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| Sujet: A travers l'orage ♦ Os évolution de Wattouat Lun 7 Juil 2014 - 12:30 | |
| « A travers l'orage »
L'orage grondait au loin, et me faisait frémir. Je n'avais rien contre la nature et ce genre de choses, mais j'avais raté le dernier bus et je devais rentrer à pied. A côté de moi, Astérie trottinait sagement. La pluie n'était pas encore tombée, mais vu l'ambiance humide, ça n'allait pas tarder. Je me mis à courir, entraînant Astérie avec moi.
« Dépêchons-nous ; si on rentre trempées, Nobu va encore nous gronder » fis-je, un brin amusée, le reste effrayée.
Nobu savait tirer les oreilles comme personne ! Notre course nous conduisit à travers Amanil, mais l'une des routes était bloquées à cause de travaux et je dus faire un détour. Détour qui se finit sous une pluie torrentielle qui tomba d'un coup comme si quelqu'un avait allumé une machine ou que quelqu'un lâchait les vannes. Je m'ébrouais sans que cela fasse quoi que ce soit, et je continuais à courir jusqu'à ce que les grondements fassent presque trembler la terre.
« Astérie ! Astérie, tu es où ? »
Je ne voyais rien autour de moi : le monde était réduit à des gouttes humides qui tombaient sur mon visage. J'avais froid, j'étais trempée, et je voulais rentrer, mais je ne savais pas où était ma wattouat. Un éclair zébra le ciel, et je sentis l'air autour de moi s'électrifier doucement. Avant que je ne comprisse ce qui se passait, je vis la foudre tomber. Dans ma direction. Je poussais un hurlement, et fermais les yeux. Une lumière, comme un flash, m'aveugla malgré mes paupières closes, et quand je les rouvris, le monde était toujours noyé. Mais Astérie était là, auréolé de foudre : les éclairs tombaient dans des grondements affreux, autour d'elle et sur elle. Sa toison semblait absorber la pluie et les éclairs, au point qu'elle en devint lumineuse, comme le tonnerre lui-même.
Et, quand elle cessa d'être illuminée, ce n'était plus une wattouat, mais une lainergie, sa peau rose luminescente dans les ténèbres de cet orage. Astérie m'avait sauvé la vie, en attirant vers elle les éclairs. Et elle s'en était servi comme combustible à son évolution. J'en restais sans voix, jusqu'à ce qu'elle s'approche, me fasse signe de la suivre. On se remit à courir, alors que l'orage semblait se disperser.
Avait-elle commandé à l'orage ? Etait-ce une coïncidence ? J'étais trempée, comme une soupe, et je me fis sauvagement gronder par Nobu. Mais je vis aussi son regard compréhensif quand il vit la lainergie.
Astérie était pleine de surprises, apparemment !
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