Toute vérité...

OS - Evolution de Lewis

Tous les sacs sont prêts. Ceux de couchages sont enroulés et placés sur les épaules d’une Amalia en forme. Elle a passé une bonne nuit, elle a dormit comme un bébé qu’elle m’a dit. Je sais pas si elle le fait exprès. Elle sait pourtant très bien que je n’ais pas fermé l’œil une seule fois. Et j’ai essayé pourtant ! L’avantage, c’est que, même si je suis encore fatiguée, je me sens mieux. Je ne sais toujours pas ce qui a provoqué ces hallucinations. L’autre m’a dit que c’était sûrement du poison ou quelque chose dans ce genre. Des milliers de pokémons insectes se trouvent ici. La plupart peuvent piquer. Un peu comme Lewis mon Aspicot capturé lors de la journée d’hier. Mais je ne pense pas qu’un si petit être puisse provoquer autant de maux. Enfaite, ce n’est pas ma préoccupation principale. Non. Ce qui me pose le plus de question c’est elle. Qu’est-ce qu’elle foutait dans cette foutue forêt alors qu’elle vit à des kilomètres d’ici. Elle m’a obligatoirement suivie. C’est sûr à cent pour cent. Il n’y a pas d’autre explications. Pourquoi ? Je ne sais pas. J’aimerai lui demander mais je n’ose pas.

-Tu es prête, c’est bon ? On va pouvoir y aller.

J’effectue un mouvement de tête pour dire oui et elle me devance en marchant entre deux arbres. J’hésite un instant à la suivre puis m’y oblige. Je ne dois pas montrer de signes de faiblesses. Elle pense m’aider d’une façon mais elle le fait d’une autre. Je vais pouvoir en savoir plus. Même si elle m’a avoué certaines choses à la bibliothèque de Baguin, j’ai un pressentiment qui me dit qu’elle en sait plus. Quelque chose sur son visage me le montrait. Comme un mensonge qui traversait sa peau et qui sortait par sa bouche. Un peu étrange comme image. Mais c’est comme ça que je me le représente.

-Comment m’as-tu retrouvée ? Tu vis à Baguin, que fais-tu ici ?

Amalia se bloque un instant puis se remet à marcher. Je ne vois pas son visage mais je sais qu’elle redoute un peu. Elle prend son temps pour répondre. Comme par hasard ! Elle est sûrement en train d’inventer quelque chose. Je sais qu’elle a quelque chose à cacher ainsi que ma méthode pour obtenir des réponses a évoluée. Je suis plus violente maintenant, peu importe la conséquence. Je ne réfléchis plus, je deviens maligne. Je vais tout contrôler, jusqu’à ma respiration. Je vais tout faire pour en finir définitivement avec cette histoire.

-Je t’expliquerai tout à l’hôtel.

Bien évidemment, que suis-je bête. Elle ne peut pas me répondre de suite, elle ne s’est pas préparée à ça. Un léger rictus se dessine sur mon visage. Je ne suis pas conne, du moins, je ne le suis plus. Je caresse mes cheveux où Lewis est caché. Amalia m’a demandé de ranger Malik et Hendrix dans leur ball respectif sans me donner de raisons. J’ai obéis en face d’elle mais dès qu’elle eu le dos tourné, j’ai fais apparaitre mon tout jeune Aspicot dans mes tresses. Personne ne peut le voir. Et c’est plutôt arrangeant. Si jamais son poison est aussi efficace que les hallucinations d’hier, je pourrai en tenir à quelque chose. Je suis prête maintenant. Je peux faire ce que je désire. Au signal que je lui ais confié quelques minutes plus tôt, il s’élance sur le cou d’Amalia. Celle-ci, sentant quelque chose sur sa peau, se met à taper gigoter de partout. Elle se retourne vers moi et je lui fais un croche-patte pour quelle tombe au sol. Elle me regarde d’un air surpris et j’aperçois quelque chose tomber de son sac. Un enveloppe. Du même type que ceux que Bastien m’envoie. L’ancienne collègue de ma mère tente de reprendre l’enveloppe mais je stoppe sa main avec mon pied. Elle lance un cri de douleur et m’envoi son genoux sur mon dos. Je perds l’équilibre et tombe sur la lettre. Je la prend dans ma main et m’éloigne d’elle.

