS. |PV Solène|   DARKNESS. |PV Solène| EmptyDim 27 Oct 2013 - 11:45

Darkness.


La douleur de Maxwell semblait de côté, reléguée par les questions soulevées, par le présent. Il en eut même un sourire alors qu'elle lui parlait, un sourire qui lui en arracha un petit à elle aussi. Contagieux, après toute la souffrance & la tension qui avaient envahi la pièce encore quelques instants plus tôt. & il parlait, naturellement. Évoquait de nouveau Pasqual sans sembler se briser encore une fois à ce seul nom ; un petit exploit en soi, après les événements somme toute terribles de la nuit, qui rassura un peu Solène en un sens. Au dehors l'orage tonnait toujours, puissant & dévastateur, mais en dedans la tempête était enfin calmée. Si la peine ou la frustration engendrées par cette lettre d'aveux arrivée bien trop tardivement prendraient du temps à s'estomper, Max avait déjà fait le plus gros en en récupérant la maîtrise cette fois. La suite irait, désormais. Pas forcément aisément, pas sans encore quelques larmes peut-être, mais ce ne seraient que les petits vents résiduels d'après l'ouragan. Rien de comparable. & puis il y avait ses pokémons, & il y avait Emilio, & il y avait elle-même aussi, pour l'aider dans cette épreuve. Cela irait. Du moins, elle l'espérait. En tous les cas, le pire semblait passé.

& elle vit quelques autres émotions traverser son visage juste avant qu'il ne lui parle à nouveau, en réaction à ce qu'elle avait dit des journalistes. Était-ce bien de la colère qu'elle avant entre-aperçu un instant avant qu'il n'ouvre la bouche? Cette impression lui arracha un petit sourire faible. Cela n'avait sans doute rien de bien étonnant qu'il rage, s'il avait compris son sous-entendu sur le Régime. S'il avait compris ce qu'elle n'avait jamais été capable de dire, bien incapable de seulement parler de lui sans s'effondrer. À savoir.. Que s'il n'était pas là, s'il n'avait pas même connaissance de l'existence de Crystal, c'était à cause de ce maudit Régime qui leur avait tant pris, qui avait tant démoli sa famille. Comment en vouloir à quiconque de ses proches croyant comprendre la vraie raison de l'absence du père de Crystal de s'en énerver après tout? Elle-même en tremblait de rage & d'impuissance chaque fois que cette pensée la traversait.

Mais revenons-en à Maxwell, & aux quelques mots qu'il prononça un court instant après avoir donné à la rouquine cette impression de colère contenue. Des excuses. Il s'excusait.. Mais non! Pourquoi? Pourquoi cela, quand elle ne cessait de lui répéter, depuis la première fois qu'il avait évoqué Emilio, qu'il devait aller de l'avant, & surtout ne pas s'inquiéter d'elle ni de personne d'autre? C'était sa vie par Arceus, ses sentiments, & il y avait droit, il avait largement droit au bonheur. Personne ne devait être en mesure de lui interdire, pas même elle que le fait de dévoiler ces sentiments au grand jour compromettrait assurément un peu. Il devait absolument arrêter de s'occuper d'elle là-dessus, elle était là pour l'aider & le soutenir pas pour lui mettre des bâtons dans les roues, alors inutile de s'inquiéter d'elle à chaque geste. Elle n'était pas si fragile tout de même. Pas en porcelaine. Elle pourrait assumer les journalistes, les renvoyer sur les roses. Elle savait faire ça, alors qu'il cesse de s'inquiéter.

- Tu ne devrais pas t'en vouloir. C'est ta vie, pas la mienne. Qui serai-je moi, pour t'imposer de ne pas la vivre, au nom de quoi? Je m'occupe des journalos, toi, occupe-toi d'être heureux. Tu as droit au bonheur grand frère & ça, ne laisse jamais personne te l'interdire ; même ta famille ne devrait pas le pouvoir. Le bonheur & l'amour vrais sont trop précieux & trop rares pour ne pas être vécus à fond quand on les trouve.

Un sourire plus franc & convaincu s'étendit sur ses lèvres à cette dernière tirade, ce murmure prononcé doucement alors que Max s'endormait doucement sur son épaule. Sans doute terrassé autant par l'heure indéterminable que par les violentes émotions auxquelles il a eu droit en si peu de temps ; mais au moins s'il s'endormit c'est qu'il était réellement apaisé, qu'il allait mieux. Le silence suivit donc ses paroles, un silence uniquement brisé par le son de la pluie qui continuait de tomber dehors. Doucement, bougeant le moins possible, elle s'appuya au dossier du canapé, reposant sa tête sur ce dernier alors que Louna prenait doucement sa main, devinant sans mal les pensées qui lui venaient maintenant qu'elle se retrouvait "seule" avec elle-même après avoir songé & évoqué cet homme qui encore, toujours, lui manquait tellement. Car cette nuit encore son souvenir à la fois si doux & si déchirant allait hanter son sommeil. Elle le savait, elle le sentait, tout comme ses deux alliées qui s'étaient rapprochées discrètement, doucement, pour la soutenir alors que malgré elle ses yeux noisettes se fermaient, alourdis par le sommeil qui la rattrapait. & toutes les deux, la Lockpin autant que la Gardevoir, savaient aussi bien que la jeune femme ce que cela signifiait ; un mauvais repos, une nuit tourmentée, un réveil douloureux.


FIN
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