« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Event n°1 ; « 30 minutes »

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Rayquaza
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Rayquaza
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MessageSujet: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 0:08

We could lose, we could fail
In the moment it takes
To make plans, or mistakes

30 minutes, a blink of an eye.
30 minutes, to alter our lives.




Le 30 octobre 2013, une date qui allait marquer l'histoire d'Enola. A la veille d'Halloween, à à peine plus de minuit, un étrange rassemblement s'était formé sur l'une des routes en construction de l'Est d'Enola. Ces routes perdues au milieu de falaises dont le Régime semblait repousser l'achèvement depuis cinq ans, & pour cause. A quelque 100 mètres de ce rassemblement, un grand bâtiment sombre se dressait. La cause de cette réunion insolite en pleine nuit. Le Bloc R. L'un des secrets les mieux gardés du gouvernement dictatorial de l'île, un secret qui bientôt serait anéanti par les actions de la trentaine de résistants qui s'était rassemblé là. Du centre de ce petit groupe montait une voix, féminine, alors qu'une jeune femme aux cheveux de jais & à la cape gris-délavé indiquait certains points sur un plan qu'elle avait étalé à la vue de tous sur une pierre plate. Le plan du bâtiment, du Bloc R.

"Vous deux vous gardez l'entrée, veillez à ce que tout le monde sorte sans mal & à ce que personne emmerde Lyanna, qui s'occupera des blessés. Vous cinq, vous surveillerez les issues du couloir des cellules, tenez les Régimeux loin le plus longtemps possible! Les autres avec moi, on descend direct aux cellules ; faites pas dans la dentelle, défoncez les portes & sortez le plus de gens possible. L'un des nôtres est déjà à l'intérieur & vient de mettre hors-service leur système. Malheureusement ça durera pas, d'ici environ une demi-heure tout se rallumera & ils pourront donner l'alerte. Alors passé ce délai, je veux tout le monde dehors & sur le départ, même s'il reste des prisonniers. On peut pas sauver tout le monde hélas, mais on en sortira le plus possible ; ne vous faites pas avoir par le temps. Le sifflet qui vous a été remis produit un cri de Hoothoot, utilisez-le si besoin de renfort. Les Souffles ont aussi un sifflet Grahyena, si vous l'entendez deux fois de suite sortez immédiatement, c'est que nous sommes trop compromis pour continuer. Des questions?"

Le silence suivit ces paroles. Tous assimilant les informations. La détermination grimpait. Cette prison, tous savaient ce qu'elle renfermait. Le fameux "Bloc R" était d'après leurs informateurs, ce lieu où on incarcérait & torturait des résistants comme eux, ceux qui s'étaient faits prendre. Cette nuit, ils allaient les libérer. Dans certains esprits il y avait même un espoir, celui de retrouver un proche dont la mort n'avait pas encore été confirmée. Une sœur, un oncle, une meilleure amie ; dans tous les cas ils sortiraient au moins des alliés de cette prison. La détermination ambiante devint froide & comme inébranlable. Étaient-ils prêts? Plus que jamais, probablement. Chacun connaissait désormais le plan sur le bout des doigts, après ces deux minutes de silence passées à en assimiler chaque détail. Alors la voix de Soledad retentit à nouveau ; & comme un seul homme, ils prirent ensemble la direction de la prison qui les surplombait de sa noire silhouette. Cette nuit marquerait un coup violent contre le Régime. & dans les esprits tournait encore la dernière phrase prononcée par la stratège avant le lancement de l'attaque.

"Nous avons trente minutes."

Explications :
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Solène E. Weber-Ikeda
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Solène E. Weber-Ikeda
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Date d'inscription : 01/07/2013

Âge du personnage : 26 ans, 24/01.
Métier / Études : Dresseuse
Pseudonyme(s) : .
Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public.
Soledad - Résistante.
Solange - Compétitrice, habitante de Baguin.

Niveau : 100.
Team active : .
Event n°1 ; « 30 minutes » 022 Ryan, ♂
Regard Vif, prudent - Bec Pointu.
> Vol.
Event n°1 ; « 30 minutes » 244634AMBIPOM Cathy, ♀
Technicien, joviale.
> Force, Poing Glace.
Event n°1 ; « 30 minutes » 635 Taryn, ♀
Lévitation, docile - Baie Panga.
> Vol, Surf.
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Intimidation, brave - Baie Pocpoc.
> /
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Chanceux, naïve - Lentiscope.
> Vol.
Event n°1 ; « 30 minutes » 233 Polyx, ∅
Calque, bizarre - Lunettes Choix.
> Cage-Éclair, Psyko, Laser Glace.

Team spécifique : .
Event n°1 ; « 30 minutes » 428Event n°1 ; « 30 minutes » 428-m Louna, ♀
Joli Sourire, maligne - Lockpinite.
> Vampipoing, Poing Glace.
Event n°1 ; « 30 minutes » 143 Rony, ♂
Isograisse, relax - Baie Chérim.
> Casse-Brique, Poing de Feu.
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Intimidation, malin - Ceinture Pro.
> Force, Tête de Fer.
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Intimidation, gentil - Poudre Claire.
> Séisme, Éclair Fou.
Event n°1 ; « 30 minutes » 3197580191_0_2_ce8UUFWYEvent n°1 ; « 30 minutes » 3197580191_0_18_8x0XOzpx Galia, ♀
Calque, modeste - Gardevoirite.
> Ball'Ombre.
Event n°1 ; « 30 minutes » 612 Triss, ♀
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> Direct Toxik, Hydroqueue.
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Sérénité, timide - Lunettes Sages.
> Choc Psy, Lance-Flammes.


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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 0:22

30 minutes, a blink of an eye.


« Nous avons 30 minutes. »

Rendue aux cachots du Bloc R avec le petit groupe de résistants menant avec moi la part active de l'attaque, cette phrase prononcée par nulle autre que moi-même quelques deux ou trois minutes plus tôt ne cessait de me tourner dans la tête. Nous nous étions dispersés dans ce couloir, & dans les deux autres, nous attaquant chacun à une porte avec hargne. Déjà celle que j'avais choisie comme première cible fatiguait, se brisant bien vite sous quelques Laser Glace de ma Lockpin combinés au plus beau Coup Double de ma Capidextre. Dans cette cellule, une femme brisée, à moitié dénudée par des vêtements trop abîmés pour remplir leur office. Se recroquevillant légèrement sur elle-même, elle me cacha instinctivement son visage de ses bras, sans avoir osé me regarder. Sa haine était palpable pourtant, & je sentis mon cœur se serrer en la voyant. M'approchant doucement tandis que mes deux alliées gardaient l'entrée de la cellule, je m'accroupis près d'elle, posant une main sur son poignet maigre pour écarter ses bras, la forcer à me regarder. Murmurant que c'était fini, le cauchemar passé, qu'elle devait se lever maintenant & qu'on la guiderait vers l'extérieur. Je vis ses yeux s'écarquiller alors qu'elle soufflait mon nom de Résistante, une larme glisser sur sa joue alors que d'une pression reconnaissante sur mon épaule elle se levait, m'obéissait. Je n'avais nulle idée de qui elle pouvait être, refusant de la reconnaître sous son réel visage ; mais elle, elle se souvenait de moi.

« 30 minutes, a blink of an eye. »

Le même schéma se répétait sans cesse. Lockpin & Capidextre détruisaient la porte & j'entrais, murmurant quelques mots au prisonnier pour le pousser à partir. Pour l'un d'entre eux, il m'avait fallu faire appel à Arcanin afin de le mener dehors, sinon ses jambes brisées n'auraient pu l'y porter. Certains me reconnaissaient parfois, se souvenant de Soledad pour son influence & pour l'avoir rencontrée ou aperçue lorsqu'ils étaient membres de la Résistance ; d'autres n'avaient jamais rejoint le mouvement & ne connaissaient nullement mon nom ou mon apparence, mais sortaient tout de même, trop heureux d'avoir peut-être une chance, rêvant trop que cet espoir fou soit vrai pour ne pas tenter le coup. & les minutes courraient, s'enfuyaient. Trop vite, trop vite, tellement vite. Ces trois maudits couloirs de cellules me semblaient interminables, nous les ouvrions trop lentement. Je répugnais à l'idée de devoir peut-être laisser des prisonniers derrière même si j'avais été la première à en souligner la possible nécessité avant de partir. Je tremblais tant à l'idée de ne pas trouver la cellule qui m'importait plus encore que toutes les autres. & ces deux pensées me faisaient redoubler d'efforts chaque fois que j'attaquais une nouvelle porte, déterminée & affichant une froide neutralité bien tranchante sur ma brûlante terreur intérieur. Trop longs, trop lents! Déjà un quart d'heure s'était écoulé sans doute.

« 30 minutes, to whisper your name. »

La cinquième porte vola sous les coups de mes alliées Pokémon. & cette fois la cellule comportait non pas une personne, mais deux ; & pour la première fois je remerciais cette maudite photo de m'avoir préparée à ce que je découvris, à son état après ces cinq longues années, ainsi je ne m'y arrêtais cette fois pas un seul instant. Mon cœur fit comme un bond vertigineux dans ma poitrine en les voyant tous les deux saufs, & je manquais d'en oublier toute la contenance, tout le sang-froid de Soledad pour juste courir vers eux qui m'avaient tant manqué, serrer la fillette contre mon cœur & me blottir contre l'homme. Mais je ne pouvais pas non.. Je ne pouvais pas risquer de vendre mon identité, de vendre toute ma famille aussi bêtement ; je devais rester mesurée. Au prix d'un effort qui m'apparut comme surhumain pour me contrôler, contrôler mes impulsions, je m'approchais d'eux comme je m'étais approchée des autres, m'accroupissant doucement face à Lui. Ôtant les lunettes noires qui masquaient mon regard & une partie de mon visage, lui dévoilant ainsi mon identité que j'avais cachée à tous les autres, je le regardais dans les yeux, posant une main légère sur son poignet. Oh comme il m'a manqué.. Mon cœur s'emballa à ce simple contact, & malgré le contexte, malgré la tension ambiante & le danger oppressant, j'eus envie encore de me jeter dans ses bras, de l'embrasser & ne plus jamais le quitter. Pourtant je me contrôlais au mieux, refoulais encore un peu cet amour si fort, & me contentais d'un petit, tout petit sourire tendre, afin de ne pas oublier mon masque de Soledad. Si jamais je le laissais tomber un seul instant c'en était fini, je savais que je ne pourrai plus le reprendre. Arceus.. Quelle difficulté de devoir rester si distante, si froide avec lui qui était tout pour moi.

- Allez Dip, courage, c'en est presque fini.. Lève toi, va-t-en, sors de là, s'il-te-plaît. Quitte ce maudit bâtiment, & met la p'tite en sécurité. Notre temps est limité, sauvez-vous avant qu'il soit trop tard.
- Mais Soledad.. & toi?.

Comme la mienne, la voix de l'enfant n'a été qu'un murmure léger, un peu serré par la même inquiétude que celle que je n'ai pu refouler entièrement. Ma chère Crystal.. Doucement, ma main libre attrapa à ma ceinture une pokéball, celle de Mastouffe, que je plaçais dans la paume de la petite. L'imposant canin saura les protéger & les guider, je le savais, il avait en cela toute ma confiance ; & le seul fait de savoir qu'il serait avec eux me rassurait un peu. Après une légère pression encourageante sur son petit poing qui serrait désormais la ball, mes doigts vinrent se glisser doucement sur la joue de la fillette, alors que je lui adressais un regard dont elle saurait lire la tendresse malgré toute ma distance prudente, je le savais. Trop proche de moi, je n'avais jamais pu lui cacher mes identités ; mais elle avait toujours protégé mes différents noms, mes apparences jalousement gardées secrètes, avec une détermination & une perspicacité impressionnantes pour son si jeune âge.

- Ça va aller petite, c'est fini. Moi, je n'ai pas terminé ma mission, mais je vous retrouve dehors. Promis.

