« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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Adélia G. Turnac
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Adélia G. Turnac
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MessageSujet: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyJeu 19 Fév 2015 - 16:37


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feat. Tristan Weber
Une semaine déjà qu'on m'a offert mon congé d'hôpital. Une semaine que je tente de vivre en affrontant mon propre corps fatigué et tendu. Je m'aveugle aux signes évidents d'épuisement, je fais taire la douleur présente à mon abdomen en m'occupant le plus possible. Je tâche d'oublier, ou presque, mon enveloppe charnelle pour concentrer mon attention vers des activités occupationnelles le plus possible. Plus que jamais, l'inaction me menace. Je la repousse avec acharnement, allant jusqu'à me prendre la tête avec ceux qui me jugent encore trop fragile pour affronter mes tâches quotidiennes. J'harcèle littéralement Melinda Connors tous les jours afin de retourner à la clinique et poursuivre mon stage. Alors elle me soumet à une longue liste de questions que je juge insignifiantes, avant de déclarer que je ne suis pas prête et de me raccrocher au nez. Son impatience se fait sentir, mais n'a d'égale à la mienne. Lorsque Lucas ou Mercedes tentent de me surprotéger, je deviens très irritable. Il fait maintenant trois jours que nous n'échangeons plus un mot, ma cousine et moi. Elle n'a pas très bien pris que je la chasse de chez moi alors qu'elle tentait de me rendre la vie facile. Elle comme tous les autres, ils n'ont rien compris. Mes compagnons non plus d'ailleurs, même si en me connaissant de très près, ils ont appris à être beaucoup plus prudents. Je les remercie pour cette raison d'ailleurs.

Or, cette vie à repousser les autres me paraît bien solitaire. Mon invitation est parvenue à la Pension de Zazambes mardi passée, et j'ai reçu la réponse presque immédiatement de la part de son merveilleux Hôte. Tristan passera la soirée avec moi, dans mon humble demeure qu'il visitera pour la première fois. Cette idée me rend vaguement nerveuse, comme à chaque fois que je reçois quelqu'un dans mon humble demeure. Depuis hier que je prépare notre festin du jour. Ce matin, je suis sortie du lit aux première lueurs du jour pour finir de préparer le repas. Mon ami éleveur aura droit à un véritable banquet. J'ai même affronté mon dégoût profond pour le poulet cru pour lui préparer une assiette pleine de poulet frit, une recette spéciale qui passe de génération en génération. Malgré mon aversion pour la viande, j'en mangerai probablement un morceau ou deux tellement la chair tendre et la panure goûteuse me rappellent de bons souvenirs d'enfance. Avec le poulet, une salade avec une sauce crémeuse et fruitée, avec des morceaux de mangue et de noix, un gratin de patates, des pâtes avec une sauce tomates épicé aux légumes, des légumes grillés et du riz, ainsi que le meilleur pain de toute la ville, acheté à une boulangerie en bordure d'Amanil. Oh et j'allais presque oublier le poisson délicieux que j'ai préparé! Pfiou!

Entre deux cuissons, la finalisation du grand ménage que j'ai amorcé. À cause de ma blessure, je n'ai pas pu en faire autant que je ne l'aurais souhaité et à ce sujet mes alliés se sont montrés fort coopérants, allant là où je ne pouvais me pencher. L'endroit est maintenant reluisant! Quelle propreté! Il faisait un moment que je n'avais pas effectué de grand ménage aussi méticuleux. Je suis plutôt fière du résultat. La bouffe terminée, le ménage complété, les fenêtres ouvertes pour laisser l'odeur de la nourriture s'évaporer, je tâche maintenant de changer l'ambiance. J'ai allumé quelques chandelles odorantes mais pas trop, puis m'assois quelques instants pour préparer une liste de lecture de musique agréable pour ce soir. De la musique douce au rock tranquille surtout : Sam Smith, Maroon 5, du Queen, Bon Jovi, Mika, et j'en passe et j'en passe! J'évite consciencieusement d'y ajouter du John Mayer, qui aurait probablement très bien fait dans mon ambiance... ainsi que le One Direction que j'ai en quantité industrielle dans mon lecteur (nous allons quand même éviter la crise de fangirlisme devant Tristan, quand même).

Alors que tout est prêt, je me dirige finalement vers la douche, puis sèche ma longue chevelure. Je me dirige vers ma chambre, ressentant soudainement une grande fatigue caractéristique des dernières semaines. Mon corps se fatigue plus rapidement à cause de la douleur. Je me dirige d'un pas mal assuré vers ma chambre. Je m'écrase quelques instants contre mon lit, simplement vêtue d'une serviette. Summer la petite Evoli chromatique me rejoint et se blottit au creux de mon bras en ronronnant. Celle-ci a énormément changé depuis quelques temps. Elle me fait confiance désormais, même qu'elle se montre plus affectueuse que jamais. Envahie par la chaleur de cette minuscule boule de poils, je sombre rapidement dans le sommeil... Pour ne me réveiller que plusieurs heures plus tard lorsque j'entends la voix de quelqu'un dans mon appartement. Confuse, je me redresse d'un coup, le coeur battant, en cherchant à comprendre ce qui s'est passé. Un coup d'oeil vers l'heure me met la puce à l'oreille... Il est dix-huit heures, l'heure convenue d'arrivée pour Tristan! Il est donc déjà là et moi je suis... Toute nue!

Je me redresse, paniquée, en pestant contre mes compagnons qui n'ont pas osé me réveiller. J'ai dormi presque deux heures! Arceus... Je rejette ma serviette dans un coin de la pièce, m'empresse d'enfiler des sous-vêtements propres. Heureusement que j'ai préparé mes vêtements avant de filer sous la douche! Embarrassée, je sors une tête quelque peu ébouriffée par la porte en dissimulant ma nudité, m'adressant à Tristan qui est accompagné d'Anika. C'est donc la Gardevoir qui lui a ouvert. Elle a bien fait, j'aurais détesté le voir attendre sur le seuil.

«J'arrive dans un instant Tristan je suis désolée... Je me suis endormie... Je t'en prie, fais comme chez toi!»

Je referme la porte avec fracas en tâchant de m'habiller. Je revêts une robe toute simple, d'un violet chaleureux. Elle accompagne magnifiquement bien mes mouvements, s'arrête quelques centimètres au-dessus de mes genoux en laissant entrevoir la courbe de mes cuisses. Je glisse des chaussures à léger talon dans mes pieds, et un collier argenté tout simple autour de mon cou. Moi qui souhaitais boucler mes cheveux de la même manière que le 23 décembre! Je me contente d'une tresse habile sur le côté ainsi que d'une légère touche de maquillage très naturelle. Ma préparation totale n'aura duré qu'une quinzaine de minutes, ce après quoi je me dirige vers Tristan pour lui donner la bise. Une fois que c'est fait, je prends sa main de façon chaleureuse, toujours gênée de l'avoir fait attendre.

«Je suis désolée, vraiment... Aimerais-tu quelque chose à boire? J'ai de l'eau, de la limonade, des boissons gazeuses, ou du vin blanc et rouge.»

Après avoir déblatéré mon discours habituel d'hôte, je rougis un instant en considérant mon décor. Cet appartement est peut-être petit, bien modeste, mais il me représente si bien! Avec son mur de briques, ses fauteuils dépareillés et ses vieux meubles chaleureux, les plantes qui viennent égayer le tout et la musique qui vient fournir une ambiance très détendue, je suis plutôt fière de mon effet.

«Bienvenue dans mon humble demeure. Je suis contente que tu sois là, je...»

Je m'interromps lorsque je réalise la présence d'un certain Coatox non loin de Tristan. Il observe le jeune homme avec un regard meurtrier, prêt à lui sauter à la gorge à la moindre occasion. Ses prunelles jaunâtres lancent des éclairs alors que le son menaçant de son croassement se fait entendre. Je secoue la tête.

«J'espère que Kristoff ne t'a pas trop importuné... Et toi espèce de vilain Coatox, tu n'as pas honte! Tristan est un ami et un invité, il ne va pas me tirer dessus à ce que je sache.»

Mon intervention ne sert strictement à rien, bien sûr. Mon allié continue d'observer le jeune homme avec la même rancoeur. Même Neptune qui s'approche pour tenter de le rassurer ne peut rien y faire.

«Il n'aime pas trop que des hommes m'approchent mais... vraiment fais comme s'il n'était pas là. Il ne fera rien tant que je serai là de toute façon.»

Je souris tandis qu'une petite boule de poils se glisse près de nous, l'air fatiguée. Je récupère Summer dans mes bras, toujours abasourdie par sa petitesse. Je caresse ses longs poils grisâtres en souriant chaleureusement à Tristan. Je suis heureuse de le voir. Je suis heureuse de voir quelqu'un déjà, puis lui, il n'osera pas me gronder parce que je me tiens occupée, n'est-ce pas? Il est bien trop gentil pour cela!

(c)Golden


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Tristan T. Weber
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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptySam 28 Fév 2015 - 3:31



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feat Adé

Tristan Weber



- Merci, Iroh.

Chère Adélia,
Peut-être aurais-tu voulu que je lise ta lettre lors du gala de Noël pour que nous puissions en parler. Mais je savais que tes mots seraient précieux, alors j'ai préféré la lire en rentrant chez moi ; et j'ai eu raison.


L'Evoli tend la cravate de l'Hôte et ronronne. Sa Fouinette et sa Leuphorie derrière eux approuvent également la tenue du jeune homme, et ce dernier rougirait sûrement un peu s'il n'avait pas l'esprit ailleurs. C'est ce soir qu'Adélia l'a invité à dîner, et s'il aurait été fébrile et nerveux en temps normal à l'idée de venir chez elle, craignant de faire une bêtise, c'est une mine bien trop morne qui arbore son visage, et les encouragements de ses petits compagnons ne font que lui arracher un léger sourire qui a vite fait de disparaître à chaque fois que ses yeux se posent sur la lettre posée sur sa table de nuit. Cette fameuse lettre qui lui a été remise des mains d'Adélia lors du gala de décembre. Le cœur de Tristan se serre. Il était si heureux lors de la soirée de Noël... Cela avait été l'un des rares moments où il s'était senti vraiment vivant, et il aurait sûrement attendu cette prochaine soirée où il reverrait Adélia avec impatience s'il n'y avait pas eu l'incident d'il y a quelques jours. Quand Adélia s'est faite tiré dessus, cela avait été un coup des plus rudes pour Tristan qui avait été tellement surpris et sous le choc que Samaël a dû le forcer à se rendre jusqu'à l'hôpital alors que l'adulte craquait déjà et que le pauvre garçon était complètement perdu. L'adolescent a dû faire preuve de dureté, mais le Weber était finalement parvenu à la clinique où les autres proches de la jeune femme s'étaient rendu une fois alertés de la nouvelle.
En réajustant sa chemise, il s'observe dans le miroir. C'est rare qu'il se fasse aussi beau et élégant, mais il voulait à tout prix faire honneur à la charmante jeune femme qui l'a si généreusement invité. Cependant, si ce pantalon, cette élégante veste, et cette cravate couleur sombre vont de pair avec son regard, il manque toujours le sourire timide qui le caractérise tant et qui fait inconsciemment craquer quelques filles. Il n'y a qu'un soupir désespéré qui s'échappe de ses lèvres.

- Je suis ridicule.

Cela peut paraître stupide, mais ta lettre m'a touché, et crois bien que je me sens honoré de ta gratitude, moi qui suis plutôt modeste, et qui aurait fait la même chose pour n'importe qui. Si grâce à moi tu as pu retrouver espoir, alors cela me soulage, et j'espérais du fond du cœur te revoir depuis cette fameuse nuit où je vous ai recueilli, toi et Amadeus, à la Pension. J'étais heureux de voir que tu allais bien lorsque nous nous sommes retrouvés.

- C'est ta tronche de Ponchiot battu qu'est ridicule.

Le Weber colle son front contre la glace, se demandant comment l'autre idiot avait pu l'entendre alors qu'il n'avait pas parlé si fort que ça et surtout que le nounours était posté dans la salle de bain, se demandant quel parfum irait le mieux pour l'aîné. L'adolescent vérifie régulièrement l'état du plus âgé depuis ce qui est arrivé à Adélia, ayant découvert que ça avait touché l'Hôte de Pension bien plus qu'il ne l'aurait imaginé. Tristan aurait voulu se passer de son aide pour ce soir, mais le cadet avait insisté, sachant que l'autre aurait eu du mal à ne pas déprimer lorsqu'il se serait habillé, et qu'il n'aurait sûrement jamais réussi à choisir des vêtements corrects.
L'ourson revient finalement vers l'éleveur avec deux parfums dans les mains qu'il présenta fièrement au Weber, apparemment satisfait de sa trouvaille.

- Bon, alors, qu'est-ce que tu préfères ? « Senteur Florizarrienne » ou « Parfum Méganiumien » ?
- Asperge-moi d'un seul de ces trucs aux noms ridicules et j-

Trop tard. Lorsqu'il entend deux brefs « pschit pschit » au niveau de sa nuque, Tristan soupire une nouvelle fois avant de laisser tomber. Sur de multiples points, son jeune ami restera toujours le plus fort des deux ; et il suffit de voir son sourire stupide et fier pour comprendre qu'il le sait déjà et qu'il s'en amuse beaucoup.

- Roooh allez, fais pas cette tête ! T'arriveras jamais à la draguer avec une tronche pareille.
- Mais... M-M-Mais arrête avec tes idées à la noix !

Et hop, un fou rire de la part du plus jeune. En même temps, avec la tête redevenue toute rouge du Weber, il y a effectivement de quoi se moquer. Celui-ci ne peut que se cacher derrière son Evoli qu'il a pris a deux mains pour le mettre devant son visage, dans son mode le plus désespéré.
Une fois que Sam a fini de glousser, il redevient sérieux et donne une petite tape amical sur l'épaule de Tristan qu'il sent nerveux et quelque peu agité. L'adolescent donne à son ami les fleurs que ce dernier a acheté spécialement pour Adélia aujourd'hui et fait sortir son Gardevoir pour qu'il puisse le téléporter jusqu'à chez elle. Mais le stress du Weber est tellement évident que même l'ourson peut le remarquer.

- Ne t'en fais pas, tout va bien se passer.
- M-Mais je n'ai aucune raison de m'inquiéter ! Je... J'espère juste qu'elle... qu'elle se sent mieux et-et.. que... que... Enfin bref, j-je ferais de mon mieux pour qu'elle soit à l'aise.

Un sourire de la part du Enodril, et le Pokémon fée et le jeune homme quittent la Pension avec Iroh et Toph en quelques secondes, laissant Kaya s'occuper de la pension en son absence avec l'aide du nounours.
Il ne va pas mentir et dire qu'il aurait préféré rester chez lui. Ce dîner est pour lui un honneur et l'idée d'un tête à tête avec Adélia le rend tout nerveux et en même temps excité intérieurement. Une certaine hâte s'était emparé de lui quand il avait lu la lettre de la jeune femme, et il ne compte plus le nombre de fois qu'il l'a lu. Presque tous les soirs avant de se coucher, il s'était autorisé à relire encore et encore les quelques mots soigneusement écrit sur le bout de papier qui portait encore l'odeur de leur propriétaire ; un délicat parfum de vanille qu'il se plaisait à humer chaque fois qu'il avait besoin de reprendre espoir et courage. Sans jamais savoir pourquoi, cela lui donnait un regain d'énergie, et c'est comme s'il avait trouvé une nouvelle force pour l'aider à vivre.

J'aurais souhaité écrire aussi bien que toi, mais je n'ai pas ton talent pour émouvoir, malheureusement. Puisse-tu quand même comprendre ce que j'essaye de te dire, malgré ma stupidité et mon incapacité à faire ressentir dans des mots ce que je ressens. Je n'arrive pas à faire de longues lettres, mais je veux juste que tu saches que je serais enchanté de dîner avec toi, si du moins tu arrives à ne pas finir par me trouver agaçant ; j'ai si peur de faire une bêtise, tu comprends, on me dit souvent que je suis maladroit.

Lorsque la téléportation se termine et qu'il se retrouve enfin devant l'immeuble d'Adélia, il ne peut s'empêcher de déglutir. Mais le moment arrive où il doit monter les étages et appuyer sur la sonnette pour signifier sa présence, et il retient son souffle quand la porte s'ouvre enfin.
Déception ou soulagement, il ne saurait vraiment dire ce qu'il ressent exactement alors que c'est Anika qui lui ouvre. Il salue la Gardevoir avant d'entrer timidement dans l'appartement, et remercie Synkro de l'avoir accompagné avant de le rappeler dans sa Poké Ball. A sa grande surprise, néanmoins, il ne trouve son hôtesse nulle part.

- Hm.. A... Adélia ?

Pas de réponse. Il se masse la nuque, embarrassé. Peut-être s'est-il trompé d'horaire ?... Impossible. Il a beau regarder sa montre, cette dernière indique l'heure du rendez-vous. Mais alors peut-être est-elle cassée ? Et s'il s'était trompé de date ? S'il avait raté le dîner et posé un lapin à Adélia ? Cette perspective ne l'aide pas vraiment à décompresser. Il se mord la lèvre, angoissé en s'imaginant arriver trop tard. Mais la jolie brune se montre -ou presque- bien rapidement, mais s'il veut sur le coup pousser un soupir de soulagement, non content de voir qu'il est arrivé à l'horaire convenue, ses joues rougissent instantanément quand ses yeux se posent sur la coordinatrice et il ne peut que balbutier alors qu'il remarque qu'elle n'est pas beaucoup habillée et qu'elle est donc obligé de se cacher derrière la porte.

- B-B-B-Bonzouar..

Il hoche simplement la tête devant ses excuses et intègre le salon, tout en observant Adélia disparaître derrière une autre porte qu'elle claque, probablement pour se vêtir. Toph autour de son cou et Iroh dans ses bras, il faut que ce dernier gigote et escalade son dresseur pour lui mordiller la main et faire comprendre à celui-ci qu'il se rend compte qu'il a caché les fleurs dans son don par réflexe et qu'il ne doit pas oublier de les donner à l'infirmière une fois qu'elle sera réapparue. Décontracté d'ordinaire, si le Weber est de nature poli et ne prend pas si facilement ses aises quand il est hors de chez lui, il a encore bien plus de mal à se détendre dans l'appartement d'Adélia. La Fouinette et l'Evoli décident quant à eux d'être plus curieux et de renifler chaque recoin de la pièce, non sans se faire rappeler à l'ordre par l'Hôte de Pension qui serait plus que gêné si on surprenait ses Pokémons à fouiner. Tout en serrant le bouquet dans son dos, il attend avec une impatience durement contrôlée qu'il ne pensait vraiment pas posséder.
Tout à coup, il sursaute en s'apercevant que quelqu'un l'observe. Un Coatox non loin de lui le dévisage, une lueur de défi dans le regard et une étincelle méprisante dans ses prunelles. Aurait-il fait une bêtise qui aurait contrarié le Pokémon -qu'il pense appartenir à Adélia- d'une quelconque manière ? Cela n'arrange rien à son stress, mais lui permet tout de même de penser à autre chose qu'à l'événement pour le moins désagréable qu'a subi son amie. Droit comme un i, il souffle un bon coup avant de détourner les yeux de la grenouille, décidé à ne pas se laisser impressionné alors qu'il se sent en droit de se tenir en ces lieux.

Quoiqu'il en soit, est-ce que le 26 Février à 18 heures te conviendrait ? Je ne veux surtout pas te presser ; cette invitation est déjà bien trop pour moi. Je ne pense pas mériter tant, mais malgré moi je ne peux refuser.

