Pourquoi existes-tu ? (PV Julianne)

Sujet: Pourquoi existes-tu ? (PV Julianne) Ven 22 Nov 2013 - 18:10

Pourquoi ? ~

Pourquoi suis-je venue ici ? Pourquoi ai-je eu l'idée de me rendre à Amanil ? Pourquoi ai-je suivi cette proposition ? Qu'est-ce qui m'a convaincue ? Des questions sans réponse...

Parmi les immeubles de la ville se trouve une jeune fille à la chevelure rosée, de taille moyenne, habillée d'une petite robe légère, blanche, parsemée de quelques petites fleurs rouges, suivie par trois petits pokemon. Oui. Cette jeune fille, c'est moi. Pensive, indifférente, je longe les rues interminables de cette cité où je ne suis jamais venue dans le passé. Enfin, c'est faux; je suis déjà venue une seule fois. Et je suis revenue sans véritable raison, peut-être pour changer d'air ? C'est certainement cela, je ne vois aucune autre explication possible. Cette ville n'a rien de charmant pour moi, rien d'attirant, rien d'intrigant, rien d'accueillant, rien. Le pas léger, le regard qui dévisage chaque recoin des rues, comme si je cherchais quelque chose d'intéressant, je continue. Sans succès. Pourquoi est-ce que je cherche à trouver une raison de rester ici ? Aucune idée. Certainement pour ne pas me dire que je suis venue pour rien.

Soupir. Je n'aurais pas dû venir, c'est une perte de temps. J'aurais dû aller dans la forêt, faire mon travail, respirer l'air pur plutôt que de sentir l'essence. Les regrets ne servent à rien, et je n'ai pas envie de rester ici. Pourtant, mon corps fait l'inverse; il continue de marcher sur ce sol de béton en allant dans des rues au hasard; finalement, j'atteins un quartier que je ne connaissais pas - enfin, je ne connais pas cette ville tout court, à vrai dire. J'observe de long en large cette découverte, et rien ne me plaît, rien ne m'attire, comme le reste. Cela dit, je suis un peu fatiguée, alors je fais un petit sourire à mes pokemon et les invite à s'asseoir sur un petit mur de pierre, bas, histoire de souffler un coup.

Plumo vient mettre sa tête sous ma main pour que je la caresse. Je ne peux pas refuser cette demande d'affection, elle est trop mignonne. Alors, ma main caresse son doux pelage. Un rire m'échappe, tandis que Leaf et Season s'assoient au pied du petit mur. Me voilà amusée, attendrie par mes amies, et ma bonne humeur revient. Une soudaine envie de manger me vient, alors je sors une pomme que je gardais pour un petit creux. Je croque dedans; mais mon regard se lève et je vois une femme traverser le quartier. Mon sourire disparaît pour laisser place à une grimace que je tente de cacher avec la pomme. La présence de cette adulte me répugne, il a fallu que ce soit elle qui croise mon chemin, malheureusement.

Pourquoi elle ? Pourquoi ? Pourquoi Julianne ?

Pour moi, il ne s'agit pas simplement d'un être humain détestable, cruel, avec un mauvais fond comme tout le monde; non, elle est bien plus que cela, c'est une véritable nuisance. Une femme au cœur de pierre qui n'a aucun remord à développer la technologie de notre monde déjà si encombrante et répugnante. Une femme qui ne voit pas pourquoi je donne autant d'importance à la nature, à la vie. Une femme qui piétine ce que j'aime, et qui serait capable de détruire ce que j'ai de plus précieux au monde avec ses machines et son intelligence.

Pourquoi une telle nuisance pour notre monde existe-t-elle ?

Je fais mine de ne pas la remarquer, j'espère qu'elle ne m'a pas vue, qu'elle va continuer son chemin sans rien dire. De mon côté, je tente de mâcher le moins bruyamment possible.

Sujet: Re: Pourquoi existes-tu ? (PV Julianne) Ven 22 Nov 2013 - 19:45

Même Julianne l’inconditionnelle fanatique de toutes les technologies de pointe était consciente que ses travaux allaient à l'encontre de la nature. Néanmoins, il lui était impossible de résonner en biomécanicienne consciencieuse. L'écologie? Un mot qui lui était étranger, si ce n'est qu'elle faisait tout de même le tri dans ses ordures et ne jetait pas ses mouchoirs au milieu du chemin – sauf chez elle, bien entendu. Son bazar à son domicile devait parfois ressembler à des tas de féraille radioactifs. Vêtue d'un long imper marron par dessus une tenue des plus simples composée d'un T-Shirt et d'un jean, Julianne profitait de son jour de congé pour se promener dans les rues de la capitale. Il lui prenait souvent de simplement marcher sans but particulier, avec quelques génériques et autres musiques d'anime passant dans les écouteurs reliés à son baladeur portable dont elle tapotait régulièrement la touche «suivant» pour passer d'une mélodie à l'autre. Oh, d'ailleurs, ce petit mp3 était du dernier cri, cela va sans dire. Tactile, a grand écran, permettant de lire pratiquement tous les formats audio et vidéo existants, un bon rapport poids-taille, une mémoire de 64 giga octets... Julianne y avait ajouté elle-même quelques modifications pour le rendre encore plus commode à utiliser.

La jeune femme marchait au travers de la foule avec une console portable à la main, comme la parfaite geek qu'elle était. Elle avait développé une technique spéciale de ninja qui lui permettait de jouer tout en marchant et sans bousculer personne. Complètement fermée au monde extérieur, elle tapotait les touches de la console à toute vitesse et son jeu exécutait. Son œil valide bondissait d'un coin à l'autre du petit écran, elle lâchait parfois des exclamation victorieuses au de rage selon ce qui se passait dans la petite boite. Une folle. Elle devait avoir l'air d'une aliénée. Elle devait avoir l'air de ce qu'elle est, en fait.

Ses pas la menèrent auprès d'un parc. Quand elle s’aperçut que le soleil filtrait joliment à travers les arbres, Julianne leva le nez pour reconnaître l'endroit ou elle se trouvait, se relocaliser rapidement, et elle allait se replonger dans sa partie quand elle eut la sale impression qu'on l'observait. En faisant volte-face, la brune vit une mignonne petite aux cheveux roses vêtue d'une robe blanche a fleurs. Enfin, mignonne. C'est quand on ne la connaît pas qu'elle est mignonne. Aline, ou là ou Julianne est la nuit, elle serait le jour, elle serait le noir et Aline le blanc. Opposées radicalement par leur conception de la nature, de l'écologie, de la technologie, de leurs rêves, leurs aspirations, les deux jeunes femmes ne se supportaient pas, et le peu de fois ou elles avaient pu se croiser, ça avait été le conflit d'idéaux. L'ingénieure du Régime tira un sourire mauvais, pas vraiment rassurant. Cette gamine l'agaçait, elle avait parfois envie de l'écraser, elle et son utopie de Ra's al Ghul... Alors comme ça elle voulait purifier la planète à coup de patchouli?

« Tiens, tiens... Aline-chan... »

Julianne s'était plantée devant la jeune fille assise, la surplombant et dans un air provocateur, brandissait sa console de jeu bien en hauteur devant ses yeux, tapant de plus belles sur les touches... Ce qu'on s'amuse! Elle remarque cependant que la petite était en plein « repas ».

« J'espère que tu as acheté ta pomme au marché 400% bio, la pomme est le fruit le plus traité au pesticides dans le commerce. »

Sujet: Re: Pourquoi existes-tu ? (PV Julianne) Sam 23 Nov 2013 - 0:39

Que me veux-tu ? ~

Un regard, puis il croise le mien. Elle change de direction juste après. Zut. Elle m'a remarquée, je suis découverte, mise à nue. Elle s'approche de moi, s'arrête devant, doucement, puis dit quelques mots:

▬ Tiens, tiens... Aline-chan...