« 30 minutes, to alter our lives. »
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Damien K. Ikeda
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Damien K. Ikeda
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Date d'inscription : 18/10/2013

Âge du personnage : 25 ans
Métier / Études : Hôte de Pension à spécialisation Pokémon voyageurs
Pseudonyme(s) : ♦️ DIP, surnom d'Éleveur.
♦️ THE PHOENIX, pseudonyme de Résistant

Niveau : 60
Team active :

Event n°1 ; « 30 minutes » 653
♣️ Mesrine ♣️
Feunnec ♀ - Brasier - Malpolie

Event n°1 ; « 30 minutes » 398
♣️ Stella ♣️
Étouraptor ♀ - Intimidation - Joviale

Event n°1 ; « 30 minutes » 018
♣️ Elrey ♣️
Roucarnage ♂ - Regard Vif - Docile

Event n°1 ; « 30 minutes » 329
♣️ Azmel ♣️
Vibraninf ♂ - Lévitation - Jovial

Event n°1 ; « 30 minutes » 510
♣️ Miuranda ♣️
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Event n°1 ; « 30 minutes » 085
♣️ Venetrio ♣️
Dodrio ♂ - Matinal - Mauvais


Team spécifique :
Event n°1 ; « 30 minutes » 059
♣️ Kiona ♣️
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Event n°1 ; « 30 minutes » 3187914227_0_26_soFMH0cw
♣️ Booba ♣️
Métamorph shiney ∅ - Échauffement - Pressé



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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 0:22


BARTON HALLOW
EVENT - 30 minutes
Des éternités dans l’oubli, dans le froid et la douleur. Des éternités dans la crasse des hommes, des sous-hommes à qui on a retiré toute liberté, toute pudeur. À qui on a arraché de la façon la plus brutale la dignité, dans un abandon de toute forme d’humanité. Ces bourreaux aux yeux vides et aux cœurs brisés par le Mal je les ai vus, j’ai cessé de les compter. À s’acharner sur une enveloppe, faisant frémir l’intérieur à chaque fois, sans pour autant casser. Un échec en théorie, mais une réussite totale sous tellement d’autres points. La cage et les instruments coupants qui luisent comme tant de promesses de souffrances ne vous laissent jamais complètement sains, ou du moins adéquats. Derrière ma lourde porte de mensonges, je guettais ces hommes à l’aura noire. Mes doigts crasseux jouant sur les contours rouillés de cette minuscule fenêtre vers ma liberté. Trop de mots, trop de colère aujourd’hui. Je devais m’en prendre à eux, seulement une seule fois, du moins pour me distraire de moi-même, de toutes ces pensées, de toutes ces émotions que je tentais vainement de repousser. Surtout, je la fuyais elle. Elle qui se tenait dans mon ombre, traînant derrière elle sa pureté, sa petite voix d’ange et son innocence que je refusais de voir supprimée. Je n’étais qu’un chien, grognant dans ma barbe en murmurant quelque discours haineux. Il me fallait la préserver, elle d’entre toutes, elle que je m’étais promis de détester et qui pourtant… Pourtant.

Crystal, que je surnommais Criquet. La seule arme qui avait réussit à me porter réellement préjudice pendant ces éternités passées sans la caresse du soleil, sans la tendresse d’un sourire. Sans mon humanité. Oh cette arme, oui, qu’ils avaient retourné dans la plaie. Détruire, ils avaient voulu me détruire, y parvenant probablement un peu et maintenant qu’elle se trouvait là, à ma merci, je ne pouvais me résoudre à… À quoi? Je n’étais pas comme eux. J’avais beau errer dans ma cellule tel un animal blessé, je n’avais rien de la bête sanguinaire qui venait parfois me guetter. Je réalisais à présent que la petite, celle que j’avais cru d’un autre… Elle était du mois d’avril. Elle… elle avait mes yeux. Je grognai de plus belle, assenant un coup empreint de violence dans la porte. Je devais gueuler, frapper, je devais faire mal. Mais elle seule se trouvait ici. Alors je m’en prenais à cette porte, ma vieille ennemie, celle qui me retenait ici depuis des éternités d’oubli, de froid et de douleur.

Je me réfugiais dans un coin sombre de la cellule, tel une ombre, guettant le moindre de ses mouvements. Je devais l’effrayer, avec mes vêtements déchirés, mes yeux sombres et probablement un peu fous et cette violence dont j’émanais. Je soupirai pour me détendre. Je devais être fort pour deux êtres alors que je peinais à garder toute contenance sur mon propre esprit. Je fermai les yeux et appuya ma tête contre le mur de pierre grise. Je pensais à elle. Son visage, ses grands yeux noisette. Cette expression délicieuse qu’elle prenait lorsque je disais quelque chose de travers, ce qui, en fait, se produisait plutôt souvent. Je pensais à ses caresses, à ses baisers. Son absence. Un véritable supplice. Criquet me la rappelait trop. Sa détermination, sa fierté. L’observer, du haut de ses quatre ans et demi, tenter de faire face au monde entier, à ce monde cruel et violent, me menait tout de suite vers sa mère. Sa mère que rien ne pouvait briser. Je savourais son image, faisait rouler son nom contre ma langue que je prononçais en silence, me délectant de ces lettres sucrées qui pétillaient dans ma bouche.

Il y eut un grand bruit comme ceux qu’on entend souvent. Un prisonnier qui résistait et qu’on abattait d’une balle sans ménagement, probablement. L’habitude. Je ne déniai pas ouvrir un œil. Des pas tout près me firent cependant sursauter et je fus sur pieds en un bond, prêt à tout déchirer, prêt à détruire celui qui oserait pénétrer mon territoire sacré. Il s’agissait d’une jeune femme, belle à mourir. Je m’écroulai à nouveau, sur mes genoux cette fois. Mes lèvres articulaient toujours ce nom, ce même nom. Je m’étais assoupi. Elle n’était pas réellement là, devant mes yeux rougis de haine et de douleur. Je la détestais, cette foutue apparition, si réelle. La cellule embaumait de son odeur que je reconnaîtrais entre mille. Putain, ce rêve voulait ma mort, voulait m’enterrer à jamais dans les méandres d’une folie abyssale dans laquelle je menaçais de tomber jour après jour. Mais va t’en, va t’en merde. Ne voyait-elle pas qu’elle me tuait à petit feu? Sa démarche, sa silhouette… C’était elle, c’était Solène sous ce déguisement. Je voulais me réveiller avant d’aller trop loin et de me réveiller transi de douleur de l’avoir perdu à nouveau.

Mais cette fois, je ne la perdrais pas. Cette apparition n’en était pas une. Elle se tenait vraiment là, tout près, s’approchant de moi d’une démarche assurée et hésitante toute à la fois et je perdais la tête, je perdais la tête comme un premier jour quand ce petit ange descendu du ciel m’avait sauvé de la perdition la plus totale et Solène, Solène, Solène. C’était elle, comme un premier matin après une nuit éternelle. Après ces éternités passées dans la souffrance causée par son absence. Je la suivais du regard, incapable de me détacher de sa beauté et tout mon amour jaillissait au creux de mon estomac, me faisant frissonner. Sa voix me percuta de plein fouet et je fermai les yeux comme si elle avait caressé ma joue de ses longs doigts fins. Sa voix. Solène. Que faisait-elle ici? Je n’avais rien compris de son discours, trop absorbé par sa présence. Je menaçais de m’en emparer et de ne plus jamais m’en séparer, mais je craignais de la briser. Je battais des paupières, complètement transi par sa présence.

L’urgence me rappela à l’ordre et je dus faire un effort surhumain pour m’extirper de ce contact visuel et me lever. Sortir oui… mais sans elle? Elle m’arrachait déjà de sa présence que j’attendais depuis si longtemps? Mon regard se posa sur la petite. Il fallait la sortir de ce foutoir. J’ignorais d’où venait Solène, ou Soledad, ou peu importe. Mais je savais que je devais sauver l’enfant, coute que coute. J’attrapai sa main et la tint fermement, avant d’adresser un dernier regard à mon ange :

«T’as pas intérêt à briser cette promesse.»

Sur ce, je tirai la gamine derrière moi, posant le pied sans aucune hésitation hors de cette cellule qui m’avait retenu pendant des éternités. Je courrais avec elle, grimaçant à chaque pas qui répandait une douleur sourde dans mes mollets, là où on m’avait coupé deux semaines auparavant. Plusieurs hommes et femmes que je ne reconnaissais pas s’activaient autour des cellules, portant vers la sortie quelques prisonniers affaiblis. Je les suivis, dans l’urgence de porter Criquet en sécurité. Je la plaquai bientôt contre un mur de façon un peu brutal quand un soldat du Régime jaillit devant nous à un détour. Je fus plus rapide. Grisé d’une adrénaline toute neuve. Je vivais, pour la première fois depuis si longtemps. J’avais acquis une force herculéenne animée par le regard de Solène et la haine dévorante qui m’animait.

«Criquet, les yeux, les oreilles.»

Je sautais sur lui luttant pour son arme qui lui échappa bientôt des mains pour voler plus loin. Il eut le réflexe de se jeter sur le côté pour l’attraper, mais trop tard. Mon bras se refermait sur son cou, emprisonnant sa tête. Il y eut trois «crack». Un, son nez, brisé par mon genou qui s’abattu avec violence contre son visage. Deux, son crâne défoncé par un second coup. Trois, son cou que cassai d’un mouvement sec avant de le voir retomber mollement sur le sol. Mort. Je récupérais son arme, bouillant de rage et de violence, assénant un coup de pied au cadavre avant de cracher sur la masse difforme qu’avait autrefois formé son visage. Je me contenais à grand peine de le détruire en miettes, mais le temps pressait. J’attrapais la petite, la portant contre mon épaule, toujours tremblant de haine et de violence.

Je fis éruption à l’extérieur et frissonnai au contact de la brise humide nocturne. Dehors. J’étais dehors. J’étais libre. J’étais sauf. Je déposais Crystal avant de m’effondrer sur le sol. Brisé mais libre. Il ne manquait plus que Solène.


(c)Golden



Event n°1 ; « 30 minutes » 3233898933_1_4_2ujWxOUN
À envoyer à Rayquaza en même temps que les 6 autres.

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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 0:44

30 MINUTES.


30 minutes.

J'étais entré bien avant tout le monde dans ce bâtiment. Mais je savais que bientôt, il ne nous resterait que trente minutes. Alors, après avoir déposé le dispositif qui brouillerait leur alarme, pendant un certain laps de temps, j'avais fait du repérage. J'en avais profité pour assommer deux gardes armés, et les glisser dans une pièce vide, aux volets fermés. Mis à part cela, je n'avais croisé personne, pour la bonne raison que je me déplaçais au plafond. Tel un ninja - d'où mon surnom. C'était fatiguant, et je devais parfois me tenir immobile par la seule force de mes muscles. Mais j'avais tenu bon, je ne m'étais pas fait remarquer. J'étais donc sensé les rejoindre près du point d'entrée, et je me dépêchais. Je me glissais le long d'un escalier, ombre parmi les ombres, aussi discret qu'un chat. Mes cheveux roux étaient la seule chose voyante, car je portais ma tenue noire et matelassée. Tabi aux pieds, sabres à la hanche, armes de jet à disposition. Je ne comptais pas tuer, mais je m'étais dis qu'il valait mieux que je sois armé. Au cas où. Tout le monde ne savait pas se défendre, et je dois avouer que mon coeur tambourinnait dans ma poitrine, sauvagement. J'avais un sifflet, émettant le bruit d'un Hoothoot. Je clignais de l'oeil ; mon déguisement ne me gênait plus, il était devenu comme une seconde nature, et me donner une gêne était comme un défi, mais là, j'aurais apprécié avoir mes deux yeux. Ce n'était pas un jeu.

27 minutes.

Mon corps ne faisait quasiment pas de bruit en se rapprochant du point où je devais les rejoindre. J'allais aider à libérer des prisonniers. Je faisais normalement partie du groupe le plus important, à savoir celui avec Soledad. Je l'appréciais, cette demoiselle. Forte et courageuse. Elle avait la tête sur les épaules, et je ne doutais pas qu'elle fusse aussi intelligente que stratégique. Je les rejoignis, et les suivis. Nous ne faisions pas trop de bruits. Férosinge se mêla, semblant glisser avec moi au corps à corps contre les hommes du Régime. Les autres ouvraient les cages, pour laisser se libérer les oiseaux. Nos oisillons. Nos prisonniers. Je fis face à un homme armé d'un fusil, qui voulut se mettre à crier, attrapant un talkie walkie. D'un geste ample, je l'assommais d'un coup à la tempe avec le manche de mon sabre, et le dégainais, dangereux, aussi mortel que possible. Je montrais les dents, mes sens aussi aiguisés que ma lame. Je laissais les autres s'égayer comme une bande de moineaux, et pris mon propre chemin, tout en tendant l'oreille. Férosinge et moi-même défonçâmes une porte, et dûmes faire face à d'autres hommes. Je ne les comptais plus, ceux que je laissais sur le carreau, assommés. Mais jamais je ne tuais. Je n'étais pas là pour ça. Ces hommes avaient des familles, des amis.

22 minutes.