Au bout de quelques minutes, qui semblaient étrangement courtes pour l'éleveur, son amie finit par revenir. Malgré lui, Tristan ne peut masquer ses rougeurs et ce très léger sourire idiot qui apparaissent sur son visage alors qu'il l'admire. Il l'a trouve... belle. Adélia n'est pas seulement gentille et douce, elle est également ravissante, à tel point qu'elle semble presque surréelle. Serait-ce un ange ? Il n'y a que les divinités pour avoir un tel charme, et elle est bien différente de la fille qu'il a rencontré le premier jour, ou bien même de celle qu'il a revu le soir de décembre. Cette fois-ci, elle a quelque chose de changé, quelque chose de plus « femme ». Ou alors est-ce juste son imagination ? L'incident arrivé il y a peu ne quittent plus sa mémoire, bien sûr, mais difficile d'imaginer que l'élégante jeune femme qui se tient devant lui a vécu un tel trouble. Et pourtant les images de l'hôpital qui refont surface sont aussi douloureuses qu'un coup de poignard en plein cœur, et il doit se mordre la langue pour retenir même de repenser à des choses aussi tristes et de se remémorer son état plus que lamentable de cette fois-là.
Mais même le baiser rapide et habituel qu'elle lui donne sur les joues pour le saluer le rendent tout drôle, et son souffle est comme coupé quand il sent sa main dans celle d'Adélia, pendant qu'une tendre chaleur l'enveloppe et le ferait presque ronronner.

- J-Je prendrai la même chose que toi.

En matière de boisson, il évite généralement l'alcool, mais avec une amie, il n'est pas réticent à beaucoup de choses, surtout quand l'amie en question lui donne l'impression qu'il pourrait accepter n'importe quoi de sa part. C'est d'ailleurs à ce moment-là qu'il en profite pour regarder plus en détail la demeure de son hôtesse et constater avec amusement qu'elle lui correspond plutôt bien, et que c'était très ressemblant à ce à quoi il avait imaginé. Mais jamais il ne pourrait lui en vouloir de s'être endormi. Après tout, avec tout ce qui lui arrive, peut-être n'a-t-elle en vérité pas beaucoup de temps pour elle, bien qu'on lui conseille, ordonne même, de se reposer. Tristan s'en voudrait presque même de l'avoir réveillé.

Mais le Weber tressaute de nouveau en entendant le croassement du Coatox de tout à l'heure. Pas de doute, il s'agit bien d'un Pokémon d'Adélia. Mais la réprimande de cette dernière lui fait grincer les dents et instinctivement, il resserre même faiblement ses doigts dans sa paume, avec douceur cependant. Il ne va pas lui tirer dessus. Bien sûr que non, il ne lui tirerait pas dessus. Plutôt mourir même que de faire du mal à quelqu'un comme elle, qui mérite toute l'affection du monde. Mais les propos d'Adélia sont une souffrance pour la pauvre mémoire de Tristan qui aime le blesser en lui faisant passer les images de son amie quand elle était hospitalisée. Et il se rappelle. Il se rappelle le choc, la tristesse, et même le désespoir liés à cette nouvelle quand elle lui a été parvenu par l'intermédiaire de Samaël. Il eut droit à un réveil assez brutal, mais sans doute qu'il en avait besoin pour encaisser ce qu'il venait d'apprendre, et sans l'intervention de l'Enodril, il est probable qu'il n'aurait jamais trouvé la force de se rendre à la clinique pour aller la voir, même s'il en mourrait d'envie.

D'ici là, prends soin de toi. Je joindrai à cette lettre mon numéro de téléphone au cas où tu aurais envie de m'appeler. N'hésite surtout pas si tu as besoin de quoi que ce soit.

Mais ce n'est pas tant le Coatox qui l'inquiète le plus, bien évidemment. En venant ici, il savait bien qu'un moment donné ou un autre, il finirait par parler de l'incident. Il ne sait pas quand, ni comment, mais il y pense bien trop pour pouvoir passer au-dessus, surtout ce soir. Au fond, il ne veut pas en discuter avec Adélia, sachant que ça ne serait évidemment pas bon pour leur moral et que ça plomberait immédiatement l'ambiance. Mais impossible de ne pas percevoir cette manie qu'à Tristan depuis tout à l'heure d'être sur le qui-vive. Il a l'impression que la Turnac pourrait se briser à n'importe quel moment, et il sait à quel point cela peut-être désagréable quand on se fait prendre en pitié. Il ne veut pas faire comme si Adélia était dépendante, car elle peut bien se débrouiller seule, mais faire comme si rien ne s'était passé est quelque chose qu'il ne peut se permettre de faire.
Alors qu'il a de nouveau cette mine inquiète qui ne veut pas disparaître et qu'il s'apprête à parler, il se stoppe en apercevant une boule de poils grise s'approcher d'eux. Au moment où la brune prend la boule dans ses bras, Tristan remarque avec surprise qu'il s'agit d'un Evoli chromatique. Les mains des deux jeunes gens détachés par ce fait, c'est à Iroh de venir s'installer dans les bras de son dresseur pour renifler son semblable à la couleur extraordinaire. L'Evoli de Tristan, après sa brève inspection, lève la tête vers l'éleveur avant de faire un mouvement en direction de son dos. Avec sa maladresse légendaire, l'Hôte de Pension comprend enfin ce que son compagnon veut lui dire, et tend enfin le bouquet de fleurs qu'il a spécialement pris pour le lui offrir.

- T-T-Tiens c'est p-pour toi. J-Je pouvais quand même pas venir les mains v-vides héhé...

Il sourit, comme pour détendre l'atmosphère, sans doute. Pour trouver les sujets de conversation, c'est loin d'être le meilleur. De base, Tristan est plutôt timide, dans son genre, mais = peut aussi se montrer très relax avec ses amis ou sa famille. Avec Adélia, il devrait être détendu, donc, non ?... Mais Adélia est différente. Il est d'accord pour dire qu'elle est son amie, mais il n'arrive toujours pas à être pleinement décontracté à ses côtés. Il a toujours peur de se rendre ridicule, et sa perte de moyens quand elle est proche de lui ne l'aide clairement pas.
Son embarras s'intensifie dès lors qu'il voit le véritable festin préparé sûrement à son attention. Il est véritablement flatté du mal qu'elle se donne, mais il ne peut s'empêcher en même temps d'être un peu inquiet, et de se dire qu'elle en fait peut-être un peu trop que ce qu'elle est censé faire dans ses jours de repos dont elle a pourtant besoin d'après les médecins. Mais il ne va pas mentir et dire qu'il est étonné qu'Adélia n'écoute pas ce qu'on lui dit ; au fond, cela fait même partie de son charme.

- Je suis gêné, Adélia. Ton invitation m'a énormément touché, mais il ne fallait pas te donner tant de mal, surtout pour moi.

Puis, conscient d'un coup que ses paroles pourraient être mal comprises, il se rattrape de justesse.

- M-M-Mais... Euh... Je... J'avais hâte de goûter à ta cuisine, tu sais ! Je ne veux pas rater une miette de ce que tu as préparé !

Et il a ce qu'il craignait : un rire gêné. Il prie pour s'être bien fait comprendre et pour ne pas avoir vexer son amie.

La porte de ma Pension te sera toujours ouverte.
Cordialement,
Tristan.


Quelques fois, même si l'adolescent qui l'a « aidé à se préparer » aime bien jouer aux emmerdeurs, il saurait sans doute mieux comment gérer la situation que lui, puisqu'il est en couple. Il a beau être chiant, Tristan se dit parfois si ça ne vaudrait pas le coup de faire comme dans les films et d'installer une oreillette cachée pour qu'il puisse entendre à distance les conseils que l'Enodril lui donne, même s'ils ne sont pas les meilleurs. En réfléchissant, il imagine ce que Sam lui dirait. Fais-lui un compliment. Ne sachant pas quoi dire, il aime à croire que c'est la seule solution s'il veut éviter un nouveau silence de sa part qui le gênerait plus qu'autre chose.

- Tu es très jolie. Cette robe te va à ravir.

Tiens, pas de bégaiement, cette fois ; il a même rajouté un petit sourire idiot. Le pire, c'est qu'il est sincère, cet abruti.

PS : J'espère que le tutoiement ne te dérange pas.

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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyDim 1 Mar 2015 - 2:41


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feat. Tristan Weber
Tristan est éblouissant. Je tâche de ne pas trop le regarder, d’ailleurs, par crainte de me perdre dans le marron intense de ses prunelles souligné par l’aspect sombre de son costume. Il est ma foi tout aussi beau que lors de la fameuse soirée de Noël, et même d’avantage si une telle chose est possible. Je tente de ne pas m’en émouvoir, mais une part quelque peu vaniteuse de moi se délecte qu’il se soit préparé ainsi, tiré à quatre épingles, à mon intention. Un sourire énigmatique vient fissurer mes lèvres et mes doigts s’attardent d’autant plus contre les siens, venant y puiser de façon parfaitement coupable quelque chaleur flatteuse. Rougissant quelque peu, je tâche de dissimuler une part de mon embarras derrière mon enthousiasme, bien réel, de le retrouver. J’ai du relire sa réponse à ma lettre une bonne quinzaine de fois, à tâcher d’analyser chaque ligne. J’y recherchais réponse à cette question qui continue de me hanter, à savoir qui est véritablement ce jeune homme que j’accueille aujourd’hui chez moi. Je n’ai pas encore su déchiffrer le mystère, et ces quelques lignes ne m’ont certainement en rien aidé. Aujourd’hui nous nous retrouvons véritablement en tête à tête, et je sens qu’un certain embarras flotte encore entre nous. En toute vérité, cette timidité m’épuise. J’aimerais repousser les barrières de ce qui nous a caractérisé jusqu’à présent, m’avancer d’un pas vers lui en espérant qu’il en fasse tout autant. Je n’ai plus envie de me cacher, même si je sais que ma crainte des autres remonte à bien trop longtemps pour m’en soigner en une seule soirée. Je me contenterai d’une mince amélioration de part et d’autre.

En attendant, le voilà. Sa présence ici, entre mes quatre murs personnels, dans mon royaume, ce petit appartement confortable d’Amanil, entouré de mes Pokémon… L’imagine me paraît si étrange et pourtant tout à fait naturelle. J’aurais bien aimé que cette rencontre se fasse plus tôt, que les circonstances ne jouent pas en notre défaveur. Aujourd’hui peut-être que bien des choses vont changer, et quelque part cette pensée me rend très fébrile. Je l’observe à la dérobée, lorsque je suis certaine que son regard se porte ailleurs, bifurquant mon attention vers Anika ou un autre de mes alliés dès que la sienne se dirige vers moi. Je n’ose pas encore, probablement, comme dans un état d’attente. Lentement, je laisse la timidité de côté, en sachant qu’elle reviendra très rapidement me hanter. Kristoff, avec son numéro, m’a fourni la parfaite excuse pour m’en dissocier. J’offre un regard peu amène à mon ami, assez piquée par son attitude méprisante que Tristan ne mérite en rien. Bien sûr, le Coatox devine aisément tous les reproches que je puis lui adresser, mais continue d’ignorer mes commandements. Neptune revient à la charge, tirant son ami par le bras et cueillant son visage de ses deux mains affectueuses. Ne sachant résister au calme de son ami, le crapaud finit par se désister et battre en retraite dans un coin de la pièce où est couché Amadeus. Le cerf ne tardera pas à se réveiller, mais en attendant, rien ne saurait le tirer de son sommeil.

Ainsi, Tristan se range à ce que je veux boire moi-même. Dommage. Mes médicaments ne me permettent pas de boire toute forme d’alcool, leur mélange avec ces derniers pourraient s’avérer très dangereux. Si mon ami s’était décidé à prendre un peu de vin… Peut-être cela l’aurait-il légèrement détendu. Je le sens fébrile, nerveux. J’ai l’impression que quelque chose le dérange, sans que je ne puisse véritablement le déchiffrer. Je caresse Summer, désormais dans mes bras, en tâchant de deviner ce qui le tracasse, et dans une certaine paresse intellectuelle, accorde son malaise à cette gêne que je connais bien chez lui. Je décide de ne pas m’en faire outre mesure. Alors que je m’apprête à me diriger vers la cuisine pour lui préparer de quoi boire, un mouvement brusque me tire de mes rêveries alors qu’un bouquet de fleurs colorées et pétillantes apparaît dans les mains de Tristan. Je me sens fondre en les voyant, calant Summer contre mon épaule pour pouvoir les prendre dans mes bras. Un grand sourire aux lèvres, je murmure un remerciement en me dirigeant vers la cuisine pour déposer le tout dans un grand vase. Je pose le bouquet contre la table, satisfaite de cet éclat de vie dans mon domaine. Les fleurs égaient très bien la table déjà parfaitement décorée. Je reviens ensuite vers Tristan avec à la main un verre d’eau citronnée agrémentée de quelques feuilles de menthe, une boisson fort rafraîchissante.

Je lui tends, avec un nouveau sourire aimable. Je tente encore une fois de me remémorer des détails de cette fameuse soirée de Noël, passée en partie en sa compagnie. J’ai le souvenir très clair de lui avoir remis la lettre, et aussi d’avoir dansé avec lui, mais les détails sont hors de ma portée, engloutis dans une sorte de vapeur opaque dans laquelle baignent mes souvenirs. Il me semble simplement que nous ayons eu beaucoup de plaisir tous les deux. Peut-être arriveront-nous à recréer une part de la magie de ce moment? Avec un soupir discret, je présente à Tristan la fameuse boisson que je viens de lui tendre.

«Un peau d’eau citronnée et de la menthe, rien de bien compliqué. Je ne suis pas autorisée à boire du vin ce soir, mais si tu en veux un peu, ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs, n’hésite surtout pas. Je suis ton humble hôte et tu es ici chez toi, alors je t’en prie, n’aies pas peur de demander, j’accéderai volontiers.»

Je passe une main contre l’épaule de Tristan. Il est étrange comment je me comporte de façon très tactile avec lui. Un sourire étire mes lèvres lorsque je repense à notre première rencontre. Afin de me rassurer, le jeune homme m’a pris dans ses bras. Ce contact m’a fait tellement de bien. Peut-être qu’à ce moment, il a brisé la glace que je réserve habituellement aux inconnus. J’aurais aimé que mon contact fasse disparaître sa gêne, mais je constate rapidement qu’elle est intacte. Il semble se sentir mal de tout le mal que je puisse me donner. Puis ces mots…«surtout pour moi». Coïncidant exactement avec les passages de sa lettre que je n’arrive pas à comprendre. J’ignore en quoi il pense ne pas mériter mon estime. Je lui ai tout offerte depuis le moment où il m’a tiré du seuil de sa porte, introduit dans sa demeure pour me soigner.

«J’adore cuisiner pour les êtres qui sont chers à mes yeux.»

Je n’ajoute rien. Je ne chercherai pas à défendre sa valeur contre lui-même. S’il manque de confiance en lui, c’est son affaire personnelle, une caractéristique que je ne peux que comprendre moi-même pour la vivre tous les jours. Je connais les stratégies à éviter. Plus on me dit que j’en vaux la peine, plus je me rétracter et argumente. Ici, au contraire, je tiens simplement à lui dire qu’il est cher à mes yeux. Oui, nous nous connaissons peu. Mais dans un certain sens il a déjà découvert des facettes de moi que je n’oses montrer à personne. Je n’irai pas, donc, lui faire la guerre, ou de lui dire à quel point j’étais anxieuse et impatiente à ce soir, que j’ai tout fait pour l’impressionner et pour le contenter ce soir et que ses réticences continuent encore, quelque part, à me blesser. Non. Un jour, il s’en rendra bien compte, et je crois m’exprimer de façon assez sincère présentement pour le convaincre ne serait-ce qu’un peu que jamais au monde il ne me dérangerait ou ne me serait au fardeau.

Un léger silence s’installe, jusqu’à ce qu’il vienne le briser d’un compliment qui me fait l’effet d’une éruption volcanique tant ma peau se met à chauffer, mon visage virant rapidement au cramoisi. Je vous l’avais dit, n’est-ce pas, que ma timidité naturelle reparaîtrait! Moi, jolie? Cette robe, m’allant à ravir? Je me considère d’un regard critique. J’ai maigri depuis mon passage à l’hôpital et elle est désormais un peu trop grande pour moi, mais rien que remarquerait un œil non averti.

«Je… euh… hum… Tristaaaaaaaan!»

Oh par Arceau, quelle réponse stupide. J’aurais vraiment souhaité dire quelque chose de plus intelligent, mais j’en suis à me tordre sur place comme une adolescente idiote. Me secouant quelque peu, je balbutie quelque chose qui ressemble à ceci :

«Toi… tu t’es vraiment… tu es vraiment… ce que je veux dire c’est que… tu es… super beau aussi… la belle cravate… C’est… vraiment la classe…»

Bon, il faudrait peut-être penser à dire quelque chose d’intelligent maintenant. Anika, dans un coin du salon, nous observe en se retenant à grand peine de ne pas éclater de rire. Elle se tient loin pour ne pas avoir à être contaminée par mon embarras, grâce à notre lien empathique très solide. Je lui lance un regard confus qui se veut plein de reproches, mais ma tentative s’avère vaine.

«Tiens, laisse moi te faire visiter! Bon ici on a ce que j’appelle… l’ère de vie… cuisine, salon, salle à dîner et entrée tout à la fois.»

Ainsi, et en offrant diverses explications, je lui fais visiter les trois seules pièces de mon appartement. L’ère de vie donc, la salle de bain, dont je n’ai rien à dire, ainsi que ma chambre. Arrivée en son seuil, je m’arrête quelques instants, avant de l’y tirer. Le lit est parfaitement fait, tout est bien rangé. Seuls quelques lourds manuels de médecine usés par l’usage et colorés d’une multitude de post-it, ainsi que des partitions musicales, «traînent» sur mon bureau, bien empilés.

«Ici bah… c’est… ma chambre. De l’autre côté du lit il y a un gros tas de coussin, c’est là où dorment mes alliés. Sauf Amadeus, lui il a sa place dans le salon comme il est… eh bien disons-le, quelque peu volumineux.»

Un nouveau silence s’installe entre nous pendant lequel je me retourne pour découvrir avec horreur un détail qui m’a échappé. Siégeant fièrement sur son mannequin, la robe de mon prochain Concours se tient là, presque terminée, dans toute sa splendeur. J’ai oublié de la ranger, comme à chaque fois que j’accueille quelqu’un chez moi! La robe est d’un orangé tiré fortement sur le rouge, embrasé de couleurs rosées qui se perdent dans un méandre de voiles délicats. Le décolleté est peu profond, mais deux entailles au niveau des flancs viennent découvrir une part de peau que je ne pourrai plus exposer lors de mon passage en Amphithéâtre, compte tenu de ma blessure. Évidemment, elle a été pensée avant le fameux incident.

«Et euh ça c’est euh… Rien du tout. Tu as faim? Je n’ai pas pensé à préparer de quoi grignoter, je dois avouer, mais peut-être as-tu déjà faim? Presque tout est prêt.»

J’adresse un sourire à Tristan en scrutant nerveusement la robe. Il ne doit pas être tant renseigné, n’est-ce pas, au sujet de la Compétition? Il ne reconnaîtrait jamais le masque posé au-travers du bustier, dont les yeux vides semblent rigoler, n’est-ce pas? Je me fais des idées. Bien sûr, il ne fera jamais le rapprochement entre moi, la pauvre gamine timide, et l’élégante Coordinatrice Mascarade… Summer, contre mon épaule, s’est mise à ronronner alors que je lui caresse l’oreille dans un réflexe nerveux.

