La suite de cette soirée, enfin, cette nuit est un peu floue, je l’avoue sans peine. Et ce n’est pas plus mal, car je crois que j’en aurais honte toute ma vie si il fallait m’avouer tout ce que j’ai pu faire les heures qui ont suivi. Car c’est pathétique, disons le-franchement. Je sais juste que la déambulation a duré quelques heures, que l’autre a souvent chialé comme un con pour que « je lui rende sa bouteille tu est trop vilain Alex je te déteste, c’est pas comme ça que je t’ai élevé, ouin! ».. Et qu’il a eu le coup de foudre pour un magasin de bonbons et s’est mis en tête de crocheter la serrure. Sur le coup, j’étais trop occupé à regarder le ciel en titubant la bouteille que je viens de terminer de vider (il aurait pu y mettre du sien et prendre une grosse, quand même, que voulait-il faire avec 1/3 de litre à peine de Jager réchauffé?!) dans la main pour me concentrer sur la question d’où mon géniteur a bien pu apprendre à crocheter une serrure. Je crois que je chante une chanson à la con sur un curé et une statue d’Hercules et me dandinant, déplorant régulièrement le vide béant dans la flasque.

« Aleeeeeeex-euuuh! »
« Ouaiiiis? »
« J’y arrive p-paaaaas! Donnes moi du Jäger, j’ai b-besoin de ca-carburant— »
« Héhé. T’as dit « caca »! »

Oui, je suis explosé de rire comme un débile que j’en tombe sur le trottoir en tapant des pieds sur le sol, et laisse rouler la bouteille sur le goudron. Mon père se retourne vers moi et m’adresse une moue d’enfant gâté frustré.

« N-non, pa-parce que c’est p-pour dire qu— Roh, et pis zut, hein! D-donnes moi la b-bouteille sinon j’y arriverais jamaiiiiis et on n’aura pas d’bonbons! »
« Tout façon z’en veux po d’tes bonbecs, pauv’ diabéthique! »
« M-maieuh… T-t’es trop méchant! Allez, s-s’teupléééééé! Sinon j’pourrais jamais manger tous les b-b-b-bons bonbons qui sont dans l’magasin! »
« C’est ma bouteille n’a moi! T’as qu’à v’nir m’attraper-euh! »
« C’est pô juste! C’est m-moi qui l’ai trouvé en premier d’abord! Et elle m’a d-dit qu’elle m’aim- m’aimait plus que toi! »
« Même po vrai! »
« Salaud! T’vas v-voir de quel b-bois j’me ch-chauffe! »
« Ouais, bah, viens, j’t’attends, gros sac de graisse prép-prépeu-prépondéraaaant qui p-pue! »
« C’est toi l’petit con de balayette de pédale de jardinage, d’abord! »

Et le voila qui pour répondre à la provocation, fait sortir une souris orange a grande dents qui me fait blêmir immédiatement et me renvoie des souvenirs traumatisants de morsure électrisée.

« Non, Georg, nooooooooon!! »
« Oui, Georg, oui! BOUFFES-LUI LE CUL!  »
«NAAAAAN PAS MES JOLIES FESSES! JUSTIN, A L’AIDE! »

J’attrape fébrilement une des mes balles bicolores dans l’intérieur de ma veste et Justin sort en s’ébrouant, tout de suite mis au aguets par la vue de mon paternel dont il a sans mal retenu le visage.  Pourtant il se concentre immédiatement sur la souris électrique qui lui saute dessus, en esquivant les coups de lames vifs de son adversaire. J’ai beau gueuler des « attaques, attaques!! » dans tous les sens, je perds un peu vite ma préoccupation principale de vue pour me concentrer sur un autre élément perturbateur..

