Event n°2 ; « Nous ne sommes »

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If we don"t end war...
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J'étais dans une colère noire, que n'aurais-je pas donné pour avoir, comme Maxwell, une arme et tirer dans le tas, à l'instant même et tout les tuer de mes propres mains, j'en avais rien à faire d'être souillé à l'heure actuelle, nous étions tous au même niveau. Judith courrait aussi en tout sens pour rassembler du monde... Tarek sera-t-il capable de tous nous transporter. Je devais lui faire confiance. Je devais tous leur faire confiance. J'étais focalisé sur la santé de mon frère et voyais du coin de l’œil mes compagnons faiblir, ils n'avaient pas l'habitude de se battre de manière si intense. Je les rappelais à moi en voyant des renforts arriver. Et alors un jeune homme vint à nous, avec le simple désir de nous aider. Je sentis mon cœur se réchauffer et se remettre à battre devant tant de gentillesse. Inquiet de l’état d'Enzo il proposa l'aide de son Abra. L’hôpital... J'avais peur que cela soit risqué, un guet-apens. Hésitant, je ne savais quoi répondre.

« Merci, je, je ne sais comment te remercier... C'est... »

Maxwell arriva auprès de nous. Il était temps que nous bougions d'ici. Il rassura Enzo et appela son Gallame encore occupé a faire mordre la poussière aux Régimeux. IL lui fallut un temps interminable pour sortir de sa transe sanguinaire peu belle a voir. Enfin, il se prépara au Teleport. Les mots de Maxwell lui étant adressés me soulevèrent le cœur. J'eus soudain la haine. Personne ne reviendrait? Non, non, non, je voulais me battre, moi! Mettre Enzo en sécurité, oui, je jurais de le faire car non seulement il était mon frère mais aussi un frère d'arme, dès à présent. Et pour tous ces civils, pour lui, je voulais revenir ici me battre! Pas question que je reste dans ce Centre même si c'est pour une bonne cause.

« Max... Non! Non! J'en ai ras-le-bol qu'on me protège, je veux me battre avec toi! Je m'en fous d'avoir du sang sur les mains! J'ai juré, je suis déjà des vôtres, je veux la fin du Régime, de tous ces enfoirés! Max je t'en supplie laisse-moi revenir avec Tarek! »

La colère fit naître de nouvelles larmes au coins de mes yeux, et je les essuyais d'un revers de manche. Non. Je ne dois plus pleurer, je ne suis plus celui d'avant, je ne suis plus la chiffe molle que Sky avait dû protéger jour et nuit! J'étais assez fort, maintenant. Et je ne voulais pas que Maxwell reste ici seul, si il lui arrivait malheur. Mais il semblait avoir pris sa décision. Je serrais les dents et une lueur d'impuissance naquit dans mes yeux.

« J'ai peur pour toi... Je suis assez fort pour revenir me battre, je n'ai pas peur! Pas tant que tu es là. »

Au fond de moi, je me disais que je ne serais qu'un poids, je n'avais aucun entraînement. J'avais soif de vengeance et de sang, mais qui dit que je reviendrais d'un crime en un seul morceau, même si ma victime est la pire enflure sur terre? A genoux aux côtés de mon frère je serrais les poings et regardais une nouvelle fois Maxwell, résigné mais dans mon regard brûlaient toujours ma détermination. Je le vais le visage vers lui et lui volais un baiser.

« D'accord, j'irais. Mais jures de nous revenir en vie. Je t'aime, Max. »

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« Nous ne sommes »
Event n°2

Tous ces cris qui résonnaient autour de moi. Toute cette violence. Ce champ de bataille ou coule le sang par un jour censé être le début d’une année meilleure. Serait ce donc un signe que tout ira de mal en pi ? Et que nous ne pourrons rien faire pour changer ça ? Les soldats m’emmènent zigzaguant à travers la foule. Je vois enfin le camion. Je suppose qu’ils veulent m’emmener. C’est là que je remarque qu’en fin de compte, j’étais vraiment éloignée de l’endroit, et que les soldats étaient venus. Peut être pas pour moi, mais… Cela veut dire qu’ils avaient pour cible dresseurs et coordinateurs confondus ? Pourquoi font ils autant couler le sang autour d’eux. Je ne savais pas vraiment si d’autres camions étaient partis, et franchement, je n’en avais rien à faire. Maintenant, je me dis que je ne pourrai rien faire pour revoir mon frère. Et dire qu’il était surement venu pour l’évènement parce qu’il savait que je serai là. Et moi, indigne que je suis, je n’y avais pas pensé l’espace d’un instant. Peut être que c’est pour me prouver que j’aurais du y penser. Le destin me tombe sur la tête parce que j’ai mal agit ? Je m’en veux tellement. En tout cas, on ne m’aura pas ménagé. Je sens déjà que demain deux gros hématomes prendront place sur mes bras. Je laisse échapper un gémissement tandis que je me prends une gifle pour avoir porter une plainte. Cette fois ci, la violence du choc me porte les larmes aux yeux. Le camion est là. On me lance dedans, si ce n’est me jeter dedans.

Directement, je me recroqueville dans un coin. Je ne suis pas la seule ici. Je le sais bien, mais au lieu d’être forte pour pouvoir les aider, je restais recroquevillée les mains sur la tête, à la limite de m’arracher les cheveux. Je ne sais pas ce qui va m’arriver, mais mes larmes ne s’arrêtent pas. Je me dis que peut être, je finirais par ne plus avoir de larmes. Seulement mon corps semble vouloir me prouver le contraire. J’étais effrayée et je me sentais coupable. Je n’avais pas pensé une seule seconde à mon frère, je me venais de le retrouver et hop, envolé. Et puis qu’est ce qu’on allait me faire là bas ? On allait me torturer ? Et si… Je n’en ressortais pas vivante. Les sanglots redoublèrent. A tel point que je ne savais plus quoi faire. Je callais ma tête sur mes genoux et laissais couler mes larmes. A ce rythme, mon jambes seraient trempées sans que je puisse rien faire. Déjà que je ne savais pas trop ou j’allais, et même, qui sont ces gens ? Je ne me suis jamais intéressée à la politique de l’île. Mais il semblerait que j’aurais du me méfier peut être ? J’avais entendu parler de la résistance et du régime, mais j’étais passée outre. Malheureusement, c’est peut être cela qui aurait pu me sauver. Je sens ensuite une présence près de moi. Je sentis deux mains se poser sur mes épaules. Je me sentais calmée, rassurée par ce simple contact. Peut être à cause des deux brutes qui m’avaient empoigné tout à l’heure ? Que je ne demandais qu’un peu de douceur. Il tentait de me rassurer. Je ne pus que lever la tête pour voir qui s’adressait à moi avec tant de tendresse et d’assurance. Comment pouvait il rester calme, et tenter de m’aider alors qu’il serait surement torturé à l’arrivé ?

« - Je… Je… Je devrais pas p-pleurer… Je dois rester forte… J-j-j’ai pas peur, m-mais, mon frère… Ils m’ont arraché… à lui ! »

Je faisais de mon mieux pour parler d’une traite, mais ma voix restait néanmoins saccadée. Je n’arrivais pas à la contrôler. Même si mon regard était fixé sur le blond à mes côtés, les larmes coulaient encore. Sans mon accord bien sur. Une douce patte se posa sur moi ainsi qu’un regard bleuté. Je ne pus m’empêcher de poser ma main sur son doux pelage me rappelant Kaï, ma Givrali. J’ai vraiment besoin d’elle en ce moment, mais elle n’est pas là… Je ne veux pas prendre le risque d’appeler un de mes amis pour ne pas qu’ils aient de problème alors je profite de la belle Nymphali pour me calmer. Lorsque le camion s’arrêta, je me mis à trembler. Cette fois c’est clair, je ne contrôle plus rien. Alors que les portes s’ouvrent et qu’on me tire dehors, je m’accroche au bras du blond. Je crie pour qu’on me laisse avec lui. Etrangement, les soldats coopèrent, mais le sourire mauvais qu’ils ont sur le visage m’indique clairement qu’ils nous laissent quelques minutes faire ce que l’on veut en quelques sortes avant d’être séparé et enfermé. Je m’accrochais au bras de l’inconnu parce que même si je ne le connaissais pas, j’avais l’impression qu’il était la seule chose à laquelle je pouvais me raccrocher. Toutes les personnes du camion furent rassemblées et encerclées par les soldats. Alors qu’ils commençaient à nous faire avancer, je murmurais au blond comme pour m’en assurer.

« - Ne me laisse pas, je t’en supplie… »

Ma voix mourut dans ma gorge tandis que je regardais maintenant où nous étions avec une crainte. L’endroit débouchait directement sur les cellules. Nous étions donc au sous-sol. En voyant l’endroit ou j’allais être enfermé, je ne pus m’empêcher de trembler de nouveau, et les vagues de larmes déferlèrent. Sans même demander l’autorisation, je cachais mon visage dans le torse du blond surtout pour éviter que les soldats me voient. Je ne voulais pas être punis à cause de ma peur.

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Ven 3 Jan 2014 - 22:49

Nous ne sommes!
Alors on se raccroche, à des branches qui se brisent..

Colère, douleur, panique. C'est le même cocktail explosif que lorsque Morgan est réapparu après près d'un an d'absence ; étrange ironie. Effondrée sur le sol de son laboratoire, elle pleure toute les larmes de son corps, égarée & tourmentée, secouée de sanglots violents. À ses côtés, Paola & Méryl tentent de la rassurer, de la consoler un petit peu. Rien à faire. Solène est partie depuis deux minutes à peine, mais Maelys n'a pas bougé d'un poil. La même pensée tourne dans son esprit, insidieuse & dangereuse. Morgan est peut-être là-bas. Morgan y est peut-être. Il pourrait être capturé, se faire tuer. Comment le supporterait-elle? Recroquevillée sur elle-même, elle a un semblant de réponse à cette question. Mais elle se refuse à y penser. La supposition est déjà trop douloureuse pour qu'elle parvienne à imaginer ce qu'il se passera ensuite, si elle s'avère réelle. Pourvu que Soso rentre vite, qu'elle apporte de bonnes nouvelles, qu'elle ramène Morgan sain & sauf.. La rouquine se recroqueville un peu plus, en songeant qu'elle devrait être là-bas, se battre pour le retrouver elle-même ; pourtant au fond, elle sait que sa sœur a eu raison de la tenir à l'écart, qu'elle aurait effectivement probablement déraillé & que son aînée est la plus à même de comprendre ce qu'elle peut ressentir. Les larmes ne cessent de couler sur ses joues pâles, & sa Pashmilla vient se blottir dans ses bras, lui permettant de la serrer fort même si cela lui fait mal, & sa Méganium presse sa tête contre la sienne en couinant faiblement pour la rassurer. Les secondes s'écoulent & elle ne bouge pas, tremblant de tous ses membres, sanglotant a, fendre l'âme sur le sol du laboratoire. Effondrée, brisée, tourmentée par ses émotions violentes.

La seule chose qui finit par lui faire lever la tête, c'est le grand cri de rage qui finit par retentir dans le hall, au rez-de-chaussée. Cette voix, elle la connaît, depuis sa plus tendre enfance. Tout comme le nom qu'elle hurle, celui du Gallame du Maître Coordinateur de l'île. C'est la rage dans cette voix qui finit par ramener Maelys à elle, ainsi que ce que signifie la présence de cette voix & de tant de colère dans ses cris qui font trembler tout le bâtiment. Tremblante, vacillante, elle se lève, se raccrochant de justesse à Méryl qui se précipite pour l'empêcher de chuter. Sa conscience professionnelle, salvatrice, prend le dessus sur le reste. Si Tarek est apparu là-haut, s'il a vraisemblablement amené une Judith débordante de rage & pressée de repartir, c'est que certains sont revenus d'Amanil.. Car Max était à Amanil, hein? Courage Lys, se dit-elle en séchant ses larmes d'un geste presque rageur. Elle entend désormais la voix de sa sœur hurler des injures, contre le Gallame qui a dû repartir sans elle, & cela la décide à monter vaille que vaille l'escalier menant à l'étage, à apparaître derrière le comptoir d'accueil du Centre Pokémon avec ses deux starters. Elle doit avoir l'air belle, tiens, mais cela ne la perturbe pas une seule seconde. Le spectacle désastreux des blessés ramenés par Tarek & effondrés dans son Hall, de sa petite sœur effectivement présente, couverte de sang & hurlant toujours après Maxwell qui n'est pas là, manque de la faire chuter à nouveau. Mais elle se contient, au mieux. Se dirige aussi vite que possible, tremblante, vers Judith, posant une main sur son épaule. Aussitôt, la jeune femme se fige, & tourne vers Maelys son regard océan.

- Calme Judith, par pitié, tu affoles tout le monde. Soso s'en sortira, Max la ramènera au pire ; pour l'instant tu la fermes, & tu m'aides.
- Mais tu la connais co..
- Justement j'la connais, elle reviendra! Fais-lui confiance cinq minutes, & bouge-toi par là.

Elle n'a pas autant de certitude qu'elle voudrait le faire croire, au contraire, mais l'urgence de la situation prime sur tout le reste. & elle a vraiment besoin de toutes les mains disponibles, & vraiment aucune envie de voir sa petite sœur rejoindre son aînée au cœur du champ de bataille. Faible & toujours tremblante, épuisée, tâchant de ne pas s'effondrer en constatant que Morgan n'est pas parmi les réfugiés apparus dans son Hall, elle se motive tout de même, s'éloignant de Jud qui semble à peu près calmée.