J'ouvrais les cages que je voyais sur mon passage. Je défonçais des cadenas, ouvrais les portes, laissant à l'air libre des enfants, des hommes, des femmes. Malingres, malades, pâles. Ils sortaient parfois, parfois ils n'en étaient plus capables. Je les aidais, ordonnais aux autres d'aider ceux-là. Ils me lançaient des regards brillants, comme si l'espoir n'était plus juste un mot. Férosinge monte sur une fenêtre, et aide les gens à sortir par-là, pour rejoindre les autres résistants dehors. Ponyta est en bas, elle aussi, pour que ceux ne pouvant pas se déplacer puissent au moins avancer. Mon ami simiesque revient avec moi, ensuite. J'ai le coeur qui bat, sur le point d'exploser au vu de sa force. L'alarme n'a pas pu être donnée. J'espère que les autres ont pu neutraliser ceux qui se sont invités à la fête. Je serre les dents. Encore des hommes du régime. L'un d'eux me blesser au visage, pendant que l'autre arrive à me coincer. Je n'ai pas le choix. Tel un animal, je me jette sur eux, dans une explosion de coups fulgurants. Le sang coule, jusque ma bouche, lui donnant un goût métallique. J'éclate le nez du gros qui me retient, et il tombe au sol, ensanglanté. L'autre essaye de fuir, de prévenir les autres. Avec un pincement, je lui balance le fourreau de mon sabre. Il tombe au sol, et je le rejoins. Je n'ai pas envie de le tuer. Alors je l'envoie valser dans l'inconscience d'un bon coup de pied dans les côtes.

20 minutes.

J'arrive au bout d'un couloir. Je retourne en arrière. Combien de temps, déjà ? C'est une course contre la montre. Je me sens poisseux, gluant de sueur. J'ai chaud, et pourtant, je sais que je dois garder mon équipement. Du bruit, devant moi. Je saute au plafond, m'y maintiens, pendant que deux hommes passent, courent, pour rejoindre leurs amis au sol. Je me repose à terre, délicatement, dans un bruit de froufrous, et je cogne leurs têtes l'une contre l'autre dans un bruit creux.


    « Féro, dépêchons-nous. »


J'ai besoin d'entendre ma propre voix. Rien de narcissique, mais ça me rassure. Je m'élance, pour courir. De ma vitesse de réaction dépendra peut-être la vie de certains prisonniers. J'ouvre de nouvelles portes, toujours et encore. Je ne connais personne parmi les résistants, cela explique que je ne m'attarde pas sur leur sortie, sur leurs visages, à la recherche de quelqu'un. Je suis rejoins par deux résistants, qui aide les autres à sortir. Je rejoins un couloir plus gros que les autres : un couloir central, je pense. Je m'arrête, pour reprendre mon souffle, méfiant et tendu. Je ne dois pas me faire repérer. Où puis-je encore aller ? Où mon aide est-elle indispensable ? Je tourne sur moi-même, cherchant un endroit où des prisonniers pourraient encore être. Le timmer dans ma tête semble s'être arrêté, mais je pense ne pas avoir mis plus d'une dizaine de minutes. Mais je n'ai pas tout mons temps. Je n'ai que ...

19 minutes.



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Faust M. Donovan
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Impudence - Rigide
# Lame de Roc
Event n°1 ; « 30 minutes » 452
♂ - Konrad
Armurbaston - Brave
# Séisme
Event n°1 ; « 30 minutes » 553
♂ - Kristoff
Intimidation - Relax
# Surpuissance
Event n°1 ; « 30 minutes » 510
♀ - Wiwi
Échauffement - Maligne
# Cage-Éclair - Aéropique - Demi-Tour
Event n°1 ; « 30 minutes » 571
♀ - Myra
Illusion - Solo
# Lance-Flammes

Team spécifique : .
Event n°1 ; « 30 minutes » 229 (Event n°1 ; « 30 minutes » Miniat_6_x_229M)
♀ - Dalhia
Matinal - Modeste ; Démolossite
# Vibroscur - Bomb Beurk
Event n°1 ; « 30 minutes » 248
♀ - Démeter
Sable Volant - Rigide
# Hydroqueue
Event n°1 ; « 30 minutes » 35910 (Event n°1 ; « 30 minutes » Frfr10)
♀ - Fae
Chanceux - Rigide ; Absolite
# Surpuissance - Lame de Roc
Event n°1 ; « 30 minutes » 430
♂ - Hadès
Chanceux - Jovial ; Lentilscope
# Canicule - Vol
Event n°1 ; « 30 minutes » 461
♂ - Nero
Pression - Malin ; Lentilscope
# Poing-Glace - Direct Toxik
Event n°1 ; « 30 minutes » 658
♀ - Izumi
Torrent - Pressée
# Laser Glace


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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 1:07



30 minutes

Inspire, expire. Inspire, expire.
Le stress fait battre la chamade à ton cœur. Cela fait un certain temps déjà que vous préparez cet événement, mais tu ne peux t'empêcher d'être terrorisé. Ta main droite est bloquée sur la pokéball de Dalhia, ton regard est fixé sur le plan que Soledad expose sur la pierre plate. Ton casque cache chaque contraction de ton visage, dissimule la lueur de peur dans tes yeux. Tu déglutis.

« Nous avons 30 minutes. »

Tout va vite, très vite. Les résistants courent en une seule masse, les visages passent et filent, différents et singuliers. Tu peines à tenir le rythme, mais ignores la peur qui envahit ton cœur en pensant au temps qui s'écoule lentement. Tu tiens fermement un flingue dans ta main droite, ayant décidé qu'appeler l'un de tes pokémon dans un contexte pareil est trop risqué. Tu ne peux pas te permettre de les mettre ainsi en danger. Ne pouvant pas te permettre de sortir Démeter ici, tu n'a pas d'autre choix que de crocheter les portes. Tu prends un peu plus de temps, mais tu y arrives. Certains te donnent un coup de main de temps en temps, d'autres passent la porte où tu te trouves en te regardant à peine. Tu te sens seul, soudainement. Tu n'as plus personne. Clive n'est pas là pour t'aider, et tu dois te débrouiller seul, sans aide. Tu entres dans les cellules, calmement, et enlèves ton casque lorsque tu reconnais quelqu'un. Certains te connaissent, d'autres non, et certains que tu reconnais n'arrivent même plus à parler.  Certains arrivent à peine à bouger leurs muscles tremblotants, d'autres sont hagards, éberlués, malades, livides. Ce défilé de cadavres vivants te laisse épouvanté.
Inspire, expire.

25 minutes.

Tu essayes de contrôler la nausée que tu ressens lorsque tu ouvres les cellules et que tes mains, tremblantes, poussent les gens à s'enfuir le plus rapidement possible. Un garde t'as repéré. Vite, ne réfléchis pas. Tu lèves ton arme et tires une première fois. Tu touches son épaule gauche et il pousse un cri de douleur. Tu inspires et tires une deuxième fois. Du sang coule le long de ses plaies. Le corps s'écroule mollement comme un pantin à qui l'on a retiré les fils. Tu as tué quelqu'un. Ce n'est pas la première fois, mais cet instant de lucidité te fait perdre deux secondes. Tu ne PEUX PAS perdre deux secondes. Tu tentes de ne pas y réfléchir et avances, encore et toujours. Tu ne peux pas reculer. Tu n'as pas le droit. Tu ne peux pas te permettre de reculer alors que tant de personnes attendent. Tu n'oses pas imaginer ce qui arrivera aux prisonniers non-libérés une fois cette opération terminée. Tu as besoin, non, tu DOIS libérer le plus de prisonniers possibles avant que les derniers grains de temps arrivent au fond du sablier du destin.
Cela pourrait tourner mal. Très mal. Tu le sais, mais l'adrénaline, douce adrénaline, t'empêche de réfléchir plus longtemps et te fais agir. Bouge, Noctis. Ne réfléchis pas. Agis, oublie. Tu n'as pas le temps pour des doutes inutiles. Ceux que tu as pu avoir avant d'entrer dans le Bloc R ont disparu, brisés par les images qui sont brûlés à jamais au fer rouge dans ton esprit. Tes doutes sont remplacés par une colère froide, ta peur se noie sous l'adrénaline.
Inspire, expire.

22 minutes.

Pas de peur. Tu ne peux pas avoir peur. Tu saisis la pokéball de Fae à ta ceinture. Vite. Tu t'en veux déjà. L'Absol apparaît et très vite, comprends le message. Elle doit emmener loin des prisonniers qui ne peuvent pas bouger d'eux-mêmes.

« Vite, Fae. Dépêche-toi et reviens vite. »

Elle hoche la tête et disparaît dans la masse de résistants, se dirigeant vers la sortie, deux personnes sur son dos. Tu lui fais confiance. Elle est bien plus forte que toi, elle l'a toujours été. Tu vois passer des visages qui te sont inconnus et continue ton chemin.
A chaque fois que tu ouvres une porte, tes mains tremblent alors que tu crochètes les serrures. Tu agis vite. Pas le temps de réfléchir. Vite.  Tu jettes un coup d’œil à ta montre, embarquée pour l'occasion, et ton cœur manque un battement.
Inspire, expire.

15 minutes.


Dernière édition par Faust M. Donovan le Mer 30 Oct 2013 - 11:18, édité 2 fois
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Maelys Z. Weber
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Âge du personnage : 23 ans, 1er mars.
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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 1:21

30 minutes..


Rester en arrière, encore. Si Lyanna est habituée à subir cette demande agaçante, à s'inquiéter & à mal le vivre, cela ne lui a jamais été si difficile. Cette fois la peur est bien supérieure, cette fois il n'y a pas que Soledad là-bas. Il y a aussi un homme & une enfant pour lesquels, elle le sait, la miss solitude fera tout sans hésiter un seul instant, quitte à rester après le signal de départ pour les sortir de là ou sombrer avec eux. Elle le sait, oui. Trop bien. & cela l'inquiète plus encore, & pour cela elle aurait bien aimé avoir droit de prendre part active à la mission, pour une fois. Elle sait que ce n'est pas raisonnable, qu'en tant que seul médecin pokémon de la Résistance elle doit se protéger & rester loin des affrontements violents & dangereux, que la femme à la cape grise aura du mal à être pleinement efficace s'il lui faut en plus s'inquiéter pour elle qui lui est si proche mais qui n'a jamais appris à se battre. Elle sait tout ça aussi, mais cela n'empêche que pour une fois elle aurait voulu prendre part au combat qui compte tant pour elle. À son côté, serrées contre ses jambes, Pashmilla & Nymphali jouent le rôle des soutiens muets ; & la résistante à la perruque du même rose repérable que les Infirmières Joëlle du Japon sait parfaitement que ses deux alliées voudraient elles aussi se battre, qu'elles rongent elles aussi leur frein, aussi frustrées qu'elle de ne pouvoir agir dans cette mission si importante à leurs yeux, autant qu'à ceux de leur dresseuse.

Les minutes s'égrènent. Peu à peu les premiers prisonniers apparaissent, guidés par deux résistants apparemment chargés de faire la navette. Alors la jeune femme prend sur elle, repoussant ses cheveux roses afin qu'ils ne la gênent pas, & elle s'en va voir chaque évadé un à un, les interrogeant sur leur état ou les apaisant, bandant parfois une plaie ou en désinfectant quelques unes à l'aide du matériel de premier secours emporté pour l'occasion ; car elle n'est peut-être pas médecin pour les humains, mais cela sont des soins que l'on peut offrir à toutes les créatures, qu'elles soient pokémons, animales ou humaines. S'interdisant de penser autant que possible, elle agit seulement, & pendant ce temps du bâtiment les prisonniers libérés ne cessent d'affluer, tous plus mal en point les uns que les autres. Tous des inconnus, & malgré qu'elle se fasse violence pour ne pas y songer elle ne peut que s'inquiéter un peu plus chaque instant, alors que courent les minutes sans voir apparaître les deux captifs qui lui tiennent le plus à cœur. Alors quand enfin, enfin elle vit un homme portant une toute petite fille, suivi de près par un Mastouffe imposant, quitter ce bâtiment maudit pour venir s'effondrer dans l'herbe à quelques pas d'elle & du garçon d'une quinzaine d'année dont elle s'occupait alors.. Son soulagement fut tout simplement immense. Sous les regards ébahis de ceux qui ne s'attendaient pas à trouver une gosse dans cette prison -compréhensible-, la fillette s'assoit dans l'herbe près de l'homme qui l'a sortie de là, se blottissant contre le grand chien qui les accompagne tout en posant tour à tour son regard azuré sur la prison & sur son sauveur effondré. Inquiétude palpable émanant de cette enfant. & d'un coup Lya lâcha tout de qu'elle était en train de faire, lançant juste un bref regard doux & protecteur, comme une promesse de retour, à cet ado qu'elle a pris en charge quelques minutes plus tôt, ce jeune orphelin qui s'est endormi d'épuisement dans l'herbe & qu'elle a déjà inconsciemment décidé de prendre sous son aile. Lâchant tout oui, pour se précipiter vivement vers ce petit trio intriguant pour tous sauf pour elle qui savait & qui ne fait donc que jouer la comédie en se tournant vers eux trois, l'homme effondré, la fillette inquiète & le canin protecteur.

