« C'est toi ou moi, l'un de nous est de trop! »

''Dégage'', de Bryan Adams.
 
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 Event n°2 ; « Nous ne sommes »

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Rayquaza
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Rayquaza
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MessageSujet: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyMer 1 Jan 2014 - 20:40


Nous ne sommes les valets de personne,
Plus personne ne nous somme.
Nous ne sommes les sujets d'aucun homme,
Notre cause est cent fois bien plus noble!

Un soleil éclatant brille sur la capitale en cette matinée des plus excitantes. Selon une ancienne tradition qui a débuté bien avant la naissance du plus vieil habitant de l’île, cette journée du 1er janvier doit marquer la célébration spirituelle de l’amitié entre les Pokémon et les humains, ce lien presque sacré dans les traditions les plus chères à la population d’Enola. Pour ce faire, Amanil accueille encore une fois une compétition amicale d’une journée, qui rassemble en matinée les Dresseurs, puis en après-midi les Coordinateurs. L’animation est au rendez-vous et des milliers de spectateurs s’assemblent à la Grande Place Publique où des installations sont prêtes à les accueillir tous encore cette année. Les concurrents s’assemblent eux aussi, fébriles, dans l’attente impatiente du grand départ. Ils proviennent de divers milieux, bien que la plupart soient des Compétiteurs aguerris venus sur invitation. Le championnat est ouvert à tous, petits et grands, puissantes vedettes et illustres inconnus! Les participants comme les spectateurs vivront certainement bien des aventures, mais certainement pas celles auxquelles tous s’attendaient…

La demi-finale des combats de coordinateurs bat son plein quand soudain tout bascule. Personne ne se doute de rien. Sur le terrain s'affrontent deux dresseurs, leurs pokémons, dans des combinaisons plus époustouflantes les unes que les autres. Autour, les spectateurs observent avec émerveillement. Personne ne se doute de rien, avant la première explosion, quelque part dans les gradins. D'autres suivent, les soldats immaculés apparaissent. Bientôt, tout n'est que chaos & poussière, cris & détresse. Le superbe tournoi organisé pour la nouvelle année n'est qu'un vague souvenir ; seule reste la terreur alors que le Régime frappe comme au hasard, emporte tous les Compétiteurs qu'il peut saisir. Car ils n'ont pas oublié le Bloc R, l'humiliation, les journaux étrangers qui prennent de l'assurance. Ils n'oublient pas. Ils n'oublieront jamais, jamais rien. Chaque coup de la Résistance, chaque petite attaque est rendue œil pour œil, dent pour dent. & ce rendu-ci, ce retour de flammes violent, celui-ci en particulier sera un coup dur pour tous. Car le Régime s'en est de nouveau pris aux civils. Plus encore, il s'en est pris à la grande Compétition d'Enola cette fois, comme si plus aucun scrupule ne pouvait retenir son bras désormais. Le chaos règne en maitre sur la grand place d'Amanil, & alors, l'armée de soldats vêtus de blanc semble comme inarrêtable. Chaos & destruction. Souffrance & désespoir. Le message est clair. Toute tentative de rébellion, sera sauvagement annihilée ; comme ces représailles symboliques. Comme ce qui arrivera aux anciens prisonniers retrouvés, aux résistants qu'ils attraperont dans le lot, aux journalistes ou informateurs étrangers qu'ils débusqueront.

Insurgés obtempérez, obtempérez, obtempérez!
Attention, c'est l'ultime sommation..

Explications :
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyMer 1 Jan 2014 - 22:37




If we don"t end war...
Event n°2 ; « Nous ne sommes » 1389103419-mimievent


Le soleil brillait au dessus de la grande place d'Amanil aménagée avec des immenses gradins en cette journée si particulière de l'année. Dans les gradins, j'observais les prestations des compétiteurs qui venaient juste de commencer avec des étoiles pleins les yeux. C'était tellement beau! Plus cela allait, plus je devenais fanatique de la coordination. Je restais avant tout un éleveur, mais cette journée de matchs ouverts à tous m'avait donné envie de participer avec Pirila. J'avais fait face à mon premier adversaire mais les compétiteurs engagés dans le concours étaient tous bien plus expérimentés que moi, et la performance de Pirila n'avait pas été la meilleure. Tant pis, c'est comme ça! Puis elle s'en était tout de même sortie avec un 13/20, la deuxième meilleure note après celle d'un Tournegrin qui avait été carrément génial, et profitant du soleil pour briller encore plus dans sa chorégraphie. J'avais donc salué le jury avec ma Pyronille avant de retourner dans les gradins. Je jetais un coup d’œil a Maxwell qui se trouvait dans le jury et lui offrais mon plus beau sourire et une œillade malicieuse. L'année commençait si bien. J'observais l'autre partie de l'amphithéâtre et j'y aperçu un visage familier. Josepha! Elle était donc coordinatrice! Les gestes de ses Pokémon alliaient élégance et force dans un mélange carrément classe. Elle se détourna du Jury après un bref salut avant de retourner en bas des gradins en attendant les résultats. Je voulais aller la féliciter, absolument, je voulais lui parler de la coordination, renouer des liens avec elle... je le souhaitais sincèrement, pas par désir d'avoir sa reconnaissance ou son approbation, non, je voulais juste que l'on puisse parler, enfin, tous les deux. Je me glissais donc a ses côtés et elle me reconnu immédiatement, elle ne me lança pas un sourire.  A peine m'étais-je assis, tout sourire qu'elle se levait pour se diriger vers la sortie des gradins.

« Josepha, attends! Tu vas être sélectionnée pour la seconde manche, c'est certain, tu étais géniale! »
« Ah! Évidemment, mais si seconde manche il y a... »


Elle avait stoppé sa marche et regardait vers l'extérieur de la place, le rue principale. Son téléphone sonna et elle répondit... Encore un de ses hommes riches, je suppose... Déçu, je tournais les talons.

« Désolé de t'avoir dérangé, je pensais que... »
Emilio, Enzo est-il venu avec toi? »


Je me retournais, sa voix tremblait presque. Je hochais la tête, en effet, Enzo était venu, il se trouvait quelque part dans les gradins, en haut, il me semble.

« Vous ne devriez pas rester ici... Surtout, ne résistez pas sinon... »

J'allais ouvrir la bouche pour poser une question mais c'est alors qu'une explosion fit trembler la place tout entière. Tout passa en un éclair, le souffle de la bombe me fit tomber à terre et je me reveillais dans un nuage de fumée. Les gens courraient en tout sens, je ne savais plus dans quelle direction aller. Mes sens revinrent et j'entendais des coups de feu au loin, tout près, partout. La panique, j'avais déjà vécu cela. Personne ne savait quoi faire ni ou aller. J'avais peur mais cette fois, hors de question que je reste cloué à terre... Je ne voyais plus Pirila. J’appelais son nom, mais ma petite Pyronille n'était nulle part. J'avais la nausée, je me levais lentement, et partais à travers les mouvements de foule, fuyant les agents en habits blanc qui les interceptait aux sorties de la place. Le Régime. C'était eux. Arceux, Arceus, que vais-je faire? Jes les appelais, Enzo, Maxwell, Pirila, Josepha, tous en même temps, ou étaient-ils?! la fumée se dégageait, et ce que je vis me glaça d'horreur. Les gradins détruits, du sang... L'estrade du jury désertée... Des corps inanimés jonchaient le sol, et les soldats arrivaient. Devant moi, des gens hurlaient, se jettaient sur les soldats de rage. PAN, PAN, PAN. Ils tombaient à leur tour. Josepha savait? Je continuais de les appeler, sans arrêter. Les soldats se rapprochaient. Ne pas résister. Je devais coopérer pour sauver ma peau, oui, c'était mieux, il ne feraient pas de sentiments même si je les suppliais d'épargner les personnes qui me sont chères dont j'ignorais l’état a l'heure actuelle. Et là, tout à basculé. Je me suis arrêté de courir et j'ai regardé le sol. Pirila. Non. Oh non. Non, non, Non. Elle était vivante mais elle ne pouvait pas voler. Je pensais à Arco... Pirila état si jeune, pourquoi elle?! Je m'accroupissais et criais son nom en la serrant dans mes bras. Je voulais Enzo, Maxwell, Josepha, mes jambes s'étaient brisées. Je ne pouvais rien faire seul, et moi qui voulais être Résistant!

Bats-toi.


Une voix résonna dans ma tête, m'incitant à me relever pour faire face aux soldats qui s'avançaient inexorablement, d'autres corps, tombaient, du sang coulait. Mes poings se serraient de toutes leur force. Je n'étais pas seul à combattre. Mais nous avions déjà perdu.

Bats-toi.
Enola restera forte.
Je resterais fort.
Je serais fort.







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Mikael J. Evans
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Mikael J. Evans
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 0:48



Event n°2

Nous ne sommes

Les ordres avaient été clairs.
Rassemblez les prisonniers, blessez grièvement ceux qui résistent. Tuez en dernier recours s'ils sont  trop problématiques. Trouvez les grands noms de la compétition et ramenez-les vivants. Car ce sont des symboles, ces putains de dresseurs qui se croient à l'abri sur leurs perchoirs, loin de la main vengeresse du Régime et protégés par leur popularité. Celui qui ne se couchait pas mourrait dans la boue, aujourd'hui, et il ferait particulièrement attention à ce qu'aucun fauteur de troubles ne lui échappe. C'était la chasse ouverte, aujourd'hui, et il était un chien de chasse affamé, prêt à déchirer la première proie qui arriverait sous ses crocs.

Ils arrivèrent si vite, en une masse informe et blanche, comme une meute de loups s'attaquant à des moutons. Des moutons qui se défendent alors que leurs crocs sont déjà plantés, qui se battent alors que toutes les issues sont bloquées. Cela fait longtemps qu'ils attendent ce moment ; cela fait longtemps qu'ils attendent ce jour où ils pourront les faire payer, tous autant qu'ils sont, de l'humiliation qu'ils leur ont fait subir. Tous coupables, Mikael le sait. Tous, sans exception. Ils ont participé, même s'ils n'étaient pas là ce jour-là : ils sont tous complices de ces démons qui se prennent pour des anges. C'est en laissant courir les responsables que les citoyens deviennent tout aussi coupables qu'eux, et c'est en ne les chassant pas qu'ils se salissent les mains. Mikael n'a pas besoin d'autre motif que ceux que son esprit invente, et il se suffirait de tout.
Il n'avait pas besoin d'excuse, après tout.
Il leur arrachera leurs ailes de carton, et les laissera montrer leurs vrais visages, ceux de rats qui répandent la peste partout où leurs pattes sales les emportent. Il leur écrasera le visage sur le sol avec ses chaussures, parce que les rats ne méritent rien de mieux que cela.

Il sourit lorsqu'il voit petit à petit que les visages des compétiteurs perdent de leur couleur. Les explosions retentissent, les cris résonnent dans l'air comme une symphonie de la victoire à ses oreilles. Il pose un pied dans les rues et son rictus menace de quitter son visage tant il étend ses lèvres.

« Oh, this is gonna be so much fun. »

Il est rare qu'il parle dans la langue de ses parents, vraiment, mais il ne peut plus retenir l'excitation et l'adrénaline qui parcourent ses veines, dilatant ses pupilles et assombrissant ses iris bleus.
Un premier homme tente de l'agresser de devant, son poing brandi, près à rencontrer son visage. Mikael n'a qu'à tourner sur ses pieds et saisir le bras de sa victime. Il suffit d'une clé de bras pour l'immobiliser. Dans sa main droite, sa dague est rapide, mais loin d'être meurtrière ; elle ne fait que couper, certes relativement profondément, mais rien ne doit tomber et les morts doivent être limités. Il serre les dents en entendant le son de l'os qui craque et le hurlement déchirant de l'homme lui agresse les tympans. Bordel, il crie trop fort, ce chien là.
Il soupire lorsque celui-ci s'écroula au sol dès qu'il le lâche, gémissant de douleur en se tordant, une main sur son bras blessé. Il l'emmène et le jette presque dans le camion réservé aux prisonniers, déçu de ne pas avoir pu l'achever. Trop facile. Ses cris étaient bien trop agaçants, sincèrement, et le trajet à l'entendre gémir comme un putain de porc blessé l'a agacé à un haut niveau. Il remercie Atlas, qui a aujourd'hui pris la forme d'un Mackogneur, de les porter à sa place.
Il est facile et rapide d'en capturer plusieurs. Ils tombent presque comme des mouches.

Et lorsque ses yeux repèrent quelqu'un, un nouveau sourire étend les lèvres.
Un des deux conseillers de la ligue. Machin Donovan, ou quelque chose comme ça ; le frère jumeau de Nero, en tout cas. Il était accompagné d'un type qui était un peu plus âgé et grand que lui, qui le soutenait pour l'empêcher de tomber au sol. Apparemment, le souffle de l'explosion avait dû bien le sonner, car il peinait à tenir sur ses jambes. Tant mieux. Cela n'en serait que plus facile.
Rapidement, alors qu'il s'apprêtait à entrer dans l'impasse et à saluer ses proies, il interpella son assistant et celui-ci comprit vite. Adam se plaça devant lui, et ne tiqua pas quand le plat de la dague de son mentor se colla à sa gorge. Il savait pourquoi.
Pourquoi s'entêter en combats inutiles lorsque l'on pouvait les faire venir de leur plein gré ?

Il avança, silencieux dans l'orage des cris. Adam, habillé comme un civil, imitait parfaitement l'innocent terrorisé, et Mikael ne pouvait qu'être que fier lorsqu'il vit des fausses larmes perler au coin de ses yeux. Quel bon élève il était, vraiment, et ce teint blanc !

