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 Celui qui se noie s'accroche à toutes les barques [OS Jasmine]

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Aloïs F. Legrand
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MessageSujet: Celui qui se noie s'accroche à toutes les barques [OS Jasmine]   Celui qui se noie s'accroche à toutes les barques [OS Jasmine] EmptyLun 15 Aoû 2016 - 3:08



Celui qui se noie s'accroche à toutes les barques


Jasmiiiine

Le blond



L'Amphithéâtre est plongé dans la pénombre. Aucun des deux habitants qui y vivent à l'année ne sont revenus depuis ce matin, car tous deux étaient partis ensemble à ce concours de pêche dont le résultat a été des plus surprenants, mais qui n'a pas été pour déplaire au plus âgé qui s'est largement délecté de cette victoire qu'il trouvait plus que méritée alors qu'il a surtout s'agit de chance et qu'il a heureusement eu le droit à un violent coup de la part de sa collègue de Vanawi pour lui remettre sa fierté en place. Il faut dire qu'il en avait bien besoin, sinon, nul doute qu'il serait encore parti pour se la péter pendant quelques décennies. Lui qui croyait dur comme fer qu'il allait remporter le premier prix, et son amie qui pensait vraiment que le contraire allait arriver, il n'a pas hésité à se pavaner tel un paon devant les photographes et les concurrents. Exaspéré, Karin avait préféré laisser Grima se charger de le foutre à l'eau avec son Léviator plutôt que elle-même lui donnait la douche froide nécessaire, favorisant les gamins du Champion dont elle s'occupait avec plaisir en abandonnant leur père à sa parade débile.
Après cet événement, ils avaient raccompagnés Noah et Maëlle en fin d'après-midi chez leur mère pour qu'elle puisse les garder à son tour la semaine qui venait. Invité à rester à la Pension, le Coordinateur avait cependant décliné l'offre. Un refus qui devient étrangement de moins en moins exceptionnel, et qui est annonciateur d'un présage assez lourd.

Alors quand Aloïs et son assistante rentrent dans ce qui leur sert de maison depuis plusieurs années, c'est un silence pesant qui leur colle à la peau. Pas tant sur la cadette que sur l'aîné, à vrai dire ; ce dernier cache en effet un secret qu'il n'a encore révélé à personne, et qui alourdit son cœur un peu plus chaque jour. L'heure du dîner approche. Comme à l'accoutumé, le blondinet va préparer avec soin le repas qui les attend. Comme à l'accoutumé, ils mangeront tous les deux sans vraiment discuter, étant donné qu'ils n'ont plus rien à se dire depuis belle lurette. Et comme à l'accoutumé, ils iront ensuite se coucher dans leur chambre respective et ne se reparleront que le lendemain au petit déjeuner pour parler de tout et de rien ; enfin, surtout de rien.
Le 'Prince' se dirige donc vers sa cuisine aux allures professionnelles pour s'atteler à sa tâche préférée, tandis que Karin se dirige vers son bureau pour s'occuper des demandes des compétiteurs pour les prochains concours à venir. Le blondinet n'est pas seul pour autant dans la cuisine ; si sa Nymphali est toujours dans l'ombre de son dresseur, ce soir-là n'est pas une anomalie. Elle se trouve en réalité sur l'une des chaises de la salle à manger, roulée confortablement en boule. Près de lui, la seule compagnie qu'il trouve aussi est celle du journal d'il y a plusieurs mois dans lequel un article particulièrement flagrant d'Azmitia se trouve. Elle y raconte les recherches du Régime au Titak et notamment les paroles rapportées de la Générale Scientifique actuelle. Mais tout ça, il s'en fiche. Il n'est pas impliqué dans le conflit, de toute manière, et Makenzie n'est pas en première ligne parmi les Résistants ; il attendra que Makenzie veuille quitter l'île si elle le veut vraiment, car il ne se séparerait pas de ses enfants. Mais s'il ignore les conséquences que la guerre peut avoir sur sa propre vie, cela ne l'empêche pas de se sentir inquiet pour le peu d'amis qu'il a. Quelque part, il aimerait ne pas avoir à y penser. Au moins, quand on est seul, on n'a à se préoccuper que de soi.

