Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : . Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public. Soledad - Résistante. Solange - Compétitrice, habitante de Baguin.
Un désastre sans nom & sans fin avait été tout ce qu'elle avait vu à Amanil. Son cœur s'était serré d'une douleur infinie, sachant que sa première dresseuse, sa chère Angela, était morte si près du lieu où elle avait dû se rendre avec Solène sans s'y préparer. Quelques accessoires pour elle & la rousse, & elles étaient parties, rejoignant Faust qui les avait appelées à l'aide, découvrant l'étendue du carnage, agissant au mieux pour aider quelques blessés & chasser les derniers Régimeux toujours présents, sans trouver les visages connus qu'elles étaient venues chercher particulièrement dans ces décombres. Elle avait vu l'adrénaline cesser de propulser Soso, elle avait vu cette dernière s'affaiblir alors à vue d'œil quelques instants à peine après être parvenue à apaiser & panser ce pauvre Kinu, dont la solitude & la rage leur avait appris tout de suite qu'elles arrivaient trop tard pour Mercedes. Heureusement que Maxwell était apparu avec Kirito alors qu'elles s'apprêtaient à repartir, sinon elle n'aurait pas donné bien cher de l'état de sa dresseuse au retour. Au moins, deux des êtres qu'elles étaient venues chercher s'en étaient sortis sans trop de mal.. Tout était dans le "trop", bien évidemment, mais au moins ils étaient libres, vivants, pas comme ce jeune Samaël ou encore Morgan, dont elles n'avaient trouvé ni trace ni certitude qu'ils avaient assisté au Tournoi. Bordel de bordel, hein. Voilà une parfaite description de tout ce chaos ambiant. Louna avait aussi été peinée pour Kinu, peinée car elle ne comprenait que trop bien ce qu'il pouvait ressentir. Elle aurait voulu pouvoir l'aider, ne serait-ce que lui glisser quelques mots, mais le temps ne lui en fut pas donné. Solène vacillait dangereusement désormais, & pourtant cela ne l'avait pas empêchée de courir vers Maxwell s'assurer qu'il allait bien quand celui-ci s'évanouit, quelques instants à peine après les avoir rejoints. La lapine avait dû suivre, car même si la Maître Dresseur tentait encore vainement de s'en cacher, elle savait parfaitement que si elle s'éloignait, si elle la privait de son épaule où elle s'était appuyée, l'humaine s'effondrerait, trop épuisée pour tenir seule debout. & cela, elle ne le souhaitait pas, pas du tout ; son inquiétude pour la rousse était indéniable. Pourtant elle savait l'instant où elle chuterait inévitable hein, mais tout de même.. Elle voulait pouvoir la retenir, la protéger en un sens. Lui éviter un nouveau risque pour le bébé, déjà bien mis à mal. Elle savait parfaitement que s'il arrivait quelque chose à l'enfant, elle ne se le pardonnerait jamais, & Sol ne se le pardonnerait jamais, & ce serait un nouveau cycle infernal de souffrances pour elles deux ; déjà que se relever de l'attaque qui venait d'avoir lieu serait difficile..
Quand Galia & Tarek les téléportèrent à Baguin, dans le jardin de Maelys derrière le Centre Pokémon, elle ne s'étonna pas vraiment de voir sa dresseuse fermer les yeux, l'air brisée & tourmentée par tout ce qui venait d'arriver. Choquée, tenant son ventre comme pour le protéger, pleurant des larmes douloureuses qui firent tomber ses lentilles rouges, la jeune femme lâcha un faible gémissement avant de s'évanouir dans les bras de la Lockpin qui, sentant arriver cette chute, l'avait étreinte aussitôt. L'instant d'après, affaiblie à grande vitesse par le lien mental l'unissant à Solène, la Gardevoir chromatique vacilla à son tour ; & par réflexe la lapine saisit son bras pour la stabiliser au mieux, avant de la confier au Gallame qui serait toujours mieux placé qu'elle pour veiller sur la fée bleue qu'il aimait si tendrement. Sans rien dire, elle s'agenouilla pour allonger sa chère dresseuse, sa chère Soso, dans l'herbe tendre du jardin. Délicatement, elle lui ôta sa perruque & son chapeau, les jetant plus loin, avant de porter un regard circulaire sur le petit groupe ramené ici. Elle n'eut pas besoin d'aller bien loin, ne chercha même pas à regarder tout le monde ; trop de sang les maculait, trop d'entre eux étaient à terre. Toujours silencieuse, la gorge serrée, la lapine se leva d'un bond sans chercher à comprendre plus. Trois foulées, aussi rapides que possibles, & elle ouvrit à la volée la porte séparant le jardin du Hall du bâtiment. & là, elle crut que son cœur allait s'arrêter, devant le spectacle de ces autres victimes effondrées à terre, soignées par Maelys & quelques autres personnes en état de le faire, ces pokémons & ces humains tous pris en charge par quelques volontaires tentant de les maintenir en vie dans un premier temps, faute de mieux. Quelques visages s'étaient levés vers elle à son entrée fracassante dans la pièce. Certains qu'elle reconnu, d'autres non. Elle aperçu notamment un blond qu'elle identifia comme Emilio, l'amoureux de Maxwell, & une tête rousse penchée sur une fillette blessée.. Judith! La petite dernière, la benjamine de la fratrie de son ancienne dresseuse & de la nouvelle, Judith était de retour sur Enola &.. Elle avait vu ce carnage, elle y prenait part en tentant de soigner les victimes. La petite rousse & la lapine échangèrent un bref regard, & soudain, sans crier gare, la dernière des Weber bondit sur ses pieds, le visage illuminé de compréhension tant que d'inquiétude.
- Louna! Emilio, ils sont rentrés!
Sans rien ajouter, le petit bout de femme confia l'enfant qu'elle était occupée à soigner à la Nanméouie d'Eugène, avant de se précipiter vers la lapine tremblante, la serrant brièvement dans ses bras avant de lui prendre la patte, dans un geste pressant indiquant sans confusion de la mener jusqu'à Solène. & la Lockpin n'hésita qu'un instant ; le temps de jeter un regard vers Maelys, de la constater ailleurs, trop occupée à se concentrer sur son blessé afin de ne pas perdre pied, pour pouvoir les suivre & les aider. Bah, elle avait déjà bien assez à faire après tout. Sans attendre plus longtemps, la lapine courut en entraînant derrière elle la petite sœur de sa dresseuse vers le petit groupe qu'elle avait laissé dans le jardin pour aller quérir de l'aide. A peine furent-elles arrivées, que la petite rousse pâlit & se jeta à genoux près de son aînée, tremblante, prenant son pouls avant soupirer de soulagement & se tourner vers les autres, constater l'arrivée de ces nouveaux blessés qu'il faudrait aider, eux aussi. Tant de sang encore, tant de douleur & de colère sur les visages des quelques uns tenant encore debout..
- Il faut les ramener à l'intérieur, ils y seront mieux & on pourra plus facilement les aider s'ils sont au même endroit que les autres.
Pauvre Jude, si jeune. Louna voyait bien que malgré ses efforts pour rester droite, concentrée & forte, elle n'en menait pas large. Tant de tension flottait dans l'air, partout, en ce premier janvier terrible. Bonne année?
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Dernière édition par Solène E. Weber le Mar 14 Jan 2014 - 16:48, édité 1 fois
Faust M. Donovan Modératrice en Chef
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Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Lun 6 Jan 2014 - 11:49
Fixes, pourquoi ces regards fixes ?
L’odieux chant du phénix qui nous prend tout
Faust pouvait dire sans une once d’hésitation qu'il n'avait jamais été aussi furieux. Oh, il y avait eu des antécédents, oui. Des cris et des hurlements rageurs, des disputes si brutales qu'il avait passé des jours entiers à ressasser ce qui avait pu causer de pareilles confrontations, et il se souvenait encore de sa rage lorsqu'il avait découvert que sa mère travaillait pour le Régime. Il avait vécu tellement de conflits, personnels ou non, et même si il avait tendance à garder son calme, il était impuissant face aux grands afflux de ses émotions. Il n'était pas comme Isaac, comme Katya ou même comme Clive ; il avait toujours été la victime de ce qu'il ressentait et il savait qu'il s'agissait là d'un de ses grands défauts. Toutefois, cela ne voulait pas dire qu'il pensait que sa colère était démesurée. Après tout, ces porcs lui avait tout volé. Ses amis, sa famille... Tant de noms et de visages qui se mélangeaient et qui nourrissait les flammes de sa colère dans un feu dévorant tout sur son passage. Il s'était toujours considéré comme pacifiste, mais maintenant... Il ne savait plus. Il ne voulait pas savoir. Ses pensées étaient emmêlées, confuses. Ses gants et son manteau témoignaient de l'horreur par les nombreuses tâches de sang qui l'ornaient. Son visage, ses traits, le liquide chaud qui coule le long de sa joue en partant de l'entaille réalisée par cette ordure d'Azazel ; tout cela, ce sont des souvenirs, des petits détails qui lui rappellent constamment ce qu'il avait fait et ce qu'il n'avait pas pu faire. Il n'avait pas pu tuer Clive et même après ce qui venait de se passer, il doutait qu'il y arriverait un jour. Comment tuer quelqu'un pour lequel on serait prêt à mourir ?
Leur arrivée au centre avait été brutale, et c'était un euphémisme. À peine se rendaient-ils compte qu'ils étaient dans le jardin que Solène tombait également, tout comme Maxwell quelques instants plus tôt. Sa Lockpin la rattrapa, et très vite arriva une jeune fille qu'il ne connaissait pas, mais qui avait une ressemblance troublante avec la jeune femme inconsciente. Celle-ci leur indiqua qu'il fallait les ramener à l'intérieur, et Faust hocha la tête, mettant de côté sa fureur pour l'instant. Il retira son manteau et ses gants, se disant que rentrer en étant tâché de sang ne servirait pas à apaiser l'atmosphère. Il les laissa tomber au sol et se promit de les brûler dès qu'il en aurait l'occasion. Lorsque son regard bleu se posa sur le rouge de ses gants, il déglutit et ferma les yeux. Et Isaac ? Qu'allait-il lui arriver, maintenant ? Cette attaque avait été si subite, si rapide et brutale. Que cherchait vraiment le Régime, en faisant cela ? À traumatiser les gens, à trouver des informations et des résistants ? … Non, cela n'avait pas de sens. S'ils avaient voulu des résistants, alors ils n'auraient pas fait de rafle aussi grossière, imprécise et violente. Qu'allait-il arriver aux malheureux qui avaient été capturés ? Arceus, si ça se trouve, pendant qu'il parlait, son meilleur ami était déjà sous la lame aiguisée d'un tortionnaire. En fait, peut-être était-il un macchabée, à l'instant. Il était tout à fait possible qu'il ait été exécuté, bien que Faust en doutait. Et s'il était vraiment torturé, combien de temps tiendrait-il ? Un mois, tout au plus, en connaissant le suédois. Il tiendrait un mois avant d'abandonner. Isaac avait beau avoir un contrôle presque effrayant de son mental, il n'en était pas moins humain et il y arriverait un moment où il serait brisé. Mais tout cela n'était que supposition et il décida que commencer à penser à cela n'arrangerait rien à la situation actuelle. Toutefois, alors qu'il pensait à la torture, il se rappela subitement que Samaël, Yumi et probablement Telemaque avaient été enlevés, et qu'ainsi... Oh, Arceus. Il rejeta le contenu de son estomac dans un coin éloigné des autres et reprit difficilement une respiration normale. Il n'avait pas réussi à les protéger. Quel protecteur, quel frère de cœur, quel maître il était ! Un fou qui ne savait plus rire, et qui n'avait plus que ses yeux pour pleurer. Un meurtrier froid. Un imbécile.
Il fallait encore transporter les blessés. Malheureusement pour Faust, il n'avait pas énormément de pokémon pouvant transporter des blessés sans, justement, les blesser ou être trop encombrant. Déméter ainsi qu'Arthur étaient trop massifs et les autres pokémon qu'il possédait étaient trop faibles physiquement, excepté Izumi l'Amphinobi. Il la fit sortir de sa pokéball et raccrocha sa sacoche à sa ceinture, les mains tremblantes. La grenouille ne perdit pas de temps à observer le spectacle qu'ils étaient tous, épuisés, furieux, perdus et alla aider à transporter les blessés. Il restait encore Solène à transporter. Maxwell avait son Gallame, et la jeune fille qui venait d'arriver ne paraissait pas assez forte pour la transporter. Il planta ses yeux dans ceux de Kirito avant de passer un des bras de Solène autour de son cou pour la déplacer à l'intérieur, invitant l'autre conseiller à faire de même. « Kirito. Aide-moi. » demanda-t-il, trop perdu pour penser au « s'il te plaît ».
