Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
Niveau : 65 Team active : .
■ Gat - Statik - Docile
■ Buster - Engrais - Gentil
■ Ryuko - Intimidation - Maligne
■ Aqua - Griffe Dure - Relax
■ Daisaku - Poing de Fer - Brave
■ Kittan - Medic Nature - Préssé
Sujet: "Libera me" (from Hell) - RP Ouvert Ven 11 Déc 2015 - 14:32
>> Libera me
Une assez drôle de journée que fut celle du fameux 11 décembre. Julianne savait les jours que dans ces récents jours qui venaient de passer un peu trop rapidement à son goût, il lui faudrait bien mettre au monde l’enfant qu’elle porte en elle. Reine était arrivée depuis quelques 48 heures pour être aux côtés de sa progéniture, et de son futur petit fils ou sa future petite fille quand le moment sera venu. En un sens… il est fort probable que ce genre d’occasion ne se représente pas. La présence de Rei concrétisait un peu dans l’esprit de l’ingénieure tout ce qui concerne ce fameux accouchement imminent, et ces deux derniers jours avaient été en conséquences difficiles à vivre pour les deux femmes qui passèrent leur temps à se hurler dessus. Comme au bon vieux temps, quelque part, elles avaient retrouvé leurs rapports ordinaires dans leur relation déjà compliquée à vivre. Pas vraiment pour le meilleur, mais bon. Et le résultat de tout cela avait été pour Julianne de juger meilleur de se murer de nouveau dans sa prison de panique habituelle, complètement possédée par son anxiété et ses humeurs lunatiques. Elle savait pertinemment que le bébé pouvait souffrir de ce genre de d’angoisses, mais également refuser de sortir. Probablement est-ce ce qu’elle espérait pas vraiment secrètement. Cloitrée sans avoir goût à rien et privée de travailler dans ces jours critiques, Zlatan et Reine avaient tenté de la faire sortir sans succès, mais c’est Aloïs et ses facéties qui finirent par avoir raison de tout cela, et à l’emmener au dehors. Le fait qu’il ait réussi à l’appâter avec Noah et Maëlle dans leur poussette spéciale jumeaux avait beaucoup joué dans le processus, soyons honnêtes! Ils finirent la matinée et mangèrent donc ensembles dans un restaurant, où Aloïs profita de son statut et de la situation pour faire venir le meilleur possible à leur table… Julianne soupçonnait qu’il n’ait pas lui-même un peu fait la cuisine d’avance avant de l’y emmener, par ailleurs. Enfin, le résultat était le même : ce fichu Prince réussissait toujours à lui faire oublier ses soucis.
Noah et Maëlle furent laissés à leur mère pour l’après-midi, mais l’ingénieure resta avec le blond au sourcil vrillé encore le temps d’une courte balade tranquille. C’est vers 13h30 que se pointèrent les premières douleurs. Julianne serra fort les dents, mais même si elle est du genre robuste, on ne passe pas au travers d’une contraction soudaine. Encore debout, elle parvint à supporter en s’appuyant sur l’épaule de son ami déjà prêt à l’emmener à l’hôpital. Mais inutile de raisonner la scientifique déjà devenue hystérique, et refusant catégoriquement de déjà se rendre à la clinique et repoussant le moindre contact. Ce n’étaient pas ses premières contractions, la veille même, elle avait été réveillée en sursaut par une fausse alerte… Mais elle aurait eu l’air bien maligne si le travail s’était déclenché pour de bon. Mais, cette fois-ci, on dirait bien qu’il ne s’agissait pas d’une fausse alerte ou d’un caprice du bébé. Si il veut sortir, il faudra bien qu’il sorte! La preuve en est que les contractions se firent bien rapidement plus franches, et plus rapprochées. L’ingénieur ne résista pas longtemps avant de tomber sur un banc, déjà exténuée par cette première souffrance. Et dire que le reste serait pire?! Elle ne voulait en aucun cas le savoir. Elle répéta plusieurs centaines de fois qu’elle allait tout de suite inventer la machine à voyager dans le temps pour sauter cet horrible accouchement, et s’éviter de souffrir plus. Sa condition attira bien vite un attroupement de passants, ce qui ne mit pas plus à l’aise Julianne déjà couverte de sueur à force de contenir comme une forcenée ces vagues de douleur persistantes. Aloïs quant avait été terriblement patient envers cette rustre enceinte en train de le saucer d’engueulades bien sèches à chaque fois qu’il prononçait le mot commençant par « h » et finissant par « opital » ou s'approchait d'elle tout en assurant que tout va bien, et que le bébé n’arriverait pas maintenant, qu’il était trop tôt.
Ce qui put enfin résigner Julianne a son sort arriva, bondissant malgré son corps imposant, à gros pas sonores. L’ingénieure l’avait reconnu sans même l’apercevoir, Daisaku revint au pas de course et chassa les passants intrusifs des galères de la jeune femme. Et il ne laissa plus le choix à sa dresseuse qui fut un instant soulagée de la douleur en voyant le grand retour de son ami le Golemastoc ; en prenant la jeune femme entre ses bras majestueux, il remercia également Aloïs de sa présence. Pendant que Rock, la crevette bleue de Julianne commença à faire la police en fulminant et déclenchant son évolution pour dégager le chemin à son camarade, Julianne fit passer son portable au blond, en lui demandant d’appeler Reine, Zlatan, ainsi que Lana et Clive pour les prévenir de ce qui se passait. Son paternel fut le premier à répondre à l’appel, et put user des pouvoirs de téléportation de sa Xatu pour accélérer le voyage jusqu’à la clinique. Julianne fut prise en charge sans attendre, et Reine la rejoint quelques minutes plus tard, laissant Zlatan en train d’hyperventiler au bord de l’évanouissement en compagnie d'Aloïs dans le couloir. Le reste se passerait donc entre la grand-mère, la mère et… l’artichaut qui allait sortir dans quelques heures. Enfin, dans le meilleur des cas. Car dans l’état actuel des choses, impossible de calmer Julianne qui refusait en bloc tout ce qu’elle allait bientôt devoir opérer pour mettre son bébé au monde.
« Rei, aides moi! Ça fait trop mal, putain de bordel de merde!! Tues-moi, je veux pas vivre ça! T’es vraiment d’aucune aide, là, je sais TRÈS BIEN que ça va mal se passer! » « Fermes ta gueule, Julianne Eriksen! Rien de bien n’arrivera si tu n’y mets pas du tien! » « Euh.. Mesdames… » « Ta gueule le toubib! J’essaie de raisonner ma débile de fille! » « Tu pourrais être plus sympa avec moi, tu sais que c’est pas facile, abrutie! » « Pas tant que tu continuera à t’obstiner et à geindre! Mais soit, continue comme ça et je te jure que je vais aller le chercher à main nue, ton bébé d’amour, et je t’arracherais les trippes avec, comme ça c’est certain que tu verras JAMAIS ton gosse car tu vas crever sur le coup! » « MAIS… Mais….! Reiiiiiiii…! »
La colère de Julianne retomba comme un stalactite sur le crâne chauve d’un touriste Hollandais, pour laisser place à des sanglots encore plus sonores. Au moins, elle était plus ou moins calmée, et de jeta dans les bras de sa mère en tremblant toute entière.
« Je vais pas y arriver! » « Tu vas y arriver. » « ...Tu restes avec moi, hein? »
Reine acquiesça d’un signe de tête pour ne pas céder aux larmes sous le coup de la pression à son tour. Une phrase rituelle de la part du sage-femme leur signala qu’il ne fallait pas plus tarder, désormais. Les deux femmes se regardèrent longuement, avant que les mains se referment l’une sur l’autre, d’une commune détermination. Mettre finalement au monde ce putain de bébé!
Warp intergalactique opérationnel, sortie imminente. Renfort demandés de toute urgence en site U. Alien en approche, je répète, Alien en approche. Gunbuster gooooooooo!
Bref, pas vraiment la peine de faire un dessin, la métaphore est déjà suffisamment lourde comme ça. C'est parti mon kiki!
*******
« MAMAAAAAAAAAAAAAAAAAN! T’AS VU COMME ELLE EST TROP BELLE?! »
Plusieurs heures plus tard, après un accouchement épuisant, pénible, et trainant sur la longueur, la jeune maman était paradoxalement en train de péter la forme (enfin, plutôt les plombs, pour être tout à fait honnête). Les yeux brillants et rivés sur sa progéniture, la voila euphorique et totalement gagate. Un tel revirement avait du mal à faire sens dans l’esprit de Reine, spectatrice achevée et presque somnolente mais bon… un certain nombre de choses ne font pas de sens quand on parle de Julianne. Celle-ci n’aurait elle-même pas soupçonné être si soulagée et heureuse après cette étape si difficile (et qu’elle veillera à ne plus jamais avoir à effectuer à l’avenir, elle en gardera un souvenir terrifiant et dégueulasse toute sa vie), mais voila : la vue de ce tout petit être sans cheveux en train de grogner emmitouflé dans ses vêtements de nouveau né était magique. Elle ne s’était jamais sentie si liée à un être vivant. Fascinant.
Reine fit revenir sa fille dans le monde réel en lui rappelant qu’un certain nombre de personnes devaient encore se ronger les sangs au dehors et Julianne lui répondit d’une voix absente que « ah ouais, ils peuvent venir ». La nouvelle grand-mère se chargea donc d’aller chercher les quelques personnes qui ne tardèrent pas à se retrouver dans la chambre d’hôpital, autorisés par le médecin. Et dès qu’il furent tous là, l’ingénieure ne résista pas à prendre sa fille dans ses bras (elle ne put toutefois pas la brandir en l’air à la façon d’un dessin animé bien connu), et à la montrer à tous ces gens, fière comme un paon.
« Eh bah voila! C’est Makoto Noriko Faye Emeraldas Eriksen! » « Waaaaaah! Comment c’est trop badass, comme prénoms! » « .. Non mais ça va pas?! Tu vas pas lui faire porter ça comme nom, quand même! » « Bah, pourquoi pas? » « Zlatan, dis-lui quelque chose… Elle m’a achevée, j'en ai marre! » « Makotoooooo! Dis bonzour à ton papi! »
Reine soupira et s’avachit sur une chaise, déjà au bord de s’endormir sur place, tandis que le jeune papy demandait tout excité comme un gamin à prendre sa petite fille dans ses bras. Julianne ne détachait pas encore ses yeux de la petite merveille en train de grogner dans les bras de son grand-père gâteau, puis remercia au passage dans un soupir mi-euphorique, mi-épuisé tout le monde d’être venu. Pourtant, maintenant que cela était fait, un dernier truc lui trainait en tête. Alors que sa mère suggérait de laisser se reposer Julianne avec le bébé, celle-ci l’arrêta d’un air décidé, un air énigmatique ornant son visage. Bon… elle allait certainement le regretter. Mais en ce moment, elle se sentait absolument capable de tout, autant en profiter car l’occasion risquait de ne plus se représenter. Et puis… elle n’imposait rien à personne, fallait juste que certaines choses se sachant plutôt que de les découvrir 27 ans plus tard… Si vous voyez où on veut en venir. « Non, vous pouvez rester un peu. Par contre, Clive? Tu peux me prêter ton phone? »
Un tout petit coup de fil à passer de rien du tout. De-rien-du-tout! Mais le répertoire de Clive avait un certain numéro que le sien n’avait pas, contre toute attente. Dans un silence incertain, la Générale trouva le nom qu’elle cherchait sans peine, et n’hésita qu’une fraction de seconde pour trouver le courage de lancer cet appel… Probablement une belle connerie. Enfin, non. Makoto est tout sauf une connerie, elle est bien vivante et semble tout heureuse, entouré de maman, grands parents, et probablement ses futurs parrains et marraine, et sa tantine Clive. Enfin, son tonton. Bref, tout cela est bien joli, mais voila une voix que la jeune maman aurait préféré ne pas entendre de nouveau répondit finalement de l’autre côté du tuyau. La Général le fit taire sèchement pour dire ce qu’elle avait à dire de la manière la plus direct possible, sans fioritures.