-Ne la lis pas ! Tu ne dois pas l’ouvrir !

Elle fonce sur moi comme une taré et me donne un coup de poing sur mon crâne. Je met mes mains sur son visage et les serres de toute mes forces. Elle crie à nouveau avant de me donner un coup de pied dans l’estomac. Mes main se relâchent de suite et se cramponnent sur mon ventre. Je peine à respirer tout en regardant mon assaillante reprendre ses esprits. Elle se met alors à tituber puis à tomber sur le sol, inconsciente. Je vois alors mon Aspicot, son pique plein de sang juste à côté du trou qu’il a fait sur son épaule. Du venin s’échappe de celui-ci. Je me relève difficilement et essaye de contrôler ma respiration qui devient de moins en moins difficile. Je reprend l’enveloppe et l’ouvre. Encore une fois, une photo se trouve à l’intérieur. Bastien se tient debout, sur une plage, en maillot de bain. Il me semble que cela devait être en été. Je reconnais cette plage. J’y suis une habituée depuis mon arrivée. C’est à Zazambes. Cependant, ce n’est pas ce qu’il me choque le plus. Je savais que Béatrice était une native de cette ville. Non, ce qui me surprend, c’est la fille que Bastien tient dans ses bras. Elle doit avoir une dizaine d’années, les cheveux châtain-foncés, un visage enfantin qui ressemble beaucoup à Amalia. Je retourne cette photographie et lit la ce qui est inscrit : « 10 Juillet 2000 – Amalia et Papa à la plage ». Un an plus tard, j’arrivais sur l’île. Je regarde le corps d’Amalia qui gît à mes côtés. C’est la fille de Bastien. Elle l’aide sûrement. C’est peut être même elle qui m’a empoisonné hier.

-Démo !

Dans le sac d’Amalia, une pokéball sort puis fait apparaitre un Démolosse. Comme celui vu devant l’université de la ville du nord. Il montre ses crocs dans ma direction. Il sait ce que j’ai fais à sa maitresse. Il m’en veut, ça se voit. Bizarrement, je n’ais pas peur. Du moins, pas autant qu’avant. Je ferai face à ce pokémon à mains nues. Je veux me surpasser. Des petites flammes sortent de sa bouche et il pointe ses cornes vers moi. Si tu crois m’impressionner, tu te trompe ! Lewis s’approche du pokémon de feu qui ne l’aperçois pas. Je sourie quand je vois son pique s’enfoncer dans la chair du protecteur d’Amalia. De la lumière enveloppe mon Aspicot qui grandit beaucoup. Son corps devient marron claire et aussi dure que le fer. Des yeux noirs semblent regarder sans fin, le monstre canin. Le Démolosse ne semble pas trop souffrir. Il éjecte sur moi d’un coup de patte mon pokémon endormi. Merde, j’avais zappé. Les Coconforts dorment jusqu’à ce qu’ils évoluent. Cela peut durer une minute comme une semaine. Il n’est plus d’aucune utilité pour l’instant. Je le prends dans mes bras, et récupère mon sac. Je saute au-dessus d’Amalia et tombe la tête la première sur un arbre. Une main tient ma cheville, celle d’Amalia qui me regarde, les yeux complètement rouges. Son Démolosse s’approche et lance un jet de flamme dans ma direction. Je serres fort mon Coconfort pour qu’il n’ait rien. Mais je sais que je ne pourrai sauver ni sa peau, ni la mienne.
Partie 2 de cet OS ici.

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