S'il avait déjà du mal à bouger, il doutait qu'il arriverait à transporter toutes ces personnes seul. Il n'avait plus la force nécessaire ; il arrivait à peine à trouver une raison pour rester debout. Il était loin de s'y retrouver, mais il pouvait au moins essayer de faire quelque chose. Quelque chose pour aider, au lieu de tuer sans réfléchir.
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Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Mar 7 Jan 2014 - 12:14
Never, Never, Never Give Up.
Le temps coulait à une vitesse hallucinante, aussi terrifiante que la vitesse à laquelle le sang s'échappait du corps d'Enzo maintenant allongé sur le sol du Centre Pokémon de Baguin. J'essuyais de nouveau mes yeux cernés et emplis de larmes de haine et tentais de reconnecter à la réalité. J'entendais des éclats de voix tout autour mais mon regard était fixe, vide. J'accusais le choc maintenant, alors qu'on avait besoin de moi, mes oreilles bourdonnaient et j'avais la nausée. Je portais une main à mon cœur et inspirais profondément pour me calmer. Après, après je pourrais pleurer, vomir, mais maintenant je devais être fort et venir en aide à tous ces gens. C'est la voix d'une jeune femme aux traits très semblables à ceux de Judith, la directrice de ce centre, je présume, qui me tira de l'enfer. Elle semblait me connaître, au moins de nom et de vue et m'aiguilla tandis qu'elle allait s'occuper d'Enzo. Je clignais des yeux et revenais à la réalité, l'esprit un peu plus clair... Allez! Trop choqué pour m'embarasser de répondre, je laissais mes membres et mes muscles prendre le relais sur mon cerveau hors service et hochais la tête mécaniquement sans un mot, pour montrer que j'avais bien compris. Je suivais les Pokémon après un dernier regard à mon frère... Ne meurt pas grand frère, je te fais confiance. Et commençais machinalement à panser et bander les plaies. Tout d’abord soucieux de faire mal les choses, je m'habituais vite aux gestes et m'occupais tour à tour des blessés. Je me sentais au moins utile pour quelque chose. La voix d'un jeune medecin, Eugène retentissait dans le hall et les couloirs adjacents pour diriger les opérations et regonflait les troupes de courage.
Alors je stoppais net mon geste quand la voix de Judith retentit de nouveau et m’appelant. Ils sont rentrés. Max... Maxwell était là! J'avais l'impression d'avoir attendu une éternité, je ne lui en voulais pas, quoique, un peu quand même, de m'avoir inquiété si longtemps. Je courrais dehors après avoir fini mon devoir et apercevais le groupe des retardataires dans un état effrayant. Des visages que je ne connaissais pas, égoïstement, je ne leur accordais que peu d'attention pour le moment et j'étais en quelques foulées à Max inconscient.
« MAX! MAAAX! Arceus... Que... Quoi... Non... Tarek, qu'est-ce qui s'est passé? TAREK EST-CE QU'IL VA BIEN? »
Panique totale, je prenais le visage de mon amour entre mes mains, il était pâle, et tout mon corps se détendit quand je sentis une infime respiration sortir de lui. Il était bien vivant... Quel soulagement. Je prenais conscience de mon attitude égoïste et m'éloignais d'un pas, à contrecœur.
« Pa- Pardon... A-Amène-le à l'intérieur, il faut le soigner. »
Sur ce mots, je guidais Tarek à l'intérieur, la blessure de Max n'était pas trop étendue, je pense que je pourrais me charger de cela. Du moins pour les premiers soins.
« Pose-le ici... Je vais désinfecter sa blessure. »
Sur ce mots, je retirais le bandage de fortune et allais chercher le produit désinfectant pour l'appliquer sur la plaie. Le sang coagulé partait peu à peu mais l'hémorragie n'avait pas totalement cessé. Je refaisais un bandage propre par dessus la plaie en attente de mieux et allais jeter un coup d’œil à l'état d'Enzo tout en demandant à Tarek de veiller encore un peu sur son maitre après avoir déposé un baiser sur les lèvres de mon amoureux. Nous n'avions pas le temps, des vies étaient en jeu. Encore un effort, je ne craquerais pas maintenant.
Judith L. Weber-Watson Administratrice Fondatrice
Messages : 358 Date d'inscription : 01/01/2014
Âge du personnage : 21 ans, 8 février 1996. Métier / Études : Ranger Pokémon / Championne de Vanawi. Pseudonyme(s) : . Sylvia - Nom de Ranger. Émeraude - Résistante. Captain Hook - Championne de Vanawi. Ce personnage est une identité à part entière, sans lien avec sa vie réelle.
Niveau : 50 Team active : .
- Flynn, l'Insoumis
♂ - Statik - Brave
- Mélodie, la Flèche
♀ - Intimidation - Prudente Demi-Tour / Bec Pointu
- Stitch, le Brave
♂ - Corps Ardent - Hardi
- Mulan, l'Agile
♀ - Attention - Prudente Lame de Roc / Loupe
- Elinor, l'Étoilée
♀ - Déclic Tactique - Joviale Joyau Roche
- Jim, le Fourbe
♂ - Cran - Malin Tyranocivite
Team spécifique : .
- Bambi, le Juste
♂ - Herbivore - Malin Eclair Fou
- Terkina "Terk", la Vigie
♀ - Gloutonnerie - Hardie Eco-Sphère, Détricanon
- Arthur, l'Intrépide
♂ - Engrais - Solo Hydroqueue, Queue-de-Fer
- Gurri, la Douce
♀ - Herbivore - Joviale Eboulement
Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Mar 7 Jan 2014 - 14:33
Fixes, pourquoi ces regards fixes? Pour qui courir le risque, de marcher à genoux?..
1, 2, 3, nous irons au bois.. 4, 5, 6, cueillir des cerises.. Je dois avoir l'air passablement stupide, à fredonner vaguement des comptines en pansant de mon mieux les blessés, mais franchement j'en ai rien à cirer. Ça m'aide à garder un minimum le cap, c'est le principal. J'en suis à Pirouette-Cacahuète, quand Louna parait soudain à la porte du jardin ; & je comprends aussitôt. À peine le temps de bondir sur mes jambes, lâchant tout & interpelant Emilio, & je cours vers la Lockpin, prenant sa patte dans un geste se passant de mots qu'elle comprend tout de suite, & auquel elle obéit sans hésiter, me menant à sa dresseuse. Le spectacle qui m'attend là me glace quelques microsecondes sur place. Maxwell est inconscient. Tout comme un blond que je ne connais pas.. & tout comme Solène. Sans réfléchir, égoïstement peut-être, je me jette aux côtés de mon aînée, pour m'assurer qu'elle n'est pas trop blessée, qu'elle vit encore. Un soupir de soulagement m'échappe en voyant qu'elle n'a rien, & je la traite mentalement d'un peu tous les noms en comprenant que ce n'est qu'épuisement. Depuis combien de temps n'a-t-elle pas dormi, ou s'est-elle remise à manger trop peu, hein? Voilà les questions qui me taraudent, & je ne me doute pas un seul instant que sa faiblesse n'a rien à voir avec mes pensées. Me levant pour m'intéresser finalement aux autres, je parcours rapidement le reste du groupe du regard, constatant avec désespoir que la plupart d'entres eux sont blessés ou très faibles. J'ai envie d'abandonner, d'aller me morfondre dans un coin en serrant mes pokémons contre moi, & oublier tout le reste.. Mais j'ai pas le droit, pas le droit de lâcher prise un seul instant, je dois mettre ce qu'il me reste d'énergie au service des blessés ; la belle affaire, hein. La panique d'Emilio, qui vient d'arriver & crie à la fois sur Max & sur Tarek par une inquiétude pour le moins sincère, ne m'aide guère à rester droite & assurée, mais je me fais violence pour l'ignorer & ne pas céder à mes propres craintes, & parler plus fort encore à l'adresse de ceux qui tiennent encore debout.
- Il faut les ramener à l'intérieur, ils y seront mieux & on pourra plus facilement les aider s'ils sont au même endroit que les autres.
Heureusement, l'urgence de la situation est trop grande pour que qui que ce soit s'offusque qu'une fille à peine sortie de l'adolescence leur donne des ordres ; ils obtempèrent sans poser de questions. Le châtain qui s'approche alors de ma sœur, je le reconnais sans trop de mal ; il s'agit de Méphisto, l'un des Conseillers. Je me souviens de son visage pour l'avoir aperçu une unique fois de loin, en visitant Solène à Nuva Eja ; & puisqu'elle m'a parlé de lui comme d'un ami, je décide de lui accorder ma confiance pour elle, même s'il n'a pas l'air en très grande forme. Après je n'en sais pas assez pour décrypter ses expressions, mais il a l'air de retenir vaille que vaille une rage que j'associe à l'attaque d'Amanil sans chercher plus loin, & sur laquelle je ne m'attarde guère car pour l'heure y'a plus urgent. Je me contente de lui adresser un regard reconnaissant, ainsi qu'au dénommé Kirito qu'il a appelé à l'aide, pour la prise en charge de mon aînée qui me permet de m'intéresser aux autres ; & je me tourne vers Galia, devinant la cause de son problème qui sera rapide à régler. & en effet cette dernière ne semble avoir rien du tout hormis cela ; sa faiblesse ne vient que de Solène. Aussi calme que possible, je pose une main apaisante le bras de la Gardevoir, l'obligeant à me regarder.
- Brise le lien Galia. Brise-le. Il reviendra tout seul plus tard, & tu le sais, mais là ça t'empoisonne plus qu'autre chose & ça l'aide pas non plus. Brise le lien j'te dis, elle s'en sortira très bien sans que tu ne nous serves d'indicateur.
Dès que la fée bleue finit par obtempérer, & se redresser un peu soulagée par le départ du poids de la faiblesse de sa dresseuse -bien qu'elle reste fatiguée de l'avoir enduré longuement à tel point-, Louna se précipite pour la soutenir, laissant les mains libres à ceux qui l'entouraient. Alors je jette un simple regard alentour au petit groupe, &, constatant que tous les blessés sont pris en charge, me dirige vers le bâtiment pour leur ouvrir tout grand la porte du Hall ; avant de m'écarter pour les laisser entrer.
- Les plus mal en point au sol, près des autres. Ceux qui sont juste évanouis ou pour qui ça urge moins, vers les canapés. On verra pour mieux plus tard. Tout ceux qui peuvent aider, ça serait bien, on est un peu débordés..
Joignant geste à la parole en tâchant de ne pas trop sembler suppliante, je désigne tour à tour le sol du Hall où se trouvent quasi tous les rescapés de la première vague de réfugiés, & les canapés de la partie 'salle d'attente' de la pièce. Je voudrai bien pouvoir séparer autrement genre, les résistants là & ceux dont on sait pas ici, mais n'ayant le secret d'aucun d'eux -ceux qui tiennent encore debout s'entend-, j'ignore à qui m'adresser pour cette demande. Les seuls pour qui je sais, c'est Maelys, qui n'est pas en état & de toute façon trop occupée à soigner les plus blessés, & Maxwell & Solène qui sont légèrement dans les vapes. Très légèrement. Mais, à mon égoïste grand soulagement, ils sont tous deux rentrés en vie & presque entiers, tirés d'affaire tous les deux comme j'ai pu en juger de Soso & comme je peux supposer qu'Emilio, attaché comme il le semble l'être à Max, ne se serait pas éloigné s'il avait été encore en danger. Mais le fait reste, je sais pas à qui m'adresser.. Donc bon, pour le tri par convictions, on verra plus tard hein. Malgré moi, je ne peux m'empêcher de jeter des regards inquiets & perdus vers mes sœurs, & aussi vers mon grand frère de cœur -même si je lui en veux toujours, ça n'empêche pas hein-. Béh oui. Allez donc rester forte & droite quand à peine de retour à la maison, votre monde s'effondre une fois encore. Muette face au désastre qui se déroule sans cesse sous mes yeux, je soupire vaguement devant le nombre de blessés qui vient d'augmenter joliment avec l'arrivée du deuxième & sans doute dernier groupe de réfugiés ; puis laissant Solène aux soins de sa Lockpin, je me dirige vers un autre blessés pour panser de nouvelles blessures sanglantes. Dire que j'avais déjà du mal à ne pas céder ni à la colère, ni à la panique.. Allez, comptine suivante, ça me calmera un peu j'espère. Ah vous dirai-je maman, ce qui cause mon tourment..