« Azazel-kun. Ta présence est demandée à la clinique Connord d’Amanil. Chambre 088. »
Et clac. Bah… quoi? Cette gamine n’est pas née d’une immaculée conception, hein.
>> Naissance de Makoto
LIS-MOIIIII:
Coucou à tous !
Alors, ce RP est ouvert bien entendu aux proches de Juju présents le jour de la naissance de Makoto, le 11 décembre 2015. J’ai déjà nommé la présence de plusieurs personnages joués que Julianne aura prévenu par SMS peu avant d'être prise en charge à la clinique (Aloïs, Lana, Clive, et Mikaël en dernier lieu pour les nommer), et les parents de Juju sont également présents, libre à vous de répondre si l’envie vous en vient! Hésitez pas à me dire si quelque chose cloche également o/
Bisous sur vouuuuus ° 3°
Mikael J. Evans Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 200 Date d'inscription : 27/10/2013
Âge du personnage : 35 ans Métier / Études : Spécialisé dans les pokémon à forme changeante Pseudonyme(s) : Azazel (Régime)
~> Informateur, garde du corps
Sujet: Re: "Libera me" (from Hell) - RP Ouvert Lun 14 Déc 2015 - 19:57
Libera me (from Hell)
Naissance de Makoto
Post supprimé par inadvertance
Dernière édition par Mikael J. Evans le Jeu 4 Fév 2016 - 1:31, édité 3 fois
Aloïs F. Legrand Débutant
Messages : 195 Date d'inscription : 05/10/2013
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Sujet: Re: "Libera me" (from Hell) - RP Ouvert Jeu 17 Déc 2015 - 18:55
Libera me
from Hell
Aloïs F. Legrand
Il lui aura fallu quand même trois ou quatre jours pour se remettre de la nouvelle que sa meilleure amie lui avait annoncé il y a quelques mois. Le coordinateur avait évidemment cru à un canular en premier lieu, bien que ça ne soit pas le genre de Julianne de s'amuser avec des Poissons d'Avril, qui arrivent en retard, qui plus est ! Il est cependant assez aisé de comprendre le désarroi de l'un des champions de Baguin. Apprendre que l'ingénieure, la Générale Scientifique du Régime, véritable geek et associable, qui passe son temps à créer des machines et cacher des yaois là où elle est sûre qu'on ne les trouvera pas dans sa chambre (ou pas), allait bientôt être mère, eh bien ça foutait un choc. Lorsqu'il avait vu son ventre rond pour la première fois, même s'il n'était pas dupe, il n'osait y croire. Il se disait qu'elle avait peut-être un peu trop forcé sur les Treize-sama, Tochibeauf et autre Al'batar en chocolat qu'il lui offrait quand l'humeur y était et qu'il s'inquiétait pour elle en sachant toutes les nouvelles responsabilités qu'elle avait depuis sa promotion. Naïvement, très naïvement, il pensait que c'était juste ça : une prise de poids. Cependant, c'était bien idiot surtout de sa part de considérer cette hypothèse, car il était le mieux placé pour savoir ce qui était du gras, et ce qui ne l'était pas. Et le ventre rebondi de la mécanicienne, c'était tout sauf du sucre. De plus, après les grossesses de sa mère et de sa petite amie, il était assez simple de discerner une femme enceinte d'une autre qui aurait un peu trop forcé sur le fast-food et les sucreries. Alors il devait bel et bien se faire à cette réalité : Julianne attendait un enfant, et elle ne voulait pas s'en séparer. Plusieurs questions s'étaient imposés à lui : qui, où, quand, et comment. Il sait la jeune femme tellement réservée et obnubilé par les machines et ses jeux vidéos qu'il ne sait par quel miracle elle aurait pu passer même une nuit, même une heure ou une minute dans les bras d'un homme pour provoquer l'irréparable. Aloïs ne croit pas à l'immaculée conception, non, mais il en viendrait presque à soupçonner les robots de son amie d'être un peu trop humains et d'avoir essayé des choses louches avec leur conceptrices, même si ce sont des images qui le répugnent. Il doutait également de l'innocence des employés du PDT (GPT comme il aimait l'appeler parce que c'était plus 'drôle' selon lui et parce qu'il est con aussi). Toutefois, elle a tenu à garder le secret du géniteur et le cuisto n'a alors pas cherché plus loin, se contentant juste d'être heureux pour elle. Très heureux, même. Autant vous dire qu'une fois que la pilule était passée, il avait laissé éclater l'émotion et la Eriksen, aussi grande soit-elle, n'avait pas échappé à un câlin de son Ouji-sama.
À défaut d'avoir le père de son gamin à ses côtés, Julianne s'était donc retrouvé affublée du blondin qui, sans trop la couver d'attentions parce qu'il doutait qu'elle aime vraiment ça, l'aidait, avec ses parents, lors de sa grossesses, ne serait-ce que parce que la scientifique avait peur de ce qui allait se passer quand le nourrisson allait venir au monde. Elle qui n'avait pas l'habitude de sortir s'était retrouvé à faire les boutiques pour préparer à la naissance du petit. Pour une raison obscure, Aloïs était convaincue que ça serait une fille -ou du moins c'était son plus grand espoir- et voulait donc à tout prix tomber dans les clichés avec du rose et des poupées partout. Il savait cependant très bien que ce n'était pas du tout le genre de la Générale et il avait laissé donc Reine décider avec sa fille ce qui serait le mieux, restant en retrait avec le père de son amie qu'il avait finalement découvert. Autant dire également qu'il était normal que le Champion Coordinateur ait été incroyablement chiant durant tout le temps de la grossesse, voulant à tout prix que la brune se ménage malgré ses protestations. Elle avait certes des devoirs envers la Grande Maison, mais pour lui ce n'était pas une raison pour continuer à faire des nuits blanches devant Tekken ou ses jeux en ligne. Il avait même fait un peu de ménage dans son appartement, car mine de rien, pour lui, il fallait au moins un minimum d'ordre, pour élever un enfant dans de bonnes conditions. Si Julianne a vécu en solitaire jusqu'ici, elle ne sera plus toute seule dorénavant, et donc il est hors de question de laisser traîner ne serait-ce qu'une seule part de pizza qui serait abandonnée depuis trois mois. De plus, pas sûr que la mécanicienne apprécierait que ses précieux joue-... précieuses figurines de mechas soient abîmées par la maladresse d'un gamin, et pas besoin de préciser que les mangas un peu louches plus ou moins cachés dans sa chambre sont à préserver des futurs yeux innocents de son bébé à naître ; alors malgré les petites protestations de son amie, le Prince n'avait pas fait les choses à moitié, et bien qu'il ait été surpris de quelques substances bizarroïdes qu'il ait pu trouver en cherchant bien dans la demeure de l'otaku, cette dernière n'aura jamais été aussi resplendissante qu'après son passage. Il avait même rangé les 'Boy's Love' et les boîtes de ses jeux vidéos dans l'ordre alphabétique, mais ça c'est juste parce qu'il était maniaque.
Cependant plus les mois passaient, plus Aloïs sentait que la peur de Julianne grandissait également, tout comme son ventre. Le cuistot ne pouvait la comprendre vraiment, mais il pouvait s'imaginer pourquoi cette naissance la terrorisait. Lui qui a été étonné de constater que la personne la plus déconnectée de la réalité pouvait concevoir la vie humaine, elle qui était pourtant dédiée aux machines et autres robots. Nul doute que ça allait être un bouleversement pour elle, et l'imaginer mère, si c'est encore dur à réaliser pour lui, prend de plus en plus une image mentale assez attendrissante au final. Fort heureusement, de plus, la Eriksen n'est pas seule. Pour l'occasion, alors que l'accouchement n'allait plus tarder, ses parents étaient venus lui rendre visite pour la soutenir. Ce fut, en revanche, le seul qui réussit à la faire sortir de sa chambre le 11 décembre, alors que même Reine n'y était pas parvenue. Mais il est pas si bête, le Champion Coordinateur, et il savait très bien comment attendrir la jeune femme. Avec l'aide bénéfique de ses enfants, il avait pu l'amadouer sans soucis, sachant qu'elle ne résisterait pas aux bouilles adorables des jumeaux.
Essayant de lui changer les idées, il l'avait emmené en promenade dans un parc tranquille le matin, la laissant même s'occuper de faire avancer la poussette pendant quelques minutes, peut-être pour qu'elle se familiarise, avant qu'il ne lui offre un déjeuner dans le meilleur restaurant de la ville où il avait quelques unes de ses habitudes. Inutile de dire que la tête des cuisiniers valait le détour lorsque les serveurs leur signalaient la présence du célèbre blondin dans le domaine de la cuisine, un art dans lequel il excelle et sans doute le seul où il ne laisse personne le dépasser, au contraire des Concours où il avoue ses défaites avec humilité. Cela ne l'empêche pas d'être tout aussi noble quand il surprend un cuisinier lui être supérieur, mais il s'empressera alors d'être plus performant en un éclair ; mais bref, passons. Et comme il donne toujours ce qu'il a de meilleur dans sa passion, il avait tenu à payer le repas entier, mais à le préparer lui-même spécialement pour la Générale.
Le reste de la journée, Noah et Maëlle avaient été laissés à leur mère, afin que les deux amis passent un moment à discuter lors d'une balade des plus tranquilles. Il ne faisait même pas si mauvais temps pour un jour de décembre. Mais lorsque les premières contractions arrivèrent, tout s'enchaîna très vite. S'il s'était préparé, après les grossesses de sa mère et sa petite amie, à emmener la geek à l'hôpital, la convaincre n'était pas des plus faciles, et il remercia intérieurement Arceus pour avoir placé le Golemastoc sur son chemin ce jour-là, car il fut le seul qui pu déplacer la Régimeuse sans qu'elle ne chigne. Le principal après tout c'était que la Eriksen soit amené d'urgence à la clinique, peu importe les moyens utilisés ; mais bien sûr c'était toujours mieux quand elle était consentante. Ce fut donc le Coordinateur qui se chargea de prévenir les proches de la future maman au téléphone, avant de lui-même sauter dans sa voiture pour foncer à toute allure au lieu de rendez-vous, le sourire aux lèvres et soulagé qu'il n'y ait jusque là pas eu de problème, et impatient déjà de voir la frimousse du nourrisson à venir.