« Un pas de plus et je le saigne comme un porc. »

Sa voix gronda dans l'impasse et Mikael pouvait presque sentir la peur et la colère qui émanaient des deux hommes. Celui qui portait le conseiller le dévisagea avec haine, et le conseiller lui-même ne cacha pas sa colère. Il en était presque marrant, avec sa taille d'ado, de lui lancer un tel regard noir. On aurait dit un chaton mouillé.
Bien, il n'était pas grièvement blessé et n'avait été que sonné. Il aurait haï rapporter un jouet blessé au bloc ; il n'avait vraiment pas envie d'avoir à entendre Dio Silvery se plaindre de la qualité des joujoux qu'il envoyait.  
Donovan éloigna celui qui le portait de lui-même, et se releva certes difficilement, mais le fit tout de même, les mains en l'air. Mikael peina à dissimuler son rictus.

« À plat ventre, sur le sol. Les mains derrières, vite ! »

Ils s’exécutèrent en silence. Le médecin, enfin, l'assassin ici, ne sût pas ce qu'il devait ressentir à cet instant. Devait-il rire de leur naïveté ou devait-il être être presque admiratif de la facilité qu'ils avaient à comprendre qu'ils avaient perdu ? Après tout, Mikael avait un flingue dans l'autre main ; n'importe quel pokémon se serait fait tuer s'il avait tenter de s'interposer, et un humain aussi, par la même occasion.
Et puis bon, deux bons poissons d'un coup, ça ne se refusait pas.
Il lâcha Adam et celui-ci immobilisa le plus âgé, alors que par orgueil, Mikael décida de s'occuper du conseiller. Il était bien plus facile à transporter, et peut-être aurait-il dû laisser son orgueil de côté pendant quelques secondes. Il le tenait par les poignets, qui étaient ramenés dans son dos, un sourire satisfait aux lèvres lorsqu'il les vit comprendre qu'ils avaient été bernés comme des enfants.

Il avança devant, s'amusant à presser les poignets du conseiller volontairement. Oh, il n'allait pas lui briser les os, ce n'était pas son job. Mais s'il pouvait le voir souffrir un peu, il n'allait pas se plaindre ; il fallait bien que sa proie ait l'air un peu plus terrorisée lorsqu'elle serait jetée dans le fourgon. Après tout, c'était la réputation de Mikael qui est en jeu. Et puis le geignement de douleur qu'il entendit le satisfit au plus haut point.
Ce n'est que lorsqu'il entendit Adam hurler de douleur qu'il se retourna.
Son œil. L'enfoiré qu'il tenait s'était libéré et en ce court laps de temps, avait pu voler la dague d'Adam pour la planter dans l’œil de l'assistant de Mikael, qui gémissait maintenant au sol dans une petite flaque de sang. Le médecin voit rouge.
La colère lui fit perdre son contrôle sur Donovan qui en profita pour le frapper par derrière et retourner auprès de son ami, ou en tout cas du truc qui lui avait sauvé la vie. Peu importe leur relation. Ces petits fils de chienne allaient le sentir passer, oh oui. Il allait s'assurer qu'ils tombent dans les mains des plus cruels des tortionnaires. Ce n'était même pas la blessure de son assistant qui le rend aitsi furieux, oh non : c'était le fait qu'ils se soient rebellés, et ça, Mikael ne le supportat pas.

Ils n'ont qu'une dague, néanmoins, rien de plus. Contrairement à lui. Son flingue était là, et avec un petit geste de son doigt, était prêt à faire voler la cervelle de Donovan sur les murs, mais une voix ferme l'arrêta.

« Azazel. »

Il serra sa poigne sur son arme. Il reconnaissait cette voix, oh que oui. Et il sait ce que veut dire le ton qu'emploie le nouvel arrivant, le menaçant sans même en dire plus.
Ce fut ce hérisson débile qui réagit en premier. Son chien de garde parut lui aussi déboussolé.

« C-C-Clive ? »

Et là, il comprit.
Oh, this is gonna be so much more fun than i thought.

Obéir sans défaillir
Nous nous sommes engagés
Toujours servir sans jamais fléchir
Oui nous l'avons juré

Nous devons au pouvoir
La mort et le devoir
Insurgés obtempérez
Obtempérez obtempérez
Attention c'est l'ultime...

Event n°2 ; « Nous ne sommes » Bannmi12
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Judith L. Weber-Watson
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Judith L. Weber-Watson
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Métier / Études : Ranger Pokémon / Championne de Vanawi.
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Sylvia - Nom de Ranger.
Émeraude - Résistante.
Captain Hook - Championne de Vanawi. Ce personnage est une identité à part entière, sans lien avec sa vie réelle.

Niveau : 50
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Event n°2 ; « Nous ne sommes » 466 - Flynn, l'Insoumis
♂ - Statik - Brave
Event n°2 ; « Nous ne sommes » 398 - Mélodie, la Flèche
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Demi-Tour / Bec Pointu
Event n°2 ; « Nous ne sommes » 467 - Stitch, le Brave
♂ - Corps Ardent - Hardi
Event n°2 ; « Nous ne sommes » 620 - Mulan, l'Agile
♀ - Attention - Prudente
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♀ - Déclic Tactique - Joviale
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Tyranocivite

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Event n°2 ; « Nous ne sommes » 586 - Bambi, le Juste
♂ - Herbivore - Malin
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Event n°2 ; « Nous ne sommes » 512 - Terkina "Terk", la Vigie
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Event n°2 ; « Nous ne sommes » 496 - Arthur, l'Intrépide
♂ - Engrais - Solo
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Event n°2 ; « Nous ne sommes » 672 - Gurri, la Douce
♀ - Herbivore - Joviale
Eboulement


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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 1:00

Nous ne sommes,
Plus les sujets d'aucun homme.



C'est magnifique. Sublime. Voilà bien longtemps que je n'ai plus vu de prestations de concours, trop prise par mes études, mais je dois bien l'avouer séduite devant le spectacle que nous offrent les participants du Tournoi. Impressionnée, émerveillée, & aussi émue de retrouver ma défunte sœur par ce Tournoi dont elle ne manquait jamais l'après-midi avant sa mort, car la coordination était sa passion. Arrivée juste pour les quarts de finale, je suis restée sur place, regardant les différentes prestations plus belles les unes que les autres ; ce n'est qu'au passage du dernier participant, pendant que délibère le Jury quand à ceux qui passeront à la suite, que je me mets en quête de celle que je suis venue chercher. Il y a peu de chances, si elle est venue, qu'elle soit restée pour l'après-midi, concernant comme toujours les coordinateurs, mais au cas où, je ne veux pas la manquer. À mes côtés, me suivant de près, Flynn & Bambi cherchent comme moi attentivement dans les gradins, & là où se trouvent les élites aussi. Mais en vain. Alors que l'annonce des sélectionnés pour la demi-finale retentit, suivie de près par le lancement de ladite demi-finale, je me retourne vers le terrain en me disant que Solène est effectivement soit déjà repartie, soit pas venue du tout. Soit, j'irai donc à Baguin chez Maelys comme je l'avais prévu, mais d'abord.. Maintenant que j'ai commencé à suivre, j'aimerai bien voir qui va gagner ce concours!

À la réflexion, probablement n'aurai-je pas dû. J'aurai mieux fait d'aller tout de suite chercher un bus ou un taxi, prendre la direction de la ville du Nord sans attendre. Mais comment aurai-je pu prévoir.. Ça? Même après avoir perdu ma sœur lors d'une journée simple & belle comme celle-ci, même en sachant parfaitement combien le Régime régnant ici est cruel.. Comment aurai-je pu imaginer cela? Moi, contrairement à ceux présents sur l'île ces derniers mois, j'ignorais tout des derniers événements, je n'étais pas de ceux capable de redouter des représailles ; pourtant je m'apercevrai bien assez vite que cela ne pouvait être que des représailles. Une bombe retentit soudain, à l'opposé pratiquement de ma position actuelle ; loin, mais pourtant assez proche pour que le souffle me projette au sol, pour que je sois sonnée quelques instants. Me redressant en gémissant vaguement de douleur, une main sur mon front, je rouvre les yeux pour contempler la panique générale, pour voir au loin les soldats vêtus de blanc. Se dirigeant vers nous, frappant comme au hasard, emportant des gens arbitrairement. Arceus, quand.. Quand la situation a-t-elle dégénéré à ce point sur mon île natale? Je savais le Régime cruel & barbare. Je le savais si bien, ayant déjà perdu une sœur & deux frères par leur faute. Mais j'étais loin de me douter de ça. Des larmes me montent aux yeux, des larmes d'impuissance, en voyant l'un des leurs se diriger vers moi. Ma famille devra-t-elle me perdre moi aussi? Pourquoi, pourquoi sont-ils si cruels? Pourquoi frapper ainsi, au hasard, s'en prendre à la Compétition d'Enola, & à nos plus chères valeurs en frappant le jour du Tournoi du Nouvel An? L'homme tend la main vers moi, pour m'emporter comme les autres, & soudain un Éclair s'abat sur lui, lui arrachant un hurlement de douleur avant qu'il ne s'effondre. Inconscient. Derrière lui, mon Elekid. Son regard rageur plongeant dans le mien, empli de reproches.

Revigorant malgré sa colère évidente envers moi, & mon immobilité. Comme si j'avais reçu un électrochoc, je me redresse d'un bond, vacillant un peu à cause du choc que j'ai reçu. Secouant la tête, je chasse au mieux un vertige, & Flynn vient auprès de moi me soutenir. Je le remercie d'un faible sourire, avant de poser un regard déterminé autour de moi. À quelques pas, Bambi se redresse tant bien que mal, vacillant & tremblant, lâchant un petit cri de douleur lorsqu'il s'appuie sur sa patte arrière droite, blessée. En deux pas je suis près de lui, lui soufflant des paroles rassurantes, proposant sa pokéball qu'il refuse avec obstination & la même détermination que moi. Il restera à mes côtés, pour me protéger, jusqu'à ce qu'on soit sortis de ce foutoir. Je lève les yeux au ciel, avant de sursauter à l'entente d'une détonation à quelques mètres. Bon, suffit, concentration. C'est pas un entraînement, ni un jeu, ni une blague. Me relevant vivement, je regarde autour de moi, tâchant de garder mon sang froid. Me battre, ça c'est certain, il faut que je me batte, pour mes pokémons & pour qu'on en sorte libres & vivants, pour tenter d'aider ces pauvres gens autour de moi.. Ces pauvres gens embarqués si vite que je les vois à peine. Arceus, c'est si flou, si flou. Je crois que le coup que j'ai reçu à la tête m'embrouille un peu les idées, & y faire le tri est compliqué ; même trouver mes priorités.. Un coup de feu m'arrache un nouveau sursaut, & voilà que je trouve une idée intelligente : courir.

Vite, vite & loin. Mettre de la distance entre ces soldats & moi. Mais.. C'est sans compter sur la blessure de Bambi. J'ai fait à peine quelques pas, qu'une exclamation de douleur involontaire de sa part me retient. Voulant me suivre, il a chuté en tentant de courir lui aussi. & il refuse encore sa pokéball.. Arceus, quelle tête de mule celui-là! & ce Régime qui continue à embarquer au hasard. Bon, la fuite pure & simple n'étant pas envisageable.. Plus qu'une solution. Rester & nous battre. Heureusement ma tête tourne déjà moins. Mais seule contre tous, avec seulement deux jeunes pokémons contre leurs monstres entrainés.. Ouais, je sais, j'suis consciente que je ferai pas le poids longtemps. Mais je vendrais cher ma peau, ça, ils peuvent compter dessus! & puis au moins si je peux aider d'autres à s'en sortir. Retournant vers mon Vivaldaim, je l'aide à se remettre sur ses pattes, avant d'aviser à quelques pas de moi un jeune homme blond, visiblement décidé à se battre.. Bien, à deux on sera plus efficaces que chacun de son côté, non? C'est pas en s'unissant que les résistants ont réussi à gêner le Régime? Sans avoir eu le temps de réfléchir un seul instant, je me trouve dos à dos avec ce garçon, décidée à couvrir ses arrières bien que je ne le connaisse ni d'Eve ni d'Adam ; je sais juste que là, tout de suite, on est dans le même camp. À mes côtés, Bambi & Flynn se préparent à combattre eux aussi. Hors de question de nous laisser faire, hein?

- Hey, moi c'est Judith. Toi aussi, tu tiens à ta liberté?

Un sourire en coin, typique de ma fratrie, s'esquisse sur mon visage alors que je jette un vague regard vers le blond pour m'assurer qu'il n'est pas en train de m'attaquer dans le dos -ce s'rait bien le genre du Régime de planquer des soldats en civil pour amadouer les gens voulant se défendre tiens-. Mais mes yeux sont tout de suite attirés vers la Pyronille blessée dans ses bras, que je remarque pour la première fois.. En tant que Ranger, je sais que ce genre de blessure, ça s'imite pas comme ça, & aussi que jouer la comédie de la douleur à ce point c'est pas possible ; ce ne peut être que sincère. Pauvre pokémon, à côté de ce qu'elle a subi, la plaie de Bambi n'est rien. La colère emplit mes yeux & mon expression, alors que je reporte mon attention sur les soldats. Décidant définitivement de faire confiance au jeune homme, qui qu'il soit. Pour la liberté! Un regard échangé avec mes pokémons, & je lève les poings, plus déterminée & rageuse à chaque instant, alors que les restes de mon précédent état de choc s'éloignent enfin. Si nous devons mourir, ce ne sera pas sans combattre, ce sera debout & sans chaînes!