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Maxwell R. Young Administratrice Fondatrice
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Âge du personnage : 32 ans Métier / Études : Maître Coordinateur de profession Pseudonyme(s) : • Monsieur Image, ce surnom affectueux, prêté par mes fans, qui me désigne pendant mes performances.
• Silver Spirit, ou Spirit, tout simplement, mon pseudonyme au sein de la Résistance.
Zackson "ZACK" • Voltali ♂ • Absorb Volt • Modeste
Aëlia "AËL" • Aéromite ♀ • Lentiteintée • Brave
Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Mer 8 Jan 2014 - 0:44
Fixes? Qui est fixe ici?
C’était plutôt difficile de dire si je rêvais ou si je vivais réellement ce moment. J’avais perdu l’emprise de mon corps alors que je marchais à l’ombre de pommiers dont les fruits sucrés pendaient. Leur odeur entêtante me donnait envie de tendre le bras et de croquer, mais à la vue de ces pommes, je ne ressentais qu’une chose : une peur abominable. Mon cœur emballé semblait sur le point de s’arracher à ma poitrine, battant violemment contre ma cage thoracique. Je courrais, de plus en plus vite, vers une lueur que je percevais au loin. Comme si je fuyais, alors que tout était calme autour de moi. Je débouchais sur une petite clairière, animée par une fontaine magnifique. En son centre, une femme nue d’une beauté incomparable s’y tenait, sa longue chevelure rouge cascadant sur son corps parfait. Ses mèches enflammées peinaient à dissimuler ses courbes. Elle était allongée dans l’eau et se contentait de me sourire. Elle me semblait familière et pourtant, je n’osais pas m’approcher, transi par ce mirage dans cette forêt de pommiers. La belle femme m’invitait à venir tout près d’elle et mes pas me dirigèrent selon son souhait, malgré moi qui n’avait qu’une envie : faire demi-tour. En posant mes pieds dans l’eau de la fontaine, je réalisais qu’à la place de ses jambes se tenaient une queue de poisson aux écailles scintillantes. J’hésitais, remontant jusqu’à son visage que je trouvai changé, déformé par la haine et couvert de sang. L’eau de la fontaine aussi s’était changé en ce liquide poisseux et je me reculais en hurlant, cherchant une issue, mais la femme-poisson m’avait attrapée pour glisser une dague sous ma gorge et j’allais mourir de sa main, j’allais mourir…
Une puissante goulée s’engouffra dans mes poumons alors que tout mon corps se cambra vers l’avant dans un ultime geste pour lutter. J’ouvris les yeux sur une réalité différente, mais non moins irréaliste. J’étais allongé sur un sofa qui tanguait dangereusement. Le sol inégal était parsemé de corps aux couleurs éclatées. Des voix me parvenaient, sans que je ne puisse les identifier. Une main retenait mon bras et je levai un regard fiévreux vers le reste du corps, mais le tournis me saisit, si violent qu’il semblait prendre sa source dans mon propre corps. Mon intérieur et mon extérieur devait être en train de se mélanger ou je ne sais quoi. Je ne comprenais plus ce qui m’appartenait et ce qui révélait des autres, de cette présence que je sentais près de moi. Ses yeux rouges me scrutaient, ils m’effrayaient. Il faisait probablement équipe avec la démone à la chevelure de feu, et ils n’avaient qu’un désir : me tuer. Mais la créature aux lames luisantes et ensanglantées n’en fit rien. Il fut stoppé par une grande tache orangée qui vint m’entourer avec enthousiasme. Pendant ce temps, mon futur assassin se tenait tranquille.
Turbo. Je reconnus son odeur. Je portai une main à son cou, le serrant contre moi. Ainsi j’étais véritablement sorti vivant de ce merdier. Ainsi, le Mustéflott et aussi le Gallame s’en sortaient plutôt bien. Bien sûr, ces prunelles rouges appartenaient à mon allié et non à quelconque démon venu me tuer. Je poussai un soupir de soulagement, bientôt interrompu par un nouveau tournis. Oh bon sang. Je m’accrochai à la loutre tandis que toute la pièce tremblait et tournait.
«Tarek… Un peu d’eau s’il te plaît…»
Tandis que le Gallame épuisé repartait, je le retins.
«Non, un seau, Tarek… Un bol, un sac… N’importe quoi… et vite.»
Je sentais mon estomac se retourner, mais quand il vint avec un sac trouvé on ne sait où, rien ne sortit. Peut-être que je réalisais le piètre exemple que je donnais. Mais j’en avais la certitude à présent. Ce coup à la tête… Je faisais probablement une commotion. Je ne pouvais certainement pas me lever, tout tournait trop. J’avais une sérieuse envie de vomir, mais je serrais les dents, fermant les yeux, les mains dans le visage. Bientôt j’entendis une voix près de moi, celle d’Emilio. Un immense soulagement m’envahit. Il était bien. Il était là. Tout près. Trop près.
«Emilio… Arceus… Je suis trop heureux de te savoir saint et sauf! Oh… mais recule quand même un peu je crois que…»
Un nouveau haut-le-cœur me secouait et je frissonnais violemment tandis que je perdais tout sens de la gravité. Même si je le conseillais de s’éloigner, ma main passait tout de même sur son épaule. Mon autre bras, lui, tentait de maintenir mon crâne en place. Et pourtant, il ne bougeait pas.
Weston Elric Habitué
Age : 31 Messages : 615 Date d'inscription : 29/11/2013
Âge du personnage : 26 Pseudonyme(s) : Phantom (Champion dresseur)
Niveau : 60 Team active :
- Dracaufeu ♂ - Kyle - Braisier - Jovial
Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Mer 8 Jan 2014 - 2:14
Je sens le sol se frapper contre moi. En fait, c’est probablement plutôt moi qui m’écrase contre le sol. Dans tous les cas, je sens de fraiches brindilles d’herbes entrer en contact avec mon cou. Mes yeux ne s’ouvrent pas, mais d’après cette sensation, je peux comprendre que je ne me trouve plus sur le champ de bataille. Je ne sais pas où je suis, toutefois. Ni d’ailleurs qui m’a traité ici. Peut-être le régime m’a-t-il enlevé? Je ne sais pas, et honnêtement, en ce moment, je m’en fiche. Tout ce que je sais, c’est que j’ai mal. Terriblement mal. Mon épaule me fait souffrir le martyr, et je sens ma tête qui menace d’exploser. J’ai tellement mal que je n’arrive pas à bouger. Je reste là, immobile, souffrant dans cette herbe humide. Je tente d’ouvrir les yeux, mais ceux-ci ne répondent pas. Je n’ai plus aucun contrôle sur mon corps. Il n’en fait qu’à sa tête.
Je sens soudainement qu’on ne soulève. Je le sais, parce que je sens mon bras droit bouger, ce qui m’arrache une sensation de brûlure intense dans l’épaule. Je veux crier, je veux qu’on me lâche, mais je ne parviens pas à souffler un mot. Je me contente de souffler un petit grognement pratiquement inaudible. L’une de mes paupières se décide finalement à m’obéir, et s’entre-ouvre. Toutefois, je ne perçois que des formes floues un peu colorées. Je ne discerne aucun visage, ce qui ne m’aide pas à me repérer. Je ne sais toujours pas si je suis dans un repère du régime, ou si je me trouve simplement dans un hôpital. Quoi que j’en doute. Pour m’être retrouvé dans l’herbe, je ne dois être dans ni l’un ni l’autre. Je n’ai pas vraiment la force de réfléchir aux différentes possibilités. Pour l’instant, tout ce qui occupe mon attention, c’est cette douleur aigue dans mon épaule me paralysant tout le corps.
On finit par me poser sur ce qui me semble un plancher, ou peut-être une table. Je ne saurais dire. Tout ce que je sais, c’est que je me trouve à présent sur une surface dure, froide. Je peux apercevoir du coin de mon seul œil entre-ouvert un visage se pencher sur moi. Je ne peux pas dire s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Bientôt, un second s’approche. Ils sont deux à m’observer. Ils parlent. J’entends un écho lointain, mais je ne peux comprendre leurs paroles. De toute manière, je ne m’intéresse pas à ce qu’ils disent. Je suis plus préoccupé par une sensation de fraicheur s’installer sur mon torse alors qu’on déchire ma chemise. Je sens qu’on me l’arrache sur le corps, me dénudant le torse sans gêne. J’ai envie qu’ils la remettent en place. J’ai froid. Je veux qu’on me couvre, et pourtant, on fait l’opposé. Je ne comprends pas ce qu’ils font. Je ne comprends pas grand-chose, à vrai dire. Je veux qu’on m’explique. Je veux demander où je me trouve, mais tout ce qui réussit à s’échapper de ma bouche, c’est un gémissement pitoyable. Désespéré, je ferme les yeux. Je suis épuisé, j’ai mal, j’ai soif. Je veux m’en aller. Je veux m’envoler.
Je sens ma conscience me glisser entre les doigts. Je ne sais pas si c’est un sommeil qui tente de s’emparer de moi ou autre chose, mais je me sens partir. Mon esprit commence à s’envoler, mais revient bien vite dans mon corps quand une douleur excessive s’empare de mon épaule droite! Je sens une lame me transpercer. Je veux frapper, je veux me relever, mais on me retient dans problème, alors que la lame s’enfonce de plus en plus profondément dans ma blessure déjà suffisamment douloureuse. L’objet joue dans la plaie, m’arrachant un grognement. Un grognement, c’est tout ce que j’ai la force de laisser s’échapper. Je tremble. La douleur est insoutenable. Je veux que ça cesse. Je veux disparaître! Ça fait mal, bordel! Ces gens me torturent! Je dois assurément être entre les griffes du Régime! Ils s’amusent à jouer dans ma blessure. Je n’en peux plus. Je veux mourir, pour en finir. Je veux que la souffrance prenne fin.
Enfin, je sens la lame se retirer, m’arrachant un soulagement intense. La douleur est toujours aussi intense, mais au moins, ce traitement de martyr est terminé. Enfin, terminé est un bien grand mot. À peine ais-je le temps de souffler qu’on verse un liquide brûlant sur mon épaule. De l’alcool? Je ne sais pas, mais ça brûle atrocement. Ça fait trop mal. Un nouveau grognement m’échappe. Je tremble, peut-être à cause du froid, ou alors de la douleur, je ne sais pas. Mais je tremble violement. Je veux que tout ceci cesse. Avec un effort surhumain, je bouge ma main gauche jusqu’à ma ceinture, cherchant à tâtons mes Pokéball. Je veux que Stella me sorte d’ici. Je veux qu’elle me ramène à la maison. Mais avant que je ne puisse l’atteindre, on m’arrête dans mon mouvement, afin de tenir mon bras en place alors qu’on place sur ma plaie un tissu. On bande la blessure. On… me soigne. On s’occupe de moi. Je les sens me couvrir le bras de bandages, m’arrosant ici et là d’alcool. Je souffre à chaque fois, mais à présent, le traitement me paraît moins un supplice. Maintenant que je connais leurs intentions. Ou enfin, que je crois connaitre leurs intentions.
Il faut quelques minutes aux deux personnes dont je ne connais toujours pas le sexe avant de terminer de me bander le corps. Ils ne réussissent pas à retirer la douleur qui s’est installée dans mon corps, mais je me sens tout de même déjà mieux. Au moins, comme ça, je sais que je suis pris en charge. Je sais que je vais m’en sortir. Et qui sait, peut-être que Victoria est ici, à mes côtés?
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Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Mer 15 Jan 2014 - 17:58
Never, Never, Never Give Up.
J'observais Enzo, sans déranger Maelys dans son ouvrage. Je voyais sa poitrine se gonfler et redescendre dans une respiration qui me sembla moins rauque et plus calme. La blessure a son flanc avait été pansée et serait bientôt bandée. Je crois qu'il s'en sortait bien. Sourire rassuré naissant sur mon visage, je contemplais encore un peu la figure et les yeux fermés de mon frère avant de m'en retourner vers Maxwell. Encore ces amas de blessés au milieu du centre... Et... Max! Il est réveillé! Je me jette à ses côtés, passant une main dans son dos et dans ses cheveux, et l'enlaçais en posant sa tête contre mon buste. Son odeur habituelle est teintée d'arômes tous autres... Des odeurs de cendre, de brûlé, l'odeur âpre et métallique du sang... Quel égoïste je suis, faire des aller retours entre les personnes que j'aimais exclusivement, je voulais aider tout le monde, mais en ce moment seule la santé de Max et celle d'Enzo me préoccupaient. Mon amour était tout pâlot, il ne se sentais pas bien, mais cela prouvait qu'il allait bien, paradoxalement, car son corps rejetait le malaise en lui. Il ira bien, c'était bon signe. Je finis par obéir, en lui tendant le sac tout en continuant de passer des caresses tendres et réconfortantes dans son dos.