Ce surnom, j'ignore ce que signifie ce "chan" à la fin, c'est un véritable mystère pour moi. J'ignore d'où elle peut bien le sortir - d'une autre langue peut-être. Est-ce mélioratif, péjoratif, insultant, charmant, moqueur, attendrissant ? Je n'ai aucun moyen de le savoir. L'envie de le lui demander ne me vient même pas à l'esprit, même pas en rêve. En attendant, je la foudroie sans cesse du regard, comme si je l'incitais par ce geste de partir. Oui. J'ai envie qu'elle parte, parte d'ici, parte de cette ville, parte de cette île, parte de ce monde afin que son existence ne soit plus... Pourquoi est-elle venue vers moi ? Elle non plus, elle ne m'aime pas, trop différente l'une de l'autre pour que l'on puisse s'entendre. Nos idéaux sont opposés, nos passions sont opposées, nos goûts sont opposés, notre personnalité également est loin d'être similaire. Alors pourquoi vient-elle ? Mystère. Elle lève sa console à la hauteur de mes yeux en appuyant sur tous les boutons à une vitesse fulgurante. Mon expression impassible, désinvolte et indifférente se transforme en grimace de dégoût. Je comprends mieux, elle veut me narguer, me narguer avec cette technologie que je haie tant. Le bruit des boutons est agaçant, répétitif et perturbant; mes nerfs ne tiendront pas longtemps. Je lève mon bras, pose ma main sur l'écran de la console puis baisse vers le bas, pour que la machine ne se retrouve plus juste devant mes yeux. Je la regarde à nouveau dans les yeux et prends un ton froid, sec, sévère:

▬ Qu'est-ce que tu me veux ?

Mes trois pokemon sentent la tension qui monte un peu, et s'éloignent, sentant la bagarre arriver. Elles n'aiment pas les conflits, elles préfèrent la paix, le calme, la joie et la gaieté aux sentiments obscures et négatifs. Au fond de moi, je suis contente qu'elles s'en aillent; elles n'ont pas à subir le conflit qu'il y a entre moi et la brune. Mon regard divague, se détourne pour fixer autre chose, dans le vide.

▬ J'espère que tu as acheté ta pomme au marché 400% bio, la pomme est le fruit le plus traité au pesticides dans le commerce.

▬ Je l'ai cueillie dans la forêt, si tu veux tout savoir. Même si j'aime beaucoup les aliments bio. Puis, le 400% est un terme qui n'existe pas.

Oui, il y a quelques arbres fruitiers dans la forêt, et j'en profite pour en prendre quelques-unes. Les pommes et les cerises de la forêt sont succulentes. Mes dents se plantent à nouveau dans le fruit pour en croquer encore un bout; je mâche tranquillement le contenu de ma bouche, à présent, en regardant Julianne avec l'expression la plus désinvolte possible.

▬ Tu veux ma photo, c'est ça ? Ou alors tu veux que j'entende le bruit insupportable de ton truc ?

Troisième bouchée de mon fruit, que je mâche tranquillement en le savourant, lentement.

Sujet: Re: Pourquoi existes-tu ? (PV Julianne) Sam 23 Nov 2013 - 14:50

Oh... Kawaii... Nan, pas kawaii. Du tout. Même pas un peu moe. Cette petite est agaçante, prétentieuse, à se la jouer la ojou-sama de la nature! Je la déteste, même si elle doit avoir une dizaine d'années de moins que moi, je n'ait pas la moindre compassion pour elle... J'aimerais même la voir morte, des fois. Oui, je suis dure, mais m'avez-vous déjà vue me prendre d'un véritable amour fusionnel et, ou charnel pour un seul être en trois dimensions? A part maman, bien sûr. La voilà qui se levait et mettait sa main sur mon écran. Grrrrr...

Julianne émit un grognement sauvage quand Aline osa poser sa patte verte sur l'écran de sa console. Certes, elle aurait pu continuer à jouer en montant le son et sans regarder l'écran, mais elle ne voulait pas prendre le risque de retrouver son jeu fracassé par terre sous la patoune glauque de la mini Ra's al Ghul à cheveux roses. Foutue écolo... Elle allait rester à l'embêter encore longtemps? Bon, certes, c'est Julianne qui avait commencé. Elle rigola grassement à la remarque presque pertinente d'Aline, qui lui rappela à quel point les fruits frais ceuillis dans la forêt étaient bons.

« Tu l'as cueillie? Eh, encore heureux que tu sois la gardienne ma grande, tu sais que c'est interdit dans les parcs naturels de faire des trucs comme ça? Et pour ton information, 400%, je viens de l'inventer. Je suis un génie, si j'arrive a justifier le 400% devant un jury de vieux cons, eh bien je peux te dire qu'ils vont boire mes paroles et l'ajouter immédiatement à l'Encyclopédie Universalis! »

Ricanant de plus belle, Julianne aimait à rappeler pourquoi elle était là, sur cette île : elle était un des plus grands génies de la dernière génération... Et le régime avait besoin d'elle. Oui, elle était fabuleuse, elle le savait bien. Ses compétences étaient fabuleuses, au point que s’émerveiller d'elle même la rendait parfois folle quand elle s'enflammait quand on mettait en doute ses conaissances. Ça lui arrivait rarement car elle en était souvent à se cacher derrière son mur de torpeur et de lethargie affichée, mais avec Aline, elle faisait ressortir sa vraie nature, celle qui était apparue dès lors qu'elle avait commencé à comprendre et à accepter l'étendue de son intelligence.

« Hm... je pourrais effectivement placarder ta photo aux quatre coin d'Enola et te faire rechercher pour eco-terrorisme. »

Elle eut un sourire mauvais, dangereux et se pencha sur la petite.

« Au fait, j'avais une question pour toi... Je parlais d'encyclopédie. Sais-tu combien d'arbre on coupe pour faire circuler ce fabuleux savoir? Qu'en pense-tu, les gens devraient rester innocents au profit de ta petite utopie d’écologiste arrogante? »

Sujet: Re: Pourquoi existes-tu ? (PV Julianne) Dim 24 Nov 2013 - 16:21

Va-t-en... ~

Un rire gras, vulgaire lui échappe face à ma remarque. Je la regarde pratiquement impassible, pratiquement avec un air désintéressé, alors qu'en réalité, je l'écoute attentivement. Il est trop tard à présent, je sens que je ne peux pas faire marche arrière. Julianne et moi sommes partis pour débattre.

▬ Tu l'as cueillie ? Eh, encore heureux que tu sois la gardienne ma grande, tu sais que c'est interdit dans les parcs naturels de faire des trucs comme ça ?

▬ Bien entendu, mais cueillir une simple pomme dans la forêt ne l'est pas si l'on n'en abuse pas, gardienne ou non.

Puis je croque dans ma pomme, qui devenait plus intéressante et importante que la fille qui se tient devant moi. Soupir. Je devrais peut-être m'en aller, partir loin, et faire quelque chose de plus passionnant qu'entendre les ricanements de ce génie machiavélique.

▬ Et pour ton information, 400%, je viens de l'inventer. Je suis un génie, si j'arrive a justifier le 400% devant un jury de vieux cons, eh bien je peux te dire qu'ils vont boire mes paroles et l'ajouter immédiatement à l'Encyclopédie Universalis !