Nous ne sommes les valets de personne,
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 2:27

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« Nous ne sommes » 
Event n°2

Aujourd’hui, c’était une belle journée. Vraiment, ensoleillé au possible, et avec une joie de vivre de la part de toute la ville vraiment entrainante. Je n’avais encore jamais vraiment vécue un premier janvier aussi excitant. J’avais toujours été coincé à la maison malgré les invitations de mes quelques amis. En même temps, je les refusais consciemment. Je voulais passer tous mes moments avec Kirito. Je bascule la tête en arrière, assise sur le banc des compétiteurs coordinateurs. Oui, aujourd’hui, avec cette belle journée, j’avais décidé de m’amuser et d’en faire profiter mes amis. Quoi de mieux pour le nouvelle an que de débuter par un tournoi amical. Depuis ce matin, je suis là à observer tous les dresseurs qui se sont battus. C’était vraiment un autre art que la coordination, mais je trouve que ça prend aux tripes, mon regard n’avait vraiment pas pu lâcher tous ces candidats qui se battaient avec tant de rage, mais sans aucunes haines. C’est dans ces moments là de la vie que je me sens plus proche de mon frère ou je comprends mieux ses passions. Tous ces dresseurs m’impressionnaient réellement. Je me demande bien quel niveau mon frère a pu atteindre à ce jour… Je pense que ce serait bien pour moi d’essayer un jour. Un combat normal. Oui, ça pourrait être intéressant ! Puis là, Maxwell verrait que je peux me diversifier et avoir confiance en moi pour appliquer mon style malgré le changement de discipline. Enfin, rester moi quoi.

Lorsque ce fut au tour des coordinateurs de commencer, j’en avais eu plein les yeux. Franchement, je n’aurais jamais cru voir autant de talent en une seule fois. Après tout, il était clair que pour la tradition des coordinateurs de renommés viendraient, mais là… Néanmoins, j’ai quand même tenté ma chance. Et puisque c’était un tournoi sans influence sur la compétition, j’avais pu découvrir les extraordinaires capacités de Tori en concours. Il m’a surprise. Je n’aurais jamais cru ça de lui. J’en suis ravie. Cependant, avec tous ces talents, je n’ai pas pu accéder aux demi-finales. Mais je n’en suis pas triste puisque c’est logique et honnête. Je sais que j’ai fais de mon mieux j’en suis contente. Après avoir rappelé le Balbuto dans sa pokéball, je pris place au premier rang dans les gradins cette fois. Etant sortie du tournoi, je devais regarder de l’extérieur. Je m’accoudais à la rambarde et me laisser transporter par le spectacle qui venait de commencer. Enfin, jusqu’à ce qu’une troupe de soldat fonce sur nous. Sur toute la population qui se trouvait là à cet instant. Que ce soit les compétiteurs ou habitants. Les gens se lèvent, commencent à courir. L’endroit si joyeux, devient un réel enfer. Des combats partout, à mains nues ou avec des armes blanches. Je n’avais jamais vu autant de violence. Par réflexe, je place mes mains sur ma bouche. Je vois que deux personnes foncent vers moi, le visage fermé, froid sans aucunes émotions. Je me sens inoffensive. Comme un insecte.
Je me débats, mais ma force de poulet ne m’aidera pas à m’échapper. Je le sais mais pourtant j’essaie. Deux hommes de chaque côté de moi m’empoignant rageusement, et si fort que mes bras viennent à perdre leur couleur petit à petit. Je tremble. Peut être de la fureur ? Ou de la tristesse ? Mais certainement pas de la peur. Cette adrénaline du moment m’empêche d’avoir peur. Pour le moment. Je suis soulagée d’avoir pu sauver mes pokémons. Je me dis que ce fut une heureuse coïncidence de laisser Kaï et Hiko à la pension à cette instant. A eux deux, ils auraient déclenché la guerre aux soldats, et ils auraient pu être blessés. Mes bras me lachent, je n’ai pas la force de résister plus. On me tient si fermement que mes pieds touchent à peine le sol lorsque je ne bouge plus. Je baisse lentement la tête tandis que j’entends les deux soldats se moquer de moi et de ma « faiblesse ». C’est vrai que je ne suis peut être pas forte physiquement, mais je pense avoir un bon mental. Je ne sais pas pourquoi ils m’emmènent, mais je n’aiderai jamais ces brutes. Je cri de rage tandis que mon nom raisonne dans mes oreilles. Je tourne subitement la tête pour voir qui peut se trouver là, à tenter de m’aider dans un moment pareil. Je tourne autant la tête que possible tandis que je me fige soudainement. Il est là.
Kirito. Il crie mon nom. Tente de se débattre contre la foule tandis que celle-ci se débat elle-même pour s’arracher à l’emprise de ces soldats. On me force à avancer tandis que je me débats pour le rejoindre. Il est vraiment là. Ce sont ses yeux, des yeux qui m’ont réchauffé le cœur à chaque fois que je les croisais. Ce corps qui me mettait du baume au cœur lorsqu’il me prenait dans ses bras. De nouveau, il crie mon nom. Je le supplie de me sauver du regard. Son regard onyx se trouble. Je le sens, je le connais si bien. Ses larmes à lui menacent de couler mais il se retient devant moi pour paraître fort. Je crie dans un dernier espoir son nom. Comme un dernier cri, la dernière fois ou je pourrais encore prononcer son nom. Le destin est cruel. Se revoir dans de telles circonstances avant de se faire arracher l’un à l’autre. Nous n’aurons jamais la paix. Pourquoi aller la chercher alors ? Pourquoi se battre pour elle ?
« - Kiritooooooooooooooooooooo ! »
C’est là fin pour moi. Comment peut-il m’aider ? Ce sont des soldats. Ils sont deux. C’est un simple dresseur. Seul qui plus est. Dans un effort surhumain, je détourne le regard et laisse tomber ma tête en avant. Je ne lutterai pas. La force pour le faire me manque. Après tout, arracher ce seul lien qui m’est plus cher que ma vie à suffit à me rendre pareille à une loque. Je l’ai cherché sans jamais le trouver et il apparait ici, sans que j’ai l’occasion de lui parler. J’entends mon prénom dans un dernier cri. Dedans, de la rage, de la haine, de la tristesse. Ce cri qui me fend le cœur rien qu’à l’entendre. Arrête. Tais-toi. Sors de ma tête, je ne veux plus que tu me hantes. Ça suffit. Cette fois, je sens des perles salées dévaler mes joues. Ma dignité, celle que j’avais pu garder l’espace d’un instant, envolée, briser en un instant avec la présence d’un être. Je ne suis pas aussi combative que ceux qui résistent. Pour moi, je le sens, et je ne l’éviterais pas. C’est fini. Game Over comme on dit.
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Faust M. Donovan
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Faust M. Donovan
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 3:05



Event n°2

Nous ne sommes



Il se demande s'il ne savait pas depuis le début.
Il n'avait jamais été naïf, quoi que puissent faire penser les apparences. Il avait toujours été pessimiste, presque méprisant envers l'utopie de ceux qui croyaient qu'un jour ils retrouveraient leur pleine liberté comme ça, en un claquement de doigt. Tout ça, toutes ces conneries et ces longs discours sur l'importance de leur participation, de leur volonté de fer qui devait triompher des oppresseurs, Faust sait que ce ne sont que des mots. Des mots qu'on leur a balancé à la figure et qui paraissent si futiles maintenant. Alors il savait, oui, et il l'avoue, qu'un jour, le vent tournerait. Que le Régime frapperait au moment où ils ne s'y attendraient pas, et étrangement, il était tout de même venu. Il ne préférait pas penser aux raisons qui avaient pu le pousser à venir alors que ses instincts et que sa méfiance lui avaient hurlé de rester éloigné de tout grand événement officiel.

Mais ça, par contre, il se demande s'il avait été trop sot pour se l'avouer à lui-même.
Ils s'étaient toujours opposés. Que ce soit dans les choses les plus insignifiantes, dans les détails les plus futiles ou dans leurs choix les plus importants ; ils n'avaient jamais été d'accord. Même pour l'éducation de leurs petits frères, et Arceus, à cet instant, il prie pour que Felix et Eliott puissent s'en sortir, pour que le Régime les laisse, mais il pense avec amertume qu'en fait, ils ne risquent rien. Il aurait dû s'en douter, quelque part, et il comprend. Il comprend ce qui a pu le motiver.
Pourtant, ils avaient toujours été unis malgré les disputes, les cris, les coups, les hurlements qui grondaient à chaque fois qu'ils s'opposaient ; rien de tout cela n'avait pu les séparer pour de bon.
Et pourtant, lorsqu'il voit la silhouette de son jumeau se dessiner devant ses yeux, qu'il reconnaît cette voix et que les épis noirs en bataille sont scrutés par ses yeux bleus, il sait. Il ne réagit même pas lorsque l'assassin relève son masque pour dévoiler son visage, et Faust sait qu'il fait cela uniquement pour pouvoir lui faire avaler la vérité qu'il veut recracher à l'instant, et si il avait pu le faire avec son sang, il l'aurait fait.
Il ne veut pas voir, mais il comprend.
Parce qu'il sait. Parce que si Faust peut savoir ce qui a bien pu lui passer par la tête, alors il peut définitivement lire et décoder chaque émotion qui passe dans ses yeux, leurs yeux.
Ils ont les mêmes, après tout. Ce n'est pas parce que ce crétin a décidé de porter des lentilles que cela peut aussi modifier la vérité.

« Faust. »

Et putain, sa voix, sa maudite voix. C'est la même que la sienne, sans différence. Le conseiller, non, l'enfant qu'il est redevenu en entendant son nom être prononcé sent Isaac le serrer un peu plus contre lui, comme s'il cherchait à le protéger. Faust en aurait presque rit.
Ne sait-il donc pas que l'homme qui se dresse maintenant à côté d'Azazel est la seule personne qui ne pourra jamais l'effrayer ? Qu'il est le seul homme à qui il donnerait son âme sans une once d'hésitation, à qui il laissera tout ce qu'il a, tant que celui-ci puisse vivre ?
En parlant d'Azazel, celui-ci est en train de traîner son assistant à ses côtés. Ils sont quatre et presque isolés du chaos ambiant. Les quelques soldats qui paraissent vouloir aider les deux régimeux sont vite arrêtés par le regard doré, meurtrier du cadet.
Car oui, même s'il pouvait contester, c'était bien Faust l'aîné des deux. Il l'avait toujours protégé, même si cet idiot aimait bien prétendre le contraire. Qui avait pris les coups pour lui quand ils étaient jeunes ? Qui avait volontiers mis sa vie en danger de nombreuses fois pour le tirer des dangers dans lesquels il se fourrait ?

Le voir ainsi, c'est bien pire que tout ce qu'il aurait pu imaginer. Il veut dire tant de choses, mais les mots sont bloqués dans sa gorge. Il ne pleure pas. Mais il peut s'entendre hurler, quelque part, silencieusement. Il peut sentir sa gorge brûler alors qu'aucun son ne s'en échappe, il peut voir ses yeux s'embrumer alors qu'il ne pleure pas. Il n'a pas de temps et de fatigue pour des larmes, ou en tout cas il n'en a plus.
Il ne sent plus vivre, et se demande s'il devrait prendre son pouls pour s'assurer qu'il n'est pas déjà dans l'au-delà et que ceci est sa punition.
Mais il refuse de lui accorder ce qu'il veut. Faust ne peut plus se battre. Il n'en a plus la force.
Il ne veut plus combatte. Si c'est contre lui qu'il doit se battre, alors Faust ne veut plus porter les armes, et tant pis s'il crève comme un chien dans une allée sombre.
Il n'est plus à ça près, après tout.

Il est là. C'est si étrange de rencontrer son regard et de discerner tout cela, c'est si étrange de voir l'étincelle d'affection dans ses yeux alors que du sang tache son uniforme blanc. C'est si étrange de sentir Isaac l'attirer contre lui, dague dans les mains, pour le protéger alors que Faust est prêt à mourir s'il le faut. Leur conversation d'il y a un mois lui paraît presque ironique, maintenant.

« Faust. »

Encore, il l’appelle. Il sait ce qu'il veut entendre, mais Faust ne veut pas.
Cela prend une minute, un peu près, aux deux soldats du régime pour les désarmer et les bloquer. Il ne comprend pas ce qu'il se passe, trop perdu dans sa contemplation fixe et silencieuse.
Faust ne bouge pas lorsqu'il sent son dos percuter le mur, et ne peut que le fixer avec des yeux vides, las. Il se sent glisser le long du mur, alors que l'autre l'observe de haut.
Et cet imbécile l'observe, silencieux, le scrutant de toute part. Isaac est au sol, immobilisé par Azazel, qui paraît prêt à lui trancher la gorge sans plus de débat. Faust sait qu'il devrait réagir, mais toutes ces émotions contradictoires le laissent immobile, glacé, comme un pantin à qui l'on aurait retiré les fils.

« Ne le tue pas. » prévint son partenaire alors que la dague de celui-ci tourne autour du cou du suédois.

Et encore une fois, il plante son foutu regard doré dans le sien, cherchant une réaction, mais il n'en trouvera pas. Faust mourra s'il le faut, mais il refuse de donner à ce traître, à ce frère qu'il aime encore malgré toute la douleur qui lui arrache le cœur, un quelconque mot. Il mourra de sa main s'il le faut, et le laissera hanté par ses yeux, le laissera chercher à jamais ce que Faust aurait pu lui dire.