- Arceus, une enfant! Pauvre petite. Tout va bien, ils ne t'ont pas fait de mal?

Quelle belle actrice. Accroupie près de la fillette qui fixe toujours la prison d'un air absent, Lyanna joue son rôle avec une perfection qu'elle n'avait encore jamais atteinte, & qu'elle espère bien n'avoir plus jamais tant besoin d'atteindre. Quelle personne un tant soit peu humaine irait s'émouvoir qu'un médecin aille traiter en priorité la seule enfant qui ait baigné dans cette horreur? Aucun des présents ne semble en tout cas s'être grandement ému du fait qu'elle se soit jetée sur la petite pour veiller à sa bonne santé. Devinant son inquiétude, la gamine lui offre un petit sourire vague en hochant la tête affirmativement, malgré le bleu qui orne sa joue gauche. & la jeune femme se détend, serrant discrètement la main de sa filleule. Fière & encourageante. Avant de la confier à sa Nymphali qui s'est approchée avec inquiétude, & au Mastouffe qui ne l'a pas quittée. Prenant pour prétexte de ne savoir où donner de la tête & de donc se tourner vers l'évadé le plus proche, elle porte alors son regard vers l'homme qui a ramené la petite. Si elle l'a reconnu? Sans la moindre hésitation. Oui. Malgré son état déplorable, l'effet de cinq années en prison à vivre les pires horreurs ; aucun doute ne subsiste dans son esprit quand à l'identité de cet homme effondré dans l'herbe & au côté duquel elle s'accroupit doucement, silencieusement. Un petit sourire prend finalement place au coin de ses lèvres, un tout petit sourire apaisé. Son frère de cœur, ou son beau-frère plutôt, est enfin libre.
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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 1:46



30 minutes


Le groupe est là. Tout le monde est prêt comme des lions en cage. Le moment est venu de libérer ceux qui ont été injustement torturé. Il est temps de réclamer ce qui nous est dut. Notre famille.
 
« Nous avons trente minutes. »
 
L’heure était venue pour les résistants d’agir. Cette phrase prononcée par Soledad, la meneuse du groupe. Kirito savait que c’était le moment venu. Celui qui avait été tant planifié. Le groupe de la résistance se trouvait devant les cachots du bloc R. Il fallait faire vite, sans se faire repérer et surtout ne pas dépasser le temps. Ces 30 minutes qui ne cessent de nous narguer. Une course qu’on entame et qu’il nous semble qu’on en finira jamais. Kirito était entré parmi les premiers dans le groupe de Soledad. Il s’était empressé de détruire les portes qui se trouvaient sur son chemin à l’aide de Sword et Strami. Respectivement, le Tranchodon défoncer littéralement les portes d’un coup de boule tandis que Strami beaucoup plus agile dans ses déplacements et plus vive, se chargeait de vérifier si à l’intérieur se trouvait un prisonnier en état de marcher ou non. Le code était simple, si une fois entrée elle ne ressortait pas, c’est qu’il y avait un problème. Chrono, le Carchacrok se trouvait lui, toujours près de Kirito comme dans son ombre. Il ne gênait pas et se fondait dans la masse. Il suivait pour aider dans le cas ou un soldat du régime apparaisse ici alors qu’il n’aurait pas du y être. Kirito, une fois Strami partit, il entrait, et murmurait quelques mots d’une voix rauque au prisonnier leur rendant leur liberté.
 
« Will our world come tumbling down »
 
Il fallait une stratégie. Kirito s’appliquait à agir vite. L’aide que lui fournissait Chrono n’était pas négligeable. Il veillait sur lui comme une ombre. Pour le moment, tout se déroulait bien. Mais ce temps, celui qui faisait défaut était là. Il devait continuer, sans l’oublier, sa cape noire comme la nuit, et sa capuche cachant son visage pouvait donner l’impression aux prisonniers que la mort venait enfin les chercher. Ce n’est qu’en montrant son visage, dont la partie supérieur du nez jusqu’au front était cachée par un masque de cuir qui les rassurait. Les Dragons de Kirito terrorisent tandis que Strami calme les cœurs effrayés. Mais c’est quand on pense que tout va bien, que tout dérape. Une énième cellule vient d’être ouverte par Sword, et alors que Kirito allait s’engouffrer dedans, un grognement sourd près de lui le prévint alors. Tout se déroula en une seconde. Le conseiller ferma les yeux, et fit un signe à Strami. Celle-ci produit un flash qui ne dura qu’une seconde pour aveugler et étourdir un soldat du régime. Là, il fit une chose qu’il n’avait jamais faite. Il plaça ses deux mains sur les deux joues de l’homme et là. Crac. Le corps tomba sur le sol comme un pantin désarticulé. C’était fini.
 
« They'll keep us apart and they wont to stop breaking us down »
 
L’adrénaline permettait à Kirito de continuer, sans s’arrêter. Il continuait de libérer aussi vite qu’il le pouvait, mais le chrono continuait. Surement dans quelques heures se rendra-t-il compte de ses actes commis pour se battre pour une cause noble ? Surement. Un prisonnier se trouve incapable de marcher, une jambe brisée. Foutue régime. Quel est le but de tout ça ? Pourquoi faire régner tant de mal ? Un éclat rouge, un sifflement, Arima la Trioxhydre fait place dans la cellule. Elle a été briefé, elle sait déjà ce qu’elle doit faire. Elle se couche au sol, et Kirito place le prisonnier sur elle, ses deux autres têtes le stabilise. Il est complètement fou. Ce séjour ici en est là cause, il n’arrête pas de dire qu’il vole et bat des bras. Kirito lache un soupir avant de ressortir vite, il a perdu du temps à cause de cela. D’un bref coup d’œil, il aperçoit Arima qui rase les murs volant au plus près du plafond pour ne pas gêner les résistants en bas. Aller, une dernière porte, il le faut. Sword l’ouvre, Strami entre. Tout va bien. Elle ressort, Kirito entre. C’est le dernier prisonnier qu’il pourra sauver. Celui-ci à la cheville brisée et un bras hors d’état. Un bandeau sur les yeux. Il ne verra plus. Kirito passe le bras du prisonnier sur son épaule, et le soutient pour ressortir, sans compter sur un soldat qui pointe une arme sur Kirito. Il s’apprête à lancer un appel, sauf qu’à ce moment là, un mouvement aussi rapide que l’éclair tranche le bras tenant l’arme. Le soldat veut crier, mais le cri est vite étouffé par la botte de Kirito qui le plaque à terre et l’étouffe. Il faut faire vite. Kirito sait qu’il doit sortir. Il court, le résistant mal en point s’appuyant sur lui. Pendant sa course, il entend mille mercis, mais ce n’est pas fini. Strami ouvre la voie, Sword fait le ménage, et Chrono surveille le tout telle une ombre.
 
« Hold me »

C’est presque la fin. Kirito ressort et aussi vite que possible, il emmène le blesser se faire soigner. Presque aussi tôt, il fait le compte. Tous ses pokémons sont là, il les rappelle. Un cri retentit alors qu’une foule de gens se pressent de sortir. C’est presque la fin. Ce cri arrive aux oreilles de Kirito pour la seconde fois qui n’hésite pas à y retourner. Se faufilant du mieux qu’il peut, il retourne dans ce lieu ou l’enfer réside. La sueur perle sur son front, mais savoir que quelqu’un demande son aide le motive. Un homme, la jambe coincée sous un débris de porte de cellule. Il avait dut passer trop près lorsque quelqu’un s’était chargé de l’ouvrir. L’homme le supplie du regard tandis que le conseiller tente désespérément ce bout de métal. Vite, une aide. Carchacrok à la rescousse, il ne fait pas dans la dentelle. Il ne reste plus que des confettis du métal, et la jambe du prisonnier n’a pas été touchée. Sa jambe n’est plus valide. Un bruit de toalkie-walkie résonne aux oreilles de Kirito alors que le bruit est si lointain. Une course effrénée derrière un dragon énervé qui déblaye le tout frayant un chemin à son dresseur. Il ressort finalement à l’air pur. Après avoir confié le prisonnier entre de bonne main, il se tient près à repartir à l'intérieur.
 
« Love is our resistance »
 
© FICHE CRÉÉE PAR AMYLITH SUR LIBRE GRAPH


Dernière édition par Kirito Tokiro le Jeu 31 Oct 2013 - 2:03, édité 1 fois
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Solène E. Weber-Ikeda
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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 2:55

30 minutes, a blink of an eye.


« Out of sight. »

Mon regard se reporta sur l'homme qui n'avait pas encore bougé ; & un instant, je craignis qu'il ne le fasse pas. Qu'il ne réalise pas, qu'il n'ose y croire, qu'il n'ait plus la force de bouger, ou que sais-je encore. Le stress de la situation me faisait craindre tant de choses, tant que je ne pus me sentir soulagée quand enfin, après une autre brève seconde qui me parut une éternité, il se leva enfin. Saisissant la main de la fillette, acceptation muette de ma demande, il m'ordonna de tenir la promesse que je venais de leur faire, tant à l'un qu'à l'autre.. Évidemment. Évidemment, que je tiendrais cette promesse. Il n'avait pas besoin d'émettre des menaces pour m'en convaincre. Je les retrouverai dehors, comme je les ai retrouvés au cœur du chaos de cette prison sous attaque résistante. Sans faute. Je hochai légèrement la tête, approbation muette à cette question à laquelle je n'avais pas le droit de répondre car ma voix m'aurait trahie. Aurait trahi mes véritables sentiments, ma peur presque oppressante pour eux que je regardais partir, lui tirant derrière lui la fillette. Mon cœur se serra, comme déchiré à cette vision suite à laquelle je craignais de les perdre encore, & pourtant je me levais à mon tour. Je n'en avais pas fini, je savais parfaitement ce qu'il me restait à faire, ce que je devais faire jusqu'à la fin des trente minutes malgré mon envie de suivre les deux êtres les plus chers à mon cœur pour ne jamais plus les quitter. La mission n'était pas achevée, j'avais encore des devoirs à accomplir avant de suivre mon amour & notre fille. Rejoignant Lockpin & Capidextre à l'entrée de la cellule, partant avec elles continuer à détruire des portes pour sortir des prisonniers ; & à chacun de mes pas je sentais leurs deux regards posés sur moi, prévenantes & protectrices malgré le contexte. Plus que dix minutes.

« Do we run? »

Dip tira soudain sur sa main, l'entraînant dehors sans lui laisser l'occasion de comprendre grand chose de plus que la présence de la Résistance dans le bâtiment qui devait tenir Soledad éloignée encore un moment. Elle n'eut le temps que de poser un dernier regard sur sa mère qui, toujours accroupie au même endroit, les avait suivis des yeux. Elle ignorait qui était ce monsieur pour sa maman, mais une chose était sûre : elle le connaissait bel & bien, & puis elle l'aimait beaucoup. Ça se voyait, pour son enfant qui la connaissait si bien, ça se voyait malgré toute la maîtrise dont elle avait fait preuve en entrant dans la cellule. Un petit sourire fin naquit sur les lèvres de la fillette alors qu'ils passaient le seuil de cette porte qui les avait enfermés des heures durant, & elle se mit à suivre cette fois réellement le rythme, emboîtant le pas de cet homme à qui sa maman ne l'aurait jamais confiée s'il n'avait pas été aussi digne de confiance qu'elle l'avait deviné depuis que le monstre l'avait jetée dans sa cellule. Serrant de toute ses petites forces contre sa poitrine la pokéball glissée dans sa paume par Soledad, elle courait à la suite de Dip dans les couloirs, tâchant de faire fi du chaos impitoyable & d'ignorer l'horreur qui les entourait, lorsqu'elle se retrouva soudain plaquée contre un mur sans délicatesse. La pokéball lui échappa, tombant à terre & s'ouvrant sur le coup pour laisser apparaître un puissant Mastouffe qui se plaça aussitôt en protecteur, sans prendre le temps de s'interroger sur la situation. Un instant désorientée, elle ne chercha pas à comprendre quand la voix de l'homme lui parvint & obéit par réflexe ; plaquant aussitôt ses mains sur ses oreilles, elle alla se blottir contre le flanc de l'imposant canin tout juste apparu, cachant ainsi ses yeux en chantonnant la berceuse de sa mère, la berceuse de Dip, pour ne rien entendre non plus. & si le pokémon fut surpris, il n'en montra rien, se contentant de darder un regard attentif autour de lui, surveillant du coin de l'œil l'affrontement entre Damien & un soldat surgit de nulle part.