« Max, ça va aller, tu vas bien... Tu vas bien... Je suis tellement heureux... »
Oh, non, on ben non! J'allais pas pleurer, quand même, ben si... Les larmes me vinrent et j’amenais une main à mes yeux pour me cacher. La pression commençait à retomber même si tout était loin d'être terminé. Qu'allait-il se passer ensuite? Tout le monde ici avait frôlé la mort, moi aussi, Max aussi, Enzo y avait échappé de peu... Je ne m'en rendais compte que maintenant. L'adrénaline m'avait déserté pour laisser place à ma conscience du danger, mes instincts de survie mis bien trop a vif ces derniers heures, la fatigue me gagnerait bientôt.
« Quel soulagement... Pardon, pardon, je ne devrais pas pleurer! Je... Heureux... Bouaaaaaaaah... »
Et voilà que les sanglots me secouaient. Je me levais pour sortir dans le jardin en annonçant que je revenais bientôt, demandant à Tarek de bien garder son maître, qu'il ne bouge pas et se repose. Je devais être seul une minute. Quelques seconde, c'est tout. Dehors, à l'abri des regards, je me laissais tomber sur les fesses et pleurais plus fort, le visage dans les mains. Mélange de peur viscérale latente, de colère, de soulagement, de fierté, tsunami de sentiment qui faisaient trembler tout mon corps... Je me repliais sur moi-même et mes larmes coulaient pour tomber parmi les brins d'herbe. Sans que je ne fasse rien, Martillo sortit de sa Pokéball et vint plus près, ses petites mains caressant ma chevelure, il se mit à me crier dessus gentiment pour m'encourager, me demandant de me lever. Ces pleurs n'étaient pas de la faiblesse juste... Juste le signe que je passais un cap, que j'avais réussi a devenir plus fort, et j'en étais vraiment heureux, tout en partageant ce bonheur avec ma propre peur de ce qui viendrait ensuite... Que nous réserve l'avenir? Oh... Sky, je suis devenu un peu plus fort, pas vrai? Je suis loin de l'être autant que toi mais... Regarde, j'ai un peu changé, non? Comme si ce souvenir furtif de Sky avait été entendu par je ne sais quel entité dont je ne connais pas le nom, les cris de Martillo se firent plus graves, plus forts, je pensais qu'il commençait vraiment à m'engueuler mais... En relevant le visage, je le vis briller, et grandir d'un coup...
« Oh... Titi... Mais tu...! »
Mes mots hachés agacèrent le Hariyama qui se dressait dans le jardin. Il était devenu plus fort, lui aussi, il voulait combattre, et voilà qu'il grognait à après son surnom. Je séchais finalement mes larmes et me relevais, encore un peu titubant, en riant un peu.
« Ok, ok... Je vais laisser tomber, je t'appellerais Marti, c'est pas si mal, hein? »
Mon sourire revint sur mes lèvres et je m'en retournais vers le centre, je voulais offrir ce sourire aux autres, les rassurer, leur donner de l'espoir. Tant qu'il y a de la vie, on peut avoir de l'espoir, pas vrai? Je retournais momentanément aux côtés de Max, embrassais son front et lui apportais de l'eau, pour finalement l'observer d'un air confiant, avec ce sourire qui me donnait l'impression d'être soudain invulnérable.
« Je vais bien, Max, maintenant, repose-toi, je vais me charger des autres. Je t'aime! »
Je répétais un baiser et retournais au milieu de la foule de blessés pour continuer de donner des soins, Marti pouvait désormais nous aider à transporter les plus endommagés vers des salles de soin intensifs. Nous tous, gardons espoir!
Judith L. Weber-Watson Administratrice Fondatrice
Messages : 358 Date d'inscription : 01/01/2014
Âge du personnage : 21 ans, 8 février 1996. Métier / Études : Ranger Pokémon / Championne de Vanawi. Pseudonyme(s) : . Sylvia - Nom de Ranger. Émeraude - Résistante. Captain Hook - Championne de Vanawi. Ce personnage est une identité à part entière, sans lien avec sa vie réelle.
Niveau : 50 Team active : .
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- Stitch, le Brave
♂ - Corps Ardent - Hardi
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Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Mer 15 Jan 2014 - 23:54
Fixes, pourquoi ces regards fixes? Pour qui courir le risque, de marcher à genoux?..
Sur le pont d'Avignon, on y danse on y.. Mais.. Mais, mais il est dingue cet Eugène! Je détourne les yeux quelques secondes le temps de soigner les coupures d'un gamin qui a juste fait une mauvaise chute dans la débandade pour fuir, & quand mon regard revient vers lui, je le trouve avec un couteau planté dans l'épaule d'un des blessés! Ni une ni deux, je rend le gamin à sa grande sœur qui fait son mieux pour le rassurer, & me précipite vers l'assistant de ma sœur. Sitôt à ses côtés, je comprends. Le blessé, c'est le blond inconscient ramené par Max & Soso, & également le blessé que je viens de l'aider à allonger avant d'aller m'occuper des autres sous sa propre suggestion ; aha, j'comprends mieux pourquoi il a voulu m'éloigner d'un coup. Fin bref ; & si mes souvenirs sont exacts, il était déjà blessé à cette épaule. En fait Eugène le torture pas, il tente juste de le soigner de son mieux, & pour cela il est forcé de rouvrir la plaie pas jolie du tout qui avait déjà dû commencer à se refermer ainsi, sale & tout le toutim. Un parfait nid à infections, quoi.. Qui nécessite un nettoyage & un bon coup de désinfectant en urgence. Je dois être bien pâle, car il cherche aussitôt à me renvoyer vers d'autres des blessés. Ce que je refuse, pour venir m'agenouiller près de lui & maintenir l'homme qu'il soigne tant bien que mal, histoire qu'il ne lui mette pas un grand coup par réflexe en revenant à lui -d'autant plus qu'avec le couteau dans l'épaule, il pourrait s'amputer d'un bras au passage-. Eugène n'insiste pas bien longtemps, finissant par accepter mon aide avec reconnaissance ; & pendant qu'il œuvre à ouvrir la blessure "convenablement", je parle au patient doucement, sans même savoir s'il peut m'entendre ou si son regard dans le vague me voit. Je lui parle du ton le plus rassurant que je peux arborer avec la tension qui m'habite, car c'est bien tout ce que je peux faire pour espérer qu'il ne s'affole pas.
- Ella, l'alcool fort s'il-te-plaît.
Ella, ou plutôt Ellanor, c'est la Nanméouie du brun ; je l'ai appris il y a quelques minutes seulement, aha. Elle lâche aussitôt ce qu'elle était en train de faire pour s'exécuter & apporter l'objet demandé à son dresseur, tandis que celui-ci enlève enfin son couteau de l'épaule nue & sanglante du blessé tendu par une douleur que j'imagine sans mal inouïe.
- Merci. Tiens-le bien Judy, on sait jamais. - Hm, pas d'problème. Mais moi c'est Judith. - Oui je sais.
Ah, c'est un surnom en fait? J'ai pas le temps de m'interroger plus à ce sujet cependant, car à peine finit-il cette brève réponse qu'il commence à verser doucement son flacon d'alcool sur la plaie. J'imagine tellement bien la souffrance que doit ressentir le blond, que j'ai presque l'impression de ressentir moi-même la brûlure. Je dois me gifler mentalement pour mettre cela de côté & maintenir aussi efficacement que possible. C'est alors que je vois la main du blessé se diriger vers sa ceinture de pokéballs ; & par réflexe, je lâche son épaule saine pour saisir son bras, l'empêchant ainsi d'appeler un de ses alliés. J'ignore pour quelle raison il voulait faire ça, si c'était pour avoir un ami pour le soutenir, se rassurer, mais sincèrement je préfère éviter de me trouver face à la supposition où il sortirait un monstre pour nous démolir Eugène & moi.. Après tout, je ne sais toujours pas s'il m'a entendue lui parler, s'il nous voit vraiment agir ou s'il a ne serait-ce que compris qu'on essayait de l'aider.. Il pourrait aussi bien nous prendre pour des ennemis, surtout qu'il y a quelques secondes mon compagnon était en train de trifouiller dans son épaule avec un couteau.. Enfin. Finalement le brun repose la bouteille d'alcool, avant de se pencher sur la plaie pour s'assurer que le nettoyage est convenable, puis il se saisit des bandages que lui apporte sa Nanméouie tandis que je place le bras du blessé -que je n'ai pas lâché- de manière à ce qu'il puisse faire un pansement efficace. Gentille infirmière que je fais ; mais dans cet état de choc qui cherche à me gagner sournoisement, je crois que je ne peux plus faire grand chose d'autre.
- Monsieur? Je sais toujours pas si vous m'entendez, mais on a presque fini. Ça va aller maintenant, le pire est passé.
Au moins il semble avoir compris qu'on est en train de le soigner ; il ne cherche plus à se saisir de ses pokéballs.. Ce qui me confirme au passage qu'il avait dans l'idée de nous démolir. Enfin, vu les circonstances, ça peut se comprendre. Dans le même état que lui, j'aurai probablement demandé à Flynn de griller le premier tentant de nous approcher. D'ailleurs l'Elekid doit bien être en train de soigner des pokémons blessés lui aussi ; je l'ai aperçu bandant la patte de Bambi à notre arrivée, mais depuis, plus rien. Bah j'm'inquiete pas trop pour lui, il risque pas grand chose au Centre. Je m'inquiète bien plus pour ma sœur dont je constate en lui lançant un bref regard qu'elle n'a toujours pas repris confiance, pour Maelys qui semble toujours si pâle & brisée, pour Max qui est réveillé mais n'a pas l'air bien.. & bien entendu pour tous ces blessés auxquels je tente de venir en aide même si je voudrai juste m'effondrer dans un coin, dont notamment cet inconnu blond dont Eugène continue de nettoyer & panser les plaie alors que je lui tiens la main en lui parlant toujours du même ton doux & apaisant. Ça va aller lui dis-je, ça va aller, c'est fini.. Si seulement je pouvais y croire moi-même.
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Weston Elric Habitué
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Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Ven 17 Jan 2014 - 20:53
• Fixes, pourquoi ces regards fixes? •
Une voix parvient à moi. Une voix douce et féminine. Elle est rassurante, même si je ne la connais pas. Elle me parle, même si je ne comprends pas ses mots. Est-ce elle qui vient de retirer la balle de mon épaule? Non, il y a trop de douceur dans sa voix. Elle n’aurait pas pu poser un acte aussi froid. Elle est trop délicate. Il doit plutôt s’agir de la personne qui me retenait pendant que son collègue agissait. Ma vue est embrouillée, mais je peux tout de même distinguer un visage tendre. Il s’agit d’une jeune femme aux grands yeux bleus. Ses yeux, c’est la seule chose que je remarque. Ces yeux… Ils me rappellent les siens. Ces grands yeux d’océan. Ce peut-il que ce soit vraiment elle? Il n’y a aucun doute. Sa voix ne lui ressemble pas, tout comme sa chevelure ou sa carrure, mais il n’y a pas de doute, c’est bel et bien elle.
-V…Victoria…?