- Eugène, prends Judith avec toi, & va chercher les trousses de premier secours, occupez-vous des blessés!

Son apprenti hoche la tête, déterminé, visiblement rassuré de la voir rester ferme & droite malgré la douleur flagrante qui voudrait faire courber ses épaules. Regardant autour d'elle, un peu désespérée par tout ce monde à secourir, cherchant qui a le plus besoin d'aide & qui est susceptible de les aider, elle avise un jeune homme blond dont le visage lui est familier.. Son expression s'illumine un peu quand elle croit reconnaître l'Hôte de Pension de Vanawi, qu'elle a déjà aperçu de loin deux ou trois fois, dans les journaux avec Maxwell ou du simple fait de son métier proche du sien. Peu importe le comment du pourquoi en cet instant, elle est bien heureuse de le voir. Comme il semble en bon état, elle l'interpelle aussitôt, espérant qu'il ne soit pas trop choqué pour agir -cela pourrait se comprendre, en même temps..-.

- Toi, t'es Emilio je suppose.. J'suis Lily, la gérante de ce Centre. En tant qu'Hôte de Pension, tu dois pouvoir gérer les pokémons, hein? Fais au mieux, Gwenn, Nyria & Aegon t'aideront, ils te diront où trouver tout ce dont tu peux avoir besoin.

À l'entente de leurs noms, les pokémons s'étant précipités dans le Hall en entendant arriver les rescapés se dirigent vers le blond, attentant ses indications, déterminés & prêts à agir. Un vague sourire fier à leur intention, & elle se dirige vers un jeune homme qui semble vraiment très mal en point, plus urgent à traiter que les autres, soutenue par Méryl qui veille toujours à ce que ses jambes tremblantes ne l'abandonnent pas. Vaguement, elle dénote la ressemblance de celui après de qui elle s'agenouille avec Emilio.. & l'oublie aussitôt. Peu importe, c'est pas l'urgent. Saisissant une trousse de secours apportée par Paola, elle repère les blessures les plus importantes, s'attaque à faire cesser les hémorragies au plus vite. Sifflant quelques paroles rassurantes tantôt, des encouragements sinon, elle tente vaille que vaille de le maintenir en vie, de le sauver, aidée par sa Pashmilla tandis que sa Méganium s'affaire avec une fillette saignant abondemment de la jambe juste à côté d'eux.

- Allez, courage.. Me lâche pas mon gars, bat-toi.

Elle est médecin pokémon, pas médecin pour les humains.. Mais elle fera au mieux, elle se le jure. Repoussant ses pensées négatives, sa panique, elle prend malgré sa fatigue harassante, l'expression d'extrême concentration de quand elle travaille. Elle fera au mieux & les sauvera ; après tout faire des pansements, poser des désinfectants, ça, tout le monde peut le faire. & elle a des connaissances médicales dans tous les cas après tout, puis avec la Résistance elle s'est formée sur le terrain à soigner des humains.. Elle peut le faire, il faut qu'elle en reste convaincue. & qu'elle ne pense pas à Morgan, & à ses proches toujours sur le champ de bataille. Juste à ce blessé qu'elle va soigner, à tous ceux qui attendent des soins autour d'elle en souffrant.

- Hey les autres, si qui que ce soit en état a des connaissances quelconques, n'hésitez pas à vous joindre à un des deux groupes, on a besoin de toutes les mains possibles! Même si vous connaissez rien aux soins d'ailleurs, presser des compresses sur une hémorragie c'est pas sorcier, bougez-vous!

Merci Eugène.

Post unique, fini pour moi.

fiche by Nighty Jaegan, alias Rayquaza.

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Ven 3 Jan 2014 - 23:53

Nous ne sommes,
Plus les sujets d'aucun homme.

Maxwell ne me répond pas. Il ne prête même pas attention à mes cris, à mon agitation, & je m'en sens d'autant plus outrée. Non, mais, sérieusement?! Il se détourne vers Emilio, offre quelques mots apaisants au blessé. Avant de se tourner vers son Gallame, & là, je sens venir les embrouilles. Oh non non non, qu'il n'y pense même pas.. Bah si, il y pense. À peine parvient-il à sortir le pokémon psy de sa transe dévastatrice qu'il lui ordonne de transporter tout le monde & de ne laisser revenir personne. Sérieux, sérieux?! Il y croit vraiment, là? Après ce que j'ai dit, après que j'ai annoncé que je repartirai pas sans ma sœur, il croit pouvoir me chasser? Non mais faut pas rêver! Il a même pas daigné répondre à ma question quand je lui ai demandé si elle était là, & il croit pouvoir me chasser comme ça! À mes côtés, mon Elekid siffle de colère entre ses dents, des étincelles parcourant sa fourrure, & Bambi se hérisse tout bonnement. Tous deux me soutiennent pleinement, alors que le Maître Coordinateur se retourne vers Emilio & moi, nous parlant à l'un puis à l'autre. Annonçant d'abord au blondinet d'escorter tout le monde à Baguin, de protéger son frère -probablement Enzo-, puis à moi de prévenir Maelys & de l'aider. Il me promet de ramener Solène, & c'est la goutte d'eau qui fait déborder l'océan. Sérieusement, il me dit qu'elle est là & croit que je vais partir bien gentiment après ça? Tu rêves en couleurs Max!

Je m'apprête à lui faire savoir le fond de ma pensée, mais le blond me devance, se mettant à hurler sur monsieur Young. J'y devine la grande affection qui les lie, la colère puissante que ressent Milio à l'idée d'être mis à l'écart, & sans chercher à comprendre plus que cela, je me plante juste derrière lui pour mieux pouvoir renchérir dès qu'il me laissera le temps d'en placer une, les bras croisés sur ma poitrine, fixant celui que je vois comme un grand frère avec hargne. Peut-être que j'aurai plutôt dû me barrer au plus vite, hors de portée du Gallame. Bien vite, le ton de mon allié aux cheveux dorés change, il s'approche de Maxwell, lui soufflant quelques mots que je n'entends pas vraiment au cœur du chaos ambiant, mais dont je devine le sens général quand il se redresse pour voler un baiser au coordinateur. Il se résigne donc.. Non, il fait c'qu'il veut si ça lui chante, mais pas moi! Je me débats déjà, malgré qu'on ne m'ait pas touchée, plantant un regard foudroyant sur Maxwell, aussi rageuse que déterminée. Les poings sur les hanches, malgré le sang s'écoulant toujours de ma tempe en un mince filet, malgré les taches écarlates sur mes vêtements & ma peau témoignant de mes actions pour protéger ou sortir la population de là. Je ne suis absolument pas disposée à partir. Pas du tout monsieur, cause tout tu m'intéresses.. Moi je reste! Je vais me battre pour ma famille, pour pas perdre encore une sœur.. Pour la liberté qu'on nous a volée, pour Enola! Hors de question de partir! A mes côtés, mes deux pokémons ne cessent de me soutenir, sifflant avec colère alors que je serre les poings.

- Non.. Non c'est ma sœur, je dois y aller Max! C'est hors de question, j'perdrai pas une autre sœur! Max t'as pas le droit, tu sais ce qu'est arrivé à Angie, non! NON!

Trop tard. Ma vision se floute déjà, la place dévastée disparaît, le Gallame est en train de disparaître en emportant notre petit groupe. À peine apparue, sans me poser la question du lieu, je tombe à genoux avec un grand hurlement de rage. Non! Une main se tend devant moi un instant plus tard mais je la repousse avec colère, me redressant d'un bond en me souvenant les indications de Max. Ignorant le jeune homme brun qui a voulu me porter secours, je me tourne vers le pokémon psychique, courant vers lui.

- Ramène-moi, ramène-moi Tarek! J'dois la retrouver, ramène-moi! RAAAAAH!

Évidemment, il m'a ignorée royalement & disparu sans moi, obéissant aux ordres de son dresseur plutôt qu'à mes suppliques de petite sœur inquiète. Bordel d'Arceus de merde! Coordinateur à la noix, faux-frère! Traître! Ce n'est que quand Maelys apparaît de nulle part, posant une main apaisante sur mon épaule, que je comprends que j'ai hurlé tout ça à voix haute. Un regard vers elle & je me fige, statufiée, effarée par son état. Son visage tordu de souffrance, sa terreur visible, sa panique & ses yeux rougis de larmes à peine séchées, & pourtant sa détermination brûlante.

- Calme Judith, par pitié, tu affoles tout le monde. Soso s'en sortira, Max la ramènera au pire ; pour l'instant tu la fermes, & tu m'aides.
- Mais tu la connais co..
- Justement j'la connais, elle reviendra! Fais-lui confiance cinq minutes, & bouge-toi par là.

Traîtresse aussi. M'interrompant en plein dans ma tentative tremblante de lui répondre, de la convaincre, elle me coupe le sifflet de ses paroles acérées, de son ton autoritaire. Je n'ai guère le choix.. Que de me résigner, finalement, à contrecœur, la rage au ventre. Obéir, alors qu'elle s'éloigne déjà en donnant d'autres indications à tous ceux suffisamment en forme pour aider. Je l'entends ainsi confier à Emilio, dont j'apprends son statut d'Hôte de Pension, les premiers soins aux pokémons blessés, & envoyer un certain Eugène, qui s'avère être le brun qui m'a tendu la main, me rejoindre pour donner les premiers soins aux humains. Quand à elle, je la vois se pencher immédiatement sur Enzo, aidée par Méryl & Paola. Bon ben, quitte à être bloquée là, autant me rendre utile.. Sitôt pensé sitôt en cours, je laisse mon Vivaldaim blessé à Emilio, avant d'aller aider Eugène avec mon Elekid. Soignons donc les blessés, & prions pour que les autres reviennent en vie.. Au moins pour que je puisse tuer Max moi-même..

Notre cause est cent fois bien plus noble.

Fini pour cette perso aussi o/

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Sam 4 Jan 2014 - 2:30

♦ NOUS NE SOMMES ♦Event no.2

Le noir, le vide, le froid. Il a froid, si froid. Quelque part dans le néant, il attend, oscillant entre deux réalités voilées. Il ignore de quel côté se pencher, il ne sait plus comment bouger, même. Il ne ressent plus rien, plus rien d’autre que la douce caresse pourtant brûlant des ténèbres qui tentent de le happer. Des heures, des jours, des semaines s’écoulent peut-être ainsi. Il a perdu toute notion du temps, tout repère. Il ne s’est jamais senti aussi seul. Et ce froid… Un frisson le parcourt tout entier, venant faire trembler les ombres qui l’entourent. Un murmure parvient à ses oreilles, venu d’ailleurs. Il prend peu à peu de l’ampleur, animant ses membres ankylosés. La voix se mute en cri, en plusieurs cris, en coups de feu. Bientôt, tout un brouhaha s’élève et ses paupières s’ouvrent sur un champ de batailles. Près de lui, des corps renversés, gisant dans leur propre sang. Des débris, des morceaux de chair éparses, des armes abandonnées. Sa tête se soulève légèrement et une douleur sans nom le saisit à la poitrine. Dans un grondement confus, il se relève lentement, constatant avec surprise les deux trous minuscules qui percent maintenant sa poitrine, déversant sur sa peau rugueuse un liquide qu’il identifie rapidement comme du sang. Le sien. Il ne s’en échappe pas beaucoup, mais la douleur persiste, aigue et lancinante. L’air est gorgée de poussière et il peine à respirer dans ce chaos étourdissant. Il n’arrive pas à replacer les événements, comment il est parvenu ici.

Il lui faut retourner dans le passé. Alors qu’il n’était qu’un petit Kaïminus, tout juste sorti de l’œuf. Il se souvient encore du visage de sa première maîtresse, celui qu’il a considéré comme sa maman. Ses longs cheveux blonds et ses yeux gris, semblables à l’acier. Elle était dure, elle avait beaucoup de caractère. Elle ne le touchait que peu et ne le couvait jamais d’affection. Pourtant, il l’avait toujours aimé. Elle était jeune, pas plus de treize ans. Tous les jours, elle l’entraînait durement pour en faire le plus beau, le meilleur de tous les Kaïminus. Peu à peu, elle s’ouvrait à lui et lui parlait de sa vie. Son grand frère était un des plus grands des gangs de rue de Montréal et il avait beaucoup d’amis puissants. Elle voulait suivre ses traces un jour, mais elle s’imaginait aussi grande dresseuse. Il s’endormait près d’elle la nuit en souhaitant pouvoir réaliser ses deux souhaits un beau jour. Mais leurs rêves ne se réalisèrent jamais. Il était avec elle quand les deux hommes du clan ennemi pénétrèrent chez elle pour la jeter au sol et lui coller une balle dans la tête. Un acte de vengeance. Le petit n’avait rien pu faire alors. On l’avait trouvé plusieurs heures plus tard, serrant la jeune fille contre lui en pleurant. Plus jamais il n’a pleuré ensuite.