Un sourire moqueur se forme sur le bout de mes lèvres mâchant tranquillement quelques morceaux de ce fruit rouge et vert. Je n'ai jamais entendu parlé de son "Encyclopédie Universalis", mais le nom montre bien que ce n'est pas rien. Mon visage légèrement vers le bas, j'avale le contenu de ma bouche discrètement, reprends ma respiration et continue:

▬ Je pense que même des vieux séniles verront qu'il y a quelque chose qui cloche dans ce terme. Je ne nie pas que tu es un génie, mais là, tu me déçois un peu sur ce coup.

Silence de quelques secondes. J'en profite pour continuer mon repas qui se finit tranquillement en ignorant les gestes de l'adulte, jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole:

▬ Hm... je pourrais effectivement placarder ta photo aux quatre coin d'Enola et te faire rechercher pour éco-terrorisme.

J'éloigne le fruit de ma bouche quelque secondes, les yeux plissés, et réponds de manière complètement monocorde, sec, directe et sans diplomatie.

▬ Je pense que tu es déjà une plus grande nuisance pour Enola que moi.

Il y a deux types de génies dans ce monde: ceux qui aident à faire de bonnes choses et ceux qui utilisent leur savoir pour faire le mal, et cette catégorie est justement nuisante. Je lève les yeux et remarque son sourire mauvais, machiavélique, qui ne présage rien de bon. Julianne se penche vers moi, j'ai le réflexe de la regarder avec mépris, et recule ma tête. Qu'est-ce qu'elle fait à la fin ? Je n'ai pas envie de voir son visage de plus près. J'aimerais bien la repousser.

▬ Au fait, j'avais une question pour toi... Je parlais d'encyclopédie. Sais-tu combien d'arbre on coupe pour faire circuler ce fabuleux savoir ? Qu'en pense-tu, les gens devraient rester innocents au profit de ta petite utopie d’écologiste arrogante ?

▬ Ces arbres sont replantés, mon travail consiste aussi à le vérifier. Tu imagines sérieusement que les gens ravagent des forêts pour collecter le bois ? Ce serait stupide, sachant qu'une bonne partie de l'oxygène vient de nos forêts. Mon utopie ne freine donc pas le savoir

Je pose mes doigts sur son front et appuie dessus pour la faire reculer. Elle était décidément trop près.

Sujet: Re: Pourquoi existes-tu ? (PV Julianne) Sam 30 Nov 2013 - 18:50

ft. Aline

>POURQUOI EXISTES-TU?<

Julianne, une nuisance? Ah! C'était la meilleure! Mais tout n'est qu'une question de point de vue. Du point de vue de ceux qui l'avaient fait venir à Enola, la jeune femme n'était certainement pas perçu comme une nuisance. Du point de vue d'Aline ce fut bien sûr tout différent. L'ingénieure du Régime eut un sourire mauvais en entendant que la petite ne se défendait pas si mal que ça. Elle grinça des dents quand les doigts de la mini eco-terroriste se posèrent sur son front pour la repousser. Elle craignait que ses doigts, simplement en la touchant, fassent germer des arbustes sur son front. Alors, elle se dégagea, ne supportant pas vraiment le contact et la proximité d'Aline de toute manière. Non, la gosse ne lui avait pas coupé la chique.

« Je ne suis pas une nuisance pour la plupart des gens, je leur facilite la vie, améliore leur confort. Si ils deviennent tous assistés? Aucune importance, je ne suis qu'ingénieure, pas sociologue. »

Elle haussait les épaules, elle n'avait pas vraiment d'avis sur l'écologie, elle détestait simplement ceux qui se mettaient en travers de la route du progrès. Mais si Aline avait su se justifier quant au savoir, eh bien, si, Julianne ne l'aimait pas quand même.

« Bon, alors disons qu'elle ne frêne pas le savoir mais... Le progrès. Et même toi, il te faut le remercier. Ne fais pas l’innocente, il y a forcément quelque chose sur toi qui a été synthétisé par une opération chimique qui va à l'encontre de l'écologie. »

Aloooooooors? Qu'est-ce que t'as à répondre à ça, Ra's Al Ghul Junior? Sérieusement, ne me sors pas que si, c'est du 100% végétal recyclé naturellement et artisanalement. Ce n'est pas possible, de nos jours, ça n'existe plus, il y a forcément un petit « made in china » qui traîne quelque part. Ah, et je ne parle pas des Pokéball que tu utilise, des centres Pokémon que tu peux côtoyer, les Pokémon c'est aussi la crème de la crème de la mondialisation, elle ne peut pas nier que ça aussi, c’est devenu un commerce! Ben oui, certes, c'est triste, et tu dois sûrement détester ça. Mais l'humain EST un produit de marché, qui se fait parfosi dépasser par la machine au niveau des conséquences. Quand à moi, je sais que je serais toujours supérieure au machine, parce que c'est moi qui les crée.

« Désolée, Aline-chan, je suis sûre que ton Utopie aurait été entendue en une autre époque et un autre lieu, par des oreilles plus averties, mais là... C'est Game Over. »

/HRP: Pardon, c'est un peu décousu.../

Il semblerait que nous ne nous connaissions pas ~

▬ Je ne suis pas une nuisance pour la plupart des gens, je leur facilite la vie, améliore leur confort. S'ils deviennent tous assistés ? Aucune importance, je ne suis qu'ingénieure, pas sociologue.

Silence. Il est vrai que le confort devient quelque chose de populaire, apprécié. Cela dit, je n'ai pas grand chose contre le confort, tant qu'il n'est pas néfaste pour la nature. Pour moi, le problème vient de là, il vient de Julianne. Quelqu'un qui travaille pour le Régime est forcément mon opposé, et je ne pense pas qu'elle fasse exception. L'un de mes doigts saisit l'une de mes mèches roses, et commence à la tripoter, à la faire tournoyer autour de mon index. C'est devenu une sorte de manie, chez moi, quand je m'ennuie.

▬ Bon, alors disons qu'elle ne frêne pas le savoir mais... Le progrès. Et même toi, il te faut le remercier. Ne fais pas l’innocente, il y a forcément quelque chose sur toi qui a été synthétisé par une opération chimique qui va à l'encontre de l'écologie.

Oh, cela, c'est certain, je l'avoue. Cependant, il ne faut pas confondre ceux qui en utilisent abondamment, et ceux qui font des efforts pour que cela n'ait pas beaucoup d'impact. Il ne faut pas confondre les différents progrès: il existe le bon progrès, et celui qui est non seulement inutile, mais aussi nuisible. Selon ce qu'elle me dit, je comprends qu'elle pense donc que je suis une sorte d'écologiste extrémiste ? Effectivement, mon utopie repose sur le respect de la nature, sur une sorte de fusion entre villes et paysages sauvages. Mais, il ne faut pas exagérer, je ne suis pas une hippie ou quelque chose du genre. Un sourire, un peu moqueur, apparaît en entendant ces paroles.

▬ Désolée, Aline-chan, je suis sûre que ton Utopie aurait été entendue en une autre époque et un autre lieu, par des oreilles plus averties, mais là... C'est Game Over.

J'éclate de rire.

▬ Je pense juste que tu n'as pas vraiment réussi à me cerner. Je laisse le silence faire place pendant 3 ou 4 secondes, avant de continuer. Mon idéal ne serait pas de retourner à l'état sauvage, ou préhistorique. Mon idéal serait de mixer l'urbanisme et la nature pour qu'elles cohabitent en parfaite harmonie. Prenons cette ville, à Hoenn, Cimetronelle, les maisons sont dans des arbres, il existe les centres pokemon etc... Pour moi, il s'agit de l'exemple à suivre, où personne n'aurait quelque chose à redire, contrairement à cette ville - et même Vanawi. Non ?