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Tristan T. Weber
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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyDim 24 Mai 2015 - 17:25



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feat Adé

Tristan Weber



A vrai dire, il ne se souvient pas vraiment de la dernière fois qu'il a été invité chez quelqu'un. Il ne sait même plus si c'est déjà arrivé. Si on jouait sur les mots, on pourrait dire qu'il a été 'invité' au Régime, mais il n'en garde pas tellement un bon souvenir, et faut dire qu'il y a bien mieux question séjour. Il pensait au début qu'il en faisait peut-être un peu trop avec le costume et les fleurs, mais il préférait ne pas prendre de risques et faire tout ça bien. Il tient beaucoup à Adélia, et c'est devenu en quelque sorte comme quelqu'un qu'il s'est mis en tête de protéger tant qu'il le pouvait. Lui qui ne s'est jamais plus intéressé au combat que ça, depuis que Adélia s'est pris une balle, il s'était dit que la reprise de son entraînement ne serait pas de trop. Dans son engagement dans la Résistance, il est de ceux qui sont un peu en retrait et évitent généralement les conflits, mais qui sont là en cas de besoin. Il est relativement nouveau dans le mouvement, mais fait de son mieux en plus pour se faire le plus discret possible, et agit en fait telle une ombre pour ses camarades. Cependant, il préfère de loin quand il est dans son élément : l'élevage. Il est bien content que ça soit cette partie qu'Adélia ait découverte la première fois. Déjà qu'il s'est trouvé trop sévère lorsqu'ils se sont rencontrés parce qu'il devait se concentrer sur Amadeus, son côté Résistant est encore pire à ce niveau. Mais heureusement pour lui, il est plus souvent demandé en tant qu'hôte de pension qu'en tant que soldat.

Il remercie d'un signe de tête le verre que lui tend la jeune femme et s'empresse presque maladroite d'en prendre une gorgée. Le Weber n'est pas tant fan de l'alcool que ça, et il apprécie d'autant plus quelque chose d'aussi simple mais également d'aussi frais ! C'est pour lui exactement ce qu'il fallait. Et il soupire intérieurement de soulagement quand il comprend que les fleurs ont apparemment plu à son amie. Il ignorait si elle était plus de celles qui étaient contre l'arrachage de fleurs ou celles qui s'en fichaient et appréciaient l'attention. Mais la plus belle des fleurs présentes dans la pièce ne faisait certainement pas partie du bouquet.
Si le contact de sa main sur son épaule le surprit très légèrement, il ne déteste pas cette proximité et encourage au contraire cette absence de barrières, atténuant la gêne et le malaise que la situation pourrait provoqué. Mais pourquoi Tristan serait-il embarrassé de toute façon ? Ils sont amis, non ? Oui, c'est ce que l'éleveur a enfin compris. Mais il a néanmoins l'impression qu'il y a quelque chose de différent. Il ne saurait dire quoi, mais ce n'est pas pareil que lorsqu'il est avec Sam, par exemple. Il a envie de préserver cette fleur délicate, de ne pas la terroriser avec son passé ou même ses actes, ce qu'il est parfois obligé de faire pour défendre ses idéaux et ceux de ses compagnons. Il se rend compte évidemment qu'elle a dû vivre pas mal d'épreuves, elle aussi ; mais il veut apporter la sérénité dont elle a besoin, car on dit souvent de Tristan qu'il est quelqu'un de plutôt calme, et patient, qui ne s'énerve pas facilement. Encore récemment, Adélia a été atteinte par une balle, et il a bien failli ne plus la revoir. Il se souvient encore de la panique qui s'était emparé de lui et l'avait terrorisé, juste avant qu'il soit finalement emmené à l'hôpital de force. Encore à ce moment-là, il avait des doutes sur comment il devait qualifier leur relation, s'il comptait pour Adélia autant qu'elle comptait pour lui. Mais ce qu'elle lui dit fait lever ses yeux vers elle brusquement, et il s'immobilise. Il rougit très doucement, flatté par ses paroles, et en même temps rasséréné. Il se doutait bien qu'elle n'invitait pas n'importe qui chez elle, en même temps, mais depuis ses années en prison, il s'était longuement demandé à sa sortie si une vie normale pouvait lui être offerte, et s'il arriverait un jour à nouer des liens avec d'autres personnes pour laisser derrière lui ce passé de détenu dont il ne veut plus entendre parler. Il en avait presque oublié qu'il y avait encore des inconnus sur cette île qui pouvaient être aussi aimables et délicats ; bien qu'ils ne soient plus des inconnus, maintenant.

Néanmoins, malgré tout le respect qu'il a pour elle, il ne peut s'empêcher de glousser lorsqu'elle vire rouge pivoine au moindre compliment, tout en sachant parfaitement qu'il est bien pire de son côté. Encore une fois comme lorsqu'Adélia était à l'hôpital, il se surprend à sourire très niaisement et c'est comme s'il... fondait ? C'est ça, qu'on appelle fondre ? Car il ne pouvait nier que son amie était tout bonnement adorable à avoir les joues en feu ainsi. Son but n'était pas bien sûr de la gêner, juste lui faire un compliment ; déjà parce qu'il est sincère, mais aussi parce qu'il pensait que ça pourrait peut-être lui faire plaisir, et étrangement, il n'avait pas eu tort. Et balbutiements maladroits n'arrangeaient rien à la situation, même s'ils étaient louangeurs et lui allaient droit au cœur.
Après cette petite parenthèse qui a moins comblé un blanc qui devenait perturbant, la jeune femme fait la visite des lieux à son invité et lui fait donc découvrir les trois pièces qui constituent son espace de vie, à savoir salon avec cuisine, salle de bain, et chambre. Mais il avoue être plutôt fébrile quant à ce qui concerne la dernière. Une chambre, c'est un peu comme un sanctuaire ; cela reflète souvent la personnalité de son occupant, et Tristan ne se l'est pas permis, mais il avoue être curieux de savoir dans quel environnement la propriétaire vit en secret.
Avec une certaine appréhension, il entre donc à la suite d'Adélia et s'empresse de jeter un coup d'œil à l'intérieur, sans trop inspecter les lieux pour ne pas troubler l'intimité de l'infirmière. Parfaitement rangé et en ordre, ce qu'il voit est cependant à l'image d'Adélia, et il sourit en apercevant les quelques livres de médecine dont l'étudiante doit sans doute beaucoup se servir vu leur état, prouvant son travail acharné malgré tout.

Les partitions de musique ne le questionnent pas, étant donné qu'il sait qu'elle chante à merveille et qu'elle doit probablement beaucoup aimer la musique, mais c'est surtout la robe qui l'interroge. S'il la savait très bonne cantatrice, il ignorait son talent de couturière ; car il n'y a pas à douter, vu le mannequin en dessous et les détails du vêtement, que c'est bien elle qui l'a confectionné. Il ne s'y connaît peut-être pas en mode, mais il ose apprécier les couleurs et la forme qui lui rappellent un beau coucher de soleil. Est-ce pour elle qu'elle l'a fabriqué ? Adélia serait-elle adepte de cosplay ? Puis, c'est alors qu'il remarque le masque, semblable à ceux qu'on fabrique à Venise lors des célèbres bals qui participent à la renommée de cette même ville. Il rit doucement dans sa tête en scrutant l'ensemble complet. Eh bien, je ne savais pas qu'elle aimait se déguiser. En tout cas elle est plutôt doué, avec des aiguilles.
Mais contrairement à lui, la vue de la robe semble plutôt rendre nerveuse son artisane. Peut-être est-elle modeste au point d'être gêné de montrer ce qu'elle fait ? Ou alors était-ce une surprise, un cadeau pour quelqu'un ? Ne voulant pas l'ennuyer, il ne cherche pas à réfléchir davantage sur la question et acquiesce l'idée de son amie lorsqu'il sent son ventre commencer à gargouiller légèrement.

- Oh... eh bien... Super ! Euh je veux dire... ça tombe bien, je crois que je commençais à avoir un petit peu faim, et ce que tu as préparé m'a donné l'eau à la bouche.

Il pensait que peut-être il pourrait avoir l'air plus détendu autour d'un bon repas et ainsi pouvoir parler plus facilement. Ce n'est pas qu'il était tant mal à l'aise que ça, c'est juste qu'il avait peur de dire quelque chose qu'il ne faudrait pas, et d'être maladroit et de tout faire foirer.
Il suit donc Adélia dans l'autre pièce où la table joliment garnie et décorée les attend déjà. En bon gentleman, même s'il sait que ça peut paraître ridicule, il prend une chaise et la recule pour inviter son hôtesse à s'asseoir dessus, un sourire doux sur le visage. Il prend ensuite lui-même place juste en face d'elle et admire la délicieuse nourriture dont le fumet délicat et ô combien alléchant lui parvient et le ferait sans doute saliver s'il ne se retenait pas.

- Whoua, tout ça pour nous ! Tu nous as préparé un festin royal, dis-moi. Je suis admiratif.

Tristan n'est pas du tout un garçon difficile, et termine habituellement tout ce qu'on lui prépare. Il faut dire que la cuisine des détenus au Régime n'était pas de grande qualité, disons, et encore, c'était seulement si on voulait bien leur accorder les restes. Le Weber n'a jamais fait la fine bouche, mais il fallait toujours se méfier de ce qu'on leur servait quand ils étaient nourris et pendant plus de cinq ans il avait survécu avec vraiment peu de choses alors qu'il n'était encore qu'un frêle adolescent. La nourriture que lui préparait sa mère lui avait affreusement manqué, et il l'avait redécouverte avec joie à sa libération, mais il profitait à présent de chaque repas qui lui était offert.

- Au fait euhm... La robe dans ta chambre c'est bien toi qui l'a faite ? C'est que, en fait, je me demandais si...

Puis, tout à coup, il s'arrête, et quelque chose lui revient soudainement. Il repense à la robe, justement, mais tout particulièrement au masque. Quand il y repense, il se dit qu'il a dû déjà le voir quelque part, mais il ne se rappelle plus d'où. Mais c'est à ce moment-là qu'il a un flash, puis une révélation au sujet d'Adélia, et ses yeux s'écarquillent. Tristan est un éleveur, mais cela ne l'empêche pas de suivre la Compétition, étant donné que c'est l'événement le plus important de l'île, mais il a toujours été plus concentré sur la partie dressage que Concours, par rapport au fait qu'il suivait chaque fois le parcours de Samaël de très près et que sa sœur aînée aussi l'un des deux Maîtres Pokémon. Mais depuis quelques temps, il avait commencé à suivre également certains coordinateurs, en mémoire à sa sœur défunte, et il savait qu'une des Coordinatrices faisait particulièrement parler d'elle. Raaah mais c'est quoi son nom, déjà. Ma... Marcacrin ? Macadémia ? Masquée... Maskadra... Mascara...

- MASCARADE !

Il s'est écrié d'un bond, se rappelant à l'instant du nom exact. Il savait bien qu'il l'avait lu quelque part, ou du moins entendu un jour alors qu'il regardait un Concours. Cette virtuose masquée et mystérieuse qui suscite l'intérêt de certains. Les partitions, le matériel de couture... Il aurait dû s'en douter plus tôt !

- Tu es... sa manager, non ? Je me disais bien qu'elle ne pouvait pas confectionner ses robes toute seule !

Un ange passe. Se rendant compte de son ridicule profond et de la bêtise qu'il vient de faire, venant de se rendre compte à l'instant qu'elle voulait peut-être garder ça secret pour protéger l'intérêt de la fameuse Mascarade, il se ravise et se rassit, confus.

- Euh... je... E-excuse-moi, ce ne sont pas mes affaires, je n'aurais pas dû m'en mêler. Je... je trouvais juste que ta robe était magnifique et... et je me rend compte que tu as décidément pleins de talents cachés, héhé... Je t'admire.

Quel con, mais quel con ! Bien sûr que ce sont pas mes oignons ! Elle doit me trouver trop intrusif, maintenant. Bravo, crétin de Weber, bravo !

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Adélia G. Turnac
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Métier / Études : Médecine, en stage dans une clinique privée
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Mascarade, surnom de Compétitrice

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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyMer 27 Mai 2015 - 1:57


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feat. Tristan Weber
Il fut un temps où les hommes et les femmes de ce monde, simplement vêtus de quelque peau d’animal, ne se souciaient que de la pluie et du bon temps, de la chasse et de leurs autres besoins primaux. Il fut un temps où le temps n’existait pas, que les saisons progressaient et se superposaient sans véritable sens et… Quoi? Je dis n’importe quoi? Excusez-moi, j’essaie de me changer les idées au lieu de me changer la folle hystérique qui me guette intérieurement. Tristan vient de voir ce que je dissimule au monde entier, une part si intime de moi qu’il aurait bien pu me surprendre nue à danser la macarena que je m’en serais sentie moins gênée et confuse. Par réflexe, j’ai passé mes bras au-dessus de ma poitrine, dans un repli défensif que je tâche de dissimuler du mieux afin de ne pas vendre ce secret que je garde jalousement pour moi-même encore plus que par ce bête oubli. Il semblerait que dans l’excitation de cette rencontre, que j’aille omis de ranger la robe dans la penderie du couloir, et à présent je dois en subir les conséquences, souriant de façon fausse en attendant sa réponse. Les hommes se fichent bien des robes de toute façon, n’est-ce pas? Tristan n’en dira rien, surtout lorsque le sujet est en compétition avec de la nourriture. Et on sait ce qu’on dit hein? Les hommes pensent avec leur estomac. Enfin, j’espère que c’est vrai, ou alors je devrai envisager d’engager un tueur à gage pour que jamais mon secret ne soit divulgué.

Heureusement pour mes jeunes nerfs, Tristan ne relève plus le sujet et propose plutôt d’aller manger. Je soupire intérieurement de soulagement, avant de prendre le chemin vers la cuisine afin de préparer les derniers détails de ce repas, l’esprit toujours préoccupé par ce moment dans ma chambre, par cet oubli qui n’aurait pas dû avoir lieu. Au moment où j’ai terminé les préparatifs, je reviens vers la table, heureuse lorsque mon invité tire ma chaise de façon très galante. Ravie de cette attention, je rougis quelque peu et le remercie à mi-voix, l’observant alors qu’il prend place devant moi. Puis mon regard glisse jusqu’à la table, et mon visage se décompose complètement alors que je réalise. Je réalise le véritable festin que j’ai préparé, pendant de nombreuses heures. Pour lui. J’ai tellement craint qu’il n’apprécie pas, qu’il ne se sente pas aussi confortable et accueilli que j’ai pu l’être en sa compagnie lors de notre première rencontre loin d’être banale, que j’en ai beaucoup trop fait. À vrai dire, il y a là de quoi nourrir une vingtaine de personnes au moins, et non deux. Il me fallait une façon de combler tous les goûts potentiels du jeune homme, et c’est avec une tristesse résignée que je me dis qu’il en manque encore beaucoup pour le combler.

J’ai tellement envie de lui faire plaisir. Encore maintenant cette idée de ce repas à deux me paraît complètement bénigne et insignifiante par rapport à ce qu’il a pu faire pour moi. Encore maintenant je considère mon repas, pourtant parfait, d’un œil critique, en me maudissant de ne pas avoir préparé certains plats au lieu d’autres. Pourtant il paraît heureux, me complimente même en disant qu’il m’admire. Pour si peu? La cuisine fait partie de moi. Je n’y excelle pas tels les grands chefs de ce monde, mais j’y mets tout mon cœur.

«Merci Tristan. Sincèrement, je crois que je me suis emportée. Je… tu me permets d’être honnête avec toi? Je voulais que tout soit parfait pour toi ce soir, que tu te sentes bien et comme chez toi. Enfin… s’il te plaît, sers-toi.»

Je me sers moi-même, un peu de pâtes, un peu de poisson et de la salade. J’ai un appétit très limité et à vrai dire, après quelques bouchées ma faim a déjà disparu, laissant dans mon estomac une sensation de malaise, un des aléas avec lesquels je dois composer depuis mon opération. Je repose donc ma fourchette contre mon assiette à peine entamée, simplement pour observer mon vis-à-vis se régaler là où mon propre appétit m’a déserté. Mon sourire s’estompe graduellement cependant alors que Tristan évoque un sujet fort épineux de façon soudaine : la robe. La panique s’insinue en moi à une vitesse fulgurante, si bien que je dois me retenir de ne pas recracher la gorgée d’eau citronnée que je viens d’avaler. Je cherche quoi dire pour me sortir de ce mauvais pas quand l’éleveur s’écrit le mot interdit. Mascarade. Ça y est. Je suis cuite. Il a deviné qui je suis. Mon estomac n’est plus qu’un étang de lave en fusion qui menace de tout emporter. Et lui, il continue à parler, affirmant que je suis sa manager.

«Sa… manager?»

Le derp face est une réussite absolue. Vraiment, je me surpasse. Sans le vouloir, Tristan vient de m’ouvrir la porte vers une échappatoire que je ne manque pas de saisir. Malheureusement pour moi je n’ai pas le talent de ma cousine pour mentir. Ma performance n’a rien de convaincante alors que je tâche de couvrir la vérité. Quelque part, le fait que le jeune homme ait reconnu le masque et l’accoutrement me flatte. Mascarade l’a marqué.

«Ne… ne t’en fais pas ce n’est pas… tu as bien droit de poser des questions après tout, je n’aurais pas dû laisser la robe traîner.»

Stupide Adélia, vas-tu apprendre un jour? Merdouille de merde, un joli garçon vient dîner chez toi et tu perds tous tes moyens au point d’oublier le détail le plus important?

«Je ne suis pas la manager de Mascarade. Elle est une amie. Et pour répondre à ta question, je n’ai aucun mérite. J’achète ces robes puis je les modifie… selon les goûts de… de Mascarade. Ce n’est pas grand-chose tu sais. Puis… toi aussi tu as une multitude de talents que j’aimerais découvrir.»

Je lui offre un grand sourire en me penchant un peu plus vers l’avant avec un sourire intéressé. J’ai envie de tout découvrir à son sujet. Même les détails les plus sombres de sa vie, son passage en prison par exemple. Mais plutôt que de lui poser quelque question au sujet de lui, une autre surgit :

«Hum… tu en penses quoi de Mascarade? Je veux dire… elle est jolie non? C’est… euh… sexy même nah?»

Bordel, j’ai chaud. Je me sens tellement coupable de poser une question pareille. Mes joues se sont enflammées et je baisse les yeux vers cette assiette encore pleine. Le pire dans cette histoire est la satisfaction que je ressens à l’imaginer dire que Mascarade est la fille la plus sexy qu’il aille jamais vu. Quand je vous disais que j’ai l’imagination fertile.

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Tristan T. Weber
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Tristan T. Weber
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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyLun 29 Juin 2015 - 2:40



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feat Adé

Tristan Weber



Tiens, me souvenais plus qu'il faisait aussi chaud ici, héhé...
Discrètement, il déglutit, regrettant, honteux, d'avoir osé sorti une pareille chose. Il n'avait pas pensé au fait qu'Adélia voulait sûrement cacher ça et garder l'identité secrète de Mascarade pour elle. Il a peur désormais que son amie le voit comme quelqu'un d'impoli et d'irrespectueux alors que ce n'est pas vraiment l'impression qu'il voulait lui donner. Jamais Tristan ne se permettrait de se mêler de ce qui ne le regarderait pas, et il ignore encore ce qui lui est passé par la tête pour oser émettre une hypothèse qui pourrait compromettre la carrière d'une Coordinatrice qui fait tout pour se masquer, au sens propre comme au sens figuré. Par ailleurs, en vérité, il ne se soucie guère des Compétiteurs qui ne sont pas susceptibles de l'intéresser ; il se contente de regarder certains matchs à la télé, et encore, la plupart des informations qu'il possède réellement lui sont donnés par des rumeurs lorsqu'il se balade en ville ou ce que lui racontent les dresseurs qui passent à sa Pension pour déposer leurs Pokémons. Tout ce qu'il sait réellement de cette Mascarade, c'est qu'elle possède un talent certain non seulement pour les Concours, mais aussi pour la musique, compte tenu des instruments qui accompagnent la plupart de ses représentations, si ce n'est toutes, et des morceaux qui ont le mérite d'enchanter le public. Mais le masque qui cache son regard attire bien évidemment les curieux, sans parler de ses tenues qui en charment plus d'un. Sauf que Tristan fait partie de ceux que l'apparence de la jeune femme ne laissent que marbre, ou alors une interrogation amusée mais sans plus et il n'est certainement pas du genre à aller chercher qui est véritablement la Coordinatrice, contrairement aux profiteurs sur Internet qui saisissent l'occasion pour créer de nouveaux paris et se faire de l'argent facile.