Toutefois, maintenant qu'il est arrivé devant la chambre où le travail va commencer, le Français ne s'est pas rendu compte qu'il a lui aussi quelque chose à faire de son côté et que la tâche pourrait sembler ardue. La mère et la fille étant à l'intérieur avec les sages-femmes, son rôle à lui est d'assurer désormais avec ce qui se passe dans le couloir, c'est-à-dire dans le cas présent : garder le père de Julianne éveillé et empêcher qu'il ne s'évanouisse à force de paniquer comme un dingue. Dans l'état actuel des choses, il ne saurait dire qui était le plus stressé entre les deux Eriksen. Car Zlatan est... lui aussi particulier dans son genre, c'est ce que Aloïs avait remarqué, mais il avait plus clairement vu d'où venait le côté spécial de Julianne, car le père et la fille se ressemblent assez, et pas seulement au niveau du physique. Le pauvre papy peine à rester debout, occupé à se ronger les ongles pendant qu'il s'inquiète de ce qui se passe dans la chambre d'hôpital, et sursaute lorsqu'Aloïs s'approche doucement de lui pour poser sa main sur son épaule dans un geste rassurant, un petit sourire compatissant aux lèvres.
- Ne vous en faites pas, Zlatan, tout va bien se passer. Reine est elle, Juju est entre de bonnes mains.
Puis, le silence s'installe, alors que ses mots semblent avoir très légèrement détendu le Eriksen, bien qu'il continue de se faire un sang d'encre pour ce qui se passe à l'intérieur. Mais Aloïs est persuadé que Zlatan serait mieux à l'extérieur plutôt qu'à assister à l'accouchement de la scientifique. Le blanc commençant toutefois à être pesant, c'est presque inconsciemment que le Coordinateur le brise.
- Zlatan... Julianne... Vous aimez bien les « -an », vous. Quoique... Dans votre cas vous préférez les Reine.
La blague avec 'âne', 'rêne', z'avez compris ? Oui oui, c'est bien le niveau de son humour, toujours aussi bas, à tel point qu'il ne pourrait tombé plus, mais qu'il est impossible en même temps de le faire remonter car c'est une cause perdue depuis bien longtemps. La vanne était sortie d'elle-même, il n'avait pas pu se retenir, en voyant l'air si dépité du grand-père à côté de lui. Mais à peine quelques secondes après l'avoir faite, il se met à rire de sa propre connerie, espérant distraire son auditoire par la même occasion. Cependant, il a peut-être trouvé la solution. Et s'il occupait le rôle du pitre, pour tenter de lui faire penser à autre chose ?
- Hé hé, vous savez pourquoi les Japonais veulent devenir des chevaux ? Parce qu'ils sont déjà poneys !
Une nouvelle fois, il éclate de rire. Il tente de faire durer cette comédie jusqu'à la fin de la naissance, lorsqu'on leur dira qu'ils peuvent rentrer, en espérant faire correctement son job provisoire qui est celui de détendre l'atmosphère. Et à son plus grand bonheur, ça semble marcher, car Zlatan s'est mis à l'écouter, et quand il comprend les blagues, aussi nulles soient-elles, il rit aussi, à s'en tenir les côtes, ce qui fait intérieurement plaisir au Champion, satisfait que son humour puisse être compris par quelqu'un. Alors, ensemble, ils font durer le spectacle, car le Eriksen s'y met lui aussi, comme animé par la frénésie du blondin. Ils en font profiter malgré eux les autres amis de Julianne qui sont également arrivés. Et tout à coup, à l'approche de l'un d'eux, Aloïs se fige, avec une impression de déjà vu. Le petit noiraud là... Il ressemble à... Noooooon... Ce serait pas... Non... En effet, il se dit que si c'était vraiment le même hérisson qui était venu le voir la dernière fois pour récupérer le nounours, il lui aurait sans doute déjà sauté à la gorge. Là, il se contente juste de les fixer d'un air blasé, sans doute lassé de leurs clowneries. Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau pourtant, à la différence de la couleur de leurs yeux et de leurs cheveux qui ne sont pas les mêmes. Auraient-ils un lien de parenté ?.. Ou alors est-ce lui le 'kuudere-kun' dans ses contacts ? Mais avant qu'il ne puisse lui poser quelques questions que ce soit, la porte de la chambre s'ouvre pour laisser entrevoir Reine, qui leur donne le signal pour rentrer. Le cœur d'Aloïs fait un bond, retenant sa patience, alors qu'il suit les autres, et qu'il découvre, couché sur le lit avec un regard brillant de fierté, Julianne et son nouveau-né dans ses bras. Le papi peut être rassuré, maintenant, et voilà qu'il accoure déjà vers son petit-enfant, tandis que la jeune mère le présente. Ou plutôt la présente, car il s'agit bien d'une fille, sous le nom de Makoto. Le cuisinier parierait qu'au moins un des noms qu'elle lui a donné vient d'une de ses mangas, mais peu importe, car tout ce qui compte c'est que la mère et le bébé soient en pleine forme.
- Elle est magnifique.
Attendri par la scène, s'il n'aurait jamais imaginé jusque là son amie avoir des enfants un jour, il peut se dire que le petit incident qu'il y a eu un soir entre elle et un parfait inconnu n'avait pas à être regretté. Un parfait inconnu dont Julianne connaît en fait l'identité, et elle n'est pas la seule, mais ça, ils ne le savent pas encore. Legrand ne comprend pas alors pourquoi Julianne prend subitement un téléphone, appelle quelqu'un, qu'elle invite à venir ici pour les rejoindre. Il fronce les sourcils, certain d'avoir appelé tous les amis de Julianne sans exception, même ceux qu'il ne connaît pas. Le nom d'Azazel ne lui dit rien, et pourtant il connaît cet individu, sous son véritable nom. Sa tête ne lui revient vraiment que lorsque des pas se font entendre pressement dans le couloir et qu'un trentenaire aux cheveux en pagaille, à la cravate mal ajustée et au long manteau beige se présente dans la chambre, tandis que le porc-épic ténébreux devient pâle comme un linge, et qu'Aloïs, surpris, contemple l'armoire à glace avec ses grands yeux bleus écarquillés. Tout lui revient maintenant : la fête d'Althéa, la Feunard qui accompagnait un type, et le type en question, plutôt charismatique, d'ailleurs, mais qui, aujourd'hui, n'a plus rien du mec assuré et blagueur avec qui il a passé une soirée agitée mais qui restera dans sa mémoire car elle était définitivement 'priceless', même si sa manager l'a sermonné, étant rentré à l'Amphithéâtre en s'esclaffant comme un imbécile, ses beaux vêtements dans un sale état alors qu'il les avait mis pour l'occasion. S'il s'était bien amusé avec... Michel ? On va l'appeler Musclor. S'il s'était bien amusé avec Musclor, il n'aurait jamais cru le revoir un jour, le sachant appartenir au Régime, et sûrement pas dans de telles circonstances. Mais que va-t-il se passer, maintenant, alors que le nouveau venu comprend peu à peu pourquoi on l'a fait venir, en même temps que le reste, et qu'il bugue totalement sur la situation ? Il ne s'attendait pas à être père, ça, tout le monde le savait, et Aloïs est l'un des mieux placés pour le comprendre, quoique lui c'était avec une femme à qui il dédierait sa vie, désormais, mais est-ce un tel choc pour lui, que de découvrir cette paternité ? Il semblerait, vue son expression. Error 404 style.
- Attention au langage, il y a une enfant, ici.
Nulle moquerie ne transparaît dans sa voix, si on pourrait le croire tout d'abord. Détaché et neutre, il voulait juste faire revenir à la réalité ce bloc de glace humain pour qu'ils puissent plus amplement parler, car une discussion s'impose, et il est hors de question pour celui qui a engrossé sa meilleure amie par erreur qu'il reste dans son moment de bug interne pendant des heures. Puisqu'il s'agit biologiquement du père de Makoto, il avoue avoir envie de mieux le connaître.
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Julianne Eriksen Administratrice
Messages : 346 Date d'inscription : 04/10/2013
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Sujet: Re: "Libera me" (from Hell) - RP Ouvert Ven 1 Jan 2016 - 16:36
>> Libera me
Par la classe interstellaire de Genesect, ce que Julianne regrette ce coup de fil passé impulsivement. Probablement la descente directe de l’adrénaline et de son courage déjà peu existant jusqu’au fond de ses chaussettes. Si Zlatan se marre comme une grosse baleine depuis plusieurs heures aux blagues du barbichu blond nommé Aloïs, il lui arrive de réfléchir et deviner qui Julianne venait d’avoir au bout du fil n’avait pas été difficile. Et puis, il n’y a qu’à voir la tronche de Julianne qui se décomposa et les moues de dégouts nerveuses qu’elle enchaina dans un silence consterné. Le hérisson nommé Clive qui était apparement un bon ami de sa fille n’étais pas en reste et tirait lui aussi de belles grimaces. Si Zlatan avait cru et espéré (enfin, c’est surtout qu’il croit vraiment juste ce qu’il a envie de croire, cet imbécile) tout à tour que Alois ou Clive (ou encore les deux à la fois, il est pas vraiment contre le concubinage), soient le compagnons de vie de sa fille. L’un est drôle et sympathique et l’autre plus bougon et responsable, ce serait u nbon compromis. Mais non, Aloïs était apparemment casé et heureux et Clive semble être…. Ce qu’il est. Et probablement en relation libre avec l’homme que Julianne vient d’avoir au téléphone? Ohlalala, c’est les feux de l’amour et le libertinage, sur Enola! Quel chouette pays! Breeeef. Quand je vous dis qu’il faut à tout prix éviter que l’imagination dégradante de Zlatan se mette en marche, ce n’est pas une blague. Mais fini de digresser, désormais. Le psy fut assez délicat pour ne pas poser plus de questions accablante, surtout vu le regard que lui envoyait Reine, signifiant clairement qu’il devait fermer sa gueule, pour une fois.
En attendant, le papy se contentait de déborder de fierté sur les commentaires gratifiants d’Alois à propos de sa petite fille. Ce n’est pas lui qui l’a fait, mais il en était très content quand même. Au mot « magnifique », Juju se dérida, et ils partirent comme un seul homme dans un petit rire gêné très semblable en forme de « huhuhu », le tout accompagné de mouvements d’épaules très typiques. Le psy qui a toujours été fort tactile posa un coude sur l’épaule d’Alois (bien qu’il dépasse presque celui-ci d’une dizaine de centimètres) et lui puncha amicalement l’avant-bras en guise de remerciement, comme le ferait un gamin de 5 ans.