Je souris quelques secondes, avant de plisser les yeux, et de soupirer, pour montrer mon exaspération.

▬ Tu dis que je stagne le progrès ? En fait, ça dépend de ce que tu appelles le progrès; si, en parlant de ce mot, tu veux parler des médicaments, des traitements, des connaissances et ce genre de choses, je ne pense pas le freiner. Cependant, si tu parles de ces technologies, que tu appelles "confort", qui - à mon goût - ne sont ni vitales, ni importantes, alors oui, là c'est vrai que je l'empêche de le développer.

Mon regard se pose sur sa console, sa machine dont elle n'a que faire depuis un petit moment déjà. Mon expression démontre une forme de dégoût, ne mépris, mélangée à un air hautain. Mon menton se lève un peu.

▬ Prenons l'exemple de...cette...console. Peut-être est-elle amusante, plaisante, divertissante et j'en passe. Mais peux-tu vivre sans ? Bien évidemment, n'est-ce pas ? Pourtant, beaucoup de monde utilise une quantité de ressources astronomiques pour faire fonctionner ces petits gadgets. Et c'est ça le problème, selon moi.

Pause. Maintenant, c'est à moi d'apprendre à la cerner, de comprendre son idéologie, pour voir ce qu'il y a à contredire, à corriger, à reprendre. Je n'ai pas besoin de réponse pour savoir que nous sommes opposées sur certains points - je le sais, ce n'est pas la première fois que je lui parle. C'est de cette opposition qu'est née ma haine pour elle, cette nausée en la voyant, cette envie de ne pas la voir exister. Mon but est bien de la convertir à mon idéal, de lui apprendre que protéger la nature est indispensable. D'un autre côté, j'aimerai comprendre pourquoi elle est venue vers moi, lors de sa promenade.

▬ A toi, maintenant... Tu es un génie, je le sais, mais quel type de machines utiles crées-tu en ce moment ? Est-ce que c'est utile, ou futile, ou même dangereux ? Donne-moi un exemple, et en quoi il serait véritablement nécessaire pour nous, toi qui parle de progrès.

ft. Aline

>POURQUOI EXISTES-TU?<

Plus cette conversation stérile progressait, plus l'attitude d'Aline faisait grincer la mâchoire de Julianne. La petite n'était pas impressionnée par les mots de l'ingénieur, pour sûr, car elle avait un avis très tranché sur la question. Mais répondre avec cette assurance et une telle éloquence... Non, ça, elle ne s'y serait pas attendue. Grimaçant aux propos d'Aline qui faisaient mouche et auxquels elle ne parvenait pas à accorder du tord, la jeune femme encaissait les points qui s’enchaînaient à la suite des uns et des autres, puis son sourire mauvais revint quand Aline parla de sa console et du confort qu'elle pouvait apporter à la geek. Si elle l'avait mal cernée, Aline aussi ne comprenait pas vraiment qui était Julianne non plus. Que voulait-elle? Des confidences? La scientifique du Régime haussa les épaules l'air désintéressée. Oh, vraiment, ce qu'elle dirait ne plairait probablement pas à cette chère petite.

« Eh bien... On peut dire que tu sais de quoi tu parles. Peut-être que je t'ai sous estimée. Je vais pas te contredire. Ouais, c'est vrai, tous ces machins, ça bouffe une énergie folle à la nature pour en construire ne serait-ce qu'une seule. C'est triste. Mais tu crois que sans cet attachement matériel qu'on les gens -et j'en fais partie-, je pourrais gagner ma vie? »

Ben oui, Aline-chan. Tu crois que je fais tout ça pour servir le premier petit bourgeois en mal de confort... Pour faire rêver les enfants? Pour faire fantasmer les généraux fanas d'armes de destruction massive? Non. Pas du tout, tu te goures.

« Je crois que tu ne me cernes pas bien non plus. Contrairement à toi, mes motivations sont totalement égocentriques, je vais te l'avouer net. Je me fous totalement de ce que les gens font de ce que j'invente. Comme tu l'as dit, ils peuvent bien s'en passer, et je ne suis pas en charge de faire la partie marketing et promos de mes œuvres, je ne m'y intéresse même pas. Mais le fait est que plus les gens les achètent, plus je peux m’imaginer construire des choses énormes! Pourquoi me limiter pour des questions d'harmonie de la nature, d'éthique ou de consommation, alors que moi, j'ai juste envie de m'amuser à créer des choses marrantes, et voir ce que ça fait? Oui, alors je sais, dans ces cas-là, pourquoi m'associer à une telle entreprise que le Régime? Justement pour cette liberté de création. Si je bosse pour eux, je peux faire toutes les expérimentations que je désire, juste pour ma poire. »

C'est bon, c'est rentré dans ton crâne ou tu veux que je la refasse. Je n'attend pas ton acceptation et si tu es si maligne que tu le prétends tu l'auras compris. Alors quoi, tu vas me défier? Tu vas faire un serment devant le soleil couchant et jurer ma mort? Je crois que non, je crois plutôt que tu n'est pas assez corrompue ou hargneuse pour porter atteinte à ma vie. Donc si tu m'ignores, j'ai gagné, ça veut dire que tu me laisses faire tout ce que je voudrais, et ton idéal se verra gangrener alors que mon plan n'était pas cela au départ. Mais a voir cette conversation avancer, ça commence à me donner envie de le faire s'effondrer un peu.

« Aurais-tu peur de moi, Aline-chan? »

Répliqua Julianne, histoire d'en remettre une couche et de ressortir son sourire malsain.

Dernière édition par Aline S. Luckin le Sam 4 Jan 2014 - 13:33, édité 1 fois

Jusqu'à quand ne comprendra-t-elle rien ? ~

Son sourire qui s'en va, et qui revient aussi facilement ne me dit rien qui vaille. Qu'ai-je dit de si drôle, ou de faux, pour l'amuser, à l'instant ? Je me rends compte que ma pomme est réduite à l'état de trognon, que je l'ai terminée, mais je la garde en main; Season adore manger les trognons de pomme, autant la lui donner plus tard, quand Julianne se sera éclipsée. Celle-ci hausse les épaules, l'air de n'en avoir rien à faire de ce que je dis.

▬ Eh bien... On peut dire que tu sais de quoi tu parles. Peut-être que je t'ai sous estimée. Je vais pas te contredire. Ouais, c'est vrai, tous ces machins, ça bouffe une énergie folle à la nature pour en construire ne serait-ce qu'une seule. C'est triste. Mais tu crois que sans cet attachement matériel qu'ont les gens - et j'en fais partie -, je pourrais gagner ma vie ?

▬ Étant un génie, tu n'aurais pas de mal à gagner ta vie d'une autre façon, n'est-ce pas ?

Je mets mon dos contre le mur juste derrière moi, toujours assise,par ce que je sens que cela va durer un bon moment. Un petit coup d'œil sur ma droite, discret, pour voir ce que font mes compagnons. Elles jouent paisiblement, sans sembler perturbées par ma discussion avec la scientifique du Régime. J'espère vraiment que cela ne va pas dégénérer, je n'ai pas envie de les inquiéter alors qu'elles s'amusent. Ce serait à éviter pour ma part, mais je ne sais pas si ce sera possible. Ni Julianne, ni moi-même ne semblons pouvoir garder notre calme lorsque la goutte fera déborder le vase. Et ce vase est pratiquement rempli, s'il ne l'est pas déjà.