Clive.
Pourquoi ne peut-il plus prononcer son nom ? Pourquoi le simple fait de penser à lui lui donnait l'impression de se noyer dans un océan d'ombre ? Pourquoi rencontrer ses yeux était si douloureux ? Pourquoi le voir, pourquoi l'entendre, pourquoi sentir sa présence est si douloureux ? Pourquoi ?
Pourquoi, pouRQUOI, POURQUOI, POURQUOI ?!

C'est lorsqu'il sent sa respiration erratique, qu'il sent sa gorge le brûler, ses yeux s'embrumer et lorsqu'il voit des émotions se dessiner dans les iris de son jumeau que Faust comprend qu'il a hurlé tout cela. Il lui a donné ce qu'il voulait. Il sent des larmes couler sur ses joues, et il se demande s'il ne pleure pas pour deux.
L'ironie, c'est qu'il ne sait même pas pourquoi il a hurlé ; parce qu'il sait pourquoi. Mais peut-être a-t-il besoin de l'entendre.
Peut-être a-t-il besoin de l'entendre pour ne pas perdre foi en lui, ou peur-être a-t-il besoin de l'entendre pour enflammer sa haine.
Ah.
Quelle haine ? Voilà qu'il se mentait encore à lui-même.
Et il est là, crachant sa colère, désespéré, tremblant et prêt à crever si cela peut atténuer la douleur qui le brûle à petit feu, prête à l'avaler dans un océan de peine.

Nous ne sommes
Les valets de personne
Plus personne ne nous somme
Nous ne sommes plus
Les sujets d'aucun homme
Notre cause est cent fois bien plus noble


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Maxwell R. Young
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 4:09


Le Pistolet d'Argent

Après mon avant-midi dans les bidonvilles, l’animation de la Grande Place d’Amanil me perturbait légèrement. J’avais l’impression grandissante que n’y avais pas ma place, que je revenais en arrière après la bonne action du matin. Qu’ici, je n’étais qu’un triste paon sur son trône, tandis qu’en bas, on dansait, on s’amusait. Je me tenais près des autres juges, dans un silence épais, jouant distraitement dans la fourrure brun-roux de Callie qui ne m’avait toujours pas quittée depuis le matin. Son frère, tout juste né une heure auparavant, dormait paisiblement contre ma cuisse. Je dénotais plusieurs différences entre les deux. L’aînée était bien sûr plus grande, mais aussi plus ronde, plus trapue. Son pelage était aussi plus long, et d’une teinte se rapprochant certainement du noisette cuivré. Le petit Kaled lui, avait des traits plus sévères, malgré ses adorables grands yeux curieux, et ses poils prenaient une teinte plus foncée, plus grise, rappelant d’avantage l’hiver que l’automne durant lequel sa sœur était née. Ils me tenaient tous deux compagnie, tout comme Tarek qui scrutait la foule, très tendu pour une raison qui m’échappait totalement. Lui-même ne semblait pas en mesure de l’expliquer, passant nerveusement ses mains contre la balustrade du balcon tandis qu’il s’y penchait une énième fois. Je tentai de le rassurer en l’effleurant d’une pensée positive, mais il n’y porta même pas attention, trop tourné vers ce qui se produisait en bas. Avec un soupir, je décidai de faire de même, comme deux concurrents allaient s’affronter dans cette ronde de demi-finale.

Préparant mon bloc-notes qui me servait pour juger mes performances, je me plaçai en position d’attention. Le combat débuta sous mes yeux, intéressant et pimenté, j’en oubliai presque de prendre des notes. C’était ainsi à chaque année. J’aimais trop les Concours pour réellement les juger, bien qu’on me proposa ces postes à longueur d’année, que je refusais habituellement. Mais pour cette compétition amicale, je me sentais un peu plus confortable. De plus, je n’étais pas le seul à juger ces performances. J’avais donc la tête penchée vers l’avant, non loin de Tarek, les petits Evolis sur les genoux quand la détonation me propulsa hors de ma chaise. Sur le sol, tremblant, confus, je me relevai lentement. Je ne me souvenais plus où j’étais, ou même de mon nom. Je n’avais qu’une seule sensation, celle de ma jambe, ma jambe rouge, rouge et rouge. Était planté dans ma cuisse le crayon que j’utilisais. La moitié avait disparu dans la chair. Mes collègues fuyaient la scène, emportés par les hommes s’occupant de leur protection, mais renversé sous ma chaise, on ne faisait plus attention à moi, j’étais invisible à leurs yeux affolés. Je n’entendais plus, je distinguais à peine ce qui se trouvait autour de moi. Seule la douleur m’envahissait, me tenait la tête hors de l’inconscience.

On retira soudainement le poids qui m’opprimait. On me retourna, on arracha le crayon de ma blessure, qu’on banda sommairement. Une, puis deux petites langues passèrent sur mes joues. Les bébés. Ils étaient en vie. Une larme coula sur ma joue. Pourquoi eux? Pourquoi s’en prenait-on encore à nous? Tarek, qui finissait d’entourer ma plaie d’un morceau de ma chemise, me scruta rapidement du regard. Il n’avait pas la réponse, lui non plus. Mais cette fois, il était prêt. Il attendait ce moment, depuis si longtemps. Ses bras tremblaient de colère, de désespoir aussi. Ses mains se posèrent sur mon visage, dans mes cheveux. De la suie. Il couvrait ma peau et mes cheveux de noir. Mon visage déjà à moitié enflé de par le choc. Méconnaissable. Il m’aida à me relever, mais soudainement, je n’avais plus mal. Je me souvenais. Je me souvenais de cet automate que j’avais un jour été, celui qui se battait encore. Je n’aimais pas la violence. Je n’aimais pas le sang. Mais aujourd’hui, je n’avais pas le choix. Ces gens, au dehors, avaient besoin de moi. Non pas de Maxwell Young. Celui-là avait déserté la scène plusieurs minutes auparavant au moment où les autres s’enfuyaient. Ou du moins, croyaient-ils tous dur comme fer, grâce à l’illusion créée par mon compagnon. Comme s’il avait planifié son coup depuis des semaines, voire des mois. Planifié sa vengeance.

Je marchais avec peu de difficulté, malgré la blessure. Je ne ressentais plus rien d’autre que mon cœur battant, que le bras de Tarek autour de mon dos. J’avais retiré les deux Evolis à leurs balles avant que le traumatisme ne finisse d’arracher leur enfance. Je suivis le Gallame qui me guidait, avec une froideur impassible. Impossible de juger de son état mental, il m’était tel un mur de glace indéchiffrable, surtout pour mon esprit encore embrumé par le coup reçu à la tête lors de ma chute. Nous fûmes bientôt parmi la foule qui quittait les yeux dans la panique, cherchant une issue. Mon regard parcourait cette masse compacte de visages inconnus, à la recherche d’une tête blonde. Emilio. Je devais le retrouver, le mettre à l’abri du tumulte. Je faisais signe à quelques personnes de me suivre, et voyant étinceler le fusil à ma main, n’osèrent pas me contredire. Le fusil d’argent. Je ne l’avais pas porté à mon poing depuis presque cinq ans. Pourtant, il se dissimulait presque toujours dans ma mallette de travail, dans un compartiment spécial. J’ignorais comment il était parvenu jusqu’entre mes doigts. Tarek était probablement responsable. Je détestais cet objet de tout mon cœur. Mais je les détestais eux encore plus. J’abattis le premier qui s’empara du bras du Gallame. Un coup à la jambe, rien de mortel. Le Pokémon psychique envoyait valser sa propre arme loin. Le groupe me suivait, je continuais.

Je n’étais plus moi-même. Mais en ce jour, j’avais cette possibilité. Je n’avais pas su défendre Paco, mais cette fois, je mettrais Emilio à l’abri. Coûte que coûte. Je continuais, renversant mes assaillants sur mon passage, progressant avec lenteur, mais toujours aidé par mon vieil ami. Puis je le vis enfin. Ou plutôt, je la vis elle, tout d’abord. Mon sang ne fit qu’un tour quand je crus voir… Mais non, c’était bien elle, la plus jeune et non l’aînée. Rassuré ou inquiété, je l’ignorais. Je ne ressentais rien, du moins jusqu’à ce que je vois qui l’accompagnait. Emilio. J’étais près de lui en quelques secondes. Trois soldats se dirigeaient vers nous, mais moi, avec mon masque de suie, je n’étais pas bien différent d’eux : un inconnu armé.

«C’est moi. Rassemblez les gens, Tarek nous téléportera.»
Une drôle de lueur brûlait dans ses yeux. Comme lui. Comme Pasqual. Il voulait se battre, lui aussi. Je le sentais. Dans la moindre fibre de mon corps. Mais je ne pouvais. Je ne pouvais pas le perdre lui non plus. Le bras de Tarek s’abattit sur le premier soldat, lui déchirant la poitrine. Une vague de fureur me submergea. Une énergie si négative que je faillis perdre pied. La haine du Gallame. Elle me tordit l’estomac agita mes membres ankylosés. Notre connexion si forte, si intense se retourna contre moi. Son bras devenait le mien, prenait source dans ma propre colère, trop longtemps refoulée. Pasqual. Je n’allais pas laisser Emilio mourir dans mes bras comme lui. Je faisais un pas vers les soldats et tirais dans l’épaule d’un des soldats qui gicla sous l’impact.

«Rassemblez les autres et vite, nous n’avons pas beaucoup de temps.»
Parce que chaque coup de feu attirait plus de soldats. Bientôt, je serais mis à terre, moi aussi. Le sang coulait en abondance de ma cuise. Seulement un peu de temps. Un peu de temps.

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Aloïs F. Legrand
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 4:44



Event n° 2
« Nous ne sommes »


Anniversaire x Tournoi x Chaos

Aloïs François Legrand



Le Nouvel An. Aloïs avait apprit à détester cette date. Pourtant, c'était chouette le Nouvel An. Tout le monde aimait le Nouvel An, particulièrement sur Enola, où c'était une joyeuse fête, notamment par le traditionnelle tournoi amicale qui célébrait l'amitié entre les Pokémons et les humains. Mais vous savez ce qui s'est passé un 1er Janvier ? Judith est née. La petite sœur du blondinet vit le jour le 1er Janvier 1997 exactement. Elle aurait donc eu 17 ans. Mais disons qu'Aloïs n'était plus très festif depuis sa mort, même pour son anniversaire, la joie n'était pas forcément au rendez-vous. Sa morosité l'empêchait de célébrer correctement certaines journées, dont celle-ci, alors que le soleil brillait et que l'enthousiasme régnait en maître.
Alors malgré ce fameux jour, il avait tout de même décidé de venir observer le tournoi, et notamment les participants. Enfin, en même temps, vu qu'il faisait partie du jury, il était un peu obligé de venir. Mais il se demandait aussi quel genre de prodiges se trouvaient sur l'île. Peut-être verrait-il de futur coordinateurs prometteurs, qui sait ?.. Il se décida même à essayer de sourire, serait-ce que pour elle. Si Judith était là, avec lui, elle n'arrêterait pas de lui tirer les manches pour aller plus vite. Et surtout, elle courrait pour participer à ce fameux tournoi. Ses yeux couleur noisette qui pétilleraient lorsqu'elle apercevrait Maxwell parmi le jury et ses regards vers son frère qui serait là pour l'encourager afin qu'elle donne son maximum. Oui, si seulement Judith était là...

Il soupira. Ange et Aurore l'accompagnaient pour tenter de lui redonner un peu le sourire. Même si l'anniversaire de Judith était encore un poids lourd à porter pour la Feunard, elle s'était sentit libérée après le Concours avec le Maître Coordinateur. Aloïs aussi, d'une certaine façon, mais quelque part, cela lui restait toujours en travers de la gorge. Le pendentif que le blond avait offert à la renarde de feu aidait peut-être cette dernière à se remettre mieux de la mort de son ancienne dresseuse ?... Allez savoir.
Le Champion Coordinateur aperçut enfin le stade et avait même trouvé sa place attitrée en tant que juge. Car beaucoup connaissaient aussi Aloïs pour ses critiques. Il n'avait jamais d'arguments trop vastes. Mais quelques fois, il pouvait se montrer sec et cassant. Malgré tout, il ne pensait jamais à mal. Et il était toujours ravi, même s'il ne le montrait, d'aider les débutants si jamais il y avait besoin. Le jeune homme blond s'installa donc à son siège et observa avec attention les différentes prestations des participants.

Puis, tout à coup, le temps semblait s'être figé. Et le chaos commença.
Au loin, le cuistot semblait entendre un léger sifflement. Il pensait avoir rêvé mais, alors qu'il se levait pour tenter de voir quelque chose qui pourrait être la cause de ce bruit, ses yeux s'écarquillèrent et il recula brusquement lorsqu'il vit l'explosion qui retentissait. Il fut projeté à plusieurs mètres et avait l'esprit embrouillé. Il n'entendait dans ses oreilles qu'un ultrason. Il secoua vivement la tête. Il ne comprenait pas ce qui venait de se passer mais il se releva bien vite, faisant un effort surhumain pour essayer de se contrôler. Enfin, il récupéra ses sens. Il chercha du regard ses Pokémons. Il se rendit enfin compte que sa Nymphali était accroché à sa chemise. Il la caressa vivement pour essayer de la calmer, mais parmi cet enfer, impossible de placer un mot alors qu'il s'inquiétait toujours pour sa Feunard. Alors il essaya de la chercher, par tous les moyens. Malheureusement, trop de poussière et de fumée l'empêchait d'y voir clair. Il vit surtout ces hommes en blanc, ces soldats du Régime venus pour se venger.
Après quelques minutes où Aloïs pensait avec effroi qu'elle s'était peut-être faite attrapée, il aperçut une lueur. Il s'en approcha et remarqua que c'était juste le soleil qui faisait briller le collier en or de sa renarde cendrée. Le blondin la vit enfin sous des débris et des éclats d'obus. Elle était coincé et était en train d'étouffer. Sans plus attendre une seconde de plus, il souleva du mieux qu'il put ce qui retenait son amie prisonnière et elle s'échappa enfin.

