Age : 31 Messages : 375 Date d'inscription : 01/08/2013
Âge du personnage : 32 ans Métier / Études : Maître Coordinateur de profession Pseudonyme(s) : • Monsieur Image, ce surnom affectueux, prêté par mes fans, qui me désigne pendant mes performances.
• Silver Spirit, ou Spirit, tout simplement, mon pseudonyme au sein de la Résistance.
Zackson "ZACK" • Voltali ♂ • Absorb Volt • Modeste
Aëlia "AËL" • Aéromite ♀ • Lentiteintée • Brave
Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Sam 8 Fév 2014 - 16:21
Fixes? Qui est fixe ici?
La présence d’Emilio m’inquiétait probablement autant qu’elle me rassurait. Je me souvenais sans peine du feu ardent qui brûlait dans son regard lorsque je l’avais rejoint alors qu’il se trouvait avec Judith. Le feu de la bataille, de la rage, le feu de la vengeance… de l’héroïsme. Oh qu’il était naïf. Je l’avais toujours su, mais j’en avais à présent la preuve irréfutable. Il voulait se prendre pour un héros, il voulait nous rejoindre. J’en avais vu d’autres comme lui. Ils finissaient à coup sûr dans une marre de sang. Puis à l’observer, je me doutais qu’il n’avait pas ce qu’il fallait, retenant à peine ses larmes à me voir ainsi, la jambe en sang et au bord de vider le contenu de mon estomac sur lui. Je soupirais intérieurement pour éviter de réellement me frustrer et de lui faire une scène à propos de ses projets ainsi entourée d’oreilles indiscrètes. Je me réservais mes discours à plus tard, de toute façon ma tête tournait un peu trop pour me permettre de formuler quoi que ce soit de vraiment intelligible. Pour le rassurer, je lui offrais tout simplement un pâle sourire, mais sa présence m’aidait un peu à garder le cap. Malheureusement pour moi, il s’en alla bientôt, se réfugiant en direction des jardins, me laissant aux soins de Tarek qui se rapprocha de moi, visiblement fatigué.
Plusieurs événements se passaient autour de moi. J’entendais la voix de Weston, mon vieil ami que j’avais secouru, appeler Victoria. J’ignorais comment ils se connaissaient tous les deux, mais je fermai les yeux en l’entendant. Sa voix m’agressait, mais j’étais aussi triste pour lui. Il n’était certainement pas le premier à appeler en vain quelqu’un qui avait disparu. J’entendis bientôt Solène près de lui, et elle pleurait. Cette fois, j’ouvris les yeux pour me tourner vers elle, lui adressant un regard désolé. J’aimais bien la journaliste malgré nos différents. Je ne souhaitais cela à personne. J’étais dépassé. Complètement dépassé. Combien de temps encore devions-nous souffrir ainsi? La tête se remit à me tourner et je posai un bras contre mon visage, sentant ma nausée s’en aller un petit peu. Turbo tenait ma main, son visage enfoui dans mon coude, poussant de petits gémissements inquiets de façon ponctuelle. Le temps passait lentement et très vite à la fois. Je peinais à formuler mes idées correctement, mais tout de même, je sus bientôt qu’il ne me fallait pas rester ici trop longtemps.
Bientôt, on viendrait frapper à la porte, m’interviewer, voir comment je me portais. J’allais devoir donner mon avis, en tant que personnalité importante de l’île. Je faisais partie des disparus, après tout. Je ne devais pas rester ici, ou ma situation serait compromise. Je connaissais une gentille docteure à Nuva Eja, une Résistante tout comme moi qui m’accompagnait depuis plusieurs années déjà pour mes problèmes fréquents de santé. Avec une enfance pareille, pleine de manquements, c’était plutôt normal de penser que mon corps en subissait encore aujourd’hui les conséquences. J’allais devoir me déplacer, mais dans mon état et celui du Gallame, qui était le seul pouvant me transporter rapidement jusqu’à chez moi, ce n’était pas vraiment possible. D’un mouvement de bras, je désignai le reste du sofa près de moi à Tarek, qui me considéra avec surprise.
