| Maxwell R. Young Administratrice Fondatrice
Age : 31 Messages : 375 Date d'inscription : 01/08/2013 Âge du personnage : 32 ans Métier / Études : Maître Coordinateur de profession Pseudonyme(s) : • Monsieur Image, ce surnom affectueux, prêté par mes fans, qui me désigne pendant mes performances.
• Silver Spirit, ou Spirit, tout simplement, mon pseudonyme au sein de la Résistance. Niveau : 60 Team active :
Turbo "BO" • Mustéflott ♂ • Glissade • Rigide
Tarek "REK" • Gallame ♂ • Impassible • Modeste
Callie "SUE" • Phyllali ♀ • Feuille Garde • Maligne
Ruby "BEE" • Absol ♀ • Chanceux • Brave
Kingsey "KING" • Tylton ♂ • Médic Nature • Relax
Marselo "MARS" • Galopa ♂ • Torche • Brave Team spécifique :
Pandora "PAN" • Togekiss ♀ • Sérénité • Douce
Izobel "IZO" • Momartik ♀ • Rideau Neige • Malpolie
Gamen "GAM" • Farfaduvet ♂ • Infiltration • Jovial
Ydila "YDIE" • Milobellus ♀ • Écaille Spéciale • Calme
Domingo "DOM" • Simiabraz ♂ • Brasier • Gentil
Zackson "ZACK" • Voltali ♂ • Absorb Volt • Modeste
Aëlia "AËL" • Aéromite ♀ • Lentiteintée • Brave | |
| Sujet: Il n'y a de mots que ceux du coeur, dans un temps, un moment, où il est nécessaire de les prononcer Ven 29 Nov 2013 - 2:00 | |
| Mes mots, pour vousUne foule de journalistes s’agglutinait dans la salle. Je les voyais, tous semblables aux autres, leurs sourires m’étant comme une baffe en plein visage. Ces sourires narquois de ceux qui ont vaincu. Ces gens qui se retournaient en un clin d’œil pour vous aduler ou vous détruire. Contre eux, ce vain combat pour la paix, la tranquillité. C’était possible dans le monde de Monsieur Image, d’aspirer à la solitude ou à l’intimité? Je n’y croyais pas un instant et pourtant, j’avais échappé aux caméras tout juste à temps pour porter mon épaule réconfortante à une amie pendant une période trouble de sa vie, au lendemain de l’apparition dans les médias de cette photographie qui avait changé le court de mon existence. Un sursis, en quelque sorte, en attendant l’inévitable moment du coup de grâce. Or, je souriais aussi. Car aujourd’hui, si je me jetais dans la gueule du loup, c’était en homme nouveau, fort et amoureux, fou amoureux même. Rendu invincible de par les épreuves, mais aussi de par la présence de cher et tendre Emilio à mes côtés, dans les coulisses, mais aussi dans cette vie pour un bon moment je l’espérais. J’avais abandonné mes peurs alors que je tenais ses mains, sûr de moi malgré la nervosité qui me tenaillait, à la fois de peur et de joie mêlés. Antonio revenait vers nous et je me détachais de lui, comme mon manager ignorait tout du discours que j’allais tenir devant les journalistes assoiffés de scoops. Il va s’en dire que je ne m’en tiendrais en rien aux petites cartes préparées à mon intention.
Je les avais déjà jetées. Ce que j’avais à dire ne se trouvait pas dans ces lignes écrites par Antonio. J’avais beau l’aimer, il ne comprenait pas. J’étais le seul, réellement à pouvoir expliquer au monde entier. Je n’avais pas le sentiment, aujourd’hui, de justifier ce que tous n’avaient pas manqué, au contraire. Je me sentais bien, je me sentais libre, maintenant que j’avais accepté cette part de moi. Je suivais mon manager sur la petite scène aménagée où on avait posé quelques micros sur une table. Je m’assieds en son milieu et parcouru la salle du regard. Je me souvins alors qu’aujourd’hui était mon anniversaire. J’eus un rire bref. Quelle meilleure façon que de fêter la nouvelle année en partant de ce pied? En était honnête à ce dont j’étais pourtant prédisposé à la naissance et que j’acceptais finalement, sans l’avoir jamais renié réellement ou dédaigné. Je n’avais jamais jugé les gens sur leur orientation sexuelle et il en était de même avec moi-même, cependant… Seulement de penser à la sexualité m’effrayait tant à une époque que je ne m’imaginais ni avec une femme, ni avec un homme. Maintenant, tout était différent. Emilio avait fait voler en éclats ces barrières qui me brimaient.
La tension se faisait sentir dans la salle et je prenais un plaisir fou à les regarder s’impatienter. Je sentis soudainement une toute petite main dans la mienne. Je me penchai sous la table pour apercevoir Tarek. Son regard rouge me scrutait avec intensité et détermination. J’ignorais comment il était parvenu jusqu’ici, mais je m’en fichais bien. Je m’en emparai pour le hisser sur la table, où son apparition causa le silence complet dans la salle. Le Tarsal était venu à moi dans ce moment fatidique. Malgré ma confiance, j’appréciais sa présence, toujours aussi rassurante. Le silence se montra pesant, insistant, et je savais qu’il me fallait commencer.
«Bonsoir, mesdames et messieurs, merci d’avoir répondu en si grand nombre à notre invitation, en ce lendemain d’Halloween et par conséquent, mon anniversaire. En ce jour très spécial, je vous ai convoqué ici aujourd’hui dans le but d’invoquer ces rumeurs qui courent à mon sujet depuis quelques jours.» Les journalistes se tendirent sur leur chaise.
«Une photographie circule en effet dans les médias et sur internet et suscite beaucoup de controverse. J’ai jugé important de clarifier la situation aux yeux de mes fans et de tous ceux qui ont cru en moi au cours des dernières années. Ainsi, je vais me montrer parfaitement honnête en ce jour. Depuis plusieurs années, plusieurs médias nous ont placés, Sunny et moi, dans une situation de couple aux yeux du public. Or, nous n’avons jamais été ensemble. Nous éprouvons l’un pour l’autre un amour qui dépasse celui de la chair. Nous sommes l’un pour l’autre tels un frère et une sœur.» Je marquai une pause. Les journalistes étaient suspendus à mes lèvres.
«Par contre, rien n’est plus vrai que cette photographie. Le jeune homme à mes côtés est mon amoureux. Je suis en effet homosexuel. Il ne s’agissait pas d’un secret, puisque je l’ignorais jusqu’à tout récemment. Je trouve maintenant mon bonheur à ses côtés.» Le silence. Mon sourire. La main de Tarek, dans la mienne, qui avait pris des proportions différentes. Tous deux, en hommes tout neufs, forts, suivant l’évolution qu’on nous proposait. Je me sentais bien. Très bien. Heureux, détendu. Devant moi, une troupe de journalistes en délire, se bousculant pour poser des questions. Antonio, visiblement nerveux, les fait taire. Il se retourna vers moi, comme pour me demander ce que je souhaitais faire à présent.
«Je crois avoir énoncé tout ce qu’il y avait à dire sur le sujet. Je ne demande plus qu’à être laissé en paix. Je vous retrouverez tous à mon prochain Concours, qui se déroulera sous peu, à Baguin. En attendant, je vous souhaite à tous un après-midi des plus agréables.» Sans un mot, mais tout sourire, je récupérai le Kirlia qui se nicha contre mon cou, avant de rejoindre Emilio dans les coulisses. Plus jamais je ne regarderais en arrière. |
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