« Voui, elle est belle ma petite fille, hein Aloïs? Hein, Kuudere? Hein, Reine? Et, hein Monsieur qui vient d’entrer—EH! »
Vu la tronche que l’intégralité des personnes présentes -en tout cas Julianne, Reine et Clive- tiraient devant l’inconnu mal rasé qui venait d’entrer et jurait déjà dans sa langue maternelle, Zlatan déduit qu’il s’agissait du fameux papa. Ah, et pour ce qui est de Julianne, elle venait de se cacher sous la couette avec sa fille en gémissant : « Naaaan, je veux pas revoir çaaaaa! J’vais vomiiiir! »
Reine s’en alla vers l’ingénieure occupée à ravaler son dégout et sa gerbe sous la couette avec sa fille, pendant que Zlatan ricanait de nouveau aux propos d’Alois. Ah, la scène serait digne d’un meme internet. 4 personnes médusées dont une planquée sous sa couette, et à côté, deux abrutis qui sourient comme des débiles. Comme le Kuudere semblait trop choqué de cet enchainement, que Julianne allait bientôt vomir dans la poubelle, que Makoto commençait à geindre, et que Reine allait probablement péter un plomb et se tirer une belle dans la tête… Eh bien, Zlatan, lui, garda son expression sereine. En même temps, ce type pourrait être planté sur un rocher au milieu d’un océan en furie servant de champ de bataille à un Kraken et à Maitre Yoda qu’il ne cillerait qu’à peine et continuerait de s’émerveiller sur ce qui se passe dans son propre esprit… Généralement en décalage complet avec la situation actuelle. Et là… C’est un peu le cas, quand il se rapprocha la main en avant pour serrer celle du jeune papa traumatisé.
« Bonjour Monsieur… Azazel? Vous êtes venu en Gardevoir? C’est formidable le téléport, hein, mais il faut faire attention, parce qu’une fois, ça a volé mes vêtements et je me suis retrouvé à poil au milieu de la savane! Enfin, encore heureux que c’est pas d’autres atomes qui aient été oublié dans le transport, j’aurais eu l'air malin, devenu chauve! Bref… Faites pas cette tête là, vous auriez pu arriver sans slip ou même en tutu si il y avait eu des interférences avec un autre téléport, hein!! Et ça va sinon? Soyez pas timide, venez voir Makoto! »
Faisait il en serrant et secouant avec vigueur la main de Mikael dans la sienne tout en bavardant de sujets totalement hors contexte.. Alors que derrière lui, le bébé pleure, la mère et la grand-mère s’engueulent sur qui d’entre elle se suiciderait la première dans cette situation si embarrassantes, mais préféreraient tuer Zlatan le premier pour qu'il cesse de faire le con (enfin, autant dire "pour qu'il cesse d'être lui"). Bref, c’était le bordel, mais dans tout ça, Zlatan posa sa main sur l’épaule du jeune papa. Geste qui devait se vouloir rassurant mais...
« Vous en faites pas, ça va bien se passer... »
Avec un sourire un peu moins creepy et un ton moins insistant (qui sonne franchement comme un "de toute façon tu n'as pas le choix" avec le petit rire pervers derrière), cette phrase aurait tout de suite parue moins malsaine.
« Papa ta gueule!! Il en a assez vu et… AH BORDEL JE VEUX ENLEVER CETTE PUTAIN DE ST PATRICK DE MA TÊTE!!! AZAZEL NO ONORE! Dis-moi ce que tu comptes faire pour la gosse et barres-toi, on verra le reste après! »
Bon, bah, au moins c’est direct. Ah, et la joueuse informe qu’elle comprendra parfaitement si Mikael décide simplement de fuir en courant… C’est possible. Et ce sera tout de suite excusé.
>> Naissance de Makoto
Mikael J. Evans Modératrice en Chef
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Sujet: Re: "Libera me" (from Hell) - RP Ouvert Sam 2 Jan 2016 - 2:24
Libera me (from Hell)
Naissance de Makoto
Il veut que ce soit une blague. Il espère, même, très fort. La nausée qui le saisit à la gorge n'est pas uniquement basée sur la simple liaison qu'il a eu avec Julianne au cours d'une nuit, non, il en est bien conscient, même si il aimerait croire le contraire. Ce serait étonnamment facile que de se dire que le dégoût qu'iil ressent n'est lié qu'à cela, et qu'il n'est pas en réalité plus porté sur lui-même. En un sens, il aurait préféré une MST ; au moins, les conséquences de ses actions n'auraient été dirigées que vers lui. Basta. Pas de blabla inutile, de problèmes complexes à régler, de dilemmes et de foutue envie de relâcher tout le contenu de ses intestins au sol. Pendant un instant, il se retrouve même à espérer se réveiller d'un instant à l'autre, comme un gamin qui aurait renversé quelque chose et ne voudrait pas avoir à vivre avec les conséquences. Il avait déjà été dans cette position, alors sûrement que cela aurait dû être plus simple. Mais la dernière fois, ce n'était pas la même chose, non. Il y avait une femme aimante contre lui, même quand elle écrasait sa main dans la sienne alors qu'elle accouchait (et lui avait d'ailleurs littéralement brisé un os au niveau des doigts), qu'elle hurlait des injures tout bonnement abominables, à en faire pâlir un prêtre, et qu'ils avaient passé des heures par la suite à se disputer pour que Mikael accepte de prévenir sa famille de la naissance de leur fils. Il se souvient de l'odeur étouffante de javel, des infirmières qui passaient leur temps à répéter que tout irait bien, et peut-être du goût trop sucré des barres chocolatées qu'il avait eu comme seul déjeuner, trop anxieux pour avaler quoi que ce soit d'autre. Il ne comprenait même pas en quoi cette journée pouvait même être un bon souvenir à ses yeux, car il ne se souvient que de panique et d'angoisse, avec comme seul point positif le fait d'entendre son fils pousser ses premiers cris. Mais jamais ce jour-ci il ne s'était senti aussi mal que maintenant. Pas même lorsque le médecin avait prononcé le mot ô combien craint de 'complications'.
Ça n'aurait pas dû se passer comme ça. Ça ne se passe jamais comme ça, il y prend bien soin ; si il aime les conquêtes, il veille toujours, presque religieusement (l'ironie est belle) à toujours avoir de quoi se protéger. Il n'avait jamais eu le désir d'avoir des enfants, et si il avait accepté avec Rachel, ce n'était certainement pas avec des inconnues (ou du moins en dehors du nom, de la taille de bonnet et de quelques détails plus ou moins mièvres nécessaires pour qu'elles le laissent dans leurs lits) qu'il aurait considéré cela. Il s'étonne même d'avoir honte, ce qui n'arrive d'ordinaire jamais. Mais le sentiment est bien là, niché au creux de sa poitrine, lui arrachant une partie de son air. Il veut frapper quelque chose. Il se rend maintenant compte de ce qu'est cette envie qui le démange ; se défouler est quelque chose qu'il désire plus que tout, à l'instant. Contre n'importe quoi ou n'importe qui en fait, il se fiche bien des détails, tant qu'il peut calmer cette envie pressante de hurler sa rage au monde entier. La colère n'est pas quelque chose dont il a l'habitude, pourtant. Ou du moins il n'en a plus l'habitude. Il a depuis longtemps passé la période naïve dans sa vie où il croyait que se mette en colère pourrait changer quoi que ce soit, alors il avait toujours préféré le calme méprisant. Bien plus pratique dans son cas, sauf qu'aujourd'hui, il tuerait presque pour un sac de frappe et deux heures de sport. Ou même la première bouteille de whisky, et tant pis si il s'agit d'alcool aussi bien fait que de la pisse.
Les paroles d'Aloïs le font très brièvement sortir de sa transe. Mais la seule chose qu'il lui adresse, c'est un regard plus que noir ; non, il n'est pas d'humeur à rire aujourd'hui, et il se passerait certainement bien des commentaires des autres. Il lui faut toute sa retenue pour ne pas en profiter maintenant pour se défouler sur lui et lui cracher toute sa frustration au visage, ce qui est diablement tentant il faut l'avouer, et il se demande même pourquoi il ne le fait pas. Il ne peut pas, tout simplement. Il doit rester mature, responsable, et tout ce bordel chiant qu'il déteste au plus haut point, depuis le jour même où on a tenté de lui faire réciter des psaumes ou de le forcer à rester des heures entières assis à un endroit. Il s'est toujours débattu contre les obligations, sans jamais lâcher prise. Mais il ne peut pas le faire maintenant, et il en a conscience, même si l'idée lui déplaît. On peut dire beaucoup de choses sur Mikael et lui affubler un nombre impressionnant de défauts, mais on ne peut pas nier le fait qu'il a une lucidité particulièrement développée, en même temps qu'une capacité à assumer ses actes relativement impressionnante. Il ne nie pas et ne fuit pas face à ses décisions et ses actes, voilà tout, il s'agissait peut-être d'un des seuls principes. Et il a conscience de ce que son esprit lui ordonne de faire face à cette gamine, face à tout ça, mais l'idée lui reste encore en travers de la gorge. Pendant ce temps, Julianne partait se cachait et beuglait comme une enfant, ce qui lui fit lever les yeux au ciel et serrer les dents.
« Je me retiens comme je peux de pas dégueuler dans les chiottes les plus proches, alors si je peux faire ça, tu peux te calmer comme une grande, non ? »
La phrase est un peu sèche, mais il n'a pas la patience d'être plus diplomate, et il ne va certainement pas se mettre à la traiter comme une princesse. Ils ont couché ensemble, point barre ; pas de mièvreries et de démonstrations d'affection dégoulinantes de sa part. Pour être honnête, elle ne représentait rien à ses yeux, si ce n'est le souvenir d'une cuite plus que douloureuse pour sa tête. Nada pour le reste. Et il ne comptait pas non plus faire en sorte que quoi que ce soit se développe, merci bien ; il faudrait faire avec elle, toutefois. D'une façon ou d'une autre et en dépit, il allait falloir qu'ils coopèrent. Il écouta à peine les paroles du... Grand-père ? Il n'en était pas sûr, et son cerveau n'était pas dans un état suffisamment bien portant pour qu'il puisse se mener à des hypothèses, un peu surpris par toutes les... Originalités (pour ne pas dire bêtises) qui sortaient de la bouche de cette personne un poil particulière. Il eut au moins le mérite de le divertir et de le calmer un peu. Toutefois, les paroles de Julianne le firent bouillir et il tourna son regard un peu moins calme et désinvolte que d'ordinaire vers la générale, l'affublant d'un air agacé et presque sévère.
« Si t'avais été foutue de me prévenir durant les neufs mois précédents, j'aurais pu réagir plus rapidement, donc je crois que tu peux attendre cinq secondes. »
Il reprit vite son calme, et son agacement n'avait transparu que pendant quelques brèves secondes, avant qu'il ne respire un grand coup. Il tourna son regard vers Clive, et constata que celui-ci l'examinait d'un air à la fois désapprobateur et fatigué, comme d'ordinaire en fait. Il avait besoin de café. De beaucoup de café. Dès que tout cela serait fini, il se ruerait vers la première machine et la dévaliserait sans plus attendre. Il finit par retrouver sa voix et le peu de raison qu'il lui restait pour véritablement parle sérieusement. Il ne pouvait pas laisser sa peur et son anxiété transparaître ici. Vraiment pas. Il fallait garder une apparence plus ou moins imperturbable et calme, du moins tant qu'il serait ici.
« Tu crois que je vais faire quoi ? C'est ma fille, faut bien que j'assume. »
Le mot lui reste encore en travers de la bouche. « Sa fille ». Putain de merde. Il soupira.