▬ Je crois que tu ne me cernes pas bien non plus. Contrairement à toi, mes motivations sont totalement égocentriques, je vais te l'avouer net. Je me fous totalement de ce que les gens font de ce que j'invente. Comme tu l'as dit, ils peuvent bien s'en passer, et je ne suis pas en charge de faire la partie marketing et promos de mes œuvres, je ne m'y intéresse même pas. Mais le fait est que plus les gens les achètent, plus je peux m’imaginer construire des choses énormes ! Pourquoi me limiter pour des questions d'harmonie de la nature, d'éthique ou de consommation, alors que moi, j'ai juste envie de m'amuser à créer des choses marrantes, et voir ce que ça fait ? Oui, alors je sais, dans ces cas-là, pourquoi m'associer à une telle entreprise que le Régime ? Justement pour cette liberté de création. Si je bosse pour eux, je peux faire toutes les expérimentations que je désire, juste pour ma poire.

Liberté. Un simple mot qu'adore l'être humain, un mot qui cache à la fois un côté attrayant, et également sombre. N'importe qui, en nos temps, est assoiffé de liberté, la demande, la supplie, la vénère, combattrait pour elle, comme, par exemple, les habitants d'Enola qui souhaitent être libérés du Régime. A peu près tout le monde aujourd'hui parle de ce terme de manière positive, méliorative.

Pourtant, je pense que c'est bien le mot que je déteste le plus au monde.

Cet idéal a certainement du bon, mais je trouve aussi qu'il a réduit l'être humain à un stade abominable. La liberté, en résumé, l'art d'avoir le droit de faire ce que l'on désire. Donner trop de libertés à un être humain le fait dégénérer, parce que ce n'est pas un être de confiance. Non. Il ferait n'importe quoi, devenant même diabolique, simplement pour le plaisir. Il voulait la liberté, être libre d'aller toujours plus loin, d'avoir leur idéologie, jusqu'à arriver là où il en est actuellement. Pour moi, il saccage pratiquement les merveilles de ce monde au nom de la liberté. Impulsivité. La liberté fait naître l'impulsivité, et Julianne me l'a confirmé. Ai-je tort ? Fais-je fausse route ? Est-ce que je ne vois pas le vrai problème ? Est-ce que je mélange tout ? Peut-être. Mais je ne pense pas.

▬ Aurais-tu peur de moi, Aline-chan ?

Sourire légèrement machiavélique. Un sentiment à la fois de malaise et de haine se mélangent en moi, pour donner ce que je ressens actuellement. Je n'arrive pas à me détendre, comme si je me préparais d'avance à me défendre, car je sais que je devrai le faire.

▬ Ne confonds pas "peur" et "haine", Julianne.

Ma voix commence à devenir plus forte, comme si je venais de me mettre en mode défensive, pour convaincre, pour attaquer. Je cherche une faille, rien qu'une faille.

▬ Si je comprends bien, si une organisation, qui favoriserait l'écologie, te proposait le même type de contrat que le Régime, tu aurais accepté de travailler pour eux ?

Mon sourire s'élargit suite à cette phrase, en attente de sa réponse.

ft. Aline

>POURQUOI EXISTES-TU?<

Un silence. Court mais bien assez intense pour que Julianne perçoive chez Aline un regard désapprobateur, accompagné d'un sourire presque dangereux sur les lèvre de la petite. Elle a pourtant l'air si gentille avec ses cheveux roses et ses jolies petites robes extravagantes. Le genre de petite qu'on a envie de serrer dans ses bras si le contexte s'y prête, supposa l'ingénieure. Haine, ou peur... C'est du pareil au même. La haine c'est parfois la peur de ce qu'on ne connaît pas et qu'on a pas envie de voir. Et certes, Julianne n'était pas la meilleure pour ce qui est de décrypter les sentiments humains mais certaines théories et thèmes étaient si souvent et bien retracées dans le monde de la fiction qu'elle pensait saisir quelque chose à l'affirmation d'Aline. D'ailleurs, sa nouvelle question la fit de nouveau arquer un sourcil.

« Je doute qu'une entreprise ayant des fins écologique puisse être intéressée par mon travail. Et c'est bien malheureux à dire, mais même les plus grande entremises de ce genre du style Green Peace manquent de sous pour financer de telles recherches. Peut-être ne te figure-tu pas quel genre de prix les gens mettent dans la technologie. »

Julianne s'accorda quelques secondes de répit, décidant de continuer à développer pour prouver qu'Aline ne la piégerait pas si facilement.

« Après, si tu parles d'un gouvernement qui mettrait un nombre de part supérieur à la moyenne dans le développement durable, eh bien, je pense que cela ne fait pas sens qu'il fassent appel à une ingénieure telle que moi qui développerait des projets en désaccord avec leurs idéaux. Enfin, si ils en viennent à me proposer de tels contrats, ce serait totalement en désaccord avec leur idées, nan? Preuve que pour faire marcher un pays, passer par une certaine corruption est obligatoire. Il n'y a qu'a voir les plus grandes puissances mondiales. Mais là, je m'éloigne du sujet, hein? »

De toute façons, cette discussion était complètement stérile. Julianne s'assit négligemment sur le sol en face d'Aline. Elle avait compris que surplomber la jeune fille ne lui donnait pas l'ascendant sur elle et en plus, elle avait un certain respect pour la ténacité de la petite, qui prouvait qu'elle aussi était lion d'être stupide. Et c'est bien cela qui rendait le débat animé et amusant, car elles arrivaient toujours à trouver une parade.

« Aline-chan, tu comptes créer ta propre entreprise? Tu te battras contre moi quand le temps sera venu? »

Au nom de l'égocentrisme ou de la technologie, Julianne ? ~

Elle arque un sourcil, et j'ignore totalement pourquoi elle fait cela. Je n'ai pas dit quelque chose de stupide au moins ? Je l'espère, car je n'ai sérieusement pas envie d'être battue par elle, alors que je suis certaine que mon opinion est la bonne.

▬ Je doute qu'une entreprise ayant des fins écologiques puisse être intéressée par mon travail. Et c'est bien malheureux à dire, mais même les plus grandes entreprises de ce genre du style Green Peace manquent de sous pour financer de telles recherches. Peut-être ne te figures-tu pas quel genre de prix les gens mettent dans la technologie.

Je n'ai pas dit que je connaissais une entreprise qui voudrait la prendre sous son aile, pas du tout. En posant cette question, je voulais voir si, par des valeurs égocentriques, elle serait capable d'accepter une offre semblable à celle là, voir si elle cherchait juste ce qui l'arrangeait le plus, ou si elle est attachée à la technologie malgré tout. Je dois commencer par cela pour la convertir à mon idéal, trouver son point faible, une faille dans sa résistance à mon égard. Si elle n'est pas si accrochée à la technologie, ce serait plus facile, beaucoup plus facile, parce que la seule chose à faire serait de la faire basculer de mon côté en lui prouvant qu'il y aurait plus d'avantages.

▬ Après, si tu parles d'un gouvernement qui mettrait un nombre de parts supérieur à la moyenne dans le développement durable, eh bien, je pense que cela ne fait pas sens qu'il fasse appel à une ingénieure telle que moi qui développerait des projets en désaccord avec leurs idéaux. Enfin, s'ils en viennent à me proposer de tels contrats, ce serait totalement en désaccord avec leur idées, nan ? Preuve que pour faire marcher un pays, passer par une certaine corruption est obligatoire. Il n'y a qu'à voir les plus grandes puissances mondiales. Mais là, je m'éloigne du sujet, hein ?

Non... elle ne comprend pas ce où je veux en venir...