Je parviens à souffler ces quelques mots, malgré ma faiblesse. Je dois prendre une grande respiration après avoir parlé. J’ai l’impression qu’on m’écrase, que je manque d’aire. Et pourtant, ces paroles sortent d’elles-mêmes. Je ne peux les retenir. Mes doits se posent sur sa main. Elle est chaude. Je tente de la caresser de mes doigts. Alors, elle va bien. Elle m’a retrouvé. Je peux fermer les yeux, je peux me reposer. Je peux cesser de m’inquiéter. La terre pourrait voler en éclat, peu importe, car elle est là. Je souffle à nouveau son nom, alors qu’un sourire se dessine sur mon visage. Une sensation de paix m’envahie. Je peux de nouveau respirer. Une dernière fois, je souffle son nom tout en resserrant mon emprise sur sa main toujours aussi chaude. Je voudrais la prendre dans mes bras, mais je n’en ai pas la force. Je peux toutefois contempler son visage. C’est déjà ça. Je rouvre les yeux, pour y voir un peu plus clair, cette fois. Je contemple de nouveau le visage de la jeune femme, pour réaliser avec surprise qu’il est différent. Différent que celui que j’avais en tête. Certes, les yeux bleus y sont toujours présents, mais à part cela, il n’a rien à voir avec celui de Victoria. Le sourire sur mon visage s’efface aussitôt. Ce n’est pas elle. Non, impossible. C’était sa voix, ses yeux. C’était elle. Je me mets à respirer de manière frénétique. Elle était là. Je suis sur que c’était elle. Sa manière de me parler, de me souffler des mots rassurants. Ça ne pouvait être qu’elle. Alors qui est cette fille penchée sur moi? Ce n’est pas possible. Mes doits se retirent de sa main, alors que je tente de me relever. Je veux m’éloigner d’elle. Je veux qu’elle disparaisse, et que Victoria prenne sa place. Non, que se passe-t-il?! Victoria! Je me mets à répéter son nom, avec de plus en plus de vigueur. La douleur s’empare de mon corps. Je tremble. Je n’arrive pas à me relever. Je ne peux que ramper, ou je ne sais même pas si on peut appeler ça ramper. Je tourne la tête de droite à gauche, cherchant frénétiquement un repère. Quelqu’une que je connais. Quelqu’un, ou quelque chose. N’importe qui, n’importe quoi. Je ne sais pas où je suis, ou avec qui je suis. Je suis terrifié. Le monde tourne autour de moi. J’ai l’impression que mon petit-déjeuner s’apprête à ressortir. Je ne sais pas si c’est dû au coup que j’ai reçu sur la tête, où si c’est la désorientation. Dans tous les cas, je suis perdu. Je n’aime pas cette sensation. Je veux rentrer. Je veux me réveiller. Me retrouver dans mon lit, à Anula. Je veux que ceci ne soit qu’un mauvais rêve. Que ces gens autour de moi disparaissent. Je veux disparaître, moi. Ne pas être ici. Mais surtout, je veux Victoria.
(c)Golden
Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
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Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : . Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public. Soledad - Résistante. Solange - Compétitrice, habitante de Baguin.
Le noir. Il n'y avait que le noir, total, depuis que mes yeux s'étaient fermés. Combien de temps s'écoula? Je n'aurai su le dire. J'étais légère dans ce paysage invisible. & en même temps, il y avait bien ce poids effroyable qui m'écrasait la poitrine ; un poids auquel je ne prêtais au fond que peu d'attention, car je ne parvenais à l'identifier, car j'étais comme dans une bulle de sérénité, anesthésiée de mes douleurs. Il y avait surtout cette légèreté, cette sensation étrange que rien n'avait d'importance, que le monde & ses souffrances étaient loin. Mais je savais, n'est-ce pas? Le monde me rattraperait bien vite. Il me rattrapa très vite. Sans crier gare, les flashs. La Grande Place dévastée, les soldats de blanc, les gens embarqués, Kinu blessé & haineux, Kinu brisé, le texto de Faust qui m'avait avertie, les cadavres, le chaos & le sang, les cris de souffrance, les regards désespérés.. Un gémissement pitoyable. Une main douce sur mon poignet tatoué. Je finis par ouvrir les yeux, pour les refermer aussitôt à cause de la lumière éblouissante, alors qu'un second gémissement retentissait. Oh ma tête.. La main douce se glissa dans la mienne, serrant fort, & une autre chassa une mèche de cheveux de mon front. Précautionneusement, je rouvris les yeux, papillonnant quelques instants. Au-dessus de moi, les visages inquiets d'une Gardevoir bleue à l'air épuisée & d'une Lockpin. Galia, Louna.. Je tentais de me redresser, mais la première me maintint allongée alors que la seconde serrait ma main un peu plus fort. Le monde tournait autour, ou je rêvais encore? Un troisième gémissement pitoyable ; ce ne fut que là que je compris que ces sons venaient de moi. & je me tus aussitôt.
Les images me revinrent alors une fois encore, celle que j'avais vues dans mon inconscience après un temps indéfini à flotter dans le noir, rappelant ce qui s'était passé avant. La rafle à Amanil. Pendant ce Tournoi annuel pour la nouvelle année. Un traumatisme qui secouerait l'île pendant longtemps. Qui allait secouer les habitants. Secouer ma famille & mes proches. Me secouer moi.. La patte de Louna serra plus fort ma main, comprenant à ma seule expression ce que je venais de penser. La main de Galia caressait mes cheveux emmêlés dans un geste apaisant ; mais rien ne saurait m'apaiser. Mercedes avait été emportée. Combien d'autres de mes proches avaient subi cela cette fois? Trop étaient présents lors du Tournoi. Je me souvenais avoir vu Maxwell s'effondrer dans l'inconscience, & Kirito à ses côtés, juste avant que Galia & Tarek nous mènent.. Oh, le Centre de Maelys. Voilà où nous étions, donc. Max & Kirito étaient là, alors? Au moins un soulagement. Mais le vague souvenir de la rage du conseiller dragon limitait cet apaisement. Je me souvenais aussi avoir vu revenir Faust avant le Téléport, je le rappelais d'un blond inconscient dont je n'avais pas vu le visage, qui était venu avec nous. Mais.. Samaël? Morgan? & Isaac & Yumi aussi ; étaient eux, la cause de la colère latente que j'avais pressentie vaguement chez les deux autres membres de la Ligue? Refoulant tant bien que mal un sanglot, je posais une main sur mon ventre qui commençait très légèrement à s'arrondir sous mes vêtements. Je me rappelais une vive douleur qui m'avait inquiétée sous mon sang-froid apparent ; mais elle avait disparu. Une autre source de soulagement, petite lueur au milieu de tous ces tourments.
Ce fut à ce moment-là que je l'entendis. Ce nom, Victoria, répété de plus en plus fort par une voix masculine & brûlante d'inquiétude. Une voix paniquée. Une voix qu'il me semblait reconnaître, pour l'avoir entendue dans une arène quelques jours plus tôt durant le match de ma meilleure amie. Ma tête me tourna, si fort que je crus m'évanouir à nouveau, quand repoussant les mains de mes deux pokémons je me redressais vivement sur le canapé où j'avais été étendue. Victoria. Vacillante, je fermais les yeux le temps que mon vertige s'estompe. Victoria, Victoria. Cet appel persistant, encore & encore, toujours cette même voix si proche qui se distinguait parmi toute l'agitation autour de nous. Rouvrant prudemment les yeux, je parcourus anxieusement la salle du regard. Je trouvais Maxwell à quelques pas, mal en point mais conscient & vivant, j'aperçus également Emilio que je reconnus sans mal. Faust & Kirito étaient également dans la pièce. Maelys avait trouvé dans son professionnalisme la force de traiter les blessés. Je reconnus aussi quelques blessés, des pokémons de mes proches aussi ; avant de trouver, enfin, le visage que je cherchais. L'homme blond, couvert de coupures & ayant visiblement une vilaine plaie à l'épaule, qui appelait Victoria encore & encore avec une panique tranchante. Je me levais alors, vacillante sur mes jambes affaiblies par la force de mes émotions & par les efforts que j'avais fournis à Amanil. Prenant appui sur Louna, qui avait encore une fois deviné mes intentions, j'allais vers celui qui s'avérait être bel & bien le champion ayant affronté quelques jours plus tôt ma meilleure amie. J'avais senti dans leur façon d'agir l'un avec l'autre qu'ils devaient se connaître un peu ; jamais je n'aurai imaginé.. À ce point. On ne s'inquiète pas tant pour une simple connaissance.
Prudemment, je m'agenouillais à ses côtés, posant une main sur l'épaule de ma petite sœur Judith qui visiblement avait aidé à panser les blessures de l'homme mais ne savait comment réagir devant cette crise de panique. Par ce simple geste, faible mais ferme, j'indiquais à ma cadette que je prenais les choses en main, sans chercher à comprendre le comment du pourquoi de sa présence ; je m'en inquiéterai plus tard. & je reportais aussitôt mon attention sur le blond paniqué qui appelait toujours Victoria en cherchant frénétiquement des yeux tout autour, posant une main apaisante sur son épaule intègre. Derrière moi, je sentais les présences de Louna & Galia qui veillaient sur moi ; le reste avait pris la fuite. J'ignorais à quel point il était lié à ma meilleure amie, mais avant de replonger dans mes propres tourments.. Je me sentais le devoir de tenter de l'apaiser. Même vainement.
- Ça va aller Phantom, calme-toi.. On va la retrouver, j'te l'promets.. Victoria est ma meilleure amie, j'la laisserai pas dans leurs sales pattes.
Je tentais un petit sourire apaisant, même si je me savais trop épuisée pour qu'il soit autre chose que fantomatique. Un espoir, voilà ce que je voulais donner. L'espoir que tout n'était pas encore perdu, qu'elle pouvait s'en sortir comme d'autres avant. J'y croyais, j'avais besoin d'y croire. Pour elle, comme pour les autres que je n'avais retrouvés. Mais si puissante & sincère que soit ma détermination en venant vers le champion insecte, je restais choquée de cette atteinte au Tournoi annuel, choquée des disparitions de plusieurs personnes que j'aimais. & pour ne pas aider mon sang-froid, les hormones me tourmentaient, encore. De fait, mon humeur bascula d'un coup, sans crier gare, & l'instant d'après je tremblais de nouveau.
- J'suis désolée, j'suis désolée, j'suis arrivée trop tard, y'avait plus que Kinu déjà..
Ce n'était que murmure, piteuses excuses à la culpabilité qui me mordait le cœur. Je savais le danger qu'encourait Mercedes sur Enola, je l'avais tellement mise en garde. J'aurai dû être là, l'accompagner à ce foutu Tournoi & la sortir de là, & trouver les autres aussi, plutôt que rester à Baguin jusqu'à ce que le texto de Faust m'apprennent le désastre qui avait lieu à Amanil. J'aurai dû être là, comme je lui avais promis, empêcher le Régime de l'approcher. J'avais failli. Arceus, j'aurai dû être là..
- J'lui avais promis de la protéger..
Ce murmure coupable fut de trop. Les larmes m'échappèrent sans que je puisse les contenir, silencieuses & tranchantes.
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Weston Elric Habitué
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Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Lun 20 Jan 2014 - 16:10
• Fixes, pourquoi ces regards fixes? •
J’ai l’impression qu’il fait si froid, soudainement. Il fait sombre. Mes mots se perdent dans cette pénombre qui s’installe autour de moi. Je l’appelle. Je l’appelle de plus en plus fort, avec de plus en plus d’insistance. Et pourtant, elle ne vient pas. Malgré mon insistance, elle n’est pas là. Ma voix a beau percer dans la pièce, elle ne vient pas. Elle n’est pas là pour me calmer, pour m’apaiser. Pour me chuchoter quelques mots doux à l’oreille. Non, peu importe la force de mes mots, elle n’est pas là. Elle n’est plus là. Et pourtant, je ne cesse de l’appeler. Victoria. Victoria. Mes doigts se crispent sur la main de la jeune femme, qui semble perdue. Elle ne semble pas savoir comment réagir. Je sais bien que je lui cause du trouble. Je cause du trouve à tous ces gens. Ces blessés, ces aidants. Je les perturbe avec mes cris, et pourtant, je ne parviens pas à m’arrêter. La pauvre jeune femme ne sait plus comment me calmer. Je n’entends plus sa voix. Aucune de ses paroles ne parvient à moi. Je sens bientôt une nouvelle présence à ses côtés. On lui vient en aide. Je dois vraiment déranger, alors. Pour qu’elle ait besoin de renforts, je dois être un gros boulet. Mais cela ne me touche que bien peu. En ce moment, le bien-être des autres m’écorche peu.