« … Comment elle s'appelle ? Parce que c'est une fille, visiblement ? »
Le sous-entendu est clair. Mine de rien, il n'est pas du tout content d'avoir été prévenu au dernier moment et d'être ainsi mis sur le fait accompli, sans que rien ne lui ait été confié avant, pour qu'au final il se retrouve à supporter les cris de la générale. Mais en dehors de cela, il y a bien quelque chose qui le démange : de la curiosité. Une curiosité étrangement puissante pour ce petit être encore collé contre Julianne et avec qui il allait sûrement partager beaucoup, sans qu'il ne puisse savoir si cela l'angoissait ou le rendait étrangement heureux.
Julianne Eriksen Administratrice
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Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
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Sujet: Re: "Libera me" (from Hell) - RP Ouvert Sam 23 Jan 2016 - 11:38
>> Libera me
La réponse du mal rasé ne se fit pas attendre. Si Julianne avait déjà été assez douée pour bien briser l’ambiance avec ses sautes d’humeurs et sa mauvaise foi, eh bien, ce n’était pas tout à fait sans savoir que Mikael répondrait forcément aussi mal. Elle fut toutefois surprise et bien remise à sa place par ses réponses cinglantes. Et elle fut forcée et très agacée d’admettre que le soldat avait raison, quelque part. Et lui non plus n’avait pas envie de s’appesantir sur cette… « expérience ». De plus, les personnes présentes dans la pièce ne voulaient probablement pas en savoir plus, de toute façon, la simple présence des deux parents dans la même pièce pouvait déjà produire assez d’image mentales dégoutantes comme ça. Julianne resserra ses bras autour de Makoto, et baissa le regard, renfrognée. La répartie n’avait jamais été son truc, et un silence pesant atterrit dans la pièce. Certes, elle aurait pu prévenir avant. Sauf que ce n’était pas vraiment évident pour elle, ces derniers mois, en fait. Alors s’emmerder à aller confesser la chose à Azazel pendant ce laps de temps où elle ne pouvait même plus s’observer dans la glace, ça aurait été bien impossible. C’est à peine si elle avait pensé à lui, à vrai dire, elle n’avait décidé de réfléchir à cette histoire de père biologique qu’il y dis jours, à tout casser. Après avoir rencontré son propre père, en fait. Ce dernier s’était tu, d’ailleurs, et avait glissé les mains dans ses poches en observant le sol d’un air contrarié. Il semblait partagé. Bien entendu que lui aussi aurait voulu savoir qu’il était père un peu avant que sa grande fille atteigne 27 ans. Néanmoins, il lança à Mikael un regard certainement mauvais (quoiqu’i lest toujours difficile de deviner quand ses cheveux lui tombent dans la tronche), plus pressé de défendre sa fille, sachant bien que la chose avait été tout sauf aisée pour elle. Il fit un pas vers le médecin chercheur qui le dépassait en taille de quelques centimètres, visiblement irrité que l’ambiance soit tombé vers un climat proche du zéro absolu. « Eh, mec, tu sais qu-- » « Papa, c’est bon. » « Mais il a..!! » « C’est bon j’te dis! …Il a pas complètement tord. »
Docile, le paternel se débarrassa de son attitude menaçante et se redressa, laissant un espace vital respectueux à Mikael. Après un laps de temps de quelques longues secondes, Julianne observa sa fille qui s’était arrêtée de pleurer et semblait somnoler de nouveau dans une série de soupirs bienheureux, ses petits doigts happant le vide. Puis, l’ingénieure releva le regard vers celui du père biologique, lui faisant signe d’approcher si il le voulait.
« Elle s’apelle Makoto Noriko Faye Emeraldas Eriksen. Juste Makoto, si tu préfères. »
N’empêche que l’ingénieure était toujours bien fière du nom à coucher dehors qu’elle a donné à sa fille, et il lui vient même un petit sourire en coin en prononçant cet enchainement de prénoms otakesques. Le climat était redevenu presque ordinaire, même si la situation se trouvait toujours aussi inhabituelle par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir dans les cliniques d’accouchement. Enfin, au fond, oui, ce n’est pas le moment d’envoyer à la tronche d’Azazel des saloperies comme elle en a gueulé tout à l’heure. Elle est tout aussi fautive de ne jamais être sortie couverte. Surtout ce soir-là, visiblement, car elle n’imaginait pas du tout, mais alors pas du tout que la chose lui arriverait un jour, à elle. Mais bon, l’essentiel était qu’elle ne voulait pas répéter des erreurs comme celles de ses parents à elle, de se cacher mutuellement leur paternité pendant si longtemps. Zlatan et Reine semblaient d’ailleurs mi-tristes, mi-réjouis de la tournure des choses. D’ailleurs, ils quittèrent momentanément la pièce sur idée de Rei qui voulait sortir « en fumer une », car depuis 27 ans, il avaient certainement un certain nombre de choses à se dire.
« Euhm… Bref. Voila, quoi. »
Tout de même un peu gênée de toute cette intrusion dans cette sphère intime, la Générale pinça des lèvres, balbutiant quelques mots. Ne sachant pas trop comment enchainer sur tout ça, d’autant plus que la fatigue commençait à lui venir. Néanmoins, Makoto réagissait un peu à la présence de son père près d’elle, par le bais de quelques couinements. Probablement n’était-ce qu’une coïncidence, après tout, mais paraît-il que les bébés peuvent sentir absolument tout ce qui ne se dit pas.
>> Naissance de Makoto
Mikael J. Evans Modératrice en Chef
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Sujet: Re: "Libera me" (from Hell) - RP Ouvert Jeu 28 Jan 2016 - 23:13
Libera me (from Hell)
Naissance de Makoto
Il est excédé. Fatigué, émotionnellement épuisé, les nerfs à vif et l'esprit chamboulé, il peine à mettre ses pensées en ordre, et il se sent à deux doigts de craquer et d'envoyer tout voler. La patience et le recul dont il dispose d'ordinaire sont en ce moment très minces, et menacent de rompre à la première provocation. Honnêtement, si cela arrivait, il ne se gênerait pas, très peu scrupuleux comme il l'était. Peut-être cherchait-il à agacer Julianne dans ce seul but d'ailleurs, pour pouvoir se défouler dès que la première occasion se présenterait ; ce n'était pas très glorieux, mais on ne doit pas prétendre que Mikael était un exemple en la matière. De plus, toutes les images de Rachel qu'il avait cherché à enterrer depuis plusieurs années remontaient en houles et vagues, le perturbant et le laissant dans un état d'anxiété qu'il n'aurait jamais osé avouer. Tout cela ne réveillait aucun bon souvenir, et plus les secondes passaient, plus il réalisait qu'il serait forcé de se replonger dans cet océan d'amertume où il avait laissé beaucoup trop de plumes auparavant. Honnêtement, il ne savait pas par quel miracle il n'avait pas déjà mis de côté les quelques réserves qu'il pouvait avoir. La tension qui nait alors que Zlatan s'approche le fait à peine ciller ; son regard bleu, beaucoup moins décontracté et relax que d'ordinaire, se planta sur l'individu qui venait de se rapprocher, comme une menace à ses yeux. Bien sûr, cogner sur le grand-père de sa fille n'était pas joli-joli et il était en infériorité numérique ici, mais il n'allait pas s'empêcher de riposter si jamais beau-père d'une soirée se décidait à défendre sa progéniture par la violence. Pas qu'il ait quoi que ce soit contre lui, hein, il avait l'air supportable, mais vu son état d'esprit, il ne se serait pas gêné. 'Donnez-moi une raison', en gros, semble dire la lueur qui lui passe dans les yeux. Mais il n'en aurait pas cette occasion : en effet, la jeune mère arrête son paternel pour concéder que le médecin n'est pas entièrement en tort, ce qui semble calmer le balai sur pattes. Elle finit même par lui faire signe de s'approcher, ce qu'il fit d'un pas lent et incertain, évaluant la situation comme un chat qui craindrait un mauvais tour.
… Putain mais quel officiel d'état civil l'a laissée faire ? Non, honnêtement, les grands yeux écarquillés de Mikael auraient valu une médaille, surtout vu l'air sur son visage qui disait clairement qu'il était persuadé que la jeune maman avait tout simplement perdu les pédales. Mais il ne pouvait faire grand chose, ou du moins il avait la flemme de protester : ça allait, tant que le prénom était à peu près normal. Elle ne s'appelait pas Albertine Marie Thérèse-Jacqueline, au moins, comme une de ses cousines. Après, ça allait être très chiant pour les papiers, il le sentait déjà... Les gazouillements de la petite finirent par lui arriver aux oreilles. Il cligna des yeux, surpris, observant le visage du petit raisin sec rouge avec une derpface appuyée, incapable d'expliquer ce qui lui passait par la tête. Ce n'était pas la même angoisse qu'il avait ressenti en entendant Rachel hurler à le mort sous la douleur, puis le soulagement en la voyant elle et leur fils en train de récupérer. Ce n'était pas non plus du dégoût, hein, mais il aurait été incapable de mettre le doigt dessus. Perplexe, il fixa Makoto, cherchant à faire le point sur ses pensées et espérant trouver dans ce visage poupin la réponse qu'il se torturait tant à chercher.
« … Je peux ? »
Sa voix est hésitante, beaucoup moins agressive et acide que tout à l'heure, comme si la vue du nourrisson avait calmé ses nerfs à vif. Il ne savait pas trop si prendre la gamine dans ses bras était une bonne idée, même si niveau technique il était loin d'être un débutant et ne ferait pas d'erreurs banales quant à la façon de porter, mais le souci était plus abstrait que cela. Cela signifierait s'impliquer pour de bon, et il ne savait pas vraiment si il était prêt à accepter ça. Mais les mots étaient sortis tout seuls, comme si il les avait pensé sans s'en rendre compte, et il ne se sentait pas près à faire machine arrière maintenant, à la fois par fierté et curiosité. Mais toutefois, il eut comme l'impression que sa demande avait fait naître un certain malaise. Impression qui se vérifia dès lors qu'il vit clairement la réticence de Julianne, et il fit un pas en arrière en soupirant, blasé, frustré, et sûrement un peu blessé aussi. Peut-être même vexé. Ouais, en gros « bonjour, dégage ». Quitte à me dire d'aller me faire mettre, autant qu'elle me le dise direct, j'aurais compris. Il retint ses pensées, se disant qu'il ne servait à rien de faire un foin ici et que de toute façon il était trop tard pour ça ; il n'avait pas envie de se battre. Si il avait « rempli son role », il comprendrait bien assez vite tout seul.
« J'retourne au taff, donc. Clive, demain soir comme prévu, je te rappelle. »
Le hérisson, malgré son air calme et sérieux, fronça tout de même les sourcils, clairement conscient de ce qui se passait dans la tête de son vieux partenaire. Néanmoins, il ne se leva pas pour l'arrêter alors que celui-ci se dirigeait vers la porte, craignant le conflit.