Oh, un Tadmorv. En le voyant arriver, je suis pris d’un fou-rire incontrôlé sous le regard blasé de mon paternel qui semble me dire que non, je ne devrais pas faire la blague à laquelle je pense très fort à l’heure actuelle. Bah ,quoi, c’est ironique de voir arriver un Tadmorv quand on traine avec un gros ta de m—Bon, ok, c’était hyper prévisible, et j’ai un combat à surveiller, dans lequel Justin galère à simplement embrocher un foutu Dedenne de surcroit faible face à l’acier. Il l’a drogué au Zinc ce machin ou quoi? Ça expliquerait qu’il soit si flippant et qu’il ait à ce point la tronche déformée… Brr. Cette bouteille était pas si grande, à peine pleine, et à deux, on en aura pas eu pour 4 grosses gorgées chacun (5 pour moi), ce qui fait que même passablement enjaillé par l’alcool dans mon sang, ma bonne humeur de soulard redescend plutôt rapidement pour céder non pas à la lucidité mais à la désillusion. Qu’est-ce que je fous là?

Pendant que je recommence a me prendre le chou, Justin se prend un éclair violent qui le laisse paralysé un moment (et dont l’éclat soudain fait fuir le Tadmorv avec notre… enfin MA bouteille vide). Georg émet un piaillement pour narguer le Scalproie et sautille pour me foncer dessus. Le Dedenne enfonce ses crocs dans ma ranger, mais heureusement, il est pas bien malin et n’a pas compris que l’électricité ne traverserait pas le cuir. Je commence à agiter le pied en tout sens et à le claquer sur le sol pour me débarrasser de cette saloperie.

« EH! PAS MES RANGERS, SALE BÊTE! »

Après un nouveau coup de pied dosé de beaucoup d’élan et de puissance, le Dedenne se détache et s’en va voler de l’autre côté de mon terrain pour atterrir dans la face de mon paternel. Puis, effrayé, le Dedenne s’en va se planquer dans la veste de son gros maître en gémissant certainement de nombreux injures dans sa langue à l’adresse de Justin et moi-même. J’émets un fort rire narquois forcé, qui sonne faux, comme si je l’utilisais pour m’assurer d’être inatteignable, en ce moment. La tête me tourne momentanément et j’ai quelques relents d’alcool.

« Ah-ah… C’était marrant deux minutes mais maintenant c’est chiant. T’es v-vraiment qu’une grosse merde! »
« Ooooooh, ne sois pas comme ça, mon fiston adoré! »
« Ta g-gueule, tu peux arrêter ta comédie. »
« Eh oh! Si t’es pas content t’as qu’à t’b-barrer. »

Notre esprit encore grisé, on bute parfois sur les mots tout en gérant nos étourdissements respectifs. J’ai une légère nausée mais la refoule, histoire de ne pas me montrer faible devant l’autre et m’évente d’une main. Et c’est bien vrai, pourquoi rester là alors que je pourrais juste rentrer à l’appart pour terminer ma nuit non loin de mon jeune frère? Ma présence ici commence à attirer la culpabilité en moi. Que dirait Ludwig? Ah, par Giratina, je dis vraiment des conneries, je dois être bourré et bien crevé quand même. Sans l’alcool, je n’aurais aucun remords! Ou pas, je pense que j’essaie de me convaincre que je suis aux contrôles de la situation alors que ces derniers temps, je ne fais plus gaffe. J’ai besoin de me lâcher quand je ne suis pas à la maison, ce n’est pas nouveau, mais c’en est arrivé à un point ou cela risque de devenir nocif pour ma santé, si je continue de me surmener jusqu’à l’épuisement.

« Toi, barres-toi. Et reviens plus jamais sur mon chemin. »
« Qu’est-ce qui te prend, le débile? Faudrait savoir ce que tu veux. »

Regardez qui parle. Pathétique, tout ça. Et encore cette nausée qui revient. Alors que l’autre s’est assis sur un banc en face du magasin de bonbon et continue de l’observer d’un air envieux, je me déporte de l’autre côté du trottoir, inspirant profondément et en me tenant à mes genoux pour ne par rendre le peu que j’ai dans l’estomac. Je dois me barrer d’ici. Je dois rejoindre Ludwig. Non, je veux arrêter de penser à lui. Car si je pense à lui, je pense à Riku, à Cassey, et à tout le monde. J'aimerais de nouveau juste penser à moi-même et envoyer paitre tout le reste. J’ai déjà fait bien pire, alors pourquoi ça, ça devrait me gêner à ce point. Qu’est-ce que j’espère, de tout ça?