Il ne savait pas s'il devait fuir ou rester se battre jusqu'au bout. Il opta pour la seconde option après qu'un cri d'enfant parvienne jusqu'à lui. Près d'ici, un gamin aux cheveux brun mi-longs se débattait entre les bras de deux officiers, un Carabaffe près de lui. Comme poussé par son instinct, il se jeta sur l'un des soldats qui eut le droit à un bon coup de pied en pleine face et en plein ventre, tandis que le second se faisait déjà mordre par les deux Pokémons de coordination. Les femelles, d'habitude calmes et pacifiques, jetaient toutes leur haine face à ces hommes qui étaient venus pour faire une rafle et embarqués arbitrairement tous ceux qui se mettaient sur leur passage.
Aloïs se tourna vers l'adolescent aux yeux dorés.

- Hé, qu'est-ce que tu fous encore là ? Va-t-en ! C'est dan...

Mais il ne termina pas sa phrase. Le Champion Coordinateur avait senti quelque chose et il avait l'impression que sa respiration s'était coupé d'une traite. Tremblotant, il porta un regard à son flanc. Du sang commençait à tâcher sa chemise jaune d'une couleur pourpre. Soudain, il perdit l'équilibre et s'échoua au sol, la main sur sa blessure. Une balle. Il lui avait suffit d'une fraction de seconde d’inattention pour se prendre une foutue balle. Mais ce n'était pas fini. Une autre dans la jambe, puis encore. Sa Nymphali et sa Feunard accoururent aussitôt vers lui, inquiètes de l'état de leur maître. Sa vision se brouillait, mais déjà, il sentit qu'on lui prenait les deux bras pour l'emmener quelque part. En colère, Ange et Aurore essayèrent de combattre. Mais elles n'étaient visiblement pas de taille, car eux aussi avaient des Pokémons extrêmement puissants et qu'elles avaient été affaiblis par l'explosion également. La première repartit donc dans sa Pokéball, malgré le désaccord de son dresseur qui voulait qu'elle reparte et la deuxième allait faire de même mais Aloïs releva la tête vers elle.
On le ruait de coups cette fois-ci. Mais il n'essayait pas de se débattre... Pourquoi... pourquoi n'essayait-il pas de se débattre ?... Alors il essaya, mais il sentit quelque se planter dans son dos et son cerveau n'arrivait plus à réfléchir. Une aiguille. On venait de lui injecter quelque chose.

- Non, Aurore, va-t-en...

Mais la Feunard ne voulait pas. Elle grognait, malgré ses blessures elle continuait de se battre. Mais lorsque le jeune blond vit la mitraillette qui visait son amie, cette dernière fut tout à coup tétanisé.

- VA-T-EN !

Aurore échappa de peu aux balles qui lui étaient adressés, mais elle ne put retenir ses larmes de couler. Elle jeta un dernier regard vers son dresseur et s'enfuit enfin. Puis, avant qu'il n'ait pu pousser un soupir de soulagement, le Coordinateur de Baguin sombra dans les ténèbres.

Lorsqu'il se réveilla finalement, il se trouvait dans un endroit sombre et froid. Sa Nymphali poussa un cri de joie en le voyant et se pressa contre lui. Les yeux d'Aloïs parcoururent l'endroit. Les secousses lui permirent de conclure qu'il était dans un camion. Puis il comprit. Pas un camion. Leur camion. La douleur le faisait atrocement souffrir, mais il se releva néanmoins. Des personnes étaient autour de lui et la plupart pleuraient leur désespoir. Mais l'une d'elle retenu son intention. Une jeune fille aux cheveux bleus.

- Jud...

Puis il s'arrêta. Non, ce n'était pas elle. Mais par Arceus, qu'elle lui ressemblait ! Des couettes, deux grands yeux... mais il reconnut presque instantanément l'une des   coordinatrices qui avaient participé au Tournoi, celle avec un Balbuto, s'il se souvenait bien.
Elle pleurait à chaudes larmes. Il perçut toute sa tristesse comme une immense claque et sa peine lui fendit le cœur.

- Hé... hé !..

Il s'approcha doucement et s'assit à côté de la jeune fille. Il hésita quelques secondes puis pausa calmement ses mains sur les épaules de la demoiselle. Sa voix était douce et rassurante, comme lorsqu'il parlait à sa sœur, quand celle-ci avait peur des orages.

- Hé, ça va aller... Tout va s'arranger... tu verras, tout va s'arranger...

Ange bondit entre les deux jeunes gens et posa une patte réconfortante sur la jeune fille, plongeant ses iris bleu ciel dans les siens, en poussant des petits gémissements pour tenter de la consoler.
Oui, tout allait s'arranger...

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Weston Elric
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 7:56

Quelle belle journée. Le soleil brille, la bonne humeur règne. J’ai l’impression de recommencer à vivre comme avant. Je ne pense même pas à Victoria » Ou enfin, pas tant que ça. Cette action, cette énergie qui flotte dans l’air me change les idées. Ça me plait bien je ne peux le nier. Tous ces combats, ces échanges, ces concours. Tout ce fait de manière amicale. Rien qui ne compte réellement dans la compétition. Après tout, le premier janvier, le premier jour de l’année, n’est-ce pas la journée pendant laquelle nous devons célébrer notre amitié avec nos compagnons Pokémon? Il n’y aurait aucune célébration si tout ceci se faisait de manière officielle.

J’ai hésité à participer, aujourd’hui. Longuement. Peut-être un peu trop. J’y ai réfléchi, me demandant s’il était sage de participer à ces évènements en ce beau jour. J’aurais pu. Après tout, aujourd’hui, victoires et défaites ne veulent rien dire. Pourtant, j’ai décidé de m’abstenir. J’ai plutôt envi d’assister. Et en voyant ces deux compétiteurs ce livrer un combat aussi spectaculaire, je ne regrette rien. Observer est parfois encore plus palpitant que de participer. Je jette un coup d’œil à Stella, ma Scarhino, qui observe le match avec intérêt. C’est la première fois qu’elle assiste à un concours. Peut-être aurait-elle eu une carrière intéressante en coordination, qui sait. Je l’imagine, parfois, émerveillant les juges. Mais en générale, je reviens à la réalité en constatant ses manières brutales en combat. Cette petite femelle est en fin de compte faite pour la batille, et non pour se pavaner devant un jury. Je lui adresse un regard tendre. Je remarque à cet instant que la Scarinho est tendue. Ses yeux habituellement tendres sont froids. Froids, mais surtout aux aguets. Je sens immédiatement que quelque chose cloche. Mais je n’ai pas le temps de comprendre ce que c’est. Avant même que je puisse retourner mon regard vers l‘endroit que fixe Stella, celle-ci me saute dessus, me projetant au sol. Ma tête se fracasse contre le sol froid, mais ce n’est pas ce qui me choque le plus. En fait, je n’ai pas le temps d’être choqué. Non, une explosion. Des morceaux de béton s’écrasent autour de moi. Certains tombent sur la carapace dure de mon Pokémon, qui s’est placée au-dessus de moi comme un bouclier. Elle me protège. Elle reçoit les débris sans se plaindre. La douleur ne l’affecte pas le moindre du monde. La seule chose qui compte pour elle en ce moment, c’est ma protection. Je sens son corps se rapprocher du mien alors qu’un étranger s’écrase sur elle, inanimé. Oh bordel. Il et mort. Il est mort! Mais Stella ne flanche pas. Elle se contente de faire basculer le corps avant de me relever. Elle cri, elle veut que je me sauve, que je me cache. Pourtant, je la repousse. J’examine des yeux ce qui se passe. Non. Non, pas ça. Des corps sont au sol. Du sang. Un attentat. Je n’ai pas à réfléchir qui sont les responsables de cet acte immonde. Je n’ai pas besoin, parce qu’ils sont là. Is sont là, à mettre à terre ceux qui ne le sont pas déjà. Salauds. Emparé par la rage, je rappelle Stella à sa Pokéball alors qu’elle me tire le bras, affolée. Je ne veux pas fuir. Pas question.

Aveuglé par la rage, je pousse un hurlement, un cri de guerre. Ces salauds ne s’attaqueront pas à des innocents devant moi! Pas tant que je serai debout. Ma vision est maintenant métamorphosée. Je vois rouge. Les choses se passent au ralenti. J’aperçois deux hommes se ruer sur un jeune garçon qui n’a rien demandé. Ils le ruent de coups de pieds. Cet acte de violence gratuite me dégoute. Je ne peux pas rester là à ne rien faire! Une poussée d’adrénaline me pousse à me ruer sur l’un des hommes. Je me jette sur lui, le jetant à terre. Je lui cri au visage en le ruant de coups de poings. Son allié tente de l’aider, mais je réplique en l’assaillant d’un coup de crane en plein sur le menton. L’homme tombe à terre, me laissant libre avec son allié, maintenant ensanglanté. Je lui ai brisé le nez. Il me supplie d’arrêter, comme l’a fait le jeune homme alors qu’eux le battaient. Ils n’ont pas eu pitié eux, alors pourquoi j’en aurais, moi. Je ne m’arrête pas. Je le frappe, je vais le tuer, si je continue. Mes poings ne s’arrêtent toutefois pas. Je ne les contrôle plus. Ils n’obéissent qu’à ma rage. Bientôt, le soldat du régime perd connaissance. Je ne l’ai pas tué, simplement bien blessé. Et pourtant, je n’arrête pas. Je continue, jusqu’à ce que je réalise que le jeune homme est toujours là. Il me fixe, terrorisé. Je peux lire la peur dans ses yeux. C’est moi qui lui fais si peur. Il tremble. Le voyant ainsi, je m’arrête.

-Bordel mais sauves-toi mon gars! Restes pas là!

Il cligne des yeux, comme soudainement réveillé par mon intervention. Il secoue la tête, puis se lève, chancelant. Je ne sais pas s’il a reçu un coup sur la tête ou s’il a simplement peur, mais il n’est pas bien. Malgré tout, il me remercie d’un signe de tête avant de prendre ses jambes à son cou et de partir dans une direction opposée. Quant à moi, je n’ai pas l’intention de le suivre. Je vois un autre innocent. Il s’agit cette fois d’une vieille dame. Deux rats la tiennent fermement, sans la ménager. Ils lui font mal ces connards! Je ne peux pas les laisser faire! Je m’élance vers eux, mais avant que je n’ai le temps de toucher qui que ce soit, je sens une sensation froide contre mon crane. Comme du métal. Du métal se frappant contre ma tête. Et puis, le noir. Plus rien.
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John Lewis Armstrong
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 8:58

Je souris. Aujourd’hui est une journée qu’il faut couronner par un sourire sincère. Une journée joyeuse. Des combats, des concours, de la nourriture. Rien que cela m’inspire à sourire. Et puis, je dois avouer que ma performance lors de mon combat du jour aide un peu. Certes, je ne me suis pas qualifié en finale, mais tout de même. Din et moi, nous avons formé un duo impressionnant. J’ai même eu droit à des acclamations après le combat. D’accord, nous n’avons pas gagné, mais j’ai senti une vraie connexion avec mon Pokémon. C’est plaisant de ressentir ça en une telle journée. Une journée soulignant l’amitié avec le Pokémon. Plutôt sympathique.

Je regarde ma montre. Tien, les demi-finales sont déjà commencées! Je m’empresse de me diriger vers le stade, d’où je peux déjà entendre des cris d’acclamations. Je ne veux pas rater ça. Et qui sait, je pourrais peut-être croiser Yumi. Je ne sais pas si elle s’est qualifiée, ou même si elle a participée. Connaissant la jeune femme, ça doit. Je m’avance vers les gradins, et tente de me frayer un chemin jusqu’à une bonne place. Difficile. Je suis arrivé tard, et tout semble pris. Je me déniche tout de même quelque chose de potable. C’est un peu éloigné, mais j’ai tout de même une assez bonne vue. Au moins, je ne crois pas avoir trop manqué. Je prends place à côté d’une jeune femme accompagnée de son Pokémon. Elle m’adresse un sourire avant de se tasser pour me lasser m’asseoir. Je la remercie à voix basse avant de me retourner vers le terrain. Je n’ai pas assisté au début, mais bon, l’important est que maintenant, je suis là. Je n’ai que très rarement assisté à des concours. Je dois avouer que j’ai manqué quelque chose. Les concours sont aussi excitants que les véritables combats. Je me surprends même à retenir ma respiration de temps à autres. Des frissons me parcourent le corps. Peut-être est-ce aussi due à toute cette excitation dans l’air. Je me retourne vers la jeune femme, qui regarde le spectacle avec attention. Elle semble concentrée. Je veux lui sourire, mais je ne veux pas l’embêter. Elle se retourne vers moi, et m’adresse un regard rempli d’étoiles. Elle doit être coordinatrice. Elle me sourit. C’est un sourire sincère, jovial. Je m’apprête à lui rendre, mais à cet instant, je sens mon corps secoué, propulsé au sol. Je sens ma tête se frapper contre un banc. Je ne sens pas la douleur. Je ne sens rien, à vrai dire. Je suis étourdi. Un bruit sourd envahi mes oreilles. Ma vue est embrouillée. Je ne sais plus où est e nord. Quelqu’un me marche dessus. Un homme d’une quarantaine d’années. Il semble affolé. On dirait qu’il cherche une issue. Mais alors qu’il s’apprête à fuir, un homme en blanc se jette sur lui. Il le met à terre. Je comprends alors. Rien de ceci n’est dû au hasard. Ce n’est pas un accident, un défaut technique. C’est un attentat. Et cet homme en blanc, c’est l’un des auteurs. Il y en a d’autres. Il ne faut pas rester là.