«Vas te reposer, Tarek. Nous partons dans une heure.»
Reconnaissant, le Gallame alla s’étendre, se roulant en boule à mes pieds comme l’enfant qu’il était toujours dans un sens. À ce moment, Emilio revint vers moi pour m’annoncer qu’il allait se changer les idées plus loin. Avant qu’il ne me quitte, je pris sa main pour lui dire ceci :
«Je prends une heure pour me reposer, puis je devrai me sauver pour Nuva Eja. Les journalistes m’y attendront, malheureusement… Reste ici avec ton frère, il aura besoin de toi. Oh et Emilio? Je t’aime.»
Profondément, de tout mon être. Même si je lui en voulais un peu. Je me laissai choir vers l’arrière, fermant les yeux. Le sommeil m’accueillit aussitôt.
Faust M. Donovan Modératrice en Chef
Age : 27 Messages : 731 Date d'inscription : 27/09/2013
Âge du personnage : 27 ans Métier / Études : Bac ES, (mauvais) romancier de temps à autre. Pseudonyme(s) : .
Noctis (Résistance)
~> Voleur, espion.
Peter Davidson (nom d'auteur)
Méphisto (Conseiller)
~> Type ténèbres
Sujet: Re: Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2] Jeu 22 Mai 2014 - 20:19
Fixes, pourquoi ces regards fixes ?
L’odieux chant du phénix qui nous prend tout
Perdu. Faust aimerait dire qu'il n'y a que la colère et la rage qui l'animent, qu'il doit le fait d'être encore debout à sa volonté de continuer à avancer, mais il n'est pas assez malhonnête pour ça. Il ne sait même plus si il arrive encore à respirer ou si il est en train de s'étouffer petit à petit, mais il y a comme un nœud brûlant dans sa gorge et son estomac. Il peine même à garder les yeux concentrés sur un point et ne peut que rester en arrière, incapable de la moindre réaction ou même de paroles. Il aide vaguement, en se rendant peu à peu compte que la lenteur de ses gestes ne doit en fait n'être qu'un fardeau et recule. Il a envie de disparaître, de se rouler en boule et de ne plus avoir à se relever, de fermer les yeux pour ne jamais les rouvrir, même si il gifle mentalement d'une telle idée. Il ne sait plus quoi faire, en fait. Il a vaguement l'impression de tanguer avant d'être rattrapé par Izumi dont les mains sont bien trop rouges, et l'Amphinobi lui jette un regard inquiet, paniquée de le voir aussi pâle et livide. Son visage a perdu toutes couleurs et sa vision se trouble ; il a comme l'impression que tout tourne et il est encore assez lucide pour se rendre compte que si il se laisse aller ainsi, il va s'écrouler comme une sombre merde au sol et ce n'est pas vraiment le moment.
L'Amphinobi le force à aller vers l'extérieur pour qu'il prenne un bol d'air et il est complètement incapable de résister à sa volonté. Il a encore envie de rendre ses tripes et il lui semble que c'est tout ce qu'il sait faire depuis que son esprit commence à réaliser lentement ce qui s'est passé. Toute l'adrénaline qui a coulé dans ses veines et qui lui a permis auparavant de ne pas s'écrouler a comme disparue, remplacée par un vide froid et béant. Il ne doit pas tomber pourtant, aussi facile que serait cette solution, parce qu'il doit réussir à garder toute sa tête pour la suite. Et oh Arceus, qu'il a peur. Il est déjà terrorisé. Tous ses membres tremblent et il est incapable de discerner si oui ou non les frissons parcourant son corps sont causés par le choc ou s'il est juste en train de s'écrouler. De l'air. Inspirer, expirer. Il en a besoin, rien que pour retrouver un tant soi peu le fil de ses pensées chaotiques et confuses. Que peut-il faire, dorénavant ? Il ne servirait à rien ici, dans cet état pathétique et méprisable. Il ne serait qu'un fardeau de plus au moment où il tomberait, vaincu par la douleur, l'angoisse et la terreur qui emplissent tout son être. Chaque respiration est plus difficile que la précédente, plus laborieuse ; ironie