Le rouge lui monte légèrement aux joues, confus, et c'est à peine s'il ose encore relever ses yeux vers ceux d'Adélia, tant il croit avoir fait une magistrale erreur. Se rendant compte qu'il ne s'est pas encore servi, il prend quelques pâtes, des légumes, et un morceau de ce poulet qui l'a déjà fait saliver tout à l'heure. Perdu dans ses pensées, ce n'est qu'après qu'il remarque qu'il n'a pas fait attention et a accidentellement pris également un morceau de poisson. Pas très friand de ce genre de nourriture à l'accoutumé -surtout depuis la prison, même s'il sait que les plats sont toujours de toute façon dix fois pire en cellule et qu'il ne devrait donc faire aucune comparaison- il ne peut cette fois-ci remettre ce morceau à sa place et il se sentirait d'autant plus coupable s'il ne le mangeait pas maintenant qu'il l'avait pris, même sans faire exprès. Après ce qu'il vient de dire, de toute façon, il trouve qu'il a bien mérité de prendre une bouchée de ce poisson et qu'il a toujours eu le principe de finir son assiette à partir du moment où c'était quelque chose de mangeable qui ne pouvait pas le tuer. Rivé sur son assiette, il mange donc le bout de poisson et constate avec surprise que c'est très loin d'être mauvais. Essayant d'oublier le malaise qu'il a crée et qu'il sent jusqu'ici, il apprécie chaque bouchée devant lui et ses yeux ne font que s'écarquiller de plus en plus, au fur et à mesure qu'il mange et qu'il fond à chaque fois, tant le goût, s'il ne peut le déchiffrer, émerveille ses papilles et le ferait ronronner s'il le pouvait.
C'est encore meilleur que tout ce que j'aurais pu imaginer !

Il ne peut cependant placer un seul compliment que sa compagne du soir répète ses derniers mots et qu'un nœud se forme alors dans sa gorge, lui faisant un peu trop avaler rapidement le blanc de poulet qu'il dégustait avec plaisir quelques secondes plus tôt. Il prie alors Arceus pour ne pas qu'Adélia se fâche et serait même prêt à tout pour ne pas l'avoir contrarier.
Mais à son grand étonnement, et surtout soulagement, son amie n'a pas l'air de lui en vouloir et tente même de le rassurer comme elle peut, bien qu'il semble que cette question l'ait quelque peu embarrassée. Poliment, sans contrariété aucune, elle accepte, pour le plus grand bonheur de la curiosité mal placée du Weber, de lui répondre et de lui en apprendre un peu plus. Sans trop savoir pourquoi, il ne peut empêcher un sourire doux de se dessiner.
Elle est vraiment m-... gentille de ne pas m'envoyer balader alors que je le mériterais grandement, pour me mêler de ce qui ne me regarde pas.
Gentille ? Pas seulement Tristan, n'est-ce pas ? Ne voulais-tu pas dire 'mignonne' ?

Il ne sait pas non plus pourquoi, d'ailleurs, mais il est étonné de ne pas être mécontent à l'idée de savoir que Adélia et Mascarade ne font pas qu'une et qu'il s'agit bien d'une amie que la jolie brune aide par ses compétences raffinées en matière de couture ; car si cette dernière juge qu'elle n'a aucun mérite, l'hôte de pension reste admiratif, essayant de s'imaginer la dose de travail que cela doit représenter, rien qu'en voyant tous les détails sur les motifs. Et puis, elle n'a pas à rougir : de ce qu'il a pu voir dans sa chambre et dans les Concours à la télé, c'est vraiment des vêtements élégants et particuliers qui composent la garde-robe de la compétitrice.
Instinctivement, à force de voir un certain nounours répéter le mouvement, sa main vient se placer derrière sa nuque, et il détourne légèrement le regarde, un peu amusé. Non, vraiment, il n'a aucun talent. Sauf celui-ci d'attirer des événements bizarres et de se créer des ennuis. Il se mord intérieurement la lèvre en repensant avec amertume aux jours qu'il a passé en prison et se souvient effectivement que, d'après ses tortionnaires, il avait un certain talent pour supporter la douleur physique et quelques uns de ses geôliers avaient reconnu en lui un détenu qui ne se laissait jamais dépasser par la folie. Sa volonté de fer lui avait permis en effet de ressortir non seulement vivant du Bloc, mais également conscient, avec une santé mentale à peu près correcte alors que dès quinze ans on lui a fait vivre des choses atroces et que sans doute beaucoup d'autres enfants de son âge aurait perdu la boule depuis un moment, et qu'il était en fait plus résistant que pas mal de prisonniers qui étaient venu s'ajouter à la liste après son arrivée. Oui, l'un des seuls talents de Tristan que même ceux qui l'ont torturé ont reconnu, c'est sa résistance.
Il ne l'avouerait jamais à cause de sa modestie, mais ce n'est pas pour rien qu'il a repris la pension familiale : Tristan est très doué pour comprendre les sentiments des Pokémons et il a développé de lui-même une sorte de kinésithérapie pour Pokémons. Mais il est autant victime de la dévalorisation que d'autres, et pour lui, impossible de reconnaître qu'il a un quelconque talent.

Mais le voilà pris au dépourvu lorsqu'Adélia lui demande son avis sur ladite Mascarade. Surpris, Tristtan ose enfin lever les yeux vers les siens. Il ne s'est jamais véritablement posé la question. A vrai dire, la notion de 'sexy' n'arrive pas à parvenir clairement dans son esprit. Déjà, il ne va pas mentir et dire qu'il s'intéresse aux filles. Par là, il ne veut pas dire qu'il aime les hommes, mais disons qu'il a tellement joué le frère protecteur auprès de ses sœurs, et en particulier de Maelys, qu'il remarquait pas, ou à peine, les avances que certaines camarades lui faisaient. Loin d'être laid, il faut avouer que le Weber possède un charme dont il n'a pas vraiment conscience, et que cela lui a permis de briser le cœur de pas mal de prétendantes, parfois même sans qu'il s'en rende compte. Il ne se rappelle même plus de la dernière fois qu'il a trouvé une femme 'belle' ou même 'sexy'. En fait, contrairement aux fans, il n'est pas le moins du monde intéressé plus que ça à Mascarade. Il n'est en effet pas vraiment friand de son côté 'mystérieux'. Il trouve ça même plutôt louche, quand les gens ont quelque chose à cacher. Le châtain comprend bien que c'est fait exprès de la part de la Coordinatrice, mais il n'arrive vraiment pas à adhérer à son style. Ce qui lui plaît également chez Adélia, en plus de ses nombreuses qualités, c'est sa simplicité. Il n'insinue pas qu'elle a une vie facile, surtout vu le travail qu'elle doit avoir, en comptant son rôle de couturière et ses études de médecine. Mais elle ne se prend pas la tête et reste naturelle en toute circonstance.

- Euh... je... o-oui ! J'veux dire... elle est j-jolie, c'est vrai. Enfin, elle est belle, hein, mais... euh...

Il ne sait en revanche pas trop comment lui expliquer ça. Comme c'est une amie d'Adélia, il n'a pas qu'elle pense qu'il l'insulte ou qu'il en dise de mauvaises choses. C'est vrai que Mascarade est élégante et sans doute... oui, jolie. Mais ce n'est pas vraiment son genre de fille, par exemple.

- En fait, je t'avoue que... que je ne suis pas fan des gens mystérieux. Je sais que c'est pour une bonne raison qu'ils décident de se cacher ainsi mais... en vérité, je préfère de loin les personnes simples qui sont ouvertes et qui ne cachent rien, qui ne se compliquent pas la vie et restent comme ils sont. Un peu... un peu comme toi, quoi...

A ces dernières paroles, il sent ses joues rosirent légèrement, et détourne un peu le visage, un sourire idiot sur les lèvres. Il sursaute d'ailleurs en se rendant compte que la Frey s'est penché davantage vers lui, le faisant reculer doucement et empirant l'état de ses joues. Trouver autre chose à dire est pour lui devenu nécessaire s'il ne veut pas laisser son cerveau déblatérer sa vie, et il décide alors qu'un compliment sur ses plats lui ferait peut-être plaisir.

D-D'ailleurs, j'te l'ai pas encore dit mais... ta-ta cuisine est super bonne !

Il se retient de rire jaune pour cacher son malaise soudain, tout en lui faisant néanmoins comprendre qu'il est on ne peut plus sincère. Il ignorait cependant que son costume pouvait faire grimper la température de son corps, et préfère émettre cette hypothèse plutôt que d'avouer qu'il était conscient que son visage devait avoir presque la même teinte qu'une tomate.

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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyJeu 2 Juil 2015 - 1:52


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feat. Tristan Weber
Oh je me sens presque coupable. Presque. C’est vrai, ce manège ne fait absolument aucun sens, et s’il devait découvrir la véritable identité de cette jeune Coordinatrice qui suscite beaucoup d’intérêt et de mystère, il saurait alors que je le l’aurai interrogé au sujet de mon physique, que son avis m’intéresse. Arceus me condamnera aux enfers, n’avais-je pas promis d’être sage avec lui? Oh bordel, voilà que les remords me rattrapent alors que je me trouvais pourtant si satisfaite de mon idée quelques instants plus tôt. J’avale une gorgée de limonade en rageant sur cet interdit qui condamne pour moi toute consommation d’alcool. Lors de la fameuse soirée de Noël, l’alcool m’a offert le courage de l’affronter et de lui parler, et même de danser avec lui. À présent je me crispe tellement qu’on pourrait presque entendre mes muscles couiner. Mais je sais très bien que de boire est impossible. Médicaments et alcool ne font jamais bon ménage et je suis parfaitement consciente des risques, risques que je préfère m’éviter. D’autant plus qu’avec ma constitution fragile, j’ignore encore ce qui pourrait m’arriver. Je dois donc affronter cette conversation toute seule, comme une grande, en vivant avec les conséquences. Bordel, si seulement j’étais moins intéressée par sa réponse aussi, ce serait bien plus facile de le regarder. Pour le moment, je me contente d’avoir l’air très intéressée par le contenu de mon assiette alors que je n’avalerai plus une bouchée de plus.

J’aime tellement l’entendre bafouiller lorsqu’il est embarrassé. Je crois que si j’en avais le courage, je ferais exprès. Je me mets à sourire, d’autant plus qu’il répond à l’affirmative. Vous l’entendez le cri dépossédé de victoire absolue sous mon crâne? Je ne peux même pas m’empêcher de sourire avec une satisfaction qui me pue presque au nez. On s’en fiche Adélia, tu es célibataire et tu le resteras jusqu’à ce que tu aies un peu de tenue sur toi-même et comme on peut le voir présentement, ce n’est clairement pas le cas. Je lève les yeux vers lui presque craintive, attentive à la suite… Oh, il y a un «mais». Évidemment. Mon sourire disparaît aussitôt et je m’empresse d’avaler une gorgée avant qu’il n’expose sur ma personne un défaut dont je connaîtrai probablement la nature. Les cuisses trop maigres, la poitrine inexistante… Qu’il le nomme, je le sais. Très bien même, je pourrais lui dresser une longue liste de tous mes défauts. Ce qui semble le déranger cependant n’entre dans aucune catégorie de cette liste. En fait, ce qui le trouble est plutôt tout le mystère entourant mon alter-égo. En voilà une nouvelle. Il a raison de dire que j’ai une bonne raison de me cacher cependant. Je baisse les yeux à nouveau avec un soupir. Si seulement il savait. Si mon visage paraissait à la télévision, on pourrait me reconnaître en tant que la fille de notre ex-présidente. Je lui ressemble tellement.

À bien y penser, je reconnais parfaitement Tristan dans ces dires. Il est si simple, toujours sincère et concret, c’est bien ce que j’apprécie de lui. En fait, une femme comme Mascarade n’a aucun attrait pour lui. Il est de ceux qui jugent avec le cœur et qui ne laissent pas impressionner par quelques jeux fantaisistes et quelque part, cette idée me réconforte. Combien je détesterais voir le jeune homme au bras d’une fille de ce genre, fumée et miroirs, une illusion. Ou au bras de quelque fille que ce soit dans tous les cas mais ça c’est une autre histoire. Stupide cerveau, concentre-toi plutôt sur ce que dit le mec au lieu d’avoir toutes ces idées idiotes! Une fille simple, qui n’a rien à cacher et qui ne se complique pas la vie… comme moi? Je me fige sur place, remarquant à peine qu’il a rougi, concentrée sur ses mots qui m’ont fait froncer les sourcils. Il me complimente sur mes plats et je souris, mais mon esprit est occupé ailleurs.

«Merci, c’est gentil. Je le referais sans hésiter pour toi, j’adore cuisiner, c’est même un grand plaisir.»

Si je souris, mon expression reste figée dans une moue contrite. Je me recule contre ma chaise, levant un regard vers Tristan avec un soupir.

«Tu te trompes à mon sujet, Tristan. J’adore me compliquer la vie, c’est même une passion chez moi.»

C’est faux, mais j’en ai parfois l’impression à force de craindre ce monde. Il me semble que jamais rien n’est simple, à commencer par ce repas amical avec un jeune homme adorable.

«Je cache plus de secrets que tu ne pourrais en compter aussi. J’espère que tu ne me verras pas négativement, Tristan mais… je ne peux pas supporter que me vois comme quelqu’un que je ne suis pas.»

Des secrets. Par où commencer?

«Je dois te dire quelque chose. Au sujet de ma famille, c’est important… je suis…»

Je n’ai jamais l’occasion de lui avouer la vérité à propos de mes origines. J’étais véritablement prête à le faire. Sans véritablement savoir pourquoi. Personne sur cette foutue île n’est au courant et pourtant… J’ai confiance en lui, parfaitement confiance en lui. Il est mon ange gardien après tout. Celui qui est venu à mon secours plus d’une fois. Non, je peux lui confier cette part de moi, il comprendra de toute façon? Je ne supporte plus de lui mentir de toute façon. Patiente, j’attends que le téléphone se calme, après plusieurs sonneries. Je soupire longuement, avant de relever les yeux vers lui. Que dira-t-il? Se frustrera-t-il de lui avoir caché mes véritables origines pendant tout ce temps? Le répondeur se déclenche et une voix se fait entendre dans la pièce, sonore, une voix que je reconnaîtrais entre mille.

«Lia? Lia? Salut, c’est encore moi, Enric… Pour le vingt-septième message… j’attends toujours que tu m’appelles! Écoute, tu me manques trop Lia, s’il te plaît accepte de sortir avec moi! Je me languis chaque jour de ta présence, il faut que je m’assure que tu ailles bien… Je ne prendrai pas non pour réponse…»

Enric. Bordel. Je rougis vivement devant cette effusion d’affection, envisageant de me lever pour débrancher le fil du téléphone, mais mes jambes refusent de m’obéir tant je suis estomaquée. Je ne suis pas au bout de mes peines.

«Puis s’il faut que j’affronte ton copain, je le ferai Lia! Qu’il vienne ce T… comment il s’appelait déjà? Tristan? Qu’il vienne!»

Sur ce, il raccroche. Et moi je crois que je vais mourir. J’enfouis mon visage dans mes mains en le souhaitant si fort.

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Tristan T. Weber
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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyMer 8 Juil 2015 - 23:09



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feat Adé

Tristan Weber



Enola est une île tropicale où règne une température plutôt estivale même en hiver, c'est bien connu. Mais Tristan ne se souvenait plus qu'il faisait aussi chaud dans la demeure de son hôtesse d'un soir. C'est terrible comme il a peur de sortir une bêtise qui pourrait froisser Adélia à tout moment, même s'il sait que ce n'est pas son genre (ou du moins il l'espère). Il ne demande qu'à être honnête envers elle, mais il voudrait éviter de dire quelque chose qui pourrait déplaire à son amie. Est-ce que sa remarque sur Mascarade la dérange ? Après tout, connaissant la présentation de la coordinatrice, il est vrai qu'il ne peut pas tellement juger la jeune fille qui se cache derrière ce masque si prometteur. Peut-être qu'il s'agit d'une fille des plus normales, ou même qu'elle ressemble à Adélia, étant donné qu'elles se fréquentent. Il ne peut que parler de l'image qu'elle donne d'elle sur scène, cependant le Weber se doute que sous ce costume peut se cacher une âme très différente de ce qu'elle montre au public. L'Hôte de Pension ne se permettrait pas de juger sans connaître -bien qu'il garde une certaine animosité envers tous les Régimeux à cause de son expérience personnelle- et il ne pouvait pas savoir après tout que la blessée qu'il avait recueilli sur son palier quelques mois plus tôt était une personne aussi charmante et qu'il se retrouverait à dîner avec elle ce soir.

Heureusement, la Frey n'a pas l'air vexé le moins du monde et prend même en compte le compliment de Tristan à propos de sa cuisine, aussi maladroit était-il. S'il a dit ça plus pour que ça lui serve de diversion qu'autre chose, il pense chaque mot qu'il dit et reprendrait bien encore un peu de nourriture s'il n'était pas encore angoissé en imaginant ce que peut bien se dire l'autre dresseuse. Au moins, il n'a plus peur que son ventre crie de nouveau famine et tente de penser à autre chose en jouant discrètement avec ses couverts, trouvant soudain un intérêt tout particulier pour le manche de son couteau et même la sauce de la viande qui traîne dans son assiette et qu'il n'ose pas relever avec du pain, de peur de paraître malpoli.
Le Weber porte enfin son regard sur la jeune femme lorsque cette dernière recule de sa chaise en soupirant. Ne comprenant pas, il baisse les sourcils, inquiet. A-t-il dit quelque chose qui l'aurait troublé ? Mais à sa grande surprise, elle contredit les propos de Tristan ; et sans savoir pourquoi, il se sent peiné pour son amie. Est-ce qu'elle aurait des ennuis ? Il se mord la lèvre inférieur, et fait son regard de puppy battu, interrogeant Adélia en silence. Il retient son souffle, surpris d'entendre de sa bouche qu'elle garde en vérité plus de secrets qu'on ne pourrait le croire. C'est comme si elle cachait un poids sur ses épaules qu'elle regrettait de ne lui avoir pas révélé.

Mais au fond, peut-être l'avait-il senti, depuis la fois de leur rencontre. Sur Enola, plus qu'ailleurs, les secrets se font lourds et sont préservés tant bien que mal. Une seule erreur, un seul traître, et c'était le chemin direct pour la prison, la torture, ou, pire encore, la mort. Même les enfants doivent cacher des choses aux adultes. Il devient de plus en plus difficile de faire confiance à quelqu'un, et c'est une vérité qui meurtri l'éleveur, même s'il sait que le monde n'a jamais été rose et que c'était le cas bien avant la mise en place du Régime. Il en rêve, d'un monde de paix et d'égalités, mais c'est une vision qui demeurera utopique malheureusement pour tous les partisans de la justice et de la liberté.
En la voyant débarquer chez lui, en parlant avec elle, et même en l'observant, Tristan avait deviné qu'un fardeau se cachait derrière ce visage d'ange. Pas une seule fois il ne l'aurait soupçonné d'être de nature mauvaise, mais pas une seule fois il s'est dit qu'aucun tourment ne la suivait. Il se doutait bien qu'elle n'était pas naïve et toute rose. Il s'est même demandé si cela avait un rapport avec la blessure qu'on lui avait infligé ce fameux soir. En dépit des apparences, serait-elle Résistante ? Garderait-elle une si lourde confidence qu'elle serait recherché ?
Ouhla, mon pauvre Tristan, tu divagues complètement.