La nouvelle venue pose une main délicate sur mon épaule alors que l’autre s’éloigne. Mon regard se pose sur elle. Je parviens à distinguer ses traits. Il s’agit d’une femme. Elle me semble un peu plus vieille que celle qui vient de nous quitter. Toutefois, elle est encore bien jeune pour porter des traits aussi sombres. Trop jeune pour porter sur ses épaules de telles atrocités. Comme nous tous, d’ailleurs. Sa voix me parvient finalement, dans un doux murmure. J’arrête de crier, instinctivement. Je cesse de crier. Je cesse de gigoter alors qu’elle prononce son nom. Alors, elle la connait. Elle aussi, doit la chercher. Je ne suis pas seul. Pas seul. Un mince soulagement. Bien mince. Peut-être trop mince pour changer grand-chose. En fin de compte, qu’est-ce que cela change. Que je sois seul ou que nous soyons mille, les choses sont ce qu’elles sont. Victoria n’est pas là. Tous les deux, nous n’avons pu lui venir en aide. Je m’en veux tellement. Je me sens si coupable de ne pas l’avoir retrouvé. Je regrette tant de choses. Je regrette d’avoir aidé ce jeune garçon châtain et cette vieille dame. J’ai perdu un temps précieux en leur portant secours. Je leur en veux d’avoir croisé ma route. J’aurais dû les laisser se faire amener. Peu importe leur sort. Je ne sais pas si, en les laissant périr, j’aurais vraiment pu retrouver Victoria. Je ne sais pas, et je ne le saurai jamais. Mais au moins, j’aurais essayé. Je sais que je ne devrais pas penser ainsi. Je sais que c’est égoïste. Ce jeune garçon aussi, a sans doute des gens pour le pleurer. Des parents, une copine, des frères, des sœurs. Cette vieille dame aussi. Elle avait sans doute un mari, des enfants, des petits-enfants. Leur vie ne vaut pas moins que celle de Victoria. Et pourtant, j’aurais aimé échanger leur place avec celle de la jeune femme. Je m’en veux de penser ainsi, et pourtant, je ne peux pas m’en empêcher. Je ne le peux tout simplement pas.
Je sens que mes pensées sont partagées par la jeune femme présente à mes côtés. Elle aussi, s’en veut. Elle s’en veut de ne pas être intervenue. Elle aurait voulu la sauver, la ramener ici. La protéger. Et pourtant, elle aussi a été impuissante. Elle aussi, est arrivée trop tard. Ses larmes se mettent à couler le long de son visage fin. Elle exprime sa peine de manière silencieuse. Elle est forte. Plus forte que moi. Moi, je ne peux pas rester ainsi. Je ne dois pas être quelqu’un de bien fort, car je ne parviens pas à agir comme elle. Je ne peux pas rester là sans rien faire. Je ne peux pas rester coucher ici à me reposer alors qu’ils sont potentiellement en train de la tuer. Je n’y arrive pas. Je dois faire quelque chose. Je dois aller la chercher. Je le dois. Avec tout ce qui me reste de force, je me redresse. Une douleur aigue envahie mon corps. Je porte la main à mon épaule, la source principale de mon malaise. Je ne peux retenir un petit gémissement de douleur alors que je sens mes doigts devenir humides à cause du sang qui perce le bandage. Retenant mes larmes, j’affronte la jeune femme du regard.
-Je vais aller la chercher.
Toujours assis, je me saisis de la Pokéball de ma Scharino. Sans plus attendre, je l’appelle, et elle répond immédiatement en se matérialisant devant moi. En me voyant, son air sérieux et dur se dissipe immédiatement. Je perçois dans son regard une douleur vive. Une douleur qui n’est pas physique. Elle s’approche de moi, le regard honteux. Honteux de ne pas s’être imposée à moi, lors de l’attaque. Elle est honteuse de ne pas m’avoir sorti de là de force. Je lui adresse à mon tour un regard dur. Un regard qui lui en dit long sur mes intentions. Je réquisitionne son aide pour sortir d’ici. Pour retrouver Victoria. Et pourtant, au lieu de m’aider à me relever, elle m’en empêche de sa corne. Alors que je m’apprête à me redresser sur mes jambes, elle stoppe mon élan et me plaque au sol. Je peux toujours percevoir son regard honteux, mais il y a aussi autre chose. De l’autorité. Elle sait que je suis vulnérable. Elle sait que dans mon état, je ne peux rien faire. Je ne sers à rien. Sortir de cet endroit serait du suicide. Elle le sait. Elle veut m’empêcher de faire une bêtise. Au plus profonds de moi, je lui en serai un jour reconnaissant. Mais pour l’instant, je ne peux que lui en vouloir. En ce moment, je veux sortir. Je veux la chercher, même si je ne sais pas où. Je veux la retrouver, même si je sais que c’est impossible, pour l’instant. Impuissant, je me retourne vers la jeune femme, dont les larmes ont humidifié le visage.
-On doit la retrouver. Je ne peux pas la laisser. Je ne peux plus…
Mon regard est suppliant. Je sais bien qu’elle n’a pas plus de moyens que moi, et pourtant, ma demande est sincère. Je ne veux pas qu’elle reparte au dehors pour la chercher. Je ne veux pas qu’elle risque sa vie. Mais je veux son aide. Ça, je le veux bien.
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Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
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Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : . Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public. Soledad - Résistante. Solange - Compétitrice, habitante de Baguin.
La panique s'était enfin tue alors que je lui parlais, alors que je m'effondrais. Les appels avaient fait silence, l'homme avait cessé de s'agiter pour m'écouter & m'observer. Nous parlions bel & bien de la même Victoria alors. & au lieu de m'apaiser comme je l'aurai imaginé, car j'étais moins seule à pleurer sa disparition, cette constatation m'affligea. Mon cœur un peu plus serré encore, je me trouvais forcée d'admettre ce que je croyais avoir déjà assimilé face à Kinu un peu plus tôt. Ils avaient Mercedes, ils l'avaient enlevée. Sa crainte s'était réalisée, elle se trouvait enfermée par le Régime. & plus que beaucoup d'autres, peut-être même plus que certains résistants, elle était en danger mortel. Si jamais ils venaient à apprendre qu'Azmitia se cachait sous ce joli visage.. Arceus, je n'osais songer à ce qu'ils lui feraient. & je n'avais pas su la protéger.. Je lui avais promis, & pourtant c'était arrivé. Je ne pouvais m'empêcher de penser que je l'avais abandonnée, malgré l'esprit de Galia tout contre le mien, tentant de m'insuffler calme & apaisement. & si je l'avais accompagnée? Oh, ce ne serait pas arrivée, nous l'aurions tirée de là avant.. Je perçus vaguement un soupir de la Gardevoir bleue, je sentais peser le regard peiné & désapprobateur de Louna sur moi, mais n'y prêtais pas attention. C'était ma faute, je n'en démordais pas. Pour les autres je n'y pouvais rien, mais elle.. J'aurai dû être là, je n'aurai jamais dû songer un seul instant à la laisser se rendre seule au Tournoi! J'avais fait preuve d'un excès de confiance des plus impardonnables. À cause de moi, Mercedes était entre leurs mains. Comme Damien pendant des années, comme Robin encore aujourd'hui si seulement il est en vie. C'était.. Ma faute.
& à présent je devais assumer. Tant bien que mal, cette faute que je n'étais pas seule à me reprocher. Car Phantom, s'il avait cessé de s'agiter, restait visiblement inquiet & tourmenté. Il paraissait se sentir aussi coupable que ce que je me sentais. J'avais devant moi un homme brisé tant par la souffrance qu'une terreur palpable. Comme moi, il devait probablement se demander si elle était seulement encore vivante. Peut-être ne savait-il pas que si elle vivait effectivement encore à cette heure, il y avait de grande chances que cela dure. Dans d'atroces souffrances oui, mais tant qu'ils n'auraient pas tiré d'informations "intéressantes" d'elle, ils la garderaient en vie.. Là était notre unique espoir. Ha, & quel espoir! Autant dire pas grand chose. Oh non, mauvaise idée de penser cela.. Rien de mieux pour achever le peu de forces qu'il me restait. & alors que je me sentais sur le point de me briser lamentablement, Phantom eut lui une sorte de regain d'énergie, se redressant avant que nous n'ayons ni mes alliées ni moi-même pu faire un geste pour l'en retenir. Un gémissement douloureux lui échappa alors que le sang tachait son bandage à l'épaule, & il affirma qu'il irait la chercher en appelant un grand Scarhino que je reconnus sans mal. Stella, elle avait pris part au combat dans l'arène. Cependant elle ne l'approuva pas, & força son dresseur à se rallonger. Autoritaire & réaliste. Blessé tel qu'il l'était, il n'irait nulle part sans courir à la mort. Ce serait bien stupide. J'entendis la demande qu'il m'adressa ensuite, se retournant vers moi, je voyais bien sa supplique, son désespoir. Il fallait que je dise quelque chose, n'est-ce pas? Que je cesse de m'apitoyer & que je me lève. Soupirant, je portais mes mains à mon visage pour en essuyer les larmes, ravalant les nouveaux pleurs qui voulaient m'échapper. Ma main droite en revint rouge. Du sang. J'avais donc du sang sur la joue, avant que mes larmes ne l'estompent? Ce n'était pas le mien. Comment était-il arrivé là, à qui était-il? Je ne voulais pas le savoir. Je me contentais de me retourner vers Phantom, tâchant de retrouver mon assurance.
- Je comprends, & j'suis bien d'accord, mais que comptes-tu faire exactement? Te jeter tête baissée sans même savoir où chercher? Cela ne mènera à rien..
& j'étais bien placée pour le savoir n'est-ce pas? C'était ainsi qu'avait disparu Damien, durant une bataille aussi. C'était de cette manière que j'avais cherché pendant des jours, désespérément, à trouver où il était. En vain. Car les recherches frénétiques, sans "plan d'action", ne mènent à rien. Je n'avais pu le retrouver.. Que grâce à Mercedes, cinq ans plus tard. C'était elle qui avait trouvé la prison que je cherchais depuis des années. J'irai voir au Bloc R dès que possible, mais je ne croyais guère à l'idée de trouver quelque chose là-bas. Ils avaient dû déménager leur belle prison secrète pour résistants, après le 30 octobre. & sans Mercy.. Comment débusquer la nouvelle? Cinq ans de recherches pour l'ancienne, avant qu'elle n'arrive & trouve en quelques heures. Comment croire que cette fois, nous serions plus efficace? Je pouvais bien lancer toute la Résistance à la recherche de ce nouveau lieu sans oser croire que nous réussirions. Mais, je ne pouvais perdre espoir n'est-ce pas? Je m'effondrerai sinon. Je devais espérer & y croire, & me battre pour la trouver. Quitte à remuer toute l'île, ciel, terre & eaux, pour y parvenir. Il faudrait trouver le nouveau Bloc R, libérer mes proches qui s'y trouvaient, libérer tous les raflés & autres prisonniers.. Je devais y croire. Inspirant calmement, du moins autant que possible, je reconstituais vaille que vaille un masque déterminé, assuré, un masque de celle qui ne lâchera pas car je ne comptais pas abandonner, jamais.
- Tu n'iras pas loin dans cet état, ta Scarhino a raison. Tu ne seras pas d'une grande aide à Victoria si tu te fais tuer. Donne-toi quelques jours & tu pourras faire quelque chose efficacement. En attendant je te tiendrais au courant des avancées, sans faute. J'arrêterai pas tant qu'elle ne sera pas libre.
Sur mon épaule se posa la patte de Louna, désormais accroupie à mes côtés, soutien discret mais immuable & précieux. Allez Soso courage, c'est pas le moment de flancher. Reste droite, ne te remets pas à pleurer. Retrouve la Soledad ferme & autoritaire, pour le convaincre, car il ne doit pas aller se faire tuer si connement. Cela ne mènerait à rien. Courage Sol, ça ira, ça ira.. Il faut que ça aille.
fiche by Nighty Jaegan, alias Rayquaza.
Aloïs F. Legrand Débutant
Messages : 195 Date d'inscription : 05/10/2013
Âge du personnage : 28 ans Métier / Études : Cuisinier Pseudonyme(s) : Mister Prince
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Jasmine
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Aurore
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Ange
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Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Mar 21 Jan 2014 - 20:15
Fixes
Pourquoi ces regards fixes ?
Aurore
Rage. Haine. Colère. Peur. Regret. Aurore était tout cela à la fois. Contrairement à ses deux coéquipières, elle n'a jamais pu maîtriser ses émotions. Après ce Concours contre Maxwell, elle avait réussi à sortir de cette torpeur qui l'avait plongé dans une tristesse infinie, et alors qu'elle était allé accompagné son dresseur à ce Tournoi, le cauchemars avait recommencé. Comme si la mort de Judith n'avait pas été suffisante, voilà qu'elle subissait une autre perte. Elle avait été là, pourtant; elle avait été présente sur le moment. Mais elle n'a pas pu empêcher l'impensable de se produire. Aloïs et Ange avaient été enlevés sous ses yeux par ces hommes en blanc armés. Le Champion Coordinateur lui a ordonné de partir. Elle a refusé. Il a insisté. Elle a obéit. Alors elle était partie, non sans verser des larmes d'amertume à l'idée de les abandonner aux mains de ces monstres. Qui sait de quoi ces maudits humains étaient capables de faire... Elle préférait ne pas y penser, mais au fond, elle était terriblement inquiète et ses pensées divaguait à chaque fois sur la rafle qui avait eu lieu. Personne n'avait pu prévoir ou empêcher ce désastre. Cela avait été une surprise pour le moins horrible et terriblement efficace. Si le but du Régime avait été de déstabiliser l'île au complet, c'était réussi.