« Arrêtes d’espérer quoi que ce soit venant de moi, Alex. »
« Oh, t’en fais pas pour ça. Toi aussi, tu peux arrêter d’espérer. Et de m'appeler "Alex", par la même occasion. »

Héhéhé! C’est marrant, ça ; j’ai l’impression que je viens de me recevoir un couteau dans l’estomac! Et lui, s’il ne laisse rien paraître, son regard à infimement changé aussi. Quelle bande de grand imbéciles lunaires.

« Si t’es pas content t’as qu’à te barrer ». Oh, ça, c’est clair que ça a été le meilleur conseil que m’a donné Helmut du temps que j’étais encore à vivre chez mes darons. Je suis plutôt fier de l’avoir appliqué au final, de plus il faut croire que c’est ce que lui aussi désirait, alors, tout le monde est content. Ouais, on est tous trèèèèèès heureux, actuellement. Le seul petit souci? Bah, voyez où on en est maintenant. C’est quand même qu’on est pas bien malins. Retour au point de départ quoi. Et même là, y’en a aucun qui veut se barrer le premier. Et c’est atrocement embarrassant! Pour ma part ma tête tourne et je n’ai pas envie de me remettre à marcher de suite. Et l’autre, baaah, je compte les secondes avant le moment où il s’endormira sur le banc comme un clochard bien fringué. Tous deux blessés dans notre orgueil et également un peu percés à jour, nous affichons une façade glaciale apparemment impassible dont un type enrhumé sentirait la mauvaise foi depuis Madagascar.

« Bon, bah, on fait quoi maintenant? »
« J’sais, pas, j’ai pas apporté mon coffret « 50 jeux de plateau pour petits et grands ». »

Le sarcasme qui dégouline de ma voix et laisse paraître ma rancœur gratuite ne manque pas d’un peu heurter le paternel. A question forcée et débile, réponse débile. Un bruit singulier empêche cependant le silence de s’installer et détourne mon attention (et tant mieux) de mes tergiversations et de mon blocage rancunier stupide. Je suis agréablement surpris d’apercevoir les deux petits engrenages en train de frapper à la fenêtre et un sourire invisible s’amène sur mon visage. Pris sur le fait, le Tic s’éloigne timidement de la vitre et commence à me fixer intensément. Oh, il pense peut-être que je vais l’aider pour avoir ce qu’il convoite. Sauf qu’il est pas le seul à le convoiter, comme on le sait déjà. J’envoie un regard de travers à mon paternel qui préfère se fixer à l’écran de son phone, désormais.

Bon, ce Tic veut ses bonbecs, oui ou non? Quand je me relève, il semble encore plus déterminé que tantôt. Ce magasin de bonbons qui lui est encore inatteignable emplit donc à ce point son cœur de DETERMINATION? Enfin, faisons ça avec classe. Ou plutôt… Avec casse! Huhu. J’appelle Scylla à moi, qui comprend par mes quelques mots ce qui lui reste à faire. Alors que le Tic sautille en voyant l’Alligatueur faire craquer ses doigts devant la vitrine, mon paternel, lui, arque un sourcil.

« Euh… Tu veux vraiment alerter les patrouilles? Tu sais dans quel pays on est au moins? Le Régime Enolian, ça te dit quelque chose? »
« Parce que toi tu sais ce que c'est, un régime, peut-être? »

J’envoie un grand sourire mielleux et bien exagéré à mon paternel puis hausse les épaules. Si il ne veut pas d’ennuis, tant pis pour lui. Je connais plutôt bien le Régime, et j’ai au pire des cas une Bruiverne toute disposée à m’emmener ailleurs.