Toujours aussi déboussolé, je me relève. Je ne marche pas droit, mais au moins je bouge. J’avance à l’aveuglette, m’accrochant les pieds dans des débris de l’explosion. Je sens la douleur s’installer dans mes membres. Au moins, je ne sens pas de sang qui coule. C’est déjà ça. Je dois trouver où me cacher. Je dois quitter ces lieux au plus vite. Je marche, boitant. Je vois une sortie. Mais au moment où je m’apprête à m’y rendre, je sens des mains s’emparer de moi. Elles se resserent sur mes bras. Ils m’ont attrapé. Je suis fait. Ils vont m’amener. Je tente de me débattre. Je n’ai rien fait, je veux partir! Je me débats, mais ils me jettent à terre avant de me rouer de coups de pieds. Ils me frappent avec force. Ils aiment ça. Ils s’amusent, ces enfoirés. Mais je n’ai rien fait! Rien du tout! Pourquoi font-ils ça!? Ils n’ont aucune raison de me frapper ainsi! J’ai mal, je ne peux pas me relever. Ils me tapent dans le ventre, sur les jambes, sur la tête. Je leur supplie  d’arrêter, mais c’est en vain. Je crie, je crie à l’aide. Personne ne va venir. Ils vont me battre à mort.

Je ferme les yeux. Je continue à les supplier, même si c’est inutile. Mes appels à l’aident se font plus importants. Puis, soudainement, les coups cessent. Ont-ils enfin eut pitié de moi? J’ouvre les yeux, et aperçois un homme aux cheveux blonds se jeter sur mon ennemi et le frapper avec une violence marquante. Le jeune homme n’y va pas de mains mortes. Il semble aveuglé par la rage, à frapper mon assaillant sans aucune retenue. Je tente de reculer, complètement terrifié. Il se débarrasse des deux terroristes avant de se retourner vers moi, du sang sur les mains et sur le visage. Je sais très bien que ce n’est pas son sang… Je me mets à trembler. Son regard est celui d’un tueur. Est-il un allié? Va-t-il me tuer? Qui est cet homme? Je le fixe, complètement terrifié. Et pourtant, il ne me fait rien. Il me crie de fuir. Alors, il est avec moi? Je ne peux pas l’affirmer, mais je ne resterai pas ici pour le découvrir. Je secoue la tête avant de me relever. Ma tête tourne toujours, et j’ai mal partout. Malgré cela, je l’écoute. Je cours. Ou j’essaie du moins. Je boite jusqu’à une salle de bain. Je vais m’y cacher. J’y pénètre, sans même me préoccuper de s’il s’agit de la salle de bain des femmes ou celle des hommes. En ces circonstances, je m’en fiche complètement. Tout ce que je veux, c’est me cacher. Je défonce la porte d’un cabinet, et la referme, m’assurant de la fermer à double tour… Je veux survivre. Je veux vivre!
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 13:58

Nous ne sommes

Feat Event; Amanil


J'obsèrve les concours qui se déroulent. Assise sur les gradins je regarde les concours les uns après les autres. La performance des coordinateur est simplement magnifique. Je ne sais pas si j'arriverais a faire une chose pareil. Sur ma gauche est assise une jolie jeune fille. L'adolescente semble complettement émerveillé. Je l'ai vu avant, elle a participer au tournois avec sa Lainergie qui est assise a coté d'elle. Elle a était très forte et d'apres ce que j'ai compris c'est une des premières fois qu'elle fait un concours en public. Elle mignone comme tout et elle a cette aire inocent qui donne l'envie de l'aimer, de l'avoir comme amie.
J'aimerais bien faire partie d'un concours un jours. Peut être l'année prochaine. J'aime cette île. Et moi qui voulais seulement prendre du recule pour pouvoir préparer ma vangance. Peut être que je devrais tout oublier et tout recommencé a zéro. C'est vrai c'est dur d'oublier son frêre, son âme soeur. Mais ici je me sens a l'aise et je pense pouvoir commencer une nouvelle vie. Avec mes pokémons.
Je regarde mon Zorua assis sur mes genoux. Il regarde avec interêt les exploies des coordinateur. Lors ce que la fin du match sonne les spéctateurs applaudissent et deux autre coordinateure font leur entrée.
Soudain un mauvais présentiment me prend. Je peu voir un jeune homme non loin de la se glisser hors des gradin, les mains dans les poche, le visage caché pars un capuchon. Il a l'aire louche. Je me lève sans tarder et le suis, je lui hurle de s'arréter mais il commence a courire. Je grogne et lui court apres. Grâce a mes longues jambes j'arrive a le ratrapper a lui sauter dessus. Je le plaque au sol et le regarde dans les yeux. Un sourire malin se dessine sur son visage. Je connais se genre de sourire. J'en ai bien asser vu a la CIA.

- Qu'est ce que tu veux faire?

Il secoue la tête.

- Désolée ma jolie mais je ne peux rien te dire. Attends encore quelques minutes et tu verra!

Attenre quelques minutes...? Il y a un déclique dans ma tête. Sans attendre je me lève en un bond et court vers la grande place. Je me dirige vers les gradins et m'apprète a hurler a tout le monde de patire. Mais c'est trop tard. Avant que je ne puisse dire quoi que ce sois la bombe explose.

Je suis propulser en arrière et tombe sur le dos. Mon arrière crâne se fracasse contre le sol pavé. Je grogne et regarde sur le coté. Anès est couché sur le sol. Il est couvert de suie et de poussière. Je me relève avec peine. Je n'était pas bien proche de l'éxplosion, j'ai eu de la chance. Surtout quand je voie les corps inerte et carbonisé.
Des souvenirs affluent. Tout cela me fait pensé a la guerre que j'ai vecu. Je sais ce qu'il me reste a faire.
Des hommes en blancs armé jusqu'a dent se raprochent et tirent sur tout ce qui bouche. Les gens hurlent et courent partout. C'est le chaos total. La rage monte en moi. Je cours vers le premier soldat et me jette sur lui, le désarment. Sans hésiter j'appuie sur la cachette et l'homme tombe au sol. Je serre la mitrailette contre moi et cours vers des jumeaux d'une dizaine d'année recroqueviller et couvert de suie qui font fasse a trois soldats. Le garçon se met devant sa soeur d'un aire protecteur. Le premier soldat lui donne un cou de botte dans le visage. Il tire son pistolet et s'apprete a tirer. Mais c'est trop tard. J'ai déja appuie sur la cachette et il se retrouve mort dans une flaque de sang.
Je tire sur les deux autres avant qu'ils n'ai le temps de réagire. Je me dépèche de courire vers les deux enfants. J'appelle Naïca, ma ponyta, de sa pokéball et fait monter les deux jeunes sur son dos.

- Emène les loin, et ne t'arretes pas! Quoi qu'il arrive ne t'arrètes pas!

Elle me regarde avec tristesse mais hoche la tête. Elle me donne un coup de naseaux affectueux puis part au triple galop dans la mélée. Elle bondit au dessus des corps et esquive les attaques des pokémons des soldats.
Je m'apprète a continuer quand je reconnais Weston inerte au sol. Un soldat est penché au dessus de lui et l'attrappe pars les bras.
J'aimais je ne laisserais quelqu'un faire du mal a mes amis! Je m'apprète a courire vers lui pour l'aider mais quekqu'un vient pars derrière et m'arrache mon arme. Je me retourne brusquement et donne un coup de pied a mon adversere. Il pointe son arme sur moi et lance une balle puis une deuxième. J'ai réussi a esquiver la première mais la deuxième se loge dans ma jambe droite. Je trébuche et tombe. Anès ne se laisse pas faire. Il saute et s'attaque au soldat. Je me relève et me jette sur l'agresseur de mon ami.
Un coup contre l'arrière tête quelques secondes après me fait perdre consience.




Codage par Bambi, parce que vous le valez bien ♫

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Dernière édition par Iléa Meyer le Dim 5 Jan 2014 - 16:20, édité 1 fois
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Mercedes L. Blanchett
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 15:10


♦ NOUS NE SOMMES ♦Event no.2
Je n’ai jamais vu le ciel aussi bleu de toute mon existence. Ce ciel d’hiver sur Enola est bien différent de celui au Canada. En fait, un azur aussi bleu m’aurait paru comme une menace de froid extrême chez moi, puisque les nuages ont tendance à garder la chaleur au sol. Mais aujourd’hui, il fait environ vingt degrés, avec une joyeuse petite brise. Dans le stade, la proximité de tout ce monde fait en sorte qu’il fait plutôt chaud, mais je suis tellement de bonne humeur que je ne me soucie pas un seul instant de la température. En fait, je suis on ne peut plus satisfaite de moi. Au matin, j’ai livré une performance que je ne me sentais pas capable d’accomplir. J’ai réussi à m’hisser à la troisième place après avoir combattu avec brio en compagnie de plusieurs de mes Pokémon, dont Silver, Aria, Shadaya et bien sûr Kinu. Ce dernier se repose près de moi sur un des bancs aménagés pour les compétiteurs d’aujourd’hui, mais la plupart d’entre ceux qui ont terminé ont rejoint les gradins. Moi, je reste ici, j’ai une bonne vue en plus de pouvoir passer du temps avec mon gros reptile sans risque de bloquer la vue d’un pauvre spectateur malchanceux. Un vaste sourire a envahi mon visage qui paraît aujourd’hui presque enfantin. Il fait si bon vivre en cette journée que je me suis presque convaincue que je suis véritablement une dresseuse et que mon but est réellement d’accumuler tous ces Badges.

En fait, ce championnat amical ce matin m’a beaucoup plus. Je n’ai jamais ressenti autant de plaisir à me battre aux côtés de mes alliés, à élaborer des stratégies et m’hisser sur les hautes marches. Bien sûr, j’aime les combats que j’effectue avec les dresseurs parcourant les routes tout comme moi. Mais aujourd’hui est différent. Dans cette ambiance festive, cette énergie vibrante et ce soleil éclatant, j’ai enfin trouvé une once de passion pour ce que je suis supposée faire en partie sur cette île, même que j’ai trouvé chaque bataille des plus excitantes. Vers la fin, j’étais vraiment motivée à gagner, j’ai même pensé que nous pourrions y arriver. J’ai été amèrement déçue en perdant en demi-finale, mais au final ce n’est pas vraiment grave puisque le divertissement se poursuit avec les Coordinateurs. J’assiste à leurs performances en me retenant de gigoter sur ma chaise, et c’est encore plus difficile quand Yumi se présente pour livrer une prestation remarquable. Il ne faut bien sûr pas trop gueuler, sinon on risque de faire perdre la concentration du dresseur. Ainsi je me tais du mieux que je peux, avec l’aide de l’Aligatueur qui me jette constamment des regards pour me tenir tranquille. Oui papa.

La première demi-finale bat son plein et je suis un peu déçue de voir que tout ceci sera bientôt terminé, mais au moins je pourrai passer la soirée avec John ou Yumi (ou les deux, qui sait, peut-être feraient-ils un beau couple?), quelque part en ville. En fait. J’ai beau faire des projets, sourire et m’amuser, nous savons tous que sur Enola, rien ne se passe jamais comme prévu. Dans mon insouciance naïve, je me fais toujours surprendre, c’est vrai. Malgré la peur, malgré les précautions, il y a de ces situations que l’on ne peut éviter, à moins de rester enfermé chez soi. Peut-être que c’est ce que je ferai quand ce bordel sera terminé. Je m’observe voler, au ralenti, sur plusieurs mètres avant d’atterrir lourdement contre un banc. Au ralenti et pourtant tout se produit à une vitesse effarante. La détonation a probablement fracturé un de mes tympans, puisque je sens du sang glisser le long de mon oreille. Mais je ne m’en soucie pas un instant. Parce que tout mon corps me fait mal. J’ai reçu ce banc en plein dans le dos, directement dans la moelle épinière. Du feu emplit mes veines et je me mets à hurler. Chaque cellule de mon corps menace de se fendre sous l’effet de la douleur qui courre inlassablement dans une vague puissante. Mon cerveau semble sur le point de craquer, de me sortir par les orifices. Mais le pire, le pire, le pire, c’est cet air qui m’a déserté, même si j’ouvre la bouche pour la récupérer. J’étouffe.

