Comme d’habitude après un final pareil à celui que vous venons de partager avec nos adversaires, je me sens vidée, mais euphorique, pleinement satisfaite. J’espère qu’il en va de même pour Mascarade et Gotham, malgré les protestations de ce dernier. Ah, pour certains, une défaite n’est jamais agréable ni acceptable. La victoire, en match de coordination, même si elle est à mes yeux peu signifiante car bien trop subjective, peut être satisfaisante quand on a tout donné, comme l’a fait Gotham. Probablement aurait-il aimé que ses efforts soient également couronnés de cela en plus. Voir Ripper fanfarronner n’aide pas vraiment, il faut bien le dire. Néanmoins, il me suffit de lui envoyer un roulement d’yeux en lui intimant d’aller saluer le dragon en train de contester le résultat. Le Charkos, bien qu’il soit peu subtil, comprend comme un grand, et s’en va tenter de remonter le moral du Bruiverne à sa façon, en cabotinant quelque peu. J’attends pour ma part que Mascarade vienne me saluer, en faisant moi aussi quelques pas vers elle. Je l’imite pour le moment sa son silence sollenel, mais ne résiste pas bien longtemps, même si je tente de rester sobre. Quand je suis réjouie, j’ai besoin de le dire. Je ne sais pas comment fait la mystérieuse « demon girl » en face de moi pour tenir son personnage, parfois ! Mais c’est ce qui fait tout son charme, à cette fille qui ne peut que me forcer à vouloir savoir ce qui se cache sous le masque.

« J’suis trop contente d’avoir enfin pu t’affronter ! Reviens quand tu veux, ma grosse ! »

Je ricane un peu, brisant de manière totalement non-subtile la solennité qui s’était instaurée. Bah, quoi ? C’est pas ça la coordination ? Faire se confronter deux univers et les laisser se mélanger, quelque soient les réactions chimiques foireuses que ça pourrait faire ? Comme je m’y attendais, Mascarade reste silencieuse, mais glisse un bout de papier entre mes doigts, que je m’empresse d’ouvrir avec une fébrilité d’adolescente. « Merci ». Ahaha. On ne s’embarasse pas de grandes phrases à l’écrit non plus, hein ? Ca lui va bien. En retournant vers mon allié pour saluer le public galvanisé, je réponds tout de même à la challenger du jour qui quitte les lieux de notre affrontement.

« Thanks, Mascarade. »