▬ Effectivement tu t'éloignes. Je laisse cette remarque faire son petit effet de silence, avant d'enchaîner. Peut-être qu'une entreprise ne voudrait pas de toi parce que tu fais des choses en contradiction avec eux. Cela dit, d'un autre côté, si les dirigeants de ladite entreprise réfléchissaient un peu plus, ils ne pourraient pas nier que tu es un génie, et que tu serais loin d'être inutile si tu développais des choses pour eux. Aussi, ils verront qu'ils auront en quelques sortes "confisqué" un atout de leurs rivaux, pour que cet atout les aide à se développer. Personnellement, je vois les choses comme ça. La seule chose que je voulais savoir, c'était si tu accepterais si c'était ce type d'entreprise qui te le proposais, ou s'il fallait qu'il ait un rapport avec la technologie, juste pour comprendre comment tu fonctionnes.

Julianne s'assied sur le sol de goudron, devant moi. Je remarque que, de cette manière, je suis plus grande et plus haute qu'elle, et je peux symboliser cela par de la supériorité. Oui. On dirait que je suis plus grande puisque mon siège est plus haut que le sien, mais ce serait si enfantin de dire "T'as vu, je suis plus grande que toi ♥" que je tente de rester de marbre; cependant je n'arrive pas à pleinement atteindre ce but, car un sourire hautain, léger, m'échappe.

▬ Aline-chan, tu comptes créer ta propre entreprise ? Tu te battras contre moi quand le temps sera venu ?

Mon sourire reste gravé sur mes lèvres, comme si je ne pouvais pas m'en débarrasser, et il pourrait prédire une confirmation de ses dires. Je peux relever le défi, accepter cette rivalité, lui dire que oui, je me battrai contre elle pour lui prouver que je gagnerai, que je suis plus forte. Ma certitude est absolue: si je devais combattre contre elle, je gagnerais. Je ne peux pas perdre, et pourquoi refuser ? Il est impossible que cela se termine par une défaite pour moi. Ce serait même amusant de me voir l'affronter, je pourrais prouver ma valeur.

Mais...

▬ Ma seule vocation est garde forestier. Mais, crois moi... J'approche mon visage un peu vers le sien, mais nous avons encore 40 centimètres qui nous sépare. ...si un proche développe quelque chose en faveur de la nature... J'éloigne mon visage, en retrouvant ma position d'avant. ...je prendrai son parti. Eh puis... arrête avec ce "-chan", je ne sais même pas ce que ça veut dire.

Je pense avoir été claire, précise, que mon opinion et ma position sont bien définies après ce débat. Je sais que Julianne ne me craint pas encore, cela m'étonnerait alors que la seule chose que j'ai faite était de la contredire durant quelques minutes. D'une certaine part, je n'ai pas envie qu'elle me craigne vraiment encore, alors que je ne me suis pas battue. Je préfère la battre, la voir abattue après une bataille acharnée, et prouver qu'il ne faut pas me chercher. Sourire diabolique.

ft. Aline

>POURQUOI EXISTES-TU?<

Non, non, je vois pas ou tu veux en venir, Aline-chan. Je ne sais pas pourquoi tu me poses ce genre de question, n'est-ce pas clair que je travaille pour mon propre compte? Certes, je n'ai pas spécialement d'idéaux car je pense que la société parfaite n'existe pas, on passe forcement par la corruption pour en arriver a ses fins, c'est un éternel cercle vicieux. Et faire partie des vices de cette spirale ne m'indispose guère. Donc, je ne suis pas un idéal, mais j'ai des rêves. Sauf que mon rêve, tu ne pourrais pas le comprendre, tu te foutrais de moi, comme tu t'es fichue de ma console tout à l'heure.

Julianne avait bien écouté le discours d'Aline et sourit à la dernière remarque. C'était un peu trop visible comme tactique à employer, alors elle tentait de comprendre le fonctionnement de la jeune femme pour la piéger? Ma foi, c'est une bonne idée, la petite était loin d'être complètement bécasse mais... Bof, c'était compliqué tout ça. Julianne avait sauté sur la première occasion venue et ne se voyait pas travailler pour quelqu'un d'autre désormais. Et pour être un peu plus pragmatique... Elle n'était pas sûre que le Régime la laisse partir si facilement d'autant plus que... Oui, fabriquer des armes lui plaisait en réalité. En parlant de corruption, elle était la première concernée. Comme l'avait dit Aline, attendons que tout cela fasse son petit effet. La réponse de sa rivale était plus importante à ses yeux, pour le moment.

« Ne t'en fais pas pour le "-chan", ce n'est pas méprisant. Et j'aime ce qui est... "superflu", comme tu as pu le constater. C'est un peu dommage, que tu ne veuilles pas te battre, mais je suppose que ce n'est pas dans tes idéaux. Tu parlais de tenter de m'analyser, et ma foi, peut-être que tu comprendras mieux comment je fonctionne si tu voyais que justement, ce genre de rivalité ou chaque bord se fighte avec l'autre de toute ses forces pour prouver qu'ils ont raison, et en même, temps apprennent de l'autre... Tu vois c'que je veux dire? C'est assez épique, non? »

Julianne fit une petite pause et se leva face à Aline, fixant le sourire étrange sur ses lèvres. Elle en vint à se demander si la petite se forçait ou si la situation l'amusait vraiment et qu'elle jouait à la diablotine.

« Enfin, ça fait manga, quoi. Je crois pas me remettre en question juste à cause de toi, parce que voilà... Tes leçons ne m’atteignent guère, t'auras compris. Oh et puis... Tu es assez géniale dans ton genre, aussi. Chacun son domaine. »

Pas vraiment en train de la chercher pour l'amadouer, Julianne s'appuya sur la mur aux côtés d'Aline, un sourire malin s'étirant sur son visage. Elle sortit sa console de sa poche, et l'alluma sous le regard de la jeune fille. Les écrans attirent le regard de tout le monde, même elle ne pouvait pas se leurrer sur ce point. Ce genre de chose faisait forcement un peu envie à quelqu'un.

« Un petite partie? J'ai même un jeu ou tu peux construire ta ville et ta société, c'est pas génial? On verra bien si ça marche dans un jeu... Ptet que ça marchera aussi en vrai, qui sait? »

Sujet: Re: Pourquoi existes-tu ? (PV Julianne) Mer 1 Jan 2014 - 3:08

Ce qui est réel et ce qui ne l'est pas ~

▬ Ne t'en fais pas pour le "-chan", ce n'est pas méprisant. Et j'aime ce qui est... "superflu", comme tu as pu le constater. C'est un peu dommage, que tu ne veuilles pas te battre, mais je suppose que ce n'est pas dans tes idéaux. Tu parlais de tenter de m'analyser, et ma foi, peut-être que tu comprendras mieux comment je fonctionne si tu voyais que justement, ce genre de rivalité ou chaque bord se fighte avec l'autre de toute ses forces pour prouver qu'ils ont raison, et en même, temps apprennent de l'autre... Tu vois c'que je veux dire ? C'est assez épique, non ?

Je penche un peu la tête sur un côté en fronçant un sourcil. Mon visage démontre parfaitement que je la prends un peu pour une folle. Tout ce qu'elle vient de dire, pour moi, n'est rien d'autre que la description d'un combat pokemon. Veut-elle dire qu'elle a la même vision des choses pour la réalité ? Pourquoi faudrait-il à tout prix se battre ? Je sais que je suis mal placée, en tant que championne d'arène, pour critiquer cela; mais même si j'adore les combats pokemon, je n'ai jamais compris la motivation presque absurde de mes challengers. Pourquoi mettre autant de conviction dans un jeu ? C'est stupide... si stupide...