Qu'avait-elle fait, alors ?... Elle s'était enfuie, loin, très loin. Loin de ce massacre qui avait ravagé sa vue, loin de tous ces cris qui lui avaient déchiré les oreilles, loin de ce sang qui avait tâché sa belle fourrure chromatique, mais surtout, lui de lui. Aloïs, Aloïs, Aloïs... Elle pensait à Ange aussi, bien sûr, mais elle les savait au moins tous les deux ensembles. Oui, tant qu'ils seront ensembles, tout ira bien, tout ira bien... il le fallait... Les pattes endolories, la femelle cendrée avait parcourut une longue distance. Mais elle s'était brusquement arrêté en chemin et avait pleuré un coup avant de faire demi-tour. Elle devait y retourner. Cette Grande Place, elle devait y aller. Elle ne savait pas ce qu'elle avait espéré une fois arrivée là-bas, mais elle avait eu envie d'essayer. Essayer de retrouver son dresseur. Peut-être qu'il était encore là ?... Peut-être que Ange était encore là ?... Elle avait ignorer sur le retour ce qu'elle allait découvrir. Mais une fois de nouveau à l'endroit exacte où s'était déroulé le Tournoi, plus rien. Plus rien, à part des cadavres jonchant le sol, des gémissements de douleur par-ci par-là, et des médecins venus pour constater les dégâts et promulguer des soins. Mais aucune trace de lui. Non, rien du tout... Elle ne se souvenait plus très bien ce qui s'était réellement passé ensuite, mais elle se rappelait avoir aperçu le Maître Coordinateur et Tarek, puis Makenzie, aussi. Et enfin, on l'avait emmené, elle aussi. Pour la soigner, à ce qu'elle avait vaguement compris par d'autres Pokémons. Mais à vrai dire, ses blessures, c'était bien le cadet de ses soucis. Elle voulait juste revoir ses amis.
Les premiers jours qui avaient suivis sa rencontre avec Aloïs, le jeune homme blond l'avait intimidé. Mais on ne pouvait pas dire qu'ils étaient réellement proches. La sœur du cuisinier avait été leur intermédiaire, et la raison pour laquelle Aloïs et Aurore avaient dû se "supporter" l'un l'autre. Car oui, ils avaient eu bien du mal à coopérer, au début. La petite Goupix qu'elle avait été l'époque avait été fascinée par le blondinet et en même temps un peu éloignée de lui. Faut qu'il avait eu bon être le frère de sa dresseuse, il n'avait jamais eu le même caractère qu'elle. Beaucoup plus sérieux, soigné et un peu perfectionniste sur les bords, Aloïs, dernier parent de la fillette, avait eu de lourdes responsabilités à assumer. Il accomplissait son travail avec brio mais donnait tellement pour faire le bonheur de sa sœur qu'il s'était véritablement accordé peu d'attention et surtout, de temps libre. Mais pendant les premiers Concours, et surtout après le décès de Judith, le blond et la Feunard s'étaient considérablement rapprochés, au point qu'Aurore est devenu l'un des Pokémons phare du Champion Coordinateur de Baguin. Sa fourrure peu commune et son tempérament étaient bien connus dans sa ville. Mais maintenant, tous deux devenus inséparables, la séparation a été très atroce pour la femelle chromatique. Elle avait eu envie de feuler, de hurler, de mordre quiconque se dresserait sur son passage, de chercher ce bloc et de le délivrer. Mais cela avait été un coup tellement dur et inattendu qu'elle était énervé contre elle-même. Pourquoi... Pourquoi a-t-il fallu que cela se passe ainsi ?... Elle n'avait plus que ses yeux pour pleurer, désormais. Elle n'arrivait plus à réagir. Ses larmes avaient arrêté de couler, d'ailleurs. Qu'elles reviennent, cela la soulagerait peut-être... Mais malgré les tentatives de la Feunard pour échapper sa colère, impuissante, elle avait abandonné. Elle était donc allé avec d'autres Pokémons pour se faire téléporter. Où ça ? Peu importe. Rien ne pouvait être pire qu'ici.
Baguin. C'est avec étonnement mais un semblant de soulagement qu'elle s'était retrouvé à Baguin. Juste devant le Centre Pokémon, plus précisément. Au moins un endroit qu'elle connaissait bien. Assise dans le jardin, elle releva la tête vers le ciel. Puis, d'un mouvement, comme Maxwell et la jeune femme rousse qui s'étaient écroulé dans l'herbe, elle s'allongea et posa tête entre ses pattes. Subitement, elle sentit quelque chose faire un creux dans sa poitrine. Elle releva donc la tête et posa ses yeux sur ce qui était accroché à son cou. Son regard devenu soudain brillant, elle observa le pendentif doré en forme de cœur qu'Aloïs lui avait offert à Noël, dont elle avait failli oublier la présence et la signification après cette journée désastreuse. D'un mouvement du museau, elle appuya sur un bouton situé juste en-dessous et le médaillon s'ouvrit, laissant apparaître une photo de Judith.
Judith. Sa dresseuse. Sa meilleure amie. Sa confidente. Celle qui avait été son soleil après la mort de sa mère, un soir d'hiver. Elle n'oublierait sans doute jamais leur rencontre dans cet orphelinat qui avait été le début d'une formidable amitié que rien n'aurait pu désunir par la suite. Aujourd'hui, c'était le 1er Janvier. Aujourd'hui, c'était le jour de la rafle. Aujourd'hui, c'était l'anniversaire de Judith. Ils avaient décidé d'organiser une rafle le jour de son anniversaire. Nouvelle raison pour la haine d'Aurore de grandir. Nouvelle raison aussi pour sa tristesse de revenir. Alors sa haine grandit. Alors sa tristesse revint. Cette photo, comme un déclic, fit subitement couler les larmes d'Aurore qui finit par poser sa tête sur le sol et fermer les yeux. Bonne anniversaire, Judith.
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Weston Elric Habitué
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Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Mar 28 Jan 2014 - 5:17
• Fixes, pourquoi ces regards fixes? •
Mon regard fixe le plafond d’un blanc immaculé. Ce blanc infini me donne le tournis. Ou peut-être est-ce la situation qui me rend malade. Cette jeune femme me propose de rester là, à reprendre des forces, pendant qu’elle chercherait. Mais comment pourrais-je rester ainsi, à me reposer, alors qu’elle souffre ? Elle me demande de rester allongé encore quelques jours. Mais dans quelques jours, qui me dit qu’elle sera encore en vie ? Dans quelques jours, elle sera probablement morte. Je ne peux pas m’y résoudre. Et pourtant, quels choix est-ce que j’ai ? Je n’en ai aucun, vraiment. Aucun choix. Je ne peux que rester couché. Je ne peux que penser mes blessures. Je ne peux qu’attendre. Attendre, et encore attendre. Je suis impuissant. Terriblement impuissant. Je déteste ce sentiment, mon dieu. Je voudrais tellement être debout, en ce moment. Je voudrais être resté à Amanil. J’aurais dû me laisser capturer, pour la rejoindre. De l’intérieur, j’aurais pu veiller sur elle. Mais encore une fois, ça aurait été stupide. Ils m’auraient torturé, moi et mes Pokémon. Non, je ne peux pas me permettre de penser ainsi. Je ne pourrai jamais infliger à mes Pokémon de telles atrocités pour un désir égoïste. Le simple fait d’imaginer l’un de mes Pokémon se faire battre par un soldat me donne des hauts le cœur. Jamais je ne me pardonnerais une horreur pareille. Jamais.
Résigné, je pousse un soupir. Attendre. C’est tout ce que je peux faire. Guérir, et l’attendre. Espérer, prier pour elle. Ça ne me plait pas, et pourtant, je dois m’y résoudre. Je devrai bientôt rentrer chez moi, et tenter de reprendre un semblant de vie normale en l’attendant. Une vie normale, foutaise. Je sais bien que c’est impossible. Je ne pourrai pas revivre tant que je ne la saurai pas en sécurité. Tant qu’elle ne sera pas dans mes bras. Victoria… Son contact me manque. J’ai tellement envie de la serrer contre moi, de sentir sa chaleur contre mon corps. Mais je ne peux pas. C’est un sentiment horrible. Une démangeaison de l’être. En ce moment, c’est ce que je voudrais le plus au monde, et pourtant, c’est impossible. C’est impossible, merde. Je prends de grandes respirations pour m’aider à ne pas craquer. Ne pas craquer, voilà tout un défi en soi. C’est presque impossible. C’est impossible, en fait. J’ai envie de verser de nouvelles larmes, mais je n’ose pas. Ce n’est pas juste. Cette jeune femme semble aussi si proche de Victoria. Je ne peux pas faiblir devant elle. Elle doit déjà gérer sa propre peine, alors inutile de lui infliger la mienne. Aussi difficile que ce soit, je retiens ma peine. Fixer ce plafond m’aide. Il me permet de faire le vide.
Je sens la patte de Stella se glisser sur mon épaule. Elle est là, elle. Ils sont tous là. Kyle, Rodley, Naël, Maya… Et Stella. Oui, ils sont tous sains et saufs. Ça devrait me réconforter un peu. Pourtant, je n’ai pas l’impression que cette constatation ne me remonte réellement le moral. Je me sens coupable de penser ainsi, mais la santé de l’un ne compense pas pour la disparition de l’autre. Mon dieu, je ne devrais pas penser ainsi. Et pourtant, c’est ainsi. Pourtant, Victoria me manque plus que tout. Elle me manque. Je veux la revoir. Je veux la retrouver. Je veux la serrer dans mes bras de nouveau. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour revoir son sourire. Oh mon dieu, ce sourire. Il me manque. Je veux le revoir. Mais pour ça, je ne peux qu’attendre. Je ne peux que faire confiance à cette jeune femme. Je n’ai pas d’autres choix. Alors en attendant, il ne me reste plus qu’à rentrer. Mes yeux se ferment. Rentrer, oui, mais pas tout de suite. Pour l’instant, la seule chose que je peux faire, c’est dormir. Une fatigue pesante s’empare de mon corps, me clouant sur place. Je désire m’abandonner à ce sommeil. Mais en même temps, je le crains. Je crains surtout le réveil. Revivre à nouveau cette terreur lorsque je réaliserai de nouveau que tout ceci n’est pas qu’un rêve. Mais je devrai bien m’endormir un de ces jours. Je pousse un léger soupire. La fatigue est plus forte que la raison. Je me sens devenir léger. Je me sens m’envoler. M’éteindre.
-Merci… Merci de m’aider.
Mes doigts la cherchent à l’aveuglette, mais s’arrêtent en chemin. Je ne m’y rends pas. Le sommeil m’aspire avant… Victoria... Je ne t'oublie pas... On va te retrouver. Attends, on arrive...
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Maelys Z. Weber Administratrice Fondatrice
Messages : 315 Date d'inscription : 01/08/2013
Âge du personnage : 23 ans, 1er mars. Métier / Études : Médecin-chercheur de Baguin ; Spécialisée dans les pokémons à évolutions multiples. Pseudonyme(s) : . Lily, en tant que Médecin-chercheur. Lyanna (ou Lya), en tant que résistante.
Niveau : 42 Team active :
Paola, ♀, Joli Sourire, maligne.
Aegon, ♂, Défaitiste, malin.
Pyram, ♂, Torche, modeste.
Nolan, ♂, Synchro, malin.
Felix, ♂, Torche, modeste.
Akira, ♀, Adaptabilité, assurée.
Team spécifique :
Méryl, ♀, Engrais, discrète.
Nyria, ♀, Joli Sourire, douce.
Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Mer 29 Jan 2014 - 0:41
Fixes, pourquoi ces regards fixes? Faut-il boire le calice jusqu'au bout..