Sans grande conviction, après avoir déposé le trophée de la pêche sur son étagère spéciale, Aloïs s'empare d'une tomate qu'il se met à couper machinalement. Le cœur, pour la première fois depuis ce qui semble des siècles, semble ne pas y être, pour une raison qui lui échappe. Ou plutôt qu'il nie avec tant d'insistance que ça en serait presque impressionnant. Son regard, distraitement, se tourne vers le journal à seulement quelques centimètres de son plan de travail. Une distraction qui lui coûte une coupure au doigt qu'il n'a pas réussi à éviter. Un instant de flottement passe, durant lequel le cuisinier s'arrête, et constate la très légère blessure qu'il s'est faite lui-même sans le faire exprès. Une petite goutte de sang vient sortir de la minuscule fente pour glisser sur sa peau et tomber sur la planche de bois, se mélangeant au jus du fruit de la même couleur. Sous le coup de la surprise, il laisse tomber son couteau qui rencontre le carrelage de la pièce. Le coude sur la table, son regard océan fixe un point invisible qu'il est le seul à voir.

Il ne devrait pas, pourtant il prend le journal, qui doit dater d'il y a quelques mois maintenant, et le relis en diagonale. À force, il ne s'étonnerait même pas de le connaître presque par cœur. Mais aujourd'hui, les mots ont beau défiler devant ses yeux, il n'y prête en vérité même plus attention. Ses mains viennent froisser le papier, qui manquerait de se déchirer si le coordinateur ne prenait pas la peine de maîtriser sa force. Il prétendait n'avoir que faire de cette guerre entre Régime et Résistance. Dans les faits, c'est vrai. C'est bien pour ça qu'il a décidé de ne prendre parti ni pour l'un, ni pour l'autre, même s'il aimerait que toute cette histoire cesse. Comme bien d'autres parents, il souhaite que cette misère se termine, afin que ses enfants n'aient pas à grandir dans un contexte de guerre et de violence. Et même s'il aurait du mal à l'avouer à voix haute, il s'inquiète pour ses amis, qu'ils fassent partie d'un camp ou de l'autre.
Au final, il décide de ne plus y penser, et déchire complètement la revue. C'est plus simple -surtout douloureux- d'éviter les news et de faire comme si de rien n'était. D'éloigner ce qu'il y a de mauvais en ne gardant que le positif. Que le positif. Mais qu'est-ce que réellement le positif, quand on a vraisemblablement peu de choses de grande valeur ? Il y a des moments dans la vie où il arrive de se perdre. Et depuis quelques temps, le blond se croit égaré, et il l'est, en vérité. Seulement, cela dure depuis bien plus longtemps qu'il ne le pense. De la nervosité, du stress... Puis des hauts et des bas à n'en plus finir. Tantôt joie, tantôt tristesse. Il lui a suffit d'une seule mort, celle de sa sœur, pour perdre définitivement le contrôle. En croisant la route de Makenzie, il croyait qu'il allait enfin revenir à une stabilité qui le conduirait sur un meilleur chemin. Naïvement, il s'est imaginé une vie plus heureuse et saine. Plus heureuse, elle l'est. Plus saine, un peu moins.

« Il y a des gens qui augmentent votre solitude en venant la troubler, qu'il disait... »

Ange lève soudainement la tête, un peu ensommeillée, avant de se souvenir de la présence de son dresseur qu'elle salue par des petits cris et des ronronnements. La Nymphali quitte son perchoir avant de rejoindre les jambes du champion coordinateur contre lesquelles elle se frotte gaiement, puis saute sur le plan de travail de l'humain pour se mettre à sa hauteur, en réclamant l'attention de ce dernier. Le blondin s'exécute et caresse la tête de l'évolition, qui en profite pour enrouler ses rubans autour de ses mains avec tendresse. La fée réussit à faire décrocher un sourire au cuisinier, le premier véritable depuis une décennie. Un soupir lui échappe également toutefois. Sa Nymphali lui rappelle encore la King, spécialisée dans les évolitions.

« Il faudra un jour que j'aille lui parler... »
« Et pour lui dire quoi ? »

Le ton sec, le regard froid, Karin vient d'apparaître dans la cuisine, adossée au mur en toisant l'autre d'un air agacé. Elle connaît trop bien son sauveur pour avoir deviné de qui il parlait. Il n'y a pas trente six milles personnes dont il parlerait avec une voix aussi morne, et c'est bien triste à dire. Mais la passion dans le cœur du champion s'effrite au fur et à mesure, et ce n'est pas la faute de l'hôte de pension, qui est pourtant la femme rêvée, car elle a tout pour plaire. Jolie, attachante, gentille, forte et courageuse, ce n'est certainement pas à cause de la brune si un creux s'est formé dans son esprit, et il aimerait s'excuser auprès d'elle. S'excuser pour ne pas ressembler à l'homme qu'il pensait devenir à ses côtés, pour n'être qu'un idiot qui ne sait jamais réellement ce qu'il veut, et pour lui avoir déjà causé trop de soucis. Mais la passion qu'il éprouvait désespérément pour elle au début de leur relation est en train de s'évaporer, et il sait pourquoi. Il sait pourquoi, et ça l'énerve au plus haut point, car il ne sait pas quoi faire pour régler ça. Pour faire en sorte que cela marche encore. Pour tenir allumée cette flamme qui brûlait en lui, ou plutôt, qui essayait de le faire. Ce qu'il pensait être au début une histoire courte s'est éternisé sur une durée plus longue, et s'il en était comblé au départ, il a fini par se refroidir progressivement et à s'en vouloir lui-même en se rendant compte pourquoi il faisait tout ça.