« Should I hide? »

Une exclamation, un appel retentit dans le couloir central, celui où je me trouvais. Un autre résistant, ouvrant une des portes, avait trouvé une cellule bien différente des autres, plus grande aussi ; celle où étaient enfermés les pokémons encore en vie des prisonniers. Sans hésiter, je m'élançais vers lui, suivie de près par Lockpin & Capidextre. Refoulant au fond de moi l'horreur qui me saisit brutalement à mon entrée dans la pièce, face à ces cages renfermant de pauvres pokémons battus & épuisés, parfois même au bord de l'agonie tant ils souffraient, je m'employais à les ouvrir, aidée par mes deux alliées toujours si réactives & par le résistant qui avait trouvé la pièce. Au moins, certains des prisonniers libérés retrouveraient leurs compagnons.. Je retenais un soupir contrit en réalisant que ce ne serait pas le cas de beaucoup d'entre eux. & ne pût que me sentir peinée en réalisant que dans cette petite quinzaine de pokémons captifs, un seul m'était connu. Un petit Evoli encore en pleine forme hormis la fatigue évidente de celui qui n'a pas dormi depuis 24 heures ; l'un des pokémons de Crystal, celui qui avait été enlevé avec elle, & qui n'avait pas eu le temps de subir de tortures. Tous les autres, des inconnus plus affaiblis les uns que les autres. Aucun des pokémons de l'homme si cher à mon cœur n'était là.. Encore un soupir retenu de justesse, triste mais malvenu pour le moment. Adressant un petit mot rassurant à chaque pokémon captif dont j'avais pris la charge tandis que le résistant ayant découvert la pièce s'occupait des autres, je les sortais de leurs cages en les encourageant à réunir leur courage, à se soutenir les uns les autres pour quitter les lieux à la suite de ma Capidextre qui avait pris l'initiative de les guider dehors. Je ne gardais avec moi que l'Evoli désormais blotti sur mon épaule, encore tout tremblant, & bien sûr ma Lockpin qui ne me quittait pas d'une semelle. Sans mot dire je suivais des yeux l'avancée de ces pauvres pokémons épuisés, pour lesquels j'appelais bien vite Porygon2 dans l'idée qu'il suive Capidextre & soutienne leurs protégés grâce à son Vol Magnétik. Vite, vite, courage.. Doucement je pressais, encourageais ces captifs affaiblis qui marchaient vers leur liberté. Je ne pouvais les suivre hélas, mais j'espérais sincèrement qu'ils y parviendraient tous. Je ne me décidais cependant à bouger que quand je fus assurée qu'ils étaient tous hors de la pièce & partis en direction de l'extérieur avec au moins mes deux alliés pour les guider -j'espérais que l'idée de les aider effleure d'autres personnes en voyant ce triste cortège-. Alors je sortais à mon tour, avec ma Lockpin balafrée sur les talons & l'Evoli toujours sur mon épaule, cherchant une dernière cellule à ouvrir avant que l'heure ne sonne. Il ne restait déjà que cinq minutes.

« Can we fly? »

Elle avait sursauté quand des bras s'emparèrent soudain d'elle. Mais ne sentant pas Mastouffe s'énerver de cet affront ou attaquer celui qui la portait, elle garda son calme autant que possible, se contentant d'ouvrir les yeux avant de choisir sa réaction. Ces bras, c'étaient ceux de Dip. Ayant apparemment achevé la tache mystérieuse pour laquelle il lui avait ordonné de concentrer son attention ailleurs, il l'avait attrapée contre son épaule pour reprendre la direction de la sortie. Le grand chien de sa mère les suivait de près, guettant les alentours pour agir au besoin, prêt à rester en arrière pour leur permettre de sortir ; mais heureusement, ce ne fut pas nécessaire. Bientôt la fraîcheur de la nuit les assaillît, & son sauveur la déposa dans l'herbe avant de s'y effondrer sous son regard un peu perdu & inquiet. Que se passait-il, il allait mal? Ils étaient sortis pourtant, ça devrait aller mieux.. Non? Elle ne comprenait décidément pas, & ce n'était pas pour apaiser son petit cœur encore tout affolé des derniers événements, de leur fuite chaotique & de sa peur encore présente. Se laissant tomber assise sur le sol végétal, Crystal soupira légèrement sans prêter grande attention aux autres évadés ni aux résistants qui les entouraient, encore trop secouée des derniers événements. Son regard azuré se posa sur la prison alors que Mastouffe venait s'allonger près d'elle, la laissant se blottir contre son flanc rassurant, & ses pensées s'égarèrent alors vers sa maman & Evan qui étaient toujours là-bas.. Espérant de tout son petit cœur qu'ils s'en sortent.

« Do I stay? »
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Samaël Enodril
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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 4:45



30 minutes


for us ?...

Ikaël Enodril



Depuis combien de temps était-il là ? Trois ans ? Il avait l'impression que cela en faisait trente. Le temps passe lentement de ces cellules froides et poisseuses. Ici et là sont principalement emprisonnés des Résistants, dont lui. Ikaël Enodril. Ex-dresseur, il s'est allié à la Résistance dans le but d'offrir à son fils une vie meilleure, sans Régime et sans dictature. Fier partisan de la liberté, Ikaël n'avait rien vu venir lorsqu'on le dénonça à des soldats qui l'emmenèrent loin de sa famille, loin de sa chaleur et de son confort habituel, pour le placer dans cette prison où il devait moisir jusqu'à ce qu'un miracle arrive pour le secourir. Mais quand est-ce que cette main charitable viendrait le sortir de ce supplice ? Il ne se plaignait pas, ne criait jamais, et se rebellait quand l'occasion se présentait. Les tortures ne manquaient pas, pour le plus grand plaisir de ses geôliers qui s'amusaient à le voir et à l'entendre hurler de douleur lorsque les coups de fouets retentissaient. Mais il essayait de ne pas crier. Juste pour les emmerder, il essayait de ne pas crier. Car c'était bien leurs intentions, en les maltraitant de la sorte. Donner l'exemple ? Pire : rire de leur impuissance.
Heureusement, Ikaël savait déjà qu'il ne succomberait probablement pas à la folie. La solitude avait faillit le gagner, mais on le força à changer de cellule et il se retrouva avec un compagnon avec qui parler. Un homme, d'environ trente ans son aînée, qui semblait avoir déjà bien souffert depuis longtemps. Matt Jacobo Vandom, qu'il s'appelait. Ses cheveux blancs trahissaient son âge mais sa détermination et sa façon de parler lui rendaient toute sa jeunesse d'antan.

- Elle s'appelle Amy. Ses parents sont morts quand elle avait six ans.

Il parlait souvent de cette Amy à Ikaël, qui l'appréciait vraiment, maintenant qu'ils se connaissaient bien. C'était sa petite-fille; son rayon de soleil; son souffle de vie. Il lui racontait que sa fille et son mari étaient morts dans un accident de voiture qui s'était déroulé en ville et qu'il avait eu depuis la garde de l'enfant. Mais depuis qu'il avait été jeté en prison, on avait placé Amy dans un orphelinat. Il voulait à tout prix la récupérer; mais il était quasiment impossible de sortir de cette enfer terrestre. Ikaël lui parla alors lui aussi de sa progéniture. Il disait qu'il n'était pas expert en réussite mais que Samaël était sa plus grande fierté. Quelques fois, des prisonniers tendaient leurs oreilles à travers les barreaux pour écouter les histoires des deux hommes. Leurs récits passionnants racontés le soir donnaient du baume au cœur à certains prisonniers et leur permettaient de mieux dormir la nuit. Ikaël se sentait utile en prenant le rôle de conteur pour ses amis de cellule, mais juste avant de se coucher, il priait Arceus pour que son fils et sa femme aillent bien. Si lui se trouvait dans un endroit aux conditions de vie effroyables, il ne voulait pas que sa famille endure la même chose.

- C'est un joli nom... J'ai un fils qui doit bientôt avoir quatorze ans. Il s'appelle Samaël.

We could lose

Oui, cela faisait bien trois ans. Trois ans de froid, de faim, de peur et d'espoir. La seule chaleur vient du soutien mutuel que les prisonniers s'offrent entre eux. C'est grâce à se soutien que bon nombre d'entre eux ont pu se libérer de la folie. Car l'espoir et l'amitié et bien tout ce qu'il leur reste, après qu'on les ait arracher à leurs proches et à leurs Pokémons. Ces Pokémons qu'on faisait gémir sous les yeux de leurs dresseurs pour mieux les faire souffrir. Arracher le cri d'un pauvre petit Goupix ou entendre gémir un Evoli n'a rien de drôle. Mais le pire reste les images d'horreur qu'on fait rentrer dans la tête des enfants qui se font capturés et l'enregistrement des voix des proches qui sont déformés pour faire pareil à un hurlement strident.
Mais ce soir, le 30 Octobre 2013, veille d'Halloween, qui est pourtant un jour présumé maudit, allait être la libération qu'ils attendaient tous.
Lorsque les lumières s'éteignirent brusquement et qu'Ikaël entendit les exclamations interrogatives des soldats du Régime, il sut que ce n'était pas uniquement une panne de courant dû au hasard mais bien un coup monté par leurs sauveurs. Trente minutes suffirent pour bousculer leurs vies à jamais.


Réalisé par BlueBerry pour Orange




(C'est pas très long mais je développerais après Faust :3)


Dernière édition par Samaël Enodril le Mer 30 Oct 2013 - 23:40, édité 2 fois
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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 11:32



L'exactitude est la politesse des rois.Event n°1 ; « 30 minutes » Url head

H +10 minutes.

Ce con ne répondait pas. Ça m'agaçait. Ça sonnait, une fois, deux fois, trois fois quattre- Merde! Je réessayais et cette fois, je tombais direct sur la messagerie. Donc, il me raccrochait au nez. Il avait mieux à faire, certainement. Je haussais les épaules. Je pouvais très bien m'amuser sans lui, il y a certaines filles qui tueraient pour- Ou pas. Je sais pas. Je n'avais pas envie de certaines filles en fait là, et... Pendant que je pensais à comment soulager ma libido, c'est un des matons qui vint me voir avec une drôle d'expression sur le visage. Avec une mauvaise humeur apparente, je passais mon bras par la fenêtre et l'observais pas dessus mes lunettes.


« Was? »

« Officier Silvery, on a un problème à la salle de surveillance, les caméras elles... »
« Eh bien, quoi, j'ai l'air d'un informaticien, peut-être? Appelez quelqu'un si il y a un problème. »
« Bien... Bien compris! »


Je soupirais en le regardant s'éloigner, je n'étais pas électricien, moi. Enfin, j'étais l'officier le plus gradé ici en ce moment mais... Ils avaient vraiment besoin de me demander pour un problème de caméra? Aucune autonomie ces types. Je sais qu'on les avait mis ici plus pour leur force brute et leur cruauté que leur intelligence, mais tout de même, parfois j'avais l'impression de côtoyer des mollusques. Heureusement, ce n'est que pour le boulot.
Je restais là encore quelques minutes, je ne savais pas trop quoi faire. Maintenant que je n'avais pas de réponse de Sky, je voulais retourner m'amuser avec Damien. Il me servirait de défouloir, et la gosse aussi, chouette programme... Je sortais de la voiture avec un sourire empoisonné sur les lèvres. On allait passer une bonne soirée! Je me dirigeais vers l'entrée principale, celle par laquelle je venais de sortir, qui conduisait au couloir principal perpendiculaire aux couloirs remplis de cellules. Mais on me retint d'une main posée faiblement sur mon épaule quand les gardes allaient ouvrir la porte blindée de nouveau.


« 'Lex, attends. »

« Tiens, Irina. Ça va faire un bail. »
« C'est.... Tu ne sens pas cette tension dans l'air? »
« Hmmm... Non? C'est une magnifique nuit pour torturer Ikeda mais- »
« N'y vas pas, 'Lex, tu n'as pas encore réalisé, mais le timing est trop parfait, tu ne te méfies pas car tu es obnubilé par autre chose mais va voir tes subordonnés d’abord. Fais ton travail, tu es leur supérieur. »
« Eh, Iri- »

La voila déjà partie. Hmmm... Le problème de caméra à la salle de surveillance? Mais qu'avais-je à voir là-dedans? Les paroles de Iri' avaient tendance à m'embrouiller plus qu'autre chose. Mais en général, ses interventions n'étaient pas innocentes. Je refoulais un instant la pulsion qui me forçait à retourner voir Damien dans sa cellule et demandais aux deux gorilles qu'on me conduise à la salle de surveillance. J'arrivais dans une pièce remplie de moniteurs affichant chaque recoin du bloc. Enfin, ça, c'est ce qu’ils étaient censés montrer. Effectivement, un certain nombre d'entre eux affichaient de la neige ou des boucles. Et ça glandait, ici, même moi je comprenais qu'il y avait un problème.