Oui, mais cette fillette, elle n’est plus là. Violette a disparu depuis longtemps, très longtemps. Alors pourquoi est-il ici? Il se souvient qu’il est passé aux mains de la police pendant un moment. Un gentil officier lui a offert un logis, de l’amour et un job, celui de partenaire à ses missions. Mais le Kaïminus n’y prenait pas goût. Il s’endurcissait, se détachant du monde entier pour éviter de revivre la même perte avec sa mère. Deux ans à opérer dans la police, à obéir aux ordres, jusqu’à ce qu’on le place sous les soins du journal. Le journal… Voilà qui commence à lui sonner quelques cloches. Le journal, les pires années de sa vie. À servir à de pauvres journalistes sans talent, qui ne savaient pas se servir d’un Pokémon aussi puissant que lui. Puis finalement, cette mission spéciale, avec la rose, celle du nom de… Mercedes. Kinu se relève d’un bon, dans un cri affolé. Mercedes, Mercedes. Où est-elle? Il revoit la scène, comment il l’a portée contre son dos, quand on lui a tiré dans la poitrine. La rage monte en lui avec une vitesse incroyable. Elle ne se trouve pas là où il l’a vue pour la dernière fois.

Il se met à arpenter les lieux, renversant les débris. Il cherche sa tête rose parmi le peu de gens qui restent encore dans le stade improvisé sur la Place d’Amanil. La panique le saisit. Mercedes. Il ne va pas la laisser mourir comme Violette. Il ne peut pas. Parce que Mercy, cette foutue étourdie, elle a pris la place de sa mère dans son cœur. Elle est sa dresseuse et non une autre de ses journalistes sans talent. Il ne peut pas… Il ne peut pas la laisser entre leurs griffes. Il sait très bien ce qu’ils lui feront. Ils la tueront. Il en a fait des cauchemars terribles, pendant des semaines. Un cri retentit dans sa gorge. C’est sa faute, sa faute, sa faute. Il fracasse l’estrade près de lui, renverse un soldat qui s’attaque encore à des innocents. La femme tombe au sol et il s’empresse d’écraser sa poitrine d’un coup de pied. La cage thoracique se brise dans un grand «crack» mais il n’en a pas eu assez. Il s’empare de son corps inanimé par la gueule et le secoue. Il veut ce corps en morceaux. Il les veut tous morts. Il jette le corps loin avant de jeter un jet d’eau partout autour de lui. Sur son passage : destruction. Il est hors de contrôle. Il veut tuer, il veut mourir. Il veut mourir. Vaut mieux mourir qu’être seul à nouveau.

(c)Golden

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Sam 4 Jan 2014 - 3:18

Event n°2

Nous ne sommes

Faust avait oublié.
Il avait oublié, empêtré dans sa folie et dans son désespoir, consumé par l'amère trahison de son frère et la disparition de son meilleur ami, que le Régime pouvait le blesser plus que cela encore. Il avait momentanément oublié qu'il y avait tant de personnes qui avaient pu elles aussi fauchées par les bras vengeurs du Régime, et ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il entendit Solène prononcer le prénom de Samaël. Bordel. Merde, merde, merde, merde ! Ce fut comme un électrochoc et sa respiration s'accéléra. Tant de noms se bousculèrent dans son esprit ; ceux de braves compétiteurs qu'il avait rencontré comme ça, ceux de connaissances sympathiques, ceux qu'il s'était juré de protéger. Yumi, Tel', Sam... Que leur était-il arrivé ? Étaient-ils eux aussi venus participer au tournoi, ou même venus y assister ? Et Kirito qui ne répondait pas... Arceus, et si … ? Une vague de nausée le fit frissonner violemment alors qu'il avançait difficilement derrière Solène, ses pokémon derrière lui. D'abord Isaac, et maintenant... Oh, il allait leur faire payer à ces fils de chienne. Tous. Avec ses propres mains s'il le fallait. Il n'arrivait même pas à appeler les disparus comme Solène le faisait ; ses mots étaient bloqués dans sa gorge et celle-ci paraissait s'être asséchée. Ses pokémon l'entouraient dans un élan de protection, mais Faust ne leur accordait que des regards brefs et honteux, ne souhaitant pas leur montrer les pensées qui agitaient son esprit à ce instant. Ses poings se serrèrent. S'il ne les trouvait pas, alors il frapperait jusqu'à ce qu'il sache où ils étaient. Fébrilement, il envoya un message rapide à Sam, Yumi, Kirito et Tel' pour leur demander s'ils étaient bien en sécurité, tremblant un peu en le faisant en outre.
Il avait déjà perdu deux personnes aujourd'hui ; en perdre quatre de plus... Il déglutit et sa main se contracta presque naturellement autour de son arme, signe de ses intentions si cela se révélait véridique.

Et c'est dans cet état d'esprit qu'il arriva devant le spectacle macabre de deux soldats violentant une vieille femme qui peinait à respirer. Autant dire que le mélange rendait l'équation assez instable, faisant plutôt pencher la balance vers deux meurtres rapides et successifs (enfin ça, c'était son côté miséricordieux) que vers une réaction calme et réfléchie. Le fait que Solène ne combatte pas le fit tiquer, mais il ne dit rien. Elle avait sûrement ses raisons et vraiment, il n'allait pas se plaindre. Il hocha la tête, retenant difficilement le rictus qui étira tout de même ses lèvres qu'il avait passé son temps à mordre pour soulager son stress.
La voix de son père résonna dans son esprit, moqueuse et presque douce.
Profite du beau temps et va jouer, Faust.
Et il joua.

Un regard rapide envoyé à Izumi et à Arthur leur fit comprendre leur travail. Très vite, l'Arcanin et l'Amphinobi profitèrent de leur rapidité incontestable pour se glisser auprès des deux soldats pour les désarmer. Alors que le premier voulait tirer et mettre l'Arcanin à terre, Izumi usa d'Ombre Portée pour le bloquer dans son offensive et l'envoya en arrière. Le second se fit renverser par le chien de feu avant d'avoir pu réagir, et ne pu se débattre face à la force et le poids d'un Arcanin faisant environ cent cinquante kilos. La force du tacle d'Arthur fut telle que Faust pu entendre un craquement qui ne le fit même pas réagir, seulement lever les yeux au ciel. Sérieusement, les cris n'étaient pas son truc.
Oh, grandis un peu Clive, c'est juste un bleu !, grommelle la voix de l'enfant qu'il a été dans ses pensées alors qu'un souvenir stupide lui revient en tête.
Parce que c'était ce qu'il faisait, à l'heure actuelle. À ses yeux, il était en train de punir Clive, même si ses actions ne blesseraient jamais son jumeau. C'était la seule manière qu'il avait de se venger de lui, parce qu'il n'avait pas pu le tuer avant.
Le second soldat ne pouvait plus bouger, et Faust se doutait bien que les os qu'il avait entendu craquer y étaient pour quelque chose. Le premier, lui, était terrorisé et ne bougeait plus, tremblant presque en réalisant sa faiblesse.

Et il avança. Il avança, son regard froid et vide, aussi tranchants que des dagues acérées. La capuche de son manteau dissimulait ses cheveux et jettait de l'ombre sur son visage, donnant ainsi à son sourire un air bien plus sombre qu'il ne l'était déjà. Il s'approcha du premier, celui qui pouvait encore bouger, celui qu'il a choisi. Il attrapa son flingue et tira trois fois. Une fois dans la jambe droite, une fois dans l'abdomen, et après avoir entendu le soldat implorer sa pitié, il sourit et en tira une dernière dans son crâne, laissant son sang colorer les débris et les rochets contre lequel il était appuyé. Le sol prit une couleur rouge assez singulière, avec quelques teintes roses également. Il leva les yeux au ciel en entendant l'autre soldat crier, terrifié par ce qui allait lui arriver. Faust s'accroupit et pointa le bout de son arme sur le front du soldat, et alors qu'il rapprochait ses doigts de la gâchette, un pied rentra en contact avec ses genoux et le fit tomber en arrière.
Furieux, ses mains agirent avant lui. Il lâcha son arme. Sa main droite saisit la tête du soldat et la fit rencontrer violemment le mur dans un craquèlement horrible et macabre. Un cri déchiré et ruisselant de douleur s'échappa de la gorge de sa victime. Et il continua, martelant presque le crâne contre le mur de pierres jusqu'à ce qu'il ne l'entende plus gémir de douleur. Ses mains étaient rouges, et son arme au sol était également tâchée. Il la reprit et la remit à sa ceinture. Lorsque son regard se posa sur un autre régimeux au loin, il pointa le canon de son arme et son doigt caressa la gâchette.
Tous. Tous autant qu'ils sont, ces fumiers.

Ce fut Izumi qui l'arrêta. Ses yeux défièrent les siens, et bon sang, elle était la dernière qu'il voulait voir ainsi aujourd'hui. Parce qu'elle avait été le pokémon de Clive. Parce qu'elle avait été la leur, et que maintenant, elle symbolisait leur séparation et c'était comme être brûlé de la voir ainsi s'opposer à lui. Il pouvait presque voir la silhouette de Clive à la place de l'Amphinobi, son regard lourd et glacial. Les paroles de Solène lui revinrent soudainement en tête.
S'abaisser à leur niveau, hein ?
Ah. Il n'était plus à ça près, maintenant. Si cela pouvait lui permettre d'arriver à son but, alors il le ferait ; il plongerait ses mains dans l'horreur et le sang s'il le fallait.
Ce fut après avoir inspiré profondément qu'il se rendit compte de ce qu'il venait de faire. Ses yeux se posèrent sur ses mains ensanglantées et sa respiration se bloqua dans sa gorge. L'Amphinobi ne dit rien et se colla à lui pour le réconforter, son Arcanin l'observait avec des yeux fatigués. Chloris, qui était restée aux côtés de Solène et de la vieille femme, osait à peine le regarder en face. Ce fut de le voir trembler qui redonna foi à ses pokémon qu'il était toujours là, qu'il était toujours humain, et Faust retint difficilement le besoin de vomir qui lui tordit l'estomac. Arceus, il pouvait presque sentir l'affreux goût dans sa gorge.
Respire, Faust, c'est fini, tu vois ? Je suis là, mon chéri, lui murmura la voix de sa mère dans son esprit, et le conseiller eut besoin de se pincer pour reprendre le contrôle de ses émotions.
Il se retourna vers Solène, tremblotant, en essuyant le sang qui était sur ses mains et sur son manteau.

« C'est fait. Elle va bien ? »

En étant honnête, il aurait dû avouer que le sort de la vieille femme lui était un peu passé au dessus de la tête. Le grondement d'un pokémon furieux le fit froncer les sourcils.

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Sam 4 Jan 2014 - 6:00

Event n° 2
« Nous ne sommes »

Vivent nos rêves de révolution
Aucune trêve à l'insurrection

Samaël Enodril

Kame me regarde de ses inquiets. Il me sourit pour essayer d'apaiser ma peine mais j'ai beau essayer de l'imiter, cela ne marche pas. Je continue de pleurer, alors que j'entends près de moi d'autres prisonniers se lamenter. Pourquoi... Pourquoi !... POURQUOI ! Tout est allé beaucoup trop vite; j'ai eu le temps heureusement de sauver ma mère, mais qui sait ce qui va nous arriver maintenant. Le camion roule alors que je me penche doucement d'avant en arrière. Quel idiot d'avoir emmené mes Pokémons avec moi, j'ai si peur qu'il leur arrive quelque chose, maintenant. Mais est-ce que quelqu'un aurait pu prévoir ce qui s'est passé ? Non, car cela n'aurait pas dû arriver ! Cette journée s'annonçait parfaite, mais le Régime est venu tout gâcher. C'est ce qu'ils savent faire de mieux de toute façon. Je leur en veux, JE LEUR EN VEUX ! Mais alors que je frappe du poing encore et encore le fourgon qui nous emmène directement dans ce qu'on pourrait appeler l'Enfer, je me rends compte avec tristesse et désespoir que je suis impuissant. Je me laisse tomber au sol et gratte machinalement le sol, quitte à faire saigner mes ongles. Je ne sais quoi faire, je ne sais quoi penser.

Mais j'ai étrangement un sentiment de déjà vu. Oui, je m'en rappelle, maintenant; il s'est passé exactement la même chose avec Papa. Ils l'ont emmené dans un camion comme le nôtre et c'est à ce moment-là que je ne l'ai plus jamais revu. Vais-je... le rejoindre ? Sera-t-il là-bas ? Ma respiration s'accélère. Si je le revois, que va-t-il se passer ? Que va-t-il nous arriver ? Est-ce qu'ils vont m'utiliser pour faire parler mon père, quand ils découvriront que je suis son fils ?... C'est ce qui arrive souvent dans les films et les séries. Mais aujourd'hui c'est la réalité. J'ai l'impression que c'est à la Mort, qu'on m'envoie, alors que ce qui nous attend est sans doute bien pire encore.

Mon Carabaffe essaye tant bien que mal de trouver une issue pour nous sortir de là et utilise même ses attaques Eau. Mais rien n'y fait, notre "prison" temporaire semble indestructible. Et les chaînes qui nous retient ne nous aide pas davantage. A quoi elles servent d'ailleurs, ces menottes ? Doivent-ils encore se convaincre, après ce qu'il vient de se passer, qu'ils ne sont pas maîtres de la situation ?... Non, apparemment, car en plus du massacre qu'ils viennent de faire, ils ne comptent sûrement pas s'arrêter là. Tant de gens ne méritent pas un tel traitement. Même des innocents ont été capturés. C'est injuste, injuste, INJUSTE ! Je me suis réveillé ce matin dans mon lit douillet en ne pensant qu'à une seule chose, le Tournoi. Qui aurait crut que ce soir, j'allais probablement dormir dans une prison froide et infecte en me demandant toute la nuit si j'allais survivre à ce qui m'arrive. J'ai au moins un peu de soulagement, quand je pense que je suis les traces de mon père. Sa souffrance, je vais pouvoir enfin la comprendre. Me sentirai-je mieux, après ? Je l'ignore. Cette douleur, je ne vais pas la partager seul non plus. Nous sommes nombreux à subir le même sort.