« Je n'en sais rien. Je voulais essayer de... Je ne sais pas. J'aurais aimé qu'il en soit autrement, en fait. »

Il est facile de tomber amoureux, mais difficile de trouver quelqu'un pour nous rattraper. Aloïs aurait vraiment aimé s'attacher davantage. Être plus clément envers ses sentiments, et surtout plus libre d'aimer. Quelque chose néanmoins le retient ; persiste à le maintenir enchaîner dans des illusions qu'il ne pourra jamais rendre vrai, ou du moins, pas avec des émotions aussi fortes, car il doit donner, en échange, une franchise totale qu'il ne pourra jamais offrir de la façon dont il le voudrait. Si son esprit est ouvert, son cœur reste très réservé, et quand bien même il fait confiance à Makenzie, il s'est peut-être, en fin de compte, attaché trop vite, au contraire d'une certaine brune avec lequel il s'était montré étrangement bien plus naturel, sans doute parce qu'il ne s'attendait à rien à ce moment-là.
Il rit jaune, peu étonné de l'état pathétique dans lequel il se trouve. Il aura au moins la satisfaction aujourd'hui d'avoir gagné un trophée, mais cela est bien peu, comparé à la victoire qu'il essaye de remporter chaque jour contre lui-même depuis des années. Une bataille dans lequel il finit toujours perdant. Enfin... presque toujours. Quelques fois, il a l'impression de reprendre le dessus. Et ça lui fait du bien. De temps à temps, il craque sous le poids de l'espérance. Il va parfois, même, à contre sens. Il a des flèches plantées au cœur, qui lui amènent peine et rancœur. Il rit de rien, et fait le con parce qu'il aime bien. Il avance en ayant peur, mais, au final, demeure la source de ses erreurs. Même s'il prend des coups dans le dos, il continue ses conneries et ses jeux de mots, en regrettant l'innocence qu'il a pu avoir dans son enfance. Il aimerait faire des efforts, et que l'amour soit là encore. Mais il craint, hélas, qu'il ait disparu, en même temps que sa délivrance perdue. Alors il rêve, prétend que tout va bien, en restant sur un mauvais chemin. Pourquoi l'emprunter, dans ce cas, s'il n'est pas bien ? Parce qu'il aimerait que ça soit le cas ; que l'attachement le remette sur la bonne voie.

« Je devrais arrêter de lui mentir, de mentir à tout le monde. »
« C'est d'abord à vous-même, que vous devriez arrêter de mentir. De mentir, et de donner de faux espoirs. »