« Quelle est la situation, Machin? »


Machin m'observa brièvement et ravala son indignation pour me répondre que c'était comme ça depuis maintenant 15 minutes, et qu'ils n'arrivaient pas à résoudre le soucis, que le groupe de Larry et de Julian avaient été envoyés pour la surveillance dans les cellules et le groupe de Eddy vers le disjoncteur et vérifier l'alimentation et les caméras. Mais... Pas de nouvelles. Je renouais alors avec les paroles d'Irina. Le timing. Pourquoi ce soir? Pourquoi ce brouillage arrivait justement ce soir, après le kidnapping de Crystal Weber. Effectivement, c'était trop parfait. Je plissais les yeux en craignait l'exactitude des propos de Irina et avec le calme dont j'étais encore capable, je saisissait le talkie pour passer sur tous les canaux les uns après les autres. De la bouillie à tous les étages.


« Machin, il y a un gros problème, là. Pourquoi vous ne vous bougez pas le cul, depuis tout à l'heure?! »


Je lui renvoyais de talkie et je l'entendais expliquer que les effectifs que nous avions ici étaient insuffisants pour mener une attaque. Je ne vois pas ou est le problème, si les Résistants étaient là, qu'il y avait un secret, c'est à dire celui de l'existence du bloc R à protéger, il fallait tout faire péter, point final. Mais j'en faisais aussi une affaire personnelle. Si ils étaient là, alors elle était venue chercher sa fille.  Bon sang, et personne ne l'avait attrapée?! Je demandais à machin de me suivre ainsi qu'a quelques autres. Le temps avait coulé et s'était perdu. Vingt minutes. Le temps que l'on arrive avec précaution  jusqu'aux cellules, si l'on admettait que les entrées étaient surveillées par les renégats... Je ne sais pas combien de temps il resteraient ici. Je faisais recharger mon flingue, car il serait fortement plus utile qu'un cutter désormais, et faisait sortir Justin pour le massacre si nous en venions à cela. Enfin, moi, je ferais tout pour faire regretter aux intrus de s'être pointés sur mon terrain de jeu sans autorisation

La salle de surveillance donnait sur un de ces couloirs secondaires parallèles à l'artère principale. R.A.S. Ils ne se seraient pas aventurés jusque là. Nous pénétrâmes dans un premier couloir d'incarcération. Ce que nous découvrîmes alors faillit me faire exploser de rage mais seule une veine se contenta de palpiter sur ma tempe, signe que j’atteignais mes limites. Plus personne, des portes défoncées, et les prisonniers partis. Bordel de... Je serrais les dents le plus fort possible pour ne pas enchainer les insultes et me mettre à gueuler. On avance, on arrive dans le couloir principal, et on surprend quelques renégats occupés à faire évacuer leurs amis. On ouvre le feu, sans réfléchir. Le sang gicla des deux camps. Bien sur, ils ripostèrent et Machin laissa sa peau ici, et je retrouvais mon visage couvert par son propre sang. Tss. Je m'étais mis à couvert derrière son cadavre de gorille, quelle débandade, quel merdier. Quand le feu s'était tu des deux côtés, je claquais des doigts et Justin sauta pour aller faire son travail, passant au travers des quelques balles qui sortaient encore, s’accompagnant en couverture aux coup de mon propre révolver. Le silence envahit de nouveau le couloir. Quelques soldats de mon côté étaient encore opérationnels, mais pour combien de temps. J'étais mal barré, pour assurer ma survie à 100%, je devais me barrer d'ici vite fait bien fait, c'est d'ailleurs ce que conseillait Irina. Mais j'étais obsédé par autre chose. Les trouver, tous les trois, et les tuer sur-le-champ. Ikeda, son ex et cette petite conne. Comment j'avais pu perdre face à eux. J'avais tellement désiré leur mort, et voila que si prèt du but... Je ne résistais plus et tirais en criant un bon coup dans le tête d'un Résistant pas tout à fait mort qui trainait pas là, insultant au passage toute leur famille et leurs génération futures.



H+23 minutes

Mes jambes m'emmenaient déjà vers le couloir ou il était, non, ou il est incarcéré. Le couloir principal était désert, je consultais ma montre... Vingt-quatre minutes depuis le début du brouillage. Mes pas résonnaient dans ce couloir désormais devenu calme... Trop calme. Un ombre glissa dans un coin, et je dirigeais mon arme vers elle,  Justin se mit en garde devant moi. Qu'il se montre et je le flingue, sans réfléchir. Je continuais d'avancer, sur mes gardes, il pouvait être armé aussi, je devais être prêt à me plaquer dans un renfoncement du mur si ça capotait. Et vous pouviez le dire, je n'étais absolument pas initié à braver ce genre de situations, mais comme j'étais tellement sûr que je ne mourrais pas ici, je ne craignais pas cette ombre. Seul mon instinct me guidait.


« Tu vas bouger ton sale petit cul de Résitant de merde et le ramener ici. Maintenant. Bouge un cheveu de trop et tu crèves. »


Ah, si j'avais su, je serais pas venu.



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Faust M. Donovan
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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 11:51



30 minutes

15 minutes.

Inspire, expire.
L'aiguille de ta montre brise tes pensées et te force à bouger. Vite. Tu n'as plus beaucoup de temps, et tu sais que tout, aujourd'hui, est une question du temps. Tu cours, tu t'actives et ignores ta respiration haletante, ta gorge qui te brûle et tes muscles fatigués. Avance, mais n'oublie pas le temps qui s'écoule lentement. Tic, tac. Tic, tac. Tu ne te poses plus de questions, tes mains bougent d'elles-mêmes et ta voix, forte car elle doit l'être, poussent les prisonniers les plus hagards à sortir de leurs rêveries morbides. Tu frissonnes à chaque fois que les preuves de leur souffrance rentrent dans ton champ de vision, et tu ne peux que fustiger ta naïveté : tu avais sottement cru qu'aucun être humain ne pourrait arriver à faire subir de tels supplices à un autre être humain. Tu ne peux que constater, et tu sais que ces images te chasseront durant tout le reste de ta vie. Tu ne dois pas penser à toi, pour l'instant, tu n'en as pas le droit. Tu n'existes plus : Noctis est une ombre, pas un être humain. Mais Faust, sous le casque, n'es-tu pas en train de tomber en morceaux ?
Inspire, expire.

13 minutes.

Les minutes défilent, les unes après les autres. Dehors, Isaac attend, anxieux. Il s'active à récupérer les blessés et à les regrouper, à tenter de leur parler, bien que la plupart peinent même à prononcer des mots. Dehors, Isaac attend, le regard fixé sur les portes de l'enfer où il t'as vu rentrer, priant désespérément pour que tu n'y finisses pas piégé. Il attend. Tu peux encore te raccrocher à lui, si Clive n'est plus là. Cette idée te pousse et paraît te donner des ailes. A l'intérieur, les résistants se pressent : il n'y a plus beaucoup de temps. Les prisonniers passent, hagards et perdus, certains nécessitant qu'on leur montre le chemin. Toi, tu continues, même si tes mains sont moites et que tes membres tremblent. Tu n'as pas le droit d'être arrêté par la peur. Tu sens si petit, si insignifiant, et tu ne peux que baisser la tête, honteux, lorsque tu vois les prisonniers. Tu ne sais plus si tu pourras un jour avouer avoir pensé avoir eu des doutes quant à la résistance. La honte te submerge, mais il n'est pas temps de penser à tes erreurs. Voir tant de souffrance te laisse livide et perdu. Tu te demandes si tu n'es pas pathétique, à l'instant, mais la réponse à cette question est si évidente qu'un gloussement amer t'échappe. Quel sot tu es.
Inspire, expire.

10 minutes.

Tes mains tremblent alors que tu crochètes la serrure d'une porte. Encore une. Tu ne comptes plus. Tu te demandes si vous arriverez au bout, vraiment. A l'intérieur se trouvent deux hommes, et tu soulèves ton casque pour leur montrer ton visage, pour montrer que tu n'es pas là pour les faire souffrir. Tu le remets et les pousse à sortir. Tu te mords les lèvres. Tu n'as pas le choix : il faut sortir. Tu as besoin d'elle. Tu as honte. Ta main agrippe la pokéball de Dalhia et la Démolose, fidèle et sans peur, comprend vite. Elle vous montre le chemin, et tu te sens faible. Les gardes sont intenables, et avec ton faible gabarit, tu parais être une cible facile. L'un t'agrippe par ta gorge, de derrière, et manque de t'envoyer en enfer, le vrai, avant qu'une lame ne le tranche dans le dos. Du sang gicle dans ton dos. Tu tombes au sol et halètes. Tu tournes les yeux vers ta sauveuse, et Fae t'offre un regard qui veut tout dire. Tu décides qu'il est temps d'amener les derniers prisonniers à la surface. Tu rappelles Fae dans sa pokéball, ne laissant que Dalhia à tes côtés. Immédiatement, elle fronce les sourcils et ses oreilles se dressent. Tu lui jettes un regard interrogateur, et elle t'invite à la suivre. Tu le fais, silencieux et obéissant. Elle a toute ta confiance depuis bien longtemps, après tout.
Inspire, expire.

8 minutes

Dalhia te mène à une pièce où sont emprisonnés des pokémon en tout genre, certains affamés, d'autres malades et arrivant à peine à marcher. Tu appelles à l'aide, sachant pertinemment que tu ne pourras pas t'en sortir tout seul. Soledad te rejoint et s'occupe de la libération des pokémon. Dalhia, à tes côtés, te presse de les aider.

« Par ici ! » indiques-tu aux deux derniers hommes que tu avais eu le temps de libérer. Ils pourront certainement aider, du moins si le cœur leur en dit.

5 minutes.


Dernière édition par Faust M. Donovan le Mer 30 Oct 2013 - 15:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 11:56

30 MINUTES.


15 minutes.

Il me reste encore la moitié de mon temps. Je file délivrer d'autres prisonniers, quand, soudain j'entends du bruit. Des coups de feu, à quelques couloirs de là. Je frémis, le temps semble s'arrêter. Mes sens sont aiguisés. Je ne peux pas mourir ici. Mais je ne peux pas non plus délaisser tous ces prisonniers. Je passe ma main dans ma perruque, et retiens un grognement de ne pouvoir toucher mes vrais cheveux. Férosinge semble comprendre, et s'enfuit par la fenêtre. J'ai peur, soudain. Car je sais ce que fait Alex. Je sais qu'il torture les gens. Mais non, le destin n'aura pas le vice de faire cela. Non. Non ?

12 minutes.

Les coups de feu se sont tus. Je déglutis et vais me cacher dans le plafond, mais ici, les écarts sont trop extrêmes. Je ne peux pas m'y tenir. J'entends du bruit, des bruits de pas. Merde. Merde ! Je me glisse contre un mur. Et je le vois. Je le vois approcher, tourner. Je pense être discret, mais il me voit. Il est couvert de sang. Malgré moi, mes narines s'évasent, cherchant son odeur qui m'est devenue familière. Il a levé son flingue vers moi. Le destin est quand même un putain de bâtard, quand même. J'ai cessé de respirer je crois. Ses cheveux sont poisseux, sa peau pâle est rougie du sang. Le sien ? Je ne pense pas. Il n'a pas l'air blessé. PUTAIN ! Je trouve encore le moyen de m'inquiéter de lui avant moi. Sa voix résonne dans le silence. Des cris, au loin. Une altercation. Qui mourra, qui vivra ? J'entends du bruit, encore, et un homme arrive derrière Alex, un gros gorille.


    « Alex. »


Il connaît ma voix. Il me connaît. Je sais qu'il ne tirera pas. Par contre, le gorille, lui, a compris que l'ombre ne contient pas que des ténèbres. Il fait mine de lever son flingue, lui aussi, de tirer. Peut-être qu'il croit Alex en danger. Mais je ne veux pas mourir. J'espère qu'Alex ne tirera pas. Je sort de l'ombre, lame en train d'être dégainée. Et d'un mouvement de poignet ample, je coupe les mains du gorille, celles qui tiennent son arme. Le sang gicle, rouge, poisseux. Il nous arrose, Alex et moi ; je viens de tuer pour la première fois de la soirée. Enfin, tuer ... L'homme gémit, au sol, et par pitié, je l'achève du bout de mon sabre. Puis, lentement, je me tourne vers Alex. Pourquoi ? Est-ce que ce sera toujours comme ça ? Lui dans un camp et moi dans l'autre ? Nous sommes pourtant tous les deux souillés. La colère monte en moi ; elle brille dans mon oeil vert. Mais il sait. Il sait ce qui se cache sous mon déguisement. Je devrais le tuer. Mais je ne peux pas. Encore et toujours ce dilemme.