magnifique quand on connaît le sort d'Isaac. Sort que Faust ne préfère pas imaginer sous peine de perdre le fil de sa santé mentale qui est très, très fragile et sous le point de se rompre. Tout ça, c'est trop. Clive, Isaac, Sam, Telemaque, Yumi, tous ces gens qui ne répondent plus. Tous ceux qui sont trop loin et dont le futur est dorénavant complètement incertain. Faust peut résister oui, mais pourquoi le ferait-il si il n'y a plus rien à défendre ? Si il n'y a plus rien pour le motiver ? Est-il supposé se jeter à corps perdu dans une bataille désespérée pour en finir et ainsi ne plus avoir à souffrir de leur absence plus qu'horrifiante ? Doit-il prôner la douceur alors que toute son âme hurler et quémande vengeance comme une chienne enragée et affamée désire se nourrir ? Il ne préfère pas y penser, tant les idées qui lui viennent en tête, même dans leur horreur extrême, ne lui paraissent même pas choquantes. La haine bout en lui et il est complètement incapable d'y résister ; il la découvre et, trop affaibli, ne peut qu'y succomber. Parce que c'est plus facile de provoquer la mort que de l'accepter. Lâche et égoïste qu'il est, il ne résiste pas bien longtemps face à cette tentation trop puissante.
« Izu... Aide-moi. J'ai besoin d'Hadès. »
Elle obéit malgré son incertitude et détacha la pokéball de la ceinture de Faust, même si il lui semble qu'elle devrait plutôt l’assommer que de lui laisser le choix quant à ses actions alors qu'il est dans un état pareil. À peine sorti de sa sphère, l'oiseau entoure son dresseur de ses ailes ; il ne l'a jamais vu ainsi et croasse doucement pour le sortir de sa torpeur. Il est peut-être vaniteux et arrogant, mais un voile de peur entoure ses yeux alors qu'il fixe Faust, terrifié par ce qu'il voit et devine dans le regard bleu normalement paisible du conseiller. Le hérisson repousse doucement le cocon doux et chaud que lui a fait l'oiseau avant de tenter de monter sur lui. Hadès croasse en désaccord ; hors de question pour lui qu'il monte alors qu'il est dans cet état-là. Faust lui offre un maigre sourire cassé et tremblant, comme une contrefaçon bien trop dure à regarder pour le Corboss dont les protestations diminuent un peu, touché par ce qu'il ne peut que constater et supposer. « Je... Je ferai attention, promis. S'il te plaît. » le supplia-t-il en ravalant un sanglot brisé.
Hadès aimerait tellement l'arrêter, mais il ne peut rien face à la volonté de son dresseur et accepte, bien qu'il volera lentement. Hors de question de prendre des risques. Ampinobi est immédiatement rappelée dans sa pokéball, et elle se contente d'un avertissement silencieux pour demander à Faust de ne pas faire quelque chose de complètement déraisonné. En toute honnêteté, il s'en contrefoutait. Hadès ne finit par s'envoler que lorsqu'il s'est correctement installé. Il prend son temps et ne va surtout pas dans la vitesse, et bien que Faust devrait le houspiller de le ralentir à un pareil moment, ça lui fait en fait un bien fou. Il peut organiser ses pensées, ou du moins essayer, et la toute première chose qui lui vient à l'esprit, c'est de vérifier que Felix ou Eliott n'ont pas été enlevés. Il suffira d'un rapide message au cadet pour en avoir la preuve nette. Quant au second problème... Katya.
Comment est-il supposé lui dire ça, hein ? Comment peut-il même oser se tenir en sa présence après ce qu'il s'est passé ? Comment pourrait-il soutenir son regard alors qu'il sait pertinemment qu'elle aurait tant aimé qu'il soit celui qui n'était pas revenu ? Une heure plus tard, lorsqu'elle s'écroule en larmes et hurle, il ne sait toujours pas.
N'y faites pas attention, c'est juste histoire de conclure de ce côté
Fixes, pourquoi ces regards fixes? [Pour ceux venus à Baguin après l'évent#2]