Puis, tout à coup, les battements de mon cœur sont soudainement plus rapides. Mes yeux clignent plusieurs fois, puis je regarde mon Carabaffe et un flash apparaît. Kame... Antoine... John ! Aline ! Victoria ! Faust ! Solène ! Kirito ! Edwin ! Où sont-ils ? Est-ce qu'ils se sont fait capturer, eux-aussi ?! Toutes ces personnes que j'ai rencontré, qui m'ont sauvé et aidé, que leur ait-il arrivé ?! Est-ce qu'ils sont sains et saufs ? Ou dans la même situation que moi ?...
Bordel, ça y est, je suis vraiment au maximum de mon inquiétude. Non, non, non, non, non ! Au cours de mon aventure, j'ai pu rencontrer des gens formidables, que je n'oublierai jamais, et que j'ai eu la chance de connaître. Et je me rends compte qu'ils comptent beaucoup pour moi, bien plus que je ne l'aurai pensé. Mais pour l'amour d'Arceus, que quelqu'un, n'importe qui, me dise qu'ils vont bien, qu'ils sont en sécurité, et loin de ce bain de sang qui a eu lieu sur la Grande Place. Ils sont bien plus forts et résistants que moi, mais je sais qu'ils ne sont pas invincibles. Leur vie vaut bien cent fois mieux que la mienne... Alors pitié, Arceus, protège-les... protège-les...
C'est sur cette pensée que je finis par m'allonger au sol, fermer les yeux, et m'endormir en pleurant et en espérant ne pas voir des visages familiers à la fin de ce voyage. Kame pleure un peu à son tour et se colle contre moi. J'ai peur aussi pour lui, mais je suis content qu'il soit venu.

L'arrêt brusque et violent du fourgon nous réveille en sursaut, moi et mon Pokémon. On ouvre enfin les portes. Ma tension augmente. J'ai peur. J'ai horriblement peur de ce qui va nous arriver. L'année commence définitivement mal.
Soudain, mon portable vibre. Mon cœur bat de nouveau la chamade alors que je mets tout derrière pour sortir en dernier et ainsi voir discrètement le texto que j'ai reçu. Je pleure encore un peu, mais un sourire se dessine sur mon visage. Faust. C'est lui, c'est un message de lui ! Je serre mon portable, trop heureux d'avoir des nouvelles de lui. Enfin, ce ne sont pas vraiment des nouvelles, il me demande si tout va bien. Mais il pense à moi, il ne m'a pas oublié, et malgré les quelques fautes qu'il a fait, cela me réchauffe intérieurement et j'en oubli quelques secondes l'Enfer qui m'attend à la sortie. Je veux à tout prix lui répondre peut-être que cela le soulagera... ou pas, peu importe, je veux qu'il sache que j'ai reçu son message. Mais les soldats nous font avancer rapidement, trop rapidement. De plus, je peine à écrire, avec ces menottes. Malgré tout, j'arrive à faire un message clair, avec quelques fautes néanmoins. "Tout va bien, pour l'instant. Mais les soldats nous emmènent dans une cave", voilà ce que je veux écrire. Mais je me rends compte que je n'ai pas le temps de tout écrire car on m'interpelle et on tire sur mes chaînes pour me faire avancer. Je trébuche, sous les rires de officiers qui en profite pour me donner de nouveau coups pieds dans le ventre. Lorsqu'ils me forcent enfin à me relever, j'ose regarder un coup d'œil sur mon mobile, malgré mes blessures aux côtes.

Je regrette les soins de Faust, lorsque celui-ci m'a sauvé la vie après que j'ai été violenté par un Empiflor. Je regrette sa gentillesse, sa douceur et sa compassion, lorsqu'il m'a désinfecté mes plaies. Mon corps me brûlait tout entier, mais le visage du châtain m'avait fait oublier la douleur qui me transperçait pourtant de toute part et me faisait comme un électrochoc. Je regrette son étreinte, et sa voix, qui faisaient disparaître en moi toute trace de peur. Je pense à Faust, car c'est de lui que j'ai reçu ce message. Mais je regrette tellement d'autres choses.
Je regrette John et son amitié, sa présence rassurante et cette nuit où nous avons échappé de peu à la mort par ma faute. Pardon, John, pardon. Tu nous as sauvé ce jour-là et tu as su me pardonner ma faute, je ne l'oublierais jamais.
Je regrette Victoria et son humeur enjoué et extraverti qui a permis pour nous d'obtenir un fabuleux combat et l'évolution de mon meilleur ami. Je regrette son aide précieuse et ses mots réconfortants.
Je regrette Kirito et sa manière de parler, son attitude cool et décontracté. Il m'a sauvé la vie, lui aussi, à cause d'une inattention de ma part. Je regrette sa franchise et son tempérament calme et réfléchi.
Je regrette Solène. Son regard doux et maternel. Elle aussi m'a sauvé la vie, face à un terrifiant Ursaring. Oui, je dois la vie à pas mal de monde, ou plutôt ma maladresse m'a fait attiré pas mal d'ennuis, mais ironiquement, grâce ou à cause de cet ours, j'ai pu rencontrer Solène. Ses gestes droits et précis, son tact et son courage inébranlable, son rire cristallin lorsque j'avais réussi à la faire rire, notamment lorsque Windie à porté sa dernière attaque. Je regrette ses conseils avisés et sa compréhension, quand elle a fait apparaître un Insécateur alors qu'elle n'aime pas ce type de Pokémon. Je regrette sa gentillesse, ses reproches mais aussi ses excuses. Pardon Solène. J'ai dû te faire perdre du temps alors que tu avais sûrement mieux à faire que de t'occuper d'un gamin qui ne sait s'attirer que des ennuis. Malgré tout je suis heureux, comme pour les autres, de t'avoir rencontré.

Alors que nous arrivons enfin dans la cave, je vois les cellules une par une qui se présentent à moi. Je peux déjà entendre les cris des malheureux qui se font torturer, à coup de fouet ou de couteaux. Mes dents se serrent, et je me retiens de pleurer.
Enfin, je finis par abandonner, baissant la tête, j'efface tout le message que je m'apprêtait à envoyer à Faust. Ma vue se brouille, mais je peux clairement distinguer les quatre petites lettres qui se dispersent lorsqu'une de mes larmes vient s'écraser sur l'écran de mon portable. Juste quatre lettres.
Help.

Réalisé par BlueBerry pour Orange

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Sam 4 Jan 2014 - 8:16

Les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles. Il bat de plus en plus fort. Sous ce banc cassé, je me prépare à me lever. J’ai mal partout, mais je dois me lever. Me battre. Je veux les retrouver, m’assurer qu’ils aillent bien. Je dois les sortir d’ici. Je prends une grande respiration tout en jetant un regard rapide aux alentours. La violence n’a pas cessé. Pendant combien de temps perdurera-t-elle? Le soleil se couchera-t-il sur ce bain de sang? Je secoue la tête avec de plus en plus de vigueur. Je suis dégouté. Je ne peux pas rester ici plus longtemps. Avec violence, je donne un coup de pieds au banc qui me sert d’abri pour le dégager, afin de me relever. Une fois debout, je tente d’analyser avec rapidité la scène. Je cherche des victimes, mais surtout, des soldats. J’en veux un vivant, pour le faire parler. Mon regard en croise finalement un. Ou une, plutôt. Une femme ayant probablement dans la mi-trentaine. Ses traits sont sévères, et le fait qu’elle porte une arme n’améliore guère les choses. Je la veux vivante.

Je me découvre une réserve de force suffisante pour sprinter jusqu’à sa position avant de lui rentrer dedans avec force, la plaquant au sol sans la ménager. Avant qu’elle ne puisse réagir, je place mes mains autour de son cou, pour l’étrangler. Je ne veux pas la tuer, simplement lui faire lâcher son arme, qu’elle tente de placer contre mon corps. Dans un geste agressif, je frappe sa main avec force à l’aide de mon poing. Ses doigts s’écrasent sur le manche de son pistolet, se brisant probablement sous le choc. Elle pousse un hurlement de douleur, retirant sa main en vitesse. Elle tente de sortir un couteau de sa ceinture, mais je suis plus rapide qu’elle. J’attrape l’arme blanche avant elle, et la place contre sa gorge. Les traits de mon visage n’ont plus rien à voir avec ceux que j’affiche généralement. Il n’y a aucune trace de bonté chez moi, à présent. Je pourrais tuer cette femme de sang froid, si je le voulais. Mais j’ai d’autres plans pour elle. Je veux la faire parler. Je rapproche mon visage du sien, tout en appuyant la lame tranchante de l’arme contre sa gorge. Le couteau s’enfonce légèrement dans sa peau, lui arrachant un petit gémissement de douleur.

-Où est-ce que vous les amenez!? Réponds-moi, salope!

En prononçant ces mots, j’enfonce encore un peu plus l’arme dans son cou, pour lui montrer que je suis sérieux. Que je ne joue pas. Pourtant, mes menaces ne semblent pas l’affecter. Au lieu de me répondre, elle m’offre un sourire mauvais avant de me cracher au visage. Tu veux jouer à ce petit jeu, garce? Très bien. Je m’éloigne de son visage avant de planter férocement la lame dans son épaule. La servante du Régime pousse un hurlement strident alors que je retourne le couteau dans sa plaie. Elle hurle, mais elle ne me demande pas d’arrêter. Alors je recommence, en le plantant cette fois dans son bras. Elle crie de plus belle. Je joue dans la plaie, cherchant à la faire me supplier d’arrêter. Je sais qu’elle ne parlera pas avant d’avoir supplier. Si elle ne me demande pas d’arrêter, c’est qu’elle n’est pas prête à coopérer. Alors je continue. Un coup dans son avant-bras, un autre dans sa main. Elle finit par craquer. Son sourire a disparût. Elle en a eu assez. Alors je retire la lame pour la replacer sur sa gorge avant de m’approcher de nouveau de son visage. La haine luit dans mes yeux.

-Alors, tu vas parler, maintenant? Je veux savoir où vous les amenez! Où est Victoria bordel de merde! Où est-ce qu’elle est!?!

Elle respire lourdement, mais au moment où je prononce le nom de Victoria, elle arrête pour me regarder avec de grands yeux. Elle se met à rire. Elle éclate de rire. Je pourrais jurer qu’elle est folle. Quel genre d’énergumène rit avec un couteau sous la gorge? Mes membres se contractent. Son rire hystérique me casse les oreilles. Je veux qu’elle se taise. J’appui de plus bel sur l’arme, tentant de la faire taire. Mais rien ne fonctionne. Je n’arriverai à rien avec elle. Elle ne me sert à rien. Fou de rage, je coupe d’un trait l’artère de son cou. Son sang me coule sur les doigts. Il coule en abondance, tachant ma peau de rouge. Mais en ce moment, ça m’importe peu. Je ne suis même pas choqué par mon propre geste. Je l’ai tué, et alors? Je me relève, étourdi, avant de reculer, fixant toujours le cadavre se vider de son sang. Je réalise qu’aucun de ces soldats ne parlera. Qu’ils soient en accord avec les plans du Régime ou pas, ils ne révèleront rien. Même si je menace de leur enlever la vie. Ils savent très bien que s’ils parlent, ils vivront quelque chose de pire que la mort. Je lâche l’arme trempée de sang. Mon cœur bat de plus en plus vite. Je respire avec difficulté. La douleur à ma tête me fait de plus en plus souffrir, et ma vue ne semble pas se rétablir. À cette allure, je n’aiderai pas grand monde. Je vais m’effondrer. Mon équilibre m’échappe doucement. Chacun de mes pas se fait de plus en plus croche. Et pourtant, je n’abandonne pas. Je continue à avancer, renversant au passage toutes ces personnes vêtues de blanc. Je ne distingue même plus s’il s’agit d’hommes ou de femmes. Je marche sur des corps, trébuchant ici et là. Je ne sais plus qui fait partie des bons et des mauvais. Tout devient de plus en plus flou. Ma vision est réduite à un tel point que je fini par m’écraser contre le sol dur. Ma respiration est haletante. Mon corps est tellement recouvert de sang que si je restais là, allonger contre le sol, on pourrait croire que je suis mort. On pourrait croire qu’on m’a tiré dessus. Je pourrais bien rester là, dans ce cas. On me laisserait tranquille. Pourtant, je ne peux pas. Je sais que je dois me relever. Tremblant ou toussant, je me relève avec difficulté. J’ai tout donné, toute mon énergie a quitté mon corps, et pourtant, je sais que je dois continuer. Je traine mes pieds, mais j’avance. Je fini par me buter contre un homme, ou une femme, je ne sais pas. Je ne vois presque rien. Il me repousse violement, me laissant m’écraser contre le sol. Je pousse un gémissement en atterrissant sur ma tête. Je tente de discerner les traits du visage de mon assaillant, mais je n’y parviens pas. Tout ce que je peux voir, c’est une forme noire, floue, pointée en ma direction. Je n’ai pas besoin de voir pour comprendre. Une arme. La mort. Il pointe ma tête. Il s’apprête à tirer. Une balle mortelle. Je ne sentirai rien. Mais je ne veux pas mourir. Je ne veux pas les abandonner. Je dois les sauver. Victoria. Dans un dernier hurlement, je donne un violent coup de pieds à l’homme, le faisant perdre pied. Il glisse, mais tire tout de même sa balle. Je la sens pénétrer dans mon épaule gauche. Un hurlement me monte à la gorge, mais il ne sort pas. Je ne fais que respirer lourdement, de plus en plus lourdement. Mon souffle est court et rapide. J’ai l’impression de suffoquer. Une douleur aigue s’installe dans mon épaule blessée. Ça brûle. Je veux me tordre de douleur, mais je ne parviens pas à bouger. Ma vision se brouille de plus en plus. Je sens mes sens me quitter. Je veux me relever, je veux bouger. Mais c’est peine perdue. Je suis cloué au sol. C’est terminé. Mes yeux se referment. Je vous laisse le reste… Victoria, pardon. Iléa, pardon à toi aussi. Et à vous tous. Vous tous… N’abandonnez pas… N’abandonnez jamais.