    « Casse-toi vite. D'autres résistants n'auront pas mes scrupules à te tuer. Va t'en. Je t'en supplie. »


Ma voix est presque cassée sur la fin. Je ne veux pas qu'il lui arrive du mal. Autour de nous le temps se remets en route, et rattrape son retard. Je dois partir, mais je ne peux détourner mon regard de lui. Merde. Alex ...

3 minutes.

Je dois partir. Vite. Je range mon sabre après l'avoir nettoyé, mais mes jambes ne veulent pas me porter. Je ne peux pas le laisser là, tout seul. Du bruit, encore, autour de nous. Un groupe d'hommes armés arrive ; régimeux, résistants ? Je vois leurs uniformes. Régimeux. Je serre les dents. Ils m'ont vu. Alors je cours. Une balle s'enfonce dans mon gilet matelassé, d'autres me frôlent. Merde, merde.

2 minutes.

Je tourne. Je cours. Je tourne. Alex. Tout, dans ma tête, tourne. Maëlstrom de couleurs, de lumières. Alex, Soledad, Alex, Sky, Férosinge. Mon ami me rejoins, m'enjoins avec forces mouvements à me dépêcher. Je rejoins le couloir central par d'autres couloirs, et m'avance vers une fenêtre.

30 secondes.

Bruits de fusillage. Mais je ne peux plus rien. Je saute de la fenêtre, roule au sol, je vois au loin des gens s'enfuir, comme moi. Combien d'hommes avons-nous perdus ? Combien avons-nous tué ? Je roule encore, pour essayer d'éviter les balles que tirent les régimeux à partir des fenêtres. J'aide deux prisonniers et un autre résistant à s'enfuir. L'un d'eux est blessés. Courage, courage. Nous y sommes presque.

Timer Out.


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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 14:49



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Je ne sais pas si il existe une entité ou vraiment un type qui dirige nos destins. Je ne supporte pas et ne crois pas en le concept de divinité, de religion. Et si il y a vraiment un vieux barbu qui s'amuse à jouer de la harpe avec les fils de nos destins quand bon lui semble, eh bien il me tarde de le rencontrer pour lui dire le fond de ma pensée.
Une voix qui prononce mon prénom, l'ombre qui descend du plafond pour se dresser devant moi. Tout le monde se pose cette question des tonnes de fois dans une vie : «Pourquoi je suis là? ». Moi, là, je pensais surtout : « Pourquoi IL est là? ». Bien sur, c'était trop beau. J'avais presque oublié ce léger détail : il était avec eux. Il était du côté de tous ces chiens que je détestais, à commencer par Ikeda.

Un type arriva derrière moi, un des gorilles qui était encore en vie, il pointa son flingue à son tour sur le ninja... Enfin, sur Sky, il n'y avait plus de doute possible. L'ombre bougea de nouveau, couru, trancha, provoquant une nouvelle éruption de sang, comme si je n'étais pas assez crade comme ça. Mais maintenant, nous étions pareils, nous étions deux tueurs, couverts par l'hémoglobine de nos victimes. On se fixe, on ne dit rien, j'ai baissé mon arme, et impassible, je l'observe. Il a beau avoir changé de tête, je me noyais dans son regard qui, même devenu vert, l'a trahi, perçois les battements de son cœur, son odeur derrière la senteur et le gout métallique, âpre du sang. Je vois Irina surgir derrière lui. Non.... Tais-toi, Iri, s'il te plait, je sais ce que j'ai à faire et je ne le ferais pas. Je ne peux pas.


« Alexander. Tu dois tirer. Mets fin à sa vie et à ce cercle. Maintenant. »


Tais-toi Irina. Je ne peux pas. Bordel je ne peux pas! Tout ce que je peux faire c'est le fixer et attendre la baffe, verbale ou physique qui arrivera d'un moment à l'autre, si l'un de nous se décide un jour à parler, ou a tuer l'autre. Je ne pouvais pas finir ici, je l'avais promis à Irina. Elle avait disparu, j'étais de nouveau seul, face à lui. Si elle avait continué à me parler, je l'aurais peut-être fait, j'aurais peut-être appuyé sur la détente. Est-ce qu'il se sentait comme moi? Est-ce que je le dégouttais encore dans cette situation? Alors qu'il devenait comme moi. Je lui avais pourtant dit... Je ne voulais pas qu'il vive le même enfer que moi. Je comprenais alors ce que j'avais voulu dire. Et putain, ça faisait mal. Je n'étais pas blessé physiquement, et je souffrais. Ce fut lui qui ouvrit la bouche en premier, pour une fois, qui craqua avant moi. Je devais partir, il me suppliait de partir. Autrement dit, il avait peur pour moi. Alors qu'il venait de voir ce que j'avais fait, je pensais qu'il m'aurait descendu, pour ça. Mais non, il me disait de vivre, de partir. J'avais l'impression d'entendre l’écho de la voix d'Irina tout à l'heure. Elle aussi me disait de partir. Et Sky qui ne bouge toujours pas. Puis il se fait interpeller par des voix dans mon dos. C'est les miens, les renforts ont fini par arriver. Il doit se barrer, sinon, il va mourir.


« Dégages. Et ne réapparais plus jamais devant moi. »


Des syllabes hachées sortirent de moi, alors que d'innombrables lames invisibles se plantaient dans mon corps, dans mon cœur, mes jambes, me faisaient trembler de tout mon être. Et puis, enfin, Sky disparu. Ma tête tournait et j'avais la nausée. C'était possible de se sentir aussi mal de partout? Les types en uniforme arrivèrent à ma hauteur et renseignèrent mon état à leur QG, par pure nécessité, personne ne s'inquiétait pour mon cas. Bouge-toi, Alexander, ne reste pas planté là. Va chercher Damien, va tuer Crystal, Sunny, tout le monde. Et Garde Sky pour la fin, quand il ne restera plus personne. Mais ne te laisse pas faire par la douleur, supplie tes jambes de ne pas se briser, ne laisse pas ton regard faiblir un instant. Le souffle me revint avec ma lucidité, et j'avançais vers le couloir ou était- Ou DEVAIT être Ikeda. Je savais déjà que j'avais perdu... Ce type qui avait tout, j'avais réussi a le briser, et voila qu'il allait tout retrouver, en quelques heures, il irait bien. Il serait avec toute sa famille.

Heureux. L'idée m'était insupportable, je devenais violent. Et quand la cellule vide entra dans mon champ de vision, je ne pus plus rien contenir. Une balle vient éclater la tête du soldat le plus proche et j'étale à terre son voisin, sur le point de lui trancher la gorge, mais à la place, je lui fous toute la force de mon poing sur son nez avant de sortir le cutter. On me retient, on me fout la tête contre le sol, on me retire mes armes, on me tord mon bras pour m'empêcher tout autre mouvement de rébellion, je m'entends crier de rage, complètement défait, et je vois qu'on retient Justin aussi. Mon regard s'échappe vers la cellule vide. Irina, tu es encore là.


« Ça ira, 'Lex. Je ne te laisserais plus. Plus jamais. Je te guiderais toujours. »


Instantanément, je m'immobilisais, revint au calme, la fureur se dissipa et on me laissa me relever, tout en gardant mes bras prisonniers. Je ne m'excusais en rien, mais faisais comprendre que ça n'avait été que passager, et prouvais ma bonne foi par les corps meurtris des Resitants dans le couloir. Oui, je sais, c'est difficile à croire, tout ça. Mais qui n'est pas au courant que je suis un foutu taré, ici. On me regarde tel un animal, une bête de foire. Quelle importance, je me passerais bien d'être humain, là. Je ne demandais qu'une chose : l'heure. En entendant la réponse je compris : il ne leur aura fallu que trente minutes. En trente minute, Ikeda était passé du quatrième dessous au septième ciel. En trente minute, je n'avais pas pu tirer sur Sky, un fois de plus. En trente minutes... J'avais peut-être perdu mon permis de tuer et de faire souffrir, ma seule, liberté. Rien n'était important. Un douleur me transperçait le cœur, mon organe vital que je pensais gelé, solidifié depuis des années s'était remis à battre. Et bordel il n'y avait rien de plus douloureux que d'être humain.





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Damien K. Ikeda
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Damien K. Ikeda
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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 15:09


BARTON HALLOW
EVENT - 30 minutes
Tout s’était déroulé trop vite et à présent, mon corps menaçait de se fendre en deux. Une douleur sans nom s’échappait de mes mollets, là où on m’avait coupé quelques temps auparavant. En portant mes mains vers cette vieille blessure que je pensais guérie, je trouvai un peu sang. Normal que je souffre ainsi! Je me félicitai d’avoir avalé quelque chose cette nuit, même si, à bien y penser, mon estomac menaçait de se renverser d’un moment à l’autre après cet effort soutenu pendant plusieurs minutes. Au moins, cette nourriture était source d’énergie. Aurais-pu traverser la prison si ce n’était de ce gruau au miel et aux pommes ainsi que de ce petit pain moelleux que nous avait offert généreusement la cuisinière un peu rebelle? Haletant, je tentai de me retourner et de placer confortablement dans cette herbe toujours un peu humide de par la rosée. La douleur se faisait aigue dans mes poumons secs et je toussai un bon moment en tentant de reprendre ma respiration. Un sifflement dangereux s’échappait de ma cage thoracique à chaque goulée d’air expirée, ce qui m’inquiétait. J’étais mal en point, je le savais, amaigri et fiévreux. Mon corps était recouvert d’une pellicule épaisse de sueur. Je scrutais la petite fille, qui s’inquiétait pour moi. Merde. Je devais me reprendre au plus vite. Après tout ce que nous venions de vivre, elle méritait que je me montre à la hauteur et lui insuffle un peu de ce courage dont elle avait besoin.

Mes mains s’accrochèrent à l’herbe. L’herbe. Dans mes doigts. Une sensation électrique qui me parcouru tout entier, me faisant oublier ces prisonniers aux airs hagards autour de moi, ou la douleur de mes mollets. Je relevai le nez vers le ciel. Des nuages passaient dans ce ciel sombre, piqué d’étoiles. Je me mis à rire. À rire franchement. Les étoiles! Libre, j’étais libre! Je pleurais et riais tout à la fois, me roulant dans l’herbe. Une hilarité qui prit bientôt les prisonniers les mieux conservés. Le rire de l’espoir, de la liberté. Ma poitrine se retrouva relâchée d’un poids, et je me sentais jeune à nouveau. À partir de maintenant, ma destinée m’appartenait. J’en étais le maître, et plus rien ni personne ne m’arrêterait, non ça jamais. Plus qu’un mot résonnait dans mon crâne. Vengeance. I’m a dead man walking here. Oui, un homme mort-vivant qui se déplaçait, tel un criminel et qui pourtant, n’en était pas un. Ou… peut-être que si. Cet homme dans la prison ne méritait probablement pas la mort. Il faudrait changer mes méthodes, car je ne convaincrais personne en agissant pareil. Refouler la rage qui m’habitait pour en faire quelque chose de positif. D’héroïque.

Une jeune femme nous approcha et je ne lui fis presque pas attention. Trop occupé à observer les arbres, la lande qui s’étendait, à me délecter de l’air nocturne gorgé d’humidité. Malgré la douleur dans mes os grâce à cette dernière, je m’en délectais. La température tropicale de cette île que j’avais toujours aimée. La caresse du vent contre mon visage. C’était trop bon. En tendant l’oreille, j’espérais entendre le son de la mer, au loin. Mais j’entendis plutôt une voix, une voix venue de loin. Je me retournai vers la jeune femme qui venait tout juste de s’adresser à la petite. Je ne la connaissais pas, mais pourtant, cette voix… Je souris. Je me faisais des idées, depuis tout ce temps. Par contre, cette voix m’en rappela une autre, et quand la médecin se retourna vers moi, j’étais pris d’une peur panique. Solène. Je comptais les Résistants qui revenaient au pas de course. Putain, elle était passée où, celle-là? À jouer les putain d’héroïnes, comme toujours? Je me relevai en grognant, titubant sur moi-même, attrapant une arme à feu, abandonnée dans l’herbe. Il me fallait la sauver. Je savais qu’elle n’en ferait qu’à sa tête. Qu’elle irait se faire tuer bêtement «au nom de la justice» ou je ne sais qu’elle connerie.