Et s'il essaye de ne pas le montrer, il a peur. L'Hôte de Pension a peur de ce que pourrait lui dire Adélia. De ce qu'elle s'apprête à révéler. Cette fille si délicate et lumineuse, que cache-t-elle vraiment ? Tristan ne veut pas croire qu'il s'agisse de quelque chose qui pourrait le blesser ou changer sa vision d'elle. Elle n'est pas ce genre de fille ; si jamais elle avait un côté mystérieux à son égard, il est convaincu que c'était pour une bonne raison. Elle ne pourrait pas être fausse du début à la fin, n'est-ce pas ? Elle n'a jamais voulu lui mentir, n'est-ce pas ?...
Pendu à ses lèvres, il attend, muet, la mine surprise, apeuré, et indécise, d'avoir des réponses qui pourraient l'éclairer et ouvrir enfin complètement le cœur d'Adélia. Il retient son souffle, attendant impatiemment la suite, n'y tenant plus. Elle est sur le point de lui révéler la vérité, elle est toute proche, désormais. Elle accepte de se dévoiler à lui. En est-il flatté ? Assurément. Mais mérite-t-il tant de confiance ? N'est-ce pas un peu tôt, encore ? A-t-elle vraiment réfléchi ? Pas que Tristan ne soit pas un homme d'honneur à qui on ne peut pas se confier, mais il reste néanmoins, et touché d'être le gardien d'un secret sans doute méconnu de peu de monde.

Tout à coup, le téléphone sonne, et Tristan sursaute en l'entendant. C'était bien trop facile, il devait forcément avoir quelque chose pour bloquer ce moment et faire encore attendre le jeune homme face aux révélations de l'autre. D'un côté, ce n'est pas comme s'il était pressé qu'elle lui en fasse part, non rassuré de ce qu'il pourrait découvrir bien qu'il croit en Adélia, mais maintenant que sa curiosité a été poussé à son paroxysme, il dissimule sa frustration et peste intérieurement contre la sonnerie de l'appareil. Il se détend comme il peut en imaginant que c'est peut-être une nouvelle importante, voire grave, bien qu'il ne le souhaite pas, et que donc il doit se calmer et laisser Adélia répondre.
Mais son amie ne bouge pas. Intrigué, le Weber regarde le téléphone, puis elle, et cligne des yeux.
Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'elle ne répond pas ? C'est comme si elle ne songeait même pas à répondre. Est-ce plus important de me dévoiler ses tourments plutôt que d'aller voir qui cherche à la joindre à une heure pareille ?
Enfin, le répondeur finit par se faire retentir. Il a cru que c'était fini, mais c'était sans compter sur la voix qui résonne à l'autre bout du fil et qui démasque enfin l'interlocuteur. Ce ne sont pas les affaires du Weber ; la tête ailleurs, il compte déjà alors faire la sourde oreille et ne pas comprendre ce qu'on a essayé de dire à Adélia pour ne pas s'immiscer davantage dans sa vie, alors qu'il était sur le point d'en savoir plus qu'il ne devrait en temps normal. Cependant, il n'arrive pas à rester concentré sur autre chose quand il saisit la nature du message, et il se tourne brusquement sur le téléphone. Il n'avait pas capté encore que ledit message n'était pas fini ; avant même d'entendre son nom, il avait déjà froncé les sourcils, machinalement, même s'il ignore pourquoi ses dents ont commencé à se serrer dans sa mâchoire. Il écarquille les yeux et sent le rouge lui monter progressivement aux joues en écoutant la suite, n'arrivant plus à contenir sa discrétion qui était déjà mal partie, et se concentre maintenant pleinement sur la fin du message vocal, se levant lentement de sa chaise au fur et à mesure que ce Enric parle et semble évoquer une menace, comme un défi, ses sens en alerte telle une mangouste.

L'inconnu raccroche, et c'est à peine s'il remarque que son hôtesse a enfoui son visage entre ses mains, tant il est stupéfait et déconcerté, la couleur tomate disparaissant peu à peu. Un ange passe, et Tristan se rassoit doucement, les yeux dans le vague, cherchant un sens à tout ceci. En fait, en temps normal, il ne s'en préoccuperait pas plus que ça. Les histoires de cœur, à moins qu'on requiert son avis -et encore c'est une très mauvaise idée-, il n'en est pas plus intéressé que ça. Les seules dans lesquelles il se sentait concerné étaient bien évidemment celles de ses sœurs, et il n'avait aucunement honte d'être jaloux à ce moment-là, bien qu'il était tellement ridicule qu'il traitait 'idiots' tous les garçons qui traînaient autour de Maelys et le premier qui s'approchait de la jumelle avait obligatoirement affaire au jumeau. Tristan ne se considérerait pas comme possessif, mais il avait un tel lien avec la médecin-chercheuse qu'il avait bien du mal à accepter qu'un autre garçon prenne autant de place dans sa vie. Oui, toi, lecteur, si tu as lu les récents RPs de Maelys, tu peux rire.
Mais bien qu'il ne soit pas du genre à ne pas se mêler des affaires des autres, sauf cas exceptionnels, c'est comme si ce message avait eu quelque chose de différent dont il ne pouvait pas être simple spectateur. Peut-être est-ce dû à ses poings qui se sont refermés avec force sur eux-mêmes sans qu'il ne sache pourquoi lors du premier passage du message ? Ou alors qu'il y a un rapport avec ce fameux 'Tristan' que ce type a évoqué ? Car il est bien normal après tout qu'il se pose des questions alors qu'il entend son nom être cité. Mais tout se bouscule dans la tête du Weber, et les questions lui tournent tant qu'il n'arrive pas à faire le tri. Qui est le Tristan dont cet homme a parlé ? Parlait-il de lui ?
Non, c'est impossible. Je... je suis un ami de Adélia, pas son... copain. Mais... Parlait-il de moi, et aurait-il fait une erreur sur la nature du lien qui m'unit à Adélia ? Ou alors il parlait d'un autre Tristan...
Un Tristan dont Adélia ne lui aurait pas parlé. Un Tristan avec qui Adélia sortirait. Un Tristan dont la jeune femme rêvait et qu'elle a finalement obtenu. Un Tristan si beau, si charmant, si intelligent, si parfait, que rien que l'imaginer donnerait la nausée au Weber, sans même qu'il ne comprenne pourquoi. Afin de palier le blanc qui s'est installé, Tristan finit par exploser par tant de questions sans réponses et rit. Un rire faux, censé détendre la jeune femme qui ne sait plus où se mettre, car il a bien vu que cette conversation l'a gêné. Il veut alors tenté de lui dire que ça ne l'a pas dérangé et qu'elle n'a pas à s'en faire. Mais subsiste dans sa gorge un arrière goût amer dont il ignore l'origine et qu'il fait taire du mieux qu'il peut.

- Tu... Tu-tu-tu as un co... un co... un copain ? Qui s'appelle comme... comme moi ? C'est ça que tu voulais me... me dire ? Tu... tu m'avais caché ça... Haha...

Pourquoi. Pourquoi se sent-il obligé de déglutir, comme si dire ces quelques mots avait presque été un supplice. Si Adélia a un homme sur qui elle peut compter et qui la rend heureuse, alors il devrait être satisfait. Adélia est son amie. Alors pourquoi cette contraction désagréable au cœur. Il aurait mis ça sur le compte de l'alcool s'il en avait au moins bu une goutte, mais la bouteille sur la table n'est même pas encore débouchée.
Le poisson. C'est le poisson. Foutu poisson. Je savais qu'on pouvait pas faire confiance aux poissons.

- Ou alors il a cru que toi et moi on... Héhé... N-nan c'est stupide, hein ? Comment il pourrait me connaître, après tout. C'est stupide...

Imaginer qu'il n'existe aucun autre Tristan dans la vie de son amie est lâche, mais elle lui fait bizarrement du bien, et cette pensée le transforme de nouveau en Voltorbe. Par Arceus, qu'il aurait aimé plonger sa tête dans une bassine glacée à ce moment-là. Le sceau rempli de glaçons dans lequel baigne le champagne lui fait bien envie, soudainement. Mais il n'est pas débile à ce point ; un moment ou un autre, c'est évident qu'Adélia remarquera qu'il y a quelque chose qui cloche chez lui. Il n'arrive décidément pas à se faire une idée sur ce qui vient de se produire, et lève finalement des yeux soucieux et presque craintifs sur la jeune femme, le malaise le prenant lui aussi.

- Adélia... Tu as des ennuis à cause de moi ?

En posant cette question, il réfute l'hypothèse qu'elle ait effectivement un petit-ami ; hypothèse qu'il se plaît à ne pas prendre en compte. Le visage triste, il ne pourrait concevoir cependant qu'elle ait des soucis par sa faute. Pour une des premières fois, si ce n'est la première, la perspective de protéger une autre fille que ses sœurs lui vient, et il se rend compte qu'il en serait vraiment prêt. Il n'a jamais vraiment eu l'occasion de le faire. Quand Adélia était venu chez lui, il l'a juste soigné, en espérant que personne ne la découvre chez lui. Ce n'est pas seulement qu'il peut la défendre, mais il le veut également, et ce depuis en vérité toujours, peu importe ce qu'elle était sur le point de lui révéler.

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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyJeu 9 Juil 2015 - 17:11


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feat. Tristan Weber
J’espère qu’Arceus entendra mes prières et me foudroiera sur place. J’ai eu une bonne vie non? J’ai vécu toutes sortes d’aventures, j’ai rencontré beaucoup de garçons, j’ai suivi des études rigoureuses et j’ai participé à des Concours grandiose… Oui, je n’aurai jamais eu l’occasion de me marier et fonder cette famille dont je rêve tant mais après tout, mais au final, j’aurai toujours, à mon sens, vécu beaucoup de choses tout de même. Oui parce que la seule échappatoire possible à mes yeux présentement serait la combustion spontanée, aucune chance que je me sorte vivante de cet échange sans paraître totalement ridicule. Un miracle ne parviendrait pas à me sortir de cette situation épineuse et j’en viens à espérer qu’il n’aille rien entendu, mais comment passer outre cette voix assurée dans le combiné de la boîte vocale scandant haut et fort mon mensonge devant celui là-même qui me servait d’excuse. Le pire est de me rendre compte que j’aimerais bien… qu’il soit réellement mon copain, ou du moins que cette soirée ne soit pas seulement une rencontre en toute amitié, aussi agréable soit-elle. Je n’en peux plus de me sentir coupable et stupide, autant d’émotions qui attirent à moi Majesta. La spectre me tourne autour, comme pour surveiller que je vais bien, mais rien de ce qu’elle pourrait faire pour le moment ne serait en mesure d’écarter mon trouble. Je n’ose même plus le regarder en face. À vrai dire, dans la situation où j’étais l’invitée et lui l’inviteur, je me serais précipitée au-dehors pour rentrer chez moi. Je me demande s’il voit clair dans mon jeu, s’il devine l’intérêt que je lui porte que je tente désespérément de faire taire. Je me demande si lui, il a envie de s’enfuir en courant à présent.

J’attends sa réaction, incapable d’expliquer ce qui vient de se passer. Je pourrais mentir et lui raconter que j’ai effectivement un copain du nom de Tristan, s’il veut bien le croire, mais cette explication ne fait aucun sens et viendrait peut-être corrompre mes chances avec lui (je n’arrive pas à croire que je pense une ânerie pareille!) si jamais il doit y en avoir une. Je pourrais aussi lui dire que Enric est fou, qu’il s’est imaginé des choses, mais à priori il ne nous a jamais vu ensemble tous les deux. Ou alors lui dire la vérité et faire une folle de moi-même. Pour le moment j’appréhende la réaction du jeune homme qui suit un peu le raisonnement, me demandant tout d’abord si je lui ai caché un amoureux. Non, Tristan, n’ai-je pas assez été claire au sujet de disponibilité? Disponibilité d’Adélia : PARFAITEMENT DISPONIBLE. Grrr je m’énerve moi-même, quelle midinette. Ressaisis-toi bordel! Je tente de trouver les mots, le laissant parler et débiter ses hypothèses. Il n’aurait pas pu ignorer le tout et me laisser en paix avec mon esprit tordu lui? Décidément, même les anges ne sont pas parfaits. Sa dernière question me laisse cependant complètement estomaquée. Comment il a pu en venir à la conclusion que j’étais dans les ennuis à cause de lui? Je m’empresse de secouer la tête vivement, les joues rosées, en suant un peu dans ma robe pourtant légère.

«N-non Tristan! Jamais de la vie tu… tu es un ange toi. Toujours là pour m’aider et me soutenir. Non… Enric est juste… particulier… Et… insistant… Je lui ai…»

Pourquoi c’est si dur? Probablement car je craindrai toujours ce qu’il croira à mon intention, car j’aurai toujours peur de l’éloigner, de lui faire peur. Et dire que j’étais prête à lui raconter les secrets de mon origine il y a quelques instants… Je ne sais plus où j’en suis, je suis confuse et maladroite, je me sens piégée.

«Je lui ai raconté que tu étais mon petit ami pour qu’il me laisse tranquille. Je suis désolée, Tristan, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise, mais c’était sur l’impulsion du moment, je ne trouvais pas d’autre solution que d’inventer une histoire. J’ai pris le premier garçon auquel je pouvais penser.»

Incapable d’affronter plus longtemps son regard, je me lève brusquement de table avec un plat dans les mains, prête à ranger ce qui reste de nourriture sur la table (c’est-à-dire assez pour me nourrir pendant un mois encore). En me levant aussi précipitamment, ma tête se met à tourner brutalement et je n’ai pas fait quelques pas que mes jambes cèdent sous mon poids, renversant au passage le plat de patates qui vient exploser contre le sol. Pour ma part, j’arrive à me raccrocher au comptoir, étourdie, mon flanc m’élançant de belle façon, pâle… et la robe ruinée par la sauce et les patates qui la couvrent. Et pendant un instant, j’ai presque envie de pleurer, avec fatalisme je me dis que cette foutue soirée est complètement gâchée et que peu importe mes efforts avec Tristan, je ne parviendrai jamais à lui plaire, à être son amie. Mais avant que je craque, Majesta émerge du tas de patates pilées du sol, couverte elle aussi, un immense sourire au visage, se pourléchant de la sauce qui lui dégouline dessus. La vision de mon amie si insouciante, toujours heureuse et joyeuse me rend le sourire et provoque même mon hilarité. Oui, j’éclate de rire, incapable de me retenir, me retournant vers Tristan même pour désigner ma robe complètement gâchée.

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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptySam 18 Juil 2015 - 1:49



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feat Adé

Tristan Weber



Mais s'il sent qu'il n'aurait peut-être pas dû s'en mêler au final et qu'il regrette presque d'avoir fait allusion à l'appel alors qu'il s'imaginait bien que c'était un moment gênant pour son hôtesse, son cœur se serre à l'idée qu'Adélia puisse avoir des soucis qui le concerneraient. Il en vient de plus en plus à penser qu'il pourrait y avoir un rapport avec la fois où il l'a secouru. Puis il revient sur l'hypothèse du pseudo petit-ami caché de la jeune femme. Mais pour quelle autre raison ce Enric aurait dit ça, alors ? Est-ce qu'elle lui a parlé de lui et qu'il s'est mis à imaginer des choses ? Ou a-t-elle vraiment un coup de cœur pour un autre Tristan et c'est la raison pour laquelle elle l'a invité chez lui ce soir ? Pour lui annoncer cela ? Certes, il serait heureux pour son amie si elle avait enfin rencontré l'amour qu'elle recherchait, malgré le goût amer qu'il sent au fond de sa gorge et dont il ne peut expliquer l'origine, cachant ce sentiment par un peu d'alcool qu'il s'est finalement décidé à boire pour arriver à se détendre. Oui, il n'y a que le bonheur d'Adélia qui compte ; et s'il faut écarter quelques impertinents qui se croient maître du cœur de la jolie brune, alors il le fera avec grand plaisir.

Mais la concernée secoue la tête et commence à s'expliquer. S'il est rassuré de ne pas être la cause des tourments de la Frey, ses joues prennent une teinte rosée quand elle le qualifie 'd'ange'. Aaah... Tristan aurait bien aimé être un ange. Pas au sens où il serait mort, bien que d'ailleurs il a bien failli l'être à de nombreuses reprises, mais comme ça il pourrait veiller sur ceux qu'il aime ; et il pourrait veiller sur Adélia. Il la ferait voler dans les airs avec ses deux grandes ailes blanches immaculées et il lui ferait toucher les nuages le jour, et la nuit, il pourrait lui offrir toutes les étoiles du ciel.
Mais aucune étoile ne scintille plus que ceux qu'elle a déjà dans les ye-... Hein ? Quoi ? Qu'est-ce que je raconte comme bêtise, encore. Oh la la, mon pauvre Tristan, tu n'as même pas bu deux verres de vin que tu te mets déjà à déblatérer des âneries et à devenir aussi niais qu'un prince Disney.
Si lui n'est assurément pas un prince, il verrait bien Adélia en princesse, par contre, peut-être parce qu'elle en a la grâce et la gentillesse ; car lors du bal de Noël il n'aurait vraiment pas su faire la différence.

Néanmoins, la suite le prend au dépourvu, et c'est alors que ses joues se mettent à flamber en une fraction de seconde, faisant monter une nouvelle fois le rouge jusqu'à ses pommettes. Ses transformations en Voltorbe deviendraient presque une habitude, mais là, il pense qu'il n'a jamais été aussi embarrassé. Et sans vraiment comprendre, un léger sourire s'est dessiné sur son visage d'ange.
M... Moi, le petit ami de... d'A... d'A... d'Adé-délia ?
Cette perspective, même si c'était un mensonge de sa part pour duper un jeune homme fort insistant, crée une petite chaleur en lui qui est plus qu'agréable. Il se tortille légèrement, ne sachant que dire, et se met à rire discrètement. Oui, cela l'amuse qu'elle ait inventé une telle histoire. Au moins, il est... rassuré ? Oui, rassuré de savoir que, non, elle n'a pas de copain mystérieux dont elle aurait oublié de parler. Cela l'amuse de savoir qu'elle a sorti ce bobard, autant que ça flatte son ego, il faut le dire. C'est drôle que ce soit son nom qui soit sorti, aussi, alors qu'elle connaît vraisemblablement d'autres personnes, comme Faust, par exemple. Mais étrangement, il remarque qu'il préfère que ça soit son nom qui ait été dit, quitte à ce que ça aurait été quelqu'un d'autre, plutôt que celui de Faust. Il aime bien le Conseiller, mais peut-être est-ce parce que ça le soulage de penser que son nom vient avant le sien. Ce n'est qu'un détail, bien sûr, mais d'une certaine façon, ça lui fait quelque chose.

Il s'arrête cependant petit à petit pour scruter Adélia, qui elle, n'a toujours pas lever un nouveau regard sur lui. Le Weber a soudain honte d'avoir oser glousser devant ses explications, constatant que ça doit être horriblement gênant pour son amie et qu'elle doit se sentir mal à l'aise depuis ce message vocal qu'elle doit maudire à présent. Mais il pensait que ça la calmerait un peu si elle voyait qu'il prenait cela comme un amusement et non comme une contrariété. Sans doute pensait-elle que ça blesserait Tristan d'une quelconque manière, mais non ; il en est même charmé. En la voyant se lever brusquement, l'éleveur reprend cependant un air plus sérieux et s'apprête à se mettre debout à son tour pour l'aider à débarrasser, mais il se fait surprendre par la chute de la jeune femme et sursaute.

- Adélia ! Tu t'es fait mal ?

Soudainement fou d'inquiétude, le jeune homme se précipite aux côtés de son amie et constate la tâche de sauce sur sa robe, ainsi que les pommes de terre tombées au sol. Confus, il hésite, prêt au cas où elle voudrait se réfugier dans ses bras, voyant qu'elle semble sur le point de craquer. L'intervention de Majesta la retient néanmoins, et la sortie de cette dernière du plat à patates a le don de la faire sourire, et même rire. Tristan est surpris, mais soupir de soulagement, rasséréné. La bonne humeur de la Spectrum a été contagieuse et efficace, apparemment. Apaisé, le Weber sourit à son tour, d'un sourire tendre et amusé à la fois, conscient qu'ils ont évité la catastrophe et que ça aurait pu plus mal se terminer. Mais Adélia a retenu ses larmes et son rire résonne comme un doux son qu'il aime entendre.