Ce qu'elle dit, il le sait déjà. C'est bien le problème. Mais se bercer dans des mirages, on dirait bien qu'il adore ça, malheureusement. En faisant ça, néanmoins, il est au courant qu'il est en train de faire du mal à ses proches. Ils ont le droit de le connaître sous son meilleur jour, mais il ne peut s'empêcher de faire le pitre, de chercher quelque chose à quoi s'accrocher, par n'importe quel moyen. Il s'attache, mais ne se confie pas. Il y a quelques exceptions, toutefois, avec lesquelles il s'autorise une pause, pour montrer qui il est vraiment. Car après tout ce qu'il a fait, alors qu'il l'aurait voulu, il ne peut pas dire qu'il s'est montré honnête avec Makenzie. Il a bien séquestré un gosse, non ? En sachant quelque part chez lui qu'il y avait un truc qui tournait pas rond, il n'a pas voulu le mentionner auprès de la belle artiste, de peur de ne plus avoir un pilier par lequel il pourrait vivre. Il arrivait à peu près à le faire avant de la connaître, notamment par l'intermédiaire de ses Pokémons, et un peu aussi celle de sa popularité dont il s'est servi pour se dire qu'il y avait une raison à son existence, car des fans avaient réussis à l'apprécier. Mais à eux aussi, il ne sait montrer qu'une façade de sa personnalité, et rares sont ceux en vérité qui sont parvenus à voir qui il était réellement. Mais comme il est son propre démon et qu'il ne veut pas infliger aux autres un lien qui ne pourra que leur faire du mal, il se construit un masque pour lui permettre de se rapprocher de 'cibles' qu'il saura utiles pour sa santé mental, au risque de dévoiler une part plus sombre qu'il se force à tuer à petits feux au moyen d'affection qu'il souhaiterait s'approprier de manière juste et loyal, en tentant avec force de donner des sentiments réciproques. C'est pour cela que son inconscient a eu l'idée de se rapprocher d'Alexander car il a croyait se reconnaître en lui après ce qu'il avait au gamin, qu'il a ensuite désiré rencontrer Yumi et Edwin afin de retrouver un peu de lumière dans la bonté de ces deux jeunes coordinateurs, et qu'il voulait ardemment vaincre Catherine pour se convaincre qu'il ne lui ressemblait pas. S'il se délecte encore de sa victoire sur sa rivale, il a eu tort depuis le début en s'obligeant à se dire qu'il valait mieux qu'elle, alors que l'ancienne championne coordinatrice d'Anula, elle, assumait au moins d'être un monstre.
Il aimerait s'énerver, s'emporter d'un coup, comme ça, pour libérer cette peine qui le ronge depuis le décès de Judith, et dont le deuil a toujours autant de mal à se faire malgré le temps qui a passé. Cependant, la simple présence de sa Nymphali l'empêche de se défouler. Son regard d'un beau bleu céleste dans lequel il peut lire de l'inquiétude et du chagrin l'adoucit immédiatement, l'empêchant de montrer un quelconque signe d'énervement. Alors il soupire une nouvelle fois, et ramasse enfin son ustensile de cuisine encore à terre, ignorant les minces traces de sang qui s'y trouvent.

« Makenzie était la femme dont j'avais besoin. Mais je ne l'ai jamais méritée. »

Intérieurement, il grogne d'employer la forme du passé. Mais il ne peut pas se pardonner pour tout ce qu'il a osé faire, que ce soit à elle, ou à d'autres. Il a même été jusqu'à souillée la King de ses mains sales. Au final, est-il resté avec elle simplement à cause de Noah et de Maëlle ? Il aimerait se convaincre que non, qu'il y avait plus que ça et que les enfants ne changent rien. Les conversations qu'il avait eu téléphone avec elle avant même ce fameux jour de Noël lui étaient très agréables, et lui remontaient constamment le moral. Il a cru pouvoir aller plus loin. S'est-il trompé ? Il se pose la question aujourd'hui. Il aimerait que ça soit plus simple. Qu'il n'ait jamais rencontré la jeune femme pour ne pas la blesser plus tard, car il se doutait que cela arriverait un jour. C'est toujours ce qui se passe, de toute façon. L'amour peut faire mal, mais aimer Aloïs peut tuer. Sa mère, sa sœur, sa première véritable copine, mortes. Toutes.

« Vous avez encore un blocage, n'est-ce pas ?.. »

Il ne répond pas. Oui, peut-être est-ce vrai. Pas à tout le monde, néanmoins. Ses enfants, par exemple, tirent le meilleur de lui. Il ne fait jamais semblant avec les jumeaux, c'est une certitude. Toutes les barrières sont brisées dès lors qu'ils rentrent dans son champ de vision et qu'il peut profiter d'un moment tendre avec eux. Avec sa meilleure amie il n'est jamais superficiel non plus. Grandiloquent, certes, mais toujours de son naturel.

« Qu'allez vous faire, alors ? »
« Je ne sais pas. Probablement refaire un essai. Peut-être tenter une nouvelle fois de m'exprimer, laisser parler mon instinct. Mais pas tout de suite. Pas tout de suite... »

Alors il en sera ainsi. Sans oser dire qu'il abandonnerait si jamais ça ne marchait pas, s'il n'y avait pas une nouvelle étincelle qui faisait revivre cette chaleur enivrante, alors c'est qu'il n'était pas fait pour aimer, cette fois-ci non plus. Ce ne sera peut-être pas plaisant au début, mais s'il veut pouvoir rendre la jeune femme plus heureuse, alors c'est sûr qu'il n'a pas besoin d'être à ses côtés, vu son état défaillant.
Aloïs range la tomate qu'il était en train de couper dans le frigidaire pour la manger plus tard, son esprit en désordre lui ayant coupé l'appétit, et se lave les mains avant de finalement mettre un petit pansement sur sa coupure. Las, il sourit néanmoins à sa Nymphali qui se met sur ses deux pattes arrières pour demander qu'il la prenne dans ses bras, ce qu'il fait sans attendre, et Ange se blottit contre le torse du coordinateur, ravie.