« Scylla, à toi de faire! »

Et boum, casse-casse, pan-pan, blang, bref, vous avez compris l’idée!

« Hé, hé. Tu veux une dépanneuse pour te relever? »
« Ta… Gueule! »
« Une grue, alors, peut-être? »

Dans un grognement sourd, le paternel tousse dans sa main tout en s’appuyant sur son genou, avec l’air qu’il risque de trépasser d’une minute à l’autre. Après avoir couru 2 pauvres minutes histoires de gagner une rue et se planquer pour éviter de se faire remarquer par les alarmes du magasin, le voila avec la respiration qui siffle et presque en train de ramper par terre. Tandis qu’il crache ses poumons et que je m’amuse de son malheur, perché assis sur un container, le Tic à l’origine de cette fuite me tourne autour avec des cliquetis métalliques festifs. Visiblement, il se fout bien des bonbecs que j’ai piqué après que Scylla ait envoyé voler la vitrine en éclat, déclenchant l’alarme du magasin bien trop puissante pour de simples gourmandises. Je ne peux pas vraiment lui trouver un air malicieux, mais on dirait qu’il était simplement là pour l’adrénaline du risque et du vol de bonbons. Il me plaît ce petit. Et je pensais pas que des engrenages pouvaient ressentir ce genre d’attraits. Bah, on voit des trucs tellement zarbes, dans un monde Pokémon.

Mon paternel dont la respiration s’est malheureusement calmée me lance un regard très mauvais et s’appuie le dos contre le mur, tout en se tenant le bide et en s’éventant d’une main. Des sirènes retentissent dans la nuit avec l’aube qui pointe de plus en plus son nez à l’horizon. Le paquet de bonbon auquel je n’ai pas touché dans la main, il le convoite avec grande attention. Roh, quel gourmand…

« T’en veux? Bah, t’en auras pas! »

Dis-je en retournant le paquet, et faire tomber son contenu dans la gueule ouverte de Scylla. Lassé, Helmut soupire. Oui, c’était prévisible, et alors? Je lui avais dit que j’y mettrais du mien, mais pas que je disais la vérité. Eh. D’ailleurs, pourquoi il reste là, lui. Probablement encore une histoire d’orgueil, genre il veut que je me dégonfle le premier. Gamin comme nous sommes, ça peut durer longtemps.

« T’as vraiment rien d’autre à f… »

Il ne termine pas sa phrase car il se retourne vers l’entrée de la ruelle quelques fractions de secondes avant qu’une silhouette n’y apparaisse, précédée d’un pas caractéristique, qui me dit quelque chose, même à moi. Par réflexe, je descend de mon perchoir et me recule avec méfiance de quelques pas.

« Vipère! »
« Ah! »
« Eh merde.. »

La blonde qui vient de se ramener laisse échapper un « Grizzli d’amour! » qui me fait lever les yeux aux ciel. Même pas de câlin amouraché de retrouvaille pourtant, car Martha croise ses bras sur sa poitrine, soupirant l’air lassée et fatiguée.

« Qu’est-ce qui t’as encore pris de disparaître?! »
« A ton avis? »
« La conférence de presse? Je crois plutôt que tu t’es barré pour que je te retrouve, parce que ça t'amuse. Tu m'énerves à la fin! Je te déteste! »

Voila, elle boude comme une gamine en faisant la moue. J'ai envie de me casser, c'est atrocement embarrassant et ridicule. Au secouuuuuuurs.

« Héhé. Oui. Avoue que c’est follement romantique, une ruelle délabrée. Toi, moi, la poubelle, et les- »

Elle s’éloigne d’un pas vif vers l’arrière puis son regard se darde sur moi. Non, je ne suis pas parti, trop curieux de connaître sa réaction au fait de me revoir après plus de 7 ans.