Aloïs F. Legrand Débutant
Messages : 195 Date d'inscription : 05/10/2013
Âge du personnage : 28 ans Métier / Études : Cuisinier Pseudonyme(s) : Mister Prince
Niveau : 30 Team active : Marie
Skitty ♀ - Joli Sourire - Foufou
Ève
Chlorobule ♀ - Tempo perso - Prudent
Jasmine
Démanta ♀ - Glissade - Modeste
Belle
Rozbouton ♀ - Médic Nature - Calme
Maui
Mystherbe ♂ - Chlorophylle - Malpoli
Team spécifique : Anna
Mistigrix ♀ - Infiltration - Timide
Ariel
Lokhlass ♀ - Absorb Eau - Doux
Aurore
Feunard shiney ♀ - Torche - Timide
Ange
Nymphali ♀ - Joli Sourire - Gentille
Sujet: Re: "Libera me" (from Hell) - RP Ouvert Sam 30 Jan 2016 - 18:45
Libera me
from Hell
Aloïs F. Legrand
Miryam. Mirador. Milo. Mimosa. Miguel. Michel. Mi... cha ?... Non... Mika ! Mikael! Ses derniers souvenirs de Mikael, s'ils étaient assez flous au début, reviennent peu à peu dans sa mémoire alors qu'il le détaille de plus près. Grand, costaud, mal rasé, et l'imper qui va avec. Pas de doute, c'est bien le même homme qu'il a rencontré chez Althéa lors de sa fête d'anniversaire. Si cette soirée s'était annoncée grandiose, elle l'a été pour les deux hommes d'une manière assez particulière, et très loin sans doute de ce que son ancienne collègue de Vanawi avait imaginé. Quelques substances plus ou moins louches dans les verres des convives, deux ou trois blagues crados pour embêter les plus prudes des invités, sans parler du carnage qu'ils avaient fait dans la piscine. Mais pour une raison qu'il a oublié, cette nuit-là ils l'avaient fini tous les deux dehors à échapper à la police pour sans doute une bêtise dont ils avaient été probablement très fiers sur le coup et qui devait les avoir beaucoup amusés. Le blondinet n'aurait jamais cru, cependant, revoir un jour le visage de son partenaire de conneries d'un soir, surtout dans des circonstances telles que celles-ci, passant même outre son regard noir.
Aloïs pouffe légèrement lorsqu'il s'aperçoit que Zlatan se fait surprendre par l'arrivée du nouveau venu auquel il n'avait pas tout de suite fait attention, et que Julianne s'empresse de se cacher avec sa fille sous la couette, comme si elle venait de se rappeler avec honte les conséquences qui l'avaient mené à sa grossesse, alors que les deux Eriksens faisaient les fiers il y a encore quelques instants plus tôt devant les compliments qu'il avait fait sur la nouvelle-née. Certes, pour l'instant Makoto ressemble à tous les autres bébés de son âge, mais dans quelques années elle sera sans doute une ravissante petite fille ; et elle fait déjà le plus grand bonheur de ses grands-parents, de sa mère, et... et bien quant au père on ne sait pas encore. Le 'papy' (car en vrai il est pas si vieux que ça) s'approche justement de ce dernier avec une aisance que le Coordinateur ne peut s'empêcher d'admirer, car il s'agit tout de même du géniteur de sa petite-fille chérie et que ce n'est que maintenant qu'il le rencontre ; mais il faut croire qu'il ne s'agissait pas du style de père protecteur à se méfier de tous les hommes, et pour cause, il n'avait fait la rencontre de la Générale, sa propre fille, il y a un an à peine. Mais même en présence d'inconnus, Zlatan semble tout à fait bien aimable et montre tout de suite son côté sympathique, ajoutant même un trait d'humour, fidèle à lui-même.
Mais cette proximité ne semble pas ravir tout le monde, et Julianne la première, qui commence déjà à faire une crise quand elle voit son paternel inviter Mikael près du lit de la jeune maman afin qu'il puisse lui aussi voir Makoto. Le Baguinois se met un peu en retrait pour leur faire de la place et recule un peu, assez pour voir la scène de loin sans diriger le trio d'adultes (quatuor avec Reine) et la gamine, tout en les écoutant pour voir la suite des événements dont il est assez curieux, surtout auprès de la réaction du père de l'année alors qu'il découvre à peine cette enfant de lui. Néanmoins la réaction un poil excessive de Julianne complique les choses, et le Champion soupire devant l'immaturité soudaine de son amie, alors même qu'elle occupe un poste relativement important et qu'elle ne va pas tarder à avoir trente piges. Il ne peut s'empêcher de faire la moue devant les propos de la brune qu'il trouve un peu violents, alors que peut-être Mika voulait bel et bien voir à quoi ressembler sa progéniture. Ce serait quand même dommage qu'il se barre déjà. Toutefois il est vrai que Aloïs se demande s'ils vont vraiment organiser quelque chose quant à la garde du nourrisson, maintenant. Ils vont... partagés, comme un couple divorcé ? ... Julianne en couple. Erk. Rien que l'image mentale est inimaginable et assez comique, mais bon, si elle a pu tomber enceinte, qui sait en fait quels autres miracles attendent la jeune femme, car désormais Aloïs ne sera plus surpris de rien venant de l'otaku. Il finit par hausser les épaules en se disant cependant que Mika ne sera, après tout, pas obligé d'assumer son rôle de père s'il n'en a pas envie. Le but de sa venue ici était surtout de lui apprendre la nouvelle. Julianne n'avait, apparemment, pas eu d'autres projets le concernant particulièrement et elle avait semblé décider vouloir s'occuper de sa fille seule, comme Reine avant elle.
S'il a bien envie de siffler d'ébahissement en voyant le calme presque olympien dont faire preuve l'armoire à glace, il se retient de justesse, conscient que ça ne ferait que l'énerver davantage contre lui, alors que ce n'est pas tellement le moment et que ni l'un, ni l'autre, n'a besoin de ça. Par des paroles tranchantes mais bien trouvées, il s'impose contre sa supérieure, et la chambre se trouve définitivement dans le silence. Silence qui vient se briser lorsque, une nouvelle fois, le ton sec du soldat s'abat contre la scientifique, où il lui reproche de ne pas l'avoir prévenu plus tôt. Aloïs déglutit. Bien plus posé et tolérant que le brun, il ne s'imagine pourtant pas comment il aurait réagi si Makenzie ne l'avait prévenu que le jour de l'accouchement. Nul doute qu'il aurait fait avec et que le bonheur d'être père aurait balayé la tristesse et le pincement au cœur qu'il aurait ressenti s'il avait appris que sa chère et tendre lui avait caché qu'elle portait les fruits de leur union durant tout ce temps. Mais à l'évidence, de toute façon, après ce qui s'était passé en janvier il y a deux ans, ils se seraient pressés pour se voir, et il aurait été devant le fait accompli, ne serait-ce qu'à la vue du ventre rebondi de sa petite amie à ce moment-là. Les choses auraient pu tourner comme dans la situation de sa meilleure amie et de l'autre, mais il est soulagé de constater que cela ne s'est pas déroulement de la même manière pour son propre cas et qu'il a pu avoir eu vent de son futur rôle de paternel.
Connaissant Julianne, toutefois, et sachant ce qui a failli se produire, si elle aurait peut-être effectivement dû prévenir le père de son enfant en temps normal, le blondin n'oublie pas que la Eriksen a été la première choquée et affolée par sa grossesse, et que l'avortement avait été une solution qui n'avait pas été retirée. Il n'est pas illogique non plus de penser qu'elle aurait voulu garder la gamine dans le secret de Mikael, car après tout on pourrait se demander l'impact qu'il pourrait avoir sur le gosse. Et heureusement encore que Julianne a réussi à se rappeler avec qui elle avait apparemment passé la Saint Patrick malgré l'effet de quelconques alcools que les deux concernés auraient pu ingérer ce soir-là, car sinon, cela aurait été plus problématique quant à la question du père et celui-ci n'aurait par conséquent jamais été appelé, donc il était évident dans ce cas que Julianne n'avait pas à se formaliser plus que ça en ce qui concernait un potentiel second parent qui aurait pu l'aider à s'occuper de Makoto. Elle l'aurait à coup sûr élevée seule et il n'est pas certain que la principale intéressée se serait penchée plus loin pour découvrir qui était le père de sa fille.
Le Coordinateur a beau ne pas bien connaître précisément le Evans, mais dès qu'il l'a vu lorsqu'ils se sont rencontrés, et même aujourd'hui quand il l'entend dire qu'il compte assumer cette naissance surprise, il s'est dit que ça ne pouvait pas être un si mauvais bougre. Pour quelqu'un qui venait de découvrir qu'il venait d'avoir une fille, il avait réussi à assumer assez vite, à tel point qu'Aloïs lève son regard vers lui lorsqu'il demande le prénom de la petite. Il croit discerner chez l'armoire à l'imper quelque chose qui ressemble à... de l'intérêt ? Vrai que les présentations n'ont pas encore été faites de leurs côtés et qu'il faut pourtant bien qu'il apprenne au moins comment se nomme sa fille, vu qu'il a l'air de prendre ses responsabilités au sérieux. Mais le ton qu'il avait employé en s'adressant à la Général semble déplaire à Zlatan dont l'expression sympathique change automatiquement. Mais Julianne finit par prendre sur elle et calme en le psy en donnant raison au médecin et donne à ce dernier la réponse qu'il attend. Certes, les deux parents, en général, décident du prénom ensemble, mais vu les circonstances, il semble que de toute façon, le médecin n'a pas l'air de vouloir changer quoique ce soit, ne serait-ce que parce qu'il laisse ce soin au bon vouloir de la trentenaire. Le blond au sourcil en vrille s'adosse contre un des murs en croisant les bras. Peu importe le nom, après tout. Bien sûr que c'est important, mais l'amour que ce bébé recevra n'en sera en rien différent. Le Eriksen le plus âgé ne ressent plus d'animosité envers son... son rien, en fait. On ne peut pas qualifier leur lien d'officiel, après tout. Lui comme Reine laissent à leur fille et à ses amis plus d'intimité pour sortir de la pièce, ayant eux-mêmes sans doute besoin de discuter seul à seule. Si Aloïs veut tenter de dire quelque chose pour détendre l'atmosphère, il se ravise, pendant que c'était peut-être plus judicieux qu'ils règlent ça entre eux. Mais la gêne de Julianne l'attriste un peu. Même si elle ne doit plus être oppressée par cette maternité qui la terrifiait il y a quelques mois, il sait à quel point toute cette épreuve a été rude pour elle, et elle doit sûrement être épuisée, maintenant.
Un sourire tendre se dessine sur ses lèvres lorsqu'il entend les couinements du nourrisson, comme si Makoto, du haut de ses quelques heures, cherchait déjà son géniteur. Il a l'impression de se revoir, au chevet de la King, en train d'admirer les jumeaux lorsqu'ils venaient à peine de naître. Plus loin encore, son premier souvenir d'une naissance ; celle de sa sœur. Il avait beau dire qu'elle ne ressemblait à rien lorsqu'elle est venue au monde, elle était pour lui la plus jolie et la plus gentille petite fille de la Terre au moment où elle l'a quitté sur son lit de mort. Son teint pâle et son état pénible n'avaient réussi ni à enlever l'éclat de son regard d'ange, ni sa volonté de vivre, malgré ses efforts vains. Aujourd'hui il a de la chance d'avoir eu Noah et Maëlle pour l'aider à passer les épreuves qui l'ont meurtris autrefois, et il espérait que la naissance de Makoto aiderait également Julianne d'une façon ou d'une autre, ne serait-ce qu'en lui enlevant le poids de la solitude, quand bien même l'ingénieure ne le ressentait pas. Peut-être apportera-t-elle également quelque chose au soldat ici présent ? Peut-elle réellement sentir la présence de son papa ? Perplexe, Aloïs ne quitte pas la scène quand il voit Mikael se pencher sur le bébé, l'air aussi intrigué que lui. Mais pourquoi ne le serait-il pas ; il s'agit de sa fille, après tout.