Une masse bleue passe dans mon champ de vision et je sens quelque chose se déloger de ma poitrine et l’air s’y infiltrer goulûment. Trop rapidement. Mes poumons piquent et je crache, je tousse. Mais la forme bleue me tire à présent, m’hisse sur son dos. Je me laisse faire telle une poupée de chiffon. Je n’entends plus, je ne discerne plus que quelques formes floues, et toujours cette douleur épouvantable. Je ne sens même plus mes jambes, à vrai dire, je ne sais pas trop si je devrais m’en inquiéter. Je gémis doucement contre la peau rugueuse de Kinu quand je perçois le premier choc. Bang. Je n’ai pas besoin de l’entendre. J’en ressens la violence, l’impact contre l’Aligatueur. Il ne bronche pas, il hurle, sa patte se tend et je vois du rouge apparaître sur fond de blanc. Un autre coup, tout près de mon bras qui s’accroche à son cou. Ma vision s’éclaire. Je vois le rouge sur fond de bleu cette fois. Sur sa poitrine à lui. Tout près… trop près du cœur. Le reptile tombe en avant dans la poussière et je roule pour éviter de me trouver à moitié sous son poids. Je tremble de tout mon corps, étourdie, nauséeuse. Kinu…

Le reptile gît dans la poussière à quelques pas de moi, trop loin pour pouvoir le toucher. Je tends un bras vers lui. Kinu… Il s’est pris non seulement une, mais deux balles pour moi. Pour me protéger. Me protéger jusqu’au bout. Kinu… Je vois son sang sur le sol. Son sang à lui. À mon plus précieux ami. À mon frère. Kinu… Ce ne peut pas être maintenant, je ne suis pas prête à te dire au revoir. Un cri se forme dans ma gorge. Encore et encore. Son nom. Ce cri, il me déchire la gorge, il en perce les parois. Il provient du plus profond, je ne peux plus le réprimer. Un appel, un appel sans réponse. On empoigne mes cheveux avec violence, on me glisse un pistolet sous le menton. Le pistolet qui a eu raison d’une demi-tonne d’amour et de compassion. Une demi-tonne d’espoir et de courage. Une rage sans précédent me saisit. Mon emprise se défait, une fraction de secondes, et je saute. Je saute sur l’homme et je frappe et je griffe son visage, son cou, son torse, mais surtout ses yeux, la peau tendre de son visage que je n’oublierai pas. Que je n’oublierai jamais. Le coup provient de la droite contre ma tempe. Brutal. Je m’écroule contre le soldat en blanc, encore consciente, mais trop sonnée pour même penser à bouger. Le monde tourne autour de moi. Je n’aime pas ce monde. Ce monde de sang et de chaos.

On me traîne, on me jette dans un camion avec d’autres. J’ignore où se trouvent Yumi et John à présent. J’espère qu’ils vont bien. J’espère que Maxwell aura pu s’en sortir. Mais moi, moi… Tout est terminé pour moi. On a retiré mes Poké Balls. On a tué Kinu. Bientôt, on me tuera. Le Régime m’aura eu, au final. Je sais très bien ce qu’ils feront à la jolie petite journaliste qui a exposé la vérité au monde entier. Recroquevillée contre moi-même au fond du camion, je prie, je prie en silence pour que Kinu ne soit pas mort. Je prie pour que la mienne se produise rapidement. Je prie pour que Crystal grandisse pour devenir une jeune fille libre. Je prie pour le bébé de Solène, pour elle et Damien. Je prie pour Weston, pour Maelys. Je prie pour John et Yumi, encore pris dans cette galère. Je prie pour tous ces êtres chers. Adieu.
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 15:13




If we don"t end war...
Event n°2 ; « Nous ne sommes » 1389103419-mimievent


C'était le chaos. Autant en moi que partout autour de moi. Je ne réfléchissais plus, mon instinct de survie hurlait des ordres a mes oreilles, faisait bouger mes membres d'eux même. Ça ne répondait plus nulle part. J'avais fait sortir Nono et Martillo qui avaient presque immédiatement compris la raison de leur présence ici. J'étais cruel, égocentrique, je ne les avais jamais élevés pour le combat mais... J'avais besoin d'eux pour me retrouver et combattre. Fixé sur les soldats, j'attendais qu'ils s'approchent pour foncer dans le tas, et je m'échapperais par les gradins... Après les avoir tous retrouvés. Enzo, Maxwell, Josepha, ou êtes vous?! Alors que la peur m'envahissait et faisait tourner l'adrénaline dans l'intégralité de mes vaisseaux sanguins et que tout devenait froid, je sentais une chaleur humaine dans mon dos, une voix féminine envahit l'air, l'inconnue me tira de ma torpeur et me rendit maître de moi même. Si je tenais à la liberté? Oh, oui. Et pendant qu'on y était, je pense que personne ne méritait d'en être privé. Judith était arrivée comme une messie, sa simple présence dans mon dos me donnait de la force, et rassura mes compagnons qui se préparaient à se battre.


« J'm'appelle Emilio. On va leur faire payer! »


Je fronçais les sourcils et observais brièvement ma vis-à-vis aux cheveux de feu, copiant le sourire courageux et étincelant qui ornait son visage. Elle devait avoir 3 ans de moins que moi voire plus mais elle se battait comme le plus valeureux des soldats, je devais prendre exemple sur elle! Les soldats arrivaient, je donnais mes ordres à Nono qui poussa un cri de guerre et s'élança avec son attaque aéropique pour enfoncer sa corne dans l'estomac du premier soldat, un simple coup qui lui faisait perdre connaissance après leur avoir fait cracher leur bile au sol. Martillo couvrait le Scarhino en sautant en tout sens pour balancer des coups de pieds et de poings, ils formaient une superbe équipe. Une fois que leurs ennemis étaient hors d'état de nuire mes compagnons revinrent vers nous, et je voyais d'autres hommes en blancs courir vers nous. Merde. Il étaient trop nombreux.

Une vois que je connaissais bien me rendit une nouvelle fois l'espoir. Max! J'observais avec effroi sa blessure qui saignait pas dessous un bandage de fortune, mais il semblait aller bien, c'était l'essentiel. Il avait un flingue à la main et Tarek le Gallame s'était chargé des soldats. Pour le moment. Il pouvait nous téléporter, mais il fallait rassembler du monde.


« Max! Enzo! Tu n'as pas vu Enzo? »


Nous n'avions pas le temps. Je courrais rassembler des civils et des compétiteurs pétrifiés par la peur ou en train de se battre tant bien que mal. Je courrais en tous sens et leur ordonnait de rejoindre le petit attroupement qui se formait autour de Maxwell et Tarek, occupés à garder en respect l'étaut blanc qui se resserrait autour de nous, plus nous résistions. Et toujours pas de traces d'Enzo. J’appelais son nom de toutes mes forces et finis par le trouver. Je me pétrifiais de terreur en voyant son état. Allongé à terre, son flanc saignait abondamment. Je le fis se lever et le pris par dessus mon épaule. Il ne respirait presque plus... Mes larmes commencèrent à brouiller ma vue et je voyais d'autres soldats arriver vers nous. Avec toute les forces dont mes jambes et mon corps au bord de la rupture était capable, je m'élançais vers l'attroupement de personnes que nous avions constitué. Je voyais d'autres survivants, blessés, par terre, dans les gradins, il suffisait de quelques autres allers-retours!


« Max, Judith! Il- Il y a encore de blessés, il faut... Il faut les sauver! Sinon, ils... »


Ils vont mourir. J'observais mon grand frère au bord de l'agonie et essuyais mes larmes. On ne pouvais pas sauver du monde. Beaucoup allaient mourir, beaucoup l'étaient déjà. Je ne réalisais que maintenant de quoi le Régime était vraiment capable, qui il était vraiment, des gens qui se foutaient de l'importance de la moindre vie humaine, foulait du pied notre liberté et nos idéaux. Pitié, si seulement on pouvait sauver tout le monde... Je tremblais non plus de peur mais de colère, mes poings sérrés, alors que j'étais accroupi aux côtés d'Enzo, essayant de lui faire un bandage de fortune.


« Jamais je ne leur pardonnerais... Jamais je ne leur pardonnerait. Je vais tous les... »


Je sifflais de rage entre mes dents, nous n'allions pas sauver tout le monde mais dès que j'aurais rejoint la Résistance, ça j'y comptait bien, désormais... Pour leur faire payer.






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Alexander Nagel
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Alexander Nagel
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 15:22





Qui croyez-vous que nous sommes?

Quelle chance il avait Azazel... A cause du fiasco du dernier Bloc R, j'avais été interdit de terrain pour cette opération. Tout ça parce que j'avais tué deux... Trois. Plutôt deux. Deux sbires dans l'exercice de mes fonctions. Ah, oui, et j'étais conscient de mes actes, ce n'était pas une bavure. Mais j'étais vraiment en rogne. Ce n'est pas de ma faute si les gardiens du bloc étaient des incapables! Bref, a cause de cela, on m'avais interdit d'aller prendre part à l’opération directement à Amanil. Azazel se tapait la vedette il allait avoir la grosse tête en arrivant, et si il avait le malheur de nous rapporter des lambeaux de chair pré-découpés en filets, il allait m'entendre! C'était une rafle. UNE RAFLE, QUOI! Je voulais tellement y participer, faire des pelotons d'exécution, faire feu sur des Résistants, et faire exploser les gradins, ils avaient tellement dû s'amuser. Eh ben non, va te faire foutre Dio, ce sera sans toi! Je n'étais qu'une pauvre victime des circonstances.

Dans le nouveau Bloc R2, je faisais les cent pas dans cette minuscule salle de repos réservée au personnel. Cette nouvelle prison avait été repensée pour être bien mieux camouflée, le Régime avait restauré une nouvelle mine des montagnes du Sud pour y aménager de nouveaux couloirs bordés de cellules. Certes, niveau hygiène il y avait encore beaucoup a faire, j'en avais déjà ma claque de ces préfabriqués qui nous servent de locaux, du moins, pour nous, personnel, car les cellules avaient été la première chose aménagée, et plutôt bien fichues, avec de nouveaux murs si nécessaire, parce que oui, la but était aussi que les prisonniers ne devinent pas du premier coup ou ils se trouvent. C'est pour ça qu'ils arriveraient en fourgon, directement dans les sous-sols aménagés pour accéder directement aux cellules. On avait même pas droit à une retransmission car ils n'avaient bien sûr pas pensé à nous, les types de l'ombre. On nous ignore! Tout ce que j'avais, c'était l'heure du début des festivités. Je coup, je regardais ma montre toutes les minutes. Je pouvais toujours poireauter, mes victimes n'arriveraient pas à l'heure pétante. J'allais être encore plus méchant que d'habitude, même que j'hésitais à aller voir Ikael pour me détendre et m'échauffer un peu, mais on ne me laissait pas sortir d'ici avant l'heure. J'avais tellement hâte que les invités débarquent.

Lassé de tourner comme un lion en cage je me laissais tomber dans un fauteuil de la pièce, observant mes collègues, Fraulein Cobra, et Fraulein Toxic qui nous avait fait l'honneur de son agréable présence, elle que je n'avais jamais croisé dans l'ancien bloc R. Je m'avachis sur l'accoudoir du siège et manifestais mon impatience d'une voix lascive en voyant que l'heure H était passée d'une minute et trente-cinq secondes.

« Y'en a marre, là! J'te jure quel chanceux de Azazel, j'voulais trop être là-bas moi et j'me retrouve à attendre dans ce putain de fauteuil même pas confortable je vais vraiment péter un câble, là je me fais royalement chier, je veux du sang, aaAAAaaaAAaaaAaAaAaaaH... »


Et je soupirais en contemplant le sol. Sérieux c'était la déprime. C'était pas SI loin le Bloc R2 d'Amanil... En dix minutes ils pouvaient y être si ils barraient les routes et qu'ils roulaient vite. Mon portable sonna et je répondais d'un « WAS?! » sonore et impatient. Après quelques secondes je raccrochais avec un rictus dangereux sur les lèvres.

« Wunderbar! Le premier fourgon sera là dans 15 minutes! »


Et j'allais voir ma collègue tout sourire, ma soif de sang montant plus à chaque secondes. Mais au moins, cette attente de quelques minutes me permettait de prendre mon mal en patience.

« Fraulein Toxic, Fraulein Cobra, vous allez leur faire quoi, vous? »




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Lana Chastel
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Lana Chastel
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 15:46

Le passé finit toujours pars nous ratrapper

Feat Event 2; Amanil



Je souris. D'accord je n'ai peut être pas gagner ce match mais les jurys m'ont félicité. Ils ont dit que je n'ai pas été mauvaise et que avec un peu d'entrainement je pourrais devenir une très bonne coordinatrice. C'est tout ce que je voulais savoir. Tout ce que je voulais entendre.
Le coeur léger je me dirige vers les gradin ou je m'assieds et obsèrve le reste de la compétition. La pérformance des coordinatuers est simplement magnifique. Un jours j'aimerais être aussi forte qu'eux.
Fanfan ma lainergie est juste a coté de moi et regarde attentionné le match. Elle essaye surement d'en tiré des idées pour nos propre concours. J'ai dû laisser Nyvia, ma Nirondelle,  a la maison car elle est malade. Rien de grave mais asser pour la laisser dormire toute la journée. Au début je voulais rester avec elle mais ma mère a insisté pour que j'y aille. Elle a dit que ça me ferra du bien, elle qui pourtant ne veux jamais me laisser sortire ça fait bizarre qu'elle m'oblige presque a aller a un endroit ou il y a tellement de monde...
Je m'adosse contre mon siège et obsèrve le ciel bleus. Il fait beau. C'est une magnifique journée.
Sur le terrain la demi final commence. Je souris. Je suis curieuse de voir qui vas bien gagner. La jeune femme blonde a coté de moi se lève soudainement et pars d'un pas préssé. Ou vas elle? Je plisse les yeux lors ce que je la voie s'éloigner rapidement dans la mélée. Puis elle commence a courire, a croire qu'elle poursuit quelqu'un...
Je me reconcentre sur le match quand quelque minutes plus tard mon monde s'écroule, litteralement...