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Sam 4 Jan 2014 - 18:19

Le Pistolet d'Argent

Je me sentais comme immunisé à leurs cris. J’avais un devoir, je devais l’accomplir. Je n’en avais que faire de leur héroïsme mal placé. Ni l’un ni l’autre n’avait vécu la guerre, la vraie. Alors prétendre vouloir se battre? Ils ignoraient ce que cela signifiait, de porter le sang d’un autre être humain sur ses mains, de vivre tous les jours avec le poids de leur mort. Ou peut-être me nourrissais-je d’espoirs vains, à savoir que ce conflit pouvait se régler d’autre façon que par la haine et la violence. Difficile de penser ainsi avec ce carnage, ces blessés, ces morts jonchant le sol. J’étais tout de même d’avis que de répondre de la même façon ne servirait à rien. Écraser un autre pour prendre sa place ne me ressemblait pas. Mais c’est surtout ce que lui, lui d’entre tous disait. Lui qui n’était que bonté, que rayon de soleil. Il voulait vendre son âme à la mort? Savait-il vraiment ce que cela signifiait? Ignorait-il que je continuerais à le protéger tant que je le pourrais? Une colère sourde me saisissait. J’avais tant de choses à lui dire, mais je gardais une expression impassible, sentant mon cœur battre de façon saccadée. Je lui en voulais pour ces paroles, je lui en voulais d’être ici, lui qui n’avait aucun sens dans cette guerre, lui qui venait d’ailleurs. Je détestais tous les scénarios dans lequel je le trouvais mort. Pouvait-il simplement le comprendre?

Je me promettais de lui parler, un autre moment, un autre jour. Je ne l’empêcherais pas de se battre s’il le souhaitait, mais il devait d’abord comprendre ce que cela impliquait. Que par son action, tous les êtres qu’il aimait se retrouveraient en grand danger. Je le laissais me voler un baiser, sentant déjà la distance s’installer entre nous, cette distance qui me faisait mal chaque fois que nous nous éloignions. La vérité était que sa présence ici me rassurait dans un sens. Mais il était plus en sécurité là-bas, alors soit. De plus, Enzo avait besoin de soins instantanés. Judith se mit elle aussi à protester, mais je n’y prêtai pas l’oreille. Bien sûr, je savais ce qu’elle avait enduré, la perte que représentait Angie. Justement. Si je la laissais ici, cette pauvre adolescente étourdie, elle n’irait que se faire tuer. Savait-elle que cela briserait ses deux aînées encore plus qu’elles ne l’étaient déjà? C’était sans aucun remords que je vis le Gallame les emporter après lui avoir indiqué un geste. Je ne fis que souffler un «je t’aime». J’espérais vraiment que ce ne serait pas le dernier. En attendant, je devais absolument retrouver Solène, comme je l’avais promis à la cadette des Weber.

Je me détachais de l’endroit où se tenaient mes deux protégés un instant auparavant, ainsi que le reste du groupe, maintenant en sécurité. J’avais besoin de protection en cet instant, ainsi je n’hésitai pas un seul instant, choisissant Turbo le Mustéflott et Domingo le Simiabraz. Les deux complices m’entourèrent aussitôt, me soutenant aussi au passage. Je commençais à me sentir un peu désorienté à force de perdre du sang. Puis ce coup à la tête… Il m’inquiétait vivement. Je me sentais nauséeux. Souffrais-je d’une commotion cérébrale? Difficile à dire. Seule l’adrénaline me poussait vers l’avant en ce moment. De moins en moins de soldats paraissaient, la frappe se terminait, mais je m’aventurais en terrain dangereux. À chaque fois qu’un d’entre eux approchaient, Domingo ou Turbo s’en occupaient pour moi. Je n’avais même plus la force de lever mon arme. Je cherchais des visages connus dans les débris, ou encore à aider quelqu’un. Je n’eus pas à marcher longtemps pour distinguer, sur le sol jonché de poussière, un visage connu, taché de rouge.

Je fus sur lui en un instant. Weston Elric, un vieil ami. Tout nous séparait, et pourtant, nous nous entendions à merveille. Je ne l’avais pas vu depuis un bon moment, et ce n’était certainement pas ainsi que j’avais envie de le retrouver. Je sifflai un juron entre mes dents en voyant sa plaie à l’épaule, encore toute fraîche. Je pressai mes doigts dessus pour stopper le sang, mais rien n’y faisait. Il avait besoin d’aide, et ce, tout de suite. Mais je ne pouvais pas le porter. Il pesait plus que moi, même si j’étais plus grand. Je n’avais presque plus la force de marcher. Je déchirai un pan de ma chemise afin d’en couvrir son épaule dans un bandage de fortune qui se retrouva rapidement imbibé. Je me demandais bien ce qu’il pouvait faire ici, à découvert ainsi. Cherchait-il quelqu’un? Turbo s’approcha et prit le Champion sur ses épaules. Je le remerciai du regard. Je suais à grosses gouttes. Je devais trouver Solène et vite. Sinon je ne donnais pas très cher de ma peau. Mais à peine quelques pas plus soin que je retrouvais cette fois Kirito. Merde. Il ne portait pas de signes de blessures quelconques. Simplement sonné, ou évanoui. Je lui frappai légèrement les joues pour le réveiller.

«Aller Kirito, debout, j’ai besoin de toi…»

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Sam 4 Jan 2014 - 18:46

Event n° 2
« Nous ne sommes »

Alo & Alex

Aloïs François Legrand

La jeune fille releva la tête vers lui. Mais le regard qu'elle lui lança fit comme si on lui avait sauvagement planté un pieu dans le cœur. Il y avait tant de peine, dans grands yeux bleus... tant de peine... Et ces larmes qui ruisselaient son beau visage... Pourquoi est-ce qu'on l'avait capturé, elle aussi ? Aloïs était sûr qu'elle n'avait pas mérité pareil traitement.
Le blondinet aurait voulu s'arracher les ongles un par un se griffer jusqu'au sang, tant il avait honte. Et dire qu'il en avait fait parti... Il avait été au Régime, il y a quelques années, lui aussi. Mais il n'avait pas joué un rôle important. En vérité, la politique de l'île de l'intéressait nullement. Mais on lui avait promis que sa petite sœur serait guérie s'il coopérait avec ces tortionnaires. Mensonge, mensonge, MENSONGE ! Il avait eu la folie de les croire et voilà le résultat. Judith est morte pas sa faute et le Régime continue de s'attaquer à des dresseurs et des innocents. A quoi bon toutes ces années à travailler pour eux si au final la situation ne faisait qu'empirer ! Pourquoi il a été assez stupide pour les croire et même les aider ! Bordel, mais qu'est-ce qui lui a prit ?! Était-il si désespérer pour pactiser avec ces rats, ces chiens, ces monstres ?! Il s'en voulait terriblement à lui-même, désormais.

Et les mots de la jeune fille ne l'aida pas à se calmer, au contraire. Il essayait de se montrer rassurant pour elle, mais intérieurement, il bouillonnait. Un frère... un grand frère... Elle en avait un, elle aussi. Elle en avait un et le Régime le lui a arraché.

- Alo... grand frère, j'ai peur...

Sa voix lui revenait maintenant en tête. Bordel, Judith sors de ce corps ! Sa sœur, sa précieuse petite sœur, celle pour qui il aurait tout donné, y compris sa propre vie. On le lui avait aussi brutalement enlevé. Mais au moins, elle ne souffrait plus, maintenant, et personne ne pourrait plus jamais lui faire de mal.

Ange s'installa sur les jambes de la Coordinatrice qui se mit à la caresser. La Nymphali se rapprocha de l'adolescente et se frotta affectueusement à elle en signe de réconfort.
Le bond s'en voulait d'avoir laissé sa meilleure amie être mêlée à tout ça, mais d'un côté, il était vraiment heureux qu'elle soit là. Au moins, Aurore avait pu s'échapper. Il espérait au fond de lui que sa Feunard s'enfuirait loin d'ici, et rentrerait au Centre Pokémon de Baguin, où il l'emmenait chaque fois après ses Concours. Des Feunards chromatiques, c'était assez rare. On la reconnaîtrait forcément, là-bas, étant donné que le Champion Coordinateur est également connu et apprécié de toute la ville.
Aloïs serra un peu plus la Coordinatrice près de lui dans un geste tendre.

- Tu vas le retrouver, ton frère... Je te le promets...

A partir du moment où le cuistot prononça ses quelques mots, il était définitivement lié à la petite dans le sort qui les attendait. Il se sentait à présent responsable d'elle. Il ne savait pas si c'était parce qu'elle ressemblait étrangement à Judith, parce qu'elle était Coordinatrice, ou bien parce qu'elle avait un grand frère dont elle était séparé, mais il ne pouvait se résoudre à l'abandonner. Il se promit intérieurement de veiller sur elle. Trop tard pour retourner en arrière, maintenant. Il devait la protéger, coûte que coûte.

Le voyage semblait durer une éternité. Aloïs entendait une voix dans sa tête qui l'appelait, criait son nom. Mais ce n'était pas celle d'une enfant. Plutôt... d'un jeune femme. Une jeune femme qu'il ne connaissait que trop bien. Makenzie !
La panique le prit soudainement alors que le fourgon avançait pour les mener vers leur destination tortionnaire. Mak... Est-ce qu'elle était là ? Si elle était présente sur les lieux, a-t-elle réussit à s'en sortir ?... Il l'aurait vu, pas vrai ?.. Si elle était là, il l'aurait vu... il l'aurait vu...
Il y avait vraisemblablement peu de gens à qui il tenait vraiment. Hormis ses Pokémons, ses relations étaient assez restreintes. Il ne s'inquiétait nullement pour Julianne, étant donné qu'elle était elle-même au Régime. Mais Mak... Ils ne pouvaient pas l'avoir emmené... pas elle...
Elle comptait bien trop, pour lui.

Enfin, le camion s'arrêta. Près du Champion, la jeune fille tremblait. Les soldats vinrent chercher les prisonniers pour les faire sortir. Alors que l'un d'eux tirait sur l'adolescente, cette dernière s'accrocha au bras du blondinet. Elle cria pour qu'on les laissent ensembles. Aloïs jeta alors un regard noir aux officiers qui finirent par coopérer, un sourire malsain sur le visage. La Coordinatrice restait collé au Champion de Baguin comme une sangsue, mais cela ne dérangeait aucunement celui-ci, qui espérait juste pouvoir lui cacher ses blessures et son sang qui coulait doucement le long de son jambe. Cela lui faisait atrocement mal, mais il ne se plaignait et continuait d'avancer, comme on le lui ordonnait.
Au contraire, la présence de la jeune fille à ses côtés le rassurait. Tant qu'il serait là pour elle, il ferait en sorte de la préserver des griffes du Régime. Il ferait son maximum, du moins. Il se le jura.
Devant la supplique de la Coordinatrice, qui reflétait toute sa détresse et sa peur, Aloïs lui fit un petit sourire réconfortant.

- Ne t'en fais pas, je reste avec toi. Je suis là.

Ils furent emmenés au sous-sol où les cellules se faisaient déjà remarquer. Il ne comptait pas se séparé de l'adolescente. Il fera ce qu'il faudra, mais jamais il n'abandonnera la gamine. S'il doit souffrir pour elle, alors il le fera.
En voyant la prison qui leur était destiné, elle recommença à trembler et les larmes roulèrent de nouveau sur ses joues. Elle cacha son visage qu'elle enfouit dans le torse du cuistot qui lui caressa doucement la tête.
Un soldat la remarqua néanmoins.

- Hé ! Elle a pas bientôt fini de pleurnicher, cette petite peste !

Ses paroles déplurent fortement à Aloïs qui fulmina de rage. Ses yeux lançaient des éclairs qui firent reculer quelques Régimeux aux alentours.
D'instinct, rapidement, il s'écarta de la jeune fille, pivota sur son pied gauche et leva sa jambe droite qui frappa la mâchoire du soldat dans un coup dévastateur qui lui fit perdre quelques dents et cracher du sang.
Aloïs s'approcha, plus énervé que jamais, et porta ses chaînes au cou de l'insolent, à présent désarmé, qui avait osé dire une telle chose, en le plaquant au mur et le menaça de l'étrangler.

- Je t'interdis de l'insulter., fit-il de sa voix colérique qu'il n'avait plus l'habitude d'utiliser.