Les yeux bleus du Champion s'écarquillent tout à coup, et il se redresse, en retenant un sursaut. Son sourcil arqué se fronce. A-t-il bien entendu ? C'est comme si toute l'acidité et les reproches du Evans s'étaient mués en quelque chose de plutôt doux mais hésitant, presque... aimable, même. On dirait que poser son regard sur sa fille lui procure de drôles d'effets, et il n'aurait plus rien à voir avec le type qui est entré dans la chambre quelques minutes plus tôt. L'expression du Coordinateur s'adoucit et se fait compatissant face à l'interrogation de l'autre. Il n'aurait pas cru qu'il allait se remettre aussi vite de la nouvelle, et pourtant... Aller même jusqu'à demander de la prendre dans ses bras est déjà un grand pas, et une excellente chose. Le seul soucis étant que la Général n'a pas l'air de partager son avis, et elle paraît hésitante, renfrognée, même. Aloïs croit halluciner en observant ses bras qui se referme sur le poupon toujours contre elle, comme si elle voulait le protéger d'une quelconque menace. Menace pourtant inexistante, mais aurait-elle raison de se méfier ? Si elle connaît mieux le Régimeux que son meilleur ami, celui-ci ne peut s'empêcher de se dire qu'il ne représente aucun réel danger. Pour avoir vécu l'expérience, il a le sentiment que les intentions de Mikael sont tout sauf mauvaises, et qu'il n'aurait aucune raison d'en vouloir à leur progéniture, ou même de fuir avec ; ce serait une idée saugrenue à laquelle le blondinet pense le mec à l'imper incapable de penser tant ce serait stupide. Tout ce qu'il veut, après tout, c'est de sentir contre elle ce petit être dont il a aidé à la conception, qu'il l'ait voulu ou non. Mais devant le bambin, il paraît prêt à abandonner sa frustration et ses émotions tumultueuses. Julianne, quant à elle, n'est pas encore résolu à confier la gamine au mal rasé ; il peut ressentir son hésitation grandissante et sa réticence. Devant ce refus, Mikael n'insiste donc pas plus auprès d'elle et tourne les talons, probablement un peu fâché et chagriné. Le cuisinier est tout de même stupéfait face à la négation de son amie geek, car il ne la comprend en rien. Désemparé, son unique œil visible regarde avec confusion le père de Makoto s'en aller alors qu'il n'est là que depuis peu, pourtant, et que cette naissance a été dû en partie grâce à lui (ou à cause de lui, mais personne n'aurait osé même penser que la nouvelle-née était une erreur, pas même la mécanicienne qui était pourtant la première à paniquer pour ça).
Soudainement empli de compassion pour le Evans, le Coordinateur n'ose pas imaginer comment il se serait senti si Makenzie lui avait interdit de s'approcher de leurs enfants, et pire encore, de les toucher. Mais il a pu, lui, comme tous les pères dignes de le devenir, avoir la chance de tenir sa fille et son fils dans ses bras pour la première fois, afin de les bercer. Il se souvient de chacune de leurs premières fois. La première fois qu'ils se sont endormis contre lui, le premier bain qu'il leur a donné, et la première fois qu'ils lui ont souri. Mais ce moment où il les a tenu contre lui à la clinique fut le premier contact qu'il eut avec eux; alors il peut difficilement imaginer un homme humble se voir refuser ce droit, et encore moins laisser couler comme s'il était impuissant, alors qu'il peut peut-être faire quelque chose pour une fois.
- Hola, une minute !
Il vient de rompre le silence pesant qui s'était installé. Assez élevé pour s'imposer si d'autres avaient voulu prendre la parole au même moment mais pas trop non plus pour ne pas que ça paraisse agressif pour les petites oreilles de Makoto. Son regard océan soutient soutient le grand brun avec fermeté, et même s'il sait que ledit brun pourrait lui casser un membre ou deux s'il décidait finalement de laisser sa rage sortir pour se défouler sur lui, il est déjà lancé et n'a pas peur de ce qui pourrait lui arriver, du moment que les seuls os qu'on ne touche pas soient ceux de ses bras et de ses mains, car il ne supporterait pas de s'en priver pour cuisiner. Ses prunelles braqués sur l'aîné des deux soldats n'affichent toutefois ni dureté, ni hostilité. Et une fois qu'il remarque que Mikael s'est arrêté dans sa démarche, Aloïs se tourne vers Julianne avec une expression quelque peu agacée sur le visage.
- Pendant neuf mois tu lui caches sa paternité et lorsqu'il l'assume enfin et qu'il ose s'approcher et te demander de la prendre alors qu'il y a même pas un instant il était encore en état de choc, tu refuses ? Je crois que tu ne te rends pas bien compte.
Jamais il n'avait été irrité ou courroucé vis-à-vis de la scientifique. Ils entretiennent depuis toujours une relation amicale sans prise de tête alors qu'ils appartiennent à deux mondes bien distincts qui les opposent. Leur première rencontre depuis que Aloïs avait quitté le Régime avait fait un certain lien affectueux étrangement solide qui sortait un peu de nulle part. Le blondin aimait la simplicité et les bizarreries de sa meilleure amie ; elle était également l'une des seules à rire de ses blagues et trouvait en elle un public parfait qui lui permettait la plupart du temps de se changer les idées et de redevenir lui-même l'espace d'un instant où il s'éloigne de son statut de célébrité. Avec la curiosité d'un gosse, il s'est amusé à découvrir un peu plus son univers, même s'il est toujours aussi nul au jeux vidéos et que la brunette le bat avec une telle facilité à chaque fois que ça en devient risible. La confiance qu'il lui accorde est telle qu'il est allé jusqu'à lui confier la garde de ses enfants lorsque lui et Makenzie étaient indisponibles, et elle faisait une baby-sitter avec autant de génie que son cerveau de savante. Aujourd'hui il doit toutefois faire une exception et s'élever contre son amie pour défendre un homme qu'il ne connaît que peu et qui pourrait pourtant le broyer d'une simple étreinte mortelle entre ses bras pareils à des troncs de baobab. Car pour une fois il ne se met pas à la place de l'ami fidèle qu'il occupe auprès de la Eriksen, mais à celui du père qu'il partage avec Mikael.
- Ce n'est pas seulement une part de toi, c'est une part de vous deux. Tu ne peux pas lui interdire de toucher à Makoto, c'est autant injuste pour lui que pour elle. Dans quelques années, elle sera sans doute heureuse de savoir que ses deux parents étaient présents lorsqu'elle est venue au monde et qu'ils ont pu vivre le bonheur de la porter contre eux, encore plus quand on sait que cette naissance était imprévue.
Progressivement, son expression devient plus douce, et il décroise les bras. Toute sa conviction brûle en lui, alors même que ce n'est pas pour son propre compte qu'il possède autant de hargne et de motivation. Il finit par soupirer et s'adresse de nouveau à Julianne d'un ton plus serein.
- Tu sais que j'ai des enfants, Julianne, et pour les avoir porter dans mes bras je peux te le dire, c'est un moment merveilleux, que je souhaite à tous les pères de connaître. Zlatan aurait peut-être voulu te prendre quand tu es née, lui aussi, si seulement il l'avait pu.
Il sait ce que ça fait. Lui aussi a dû accepter son rôle de père auquel il n'avait jamais été préparé en dehors de l'éducation qu'il avait donné à Judith lorsqu'il a dû s'occuper lui-même de cette dernière. Accepter d'avoir qu'une part de lui et de Makenzie puisse véritablement naître en ce monde, alors que ce n'était qu'un accident et qu'il ignorait encore à ce moment-là les véritables sentiments qu'il avait pour l'Hôtesse de Pension. Cependant, si pendant tous ces mois il avait été assailli de doutes effroyables jusqu'à en faire des cauchemars malgré son côté papa-poule qui s'était manifesté très tôt et les préparatifs pour la naissance qui occupaient toutes ses pensées tant il ressentait la peur et l'excitation en même temps, toutes ses hésitations s'étaient envolées d'une traite à l'instant même où il a posé ses yeux sur les deux jumeaux qui font sa fierté aujourd'hui et celle de sa fiancé. Parce qu'il se souvient. Il se souvient de la première fois qu'il a tenu ses enfants contre lui pour les consoler avec une délicatesse et un attachement infinis. Il se souvient de la joie qui l'avait submergé au point de lui faire verser quelques larmes. Il avait mis la main sur ce bonheur qu'il pensait ne jamais pouvoir retrouver un jour, car être père est une des meilleures choses qui ne lui soient jamais arrivées dans sa vie, et il souhaite à chaque homme sur Terre de pouvoir connaître la même allégresse qui l'avait enivrée ce jour-là, quand bien même ce serait un inconnu comme Mikael qu'il n'a pas encore appris à vraiment bien connaître.
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Julianne Eriksen Administratrice
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Âge du personnage : 30 ans, née un 18 aout Métier / Études : Ingénieure, Développeuse de Nouvelles Technologies ; Dirige le Pôle de Developpement Technologique d'Amanil Pseudonyme(s) : ■ Mazinkaizer, Générale Scientifique, identité utilisée pour ses apparition en public ■ Noriko, Nom d'Officier et d'Ingénieure, nom de couverture plus couramment utilisé au sein du Régime ■ Getter2, pseudo utilisé sur les différents réseaux internet (jeux en ligne, forums, et chats principalement)
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Sujet: Re: "Libera me" (from Hell) - RP Ouvert Mer 3 Fév 2016 - 12:47
>> Libera me
Il y a des tonnes de raisons dans cette histoire qui vaudraient que Julianne s’excuse. Mais, plusieurs facteurs professionnels et personnels faisaient que son orgueil lui remontait à la gorge et l’en empêchait. De plus, la jeune maman s’était trouvé un côté très protecteur vis-à-vis de sa fille, un peu comme elle l’avait découvert avec Lana. Autrement dit, elle avait peur et pas envie de partager. Son côté mère possessive allait certainement poser quelque soucis, surtout maintenant qu’elle avait pris son courage pour appeler le père biologique de Mako ici. Dès son entrée, l’ingénieure s’était immédiatement sentie mal à l’aise, menacée. Pas que Mikael ait eu une attitude menaçante, du moins, son énervement était totalement légitime. Et, même, il faudrait que la jeune maman prenne exemple sur le self-control du mal rasé. Mais, ça aussi, c’était trop lui demander. Elle ne savait plus vraiment où elle en était. L’arrivée du soldat lui avait remis dans la tronche les doutes qu’elle avait sur ses capacités à être mère ou non. Elle n’était pas à son aise, car elle avait la sensation de perdre le contrôle au profit du comportement imprévisible de cet homme qu’elle ne connaît finalement qu’à peine. Et qu’elle ne peut accessoirement pas saquer, mais, bon, on a déjà assez développé sur le sujet de cette nuit tant regrettée. Enfin, pas pour la petite merveille qui en a résulté, bien sur. Mais si le moyen d’annuler la nuit et de garder le bébé quand même était possible, bah, Julianne serait prête à payer très cher.