« Me touches pas, alors que tu traines avec un gigolo de luxe! Qui c’est, lui?! »
« … »

Là, même Helmut lui lance un regard horrifié, complètement estomaqué. Il m’observe, perplexe, puis regarde son épouse de nouveau en arquant un sourcil, me désignant d’une main l’air de dire « M’enfin, t’as de la merde dans les yeux ma pauvre vielle? ». Non, vraiment, niveau silence gênant, je crois que celui-ci est un des plus bizarres de toute ma vie. La cinquantenaire me regarde mieux, puis un éclair révélateur passe dans ses iris bruns. Elle ouvre la bouche pour prononcer mon prénom, mais semble encore prendre son temps pour me détailler sans rien laisser paraître, toujours avec son calme olympien habituel. Et accessoirement... C'est quoi ce running gag sur le gigolo? Y'en a marre à la fin!

Je veux bien que les effets secondaires du coma aient bon dos quant à une probable perte partielle de mémoire, m’enfin quand même. Même Helmut regarde Martha avec les bras qui lui en tombent histoire de lui dire qu’elle exagère un petit peu, peut-être. Enfin, quelques secondes plus tard ,le voila qui se fous de ma gueule en ricanant comme un débile. J’vais lui enfoncer mon poing dans la gueule ce sera productif, ça, au moins. Quoique non. Quoiqu’elle fait peut-être exprès. Le silence s’allonge et à défaut de mouches ou de botte de foin qui roule, une Munna passe en lévitation au milieu de nous. Je lève les yeux au ciel et fait volte face pour rentrer vers l’appart, car, visiblement, je vais bientôt être de trop. Pas grave. Je leur dirais pas au revoir pour la peine, na.

« …Mais c’est Alexander! »

Eh merde, je voulais me barrer tranquille et maintenant mon paternel applaudit lentement son épouse qui lui répond d’un coup de coude dans  le flanc.

« J’ai failli pas te reconnaître. »
« J’ai vu, oui. »

La blonde pince les lèvres en m’observant, visiblement un peu vexée du fait que je ne sois pas plus en joie que cela de voir son illustre personne. Autant papa préfère me provoquer dans ces cas-là, autant, elle, c’est une susceptible qui règle ses soucis en devenant bien plus hautaine et rabaissant.. Voire franchement vulgaire. Alors que je suis à moitié de dos pour partir, j’entends un craquement de doigts bien connu.

« Tu pourrais être un peu plus ravi de me voir, petit enfoiré de ton père. »
« Eh! »
« Ne te vexe pas Grizzli d’amour! Je ne disais pas ça pour toi! »
« Hmph. »
« Regardes ce que tu as fait, Alexander! Tu as froissé ton père! »

Mon regard devient encore plus blasé que tantôt. Quelle bande de gamins. Nan mais je suis un adulte, moi, d’abord! Qu’est-ce que je peux répondre à ça?! Martha fait alors craquer son cou, des deux côtés. Un sourire provocateur aux lèvres, je me retourne pour de bon vers elle.

« Il va falloir que je te remercie pour l’accident de ton papa adoré, fiston. »
« Ohlalala, mais c’est que tu m’fais peur, mamounette! T’es sûre que tu veux te battre, la ménopausée? »
« Nain-poléon. »
« Q.I de Lothaire. »
« Mégalo amateur. »
« Fangirl de Paganini. »
« Vous pouvez pas vous insulter d’ « enculé de fils de chien de ta race de mollusque » comme tout le monde? »

D’un geste synchronisé, nous faisons taire l’intrus qui soupire et va s’adosser au mur pour jouer avec son phone. Bah, non, on est pas des prolos, nous, on est des gens cultivés et sophistiqués. Et on va se battre à mains nues comme tous les bons bourgeois civilisés. Bah, oui. Les duels à mort, ça vous dit rien? Bref, battons nous, et on verra plus tard.