Cet homme avait osé. Il avait osé l'insulté. De quel droit se le permettait-il, cet enfoiré !
Aloïs pouvait même sentir le malfaiteur trembler sous la pression.
Puis, soudain, un bruit de revolver, et le blond se retrouva quelques secondes plus tard allongé au sol. Le genou. On lui avait tiré au genou. Bordel. Il poussa un petit gémissement de douleur suivit d'un juron.
Il se releva tant bien que mal et chercha de ses yeux haineux le responsable de cette balle.
Un jeune homme se trouva devant lui. Le blondinet ne l'avait jamais vue avant, mais il se douta que cela ne devait pas être n'importe qui et que son grade était au-dessus de celui de simple soldat. Le nouveau venu armé était blond, avec des yeux bleus et des lunettes.
Le Champion Coordinateur revint auprès de la jeune fille et la serra contre lui en lui caressant de nouveau la tête, ne quittant pas le mystérieux tortionnaire du regard.
Dans la cellule la plus proche d'eux, un homme vint se mettre au barreaux.

- Wow ! Tout doux, Dio-chéri ! Comment veux-tu profiter de tes nouveaux jouets si tu les casse dès leur arrivée ?...

Celui qui venait de parler avait les cheveux blonds en batailles, le visage ternit par la fatigue, des vêtements déchirés et de nombreuses cicatrices. Il affichait malgré tout un sourire moqueur. Il possédait également de magnifiques yeux dorés qui n'étaient pas inconnus à Aloïs. Le prisonnier paraissait être là depuis longtemps, et il avait un air qui le faisait passer pour un fou.
Dio ?
En effet. Ce fut-là le premier échange entre Aloïs Legrand et Alexander Nagel.

Réalisé par BlueBerry pour Orange

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Event n°2 ; « Nous ne sommes » - Page 3 Tumblr_mypx8bVUJ21qzj6elo1_500

« Nous ne sommes »
Event n°2

C’est noir. Tout est noir autour de lui. Il se sent flotter dans cette profonde obscurité. Il ne sent plus son corps comme si ce dernier était complètement hors service. Il flottait dans ce néant comme s’il avait pu voler jusqu’à l’espace et que l’apesanteur l’emportait. Comme s’il coulait dans une rivière déchainée sans pouvoir en sortir. Un faible gémissement lui échappa. Il était dans cette bulle qui le maintient hors de la réalité. Il doit réagir. C’est là qu’un flash l’emporta dans une autre dimension. Il se trouvait maintenant dans la cuisine de sa maison ? Mais comment était il arrivé là ? C’est la qu’il vit par la fenêtre sa sœur. Mais… Elle n’avait que 10 ans. Quelques pas plus loin, lui. Il s’en allait. Rapidement, il sort dehors, il est comme un fantôme impuissant qui assiste à cette scène.

« - Mais… Kirito, tu peux pas partir comme ça !

-Désolée p’tite sœur, mais je dois le faire…

- Arrête de dire ça comme si tu étais obligé ! Tu fais ça pour t’éloigner de moi, ne le nie pas !

- Yumi ! »

Trop tard elle s’était déjà enfuie dans sa chambre. Le Kirito du passé et celui ayant revu cette scène tendent simultanément le bras comme si elle allait revenir. Néanmoins, son souvenir ne s’arrêta pas là, le jeune tourna le dos à la maison pour s’enfoncer dans la forêt. D’un soupir, Kirito fut de nouveau transporté dans un nouvel endroit. Il reconnut cette fois la chambre de sa sœur. A la vue du soleil couchant, il devina que c’était le même jour à une heure tardive. Yumi dormait les yeux rougis. La porte s’ouvrit et le jeune Kirito s’engouffra dans la chambre. Sans hésitation, il prit sa sœur dans ses bras et la berça doucement même si elle dormait déjà.

« - Je suis là. Je ne pars plus… »

De nouveau, il fut transporté, mais cette fois ci, finit les souvenirs. Il était de nouveau dans cette bulle noire qui l’empêchait de bouger. Il devait se battre ! A chaque dispute, il avait toujours fini par se réconcilier avec sa sœur, dans ce cas présent, il la retrouverait quoi qu’il lui en coûte. Comme si quelqu’un l’avait entendu se débattre pour reprendre le contrôle de son corps, il entendu une voix. On l’appelait. On avait besoin de lui. Il fallait qu’il se reprenne. Il fallait qu’il atteigne la lumière. Cette lueur au dessus de lui qui lui offrait la possibilité de se relever. Dans un effort surhumain pour bouger ses muscles, il se déplaça jusqu’à elle. Pour finalement, plonger dedans sans aucuns doutes en tête. Kirito ouvrit brusquement les yeux pour se retrouver face à face avec une ombre. Le temps que ses yeux se fassent à la lumière, il reconnut Maxwell. Il hocha la tête comme pour montrer qu’il allait bien avant de serrer le poing et de l’écraser sur le sol. Il se releva rapidement et fit craquer les jointures de ses mains.

« - J’vais tous les buter. Ils n’avaient pas le droit. Rien à foutre du résultat, je veux récupérer ma sœur. »

Des mots plus pour lui que pour l’homme qui l’avait réveillé. Comment source de motivation. Maintenant qu’ils avaient osé s’en prendre à Yumi, ils allaient payer. Ce crime là, et celui de s’être attaqué à d’autres gens qu’il aimait, pour ça, il allait leur faire passer l’envi de recommencer. Rien à foutre de garder son calme. Tant pis si son image en prend un coup, son cœur vient déjà d’en prendre un. Fronçant les sourcils, il remarque que Maxwell n’était pas au top de sa forme. Le conseiller remarqua enfin la quantité de sang que perdait cet ami. Lui aussi, il avait souffert. Un sifflement rageur s’échappa de ses dents, et il vit rouge. Il est temps de l’exploser ce putain de régime. Autour d’eux, le calme n’était pas encore présent. Il sortit Chrono de sa pokéball. Ce dernier en un coup d’œil comprit et se mit sur ses gardes prêt à fondre sur tous les soldats qui oseraient approcher. Sans même demander permission, il attrapa Max’ avec le plus de délicatesse pour éviter de lui faire mal, et le colla contre son épaule. Au moins pour l’aider à marcher.

« - Tu avais besoin de moi ? Je suis là. »

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Sam 4 Jan 2014 - 19:31

Nous ne sommes,
Les valets de personne!

Je voulais lui hurler dessus, le rappeler à l'ordre sur le champ, m'indigner de sa violence allant en totale contradiction avec l'ordre pourtant direct que je lui avais donné. Je ne le fis pas, pourtant, me contentant d'agir comme si de rien n'était, me jetant auprès de la vieille femme pour la rassurer, la soigner sommairement avec l'aide de Louna tandis que Taryn faisait le guet. Je ne pus tout simplement pas dire quoi que ce soit à Faust, car malgré toute ma désapprobation.. Je comprenais. & il était trop tard pour le retenir, alors à quoi bon? J'ignorais ce qu'il avait pu traverser durant cette attaque, avant que je ne le rejoigne, mais cela avait été intense. Ne voyant pas Isaac, nulle part, je supposais qu'il était impliqué ; refusant d'imaginer qu'il ait pu être victime du Régime alors que c'était mille fois plausible. J'avais honte de penser ainsi, mais après les accès de rage que j'avais pu avoir au début de mon action dans la Résistance alors que je venais de perdre Angela, Damien & Robin, je trouvais presque mon collègue calme & mesuré. Pour autant, je ne le lui répéterai pas cette pensée hein.. Je me contentais d'aider la femme âgée en faisant mine de ne pas voir la violence vengeresse à laquelle le Conseiller Ténèbres s'adonnait à quelques pas, tuant les deux soldats dans de probablement atroces souffrances. De quel droit aurai-je pu le juger? Exhortant la vieille dame choquée à s'assoir puis se lever, je vis du coin de l'œil Faust s'apaiser grâce à l'intervention d'un de ses pokémons, une belle Amphinobi que je ne connaissais pas. Je le vis regarder ses mains, & ses autres pokémons, redevenir l'homme & non plus l'esprit vengeur devant l'inquiétude terrifiée qui se devinait notamment chez son Papillusion tout tremblant. Je soupirais alors d'un certain soulagement, discrètement, avant d'indiquer à la blessée une jeune femme avec un Kirlia qui évacuait d'autres blessés à quelques pas de nous ; la vieille dame, mue par l'énergie du désespoir, s'éloigna aussitôt en direction de cette autre sauveuse qui pourrait la porter loin de ce chaos. Alors je me retournais finalement vers Faust, pour lui répondre.

- Elle s'en remettra. Toi par contre, n'oublie pas qui tu es surtout, il n'est rien de pire que de..

Un grondement terrible m'interrompit en plein milieu dans cette unique phrase de remontrance -plus un avertissement sincère qu'autre chose en fait- que je comptais lui adresser. Le grondement d'un pokémon furieux, enragé, un grondement trop bien connu & très proche.

- .. se perdre..

Ma phrase s'acheva dans un souffle, alors que sans hésiter, interpellée par la rage que je craignais de comprendre qui s'exprimait dans cette voix de pokémon connue, je m'élançais vers l'origine de ce son, courant derrière ma Solochi, vite rejointe par ma Lockpin ayant accompli sa mission. Je dus serrer les dents pour ne pas ralentir, mon ventre de plus en plus serré par le stress devenant vraiment affreusement douloureux ; heureusement nous n'eûmes pas à courir longtemps pour qu'apparaisse devant nos regards le propriétaire de ces grondement rageurs.. & je me figeais à quelques pas de lui, glacée d'horreur par le spectacle de sa souffrance vengeresse & de sa haine dévastatrice, tout comme Louna qui s'immobilisa à mes côtés. La petite dragonne elle, fut stoppée en comprenant que l'odeur du sang ambiante s'échappait aussi de lui. L'Aligatueur face à nous semblait fou, fou de rage, haineux, détruisait tout sur son passage ; à son attitude je manquais de m'effondrer, comprenant que Mercy avait été prise. Mais je dus me contenir, me reprendre aussitôt, car d'autres priorités m'attendaient déjà. Levant les bras, sans me demander si Faust m'avait suivie ou non, je me précipitais devant le monstre aquatique, dans une vaine tentative d'apaiser sa colère, que je ressentais pourtant moi aussi.

- Kinu, ça va, c'est moi! Calme-toi ça sert à rien, t'aggraves juste ta blessure, bon sang ça changera rien!

& comme il ne se calmait pas, ne semblant même pas m'entendre, Taryn réagit & intervint sans que je n'eus le temps de l'appeler en renfort, ni même de la voir venir d'ailleurs. Trouvant l'Aligatueur trop rageur, potentiellement trop dangereux pour me laisser seule face à lui avec ma frêle silhouette & cette petite vie à protéger dans mon ventre douloureux, elle s'interposa devant moi en rugissant sur le reptile, en rugissant de toutes ses forces malgré sa taille si ridicule face à lui. Cela alla si vite, si vite, que je vis à peine les événements s'enchaîner. À peine se fut-elle placée là en rempart qu'elle s'illumina de blanc vif, une lueur immaculée tranchant presque ironiquement avec le chaos nous entourant. Son corps grandit, se flouta, une deuxième tête apparut, & son rugissement se fit plus puissant, plus impressionnant. En quelques instants, ce n'était plus une Solochi mais une fière Diamat qui se dressait devant le starter de ma meilleure amie, ses deux visages déformés par la colère tendus vers lui, hurlant dans sa direction pour le forcer à atterrir & s'immobiliser, à nous reconnaître ou nous écouter. Cela sembla fonctionner, un peu, puisqu'il se statufia en posant sur la jeune dragonne un regard indéchiffrable. Je ne pris pas le temps de féliciter mon amie pour son évolution, saisissant l'occasion au vol pour m'approcher de l'Aligatueur, poser une main apaisante sur son bras écailleux. De toute manière, Taryn comprendrait, je le savais, que je repousse les effusions & autres bravos à plus tard ; c'était pas franchement le moment, vu les circonstances pour le moins désastreuses.

- Kinu.. Oh Kinu, j'suis désolée, j'aurai dû être là pour éviter ça.. On la retrouvera, j'te promets, mais pour le moment faut qu'on dégage tu comprends? Dans cet état, t'as aucune chance hélas.. & qui sait où ils sont partis..

Ma voix se brisa sur ces paroles. Ma montée d'adrénaline commençait à retomber, lentement mais sûrement, fourbe, & je sentais déjà le contrecoup de toute cette agitation. Vingt minutes à peine que nous étions sur la Place, à secourir des survivants avant de trouver Kinu. La douleur de mon ventre s'aggravait, chaque mouvement devenait un supplice. Heureusement que le retour de mes pokémons auprès de moi, revenant les uns après les autres en livrant leur rapport à Louna -qui me le retransmettrait plus tard-, m'annonçait que nous ne pouvions plus faire grand chose désormais, que les survivants étaient en sécurité ou en passe d'y arriver ou que les ambulances arrivées quelques secondes plus tôt s'occupaient d'évacuer les dernier. Nous n'avions déjà plus rien à faire ici.. Hormis finir de calmer le starter de Mercedes, attendre que Medhy nous rejoigne à son tour puisqu'il n'était pas encore revenu, & rentrer. Sans les autres de nos amis, que je n'avais pas trouvés & que mes pokémons n'avaient pas ramenés s'ils avaient eu la chance de les dénicher. Derrière moi, ma jeune dragonne, méfiante, veillait les moindres faits & gestes du grand reptile ; mais un regard à ses yeux rouges me le dévoila assez apaisé pour que je puisse me détourner un instant & remercier Faust -qui finalement nous avait rejoints- d'un hochement léger de tête qui me servit aussi à lui indiquer que je maîtrisais la situation. Puis je rappelais mes quatre pokémons oiseaux & canins à leurs pokéballs, ne laissant donc que Louna, Taryn, Medhy qui n'était pas encore de retour, & aussi Galia que j'appelais dans la foulée pour notre départ imminent. Je vis son visage se crisper devant le carnage, devant la faiblesse qui me dévorait plus chaque instant alors que je reportais mon attention vers Kinu, examinant rapidement sa plaie avant de saisir une tenture déchirée ayant appartenu probablement au balconnet des juges, pour en faire un large bandage de fortune. Cela suffirait pour rentrer.. Au plus tôt, je l'espérais, ne me sentant plus vraiment la force de courir bien longtemps désormais que retombait l'adrénaline retombait traitreusement, m'abandonnant lentement sans que je n'ai pu remplir le moindre de mes objectifs, ni apprendre ce qu'il advenait de ceux que j'aimais..