- Oh non, ta robe... C'est dommage, elle était si jolie, soupire-t-il en constatant la tâche sur le tissu.

Tout de suite, Tristan se redresse et part tremper le mouchoir de son veston dans du vinaigre blanc qu'il se permit de chercher dans les armoires avant de revenir pour en essuyer la tenue d'Adélia. C'est une méthode de grand-mère, mais elle est efficace contre les tâches de sauce graisseuse.

- Alors le premier garçon auquel tu as pensé, c'était moi ?.. Je suis flatté. Mais je trouve ça drôle, tu en connais pourtant d'autres.

Toujours en souriant doucement, il s'applique à la tâche (*badum tss*), jusqu'à ce qu'il relève les yeux vers ceux d'Adélia et qu'il se retrouve une énième fois hypnotisé par son regard.
S'il est vraiment un ange, il se demande bien ce qu'elle est. Probablement une fée. Il n'y a bien que dans l'imagination des hommes qu'on peut trouver des visages aussi beaux et rayonnants. Il en viendrait presque à croire parfois qu'Adélia est née de son seul esprit et qu'elle n'existe pas. Qu'elle a bien trop de charme pour être humaine, même.
C'est stupide ; bien sûr qu'elle existe. Pourtant on serait presque tenté de croire le contraire.

- Je vais t'aider à nettoyer. Tu peux aller te changer si tu veux, en attendant.

Il n'est pas sûr qu'elle soit entièrement d'accord, après, mais si elle est gênée par sa robe salie, il vaut mieux qu'elle mette autre chose pour qu'ils puissent continuer la soirée tranquillement sans qu'elle ne se soucie de ce petit incident. Il commence à ramasser les pommes de terre ainsi que le plat, qu'il pose dans l'évier, après avoir s'il restait encore des patates et s'il avait une quelconque fissure. Mais apparemment, c'est plus résistant qu'il ne le pensait, et après avoir sorti les dernières patates, il se met à nettoyer le plat en chantonnant, toujours avec un sourire angélique. Tristan ignore s'il est un ange, mais il n'est pas loin d'y être. Bizarrement, il se sent parfaitement bien et se mettrait presque à rire pour n'importe quoi.

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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyDim 19 Juil 2015 - 17:22


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feat. Tristan Weber
Avant de passer à la suite de ce merveilleux incident qui retiendra probablement notre attention dans les prochains instants, je me permets discuter brièvement d’un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Majesta. Il n’a pas suffi qu’elle me sauve la vie l’autre soir, il n’a pas suffi alors que j’étais seule au monde et en désespérant besoin d’un ami et d’un allié. À tout moment du jour et de la lui, la Spectrum est présente pour moi, veillant sur moi de cette façon candide presque enfantine. Sa joie contagieuse n’en peut plus de me tirer de mes heures les plus sombres, surtout après cette dispute avec Mercy et ces longues heures passées incapable de bouger tant la douleur est grande. Sincèrement, encore plus aujourd’hui alors que je sentais cette soirée importante m’échapper, ma reconnaissance envers le spectre ne fait que fleurir et s’épanouir. Au sourire qu’elle m’adresse, je devine sans mal sa fierté et sa satisfaction de me voir partager la chaleur d’un rire avec elle plutôt que de m’abattre sur quelques futilités. Oui, rien n’effacera mon embarras devant ce qui s’est passé, mais au moins j’arrive à faire mon deuil de la soirée parfaite que j’avais prévu. La perfection n’existe nullement de toute façon, surtout dans les relations humaines… Bon, tentez quand même de faire entrer l’idée dans une tête de Turnac à qui on a répété maintes fois qu’il fallait être parfaite… Enfin, passons.

Mon rire s’estompe cependant à mesure que la douleur insiste contre mon flanc. En me raccrochant in extremis au comptoir, j’ai dû me tendre d’une façon qu’il me fallait pourtant éviter et à présent, je me retrouve à bout de souffle, tâchant de dissiper la pointe douloureuse contre mon côté. Impossible, je n’ai pas pris mes médicaments aujourd’hui de peur de dormir toute la soirée, il me faudrait désespérément en prendre un cachet. Je maudits cette balle à présent, espérant que mon invité ne remarque rien de mon trouble. Son compliment au sujet de ma robe me tire un léger sourire timide. Heureusement que Tristan est présent. Sitôt il s’approche avec son mouchoir que j’oublie presque ma douleur au flanc, concentrée à ses gestes précis et doucereux contre ma robe. J’en ai le souffle presque coupé… Je veux dire ça fait un moment que qui ce soit ne m’aille touchée d’une autre façon que médicale, bien qu’ici l’objectif est le même : me venir en aide. Puis rendons-nous à l’évidence, je n’aurais guère accepté que qui que ce soit me débarbouille, probablement par fierté, mais me voilà bien docile devant cette attention toute particulière du jeune homme. Je me raidis quelque peu lorsqu’il approche ma blessure cependant, lui faisant signe de ne pas s’aventurer plus loin.

Mes raideurs s’amplifient d’autant plus alors que l’éleveur avance le sujet épineux, une fois de plus, du message téléphonique auquel il a été forcé de prêter attention. Relevant ce détail que j’espérais le voir oublier le plus tôt possible, un trou béant dans mon histoire, qui ne peut être rempli que par la brutale vérité, que nous ne sommes ni lui ni moi préparés à assumer. Mon intérêt pour lui. Je sais bien que c’est la raison qui m’a poussée à sortir son nom telle une excuse pour me débarrasser d’un prétendant trop insistant. Probablement parce qu’inconsciemment, j’aimerais bien avoir un garçon semblable comme petit ami, même que je souhaite peut-être que ce soit lui… Idiote. Je me maudits encore intérieurement alors que mon visage prend une violente teinte rouge. Je me retrouve au pied du mur, consciente qu’un mensonge ne ferait que me griller d’avantage en sachant que je ne possède nullement quelconque talent d’actrice qui me permettrait de me sortir de ce mauvais pas. J’en viens presque à souhaiter que le téléphone sonne à nouveau, ou que Majesta intervienne d’une nouvelle simagrée, mais je n’arrive qu’à balbutier des paroles incompréhensibles avant d’hausser les épaules, visiblement (bien trop visiblement d’ailleurs) gênée par sa question.

«J-je… ne sais pas… l’inspiration… du m-moment j’imagine! C’était peu de temps après notre rencontre après tout.»

Je crois que cette explication suffira pour le moment. Je baisse les yeux vers son visage, croise son regard qui me fait frissonner. Je combats vivement la vague de bien-être que je ressens en scrutant son visage, incapable de détacher mon regard de lui. Mon cœur s’emballe malheureusement, ce traître. Traître, traitrise de la part de Tristan aussi d’avoir l’audace de me regarder ainsi, comme s’il me voyait pour la première fois. J’en ai le souffle coupé et soudain, je me dis qu’un peu d’alcool aurait été le bienvenue pour calmer les élans frénétiques de mon cœur et de mon imagination tout à la fois. Je suis presque soulagée alors qu’il se retire pour prêter son attention au plat qui git contre le sol, miraculeusement intact. On ne peut pas en dire autant de moi. Je vais mettre du temps à me remettre de cette œillade monsieur Weber.

«D’accord merci, Tristan, je ne serai pas longue promis. Neptune, Kristoff, vous voulez bien aider notre invité?»

Une réponse positive du premier et un grondement du second. Heureusement pour moi, Anika veillera à ce que le Coatox soit gentil avec notre invité, tout comme son frère de cœur le Roigada. Je m’aventure donc dans ma chambre, retirant ma robe avant de m’étendre contre mon lit. La tête me tourne et une légère nausée m’a prise alors que la fatigue des préparatifs pour cette soirée me rattrape. Je n’aurais jamais dû me pencher autant pour ce grand ménage. À présent, j’en subis les conséquences. Majesta qui m’a suivie s’empresse de poser contre mon flanc une compresse d’eau froide qui a le mérite d’apaiser un peu la sensation de brûlure en surface, mais qui n’apaise nullement la douleur sourde et interne que je ressens. Je dois faire appel à son aide pour m’habiller, revêtant un pantalon legging noir et une tunique toute simple. Ma toilette est gâchée, mais ainsi je suis confortable. Je garde la compresse contre mon flanc, la retenant d’une main en revenant auprès de Tristan. De toute évidence, les pouvoirs psychiques de mes Pokémon ont bien aidé car la table a été complètement vidée, la nourriture rangée dans le réfrigérateur.

«Merci tout le monde, désolée Tristan si tu as dû t’occuper de tout ceci.»

Je soupire un instant. Fais ton deuil de ta soirée parfaite, Adélia. Je lève un regard vers mon invité, surprise de constater que Anika s’est approchée de lui avec un grand sourire dans la figure. Serait-ce possible que Tristan soit heureux de sa soirée? Est-ce qui a attiré la Gardevoir à lui, elle qui ressent chaque émotion aussi clairement que s’il s’agissait de la sienne? Je m’approche de lui avec un petit sourire, lui prenant les mains.

«Je finirai de ranger plus tard, viens te reposer avec moi au salon. Tu ne m’as pas encore raconté comment ça se passe pour toi à la Pension! Je veux tout connaître de toi.»

Je vais m’assoir sur le canapé en réalisant que de mon côté, je devrai lui parler de mon passé… peut-être qu’il a oublié les aveux que je devais lui faire avant que le téléphone ne vienne briser l’instant?

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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyMer 22 Juil 2015 - 2:02



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feat Adé

Tristan Weber



Le sourire de Tristan ne l'a pas quitté depuis tout à l'heure. Fierté d'avoir son nom qui est sorti comme petit ami imaginaire de la fille aux cheveux châtains ? Très probable, même s'il n'oserait l'avouer à personne. L'esprit léger, c'est avec une petite pointe de regret cependant qu'il quittait le regard doux de la jeune femme pour débarrasser la table et nettoyer assiettes et couverts. Et c'est avec soulagement que son amie le laisse faire, craignant qu'elle ne soit pas enclin à ce qu'il fasse la vaisselle, sans toutefois faire en sorte à ce qu'il soit seul au ménage. Les dénommés Neptune et Kristoff, un Roigada et un Coatox, sont envoyés pour l'aider au nettoyage et il hoche la tête, ne refusant pas cette offre généreusement proposée, même si, étrangement, il avait l'impression qu'il aurait pu tout faire sans aide, une énergie nouvelle venant de lui arriver. Il sent d'humeur à tellement de chose, tant et si bien qu'il se croirait capable de déplacer des montagnes. Est-ce qu'il y aurait un rapport avec l'effet magique que lui procurait la présence d'Adélia, et ses beaux yeux qui font une sensation bizarre dans l'estomac de Tristan ? Il ne saurait dire.

Parfaitement à l'aise, l'Hôte de Pension rince la vaisselle en silence, attendant que l'autre se change. Cependant, il a dû mal à comprendre pourquoi le fait d'être éloigné d'elle le dérange, autant que ça le soulage. Il se sentait bien, à partir du moment où il avait ses yeux plongés dans les siens. Mais il s'est proposé volontairement de s'occuper de ranger le dîner pour qu'elle puisse se changer en paix, et il en est tout aussi heureux à l'idée de se rendre utile. Les deux Pokémons lui apportent les plats un par un, et si l'un le dévisage de temps à autre avec un air méfiant, ce n'est pas le cas de l'autre, qui semble bien plus ouvert et jovial. Une fois qu'il finit de faire la vaisselle et qu'il est sur le point de laisser les assiettes sécher, il fait des yeux ronds en s'apercevant que ces dernières... volent. En se retournant pour découvrir l'origine de ce phénomène, il s'aperçoit que la télékinésie provient d'une Gardevoir qu'il reconnaît sans mal. Discrète comme une ombre, et le jeune homme perdu dans ses pensées au sujet de celle qui l'a invité, il n'avait pas prêté attention à la fée qui semble surveiller d'un œil averti le Coatox. Il a remarqué en effet qu'il n'avait pas l'air de l'aimer beaucoup. Protecteur de la jeune femme ? Sûrement, et elle en a bien besoin, ces temps-ci. En se rappelant effectivement d'Anika, il lui offre un sourire reconnaissant quand il voit les assiettes se faire passer toutes seules au torchon et se ranger dans les placards. Anika a quelque chose qui le rassure. Charmante et élégante, comme sa dresseuse.

En prenant les derniers plats sur la table, son visage se tourne lentement vers la chambre de son hôtesse. Puis, peu à peu, son regard balaye l'appartement, vidée temporairement de la maîtresse des lieux, qui se change toujours. Malgré lui, cette histoire de petite amie le tracasse toujours, et il reporte son attention sur le téléphone quelques instants. Qui est ce dénommé 'Enric' ? Est-il gentil ? Qui est-il réellement pour Adélia ? Est-ce qu'il l'appelle souvent ? Depuis combien de temps veut-il sortir avec elle ? Combien sont-ils à vouloir gagner son cœur ? Ces questions, elles trottent dans sa tête, et l'inquiètent quelque peu. Car il se met à repenser à Adélia. A la merveilleuse personne qu'elle est. En voyant l'espace dans lequel elle vit, sans elle-même présente à ses côtés, cela le fait réfléchir. Adélia est jolie, gracieuse, douce, généreuse, gentille, honnête, et... elle-même. Ou du moins, c'est ce qu'il croit ; ce qu'il aime à croire, du moins.
Et sa voix d'ange... Elle chantait si bien, la première qu'on s'est rencontré.
'Et elle est douée avec les enfants. Elle vient souvent chez Faust pour jouer avec Alice', c'est ce que lui a dit Sam, un jour. Faust. Il en viendrait presque à le jalouser de la voir si souvent. Il pourrait, lui aussi, mais il n'en a pas le courage. Timide, il fuit lâchement à chaque fois que lui vient le désir de l'appeler, de lui envoyer un message, ou même une lettre. Il ne sait pas comment s'y prendre, il hésite, a peur, finit par abandonner, et regrette au final en se promettant de faire mieux la prochaine fois alors que le schéma se répète inlassablement, et qu'il se désole à être aussi peu audacieux.

Mais il est sûr d'une chose : cet Enric ne lui dit rien qui vaille. Il ne le connaît même pas, mais a un mauvais pressentiment à son égard. Ou serait-ce parce qu'il est jaloux de lui aussi ? Mais pourquoi serait-il jaloux ? Tristan ne comprend pas. Ce pauvre Tristan ne le sait pas ; pas encore. Un beau jour, il est vrai néanmoins qu'Adélia choisira un prétendant. Elle trouvera un homme qui lui plaira et saura lui donner tout l'amour et toute l'affection qu'elle mérite. Il la protégera de ceux qui lui voudront du mal et ceux qui oserait prétendre mieux la gâter que lui. Un homme bon et fidèle. Le Weber espère qu'elle le trouvera. La vie lui doit bien ça, et elle en a besoin. Quelqu'un qui la soutienne et qui soit là pour elle, au quotidien. Et il l'envie. Tristan envie secrètement cet inconnu qui saura la conquérir comme il se doit ; car il sait qu'il aura eu beaucoup de chance de tomber sur cette fleur délicate et attentionnée. Il n'y connaît rien à l'amour, et ne s'y est jamais vraiment intéressé, mais il se saurait heureux s'il avait une femme comme Adélia. Il se demande bien d'ailleurs pourquoi elle est toujours célibataire. Trop de déceptions ? Il est vrai que ce sont des choses qui arrivent. Mais il est certain qu'elle saura débusquer l'âme sœur tôt ou tard. Tiens, depuis quand est-il si niais ? Son jeune ami l'ourson doit déteindre sur lui.
Il nettoie ce qui reste, et bientôt la table est entièrement propre. Puis, il se tourne vers Kristoff, Neptune et Anika.

- Merci les amis, vous m'avez bien aider.

Une autre voix vient suivre la sienne pour de nouveaux remerciements. Douce et mélodieuse, il contemple son amie qui vient d'arriver, vêtue de vêtements plus simples, mais qui n'enlève rien à son charme. Il s'attarde un instant sur elle, ne remarquant que trop tard qu'elle s'est approché de lui et a pris ses mains dans les siennes. Surpris, il demeure muet à ce contact, et se sent intensément rougir, puis se détendre. Sa peau aussi est douce, et il apprécie ce toucher bien plus qu'il ne l'aurait imaginé, resserrant même légèrement ses paumes.
Le Weber se contente ensuite de hocher la tête avec un sourire idiot, avant de la suivre sur le canapé et de s'installer à côté d'elle. Apparemment, elle s'intéresse à lui (ô Tristan, si tu savais à quel point...), et il ne peut nier que ça le flatte, même s'il pense ne pas avoir grand chose d'intéressant à raconter.

- Oh, tu sais, c'est euh... la routine habituelle. Je m'occupe de garder les Pokémons des autres dresseurs et je les élève temporairement jusqu'à ce qu'il les reprenne. Mais j'apprends des choses tous les jours, et j'assiste à de nombreuses naissances de bébés Pokémons, c'est génial !

Tristan ne s'en est pas rendu compte, mais son regard est devenu brillant, et il est bien plus détendu que tout à l'heure. Naturellement, il adore parler de ce qu'il fait.

- Cette Pension nous appartient depuis longtemps, mais dans notre famille on a tous des passions différentes. J'adore l'élevage depuis tout petit, mais la reprendre après mon père, c'était un rêve qui se réalisait. C'est lui qui m'a appris tout ce que je sais.

Solène Maître de la Ligue, Angela qui était coordinatrice, Maelys médecin-chercheur, Judith ranger... Seuls lui et Damien s'occupent d'une Pension, mais jusqu'à ce que Tristan revienne, c'était son père qui la tenait. Quand il était plus jeune, il adorait l'écouter pendant des heures où il lui apprenait des tas de trucs sur l'élevage, surtout quand il pouvait assister aux naissances, qui l'émerveillaient toujours. Dans la tête de ses proches, c'était certain que Tristan allait reprendre le flambeau, mais il n'osait jamais demander à son père ce qui se passerait quand il aurait décider de prendre un successeur. Même si au fond de lui il rêvait de ce poste d'Hôte de Pension, jamais il n'aurait contesté la décision de son géniteur, connaissant sa sagesse et sa bonté. Mais lorsqu'on lui a annoncé que ça serait à lui de s'en occuper, il crut que son cœur allait exploser, et se promit de faire de son mieux pour mériter cet héritage. Aujourd'hui, il exécute son travail d'une main de fer et c'est avec joie qu'il se lève tous les matins très tôt pour s'occuper de ses pensionnaires qu'il chérit énormément pour qu'ils soient le plus à l'aise possible, aidé dans sa tâche par ses propres Pokémons et par les conseils de son père qui reste toujours derrière lui quand c'est nécessaire et veille sur chacune de ses actions.

- Mais... Cela fait seulement un an que je suis rentré chez moi, et je manque encore d'expérience. Quand... quand je suis sorti de prison, j'ai pu rapidement m'intégrer dans ma fonction parce qu'il s'agissait de Pokémons, mais... si j'avais ma famille pour me soutenir, j'avais... peu d'amis. A aucun moment je ne regrette de t'avoir rencontré.

A ces quelques mots, son visage angélique affiche un regard tendre qui scrute Adélia, et sa main vient reprendre inconsciemment celle de la jeune femme. Un sourire innocent orne ses lèvres, et il se met à rosir de plus belle, sans même retirer sa main alors que, s'il s'était rendu compte de ce contact, il la retirerait à cause de sa timidité. Au lieu de ça, il sent juste que ça lui fait du bien, alors il ne la bouge pas.

- Aheum. Et donc... Tu... tu avais quelque chose à me dire, tout à l'heure ?

S'il avait hésité mentalement, craignant qu'en parler la gênerait, il avait néanmoins senti que ce devait être quelque chose de relativement important, alors il n'hésite pas à remettre ça sur le tapis.