Ici, le blond que venaient de soigner Eugène & Judith finissait par s'apaiser & même peut-être à sombrer dans le sommeil, raisonné sans doute grâce à Solène qui était venue lui parler. Il n'avait pas échappé à Nyria, la belle Nymphali, que cet homme appelait le nom de Victoria, & que si la sœur aînée de sa dresseuse était venue en entendant cela c'était qu'il s'agissait sans doute bien de la Victoria qu'elle connaissait. Que Mercedes avait été enlevée. Là, Maelys venait d'enfin en finir avec le blessé dont elle s'occupait depuis l'arrivée du premier groupe, & malgré sa souffrance apparente, son épuisement immanquable, elle se tourna désormais vers une vieille dame au bord de l'inconscience pour panser ses blessures au mieux, confiant son précédent patient à la surveillance de Méryl. Ici près des canapés, Emilio & son Hariyama s'éloignaient de Maxwell en le laissant à ses pokémons, réveillé & apparemment pas trop amoché, pour aller porter secours aux blessés eux aussi. Eugène, après s'être éloigné du blond qu'il avait confié à Solène, s'était tourné vers Judith pour soigner même malgré elle la vilaine plaie qu'elle portait à la tempe, ce que la jeune femme tremblante a fini par accepter tout de même. Même si la jeune sœur de sa dresseuse tente de. Le cacher, de rester forte, la Nymphali voit sans mal sa fragilité rare, ses tourments contre lesquels elle lutte afin de ne pas s'effondrer tout de suite, elle la voir vaciller & se retenir inconsciemment au bras de l'apprenti médecin qui se débrouille donc avec une seule main. Elle voit, elle sent les tourments de tout le monde. Pokémons comme humains, soignants comme blessés. C'est évident, si évident, presque étouffant à la longue. Surtout le fait de ne pouvoir faire grand chose. L'évolition rose elle-même aurait tant aimé pouvoir aller se cacher sous des couvertures & effacer les images de tant de souffrances & de violence perpétrées par le Régime, elle aurait tant aimé pouvoir aller se blottir contre son compagnon, éloigner leurs enfants de ce monde brutal & dangereux qu'est devenu Enola.
Elle aurait aimé, mais ne le pouvait. Elle était pokémon de médecin-chercheur, faisant partie de l'équipe spécifique de sa dresseuse quant à ce métier. Elle partageait cette vocation, avait fait le souhait d'être soigneuse comme son humaine, de l'aider dans ses recherches, dans la Résistance ; d'être là pour elle & leurs aspirations communes en toutes circonstances. Elle ne pouvait pas fuir, se cacher, elle devait affronter cela avec droiture, être présente pour les blessés. & c'était ce qu'elle ferait, même si tout ça était horriblement difficile à vivre. Silencieuse, Nyria parcourut une nouvelle fois l'assemblée du regard, cherchant où il serait plus urgent d'aller ; mais avant qu'elle ait pu se décider, l'un de ses fils se précipita dans ses pattes, s'y blottit un instant avant de s'éloigner d'un pas, agité & pressé, l'appelant à le suivre. Intriguée & inquiétée, la Nymphali se précipita à la suite de Nolan qui la mena au Jardin, auprès d'un pokémon qui, s'étant effondrée à l'écart des autres arrivés avec le second groupe, n'avait pas été ramenée à l'intérieur. Peut-être car non remarquée, peut-être car jugée assez en forme pour venir par ses propres moyens tandis qu'on soutenait les plus mal en point ; en tous les cas, elle n'avait pas suivi le mouvement. Elle était restée là dans l'herbe, pleurant en silence. A quelques pas d'elle se trouvait le tout jeune Felix, fils adoptif de Nyria, fixant avec un mélange d'inquiétude & de curiosité la belle Feunard argentée. Voyant sa mère arrivée, & sachant donc qu'au besoin elle pourrait réagir, il osa approcher prudemment de la renarde à l'étrange couleur, couinant légèrement pour attirer son attention, tenter de la consoler même sans savoir ce qui la troublait à ce point. Sous le regard de sa mère qui, reconnaissant la Feunard comme étant Aurore, avait bien compris que ce qui la peinait devait être que son dresseur était parmi les raflés, le petit Goupix vint simplement se blottir contre son flanc. Petite boule de chaleur tentant tant bien que mal d'apaiser une aînée dont la souffrance palpable semblait plus morale qu'autre chose.
Jugeant qu'Aurore ne ferait aucun mal à ses petits, la Nymphali se tourna vers Nolan qui attendait ses indications tranquillement, & sans un mot, d'un simple regard auquel il répondit d'un léger hochement de tête, lui confia de veiller sur son "jumeau" & sur la renarde. Puis elle alla brièvement presser sa truffe contre celle de cette dernière dans un geste de soutien muet, avant de s'en retourner vers le Hall du Centre Pokémon pour aider les autres blessés. À peine eut-elle franchi la porte que l'ambiance lourde lui pesa de nouveau, mais elle mit cela de côté immédiatement. Il n'était plus temps de se laisser écraser par la souffrance de ces gens & ces pokémons qu'elle devait aider. Se rappelant des premières indications de Maelys, elle retourna auprès d'Emilio, s'excusant d'un hochement de tête simple pour sa brève disparition & se remit aussitôt en devoir de soigner les pokémons blessés, s'approchant de Bambi en premier. Le Vivaldaim de Judith, voulant aider & ne cessant de s'agiter en ce but, ne faisait que risquer d'aggraver sa blessure à la patte ; elle se chargea donc de l'obliger à se poser, de nettoyer la plaie & la panser au mieux, aidée par Gwenn qui la rejoignit vite. Elles achevaient à peine quand Maelys se redressa, en ayant visiblement terminé avec la vieille femme dont elle s'occupait, & interpela tout le monde.
- Bien, il me faut un groupe avec les personnes les moins touchées pour mener les blessés dont nous nous sommes déjà occupés à l'hôpital. Mon Centre Pokémon n'est pas équipé pour l'hospitalisation des humains, hélas. Solène?
Nul besoin à Nyria de s'approcher, pour deviner ce que voulait sa dresseuse à la pauvre Solène qui semblait déjà sur le point de s'effondrer. Pas grand chose en soi, juste signifier au groupe qui se formait déjà, les blessés à évacuer "en priorité", ou autrement dit, ceux qui devaient évacuer & ceux pour qui un séjour à l'hôpital pourrait d'une manière ou d'une autre se montrer risqué. Imaginez donc Maxwell Young dont on découvrirait l'implication contre le Régime durant cette rafle, hein? Sans un mot la Maître Dresseuse accepta, commença à l'aide de sa Lockpin à identifier ceux qui devaient rester & qui pouvait partir, tandis que la Nymphali, s'excusant de nouveau, alla rejoindre le groupe en formation de ceux qui feraient des allers-retours à l'hôpital ; elle ne pourrait porter personne, mais au moins elle pourrait jouer à la fois les guides & les protectrices. Mieux que rien.
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Solène E. Weber-Ikeda Administratrice Fondatrice
Messages : 679 Date d'inscription : 01/07/2013
Âge du personnage : 26 ans, 24/01. Métier / Études : Dresseuse Pseudonyme(s) : . Sunny - Ancienne Maître Dresseur d'Enola, son vrai nom est inconnu du public. Soledad - Résistante. Solange - Compétitrice, habitante de Baguin.
Souffrance. Même s'il se taisait, même s'il tentait de la cacher, je voyais bien cette souffrance. Je craignais bien trop de la reconnaître ; différente de la mienne quant à ceux qui avaient disparu, quant à l'enlèvement de Mercedes dont j'avais la certitude, mais bien proche d'une autre souffrance que j'avais connue cinq ans plus tôt, & ce pendant cinq ans.. Oh, je craignais bien trop de comprendre en quoi ma meilleure amie comptait autant pour Phantom, & à quel point lui-même comptait pour elle. C'était un peu comme une mauvaise farce, un retour en arrière, un cruel rappel d'une situation non moins cruelle que j'avais moi-même connue. & je devais faire comme si de rien n'était, rester droite, rester forte.. Prendre sur moi-même & sur ces douloureux souvenirs qui m'assaillaient depuis que j'étais apparue avec Galia & Louna à Amanil, au milieu du carnage si semblable au carnage qui m'avait séparée de Damien cinq ans plus tôt. Voilà qu'en ce champion souffrant de la disparition de ma meilleure amie, je continuais de voir des ressemblances cruelles avec l'enlèvement de mon amoureux. Un frêle sourire sur le visage alors qu'intérieurement je ne cessais de me répéter de rester forte, je vis les yeux du champion épuisé se fermer alors qu'il me remerciait faiblement, pris doucement la main qu'il levait vers moi en un soutien muet.
- Ce n'est rien Phantom, c'est bien normal..
Peut-être dormait-il déjà, lorsque ce murmure m'échappa. Je n'estimais pas mériter les remerciements qu'il m'avait adressés, mais à quoi bon protester & risquer ainsi de le tenir éveillé? Il avait besoin de ce repos, de ce sommeil réparateur. Tant pour ses blessures physique, que pour sa plaie morale qui risquait fort de lui causer quelques insomnies à l'avenir, alors tant qu'il parvenait à dormir, autant le laisser faire. Reposant sa main délicatement, je me levais tant bien que mal, aidée par Louna qui me soutint aussitôt. Laissant le jeune homme assoupi aux soins de sa Scarhino qui veillerait sur lui bien mieux que moi, je parcourus la salle du regard. Cherchant quelque chose à faire, ou que je puisse faire dans l'état où je me trouvais ; éreintée & tremblante, au bord de l'effondrement à cause de tout ce que je venais de vivre, comme eux tous autour de moi. Un faible soupir m'échappa. Allez Soso, courage. C'est pas fini, tu tomberas plus tard. Oh, comme j'aimerai que Damien soit là.. Mais ce n'est pas le moment de penser à ça, hein? Il y a encore bien des gens à aider ici. & ensuite, il y aura bien des questions à réfléchir pour tenter de trouver & libérer les prisonniers.. Le cauchemar recommence. Prendra-t-il fin un jour? Combien d'enolians devront encore souffrir ou mourir pour leur liberté, ou juste pour des caprices de ce foutu Régime? Le cauchemar cessera-t-il un jour?..
- Bien, il me faut un groupe avec les personnes les moins touchées pour mener les blessés dont nous nous sommes déjà occupés à l'hôpital. Mon Centre Pokémon n'est pas équipé pour l'hospitalisation des humains, hélas. Solène?
Combien de temps étais-je restée ainsi, debout sur mes jambes flageolantes, soutenue par Louna plus que par moi-même? Je ne le savais pas vraiment, en réalité. Ma sœur avait entre temps fini avec deux blessés graves, & s'était relevée pour lancer cet appel à la ronde. Déjà ledit groupe d'évacuation se formait, alors qu'elle venait vers moi. Bon sang, comment lui dirai-je que je n'avais pas trouvé Morgan?.. Je devinais à son regard qu'elle l'avait déjà compris. & bien vite, je compris qu'elle ne venait pas me voir pour ça, mais pour quêter mon aide. Au moins, elle parvenait encore à mettre ses émotions de côté pour rester professionnelle..
- Indique-leur ceux qu'il faut emporter en priorité.
Autrement dit, ceux dont la présence à l'hôpital ne mettrait personne en danger ; ni eux-mêmes, ni leurs proches. Ceux que je savais dignes de confiances & potentiellement en danger si on les menait à l'hôpital dans l'état actuel des choses & de leurs blessures. Si une personne trop connue sur Enola allait là-bas & avouait ainsi s'être trouvée sur les lieux de la rafle, si un résistant parlait dans son inconscience de son rôle dans le mouvement, ou si l'on identifiait aux blessures d'un des rescapés qu'il s'était défendu & dressé contre le Régime ; cela pourrait être désastreux en effet, pour eux-mêmes & leurs familles avant tout.. Galia voulut protester en invoquant le fait que j'étais moi-même affaiblie, mais je la retins d'un geste, hochant la tête pour accepter la requête de ma sœur, qui s'en retourna aussitôt vers un blessé dont on ne s'était pas encore occupé. M'approchant de ceux qui allaient escorter des blessés à l'hôpital, j'inventais des raisons pour éviter le transport de certains. Celui à terre dont ma sœur s'était occupée en premier, que j'avais l'impression d'avoir déjà vu & dont l'air de famille avec Emilio Rainbow m'inquiétait, je le disais trop fragile pour être transporté tout de suite. Maxwell n'avait pas grand chose, & ne serait pas prioritaire. Mes sœurs étaient juste choquées, la plaie au front de Jude n'était qu'égratignure. Phantom, qui était champion d'arène & trop proche de ma meilleure amie pour que je prenne le risque qu'il lui arrive quoi que ce soit, avait enfin trouvé le sommeil & mieux valait ne pas le réveiller de suite, autant s'occuper de ceux n'étant pas totalement hors de danger avant. Que de fausses excuses parfois, mais l'appui de Nyria, pokémon identifiée par tous comme étant à ma doctoresse de sœur, qui approuvait toutes mes explications aida à en conforter la crédibilité.
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Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2]
Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2]