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Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Sam 4 Jan 2014 - 21:17

Le Pistolet d'Argent

Je devais être honnête avec moi-même. Je peinais à rester debout. Je ressentais une sorte d’engourdissement, et perdais parfois la notion de ce qui se produisait devant moi. J’en sursautai même quand la voix de Kirito me tira de mes réflexions confuses, qui devaient porter, au départ, à la raison de sa présence sur le sol. Oh oui, hein. Comment en était-il parvenu là, alors qu’il semblait parfaitement capable? À le voir se lever avec autant d’assurance, de me supporter sans l’ombre d’une hésitation, je doutais qu’il eu reçu un coup à la tête comme moi, mais dans un sens, mon allié était jeune et plein de santé, il devait récupérer rapidement. Une autre hypothèse relevait d’une autre sphère, celle affective. Un choc émotionnel suffisant mettait parfois par terre les plus braves des hommes. Peu importe, j’espérais ne pas voir mon frère d’armes trop souffrir, mentalement ou physiquement, mais je ne pus constater que c’était déjà le cas lorsqu’il me parla de sa sœur. Ainsi on l’avait emportée, elle aussi. Je fermai les yeux un moment, confus, plus certain d’avoir réellement bien entendu. La jeune fille aux cheveux bleus, dans les griffes de ces monstres? Ce n’était pas possible. Une gamine aussi pleine de vie, agréable et respectueuse de ses Pokémon? Pauvre Yumi. J’encaissai le discours haineux de Kirito en silence. Encore de la haine, encore des promesses de mort et de destruction.

«Nous récupérerons Yumi, Kirito. Mais pas maintenant. Et certainement pas en répandant la mort. Enola ne se reconstruira pas sur des cadavres.»

J’avais parlé d’une voix douce, mais tendue. Mon cœur s’était mis à palpiter dangereusement. Je m’affaissais de plus en plus sur le jeune homme. Domingo s’approcha de moi, inquiet. Il avait déjà perdu un dresseur, il ne souhaitait pas en voir un autre s’éteindre sous ses yeux. Mais je n’allais pas mourir. J’avais seulement besoin d’attention pour ma jambe, de me coucher un peu et surtout, de mes pompes, que j’utilisais seulement quand ce genre de crises survenaient. J’avais fourni un effort physique trop grand, trop intense. Respire, Maxwell, respire. J’avais au moins trouvé un allié, et je devais mettre Weston à l’abri à présent, en plus de retrouver Tarek et Solène. Le premier m’apparu quelques secondes plus tard. Il semblait fatigué, éreinté même d’avoir transporté autant de personnes.

«Tarek, trouvons Solène. Galia et toi devrez nous transporter. Je ne suis pas en état de voyager.»

Au nom de sa belle, le visage du Gallame s’illumina. Puis une détermination sourde passa dans son regard. Je savais qu’avec lui, je ne mettrais pas longtemps à les retrouver, Solène et la Gardevoir. Je fis signe au Conseiller de suivre le Pokémon psychique qui ouvrit la route, se faufilant entre les corps, aidant au besoin Domingo et Turbo qui portaient toujours le Champion blessé. Je me sentais prêt à perdre connaissance quand une apparition bloqua mon chemin. Je considérai d’abord la créature sans comprendre, avant d’enchaîner les pensées. Oh! Ryan! Enfin, une copie parfaite de Ryan, le Rapasdepic de Solène. Elle était donc bel et bien ici, même si je n’en avais pas douté une seule seconde. Le Pokémon me reconnu et je souris, soulagé et tremblant.

«Medhy… Emmène-moi à elle, s’il te plaît je…»

Je m’écroulai à moitié sur Kirito, bientôt soutenu par Domingo qui me surveillait depuis tout ce temps. Le faux Raspasdepic obéit et nous mena tous vers la jeune femme. Je n’arrivais pas à croire qu’elle se soit aventurée dans ce trou à rat en étant enceinte et sujette à des faiblesses, mais je commençais à avoir l’habitude du caractère obstiné de la demoiselle. Nous la rejoignions rapidement et je la vis enfin, en compagnie d’un énorme Aligatueur qui s’était assis dans les débris avec un air désemparé. Kinu, le compagnon de Mercedes. Ainsi, la rose était présente elle aussi… Mais je ne la voyais nulle part. Pouvait-elle être… Non… Mon cœur se serra. La journaliste avait me taper sur les nerfs, je l’aimais, à ma façon. Elle ne pouvait pas mourir ainsi, n’est-ce pas? Je n’osai pas poser de question, me contentant de m’approcher de Solène qui s’était costumée en couleurs pour cet événement. Ses Pokémon s’attroupaient près d’elle, elle semblait sur le point de partir, elle aussi. Tant mieux.

«Ma chère amie, je crois que tu auras une surprise de taille en rentrant. Je me dirige vers Baguin, mais je crains que Tarek ne soit trop fatigué pour nous transporter tout seul.»

La Gallame se dirigeait vers sa tendre aimée, apaisé de la voir en vie et saine et sauve. Je n’eus pas le temps d’entendre la réponse de Solène, cependant, car je tournais finalement de l’œil, m’affaissant sur le plancher. Santé de merde : 1. Maxwell : O.

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Sam 4 Jan 2014 - 23:11

Nous ne sommes,
Les valets de personne!

Arriva alors le dernier de mes pokémons, quelques minutes après les quatre autres, mais il ne vint pas seul. En me retournant vers lui, je lâchais un soupir de soulagement. Maxwell l'accompagnait, soutenu par un Kirito au regard haineux.. L'un était couvert de suie & de sang, visiblement mal en point, trahi par sa santé dont il me parlait peu mais que je savais fragile ; le second semblait rageur & brisé tout à la fois, & comme pour Faust quelques minutes plus tôt, je craignais de comprendre ce qui lui était arrivé durant cette attaque.. Enfin, il était en vie, semblait en un seul morceau, lui, loin de ces soldats maudits qui renversaient tout sur leur passage.. Arceus soit loué, au moins, tout n'était pas perdu, le lourd bilan que j'avais commencé à dresser s'amenuisait un peu. À leurs côtés s'avançaient Turbo, portant le champion dresseur d'Anula, ainsi que Domingo & Chrono veillant à la sécurité du petit groupe. Un vague sourire, frêle, s'esquissa sur mes lèvres en guise d'accueil un peu faiblard, puisque l'adrénaline m'abandonnant une fatigue inouïe m'assaillait traitreusement. Les larmes me montèrent aux yeux, brièvement, & je les ravalais douloureusement pour ne pas perdre mes lentilles écarlates avant que nous ne soyons loin de ce lieu ; rappelant rapidement mon Metamorph à sa pokéball, avant de saluer les deux hommes d'un vague signe de la main. Je me sentais si lasse, si lasse. Je n'avais trouvé ni Morgan, ni Samaël, dont je craignais qu'ils se soient rendus au Tournoi sans en avoir trouvé de certitude. Je savais que Mercedes avait été prise. Tout comme bien d'autres pauvres gens, des malchanceux qui n'avaient pu fuir ou se défendre.. Arceus. Au moins, mes collègues de l'élite de Nuva Eja, que je considérais tous trois comme des amis, étaient vivants & libres ; mais mentalement ce n'était apparemment pas la joie pour eux, loin de là.. Oh je me sentais si lasse oui, si abîmée & épuisée. Brisée par ce Régime qui ne cessait jamais de nous tourmenter.

- Arceus soit loué, vous êtes là..

Tarek, que je n'avais pas encore vu, s'était dirigé vers Galia, & la belle Gardevoir laissa de côté toutes ses réserves pour l'étreindre de toutes ses forces. Elle avait eu peur, peur pour lui, peur de le perdre comme j'avais perdu Damien pendant plus de cinq ans. Je le sentais comme si ces émotions étaient miennes, au travers du lien mental m'unissant à elle, & l'air de rien cela m'affaiblissait un peu plus vite encore. Je veillais à ne pas lui faire savoir cependant, ne voulant pas briser cet instant que je savais si particulier malgré le chaos autour de nous. Me contentant de me tourner vers Maxwell qui m'avait parlé, esquissant un nouveau fantôme de sourire désabusé. Il s'était effondré à peine après avoir parlé, vaincu par sa faiblesse, par sa santé défaillante ; & si je m'en inquiétais aussitôt, me précipitant vers lui tant bien que mal pour m'assurer qu'il n'y avait pas plus de mal qu'il ne paraissait, qu'il s'agissait juste d'épuisement & non d'une merde genre crise cardiaque, je ne m'étonnais pas vraiment de le voir céder ainsi.

- Je crois bien qu'aujourd'hui, plus grand chose ne peut me surprendre, grand frère..

J'ignorais ce qu'il avait voulu évoquer exactement, ce qui se trouvait à Baguin qui pouvait tant me surprendre selon lui. Mais mes paroles étaient des plus franches, même s'il ne pouvait probablement pas les entendre. Le monde s'effondrait autour de moi, ma meilleure amie avait disparu, tout comme d'autres personnes que je connaissais & appréciais aussi probablement. J'avais beau tenter de garder le moral, il m'était un effort pratiquement surhumain que de garder tête haute & optimisme quand je n'avais qu'une envie se résumant à fondre en larmes, bouleversée par les souvenirs douloureux que cette rafle ranimaient. Mon ventre me faisait en plus horriblement mal, toujours la faute à ce maudit stress, & je ne pouvais m'empêcher de craindre pour le bébé. De penser encore & encore à Damien chaque fois que mon regard porté sur les alentours me rappelait le jour terrible de sa disparition ; ou à Angela quand ma pensée courait vers le jour du coup d'état où elle perdit la vie dans cette même ville, à quelques pas d'ici seulement. J'étais tellement, tellement fatiguée. De tout, de rien, je commençais à souffrir de m'être jetée sans réfléchir dans cette ville où je n'entrais jamais sans une longue préparation morale.. En plus de souffrir du nouveau carnage qui y avait eu lieu, des disparitions possibles ou avérées, de n'avoir pu trouver l'amoureux de ma petite sœur ou sauver mes proches, de tous ces cadavres jonchant le sol. C'était trop, trop, trop. Sans Louna qui me soutenait l'air de rien alors que je devais me retenir à elle pour rester debout, j'aurai peut-être été forcée me laisser tomber à terre comme ce pauvre Kinu abattu, comme Maxwell que sa faiblesse venait de vaincre. Mes forces m'abandonnaient trop rapidement, mon masque de glace & de détermination implacable se fissurait peu à peu devant cette douleur paniquée, physique mais surtout morale, que je ne pouvais plus vraiment contenir. Je me battais contre moi-même, contre ma faiblesse, pour rester droite, pour rester ce chef que j'étais censée être ; mais malgré tous mes efforts je pouvais céder d'un instant à l'autre, fragilisée par mon début de grossesse difficile & fatiguant.

Un profond soupir, un vague regard autour de moi le temps d'analyser rapidement la manière dont la triste situation avait évolué, de m'assurer que nous ne pouvions rien faire de plus. C'était trop tard pour rattraper les Régimeux, & nous avions tous besoin de repos auparavant de toute façon, ainsi que d'un semblant de plan d'attaque & de trouver où ils terraient leur nouvelle prison. Comme les soldats de blanc étaient partis, des ambulances commençaient désormais à arriver pour les blessés qui n'avaient pas encore été évacués, de ce côté-là plus besoin de notre présence, au contraire. Il était temps de nous en aller. De rejoindre Baguin, quitter enfin ce lieu de désolation qu'était devenu la Grande Place Publique de la capitale. Interrogeant du regard Kirito & Faust sur leur intention de nous suivre ou non, les avertissant sans paroles de ne pas tenter de rattraper les fourgons seuls ou dans cet état de rage tant que d'épuisement ; & je me tournais ensuite vers le couple de pokémons à deux pas de nous, qui ne s'étaient pas quittés un seul instant depuis qu'ils s'étaient retrouvés. Je n'avais plus la force de parler, même juste pour leur demander de s'unir pour nous transporter chez ma petite sœur ; mais Galia comprit simplement à mon regard, & ne se fit pas prier un seul instant, venant vers nous en entraînant Tarek derrière elle. Devinant chez ce dernier la fatigue évoquée par Max, & sachant ma propre alliée épuisée elle aussi par ma propre fatigue, je rappelais désormais ma Diamat à sa pokéball après l'avoir remerciée d'un frêle sourire. Ainsi je ne gardais donc à mes côtés que Louna qui ne me quittait jamais, & Kinu dont je n'avais pas la ball, demandant d'un vague signe de main à ceux qui nous accompagnaient vers le Nord de s'approcher de la Gardevoir & du Gallame ; le tout, de manière à faciliter autant que possible l'utilisation de Téléport pour le couple déjà bien assez éreinté.