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Adélia G. Turnac
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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyMer 22 Juil 2015 - 4:32


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feat. Tristan Weber
J’attends cet instant avec un acharnement fiévreux depuis nos tous premiers rapports, aussi houleuse fut notre première rencontre. En fait, c’est véritablement par celle-ci que l’intérêt a germé en moi envers cette merveilleuse personne. En d’autres circonstances, peut-être serais-je passé à ses côtés, indifférente à ce sourire ensoleillé, à ses prunelles d’un marron dansant. Alors je n’aurais pas su, pas su ce qui se cachait, un cadeau inestimable que s’est plu à m’offrir le jeune homme sitôt nos premiers instants passés ensemble. Je me souviens encore à quel point j’ai été troublée de sa gentillesse, d’abord méfiante envers lui après ce que je venais de subir, une méfiance que j’ai rapidement conquise et abandonné en découvrant sans mal qu’il ne me laissait rien à craindre. Qui? Qui se cache réellement sous les traits de mon héros au grand cœur? J’en connais encore si peu sur lui, une situation qui m’agace et à laquelle je tâche de remédier rapidement en nous installant sur le canapé en l’entraînant par les mains. Je n’ai plus autant de réserves aux contacts physiques avec lui depuis qu’il a nettoyé ma robe on dirait bien, même que j’apprécie la chaleur de ses doigts que j’enserre entre les miens. Et si le mouvement est presque imperceptible, je sens bien la pression de ses paumes, comme s’il s’appropriait ce contact. Une ondée de chaleur et joie m’entraîne en tout hâte contre le canapé, me faisant oublier momentanément la douleur occasionnée par ma semi-chute de tout à l’heure. Cependant l’atterrissage quelque peu brusque contre le sofa me tire une nouvelle grimace de déplaisir alors que la sensation de brûlure revient me hanter. Majesta revient se faufiler une place contre moi, juste contre mon flanc douloureux afin d’en apaiser la peine. Je la remercie d’un clin d’œil avant de reporter mon attention sur Tristan.

Celui-ci se met à exprimer sa passion pour l’élevage, commune à sa famille et partagée avec son père. Sa voix est pleine d’une tendresse qui ne peut faire autrement que de m’attendrir. Ses prunelles brillent, elles aussi, de ce même intérêt farouche pour son domaine. Au fond, nous partageons une passion commune, mais lui concentre ses efforts auprès des Pokémon alors que je préfère apporter mon aide chez les humains. Nos métiers respectifs correspondent à nos caractères doux, je suppose, ce qui me tire un sourire presque amusé. À la mention des bébés Pokémon, je m’éclaire, en me souvenant avec beaucoup d’affection à la naissance de certains de mes alliés comme Kristoff le Coatox ou même celle de Lito mon Bulbizarre, tout juste mis au monde. À présent, le batracien a atteint sa forme adulte et me protège avec une agressivité qui ne va malheureusement pas en s’améliorant. Pour l’instant, mon allié repose dans un coin de la pièce en compagnie du Roigada mais nul doute qu’il nous surveille dès que nous avons le dos tourné. Je lui réserve une indifférente contrite dans tous les cas, accordant au jeune homme toute l’attention qu’il mérite, savourant chaque détail que je découvre chez lui. Assoiffée comme une marcheuse dans le désert, je bois ses paroles qui me tirent mille sourires aussi agréables que sincères.

«Ton père doit être très fier de toi. Tu as une grande famille?»

Mon visage s’assombrit cependant à la mention de cette prison dans laquelle on a enfermé Tristan. Il m’a confié, lors de notre première, y avoir été enfermé lors de ses quinze ans, et s’il vient tout juste d’en sortir il y a un an… il a dû y passer un large partie de sa vie, près d’un quart de celle-ci. Cette perspective me meurtrit, profondément alors qu’un sentiment d’injustice palpite en moi, prenant le dessus sur tout le reste. Une grande vague de ressentiment et de remords qui broie tout sur son passage, et encore cette perspective de n’être qu’une pièce insignifiante dans un puzzle où je ne pourrai rien changer. Combien de jeunes hommes bons tels que lui ont souffert ainsi? Et souffrent encore? Nul doute que l’éleveur en conserve des séquelles, à commencer par cette solitude qu’il avance. De se retrouver libre après des années d’enfermement à subir toutes sortes de sévices inimaginables devait être absolument terrifiant. Se retrouver sans repères… un adolescent véritablement dans le corps d’un homme. Se reconnaissait-il dans la glace? Vit-il encore avec les cauchemars de ce temps heureusement révolu? Toutes ces pensées me traversent l’esprit à une vitesse fulgurante alors que ma gorge est entravée d’une force destructrice qui soudain s’apaise. Sa main vient d’attraper la mienne, ses mots me percutent et je redresse la tête pour plonger mon regard dans le sien. Le monde cesse de tourner.

«Je ne regrette pas un seul instant non plus. Je ne serais plus ici pour en parler après tout si je n’avais pas croisé ton chemin.»

Je remarque notre proximité, qui n’a rien à voir avec la dimension physique, mais plutôt la complicité qui se dégage de nos paroles, la facilité avec laquelle il arrive à réduire mes doutes à néant que par un simple contact. Et Arceus sait que j’en ai envie. Alors qu’un grand vertige me saisit, je me dis qu’il faut, qu’il faut que je le fasse, que je cède à ce geste dont j’ai envie depuis un bon moment. À cet instant c’est tout ce à quoi j’arrive à penser. À quel point je peux être bien en sa présence, à son parfum, au dessin de sa mâchoire, à son sourire qui me rassure toujours, à la naïveté de son regard. J’ai vraiment envie de l’embrasser, mais la honte, la confusion, tout me retient jusqu’à ce que ce moment s’envole en fumée alors qu’il remet sur le tapis la question que j’ai laissé en suspens peu avant l’appel. Je recommence à respirer, rosissant légèrement en reprenant ma main prudemment. J’ai failli tout gâcher. Bordel d’Arceus. Je prends une grande respiration et fuit son regard.

«Sache que je n’ai jamais voulu te faire du mal avec ce secret Tristan. Sur cette île où les secrets sont si dangereux, je ne peux me permettre de le divulguer à qui que ce soit, et je n’ai pas pris la décision de te le confier à la légère. J’ai confiance en toi.»

À ces derniers mots je redresse la tête pour plonger mon regard dans le sien, une expression déterminée mais aussi quelque peu gênée au visage. Je soupire un instant avant de me lancer.

«Mon véritable nom est Adélia Turnac. Je suis la fille d’Eliza Turnac, notre ex-présidente. Lors de l’attaque sur la Grande Maison, j’ai été séparée de mes parents par un autre membre de ma famille, et je me suis cachée au Japon pendant plusieurs années avant de revenir ici en juillet dernier. Je ne pouvais plus rester loin alors que le peuple d’Enola… mon peuple souffre. Encore aujourd’hui je me sens coupable… tellement coupable… d’être si impuissante. Que des gens souffrent sans que je ne puisse les aider, comme toi Tristan et ô combien d’autres?»

Je fixe le sol à présent. Je n’ai jamais osé nommer ces émotions profondément enfouies en moi, cette culpabilité qui me pèse un peu plus chaque jour, de vive voix. À présent je n’ai plus envie de pleurer ou de m’apitoyer, même si j’ai mal. Ma blessure au flanc n’y est pour rien.

(c)Golden
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Tristan T. Weber
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Tristan T. Weber
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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyJeu 23 Juil 2015 - 15:09



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feat Adé

Tristan Weber



Peut-être s'est-il un peu trop emporté. Sur le moment, aveuglé par sa passion et ce qu'il se plaît à exercer avec joie chaque jour, il en a oublié de se limiter, de s'imposer un filtre pour qu'il n'aille pas trop loin. Il a toujours peur de faire preuve d'égocentrisme, alors que la vie d'Adélia l'intéresse tout autant qu'elle à la sienne. Il l'a soigné, elle l'a invité chez lui, ils connaissent leurs noms, leurs métiers, et le Weber a découvert récemment qu'il avait même des amis communs, bien qu'il ignore exactement le lien qui l'unit à chacun d'eux. C'est encore une preuve que l'île est vraisemblablement petite, malgré les centaines voire les milliers de touristes et dresseurs qui viennent profiter de la Compétition ainsi que du climat tropical, sans parler des Pokémons divers et variés que compte Enola. N'ont-ils pas fait la connaissance de Sulfura l'an passé ?
Mais cette île est paradisiaque jusqu'à ce qu'on découvre ce qu'elle habite réellement. Lors de la rafle, combien d'innocents ont perdu la vie, tout ça à cause de ce maudit Régime orgueilleux qui fait régner la terreur sur l'île ? Est-ce ce même Régime qui a blessé Adélia, jusqu'à lui faire frôler la mort ? Ce Régime, qui lui a enlevé une de ses sœurs, combien de temps va-t-il encore perdurer avant que les héritiers d'Eliza Turnac ne fassent enfin basculer la balance ? A chaque nouvel événement, c'est la question que Tristan se pose. Il reste dans sa Pension la plupart du temps, mais quand il se balade en ville, il a quelques fois l'impression qu'on le surveille toujours, et qu'un soldat caché dans l'ombre viendra une fois de plus semé le trouble parmi la population, ou bien pour l'enlever encore, et l'arracher à ses proches. Il se souvient encore des voix glacées de ses 'hôtes', et de leurs regards malsains dans lesquels dansaient cette lueur de folie qu'il retrouve parmi les soldats et autres officiers qu'il avait l'habitude de côtoyer durant son 'séjour'. Qui d'autre, si ce n'est un fou, pour emprisonner un enfant innocent comme si c'était un meurtrier de la pire espèce ?

Oui, son père est fier de lui. C'est une chose que le Weber a toujours souhaité. Jackson était ce patriarche qu'il admirait plus que tout, et pouvoir devenir son successeur l'avait rempli de joi au-delà de ses espérances. Il en a honte, mais le jeune homme a en effet eu une période amère, où il était devenu jaloux. A la venue de Damien dans la famille, Tristan avait du mal à supporter qu'un autre passionné d'élevage fasse son entrée, alors même qu'il savait que la véritable famille du Ikeda ne faisait guère pas attention à lui et que le mari de son aînée en souffrait. Malgré tout, Tristan avait cette peur d'être délaissé. Quand il ne se réfugiait pas près de sa jumelle, il avait des moments de solitude que seuls Iroh et Toph pouvaient combler. Damien était plus âgé que lui, et s'il voulait marcher dans les traces de son paternel, il refusait de n'être que l'ombre de ce frère adoptif à qui il cachait son malaise tant bien que mal, sachant que c'était méchant de sa part et qu'il ne devait pas le traiter ainsi. Voilà aussi pourquoi Tristan ne se considère pas comme un ange, il est bien loin d'être parfait. Non seulement il n'était plus le seul garçon de la fratrie, mais le temps fut venu où ses sœurs ont commencé à batifoler, et il s'était senti bien seul, malgré le soutien qu'il savait de sa famille. Il était loin d'être isolé, en vérité, mais il avait une part égoïste de lui qui ternissait l'innocent enfant qu'il était, et qui était aussi rayonnant que Crystal à son âge.
Le jour où il fut emmené par le Régime, alors qu'il n'était qu'un adolescent, il prit ceci comme une punition pour sa conduite, et ce n'est que lorsqu'il se retrouva en cellule à subir des tortures horribles, et à être le cobaye d'expériences, qu'il regretta terriblement son comportement et sa peur irraisonné. Il n'était pas mauvais, il était juste paniqué, effrayé, et peiné à cause de sa propre imagination qui aurait pu être chassé s'il avait seulement eu l'intelligence d'en parler à sa famille. Famille à qui il parlait chaque soir en prison, quand il n'arrivait pas à dormir, et que les gémissements des détenus en train d'agoniser lui faisait trop mal à la tête pour trouver le sommeil.
Alors aujourd'hui, quand on lui demande si sa famille est nombreuse, il dit oui, et quand on lui demande combien comptent cette dernière, il fait rentrer l'amoureux de Solène dans le lot, décidé à faire la paix avec lui et à devenir le petit frère qu'il n'a jamais eu, et un oncle hors pair pour ses enfants.

La chaleur de ses paroles atteint son cœur, le plaçant sur un vrai petit nuage, non seulement parce qu'elle réciproque ce qu'il vient de dire, mais aussi parce qu'elle le flatte. Il considérera sans doute toujours que ce n'est rien, ce qu'il a fait l'autre soir. Il s'en est même voulu au début car il s'est montré plutôt froid et distant avec elle. Mais il admet à présent qu'accueillir sous son toit cette jeune femme couverte de sang était l'une des meilleures idées qu'il ait jamais eu. Adélia lui apporte tellement de bonheur, même à un point où il ne s'en rend même plus compte. Il se sent proche d'elle, la considérant pas seulement comme une amie, mais à présent comme une confidente, à qui il a déjà tant avouer. Alors a-t-il cette impression car c'est l'une de ses seules amies ? Non, ce n'est pas tout. Il y a quelque chose de différent ; un lien qui les unit bien plus qu'il ne peut l'imaginer. Il ne lui a pas seulement sauvé la vie, ce jour-là ; mais ça, il l'ignore encore. Et surtout, il n'a pas la moindre idée de qui il vient de sauver.
Voilà pourquoi, quand elle retire sa main, comme si elle venait de penser à quelque chose, le Weber est confus, et un peu honteux. Il se rend compte qu'il a peut-être forcé le contact, qu'elle n'était sans doute pas encore prête pour une telle proximité, alors que Tristan pensait que cela pourrait la détendre. Si elle s'imagine des choses quant aux sentiments de l'éleveur à son égard, cependant, il est compréhensible qu'elle veuille s'éloigner un peu physiquement pour lui envoyer un message, comme quand elle a stoppé sa main tout à l'heure alors qu'il essuyait modestement sa robe. Alors, à regret, il remet également sa main en place, en se maudissant d'avoir été aussi stupide pour croire que c'était ce que voulait son amie -qui a pourtant manqué de lui sauter dessus à plusieurs reprises- (oui oui il est très con, on sait).

Tout à coup, il s'inquiète. Un secret ? Ce qu'elle s'apprête à dévoiler... est un secret ? L'Hôte de Pension déglutit, ne sachant pas à quoi s'attendre, et ayant soudainement peur de l'annonce qu'elle va lui faire. Elle fait partie du Régime ? C'est une espionne en mission secrète ? Une criminelle recherchée ? Une actrice reconnu dans le monde ? La réincarnation d'une princesse disparue ? Elle s'intéresse aux filles, finalement ?
Ou alors elle préfère qu'on prenne nos distances.
Le cœur de Tristan se serre, prêt à écouter ce qu'elle a à dire, mais angoissé quant à ce qu'elle pourrait bien lui avouer. Il le savait. Il savait qu'elle dissimulait des secrets. Il ignorait quoi mais il reconnaissait derrière Adélia un lourd passé qui devait la suivre. En vivant sur Enola, il est évident de toute façon qu'on finit par devoir cacher des choses, parfois même des gens, et qu'on subit d'éprouvantes épreuves.
La confiance qu'elle porte en lui, néanmoins, le touche. Et il comprend qu'elle ne doit pas divulguer ce genre d'information à n'importe qui, que si elle le fait c'est qu'elle tient vraiment à lui, et qu'il devra garder pour lui ce qu'elle est sur le point de lui révéler, car c'est un secret précieux dont il se doit d'être le gardien. Ce n'est pas un secret sans conséquence, et le dévoiler amènerait de grands dangers à Adélia. Ses yeux plongent dans les siens, et si d'habitude il est aussitôt envoûté, il reste concentré pour écouter son amie avec attention, reconnaissant dans ses prunelles une lueur de détermination qu'il ne voit pas si souvent dans son regard.

Dès les premiers mots, il a le souffle coupé. Sous le choc, cela ne l'empêche pas d'entendre le reste, mais plus elle parle, plus ses yeux s'écarquillent, et plus il se rend compte de certaines choses. La fille d'Eliza Turnac, leur courageuse présidente bien-aimée dont on a mis fin aux jours il y a plus de deux ans, maintenant. Mais bien sûr. Comment a-t-il fait pour ne pas reconnaître dans ses traits ceux de la jeune femme, alors qu'il la vu de nombreuses fois sans masque ou maquillage quelconque, et qu'il a croisé tant de fois son si beau regard. C'est pour ça qu'elle est si discrète, si mystérieuse. Tous les moments qu'ils ont passé ensemble lui reviennent brutalement à l'esprit, et la réalisation monte progressivement à son cerveau, au fil du récit, et il imagine. Il imagine la peur qu'a dû ressentir la Fr-... la Turnac au moment de l'attaque, sa tristesse quand elle fut contrainte de partir, et sa profonde souffrance à l'annonce de la mort de sa mère. Dans sa voix, dans ses mots, il peut deviner cette blessure qu'elle lui dissimulait jusqu'à présent, et cette culpabilité qui la ronge, et qu'il ne  connaît que trop bien. Combien s'était-il maudit en constatant sa propre faiblesse évidente ? Il a gagné en puissance physique, et il est très intelligent, mais il manque de tact. Il ne sait pas s'imposer, et c'est ce qui trahit sa fragilité. Je ne suis bon qu'à me faire capturer et sauver, s'est très souvent dit Tristan, à tort. Mais aujourd'hui ce n'est plus de lui dont il s'agit, et s'il comprend ce que peut bien ressentir Adélia à ce niveau-là, il ne peut que la contredire. Si le Weber n'ose plus reprendre ses mains, il se permet de relever doucement son visage, les doigts sous son menton. Un contact si direct avec sa peau lui fait intérieurement toujours un drôle d'effet, mais il pose sur elle un regard où se lisent reconnaissance et sincérité.

- Mais tu m'as aidé, Adélia.

Son air surpris de tout à l'heure est remplacé par un mince sourire rassurant.

- En toutes circonstances, tu as su rester positive. Tu as vécu sur une île de fous, mais tu as gardé force et courage ; et malgré ce qui t'es arrivé, tu as tenu à revenir pour affronter de plus grands dangers encore. Et depuis que je t'ai rencontré, tu... tu...

Il a du mal à continuer, le rouge lui montant d'un coup aux joues, en réalisant ce à quoi il est en train de penser. Tristan lâche un petit rire gêné, et détourne un instant le regard, comme un enfant trop timide. Un instant, ses prunelles marrons s'illuminent de nouveau ; et sa passion n'y est, cette fois-ci, pour rien. A moins qu'il ne s'agisse d'un autre genre de passion ?...

- T-Tu m'fais rayonner. Quand je pense aux épreuves que tu as traversé, j'ai encore plus envie d'aller de l'avant, moi aussi. Et si je ne t'avais pas connu, je serais passé à côté de... de quelque chose de formidable. Oui, c'est... c'est ce que je crois, et... et j'en suis sûr, même.

Légèrement, il se tortille, rouge pivoine, mais l'air convaincu, et déterminé par ce qu'il vient de dire. Comme ses nièces, Adélia est pareille à un soleil, ou une étoile, pour Tristan. Elle continue de briller alors que le destin s'acharnait contre elle, et même lorsqu'elle s'est pris une balle, la jeune femme a su rasséréné le cadet, lui qui était mort d'inquiétude à l'idée de perdre la Turnac.
Puis, l'Hôte de Pension hésite, incertain. Lentement, sa main s'avance vers le visage d'Adélia, avant de caresser sa joue. Puis, ses doigts glissent jusque dans ses cheveux, et, enfin, il rapproche la tête de son amie près de son torse (arrêtez de rire, au fond de la salle) pour l'enlacer avec tendresse, rajoutant son autre bras pour l'entourer, espérant lui prodiguer un peu de chaleur humaine. Il a pensé qu'elle en avait peut-être besoin.

- Tu n'as pas à te sentir coupable. Les Résistants ont été créés pour une raison, et ton aide est aussi précieuse que la leur. Surtout, n'oublie jamais que tu n'es pas seule. Tu as des Pokémons, des amis sur qui tu peux compter.