▬ Pas dans mes idéaux ? Mouais... ce n'est pas vraiment ça. C'est juste que je ne vois pas l'intérêt. Je la fixe quelques instants, avec un regard légèrement méprisant. Et... non, je ne vois rien d'épique... c'est juste la description d'un combat pokemon... ou même celui d'un jeu vidéo. Tu t'enflammes pour rien, un jeu vidéo n'est pas réel.

Ne pas aimer les jeux vidéo ne signifie pas que je ne sais absolument pas ce que c'est. Je n'en connais pas, mais je sais qu'en général, le but est d'être le vainqueur, de battre ses ennemis. Les scénarios peuvent varier, être de différents styles, différents genres, ce n'est pas important, puisqu'au final, le but est toujours de gagner malgré les obstacles. Je ne vois pas l'intérêt d'être si accrochée à quelque chose de si répétitif et fatiguant.

▬ Enfin, ça fait manga, quoi. Je crois pas me remettre en question juste à cause de toi, parce que voilà... Tes leçons ne m’atteignent guère, t'auras compris. Oh et puis... Tu es assez géniale dans ton genre, aussi. Chacun son domaine.

Mon cœur se serre un peu en entendant que ce que je lui dis est inutile, futile, pas intéressant à ses yeux, car je ne lui parle pas pour simplement lui donner une description de moi; je le fais non seulement pour défendre ma cause, mais également pour qu'elle me rejoigne. J'aime avoir raison, et je sais que ce que je protège est la raison. Qu'elle reconnaisse ma valeur ne suffit pas, j'ai même l'impression qu'elle ne le pense pas vraiment. Sinon, elle aurait pris mon parti. Ah. Julianne. Tu oses donc t'obstiner. Très bien.

▬ Tu me complimentes alors que mon domaine est en contradiction avec le tien ? Je ne comprends pas ce que ça signifie.

Je t'enfoncerai pour que tu remarques tes torts. Julianne. Je ne me retiendrai pas, je ne me retenais déjà pas.
Elle s'installe à côté de moi en ressortant son effroyable machine, en allumant cet écran lumineux aveuglant. Je plisse légèrement les yeux, surprise par la luminosité - je ne suis pas habituée à utiliser ces choses. Je ne pensais pas qu'elle allait le rallumer. Qu'a-t-elle dans la tête ? Que veut-elle faire avec ? Je ne suis pas vraiment le genre de personne qui prend plaisir à voir les autres jouer.

▬ Une petite partie ? J'ai même un jeu ou tu peux construire ta ville et ta société, c'est pas génial ? On verra bien si ça marche dans un jeu... Ptet que ça marchera aussi en vrai, qui sait ?

Vraiment. y a-t-elle cru ? Mes yeux s'écarquillent d'un coup, et mon léger sourire démontre à quel point il veut s'élargir. C'est si drôle. Je me retiens de rire.

▬ Attends... tu veux voir si nos idéaux peuvent fonctionner dans un monde irréel ? Ne mélange pas tout, quand même. Tu penses vraiment que si ça marche dans un jeu, il en sera de même dans ce monde ? Tu te fais des illusions.

Peut-être que je la cerne. Peut-être. Elle semble mélanger son monde virtuel avec le vrai monde, et croit que le vrai monde est aussi simple que dans ses jeux. C'est peut-être pour cela qu'elle ne pense qu'à gagner, s'enflammer, et qu'elle a une vision simple du monde. Au fond, elle est peut-être encore un peu jeune dans sa tête, Julianne, même si elle est un génie. Je lève le menton en souriant prétentieusement, en fermant les yeux.

▬ "J'ai même un jeu où tu peux créer ta ville et ta société", on dirait que tu as tout préparé pour notre rencontre. Est-ce seulement une impression ?

Je rouvre un œil, et mon iris se dirige vers elle. Julianne. As-tu préparé ce jeu pour que l'on se batte, et que cela indique laquelle de nous est supérieure à l'autre ? Ah. Julianne. Ne pense pas que montrer laquelle ne nous a raison est aussi simple.

Sujet: Re: Pourquoi existes-tu ? (PV Julianne) Mer 1 Jan 2014 - 17:23

ft. Aline

>POURQUOI EXISTES-TU?<

Comment? Julianne eut soudain l'impression qu'Aline la sous estimait. Certes, pour elle, le monde virtuel avait tendance a dégager plus d'attrait que la réalité, surtout pour ce qui était des personnages qu'elle y croisait, plus attachants que les humains qu'elle croisait au Régime. Eux, au moins, elle ne se ferait jamais avoir en s'attachant à eux. Bien qu'en fait, elle n'ai jamais vraiment essayé de s'attacher à un être de chair et d'os. Quelque part, elle avait un point commun avec la hippie aux cheveux roses : elle n'aimait pas les humains. Jamais l'humanité n'avait présenté quelconque intérêt pour elle. D’où son décalage par rapport aux questions d'Aline et aussi sa passion pour la robotique. Mais ça, c'était encore autre chose. Elle ne s'attendait pas à ce que la gamine se jette sur la console avec gourmandise, comme la plupart des enfants attirés par ce genre de choses, mais à sa place, elle aurait plus opté pour l'indifférence, or, là, Aline lui riait au nez, clairement. Le geek a l'origine de l'idée fronça les sourcils en fixant sa vis-à-vis. Tch. Alors comme ça, elle jouait à la plus maligne?

« D'ou le « p'tet », Aline-chan... « Peut-être » que ça marchera. Ha, oui, je joue sur les mots. T'as pas tord, ce qui se passe dans la petite boite reste dans la petite boite. Mais... Ce n'est qu'un jeu. Je te propose de jouer, avec pour base cette plate forme virtuelle. Une ville ne se construit pas en quinze minutes, bien entendu, même moi je me rends compte que c'est ridiculement irréaliste. »

Non, Julianne avait seulement échoué dans son espèce de tentative de faire s’intéresser Aline aux joies de la technologies et du jeu, ses petites idées de combat cartoonesque. Bref, elle découvrait que Aline avait cela d'avance sur elle : la jeune fille s'était intéressée à ce genre de machines avant de les dénigrer. Contrairement à l'ingénieure qui n'avait jamais eu le moindre intérêt face au développement durable et à l'écologie, réduisant Aline à une simple extrémiste aux idées fixes. Elle fit de son mieux pour cacher sa mine vexée, agacée mais grinça tout de même des dents.

« Je n'ai pas apporté ce jeu pour toi, il est juste enregistré sur la carte mémoire de la console. Ce n'est pas parce que je suis du Régime que je te stalke 24h/24, tu sais, ne me mets pas dans le même panier qu'eux... Je ne suis pas une chasseuse de tête qui te suit car tes idées son opposées à celles de mon employeur. Ton sort m'importe bien peu, à vrai dire, au même titre que celui des autres humains qui peuplent cette île et même cette planète, ce qui se passe dans ces petits jeux est bien plus attrayant. De ce côté là, nous nous ressemblons un peu, pas vrai? Toi non plus, tu ne compte pas trop sur les autres pour réaliser tes rêves, est-ce que j'me trompe, Aline-chan? Je ne suis pas la seule a vivre dans mon petit monde. Toi aussi tu évolues dans ta propre sphère, en quelque sorte, tu vis aussi dans un monde virtuel, je n'ai pas complètement tord, pas vrai? »

Sujet: Re: Pourquoi existes-tu ? (PV Julianne) Sam 4 Jan 2014 - 13:32

Je suis comme une enfant solitaire ayant des rêves, mais ces rêves, je ne puis les réaliser sans les autres ~

▬ D'où le « p'tet », Aline-chan... « Peut-être » que ça marchera. Ha, oui, je joue sur les mots. T'as pas tort, ce qui se passe dans la petite boite reste dans la petite boite. Mais... Ce n'est qu'un jeu. Je te propose de jouer, avec pour base cette plate forme virtuelle. Une ville ne se construit pas en quinze minutes, bien entendu, même moi je me rends compte que c'est ridiculement irréaliste.