Nous arrivâmes à Baguin, dans le jardin à l'arrière du Centre Pokémon. À peine apparue je m'effondrais, vidée de toute énergie, tenant mon ventre douloureux. Sous le choc & tremblante, sonnée par les derniers événements ; j'étais restée forte & droite en les affrontant sur le terrain, mais désormais qu'ils étaient derrière, tout était différent. Je saignais, intérieurement, de n'avoir pu faire plus, les larmes coulaient sans que je n'en ai conscience. Vaincue par la fatigue, par les émotions & le choc exacerbés à cause de mes foutues hormones. J'entendis à peine les exclamations inquiètes de mes proches se trouvant dans cette ruelle quasi déserte avec moi. Je sentis plus que je ne vis ma Gardevoir vaciller elle aussi, car Louna qui m'avait retenue de justesse tendit un bras pour la stabiliser au mieux. Les yeux clos, un faible gémissement m'échappa.. & soudain, plus rien. Le noir & le silence complets.

Fini pour Soso.

fiche by Nighty Jaegan, alias Rayquaza.

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Dim 5 Jan 2014 - 0:31

We still love you.

Nous ne sommes... qu'impuissant face à cela.
Alors que la matinée c'était déroulée sur les chapeaux de roues, dans l’excitation la plus totale et l'euphorie, la fin d'après-midi avait subis un petit... changement inattendu.
Telemaque était venu regarder les combats, principalement pour se fixer sur son futur choix en tant que compétiteur à venir. La compétition des dresseurs l'avaient vraiment émerveillés, par la puissance, la stratégie, le côté "brut" du combat et la subtilité de l'art du move pool.
Une parfaite harmonie entre les dresseurs et leurs Pokémon. Quelque chose de quasi fusionnel. Cela confortait le garçon dans son choix, mais il voulait quand même observer les compétitions de coordinateur, afin de voir de quoi il en retourne.
La représentation des coordinateurs fut, à son tour, d'un intérêt particulier. C'était d'un côté similaire avec les compétitions de dresseurs, mais aussi, très différent. Il s'agissait là de quelque chose de plus subtil, de plus... spécifique. Mais déjà trop compliqué pour le Q.I. de notre pauvre petit adolescent. Pourquoi qu’ils ne se foutent pas juste sur la gueule directement au lieu de faire des trucs tout joli-joli ? Le garçon avait du mal à comprendre.

We will miss you.

L'attaque fut soudaine, et particulièrement rapide. L'explosion retentit, ou quelque chose dans le genre, en fait il n'était pas sûr. Il se trouvait dans les gradins à ce moment-là, et avec tout ce cafouillage, il avait du mal à se souvenir comment ça avait démarré.
Il était ou déjà ? Il avait dû tomber des tribunes sans le vouloir, il avait la tête qui tournait, un bruit sourd, un bourdonnement constant, résonnait dans son crâne. Il était devenu sourd, enfin, pas totalement. Il pouvait entendre, mais, c'était comme s'il portait un casque. Tout était atténué, les sons, les perceptions, ses sens, son esprit.
Il prit quelques secondes, minutes, heures, jours ou années, il n'arrivait plus à avoir de notions de temps dans son état actuel. Il aurait pu se dérouler une éternité comme un millième de seconde, cela n'aurait rien changé.
Groggy, il réussit à faire répulsion du sol avec ses bras, tremblant de toute part. Il devait bouger, mais déjà se mettre debout. Il resta un instant dans cette position, les mains sur les genoux, comme s'il allait vomir. Une boule au ventre le tiraillait, il n'arrivait pas à définir s'il se sentait mal ou s'il avait mal, à cause de la chute, un truc lui aurait cogné le ventre.

De qu'elle hauteur avait-il chuté ? Qu'elle place avait-il prit déjà... impossible de s'en rappeler. Mais il se souvenait se trouver sur les bords, alors peut-être que c'était à cause de ça, il avait dû glisser par-dessus la rambarde, ou autre.
Il tituba un peu, ne comprenant rien à la situation. Les couleurs, les formes, le monde tournait, dans un ensemble totalement inharmonique et infecte. Même les odeurs étaient étranges. Une étrange senteur de viande grillé lui vint au naseau, quelque chose qu'il ne reconnaissait pas pour ainsi dire.
Alors qu'il risquait de tomber à chaque instant, dans la cohue virulente, il failli bien trébucher sur quelque chose qui trainait par terre. Il mit un certain temps à comprendre qu'il s'agissait d'un corps humain, tout du moins, une partie, à moitié calcinée.
Aussitôt, il fut pris d'une violente remonté d'acide et vomis ce qu'il avait dans l'estomac, plus de la bile. Dans son état, ce n’était pas vraiment son corps qu'il pouvait gérer au mieux.
Quelqu'un l'attrapa soudainement par l'épaule et le tira violemment en arrière.

Is it bliss ?

Impossible de savoir ce qui était en train de lui arriver. Il ne savait même pas s'il était en train de marcher, de courir, de nager ou d'être porté. Il se sentait balloté, comme sur un bateau dans une mer violente ou il n'était que le simple spectateur de la violence de la tempête.
Alors qu'il se sentait tomber sur le sol, il commença à penser à plein de petites choses, utiles comme totalement accessoire. Et dans ce schmilblick d'idées confuses, quelques choses s'éclaircit au fond de sa gorge et remonta dans un faible murmure.

— Fau-aust...

Sujet: Re: Event n°2 ; « Nous ne sommes » Dim 5 Jan 2014 - 3:12

♣NOUS NE SOMMES♣
À quelques minutes à pied de la grande place publique se trouvait une petite maison avec un cabanon géant dans la cours. Celui servait de centre Pokémons pour les plus démunis. Les lieux appartenaient à Mathieu, un grand gaillard de quarante ans. Il était bâti comme un ours. Toutefois, on ne trouvait pas plus doux et généreux à des kilomètres à la ronde. Il avait passé les quinze dernières années de sa vie à donner son temps à ceux et celles donc la vie avait été particulièrement difficile. Il recueillait Pokémons et humains. Il avait une formation de soigneur et sa défunte épouse avait été infirmière. Elle lui avait enseigné son métier plusieurs années plutôt. La maison était toute équipée pour soigner les gens. Lorsqu’il avait reçu l’appelle de Makenzie, il avait tout de suite accepté. Il avait bien sûr entendu les cris provenant de la Grande place. Il l’avait donc prié de venir chez lui en premier lieu. La jeune femme fit le chemin en un temps record. Trois minutes après, en faisant un sprint quasi constant, elle arriva au centre d’aide. Elle lui expliqua ce qui était arrivé en quelques phrases. Elle but l’eau que Mathieu lui avait offerte.

-Il faut aider les gens! Je vais aller les chercher pour les ramener ici et toi tu les soigneras!
-Très bien mais avant laisse-moi te soigner. Tu as une vilaine coupure au visage et tu sembles même avoir une entorse à la cheville droite. Tes mains sont courtes de sang. Laisse-moi te soigner, répéta-t-il.
-MAIS JE N’AI PAS LE TEMPS! Je dois aller les sauver.
-Mais c’est de la folie!
-C’est si je ne fait rien que je vais devenir folle…

Le ton de la jeune femme du l’alarmer. Que c’était-il donc passé pour que cette femme si forte devienne soudainement si faible, si détruite. Il voyait une blessure du cœur profonde. Il se demanda qui elle avait pu perdre là-bas, dans le carnage, pour se briser ainsi. Il ne dit rien toutefois. Il comprenait. Lorsqu’il avait perdu sa femme, durant deux ans il s’était défoncer dans son travail à son centre d’aide pour oublier. Il insista quand même pour qu’il nettoie avec de l’eau ses plais aux mains et qu’il mette un bandage à son pied. Le tout ne prit que quelques minutes. Moins de dix minutes après son arrivée, Makenzie fut donc repartie vers le point chaud de la ville. Pendant que Makenzie partait à la recherche des gens, Mathieu prépara tout ce dont il aurait besoin. Makenzie avait laissé ses Pokémons là-bas pour qu’ils soient en sureté. S’il lui arrivait quelque chose, eux au moins aurait une personne pour s’occuper d’eux. Ils décidèrent d’aider le directeur du centre d’aide dans ses tâches. Après tout, ils avaient l’habitude d’aider Makenzie dans son propre travail. Ils comprenaient toutefois que cette fois, ce qui se passait était vraiment grave. Mira fut difficile à convaincre de laisser Kenzie partir seule. Elle voulait l’accompagner, l’aider comme elle le pouvait, mais la jeune femme refusa.

-Tu seras d’une plus grande aide ici. Ne t’inquiète pas, on se revoit tantôt.

C’était un mensonge bien masqué. Makenzie n’avait aucune idée de ce qui allait se passer. Mais elle ne pouvait prendre le risque de blesser sa meilleure amie. Elle lui avait mentis pour son bien. Elle parti donc seule. Elle alla plus lentement qu’à l’aller. L’adrénaline coulait toujours dans ses veines, toutefois, ses blessures commençaient à la faire souffrir. Comme si en prenant connaissance de celles-ci, elle sentait maintenant la douleur. Mais elle passa outre ce détail. Il y avait des gens qui avaient besoin d’elle. Près de la Grande place publique, on aurait dit une vraie fourmilière. Il y avait toujours des gens qui courraient dans toutes les directions. Makenzie décida de ne pas trop s’approcher du carnage. Elle s’en était sortie, ça devait être pour une raison. Elle s’était donné un but, une mission. Elle comptait bien l’accomplir jusqu’au bout. Elle dévia donc dans les rues adjacentes. Au début sa recherche de fut pas très fructueuse. Il n’était pas facile de chercher des âmes en danger dans ce contexte puisqu’au fond, tout le monde avait besoin d’aide. C’est dans une poubelle qu’elle trouva son premier blesser. Il s’agissait d’une petit Rattata. Il avait la patte cassée. Il avait un collier dans le cou. Il avait donc un maître. Elle trouva aussi une jeune femme qui semblait déboussolé. Elle avait des blessures mineures. Elle la convint de la suivre jusqu’au centre d’aide. Sur sa route, elle trouva un Mesmérella avec son dresseur qui tentait de la soigner mais sans succès et un garçon avec un bras cassé. Elle les amena en centre puis retourna vers la Grande place.

Moins de trente minutes s’étaient écoulées depuis des représailles. Le calme était revenu. En fait, c’était un silence de mort, un silence qui faisait froid dans le dos. Makenzie croisa peu de gens. Elle ceux qu’elle croisait qui étaient en état de se déplacer, elle les dirigeait vers le centre d’aide de Mathieu. Là-bas, il y avait maintenant près d’une quarantaine de patients humains et Pokémons. Ça commençait à fourmiller. Mathieu soignait les gens et les Pokémons les uns après les autres sans relâche. Les Pokémons pouvaient au moins être mis dans une Pokéball pour la plupart, mais pour les humains, cela commençait à être serré. Makenzie commençait à se sentir fatigué, toutefois, elle ne pouvait pas lâcher. Elle avait peur de s’écrouler de peine. L’image d’Aloïs inconscient l’hantait encore. En tournant un coin de rue, Makenzie vit trois silhouettes penchées. Il un avait une femme, un enfant et un jeune homme. Elle s’approcha doucement pour ne pas les effrayer. La femme était assise, le dos contre le mur de la ruelle, l’enfant pleurait et le jeune homme tentait d’aider la mère. Plus Makenzie s’approchait, plus elle pensait reconnaitre la voix du grand garçon. Mais c’était… c’était…

-JOHN!!

Elle s’approcha cette fois plus rapidement. Elle serra son vieil ami dans les bras. Décidément le ciel aimait leur rencontre hasardeuse. Elle voulait garder cette étreinte plus longtemps pour prendre un peu de la force du jeune homme, toutefois, la femme semblait avoir besoin d’aide. L’enfant était blessé à la jambe. Mais la femme avait reçu une balle dans le flan. Elle lut dans ses yeux un message clair et puissant : «Sauve-le lui, sauve mon enfant!» Sa vie avait moins d’importance que la protection de son fils. Kenzie saisit le message et ne l’écouta pas. Pour le moment, la vie de l’enfant n’était pas en danger. La jeune femme ne voulait pas le voir perdre sa mère. Les parents qui sont prêt à sacrifier leur vie pour leur progéniture méritait de vivre. Elle sortit un bandage propre de la trousse de premier soin que lui avait confié Mathieu. Elle fit un bandage sommaire pour arrêter le saignement.

-John, transporte la femme et je m’occupe de l’enfant, je connais un lieu sûr. Fais-moi confiance!

Elle le laissa choisir, elle voyait bien qu’il était toujours perturbé par les évènements. Les esprits resteraient marqués longtemps par cette horrible journée. On ne pouvait plus l’ignorer. Il était temps de choisir son camp. Le sien était choisi depuis longtemps, mais maintenant elle savait qu’elle voulait la destruction du régime. Pour elle, pour ceux qu’elle aimait et pour ceux qui viendraient après.

(c)Golden

» Nous sommes ce que nous sommes [Terminé]
» Où sommes-nous? [C] II
» Où sommes-nous? [C]
» Nous sommes une famille [OS]
» Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons (de requin) {pv. Iléa

Event n°2 ; « Nous ne sommes »

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