En silence, il retient son souffle, avant de déposer un baiser sur la tête d'Adélia. Il ne sait même pas s'il en avait le droit.

- Et je serais avec eux à tes côtés.

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Adélia G. Turnac
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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyJeu 23 Juil 2015 - 17:16


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feat. Tristan Weber
Cette sensation d’impuissance me hante, me gruge de l’intérieur un peu plus à chaque jour qui passe et se déroule dans la souffrance. La souffrance que je vois dans le regard des passants, celle des blessés qui défilent, ces victimes d’une violence gratuite qui couvre nos rues de rouge, la souffrance parmi mes amis et mes proches à chaque fois qu’un malheur s’abat à nouveau sur nous. La souffrance en moi aussi, celle que j’ai du mal à contenir, qui agite présentement mon cœur dans un ballet douloureux et insensible, que je ne parviens à apaiser qu’en prenant de larges respirations. J’ai perdu mon père, abattu sous mes yeux, le héros de mon enfance, mon protecteur et confident. Puis ma tante et ma mère assassinées par le Régime. J’ai perdu mon frère et ma sœur, et si Lucas a trouvé son chemin jusqu’à moi, May manque toujours à l’appel. Encore ici, j’ai l’impression d’avoir les mains liées, que toute ma vie n’est qu’une longue série de dangers qui devraient m’effrayer d’avantage, mais que j’ai cessé de considérer tels des menaces depuis probablement l’incident dans la ruelle, depuis qu’une de mes actions a enfin porté ses fruits et effectué un changement important dans l’existence d’une personne. Personne ne comprend à quel point il me fait du bien d’être utile. Je n’ai pas choisi ce métier pour rien. Or, depuis mon retour, je réalise ma petitesse, à quel point la situation sur l’île est catastrophique. Mais d’accepter que je ne peux rien y faire… Non, c’est impossible. Trop difficile.

J’ai tenté, je crois, par la bande, de parler de ce ressentiment à Lucas et Mercedes, qui me considèrent tous les deux trop fragile pour mener à bien quelque entreprise du genre. Cette condescendance a bien fini par me mettre hors de moi contre ma cousine cette semaine. Avec Tristan, j’ai bon espoir de le voir réagir autrement. De lui confier ma véritable identité me fait du bien mais m’effraie tout autant, et si je n’ai aucun doute quant à ses intentions, une certaine angoisse persiste à l’idée qu’il n’est pas exactement qui il prétend être. Ma confiance l’emporte cependant. Probablement car j’ai besoin d’avoir quelqu’un sur qui compter pleinement, quelqu’un qui me prend au sérieux et qui ne m’estime plus seulement car il fait partie de ma famille, ou qui cessera de me voir comme une gamine comme Faust ou bien d’autres de mes amis. Je lui confie ce secret pour m’alléger d’un poids qui me pèse, pour créer une ouverture dans notre relation naissante, de savoir que cette amitié que nous partageons est parfaitement authentique. Ce qui n’exclue nullement que je craigne sa réaction, qui viendra délibérément figer la confiance qui s’installe entre nous, pour le meilleur et pour le pire. J’angoisse aussi à l’idée que mon secret ne le rende mal à l’aise ou le frustre du fait qu’il me fallut le garder si longtemps pour moi.

Dans tous les cas, j’ai l’impression de revivre. De vivre un rapport en étant parfaitement moi-même, sans masque ou mensonge. Simplement Adélia et Tristan, sur ce canapé, à discuter. Aussi paradoxal ceci puisse paraître, mais j’ai enfin l’impression d’être une jeune fille à peu près normale plutôt que la fille renégate de notre ex-présidente, plutôt qu’un titre que je m’octroie bien trop souvent. Et comme il est venu, du moins en partie, le poids qui m’assiégeait se fait moins insistant. Je sais pertinemment que Tristan est le responsable, que si je me sens ainsi c’est grâce à lui. Dès ses premiers mots, je me sens me détendre en repoussant mes angoisses à son sujet. Ce qu’il dit n’est pas particulièrement vrai, j’ai souvent pensé tout abandonner et même repartir, je n’ai jamais su être courageuse et droite comme il l’affirme, même si mon obstination (bien plus que quelconque bravoure) m’a poussée à revenir. Je secoue la tête tristement, tentative silencieuse de contester ses paroles. J’ai baissé les yeux et n’ose plus le regarder à présent, mais la suite me fait sursauter et rougir. Dans ma confusion, je relève la tête.

Je le fais… rayonner? Mais comment? Il m’a vue plus souvent blessée et affligée qu’autre chose, alors comment ai-je pu, ne serait-ce qu’un peu provoquer quelconque bonheur chez lui? En plus, je lui inspire du courage? S’il était passé à côté de moi il aurait manqué quelque chose de… formidable? Je me tortille sur place sans trouver les mots pour répondre à autant de gentillesse qui me couvrent d’autant de joie que d’embarras. À vrai dire, je doute d’y survivre tellement ils me semblent inespérés, toutes ces attentions de sa part ont une saveur bien spéciale. Ses mots possèdent un pouvoir, celui de déchaîner toutes sortes d’émotions en moi, je dois trop l’estimer depuis qu’il m’a sauvé la vie ou que sais-je? Alors qu’il affirme l’effet que je produis dans sa vie, c’est tout mon être qui en tremble. Un tremblement qui ne fait que s’accentuer alors qu’il relève mon menton pour me forcer à le regarder… et j’aimerais tellement taire l’espoir totalement inapproprié par un moment pareil de le voir se pencher en ma direction et… Non, ce n’est pas ce dont j’ai besoin en ce moment, et je le sens alors qu’il caresse tendrement ma joue et que tous mes muscles se détendent devant cette caresse d’une valeur inestimable.

Mon cœur s’emballe alors qu’il m’attire contre lui. Je me laisse faire, bien entendu, je serais à peu près cinglée de le repousser dans un instant pareil. Je pose ma joue contre sa poitrine, sent son cœur battre contre ma peau, un rythme qui m’apaise. Une sensation de chaleur me parcoure, encore réservée cependant. J’hésite à me blottir contre lui, toujours aussi prudente en sa présence dans la crainte de causer son malaise, mais alors que ses bras m’entourent, je me permets de même, me pressant contre lui en entourant son torse. Un soupir m’échappe, triste et rassuré tout à la fois. Puis une autre, d’un bien être total. Je me sens bien. Tellement bien. En sécurité, comme si rien au monde ne saurait m’atteindre d’où je me trouve. Je ne devrais pas, je crois bien que je pourrais y prendre goût, mais je me suis refusée toute forme d’affection depuis si longtemps que cette fois, j’en profite, j’en profite totalement, et me sens d’autant plus rassurée par ce qu’il ajoute à la suite. Je ne suis pas vraiment rassurée alors qu’il évoque la Résistance; le doute étant semé en moi de son implication en celle-ci. Sauf que je préfère ne pas y penser, me concentrant sur l’essence même de ses paroles : je ne suis pas seule. C’est ce qu’il tente de véhiculer, ce que j’ai besoin d’entendre plus que n’importe quel baiser, j’ai besoin de savoir que je suis entourée. Ma gorge s’enserre d’émotion si bien que je refuse de parler pour le moment. Je ne souhaite pas craquer, pas maintenant.

Je sens quelque chose contre mes cheveux… un baiser. Dans sa tendresse infinie, Tristan vient de m’offrir un baiser et ça y est, je ne veux plus jamais partir de ses bras. Je ferme les yeux contre son torse, chassant le sommeil causé par toute cette fatigue accumulée, mais aussi provoquée par la sensation de bien-être qui m’a envahie. J’ai l’ambition soudaine de me transformer en chaton et de rester couchée ainsi près de lui et ronronner tel un gros moteur pour signifier mon contentement. Je raffermis ma prise contre lui, bordel d’Arceus je ne veux pas le laisser partir au moment où je sens que je pourrais dormir sans cauchemars issus de mon passé cette fois. Peut-être que cette nuit je rêverai à l’avenir.

«Des fois je me dis que tu es trop bon pour être vrai.»

Cette phrase m’a échappée, à mi-voix. Causant aussitôt des rougeurs qu’il ne peut pas voir d’où je me trouve heureusement. À mes yeux, Tristan est encore mieux qu’un ange, toujours présent pour dire les mots qu’il faut et apaiser mes pires souffrances. S’il continue ainsi, bientôt je ne pourrai plus me passer de lui.

«Je veux di-dire… Merci Tristan. D’être présent pour moi. Tu ne sais pas à quel point tu peux me faire du bien. J’aimerais te rendre la pareille, et même changer ton passé… mais je ne le peux pas. Alors je te jure plutôt de tout faire pour t’aider, être présente pour toi et te rendre un sourire quand les moments sont difficiles. Je te dois tellement… et même si je ne te devais rien, je voudrais quand même le faire. Tu es précieux pour moi.»

Mon cœur s’emballe et je tâche de dissimuler ma gêne, mais je ris nerveusement devant cette sorte d’aveu sans en être un tout à la fois.

«Enfin… pardon avec mes discours larmoyants haha… je dois te gêner…»

Je me tortille quelque peu sur place mais je ne me détache pas de lui pour autant. Oh non, ça il faudrait une grue pour me déplacer!

(c)Golden
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Tristan T. Weber
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MessageSujet: Re: Still looking for a definition |Tristan|   Still looking for a definition |Tristan| EmptyDim 26 Juil 2015 - 1:22



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feat Adé

Tristan Weber



Elle aurait pu le repousser. Oh, il ne sait pas pourquoi, mais ça aurait été une possibilité. Elle aurait pu croire qu'il avait des intentions malsaines, par exemple. Cette proximité était peut-être trop rapide pour elle. Si Tristan a appris à se méfier, il a une confiance aveugle en Adélia ; et... devant son visage chagriné, il n'a pas pu résister. Son corps appelait à lui faire un câlin pour lui remonter le moral. N'est-ce pas déjà ce qu'il a fait, lors de leur première rencontre ? Ils se connaissaient à peine, mais elle a accepté de se laisser aller dans ses bras, et depuis, c'est comme si ces derniers voulaient réitérer l'expérience à chaque fois que l'occasion se présente. Possible que le 'a' dans 'Tristan' signifie 'attentionné' ou 'affectueux', après tout. Ce n'est sûrement pas en prison qu'on aurait pu lui prodiguer une telle chaleur et une telle tendresse, ça c'est sûr. Bien qu'il soit de retour chez lui depuis un an déjà, c'est comme s'il avait quitté sa cellule maudite la veille à chaque fois qu'il se sent bien, ou qu'il a le droit à un geste doux. Il garde des cicatrices ici et là, et même si son torse et son dos en sont parsemés, les bras de la jeune fille qui l'entourent sont comme un voile guérissant et protecteur, alors qu'il veut être celui qui protège et non le protégé. Il se sent tellement bien que s'il fermait les yeux, il pourrait s'endormir. Pas qu'il soit réellement fatigué, mais le parfum de son amie qui emplie ses narines lui font un effet tranquillisant, et il se surprend à sentir avec délice les cheveux de son hôtesse qu'il caresse d'une main. L'odeur de vanille, semblable à une drogue tant il est attirant, le berce peu à peu. Heureusement, la victime de son élan d'affection semble elle aussi apprécier ce contact si rapproché, pour le plus grand bonheur du Weber.

A comme Adélia. A comme adorable. Blottie contre lui, c'est ainsi la vision que Tristan a de la Turnac. Semblable à un chaton, elle est aussi mignonne, si ce n'est plus. Le jeune homme ronronnerait bien d'amusement, en se disant qu'il aura bien du mal à se détacher de là, et qu'il ne paraît pas être le seul dans cette situation. Il les a condamné à rester ainsi, on dirait. Mais l'éleveur n'irait certainement pas s'en plaindre, loin de là ; s'il le pouvait, il raffermirait sa prise, même. De peur de l'étouffer, cependant, s'il ne desserre pas son étreinte tant qu'il n'aura pas eu une remarque de son amie, il ne serre pas trop fort, et laisse échapper un soupir de bien-être ; un des rares qu'il ait jamais poussé, et il en est le premier surpris. C'est la fille rêvée ; alors pourquoi cette solitude ? Il en viendrait à penser que ça aurait un rapport avec le secret qu'elle tente de dissimuler. Ou alors depuis trop longtemps elle repousse les prétendants en les induisant en erreur, inventant un petit-ami pour chaque homme trop insistant, s'inspirant de personnes de son entourage ?
Ou peut-être que c'est son Coatox qui les fait tous déguerpir, pense Tristan, amusé, qui remercierait presque le Pokémon Poison pour son côté protecteur et jaloux alors qu'il sait qu'il est sur la liste noire de ce dernier. Il ne préfère pas relever son regard sur ledit Pokémon, mais que penserait-il s'il les voyait tous les deux sur le canapé, et qu'il avait l'autorisation d'agir ? Le cadet ne veut même pas y penser, tout compte fait. Pour l'instant, il savoure le moment présent, conscient qu'il devra rentrer de toute façon un jour ou l'autre et qu'il devront obligatoirement briser cette étreinte, pourtant si magique pour les deux jeunes gens.

Ses premiers mots le font intensément rougir, et il décroche un léger rire. Il trouve ça drôle, comment Adélia le voit. Il est flatté de cette vision idyllique qu'elle se plaît à lui donner, mais il soupire mentalement en sachant parfaitement qu'il est loin d'être l'homme qu'elle croit voir en lui. Il ne voit que ses imperfections, à tel point qu'il se dégoûte lui-même parfois, et qu'il se dit qu'il ne mériterait pas d'avoir une telle fée contre lui. Oui, Tristan est un ange, mais pas que. Intelligent et généreux, certes, mais il a un côté morne et gris, comme chaque adulte en ce monde. Mais pas tous. En Adélia, il ne voit que pureté, élégance, et douceur. Malgré tout, il est égoïste, une nouvelle fois, à être soulagé d'entendre de telles paroles. Effectivement, il n'est pas mécontent de savoir qu'elle ne voit pas à quel point ses défauts sont nombreux. Au fond, il est pareil : Adélia n'est pas parfaite, il le sait, et pourtant il ne voit rien d'autre qu'un cadeau du ciel. Un ange, un vrai, qui aurait perdu ses ailes et se serait égaré sur cette île. La réincarnation d'une déesse, peut-être ? Il est ridicule, mais il aime à le croire. L'Hôte de Pension ne va certainement pas se plaindre en tout cas d'être vu pareillement par la jeune femme, et il veut essayer de continuer ainsi ; ne pas lui montrer son côté combatif ; ne pas lui dévoiler le prisonnier déchiré qui se trouvait au Bloc il y a quelques années, ni même l'enfant jaloux qu'il était. C'est un nouveau Tristan qui est sorti de cette cellule, et il veut profiter du destin miraculeux qu'on lui a offert, de cette chance de vivre, pour faire le bien, et venir en aide aux autres, à commencer par ceux qui comptent pour lui.

En silence, il l'écoute ; et progressivement, son cœur se gonfle, et ses chevilles enflent. Gêné, sa transformation en Voltorbe repart de plus belle, et il remercie leur position qui ne permet pas à l'autre de voir à quel point ses joues se sont enflammées. Il serait prêt à exploser d'un moment à l'autre, si ça continue comme ça. Et bien sûr, dans sa gentillesse, Adélia en rajoute, l'embarrassant autant qu'elle lui fait plaisir. La chaleur du corps d'Adlié contre le sien et celle que lui procure les paroles de la jeune femme pourraient le brûler vif à ce rythme ; mais c'est en même temps une si douce chaleur qu'il ne veut pas s'en séparer. Tout ce qu'elle dit l'émeut au-delà des mots. Elle ne comprend pas cependant qu'elle a déjà fait plus pour lui qu'elle n'aurait dû, et qu'elle lui a déjà rendu la pareille, et qu'il n'y avait d'ailleurs rien à rendre. Il a été si heureux et soulagé de s'occuper d'Adélia, de donner les soins nécessaires à Amadeus et à elle, de la rassurer quand elle en avait besoin, de la porter comme une princesse jusqu'à son lit quand le sommeil l'appelait, de pouvoir danser avec elle au bal de Noël, d'être présent à ses côtés pour la soutenir quand elle s'est retrouvé à l'hôpital, et d'être gardien de son secret aujourd'hui encore lorsqu'elle prouve une nouvelle fois la confiance qu'elle lui porte. Tous ces moments passés en sa compagnie comptent énormément pour Tristan, c'est le signe de son renouveau, de sa nouvelle vie en dehors de la torture et des cachots, et jamais il ne se sent aussi vivant que les fois où il peut se rendre utile. Lui qui était si timide à réappris à vivre, et il a senti que sa rencontre avec la Turnarc marquait un tournant décisif dans sa vie. Cette héritière, descendante de l'ex-présidente, forte et pleine de bonté, il veut continuer de la suivre et, surtout d'être précieux pour elle. Précieux, oui, comme elle l'a dit elle-même, ce sont ses mots, ses mots qui ont fait lâcher un léger hoquet à Tristan, non seulement de surprise, mais aussi de gratitude. Ces mots si gentils, qu'il avait besoin d'entendre de sa part, pour être sûr d'avoir trouvé bien une place dans la vie de l'infirmière. Stupide a-t-il été car c'était évident qu'il était important pour elle, mais ses incertitudes le trahissent, mais désormais elles n'ont plus de raison d'être, car il est heureux, et certain, à présent.
'Tu es précieux pour moi'. La voix de son amie résonne encore dans sa tête, et il se répète mentalement cette phrase, pour être sûr de ne jamais l'oublier et de s'en rappeler, car il en aura besoin à l'avenir, lorsqu'il ira mal et qu'il aura besoin d'une lumière pour le guider dans l'obscurité.

Son nez le picote, sa vue se brouille, ses yeux s'embuent. Il serre un peu plus fort la belle dans ses bras, et il se lâche. Une larme, puis deux tombent sur ses joues, mais ce n'est nullement de tristesse ou de peur, c'est bien de la joie qui anime son regard. Qu'on le traite d'être trop sensible, si on veut, il s'en fiche. Il ne peut exprimer sa reconnaissance envers Adélia, tout ce qu'il ressent à l'instant se mélange, mais il les chasse, fait le vide dans sa tête pour ne plus penser à rien et se met à rire lui aussi.

- Il est vrai que mes joues ont des comptes à te rendre.

Il sèche brièvement ses larmes, reniflant encore une fois l'odeur de vanille qui sait lui procurer un effet paradisiaque. Et lui ? Sent-il quelque chose ? Au vue de la proximité de sa compagne de ce soir, et le fait qu'elle continue de se presser contre lui, quoique ce soit, ça n'a pas l'air de la repousser. Un sourire serein se dessine sur ses lèvres.

- C'est l'une des choses les plus gentilles qu'on m'ait jamais dites. Mais prends garde à ne pas trop m'idéaliser, tu finirais par être déçue.

Dans un nouveau soupir, il ferme les yeux, se concentrant uniquement sur la présence contre lui, collée telle un koala. Un très mignon koala, alors, n'est-ce pas Tristan ? Mais à force de se reposer contre elle et de la serrer comme une peluche, il va bien finir par s'endormir, lui aussi. Il faut dire qu'ils ne sont pas trop mal à l'aise, comme ça. Mais le Weber sait qu'il peut très vite céder au sommeil dans ces conditions, et lui-même ne peut nier qu'il n'a vraiment pas envie de quitter sa place. Cependant, alors qu'il écoute distraitement la radio, il entend une musique douce, qui rappelle un peu les slows, le genre de danse qu'on met dans les mariages, lors du bal d'ouverture des jeunes tourtereaux. Ayant soudainement une idée pour les empêcher de ne pas plonger trop rapidement dans les bras de Morphée, il se détache d'Adélia, doucement, mais à contrecœur, et se met à rire une nouvelle fois, d'un rire léger, avant de se lever du canapé et de tendre une main à la jeune femme, un sourire charmeur au visage.

- Une danse, mademoiselle Turnac ?

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