Il lui fallait prendre sur elle et cesser de faire l’enfant, toutefois. Car au bout d’un moment, ça commence à bien faire. Julianne ressembla donc ses forces pour laisser approcher Azazel-kun du lit, non pas sans réticences, mais elle fit de son mieux pour les ignorer. Il a le droit de la voir. Si Mikaël avait eu des propos durs mais honnêtes jusqu’à maintenant, son changement d’attitude lorsque Mako se mit à gazouiller prit totalement de court la Générale. Si il pouvait… quoi? Tout d’abord estomaquée de voir le visage du chercheur se détendre dans une expression presque attendrissante, Julianne ouvrit la bouche pour parler, puis, sans vraiment comprendre pourquoi, elle eut un nouveau réflexe de défense. Son regard dévia et se baissa vers la petite dans ses bras, qu’elle serra un peu plus comme pour la protéger. Mais de quoi, au juste? C’est pas comme si l’assassin avait l’air dangereux, dans l’immédiat! Bien au contraire.. Mais, voila, elle craignait de partager, elle avait toujours été du genre radine, depuis la cour de récré. Et si Mako l’oubliait aussi vite qu’elle se retrouvait dans les bras de son père? Oui, c’est totalement stupide, mais la peur irrationnelle et débile de perdre son enfant était venue à l’esprit de Julianne. Avant qu’elle ne parvienne à se raisonner et qu’elle relève la tête pour autoriser le brun, lui était malheureusement déjà à la porte, visiblement plutôt dégouté. Eh! Te barres pas comme ça!
Julianne ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Encore une fois elle se dégonflait. La culpabilité l’envahit immédiatement, et même si ce ne fut que des bégaiements pu intelligibles qui sortirent, au moins, elle avait fait un pas.
« Att..! Attends.. euh… ! »
Peut-être qu’elle n’avait poussé qu’une espèce de mélange entre grognement gémissement peu audible et que Mikael n’avait pas entendu. Et, cette, fois c’est Aloïs qui prit le relais, dans un flot de parole digne d’un discours de remerciement à la cérémonie de remise des Oscars. Les joues de Julianne tournèrent au rose face à la diarrhée verbale embarrassante de niaiserie mais aussi très juste de son meilleur ami. Elle se sentait honteuse d’avoir été si égocentrique vis-à-vis de son « ami » d’une nuit, alors que celui-ci avait justement laissé tomber la défense face à Makoto. « Alo.. tu-- je sais..! Arrêtes de.. »
Raaaaaah… mais non, il va continuer..! Effectivement, le blond ne s’arrête plus, il est lancé. Et quand Aloïs est lancé, eh bah, on l’arrête plus. Le Prince a toujours été un modèle pour Julianne, pour ce qui est de sa manière d’être toujours présent pour ses enfants, et de s’occuper de sa famille en général. Si elle ne l’avait pas croisé sur son chemin, probablement que Mako n’aurait jamais vu le jour. Même si elle lâche un « beeerk » sur le fait que Mako était une partie d’elle et de Mikael , car l’expression lui rappelait de sales souvenirs, elle se tut sur le reste, bien forcée d’avouer qu’Ouji-sama avait raison. « C’est bon Ouji-sama.. euh.. tu as fini? »
Si elle ne parvenait pas à trouver les bons mots pour exprimer sa reconnaissance, elle lui envoya pourtant un sourire sincère qui en disait long. En reprenant tout son courage, l’ingénieure attira de nouveau l’attention du medecin-chercheur mal rasé.
« Azazel-kun. Tu peux revenir.. J’te laisse la porter un peu. »
Fit-elle, en lui lançant un regard d’excuse un peu abattu par les remords et la fatigue. Elle attendit patiemment que le père biologique de leur fille revienne, et lui tendit le bébé avec toutes les précautions du monde. La petite émit un nouveau gazouillis bref quand elle passa dans les mais de son père, enchainé d’un bâillement assez adorable.
« Et.. désolée pour ce bordel. »
Hésitante, elle se dit que des excuses étaient nécessaires pour repartir d’un nouveau départ dans cette histoire de bébé et de paternité. Ce n’est pas une décision a prendre à la légère et beaucoup auraient filé à l’anglaise à la place de Mikael, surtout avec la pression que Julianne lui avait un peu mise. Pas que cela l'ait apparemment trop dérangé, toutefois. Avant que tout le monde ne prenne congé quelques dizaines de minutes plus tard, l’ingénieure prit soin de remercier chacune des personnes venues à cette occasion plutôt particulière. Au moins, maintenant, elle avait la sensation d’en avoir terminé avec une boucle, et se sentait le cœur bien plus léger que plus tôt dans l’après-midi. Pour le reste, eh bah, elle a encore du temps pour le voir venir.
>> Naissance de Makoto
Mikael J. Evans Modératrice en Chef
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Sujet: Re: "Libera me" (from Hell) - RP Ouvert Jeu 4 Fév 2016 - 1:28
Libera me (from Hell)
Naissance de Makoto
Tout ça le fatiguait. Sa vie était déjà un foutoir et un joli tas de merde (pas qu'il en ait quelque chose à faire, au bout d'un moment on s'habituait à l'odeur) assez conséquent, il n'avait vraiment pas besoin qu'on vienne lui en rajouter une couche. La naissance de cette gamine venait empirer la situation, quoi qu'il puisse en dire. Ses recherches pour retrouver Daniel piétinaient depuis bientôt cinq ans et continueraient de piétiner s'il n'avait pas le temps nécessaire pour les retrouver, la situation complexe de Clive ces temps-ci lui demandait une attention supplémentaire pour s'assurer qu'aucun coup en traître ne serait fait, Adam était plus présent depuis que sa copine l'avait largué, et en plus de ça, la sensation de honte qu'il ressentait depuis tout à l'heure ne disparaissait pas. N'allez ps vous tromper, ce n'est pas vraiment l'acte en lui-même qui faisait naître de la culpabilité chez lui, hein. Il n'accordait pas vraiment d'importance à la fidélité, et ne voyait pas ça comme un indispensable. Si il n'était pas parti faire un tour ailleurs quand il aurait pu (et dieu sait qu'il en avait, des occasions, à croire que la façade d'adorable homme souriant marchait toujours avec les naïfs et les naïves), c'était surtout car il savait que Rachel n'aurait pas aimé. Elle aurait eu de la peine, et donc il avait abandonné ; ce n'était donc pas une affaire de principe chez lui, loin de là. Et il ne ressentait donc aucune honte à être un coureur de jupons dorénavant. Non, le souci était qu'il n'avait accepté d'avoir d'enfants qu'avec elle. En un sens, cela avait été la seule promesse qu'il lui avait fait : essayer de faire tenir cette espèce de petite « famille » qu'ils s'étaient construit à deux, comme les deux paumés isolés de tout qu'ils étaient. Se prêter au jeu d'être un papa et une maman exemplaire, comme Rachel voulait que ce soit. Mikael avait accepté, étrangement, et cette idée ne lui avait pas provoqué une crise d'urticaire. Si c'était ce qu'elle voulait, alors il s'adapterait. Mais il fallait croire que l'idée était restée, bien ancrée dans son cerveau, et il n'arrive pas à croire qu'il puisse se sentir coupable pour cela, mais c'est le cas. Il essaie pourtant d'étouffer le sentiment : c'était fait, de toute façon, et cela n'avait même pas été voulu. Juste un accident. Un accident dont avait découlé un être vivant. Putain de merde.
Au moins, si la mère lui refusait une place dans la vie de la petite, sûrement que ce serait plus simple pour lui. Il n'aurait qu'à essayer d'oublier les gazouillements du nouveau-né, et à boire une sacrée quantité de whisky. Ou du moins il essayait de s'en auto-persuadait, comme il le pouvait : il arrivait à oublier quotidiennement la douleur permanente de la disparation de la seule femme qu'il avait... Hé bien, même si le mot lui écorchait la bouche, 'aimé' était juste. Toutefois, Aloïs l'arrêta. Il lui accorda le bénéfice du doute, plus curieux qu'autre chose parce qu'il avait à dire. Si c'était une leçon de morale, il claquerait la porte derrière lui sans regrets, mais il ne voulait pas qu'on l'accuse de ne même pas prendre la peine d'essayer. Alors il se tut et attendit. Il aurait sûrement dû ouvrir la porte et partir, en fait. Parce que même si le blond voulait le défendre, il le faisait avec un tel mélodrame et une telle niaiserie que le barbu s'en retrouva à grincer des dents, gêné par cette effusion de guimauve et de bons sentiments qui aurait donné de l'urticaire à n'importe quelle personne normale, surtout ceux qui avaient déjà du mal avec l'excès de sentimentalisme. Un peu plus et il va finir par parler de la 'sensation incroyable de tenir son enf-' ah nan ça y est.
Le médecin leva les yeux au ciel, blasé par ce qu'il entendait, quoique très secrètement touché que le coordinateur prenne sa défense : depuis qu'il était rentré, après tout, il avait la très légère impression d'être présenté comme le grand méchant pervers pas beau qui venait troubler la petite famille parfaite. Amer, vous dites ? Nan nan, à peine. Apparemment, ce fut suffisant pour faire changer d'avis Julianne. Méfiant, le grand en imper hésita à s'approcher, toujours un peu vexé et agacé de devoir en permanence attendre après la bonne humeur de Julianne. Bon, pour l'instant, leur coopération commençait mal, et si il avait un avis profondément neutre sur elle, ils n'étaient pas non plus en train de prendre le thé avec des petits gâteaux et ne le feraient sûrement jamais (que voulez-vous, pour lui le café c'est pour les « putains de hippies »). Il faudrait faire l'un avec l'autre de toute façon, en dépit de leur envie de garder une distance entre eux de quelques milliers de kilomètres au moins.
Son changement d'avis le surprit un peu, mais pas tellement : faire des choses sous le coup de la culpabilité n'est pas considéré chez lui comme un choix délibéré. Mais que voulez-vous, ça n'est pas nouveau qu'il n'a pas une très belle image de l'être humain en général. Il accepta donc, ne voulant pas provoquer de conflit, bien qu'un peu refroidi par ce qui venait de se passer. Soudainement, il était moins curieux. Ou du moins la mauvaise foi venait de faire son grand retour : comme un enfant à qui on refuse quelque chose, un « nan c'est bon je veux pas laisse tomber » faisait sa place dans son esprit. Mais il l'ignora et prit donc Makoto dans ses bras, une expression calme et neutre sur son visage.
Il constate avec surprise que les habitudes ne disparaissent pas facilement et qu'il a déjà repris la position qu'on lui avait conseillé lorsqu'il avait tenu son fils pour la première fois. Il voit Clive grimacer discrètement en constatant cela, mais il l'ignora volontairement, plus concentré sur le visage du petit raisin sec dans ses bras. Perplexe, il écarta un peu les bords du linge pour mieux la voir, ne sachant pas trop si il était supposé être heureux ou confus. Toutefois, se sentir soudainement curieux de comment cette petite grandirait et de ce qu'elle deviendrait un jour lui donna une réponse toute autre, mais toute trouvée.