« Et maintenant ?.. »
« Maintenant, je vais rendre visite à ma nouvelle amie. »

En entendant ça, la petite fée émit un petit son adorable pour exprimer son contentement. Elle aussi a bien hâte de revoir celle qu'ils ont rencontrés au concours de pêche. Aloïs a décidé de la garder après l'avoir pêché car il ne se sentait ni de la manger, ni de la relâcher. En rentrant dans l'Amphithéâtre, c'est Karin qui s'est chargé de placer le Pokémon dans le bassin situé à un niveau inférieur, dans une espèce de cave aménagé creusé à même la roche pour que l'endroit reste humide. Elle constitue en une espèce de piscine naturelle en cercle d'où s'échappent des lumières au fond de l'eau afin d'éclairer la baignoire. Un trou dans cette cuvette permet de la relier à la mer, de telle sorte que les Pokémons aquatiques en profitent librement. L'espèce de grotte en elle-même descend vers cette bassine par une petite pente lisse mais peu raide, et plonge dans l'eau à la manière d'une plage. L'éclairage est constituée sous forme de lampes de jardin disposées autour de la pièce, contre les murs, pour donner l'effet d'une caverne, sans qu'elle ne soit trop dans l'obscurité. Le blondinet aime cette ambiance tranquille et reposée, et a volontairement laissé le plafond tel qu'il était, sans une seule lumière accrochée. C'est dans cet environnement que vivent sa Lockhlass et, maintenant, la Démanta nouvellement venue qui les rejoint aujourd'hui.
Les deux femelles eau sont d'ailleurs en train de se parler, et si Aloïs ne comprend pas le langage des Pokémons quand il pénètre enfin dans la cavité du bassin, on dirait qu'elles s'entendent plutôt bien. Aurore et Anna sont aussi présentes, situées autour d'elles pour découvrir leur camarade inconnue. Quand elle les aperçoit, Ange saute des bras du champion pour venir les saluer avec des rugissements, sans toutefois tremper ses pattes. Dès qu'elle voit son dresseur, Ariel bat des nageoirs pour le rejoindre et tend aussitôt sa tête en avant pour quémander de l'affection. Amusé, le coordinateur lui fait des gratouilles avant de s'accroupir pour voir de plus près la femelle qu'il a adopté.

« Alors, tu te plais, ici ? »

La Démanta hoche vivement la tête. Elle semble, en effet, contente d'être là. Il l'a déjà prévenu, sur la plage, que si jamais elle devenait malheureuse à rester avec lui, elle pourrait tout aussi bien s'en aller. Il ne retient jamais aucun de ses Pokémons, mais il conserve pour chacun d'eux une attention toute particulière, et s'il le montre moins qu'avec d'autres, il est toujours chagriné quand ils s'en vont car cela voudra dire qu'il n'aura pas su faire leur bonheur. Le sourire qu'il constate sur la raie permet cependant de le rassurer.

« Je suis heureux si ça te convient. Mais il faudrait que je te trouve un nom... »

Tout à coup, il se met à réfléchir. S'il est inspiré d'ordinaire, il n'a toutefois pas eu le temps de vraiment y penser. Il pourrait remettre cela à plus tard, s'il n'a pas d'idées maintenant, mais il n'aime pas attendre trop longtemps et ça l'agace puérilement de ne pas trouver ce qu'il veut sur le moment. Anna, qui observe la Démanta depuis tout à l'heure, a cependant quelque chose en tête. Hésitante, la Mistigrix s'avance prudemment de l'eau. La raie joviale n'attend pas une seconde de plus et s'approche de la chatte bicolore, puis se place à l'horizontale en tendant sa nageoire vers le rebord. Curieuse, Anna fait quelques pas en direction de l'autre femelle afin de se placer sur son dos. Tout à coup, la Démanta commence à nager un peu partout dans le bassin, la Mistigrix sur elle. Cette dernière en devient émerveillée, et Aloïs trouve alors son idée.

« Jasmine... Jasmine la Démanta. Tu aimes ? »

La concernée approuve vivement et se met à faire des ronds plus vifs, toute guillerette. Attendri, le cuisto rit doucement. Et soudain, l'envie le prenant, il se déshabille, ne laissant que son caleçon, et s'avance dans la petite piscine pour rejoindre sa nouvelle alliée. Ange saute sur l'épaule de son dresseur, tandis que la Feunard argentée se montre plus prudente et s'installe sur le dos d'Ariel. Et ensemble, le Champion et ses Pokémons vont jouer pendant des heures, durant toute une nuit où il va peu à peu oublier ce qui le taraude depuis trop longtemps, et redevenir jusqu'au matin l'enfant qu'il était autrefois.

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