Je me sens propulsé dans les aires avant même que je n'entends le bruit de l'éxplosion. Tout se passe au raltentit. Je sens mon  corps désarticulé dans les aires et je peux voir Fanfan dans le même état que moi. Mon corps percute quelque chose de mou. Je m'attendais a tomber sur le sol pavé...
Je me retourne et me trouve nez a nez avec un homme d'une quarantaine d'année, les yeux grand ouvert fixant le vide, son arrière crâne semble fracassé au point qu'un énorme flaque de sang se propoage autours de lui.
Je hurle de toute mes forces et glisse sur le coté. Pars Arceus! Il est mort! Je me met a trembler et hurle encore, secoué pars ce que je viens de voire. Une terreure pur m'envailli. Mais qu'est ce qui se passe!? Des soldats viennent et commence a tiré sur tout le monde. Le régime! C'est le Régime!
Le monde autours de moi s'écroule. J'entends des gens hurler. Des corps inerte tachent le sol. Il y a du sang partout, même mes mains en sont taché.
Quelqu'un me touche l'épaule et je peux voir Fanfan. Sa laine et couverte de suie et elle saigne d'une bléssure a l'épaule. Elle me regarde avec le visage ferme et me force a me relever. Elle me tire a travers la foule de gens. Je tremble tellement que je n'arrive presque pas a faire un pas apres l'autre. Ma réspiration est rauque et la douleur commence a m'arracher des cris. Mon épaule. Je crois qu'elle est luxée. En plus je crois m'être brisé quelque côtes. J'ai de la peine a réspirer et une précion me fait mal au coeur. Je sens une nausée s'envaillire de moi. Je vais vomire.
L'aligatueur juste devant moi qui semble porté sa maitresse s'écroule alors qu'une balle le touche presque en plein coeur. Je hurle avec effroie. L'humaine qu'il portais s'écroule au sol, elle semble inerte.
Cette fois ci s'en est trop. Je me plie en deux et vomis tous ce que j'ai pû manger aujourd'hui. Bon sang reprends toi Lana!
Je veux courire vers la jolie jeune femme pour l'aider quand des soldats s'en preinent a elle. L'un d'eux me voie et court vers moi. Je reste tétanisé pars la peur. Ma lainergie se jette devant moi et utilise une attaque éclaire sur le soldat. Il tombe au sol mais il est vite remplacé pars deux autres. L'un d'eux frappe ma Lainergie avec une telle violance qu'elle est propulçé au sol et semble morte.

- NON!

Je hurle comme une folle. L'un des soldats me prends pars le cou et me jette au sol. La douleur travers mon corps comme un éclaire. Je vois les deux soldats se pencher au dessus de moi et me ruer de coup.
L'un d'eux se penche et ôte son masque pour me regarder dans les yeux.

- Tu te rappelle de moi, Lana? Hein que tu te rappelles de moi? Comme ton pire cauchmars. Et maintenant je vais terminer ce que j'ai commencé avec toi! Tu ne peux plus t'enfuire! Tout est fini pour toi!

Il me frappe. Est ce que je vais mourire?


Codage par Bambi, parce que vous le valez bien ♫

[/i]


Dernière édition par Lana Chastel le Sam 4 Jan 2014 - 11:39, édité 3 fois
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Faust M. Donovan
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Faust M. Donovan
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♀ - Fae
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# Surpuissance - Lame de Roc
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MessageSujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes »   Event n°2 ; « Nous ne sommes » EmptyJeu 2 Jan 2014 - 15:47




Event n°2

Nous ne sommes



C'est comme un cauchemar. Non ; là, il se ment à lui-même, encore. Encore et encore, et le résultat de ses mensonges ne pouvait que le frapper violemment.
Un cauchemar, c'est passager. On peut se réveiller d'un cauchemar lorsque l'on désire vraiment, mais là, même s'il désire ardemment pouvoir fermer les yeux et ne plus avoir à rencontrer le regard de Clive lorsqu'il les rouvre, cela n'arrivera pas. Il est coincé, forcé de jouer au petit jeu de son jumeau qui n'a encore rien répondu, qui paraît attendre qu'il s'enflamme un peu plus, calme et posé. Et Faust veut le frapper. Il veut le frapper jusqu'au sang s'il le faut, pour qu'un mot sorte de cette putain de bouche et qu'il finisse par parler, et à ce instant les rôles sont presque inversés, mais il est toujours au sol. Au sol, haletant et tremblant de tous ses membres, il ne peut qu'offrir son regard le plus noir, peinture de la colère et de la rancune, à ce frère qu'il aime toujours autant.  Ce n'est plus son frère, en un sens, c'est un ennemi. C'est supposé être un ennemi. Faust refuse de croire que cet homme tâché de sang, que celui qui ne cille même pas lorsque Isaac est en danger de mort puisse être son frère.
Parce que Faust refuse de laisser ce souvenir devenir celui qui représente son jumeau à ses yeux. Parce qu'il veut pouvoir sourire lorsqu'il parle de leur enfance. Comment est-ce que l'autre moitié de son âme peut-il même oser rencontrer ses yeux ? Il ne sait pas si ce qu'il ressent est de la haine, mais il n'a jamais été aussi furieux. Furieux mais calme, toujours. Faust n'avait jamais été du genre à crier, à hurler et à déverser sa haine en longues logorrhées verbales, mais il ne s'est jamais senti aussi prêt de l'implosion.

« Réponds-moi ! »
crache-t-il, au sol, presque désespéré.

Mais il ne répond pas. Cet abruti l'observe encore, et Faust est fatigué. Fatigué et désespéré. Le voilà qui hurlait dans leur langue natale, maintenant, et il remercie le ciel que les autres ne puissent pas comprendre ce qu'ils disent. Il serre les dents et se relève tant bien que mal, et Clive fait quelques pas en arrière.
Faust sait que Clive ne lui fera rien. Ou en tout cas il le pensait avant. Maintenant, il n'est plus sûr de rien. Il aurait pu le voir tuer quelqu'un de sang froid que cela aurait été du pareil au même. Il ne sait pas vraiment ce qu'il est supposé ressentir, mais la douleur lancinante qui le brûle en partant de son cœur le rappelle brutalement à la réalité. Il se demande s'il va réellement l'emmener avec tous ces autres prisonniers, comme les hommes sonnés dans les bras du Mackogneur, non, du Métamorph, non loin. Il se demande s'il va le tuer par « charité », comme il serait du genre à le faire. Il connaît Clive mieux que quiconque, mais Faust se demande si cette affirmation n'est plus qu'un sombre mensonge qu'il se dit pour se rassurer, maintenant.

En s'engageant dans la Résistance, il avait compris ce qu'il risquait. Il n'était ni utopiste, ni même réaliste. Il savait que cela finirait par le tuer. Mais souffrir en ne faisant rien ? C'était une ligne blanche, pour lui. Une ligne blanche qui n'avait jamais existé, en fait.
Il s'en fout, du Régime. Ce qui lui importe, à cet instant, c'est la réponse de son frère qui ne daigne toujours pas lui parler. Peut-être la nargue-t-il, ou, et Faust l'espère, que les remords sont en train de le frapper. Toutefois, Faust sait, en ne regardant qu'une seule fois ses yeux que ce ne sont pas ces émotions-là qui se dessinent dans le creux de ses iris.

« MAIS RÉPONDS-MOI ! »
hurle-t-il en attrapant son frère par le col, et celui-ci ne cille même pas.

Et Faust se demande s'il n'est pas en train de devenir fou, lui aussi, parce qu'il bout. Parce que toute cette colère, toute cette rage, toute cette haine, toute cette douleur qu'il a accumulé, elle explose soudainement en un cyclone incontrôlable et il sent sa poigne se serrer. Ses jointures sont presque blanches et dans ses yeux brûlent d'un courroux que seul Clive connaît vraiment.
Il aurait été si simple de le tuer, à l'instant.
Il n'était pas cruel, et pour cela, il se demande s'il ne devrait pas le tuer maintenant. Après tout, il peut le faire. Il lui suffirait d'attraper une des armes qu'il voit à la ceinture de son frère et cela serait fini. Dague ou flingue, au choix. La différence se fait sur le temps qu'aura Clive après et le sang qui couvrira les mains de Faust. La douleur, ça...
Ils savent tous les deux qu'ils s'en fichent pertinemment. Il y a pire que la douleur physique, et même si Clive tente de s'emmurer derrière son silence et sa froideur mordante, derrière la glace qui protège son cœur, Faust peut voir la tempête d'émotions contradictoires dans ses yeux. Si Faust ne peut pas mentir à Clive, alors Clive ne peut pas mentir à Faust.
Le conseiller songe un instant à l'idée qu'ils partent ensemble, rapidement, mais il ne peut pas. Il a encore des personnes à protéger. Des gens qu'il aime, des gens qu'il veut protéger, des gens qui méritent qu'il meure pour eux. Eliott et son sourire, Felix malgré sa haine, Isaac et tout ce qu'il avait fait pour lui, Katya, Sky, Yuna, Kirito, même Azmitia, Yumi, Solène, Ikael, Sam, Tel'...
Tant de noms, tant de personnes qu'il a rencontré et pour cela, Faust ne peut pas se permettre de mourir maintenant. Pas encore. Un jour, peut-être, mais pas maintenant. Il a encore des raisons de vivre. Et ce n'est que lorsqu'il n'aura plus de raisons qu'il laissera la mort le cueillir.
Mais Faust y pense, et rit presque lorsqu'il se rend compte qu'il vient de s'imaginer pouvoir tuer son jumeau. Quel fou il est. Comme s'il arriverait même à bouger sa main et à le faire. S'il n'a pas l'énergie pour le haïr, alors comment peut-il même penser à le tuer ? Il peut s'armer de toutes les excuses, peut penser à toutes les raisons qui pourraient justifier qu'il fasse couler le sang de son jumeau, mais il les chasse toutes.
Et tant pis s'il va en enfer pour ça ; au moins, ils brûleront ensemble.

« Parce que, Faust. Tu le sais, pourtant ? »

Sa question est rhétorique et le châtain ne peut glousser amèrement. Il ne réagit même pas lorsque son dos percute une nouvelle fois le mur, et cette fois il ne glisse pas. Il tient sur ses jambes, son regard meurtrier, froid, distant. Il sent sa poitrine se contracter à nouveau, et chaque respiration est plus douloureuse que l'autre. Ils se disent tant de choses, se crachent tant d'insultes, se hurlent tant de mots, mais ils font tout cela en silence. Ils sont presque coupés du monde, et Faust pense que rien n'a vraiment changé, en réalité.
Ils étaient tous les deux tout aussi égoïstes. Faust pouvait envoyer le monde voler pour eux, et Clive l'avait fait avant lui. Faust avait pris le chemin de le résistance, et Clive avait suivi celui du Régime avec une assiduité dont il ne doute même pas. Il le connaît. Son frère avait toujours été un perfectionniste.
Ils ont le même but, comme toujours. Mais comme toujours, ils s'opposeront, dents contre dents, se mordront sans jamais tuer l'autre, se hurleront dessus sans jamais se haïr. Qu'ils sont pathétiques, tous les deux. Un beau spectacle d'enfants qui se battent, encore.

« ET ÇA EXCUSE TOUT ?! »

Clive ne répond pas, encore. Il est comme un mur, mais Faust n'avait jamais été impressionné par cette glace que son jumeau posait entre lui et le monde. Il avait toujours été le premier à l'envoyer voler en éclats, et Faust se fiche que son âme gèle aussi dans le processus.

« OUVRE LES YEUX, BORDEL ! »

Toujours rien. Faust serre les dents et laisse sa voix, leur voix, hurler toute la douleur qui le tue.
Et il veut crever, mais il ne pourra pas mourir sans avoir les réponses qu'il désire, parce que le silence de Clive le tue, parce que chaque émotion qui passe, fuguasse et volatile, est une émotion qu'il ne voit pas apparaître sur son visage. Parce qu'il donnerait tout pour ce fumier, parce qu'il donnerait tout pour ce salaud, parce qu'il donnerait tout pour son frère, et qu'il le voit s'éloigner de lui sans que Faust puisse l'arrêter, alors il essaie. Encore et encore, et s'il le faut il s'en arrachera les ailes.

« CLIVE ! »

C'est son nom qui sort son jumeau de son mutisme. Ses lèvres se tordent en un rictus amer, et Faust essaye de ne pas penser qu'il s'agit du même que le sien, que ce sont les mêmes émotions qui se peignent sur le visage de Clive et...

« Il n'y a rien à excuser, Faust. Tout n'est pas si simple, et je me fiche de ce que j'ai à faire si cela peut leur être utile. Mais je ne m'excuserai pas, grand frère. »

Et c'est aussi simple que ça, pour lui. Faust bouge à peine, trahi et presque sonné, incapable de prononcer un mot. C'est ce surnom d'enfance qui finit par le briser, souvenir des nombreuses fois où Faust avait insisté pour que son jumeau l’appelle ainsi, fier de ses quelques minutes d'avance sur lui.
Peut-être qu'il oublie petit à petit qui Clive désigne par 'eux', peut-être qu'Azazel ne comprendra pas, peut-être que même Isaac l'oubliera, mais Faust sait, et ce n'est que plus dur.

« Avance. Tu sais ce qui arrivera si tu te défends. Maintenant, tais-toi, ou je laisse Azazel s'occuper d'Isaac. »

Un rire jaune s'échappe de la gorge fatiguée de Faust, enrouée par ses cris et ses larmes.
Il est fatigué. Il ne réagit même pas lorsque qu'il voit Azazel s'amuser en faisant quelques entailles sur les bras d'Isaac qui se mord les lèvres pour ne pas donner à ce fumier ce qu'il veut, parce qu'Isaac a toujours été plus fort que lui, de toute façon.
Il avait toujours été le plus faible des trois, au fond.
Et alors qu'il s'avance, Clive derrière lui, il prononce les dernières paroles qu'il veut qu'il entende.

« Je te haïs, Clive.
- Je sais, Faust. »

La chose la plus hilarante, c'est qu'il ne sait pas ce qu'il veut réellement dire. Cela pourrait être une dernière preuve d'affection cachée sous de l'acidité, ou l'adieu final qui lui déchire le cœur. Qui sait.

Vos action sont des crimes
La sanction est légitime


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