«Restes ici avec la dame, Criquet, moi, j’ai encore à faire là bas.» grognai-je d’un ton rauque.

Chaque pas m’était insupportable. Je sentais le sang couler le long de mes mollets, se répandre dans l’herbe. Mais je devais y retourner, pour elle. Je ferais quoi moi? Sans elle, je n’étais jamais vraiment libre. Sans elle, j’étais prisonnier de moi-même.


(c)Golden
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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 15:54


30 minutes to alter our lifes

Voilà. Nous y sommes. Ce fameux jour que je redoute est arrivé. La peur enserre mes entrailles tandis que j'écoute Soledad. Ces paroles me semblent tellement lointaines... Je lève mes yeux et mon regard azur se pose sur l'imposant bâtiment qui se dresse face à moi. Sombre. Menaçant. Effrayant.


" - Nous avons trente minutes."


Ces paroles me tirent de ma rêverie. C'est vrai. Trente minutes, c'est tout ce que nous avons. Je m'élance, effleurant la main de mon jumeau, lui souhaitait bonne chance silencieusement. La nuit nous couvre. J'arrive au cachot, seule. La lumière éteinte me rassure. Je marche à pas de loup, faisant le moins de bruit possible. Une porte, la première. J'envoie Heaven et Saphira qui se font une joie de taper dessus de toutes leur force. Ils la défoncent, littéralement et je pénètre dans la cellule miteuse, étroite. Une forme sombre est tapie dans un coin. Est-ce un homme ? Une femme ? Adulte ou adolescent ? Vivant... Ou mort ? Je n'en sais rien. Je fais un pas, puis deux. Mes jambes tremblent. Je ne peux pas les en empêcher. Mon cœur bat fortement dans ma poitrine, j'ai la sensation qu'il va exploser. J'ai peur. Peur de voir plus de cadavres que de personnes, peur de ne pas réussir à libérer certains de mes confrères, peur de me faire prendre, ou que Kris se fasse prendre... Je chasse toutes mes sombres pensées. Ne pas y songer, surtout pas. Me concentrer, ne pas perdre de temps inutilement, même une seconde.

27 minutes to make up my mind

Je pose ma main sur la silhouette, elle bouge et se protège de ses bras. J'ai mal. Mal de la voir avoir si peur. Je lui murmure quelques mots rassurant. Lui dit que je suis là pour l'aider à sortir, la faire s'enfuir de ce cauchemar. Alors, pour la première fois, elle lève son visage tuméfié vers le miens. Ses yeux autrefois vivant m'observe, remarque le masque qui me couvre une partie du visage. Est-ce un sourire que je vois étirer ces lèvres craquelées ? Peut-être. Je l'aide à se mettre debout et la pousse à sortir. Au suivant.

26 minutes to finally decide


J'ouvre les portes, les unes après les autres. Mais trop lentement, bien trop lentement... Je ne veux pas abandonner des personnes ici. Non, je ne veux pas, même si Soledad a évoqué la possibilité de cette situation, cela m'est impossible. On doit les sortir de là, tous ! L'adrénaline me pousse à continuer, vite, plus vite. Elle pousse mon Évoli et ma Nidoran à détruire plus de portes. Cela doit faire dix minutes que je suis entrée maintenant, et seulement trois cellules d'ouvertes... Seulement trois. Avec toujours les mêmes regards. Vides, morts. Les mêmes silhouettes. Épuisées. Meurtries. Et toujours le même schéma : Heaven et Saphira, chargeant et griffant l'entrée de ces cellules de toutes leurs force, moi, entrant, rassurant le semi-cadavre écroulé face à moi, lui disant de sortir, vite.

19 minutes to shelter the blame


Vite, vite, plus vite, encore plus vite ! Ce n'est pas assez. Mes bras commencent à trembler. J'entends des bruits un peu partout. Les prisonniers se sont rendus compte que la lumière éteinte n'est pas due à une coupure d'électricité. Alors ils se forcent, se mettent debout, ou se redresse pour ceux qui ont les jambes déchiquetées... La sixième porte vole contre le mur, et je pénètre dans cette cellule. En face de moi se tenait une personne, debout, appuyée contre le mur, en sale état. On voyait ses côtes saillantes, son ventre et ses épaules couverts de coupures en tout genres. Je retiens mon souffle lorsque mes yeux se posent sur son visage. Non. Pas possible. Pas lui ! Je n'y crois pas, depuis combien de temps est-il là et... Qu'est-ce que ce collier fait à son coup ? Ce collier que je reconnaîtrait entre mille pour l'avoir vu durant dix-huit ans. Pourquoi est-il autour du cou de cet homme ? Je m'avance. Ne te déconcentre pas. Surtout pas. Ne souris pas, ne pleurs pas. Ou alors tout est perdu. Concentre-toi. Ignore les battements de ton cœur qui s'accélère face à lui. Ignore la douleur sourde que provoque la vu de ce pendentif. Marche. Oui, c'est ça. Non, ne pose pas ta main sur sa joue, concentre-toi. Il t'as reconnu. Malgré ton masque, il sait qui tu es. Ne te laisse pas troublée. Ne laisse pas SA main te toucher.
Mes doigts enlacent le collier. C'est plus fort que moi. Je ne peux pas m'en empêcher. Une larme échappe à mon contrôle. Une seule. La première et la dernière. Je laisse retomber ma main le long de mon corps.

« - Sors. Va à l'air libre. Fuis. »


Voici tout ce que je suis capable d'articuler. Je le sens hésiter. Il ne veux pas. Pourquoi ? Je sors ma Rosaria et lui fait comprendre d'un regard appuyé qu'elle doit l'emmener. Et vite. Je le vois partir et cela me déchire le cœur. Mais je n'ai pas le choix. D'autres détenus attendent qu'on les sorte de là. Je sort de la cellule et regarde le couloir. Pourquoi est-il si long ? Je m'élance vers la prochaine porte, combattant mon inquiétude envers cet homme. Ne plus y penser. Oublie. Et Kris ? Est-ce qu'il s'en sort bien ? Non ! Stop. Regarde la porte. Pense à ce qui est derrière. Pense à la personne terrorisée que tu vas devoir rassurée et indiquée brièvement la sortie. Ne pense qu'à ça. Rien qu'à ça. Il ne reste plus beaucoup de temps. J'ai trop traîné dans cette cellule. Vraiment trop.

13 minutes to whisper your name


Dernière édition par Amanda C. White le Mer 30 Oct 2013 - 22:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Event n°1 ; « 30 minutes »   Event n°1 ; « 30 minutes » EmptyMer 30 Oct 2013 - 16:12

We could lose we could fail...


Et voilà. Nous y sommes. Soledad parle, nous explique la situation ? Je l'écoute avec attention. Je la vois me désigner pour faire parti des cinq qui devront surveiller les issues et tenir ces saletés de Régimeux le plus loin possible, le plus longtemps possible pour permettre aux autres de faire s'évader les prisonniers. Mon sang bouillonne, j'ai hâte. Non pas de tuer, j'ai horreur de ça... Mais je n'hésiterais pas à le faire s'ils ne m'en laissent pas le choix... Non, ce dont j'ai hâte, c'est de leur mettre la raclée. Pour me venger, venger ma mère, venger tous les Résistants qui sont morts ou qui se sont fait torturés. Ils paieront pour tout cela. Je vois ma jumelle, le regard fixé sur le sombre bâtiment. Je sais qu'elle a peur, moi aussi. Elle fait partie de ceux qui vont ouvrir les cellules et faire sortir les prisonniers.

« - Nous avons trente minutes. »


Ces mots résonnent à mes oreilles. C'est partit. Je ne peux plus reculer. Il est trop tard pour se défiler. La main de Krystal frôle la mienne dans un souhait de bonne chance silencieux. Je souris. Toujours à s'inquiéter pour les autres d'abord, elle, elle passe après. Je la vois s'élancer, suivi des autres. Trente minutes... C'est tout... Pas une de plus, pas une de moins. Je m'élance à mon tour, lançant mes pokéballs au passage, faisant sortir mes cinq pokémons.
J'arrive à un croisement entre couloirs de cellule et me campe, droit. Je n'ai pas le droit à l'erreur. Tous mes sens sont à l’affût. Quelques minutes passent. Minutes que je trouve effroyablement longues...

26 minutes the blink of an eye


Enfin. Enfin je vois des personnes arriver. Se diriger tant bien que mal dans le noir vers la sortie. Mon ne cesse de battre de plus en plus fort. La peur me tient entre ses griffes, et je ne peux rien faire contre cela. Ces femmes, hommes, adolescents ou adultes, tous ressemble à des morts-vivants, tous tangue sur des jambes instables ou sont portés par des pokémons. Chaque fois que l'un d'eux passe devant moi, ils s'arrêtent, et je sens leurs regards apeurés se poser sur moi. Je sais qu'ils craignent que je ne fasse parti du Régime, et que je ne les renvois dans ces cellules où toutes liberté leur est enlevée. Je me vois alors contraint de les réconforter, alors que ma gorge sèche me fait souffrir. J'ai du mal à leur parler. Comment des humains peuvent-ils faire subir pareille horreur à leur semblable ? Cela me semble impossible. Complètement et irrémédiablement impossible. Ma logique ne me permet pas de comprendre cette façon de faire. Mes pensées sont sans cesse tournée vers ma sœur. Si jamais je laisse un Régimeux passer, elle et tous les autres seront en danger... Snow me donne un coup de tête sur la jambe qui me fait revenir à la réalité.

23 minutes to alter our lifes


Elle a raison. Je ne dois pas me déconcentrer. Je dois être capable d'entendre le moindre bruit, le moindre effleurement sur le sol. Mes yeux se sont habitués à l'obscurité, ce qui rends les passage des prisonniers encore plus douloureux pour mon cœur. Je vois à présent à quel point ils sont rachitique, blessé, couvert de coupure ou autres blessures diverses. L'un d'entre s'écroule à mes pieds. Quel âge a-t-il ? 15 ans ? Dix ans de plus ? Peut-être est-il même beaucoup plus âgé... Comment le savoir ? Son visage est couvert de cicatrice, il semble de petite taille mais peut-être est-ce parce qu'il se recroqueville de peur face à moi. Je pose ma main sur son épaule et il sursaute. Je sens son corps trembler sous mes doigts. Cette vision m'est horriblement douloureuse...

« - Emma, guide-le vers la sortie, il n'y arrivera pas tout seul. »
demande-je à ma Farfuret avant de me tourner vers l'inconnu effondré sur le sol. « Suis-là, elle va te mener jusqu'à la sortie. Fais-lui confiance. »

Il lève vers moi des yeux étonnés mais où brillent une reconnaissance profonde. Depuis combien de temps ces yeux n'ont pas vu l'étincelle d'une joie ? L'étincelle de la vie ? Je n'en sais strictement rien, et me force à ignorer cette question.

20 minutes to make up my mind


Non. Je ne dois pas aller voir ma sœur. C'est une très mauvaise idée. Même si je m'inquiète pour elle... Non. Elle est forte, elle saura se débrouiller. Je ne peux pas abandonner mon poste, au risque de mettre en péril la vie de plusieurs de mes alliés. Je n'en ai pas le droit. Mon esprit divague une nouvelle fois, mais prenant cette fois-ci, le chemin des souvenirs de ma mère. Elle aussi a été retenue avant d'être tuée au bout d'une semaine. Seulement une semaine... Ces monstres n'ont-ils donc aucun cœur ? Non. Reprends-toi. N'oublie par pourquoi tu es là.
Encore une. Côtes saillantes, yeux vides d'émotions, tremblantes, sur le point de tomber, bras dans un angle spécial, probablement cassé. Je détourne les yeux, incapable de regarder plus longtemps ce spectacle. C'est la première fois que trente minutes me paraissent aussi longues... Tellement longues...
Une silhouette passe devant moi. Quel est ce collier qui se balance au rythme de ces pas ? Il m'est familier... Maman ? Non... Impossible, c'est un homme qui... C'est pas vrai... C'est lui, c'est vraiment lui ? Pour de vrai ? Alors il était ici ? Depuis toutes ces années c'est ici qu'il était ? Je me retiens de courir le voir. Ne pas bouger. Ne pas le ralentir. Ne pas me déconcentrer...
Des coups de feu retentissent, me faisant sursauter. Se dépêcher. Vite. Ils doivent faire vite ! Ils étaient pas loin en plus. Dépêchez-vous... Je peux rien faire contre une arme à feu, je n'ai rien d'autre que mes pokémons pour me défendre... S'il-te-plaît Krystal, fait vite !

10 minutes to whisper your name


Dernière édition par Kris M. White le Mer 30 Oct 2013 - 17:01, édité 1 fois
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