▬ Au moins tu le remarques. Mais pourquoi veux-tu que j'y joue, avec toi, en sachant que je n'aime pas ça ? Il n'y a pas d'intérêt à jouer avec une débutante, parce que je doute que tu en sois une.

Soupir. Je pensais comprendre ce qui se passait dans la tête de Julianne, mais en fait, je me rends compte que je saisis de moins en moins ses intentions. J'étais si fière de l'avoir cernée, pour me rendre compte que je n'ai pas encore tout compris. Qu'est-ce qu'elle me veut à la fin ? Veut-elle tester nos utopies avec ce jeu, ou y a-t-il autre chose. Cela doit faire un très long moment que je n'ai pas joué à un jeu vidéo – je ne sais même plus combien de fois j'ai essayé d'y jouer, très peu certainement. Je suis loin d'être une bonne partenaire de consoles. Il est évident que ma remarque a agacé la brune. Sourire moqueur. Cela flatte mon ego de pouvoir énerver une adulte qui devait avoir une dizaine d'années de plus que moi.

▬ Je n'ai pas apporté ce jeu pour toi, il est juste enregistré sur la carte mémoire de la console. Ce n'est pas parce que je suis du Régime que je te stalke 24h/24, tu sais, ne me mets pas dans le même panier qu'eux... Je ne suis pas une chasseuse de tête qui te suit car tes idées son opposées à celles de mon employeur. Ton sort m'importe bien peu, à vrai dire, au même titre que celui des autres humains qui peuplent cette île et même cette planète, ce qui se passe dans ces petits jeux est bien plus attrayant. De ce côté là, nous nous ressemblons un peu, pas vrai ? Toi non plus, tu ne compte pas trop sur les autres pour réaliser tes rêves, est-ce que j'me trompe, Aline-chan ? Je ne suis pas la seule à vivre dans mon petit monde. Toi aussi tu évolues dans ta propre sphère, en quelques sortes, tu vis aussi dans un monde virtuel, je n'ai pas complètement tort, pas vrai ?

Carte mémoire. Bon. Je suis loin d'être spécialiste, je ne savais pas que des cartes mémoires existaient. Lorsqu'elle a dit que nous nous ressemblions, j'ai froncé un sourcil, avant qu'elle ne se justifie. Vivre dans une sorte de monde virtuelle, où je ne compte pas trop sur les autres. Est-ce vraiment ce que je suis ? Mon visage devient totalement impassible, car je me mets à réfléchir, à définir mes objectifs et voir s'ils sont vraiment comme elle le dit. Le regard dans le vide, j'analyse. Hum. C'est plus compliqué que cela.

▬ Oui et non. Je regarde le ciel. C'est vrai, j'assume ma misanthropie, je n'aime pas vraiment l'espèce humaine pour tout ce qu'elle est capable de faire; le Régime est un exemple, même s'il est loin d'être comparable au nazisme et aux monarchies injustes. Cela dit, je ne peux pas vraiment considérer que mon utopie, que mes rêves sont virtuelles, puisque Cimetronelle est bel et bien là; ça prouve bien que ça existe, que ce n'est pas virtuel, non ? Et d'un autre côté, il est impossible d'intégrer dans le monde mon idéal, si les gens ne le respectent pas. Mais après, si tu parles de ma nature solitaire, effectivement, je vis dans une sphère.

Mieux vaut être seule que mal entourée
Ma phrase fétiche, celle qui définissait tout mon comportement, à elle seule. Être mal accompagnée, j'évite cela, j'évite les mauvaises rencontres, les mauvaises surprises. En haïssant l'espèce humaine, être entourée de n'importe qui était une nuisance. Voilà pourquoi je me retrouve seule, sans que cela ne me fasse de la peine. Emilio est pratiquement le seul que je ne considère pas comme néfaste, au contraire.

ft. Aline

>POURQUOI EXISTES-TU?<

Qu'est-ce que Julianne pouvait ajouter à cela? Rien, vraiment, elle ne savait pas quoi répondre. Aline ne donnait même plus tord à ses propos, elle l'agaçait, et le fait qu'elle refuse cette partie, Julianne l'avait un peu pris comme un affront, la gosse était parvenue à la vexer. Elle eut un grognement agacé en entendant Aline assurer qu'elle vivait dans une sphère, non pas des idéaux futiles. Mais l'ingénieure continuait de penser que la présence de ses utopies ici était mal venues... Ce n’est pas à cela qu'aspirait le monde et elle avait bien dit que ce serait probablement irréalisable. Ne souhaitait-elle pas un minimum de reconnaissance pour ce qu'elle revendiquait? Et surtout, que comptait-elle faire seule, si elle était si solitaire que cela. Ce n'est pas en étant misanthrope qu'elle ralliera des gens à une telle cause et sauvera le monde. Bien sur, Julianne était très mal placée pour penser cela, elle la première n'aimait pas beaucoup la compagnie des autres. Mais son rêve à elle, ce qui était commode, c'est que cela ne passait pas par la nécessité de compagnie humaine, car elle créait des robots. Ou alors, la mains d’œuvre humaine dont elle avait besoin était purement matérielle. Donc oui, si l'on pensait comme ça, Julianne était certainement nuisible aux humains, mais bien plus pour elle même que les autres, et toute façon, les autres elle s'en fichaient, ils peuvent bien faire ce qui leur plaît. Elle leva les yeux au ciel quelques instants et pensa à ce qu'elle avait construit jusqu'à maintenant, comme on avait flatté son orgueil, comment on avait commencé a la traiter de génie, ce masque hautain qu'elle utilisait pour ne pas craindre la concurrence et éviter de penser que l'on puisse la remplacer un jour. Et en voyant Aline, Julianne se disait que rien n'était éternelle, la génération suivante était déjà là. Et elle était loin d’être dénuée d'intelligence.

« De toute évidence, cette conversation tourne stérile, Aline-chan. Tu ne lâcheras rien et moi non plus. Je ne saisis toujours pas pourquoi tu revendiques tant tes idées d'écolo. Je n'ai pas dit que cette cause était perdue... Même si en ce moment elle est plus vouée à la perdition qu'à la survie. Mais que te dire... C'est bien beau d'avoir des idées, mais comment comptes-tu les concrétiser, au final. Je te vois mal faire des plans toute ta vie pour atteindre un but ultime. »

Parce qu'Aline lui avait bien expliqué qu'elle n'était pas mégalomane.

« C'est à peine si tu te bats vraiment. Je n'ai pas perçu en toi l'envie de combattre pour tes idéaux. Je ne te parles pas de mettre la terre a feu et a sang, bien entendu. Mais... Si tu détestes simplement que l'on nuise à la nature, je n’appelle pas ça un combat. »

C'est presque comme si Julianne était déçue que Aline ne soit pas vraiment Raz al Ghul bis avec des cheveux roses. Elle mit ses mains dans ses poche et pinça les lèvres d'un air un peu agacé, presque triste.

« C'est dommage... je pensais que tu pourrais devenir une méchante de mon histoire. Mais tu n'as pas vraiment le potentiel, il fait croire. »

Elle ne se rendait pas compte de l'infantilité de sa phrase. Julianne vit dans un autre monde, et elle rêvait de combattre ses ennemis en montant dans un robot géant. Oui c'est bête mais pour elle, c'était possible.

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Pourquoi existes-tu ? (PV Julianne)

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